Chapitre 2.3.
3 : Évolution de la
famille
Notions :
Couple, mariage, Pacs, union libre, divorce
Filiation naturelle, filiation adoptive
Donation, héritage
Document 1 : Vidéo : « Mariage, PACS, concubinage : quel contrat choisir ?
» https://www.youtube.com/watch?v=Qq4dJJelVlo
1) En quoi consiste le régime de la communauté des biens réduite aux
acquêts.
Dans le régime de la communauté des biens réduite aux acquêts, tous les
biens personnels acquis avant le mariage restent propres à chaque époux. Mais
tous les biens acquis pendant le mariage sont communs.
2) Présentez les trois régimes possibles pour un mariage.
3 régimes possibles pour un mariage :
- Régime de la communauté réduite aux acquêts
- Régime de la communauté universelle : Les patrimoines personnels de chaque
époux sont mis en commun
- Régime de la séparation des biens : Chaque époux à son propre patrimoine
3) Présentez les autres formes de couple du point de vue juridique. Existe-t-il
des différentes entres ces types d’union ?
Mariage, Pacs, concubinage.
Document 2 : Extraits du code civil :
Chapitre VI : Des devoirs et des droits respectifs des époux
(Articles 212 à 226) Article 212 : Les époux se doivent mutuellement
respect, fidélité, secours, assistance.
Article 213 : Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la
famille. Ils pourvoient à l'éducation des enfants et préparent leur avenir.
Article 214 : Si les conventions matrimoniales ne règlent pas la contribution des
époux aux charges du mariage, ils y contribuent à proportion de leurs facultés
respectives. Si l'un des époux ne remplit pas ses obligations, il peut y être
contraint par l'autre dans les formes prévues au code de procédure civile.
Article 215 : Les époux s'obligent mutuellement à une communauté de vie. La
résidence de la famille est au lieu qu'ils choisissent d'un commun accord.
Article 220 : Chacun des époux a pouvoir pour passer seul les contrats qui ont
pour objet l'entretien du ménage ou l'éducation des enfants : toute dette ainsi
contractée par l'un oblige l'autre solidairement. […]
Article 220-1 : Si l'un des époux manque gravement à ses devoirs et met ainsi en
péril les intérêts de la famille, le juge aux affaires familiales peut prescrire toutes
les mesures urgentes que requièrent ces intérêts. Il peut notamment interdire à
cet époux de faire, sans le consentement de l'autre, des actes de disposition sur
ses propres biens ou sur ceux de la communauté, meubles ou immeubles. Il peut
aussi interdire le déplacement des meubles, sauf à spécifier ceux dont il attribue
l'usage personnel à l'un ou à l'autre des conjoints.
4) Présentez les obligations incombant aux époux.
Obligations des époux :
- Vivre ensemble
- Se respecter, être fidèle, porter secours et assistance à l’autre
- Participer à l’éducation des enfants
- Participer aux charges du mariage
Document 3 : Replay de l’émission « C'est mon affaire ». (à écouter)
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/c-est-mon-affaire/c-est-mon-affaire-une-reforme-
simplifie-etaccelere-le-divorce_4234403.html
5) A partir des recherches sur le site internet ci-dessous, et du
document 3 :
https://www.service-public.fr/particuliers/
vosdroits/N159
a. Présentez les différents types de divorce.
Divorce par consentement mutuel, divorce pour acceptation
du principe de la rupture du mariage, divorce pour altération
définitive du lien conjugal, divorce pour faute.
b. Indiquez les conséquences de la récente réforme du divorce.
Date immédiatement fixée dans l’affiliation pour éviter de passer devant le juge (délai
bien moins long).
Document 4 : Comment annuler un mariage ?
Si un époux souhaite engager une procédure pour annuler un mariage, il doit
respecter certaines conditions. En effet, annuler un mariage implique de se
fonder sur :
• une nullité relative : un vice du consentement, une erreur sur la personne
ou sur les qualités essentielles de la personne (incapacité à avoir des
enfants, non connaissance de la séropositivité d’un époux, etc.) ou encore
un défaut d'autorisation familiale ;
• une nullité absolue : ne pas être majeur au moment du mariage (sauf
autorisation des parents et du ministère public), un inceste, une bigamie,
absence de consentement d’au moins l’un des époux, une absence d'un
époux, une incompétence de l'officier de l'état-civil ou s’il n’a pas la qualité
d’officier d’état civil.
Si la requête en annulation de mariage est fondée sur une nullité relative, seul
l'époux qui s'estime lésé a le droit d'agir. Le Ministère public peut demander
l'annulation du mariage si des preuves lui sont apportées que l'union a été
contrainte par violences physiques ou morale. En cas de nullité absolue, toute
personne justifiant d'un intérêt à agir peut déposer une requête auprès du
Tribunal de grande instance (TGI) : l'un des époux, l'un des parents, un enfant né
d'une précédente union, voire même un créancier du couple.
Annuler un mariage entraîne l'effacement rétroactif du mariage, qui est alors
considéré comme n'ayant jamais existé. Tous les droits acquis depuis la
célébration du mariage disparaissent : droit de succéder au conjoint, droit à la
pension de réversion, port du nom marital, etc.
Source : https://www.capital.fr/votre-argent/annuler-un-mariage-1343267
6) Présentez les conditions dans lesquelles il est possible d’annuler
un mariage.
En effet, annuler un mariage implique de se fonder sur :
Une nullité relative : un vice du consentement, une erreur sur la personne ou sur
les qualités essentielles de la personne (incapacité à avoir des enfants, non
connaissance de la séropositivité d’un époux, etc.) ou encore un défaut
d'autorisation familiale ;
Une nullité absolue : ne pas être majeur au moment du mariage (sauf autorisation
des parents et du ministère public), un inceste, une bigamie, absence de
consentement d’au moins l’un des époux, une absence d'un époux, une
incompétence de l'officier de l'état-civil ou s’il n’a pas la qualité d’officier d’état
civil.
7) Existe-t-il une différence entre l’annulation d’un mariage et le
divorce ?
L’annulation a des effets rétroactifs, il supprime le mariage qui sera considéré comme
n’ayant jamais existé. Le divorce met simplement fin au mariage.
Document 5 : Vidéo : « Juge aux affaires familiales pour régler les
divorces » https://www.youtube.com/watch?v=0DD7R0dHNeQ (surtout le
passage de 12 min 45 à 19 min 13) Il y a un décalage
son / image.
8) En vous aidant d’une recherche internet, retrouvez les missions du
JAF.
JAF chargé des litiges relatifs aux divorces, à l’autorité parentale et aux obligations
(pensions) alimentaires au sein de la famille.
9) Quelle est la demande effectuée par la mère de famille (dans
l’extrait sélectionné) ?
Elle demande l’autorité parentale exclusive afin que le père de sa fille n’ait plus
d’autorité parentale.
10) Quelles seront les conséquences si cette demande est acceptée
par la juge ?
Le père n’a donc plus aucun droit sur sa fille.
Document 6 : Extraits du code civil
Chapitre III : Des héritiers. (Articles 731 à 767)
Article 731 : La succession est dévolue par la loi aux parents et au conjoint
successibles du défunt dans les conditions définies ci-après.
Article 732 : Est conjoint successible le conjoint survivant non divorcé.
Article 733 : La loi ne distingue pas selon les modes d'établissement de la filiation
pour déterminer les parents appelés à succéder.
Article 734 : En l'absence de conjoint successible, les parents sont appelés à
succéder ainsi qu'il suit :
1° Les enfants et leurs descendants ;
2° Les père et mère ; les frères et sœurs et les descendants de ces
derniers ;
3° Les ascendants autres que les père et mère ;
4° Les collatéraux autres que les frères et sœurs et les descendants de
ces derniers. Chacune de ces quatre catégories constitue un ordre d'héritiers
qui exclut les suivants.
Article 735 : Les enfants ou leurs descendants succèdent à leurs père et mère ou
autres ascendants, sans distinction de sexe, ni de primogéniture, même s'ils sont
issus d'unions différentes.
Article 736 : Lorsque le défunt ne laisse ni postérité, ni frère, ni sœur, ni
descendants de ces derniers, ses père et mère lui succèdent, chacun pour moitié.
Article 737 : Lorsque les père et mère sont décédés avant le défunt et que celui-ci
ne laisse pas de postérité, les frères et sœurs du défunt ou leurs descendants lui
succèdent, à l'exclusion des autres parents, ascendants ou collatéraux.
11) D’après ces articles du code civil, à qui correspond la notion de «
parents » ?
La notion de « parents » fait référence aux ascendants, descendants, collatéraux.
12) Dans une succession fait-on une différence entre les enfants
adoptés et les enfants biologiques ?
Non, on ne faut aucune différence entre une filiation naturelle ou adoptive.
Document 7 : Succession : une part de votre héritage est
obligatoirement réservée à vos proches
Afin d’éviter que la loi se charge de
régler votre succession, il suffit de
prendre certaines dispositions de votre
vivant. Pour autant, que ce soit par voie
de donation ou par testament, vous
n’êtes pas totalement libre de
transmettre votre patrimoine à qui vous
voulez.
Une partie de vos biens, appelée la "réserve", revient obligatoirement à vos
proches héritiers (d’où leur qualité
d’héritiers "réservataires"). Pas question de les priver de leurs droits, même si vos
relations avec eux sont exécrables (à moins de finir vos jours dans un pays
étranger où la législation est plus souple et ainsi de bénéficier du règlement des
successions internationales).
Qui sont donc ces héritiers réservataires ? Il s’agit d’abord de vos enfants et, en
l’absence de descendants (enfants ou petits-enfants), du conjoint. Vos parents,
eux, n’ont aucun droit réservataire, pas plus que vos frères ou sœurs. L’autre
partie de votre succession s’appelle la "quotité disponible".
Vous pouvez en disposer librement, donc la donner ou la léguer à qui vous voulez,
y compris à un héritier que vous souhaitez avantager.
Source : https://www.capital.fr/ le 28
mars 2018 Document 8 : Le litige sur l'héritage de Johnny Hallyday entre
ses enfants et Laeticia
Le dernier testament du chanteur icône du rock, décédé le 6 décembre 2017 à
l'âge de 74 ans, prévoyait une succession avec tout son patrimoine et ses
droits d'auteur revenant exclusivement à sa dernière femme Laeticia et
leurs jeunes filles adoptives (Jade et Joy). Mais les enfants de ses premières
unions, Laura Smet (avec Nathalie Baye) et David Hallyday (avec Sylvie Vartan),
estiment que leur père les "déshérite", un principe en théorie impossible en droit
français, mais pas aux États-Unis où il était installé.
Source : https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/le -litige-sur-l-heritage-de-
johnny-hallydayentre-ses-enfants-et-laeticia_1986341.html
13) En quoi consiste la réserve héréditaire ?
C’est la partie de l’héritage qui est réservée aux enfants.
14) Est-on totalement libre de ses choix en matière de succession ?
Non pas totalement, car même en rédigeant un testament, certaines règles
s’appliquent comme le principe de la réserve héréditaire. Un enfant ne peut pas
être « déshérité ».
15) En appliquant uniquement le droit Français, Johnny Halliday peut-il
léguer tout son patrimoine à sa femme et ses filles adoptives ?
Non ce n’est pas possible puisqu’en ayant 4 enfants, chaque enfant a le droit à
une partie minimale de l’héritage.
Pour compléter : Vidéo « Héritage, succession : quels sont nos droits ? » :
https://www.youtube.com/watch?v=jXgqsyFKoVI
COURS
I. Quelle est la conception du couple en droit ?
A. Le mariage
Le mariage est une union légale entre 2 personnes dans le but de fonder une
famille. Le mariage entraîne des droits et des obligations pour les époux. Au
moment du mariage, les époux peuvent choisir un régime matrimonial :
- Régime de la communauté des biens réduits aux acquêts
- Régime de la communauté universelle
- Régime de la séparation des biens
I. Quelle est la conception du couple en droit ?
A- Le mariage
Le mariage est une union légale entre deux personnes aux fins de fonder une
famille. Il entraîne des droits et des devoirs réciproques entre les époux,
l’existence d’un régime matrimonial et d’une vocation successorale légale
réciproque. Il ne peut être dissous que par le décès de l’un des époux ou par
un divorce.
Le divorce est une procédure destinée à obtenir la dissolution judiciaire d'un
mariage. On distingue :
Divorces non contentieux : Par consentement mutuel modifié depuis le
1er janvier 2017 => « divorce à l’amiable ». Pour un divorce par
consentement mutuel, les époux n'ont pas besoin de passer devant le Juge
aux affaires Familiales (JAF) sauf si un enfant des époux demande à être
auditionné par le juge. Une convention établie entre les époux et par leur
avocat respectif peut être rédigée. La convention doit être déposée chez
un notaire.
Divorces contentieux : une réforme est entrée en vigueur le 1er janvier
2021 pour faciliter les démarches du divorce en supprimant une étape (la
phase de conciliation), ce qui permet de réduire le délai pour obtenir un
divorce.
o Par acceptation du principe de la rupture du mariage : les époux
sont d’accord pour divorcer mais n’arrivent pas à s’entendre sur les
conséquences du divorce ==> le Juge aux Affaires Familiales
décide.
o Pour altération définitive du lien conjugal (après 2 ans de
séparation)
o Pour faute (infidélité, violences…)
B - Le pacte civil de solidarité (PACS) et le concubinage
Le PACS un contrat conclu entre deux personnes majeures, de sexe différent ou
de même sexe, pour organiser leur vie commune. Il peut être modifié ou rompu
librement par le couple.
L'union libre est caractérisée par une vie commune stable entre un homme et
une femme ou entre deux personnes du même sexe. Elle n’entraîne aucune
conséquence juridique et peut être dissous par simple volonté de l’un des
concubins.
II. Le rôle du JAF
Le rôle du Juge aux Affaires Familiales : Le juge aux affaires familiales (JAF) est un
magistrat du siège du tribunal judiciaire chargé principalement des litiges
relatifs au divorce, à l’autorité parentale et aux obligations alimentaires au
sein de la famille.
III. Quels sont les différents types de filiation ?
On distingue la filiation naturelle et la filiation adoptive.
La filiation naturelle correspond au lien de droit qui unit un enfant à sa mère
(filiation maternelle) et/ou à son père (filiation paternelle). Elle repose en principe
sur un lien du sang.
La filiation maternelle découle de la simple désignation de la mère dans l’acte
de naissance de l’enfant. Pour la filiation paternelle, le mari est présumé être le
père de l’enfant, s’il n’y a pas de mariage il faudra par une reconnaissance de
paternité.
La filiation adoptive correspond à une fiction qui consiste à faire comme si
l’enfant était celui des adoptants.
IV. Quels sont les grands principes en matière de droit des
successions ?
En ce qui concerne l’héritage, càd la transmission du patrimoine d’une personne,
le droit français fixe des règles de base permettant d’indiquer qui sont les
héritiers ainsi que l’ordre de succession. Les héritiers recueillent donc le
patrimoine de la personne décédée à savoir ses droits et ses dettes. En France, il
existe des héritiers réservataires, càd des personnes qui doivent recevoir de droit
une partie de l’héritage. Ainsi, il est impossible de déshériter l’un de ses enfants
par testament. De son vivant, une personne peut effectuer des donations envers
ses héritiers, ces donations pourront être prises en compte au moment de
l’héritage.