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La Pollution de L'air Définition, Causes, Et Conséquences - Conservation Nature

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Conservation Nature >> Écologie >> La


pollution de l'air

La pollution de l’air
: définition, causes,
et conséquences
…ilement la pollution de l'air 15

Définition : qu’est-ce que la pollution de


l’air ?

On parle de pollution de l’air pour désigner les émissions


massives de gaz ou de particules liées aux activités
humaines, pour le transport ou l’industrie notamment.
On distingue généralement les polluants dits primaires,
rejetés directement par l’Homme tels que le dioxyde de
carbone, de soufre ou les métaux lourds, et les polluants
secondaires.

Ceux-ci se forment plutôt par la réaction des polluants


entre eux dans l’atmosphère. L’ozone par exemple
provient de la transformation de l’oxygène face à
d’autres gaz et avec une température élevée. Considéré
comme dangereux une fois dans l’atmosphère, c’est
aussi l’ozone qui, en se mélangeant avec les polluants
issus de l’activité humaine, donnera naissance à ce que
l’on appelle communément le smog. Un brouillard
brunâtre très nocif que l’on voit parfois stagner au-
dessus des grandes villes.

Une fois émis dans l’air, ces gaz polluants seront poussés
sous l’e!et du vent ou de la pluie, parfois jusqu’à des
milliers de kilomètres de leur source d’émission. On
parlera de pollution atmosphérique à partir du moment
où la part de particules par mètre cube d’air dépassera
un certain seuil.

Comprendre facilement la
pollution de l’air

L’idée derrière l’écologie c’est de comprendre


l’équilibre fondamental entre l’Homme et la
nature, puisque c’est au cœur même des
écosystèmes naturels que nous puisons la
nourriture, les soins, les matériaux destinés à
répondre à nos besoins essentiels.

Qu’il s’agisse de la régulation du climat, de la


purification de l’eau, ou bien de la
pollinisation si essentielle aux cultures, nos
sociétés se sont bâties depuis toujours en lien
étroit avec une infinité d’espèces animales et
végétales. Pourtant, alors que la pollution
plastique ou le réchauffement planétaire sont
devenus des évidences, il est une menace
presque invisible dont les effets sont déjà
significatifs sur la santé et l’environnement.
C’est la pollution de l’air, et elle constitue
aujourd’hui l’un des principaux sujets de
préoccupation environnementale.

Sommaire

1. Histoire et évolution de la pollution de l’air


2. Les chiffres
3. Les causes de la pollution de l’air
4. Les conséquences de la pollution de l’air
5. Les solutions au niveau mondial pour
lutter contre la pollution de l’air
6. Les solutions au niveau individuel pour
lutter contre la pollution de l’air

Histoire et évolution de la
pollution de l’air

Le philosophe romain Sénèque se plaignait


déjà de l’air pollué de Rome durant l’Antiquité
tandis qu’au XIIIème siècle, à Londres, le
Parlement interdisait la combustion de
charbon qui occasionnait des nuisances.

Plus tard, avec la Révolution Industrielle, les


brouillards et les fumées se multiplient dans
les grandes villes et leurs effets sur la santé se
font déjà ressentir. Les combustibles fossiles
tels que le charbon et le pétrole entraînent des
pollutions de l’air mais aussi de l’eau et des
sols à tous les stades de leur exploitation. À
cela s’ajouteront aussi les rejets chimiques et
nucléaires dès les années 60. Au final, les
polluants de l’air sont aujourd’hui si
nombreux qu’il est pratiquement impossible
de définir l’impact réel de chacun d’entre eux.

Les chi!res

Et de manière globale, nous observons déjà


leurs effets néfastes à travers deux
manifestations principales. L’effet de serre
d’une part, dû à une trop forte concentration
de certains gaz et qui participe au
réchauffement climatique. Et d’autre part, la
destruction de la couche d’ozone pourtant
indispensable à la vie sur Terre et sans
laquelle nous nous exposons dangereusement
aux rayons ultraviolets du soleil.

En revanche, ce que l’on sait moins, c’est que


la pollution atmosphérique tue chaque année
près de 5,5 millions de personnes à travers le
monde, ce qui fait d’elle le quatrième facteur
de décès prématuré sur Terre. En France, elle
est même le troisième, juste derrière le tabac
et l’alcool avec environ 48 000 morts par an
ce qui correspond à 9 % de la mortalité de
notre pays. Il faut dire que nous inhalons
chaque jour en moyenne 15 000 litres d’air et
avec lui une multitude de particules
microscopiques qui se diffuseront dans notre
sang puis dans nos organes.

Loin de montrer des signes d’amélioration, on


constate plutôt que les concentrations de
polluants atmosphériques se sont aggravées
entre 2010 et 2016 dans près de 70 % des
villes de la planète, en particulier dans les
pays à faible revenu. Et pour la France, la note
est plutôt salée puisque la mauvaise qualité de
l’air engendre chaque année un coût total de
100 milliards d’euros, en grande partie lié aux
dépenses de santé.

Les causes de la pollution de l’air

La pollution de l’air revêt de nombreuses


formes et peut être envisagée d’une multitude
de façons. Il y a la pollution visible, telle que
les rejets de fumée, et les polluants invisibles
que sont par exemple les oxydes d’azote et le
monoxyde de carbone. Il y a la pollution
naturelle, entraînée par les éruptions
volcaniques, et celle causée par l’Homme dans
le cadre de la production d’énergie, des
transports, de l’agriculture, ou des systèmes
de chauffage.

Comme mentionné précédemment, nous


distinguerons généralement :

Les polluants primaires

Qui proviennent de sources d’émission


variables, avec notamment :

Le plomb : longtemps présent dans nos


essences, il peut encore être lié aux activités
métallurgiques. Comme tous les métaux
lourds, il pourra contaminer l’eau, le sol ou les
aliments et se frayer un chemin dans tous les
organismes vivants, avec des effets nocifs à
court et à long terme.
Le monoxyde de carbone : libéré par les
moteurs des voitures et les appareils de cuisson
et de chauffage fonctionnant au gaz, au bois ou
au charbon.
Le dioxyde de soufre: issu majoritairement
de la combustion d’énergies fossiles, il se révèle
très irritant pour les muqueuses.
Les oxydes d’azote : nous y retrouvons le
monoxyde d’azote et le dioxyde d’azote, tous
deux émis lors des procédés de combustion ou
de l’utilisation d’engrais azotés. Très irritants
également, ils jouent un rôle important dans la
formation de polluants secondaires tels que
l’ozone.
Les hydrocarbures : liés à l’utilisation de
solvants, ou émis lors de combustions
incomplètes.
L’ammoniac : associé majoritairement aux
activités agricoles, il est un gaz potentiellement
mortel si inhalé à forte dose.
Les matières particulaires : issues de
l’érosion des sols mais aussi de la vaste
majorité de nos activités domestiques et
industrielles, les particules en suspension sont
à l’origine d’affections respiratoires et de
cancers.
Les composés organiques volatils :
acétone, benzène ou perchloroéthylène, les
COV se répandent à toute vitesse dans
l’atmosphère et découlent de nos transports, de
l’industrie manufacturière et de l’usage de
solvants.

Les polluants secondaires

Qui se forment au sein même de l’atmosphère,


par l’interaction de deux ou plusieurs
contaminants. Nous y retrouvons :

L’ozone : tour à tour essentiel à la vie


terrestre ou polluant atmosphérique lorsque
présent dans les basses couches de
l’atmosphère. Responsable de l’apparition de
boutons en cas de réaction allergique, il sera,
dans des cas bien plus graves, à l’origine
d’inflammations importantes des bronches et
de l’appareil respiratoire dans sa globalité.
Le nitrate de peroxyacétyle : issu de
transformations photo-chimiques au contact
de polluants tels que l’ozone ou les
hydrocarbures imbrûlés, c’est dans le smog que
nous le retrouvons généralement.
Les sulfates : formés par oxydation du
dioxyde de soufre, leur effet laxatif à long
terme peut entraîner une déshydratation.
L’acide sulfurique : il se forme sous l’effet
de l’humidité atmosphérique sur le dioxyde de
soufre.

La combustion de ressources fossiles

Du charbon des chaudières industrielles au


pétrole de nos moteurs à essence et diesel, les
ressources fossiles dont nous dépendons
encore largement constituent l’une des
principales causes de pollution de l’air.

Par les pots d’échappement, l’usure des pneus


et des freins, la climatisation ou le revêtement
des voies, nos véhicules rejettent des
particules fines et des gaz plus polluants
encore que ceux émis par les centrales
thermiques. Avec l’ozone et le dioxyde d’azote,
les particules en suspension composées de
nitrates et de carbone notamment comptent
parmi les polluants atmosphériques les plus
préoccupants puisque leur taille
microscopique leur permet de rester en
suspens dans l’air, et de s’infiltrer très
profondément dans les poumons.

Le trafic routier est particulièrement


problématique dans les zones urbaines, où
près de 40 % des trajets effectués en voiture
font moins de 3 km. Entre les arrêts, les
redémarrages fréquents et la
surconsommation de carburant lorsque le
moteur est encore froid, les trajets courts sont
en effet 2 fois plus polluants qu’un itinéraire
plus long. Et puisque les gaz se déplacent, la
pollution générée à un certain endroit pourra
facilement avoir des effets néfastes sur un
autre point de la planète.

Par exemple, le dépôt provenant de la voie des


airs est maintenant la principale source de
mercure dans les lacs, les sols et la végétation
du Canada. Il ne faut pas oublier que les
avions contribuent à la pollution de l’air plus
encore que les autres moyens de transport,
malgré de gros progrès constatés ces dernières
années. Ils consomment en effet plus de
carburant par kilomètre et rejettent leurs gaz
toxiques directement dans les couches
supérieures de l’atmosphère.

Dans un autre registre, le chauffage résidentiel


au bois ou au charbon se révèle extrêmement
nocif selon les performances du dispositif
utilisé. Chaque hiver en Haute-Savoie, dans la
vallée de l’Arve, les émissions issues de la
combustion de bois génèrent une telle
quantité de particules fines que la région s’est
fait connaître comme la «vallée la plus polluée
de France». Le bois a beau être un matériau
naturel, sa combustion entraîne en effet
l’émission de nombreux gaz potentiellement
toxiques pour la santé, dont le monoxyde de
carbone.

Les activités agricoles

Le recours aux insecticides, aux pesticides et


aux engrais est allé croissant dans le secteur
de l’agriculture. Les produits chimiques,
responsables de 97% des émissions
d’ammoniac, pollueront à la fois l’air et les
eaux de notre planète.

Quant à l’agriculture sur brûlis, censée


permettre un défrichage rapide et efficace, elle
favorise à la fois la déforestation et le rejet de
carbone dans l’atmosphère.

L’après-vie des déchets

Dans les décharges, les déchets déposés ou


enfouis génèrent du méthane. Hautement
inflammable, il s’agit de l’un des principaux
gaz à effet de serre.

Démantelés puis brûlés dans des décharges à


ciel ouvert, ce sont aussi nos appareils
électroniques qui contribuent à la pollution de
l’air en laissant s’échapper les substances
toxiques et les métaux lourds qui les
composent.

L’activité industrielle

Les industries manufacturières appauvrissent


elles aussi la qualité de l’air en libérant
monoxyde de carbone, hydrocarbures et
composés organiques en grande quantité,
comme le font également les raffineries de
pétrole.

Les exploitations minières

Poussière et produits chimiques sont libérés


dans l’air au cours du processus, provoquant
une pollution atmosphérique massive. Malgré
quelques efforts ces dernières années,
l’activité minière continue également de
contaminer les réserves d’eau et d’impacter la
biodiversité.

La pollution intérieure

La pollution de l’air ne se limite pas à


l’extérieur, bien au contraire ! Les gaz
polluants nous suivent jusqu’à l’intérieur de
nos maisons et se mélangent aux particules
que libèrent déjà nos meubles, nos
équipements ou les colles, les vernis et les
peintures utilisées pour la décoration. Les
choses se poursuivent encore lorsque nous
faisons le ménage, la cuisine, lorsque nous
recevons du monde ou que nous prenons le
temps de bricoler. De manière générale,
pratiquement tout est source de pollution
d’une façon ou d’une autre. Dans les meubles,
les tapis ou les oreillers se cachent aussi des
êtres microscopiques, les acariens, que nous
respirons avec la poussière sans nous en
apercevoir et qui participent largement à la
pollution de l’air intérieur. Ajoutez enfin les
moisissures dues à l’humidité dans certaines
habitations, et vous obtenez un air saturé de
particules et de substances de toutes sortes.

Au total, pour la seule zone Europe, l’OMS


estimait en 2012 à 600 000 le nombre de
décès liés à la pollution de l’air dont 117 200
sont dus à celle de l’air intérieur. Il faut dire
que nous passons environ 80 % de notre
temps dans des espaces confinés comme la
maison, le lieu de travail, l’école ou bien les
transports. Des espaces confinés qui incluent
aussi l’habitacle de notre voiture où le taux de
concentration des gaz polluants peut être 4 à 5
fois supérieur par rapport à l’extérieur. Avec
en plus, la présence de substances chimiques
tirées des revêtements intérieurs.

Dépolluez l’air de votre intérieur


grâce à un purificateur d’air

Les événements naturels

La pollution de l’air, ce sont enfin les


processus et événements naturels par lesquels
la Terre elle-même et les êtres vivants
déversent d’importantes quantités de
polluants dans l’atmosphère. Il suffit d’une
éruption volcanique, d’un feu de forêt, d’une
tempête de poussière ou d’une simple
respiration !

Autant de sources différentes qui agissent


ensemble pour cumuler leurs effets nocifs. On
parle alors de pollution combinée. Plus
préoccupant encore, l’air pollué ne s’attaque
pas seulement à nos voies respiratoires. Il
contamine aussi l’eau, les sols, la végétation,
les fruits, les légumes et les animaux que nous
consommons.

Les conséquences de la pollution


de l’air

En France, la pollution de l’air extérieur


engendre 48 000 décès prématurés par an, et
génère un coût annuel d’environ 100 milliards
d’euros.

L’impact de la pollution atmosphérique


s’observe à plusieurs niveaux :

Des troubles cardiaques et respiratoires

La pollution de l’air a tendance à fragiliser les


voies respiratoires et donc à favoriser les
allergies au pollen, les crises d’asthme, les
cancers du poumon ou les maladies des
bronches. De nombreux problèmes de peau,
de développement, des dégénérescences
visuelles, des maladies du sang ou des
pathologies cardiaques ont également été
reliés à la pollution atmosphérique. Selon
l’Organisation Mondiale de la Santé, celle-ci
serait d’ailleurs responsable d’un AVC mortel
sur trois dans le monde.

L’exposition à court terme provoquera


potentiellement des irritations du nez, de la
gorge et du système respiratoire. Mais c’est
surtout l’exposition à long terme qui est à
redouter et qui causera des dommages
importants sur la santé, notamment auprès
des personnes plus vulnérables. Les femmes
enceintes, les jeunes enfants dont l’organisme
est encore en développement, les personnes
âgées ou celles cumulant certains facteurs de
risque comme le tabagisme, le diabète ou
diverses formes d’affections neurologiques,
cardiovasculaires et respiratoires.

Un aggravement du réchau!ement
climatique

La pollution de l’air, en appauvrissant la


couche d’ozone qui nous protège des rayons
ultraviolets, accélère directement la vitesse à
laquelle le réchauffement climatique se
produit. La hausse des températures entraîne
celle du niveau de la mer, impacté par la fonte
des glaces, et soulève déjà de nombreuses
inquiétudes sur la préservation des habitats
tels que nous les connaissons aujourd’hui.

Une récurrence des pluies acides

Les particules tout comme certains gaz


présents dans l’air auront tendance à se diluer
dans l’eau et à se transformer en acide
carbonique. Les pluies, les neiges, les
brouillards chargés de produits chimiques
deviennent alors acides et participent au
déséquilibre des sols et des cours d’eau.

Face à la dégradation de leur habitat naturel,


certaines espèces ne peuvent plus survivre et
l’on assiste alors à un véritable
appauvrissement de la biodiversité.

Une dégradation du vivant

Puisqu’elles vivent fixées au sol, les plantes


sont particulièrement sensibles à la pollution
de l’air. Celle-ci agit sur la photosynthèse, ce
qui limite leur croissance et leur résistance
face à certains agents infectieux. Des taches
brunes apparaissent parfois sur les feuilles des
arbres et l’on constate par endroits le
dépérissement progressif des forêts.

Le problème comme nous le savons, c’est que


le monde végétal est à la base de tous les

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