Partie Theorique
Partie Theorique
Partie Theorique
- Le mamelon : le mamelon est le petit bourgeon situé au centre du sein, entouré par
l'aréole, une zone pigmentée de couleur différente de la peau.
- Les canaux lactifères : ces canaux transportent le lait du tissu glandulaire jusqu'au
mamelon.
- Le tissu glandulaire : ce tissu produit le lait maternel et est composé de lobules, qui
sont des petites structures en forme de glande, et de canaux lactifères qui les relient.
- Le tissu adipeux : le tissu adipeux est le tissu graisseux qui entoure le tissu glandulaire
et lui donne sa forme.(1)
Chaque glande mammaire est constituée de 10 à 20 lobes drainés par des canaux
galactophores collecteurs « lactifères » s’ouvrant individuellement à la peau au niveau du
mamelon(2).
Chaque lobe est lui-même constitué de 20 à 40 lobules, et chaque lobule étant constitué de 10
à 100 alvéoles ou acini, correspondant à la partie sécrétrice de la glande(2).
Les canaux galactophores convergents vers le mamelon, ils s’élargissent pour former les sinus
lactifères, puis se rétrécissent et débouchent au niveau des pores du mamelon(2).
Figure 1 Anatomie du sein
- La zone périphérique : La peau est dans son ensemble lisse et souple ; glabre chez la
femme et l’enfant, elle est revêtue d’un système pileux plus ou moins abondant chez
l’homme, surtout près de la ligne médiane. Elle se différencie au niveau de l’extrémité
antérieure de la glande mammaire, approximativement en regard du troisième espace
intercostal, pour former l’aréole et le mamelon. Sous ce plan cutané existe un
pannicule adipeux plus ou moins développé.
- L’aréole : C'est un disque assez régulier de 40 à 50 mm de diamètre entourant la base
du mamelon avec lequel elle se continue. Doublée à sa face profonde par le muscle de
l'aréole, elle renferme des glandes sudoripares et des glandes sébacées qui font saillie à
sa face extérieure constituant les tubercules de Morgagni.
- Le mamelon : Il est placé au centre de l'aréole et forme une surélévation cylindrique
de 10 à12 mm de long et de 9 à 10 mm de large. De même coloration brunâtre que
l'aréole, il présente à son extrémité une série de petits orifices correspondant à la
terminaison des canaux galactophores.
1.1.3 Vascularisation
- La vascularisation artérielle : Le muscle grand dorsal est vascularisé par l’artère
thoraco-dorsale, branche de terminaison de l’artère subscapulaire. Cette artère
subscapulaire est une branche collatérale de l’artère axillaire, elle naît à son bord
inférieur, descend verticalement pour bifurquer (en général après 1 à 4 cm) en
artère circonflexe scapulaire qui tourne en arrière (destinée au muscle sous-
scapulaire et la peau des lambeaux ortho et parascapulaires) et en artère thoraco-
dorsale, qui poursuit un trajet oblique en bas et en dehors. Cette artère va ensuite
croiser le bord antérieur du muscle et pénétrer quelques centimètres en arrière
dans ce dernier. Dans son trajet extra-musculaire (d’une longueur variable de 6 à
16 cm), elle émet des branches collatérales pour la peau de la partie basse de
l’aisselle (artère cutanée directe) et les muscles rond et dentelé antérieur (branche
thoracique). À l’intérieur du muscle, elle se divise en deux branches, l’une
antérieure, qui suit le trajet du bord antérieur, et l’autre postérieure oblique en bas
et en arrière. (Figures 2 et 3)(5).
- Le réseau veineux (assure un drainage)
Médian vers les veines thoraciques internes.
Latéral vers la veine axillaire.
Postérieur vers les veines intercostales(6).
Il existe trois voies de drainage lymphatique, leur importance est capitale en matière
d’extension des cancers du sein.
1.1.5 Innervation
L’innervation desseins est assurée par deux groupes de nerfs :
Nerfs superficiels, cutanés issus des plexus cervicaux brachial et des nerfs
intercostaux.
Nerfs profonds qui suivent le trajet des vaisseaux dans la glande(6).
- Cycle menstruel
La première moitié du cycle sous l’effet des œstrogènes (la phase proliférative) est
marquée par une multiplication des cellules épithéliales, une réduction de la lumière des
acini et un afflux des lymphocytes dans le tissu conjonctif. La seconde moitié du cycle
quant à elle, sous l’effet de progestérone (la phase lutéale) est caractérisée par une
dilatation de la lumière des acini centrée parfois sur un matériel de secrétions intra
liminales, un épithélium quiescent, une vascularisation des cellules myoépithéliales et un
œdème du tissu
conjonctif. Ces modifications entrainent une modification du volume du sein qui apparait
généralement plus tendu voire sensible ou douloureux.
- Grossesse
- Lactation
- Ménopause
La ménopause se caractérise par une raréfaction des acini suite à une chute des taux
d’œstrogène et de progestérone(8). Les cellules épithéliales et myoépithéliales s’atrophient
alors que la membrane basale s’épaissit. Le tissu conjonctif subit aussi une évolution avec
altération des fibres élastiques et collagènes aboutissant à une ptose mammaire. Le sein de la
femme ménopausée devient essentiellement constitué de tissus adipeux.
Le cancer du sein est le type de cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde entier,
mais il peut également toucher les hommes. Les facteurs de risque de cancer du sein incluent
l'âge, l'histoire familiale, la consommation d'alcool, l'obésité, l'exposition aux hormones et les
antécédents de maladies du sein. Le dépistage précoce du cancer du sein est important pour un
traitement efficace, et les options de traitement peuvent inclure la chirurgie, la radiothérapie,
la chimiothérapie, l'hormonothérapie et la thérapie ciblée (NCC, 2022).
1.3.1 Epidémiologie
L'épidémiologie du cancer du sein concerne l'étude de l'incidence, de la prévalence et des
facteurs de risque associés à cette maladie.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez les femmes dans le monde entier,
représentant environ 1 femme sur 4 atteintes d'un cancer. En 2020, environ 2,3 millions de
nouveaux cas de cancer du sein ont été diagnostiqués dans le monde(9).
Les taux d'incidence varient considérablement selon les régions géographiques et les groupes
ethniques. Les taux les plus élevés se trouvent en Amérique du Nord et en Europe occidentale,
tandis que les taux les plus faibles se trouvent en Asie et en Afrique. L'âge est le facteur de
risque le plus important pour le cancer du sein, avec un risque accru chez les femmes de plus
de 50 ans(10).
D'autres facteurs de risque incluent des antécédents familiaux de cancer du sein, une
exposition à des niveaux élevés d'hormones sexuelles, une obésité, une consommation
excessive d'alcool, une absence d'allaitement, un début précoce des règles et une ménopause
tardive. Les programmes de dépistage précoce, tels que la mammographie, peuvent aider à
détecter le cancer du sein à un stade précoce, ce qui peut améliorer les résultats du traitement
et la survie(11).
3. Ménopause tardive
Les femmes qui ont leur ménopause après 50 ans présentent un risque plus élevé de cancer du
sein en comparaison avec celles dont les menstruations cessent précocement. Ce risque
augmente d’environ 3 % pour chaque année supplémentaire à partir de l’âge présumé de la
ménopause. Ce mécanisme est expliqué par production prolongée des hormones
ovariennes(19).
Les maladies bénignes du sein constituent un facteur de risque de cancer du sein. On distingue
histologiquement deux groupes :
- Les lésions prolifératives : Les lésions prolifératives sans atypie qui multiplient le
risque par deux, tandis que les lésions hyperplasiques avec atypie qui augmentent ce
risque d’au moins quatre fois ;
- Les lésions non prolifératives avec ou sans atypie : Généralement ces lésions ne sont
pas associées à un risque accru de cancer du sein ou, si elles le sont, le risque est très
faible(21).
1.3.4.2 Facteurs modifiable
Moins de 10 % des cancers du sein peuvent être dû à une mutation génétique héréditaire. Le
cancer du sein est plus commun est liées à des facteurs environnementaux, de reproduction et
de mode de vie dont certains sont potentiellement modifiables(21) (Figure 2).
Pratiquée en bonne lumière, sur une patiente assise puis couchée, en faisant mobiliser les
bras, l’inspection notera :
Une symétrie ou une asymétrie des glandes,
Une tumeur parfois visible à jour frisant,
Les modifications éventuelles de la peau en regard : Aspect en « peau d’orange »
témoignant déjà de l’adhérence à la peau. Au maximum, aspect franchement
inflammatoire de la peau en regard d’une tumeur voire ulcération cutanée
cratériforme.
Les modifications du mamelon au niveau duquel on peut retrouver un écoulement,
un aspect dyskératosique, une rétraction ou une déviation.
- La palpation.
Elle sera faite sur patiente couchée, avec la main à plat en refoulant doucement la glande vers
le gril costal et en examinant soigneusement le prolongement axillaire du sein.
Les deux seins sont ainsi palpés, quadrant par quadrant, et l’on précise :
Les caractères de la tumeur :
Son siège
Son volume
Ses limites précises ou floues
Sa consistance et sa sensibilité
Son caractère unique ou multiple, unilatéral ou bilatéral. Les adhérences de cette
tumeur aux plans voisins
Adhérences aux plans profonds : au grand pectoral (par la manœuvre de
l’adduction contrariée) ; et au gril costal.
Adhérence à la peau qui, se mobilisant mal sur la tumeur, donne le signe du
capiton,
Adhérence au mamelon qui est attiré lors de la mobilisation de la tumeur.
L’état des aires ganglionnaires sera apprécié des 2 côtés : + Creux axillaires : ils
doivent être palpés en position relâchée, les mains de la patiente reposant sur les
épaules de l’examinateur.
Creux axillaires sus et sous claviculaires : ils doivent être examinés cou tendu et
relâché, tête penchée du côté palpé, la femme étant en position assise,
l’examinateur se place en général derrière la patiente. On note précisément l’aspect
clinique de ces adénopathies : volume, consistance sensibilité, nombre, mobilité.
Ecoulement mamelonnaire :
La recherche d’un écoulement galactophorique se fait par pression du sein, puis du mamelon.
Pour déceler à temps une anomalie, il est important de répéter l’examen chaque mois avant la
ménopause, une semaine après le début des règles. Après la ménopause : un jour fixe de
chaque mois.
Devant le miroir :
Dans chacune de ces deux positions, observez s’il y a des changements sur chaque sein :
taille, forme, contour, changement de texture, rougeur rétraction de mamelon ou de la peau
palpez votre sein sur toutes les heures (en visualisant votre sein comme une horloge).
Dans la douche :
Levez le bras situé du côté du sein examiné. A l’aide de l’autre main palpez toutes les parties
du sein pour vérifier s’il y a apparition de bosse (s) ou changement de texture.
Debout :
Tendez le bras situé du même côté que le sein examinez à 180° avec l’autre main faites un
mouvement circulaire sous l’aisselle et sur le côté de votre sein au niveau de la cage
thoracique.
Couchée sur le dos :
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