Deuxieme Chapitre - Le Contrat Du Commerce Electronique F

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Le contrat de commerce électronique

Elaboré par: Ben Khelil Bochra


Le plan de la partie
• Introduction

• Dans ce cours on va examiner les principaux problèmes


juridiques que pose le processus de conclusion d’un
contrat, d’ exécution du contrat de commerce
électronique, ainsi que le cadre juridique régissant le e-
commerce en Tunisie.
I. Le cadre juridique du commerce
électronique en Tunisie
 Le commerce électronique est réglementé par les mêmes lois qui
organisent le secteur commercial ainsi que certaines lois spécifiques.
 1- Les principaux textes juridiques s’appliquant au commerce
 électronique :
 Loi n°92-117 du 7 Décembre 1992, relative à la protection du
consommateur.
 Loi n° 98-39 du 2 Juin 1998, relative aux Ventes avec Facilités De
Paiement.
 Loi n°98-40 du 2 Juin 1998 relative aux techniques de vente et à la
publicité
 commerciale.
 Loi n°2000-83 du 9 Août 2000 relative aux échanges et au commerce
 électronique.
 Loi n° 2002-62 du 9 juillet 2002, relative aux jeux promotionnels
 Loi n°2004-63 du 27 Juillet 2004 portant sur la protection
des données à caractère personnel.
 Loi d’orientation n°2007-13 du 19 février 2007 relative à
l’établissement de l’économie numérique.
 Loi n°2007-69 du 27 décembre 2007 relative à l'initiative
économique.
 Loi n° 2009-69 du 12 août 2009, relative au commerce de
distribution.
 Loi n°2015-36 du 15 septembre 2015, relative à la
réorganisation de la concurrence et des prix.
 La définition du commerce
électronique
 Qu’est-ce que ce phénomène du commerce électronique ?
 Il n’y a pas de définition universellement acceptée de
l’expression « commerce électronique ».le législateur
tunisien a défini le commerce électronique dans la loi 2000-
83 du 9 aout 2000 relatives aux échanges électronique .
 selon l’article 2 de cette loi ,le commerce électronique
consiste dans « les opérations commerciales qui s’effectuent à
travers les échanges électroniques »
 Le même article définit les échanges électroniques comme
ceux « qui s’effectuent en utilisant des documents
électroniques »
 La doctrine affirme que le commerce électronique se
caractérise par trois (I).
 D’abord, immatérialité, puisque les échanges sur Internet
sont souvent dématérialisés.
 Ensuite, Interactivité, qui permet de naviguer par ci et par là.
 Enfin, le troisième (I) est celui de l’Internationalité ; le
commerce électronique est un monde sans frontières.
 https://droitdunet.openum.ca/files/sites/107/2013/07/ja
rraya_protection_donnees_personnelles_commerce_electro
nique.pdf
 ces caractéristiques reflètent les avantages du commerce
électronique puisque on peut acheter un bien ou acquérir un
service sans bouger de derrière son poste .
 on peut aussi communiquer avec des entreprises dans l’autre
bout du monde ,consulter leur site Web ,voir la marchandise
et examiner ses caractéristiques comme dans un
supermarché réel.
 Ces avantages font progresser le commerce électronique,
mais ce développement ne peut pas cacher les dangers que
peut présenter le commerce électronique, en fait le
consommateur qui désire acheter un produit, ne peut pas
négocier le contrat car il se trouve devant un contrat pré-
rédigé il ne peut que l’accepter dans sa totalité ou le refuser
dans sa totalité.
 Donc le commerce électronique puise toute son originalité
dans sa dimension mondiale, la dématérialisation de ses
supports, l’interactivité des rapports liant ses principaux
acteurs et l’éloignement des parties.

 L’outil Internet qui le caractérise favorise son expansion dans


un monde virtuel où les frontières sont abolies tout en
garantissant la célérité des transactions.
 En effet, l’échange d’informations ne se fait plus par
l’intermédiaire de la poste, du téléphone ou du fax. Les
contrats peuvent être conclus, voir même exécutés
directement en ligne.
 Désormais, le consommateur aura accès à une très grande
quantité d’offres pour le même produit.
 Une fois le choix du produit effectué, les conditions de vente
apparaîtront sur l’écran et une simple impulsion électronique
ou l’envoi d’un courrier électronique formera le contrat.
 Acheter et vendre sont des opérations essentielles sans
lesquelles il est difficile de concevoir l’exercice du
commerce.
Le contrat de commerce
électronique
Définition du contrat du commerce électronique
 Le contrat en ligne peut être défini comme le contrat conclu
par l’intermédiaire d’un réseau de télécommunications .
I. La formation du contrat e
commerce électronique
 L’évolution des transactions électroniques et leur insertion
dans le processus contractuel a donné lieu à l’élaboration
d’un cadre légal propre au commerce électronique et ce à
travers la loi n° 2000-83 du 9 août 2000 relative aux
échanges et au commerce électronique.
 Celle-ci se verra appliquée aux contrats de vente conclus par
voie électronique en tant qu’instrument indispensable à la
réalisation des transactions électroniques.
 Cette loi devrait offrir un cadre juridique propice à la
formation de contrats de vente sur Internet en leur assurant
une certaine valeur juridique.
 Le stade de la formation du contrat est déterminant car c’est
à ce moment que l’on détermine le contenu du contrat et les
obligations réciproques mises à la charge des parties.
 De même, le lieu et le moment de la formation du contrat
sont des éléments importants dans la détermination du
moment où le contrat prend effet et de la loi applicable au
contrat.
 C’est aussi lors de la formation du contrat qu’il faut penser à
la question de la preuve.
 Toutes ces questions sont prévues par la théorie générale des
contrats.
 D’ailleurs, l’article 1er alinéa 2 de la loi du 9 août 2000
prévoit expressément que « le régime des contrats écrits
s’applique aux contrats électroniques quant à l’expression de
la volonté, à leur effet légal, à leur validité et à leur exécution
dans la mesure où il n’y est pas dérogé par la présente loi ».
1. Les conditions de validité du contrat du
commerce électronique
 En application de l’article 1er de la loi n° 2000-83 du 9 août 2000
relative aux échanges et commerce électronique, le contrat de
vente électronique doit répondre aux conditions de validité
exigées par l’article 2 du Code des obligations et des contrats.
 Ce dernier précise que « les éléments nécessaires pour la validité
des obligations qui dérivent d’une déclaration de volonté sont :
1/ La capacité de s’obliger
2/ Une déclaration valable de volonté portant sur les éléments
essentiels de l’obligation ;
3/ Un objet certain pouvant former un objet de l’obligation ;
4/ Une cause licite de s’obliger ».
1) la capacité
 Toute personne qui conclut un contrat de vente électronique doit
obligatoirement avoir la capacité de contracter.
 La capacité est exigée par les articles 2 et 3 du COC
 Donc la partie au contrat électronique doit être majeure et non soumise à un
régime d’incapacité ,mais il faut mentionner que sur les réseaux, il est très
difficile de contrôler la capacité juridique de l’internaute.

 le contrat de vente électronique sera soumis au droit commun des contrats dans
la mesure où aucune disposition particulière n’a été prévue par la loi du 9 août
2000 relative aux échanges et au commerce électronique.
 Ainsi, toute personne est en principe capable d’obliger et de s’obliger sauf si
elle est déclarée incapable par la loi.
 A cet effet, les articles 5 et 6 du Code des obligations et des contrats cernent les
personnes considérées comme incapables, qu’il s’agisse d’incapacité
absolue(comme le mineur de moins de 13 ans….) ou d’incapacité limitée
(comme le faible d’esprit ,le failli …..)
 Malgré qu’il est difficile de contrôler la capacité sur le net
divers moyens ont été envisagés
 Signature électronique
 Certificat électronique
 Code d’accès
 Numéro d’identification bancaire et autre identifiant
 Logiciels de contrôle parental ….
2) Le consentement:
 Adoptant une tradition consensualiste, le législateur tunisien
précise dans l’article 23 du Code des obligations et des
contrats que « la convention n’est parfaite que par l’accord
des parties sur les éléments essentiels de l’obligation, ainsi
que sur toutes les autres clauses licites que les parties
considèrent comme essentielles ».
 Ce principe se confirme par les dispositions de l’article 580
du Code des obligations et des contrats qui prévoient que « la
vente est parfaite entre les parties, dès qu’il y a
consentement des contractants… »..
 L’échange de consentement en matière de commerce
électronique se fait d’une façon immatérielle ,donc , Le
consentement nécessite forcément la rencontre de deux
volontés caractérisée par l’offre et l’acceptation
 Il se traduit par une offre en ligne qui présente certaines
spécificités et une acceptation en ligne qui s’effectue selon des
techniques bien particulières.
A. L’offre en ligne:
 Selon GHESTIN, l’offre peut être définie comme étant « une
manifestation de volonté unilatérale par laquelle une
personne fait connaître son intention de contracter et les
conditions essentielles du contrat »
 Il serait alors intéressant d’étudier les différents moyens
d’expression de l’offre sur les réseaux électroniques ainsi que
ses conditions d’existence pour pouvoir produire ses effets
juridiques.
 L’offre émise sur les réseaux électroniques peut prendre
plusieurs formes.
a) L’offre au public
 Dans cette hypothèse, l’offre est destinée à tout le monde.
 Il s’agit d’une pollicitation collective puisqu’elle s’adresse à un nombre
important d’éventuels acquéreurs.
 Il appartiendra alors aux acheteurs en ligne de faire la démarche et de
consulter le site web approprié qui pourrait éventuellement satisfaire à
leurs besoins à travers l’ensemble des pages web qu’il présente.
 En principe, ces offres sont adressées au public dans son ensemble, et
aucune sélection n’est possible si le contrat n’est pas intuitu personae.
Par contre , le vendeur en ligne doit limiter son offre dans l’espace.

 Donc l’offre peut être régionale, nationale, continentale ou


internationale, mais à la seule condition que cette limitation soit claire et
précise.
b) L’offre à une personne déterminée
:
 Le courrier électronique ou encore l’e-mail constituent d’autres
modes d’expression de l’offre en ligne.
 Une telle pratique peut lier le pollicitant à l’ensemble des
destinataires du message toutes les fois où ces derniers ont été
cités nominativement dans le mail.
 Cette offre est en principe considérée comme effectuée à
personne déterminée.
 Par contre, si le nom des bénéficiaires n’apparaît pas en
introduction du mail , l’offre sera alors considérée comme
publique et ne liera le pollicitant qu’à l’égard du premier
acceptant.
 Donc le pollicitant ne sera engagé envers personne jusqu’à la
réception d’une acceptation .
c) Les conditions de l’offre en ligne :
 Pour constituer une offre au sens juridique du terme, celle-ci
doit être ferme et précise.
 L’article 25 de la loi du 9 août 2000 relative aux échanges et
au commerce électronique énumère à ce propos l’ensemble
des informations que le vendeur est tenu de fournir au
consommateur de manière claire et compréhensible avant la
conclusion du contrat.
 Le vendeur est donc obligé de communiquer à l’acheteur
toutes les informations qui concernent l’offre.
 Ces informations concernent les caractéristiques essentielles
des biens et des services offerts, les différentes étapes
d’exécution de la transaction, les conditions de garantie, le
prix et le mode de paiement, les délais de livraison ,son droit
de rétractation… Elles mettent l’éventuel acquéreur en
mesure de s’engager en connaissance de cause.
 C’est pourquoi elles doivent être mises à la disposition du
consommateur pour consultation à tous les stades de la
transaction.
d) La durée de l’offre : la validité
temporelle de l’offre
 Etant donnée la spécificité de la vente effectuée sur réseau, et
dans le but d’assurer la protection et l’information des
consommateurs en ligne, l’article 25 de la loi n°2000.83 du
9 août 2000 prévoit expressément qu’ « avant la conclusion
du contrat, le vendeur est tenu lors des transactions
commerciales électroniques d’informer le consommateur…
sur la durée de l’offre du produit aux prix fixés… ».
 Donc l’offre doit être assortie d’un délai. Dans ce cas , le
pollicitant sera engagé envers l’autre partie jusqu’à
l’expiration du délai.
 Il sera par contre dégagé, si aucune réponse ne lui parvient
dans le délai fixé.
 Tel est le régime juridique applicable aux offres avec délai
prévu par les dispositions de l’article 33 du Code des
obligations et des contrats.
 Par contre, si l’offre est sans délai, on peut penser que le
pollicitant « est engagé jusqu’au moment où une réponse
expédiée dans un délai raisonnable devrait lui parvenir
régulièrement… ».C’est la solution proposée par l’article 34
du Code des obligations et des contrats pour les offres faites
par correspondance.
 Ainsi, l’offrant pourra retirer les produits des rayons après
avoir octroyer à l’éventuel acheteur en ligne un délai
raisonnable.

 Ce « délai raisonnable » s’appréciera par le juge en fonction


des circonstances, de la nature du contrat ainsi que des usages.
 En matière de transactions électroniques, il est certain que «
la rapidité des réseaux invitera les juges à mesurer le caractère
raisonnable d’une offre en prenant en considération les
spécificités du Net.
e) la différence entre l’offre et la
publicité sur internet :
 Sur internet on trouve plusieurs types de données comme les
simples informations, la publicité, les invitations a des
pourparlers ainsi que les offres en ligne
 C’est difficile de distinguer l’offre électronique de la
publicité.
• On doit souvent distinguer entre l’offre et la publicité
parce que l’offre est soumise à des contraintes légales plus
que l’offre .
• L’offre fait partie intégrante du processus contractuel alors
que la publicité échappe à ce processus, elle s’inscrit dans
une phase précontractuelle.
• L’offre se démarque de la communication commerciale
par le contenu des informations qu’elle véhicule: dans la
publicité on trouve de l’exagération alors que l’offre
nécessite la précision
B. L’acceptation en ligne:
 L’article 580 du Code des obligations et des contrats
consacre clairement le principe du consensualisme.
 En effet, ce dernier prévoit que « la vente est parfaite entre
les parties dès qu’il y a consentement des contractants, l’un
pour vendre, l’autre pour acheter, et qu’ils sont d’accord sur
la chose, sur le prix et sur les autres clauses du contrat».
 Or, le consentement des parties n’aura lieu qu’à partir du
moment où l’acceptation se joint à l’offre et il marquera ainsi
le moment où se forme le contrat.
 Le consentement électronique ne doit pas être entaché de
vices de consentement
 L’article 43 du COC: le consentement ne doit pas avoir été
donné par erreur, violence ou dol
 Si la dématérialisation de l’acceptation en ligne ne change en
rien le processus traditionnel de la rencontre des volontés, il
est clair qu’elle aura une incidence sur les modalités
d’expression de celle-ci.
 Ainsi, l’expression de l’acceptation en ligne se fait en général
par le cliquage sur le bouton d’acceptation figurant sur la page
web.
 Mais, pour que la vente soit définitivement conclue,
l’acheteur en ligne devra par la suite confirmer son
acceptation.
 Une mauvaise manipulation de la souris ne doit pas engager
l’internaute qui n’avait aucunement l’intention d’accepter
l’offre.
 D’ailleurs, l’article 27 de la loi n°2000.83 du 9 août 2000
relative aux échanges et au commerce électronique prévoit
expressément qu’ « avant la conclusion du contrat, le
vendeur doit permettre au consommateur de récapituler
définitivement l’ensemble de ses choix, de confirmer la
commande ou de la modifier selon sa volonté… ».
 La confirmation de l’acceptation par l’internaute pourra se
faire de différentes manières.
 Les sanctions en cas de
violation des conditions de
validité du contrat de commerce
électronique:
 La nullité est la sanction appropriée à tout manquement aux
conditions de formation du contrat, le législateur n’a pas fait
dérogation à la règle en réglementant le contrat de
commerce électronique.
 La nullité peut être absolue ou relative
 La date et le lieu de l’acceptation
électronique
 La détermination du moment où le contrat a été conclu est
importante car elle permet de fixer le point de départ des
délais de livraison et de rétractation ainsi que le point de
départ des délais de garantie et le moment du transfert de
propriété de l’objet du contrat.
 L’intérêt de déterminer le lieu de formation du contrat de
vente électronique consiste dans le fait de rattacher le contrat
à la loi d’un Etat surtout quand les parties n’ont pas désigné
la loi applicable au contrat.
 Le lieu de formation devient alors un élément important
dans la recherche de la loi applicable par le juge.
 La détermination du moment où le contrat a été conclu est
importante.
 Elle permet de fixer le point de départ des délais de livraison
et de rétractation ainsi que le point de départ des délais de
garantie et le moment du transfert de propriété de l’objet du
contrat.
 L’intérêt de déterminer le lieu de formation du contrat de
vente électronique consiste dans le fait de rattacher le contrat
à la loi d’un Etat surtout quand les parties n’ont pas désigné la
loi applicable au contrat.
 Le lieu de formation devient alors un élément important dans
la recherche de la loi applicable par le juge.
 L’article 28 de la loi 83-2000 du 09 aout 2000:
« Sauf accord contraire entre les parties, le contrat est conclu à
l'adresse du vendeur et à la date de l'acceptation de la commande
par ce dernier par un document électronique signé et adressé au
consommateur ».
3) l’objet et la cause :
 Aucune disposition spéciale concernant l’objet et la cause des
contrats de vente électronique n’a été prévue par la loi du 9 août
2000 relative aux échanges et au commerce électronique.
 Il en est de même de la loi du 2 juin 1998 relative aux techniques
de vente et à la publicité commerciale.
 Par conséquent, c’est le droit commun des contrats qui
s’applique. Concernant l’objet du contrat de vente électronique, il
sera soumis aux mêmes conditions que n’importe quel autre
contrat en général.
 Ce sont dons les articles 62 à 66 du Code des obligations et des
contrats qui s’appliquent.
 L’objet du contrat de vente électronique doit alors remplir
ces trois conditions cumulatives :
 1/ il doit être dans le commerce.
 2/ il doit être déterminé ou déterminable.
 3/ il doit être possible.
 Nous retiendrons surtout que l’objet du contrat conclu sur
les réseaux numériques devra obligatoirement compter parmi
les choses au sujet desquelles la loi n’interdit pas
expressément de contracter.
 Ainsi, tout contrat de vente électronique dont l’objet portera
sur le corps humain ou sur les produits du corps humain
comme le sang sera nul.
 Il en est de même toutes les fois où l’objet du contrat de
vente électronique est contraire à l’ordre public et aux
bonnes mœurs.
 Quant à la cause de l’obligation née du contrat de vente
électronique, elle devra être conforme aux dispositions des
articles 68 et suivants du Code des obligations et des
contrats.
 Elle doit alors être certaine et licite.
II. L’exécution du contrat du
commerce électronique
1. Les problèmes juridiques liés à
l’exécution du contrat du
commerce électronique
 L’exécution du contrat de commerce électronique soulève plusieurs
problèmes juridiques:
 La livraison du produit surtout pour les produits immatériels
 Le paiement électronique quant à la preuve du paiement électronique
et des modalités de paiement électronique, la sécurité du paiement
ainsi que la nature et l’étendue de responsabilité des intervenants dans
le paiement…
 La loi applicable: celle du consommateur électronique ou bien celle du
vendeur en ligne…
 La juridiction compétente: le critère du lieu du consommateur ou de
celui du vendeur, le règlement en ligne des différends…
2. Le droit de rétractation par le
consommateur
 Le consommateur a le droit de se rétracter par rapport à son
engagement contractuel . La possibilité au consommateur de
se rétracter par rapport à son engagement contractuel
 L’article 29 paragraphe 2 de la loi n° 1998-40 relative aux
techniques de vente et à la publicité commerciale a donné au
consommateur la faculté de revenir, durant le délai de 10
jours à partir de la date du bon de commande
 L’article 30 de la même loi interdit au vendeur de demander
à ce dernier le paiement du prix de l’achat ou de lui livrer le
produit objet de la transaction avant l’expiration du délai de
rétractation
 L’article 30 de la loi du 09 aout 2000 prévoit:
« Sous réserve des dispositions de l'article 25 de la présente loi, le
consommateur peut se rétracter dans un délai de 10 jours ouvrables,
courants :
 à compter de la date de leur réception par le consommateur, pour
les marchandises,
 à compter de la date de conclusion du contrat, pour les services.
La notification de la rétractation se fait par tout moyen prévu
préalablement dans le contrat.
Dans ce cas, le vendeur est tenu de rembourser le montant payé au
consommateur dans les 10 jours ouvrables à compter de la date de
retour des marchandises ou la renonciation au service.
Le consommateur supporte les frais de retour des marchandises.
 Selon l’article 30 le droit de rétractation:
 est exercé dans un délai de 10 jours ouvrables à partir de la
date de livraison pour les produits, et de l’exécution de la
conclusion du contrat pour les prestations de services
 Le vendeur est tenu alors de rembourser au consommateur le
prix de la vente dans un délai de 10 jours ouvrables à partir de
la date de retour du produit ou de la renonciation au service
 Par contre, du moment que le droit de rétractation est exercé
même en l’absence d’une faute contractuelle du vendeur, le
législateur a mis les frais de retour de la marchandise à la
charge exclusive du consommateur
a. Les limites au droit de rétractation :
 Le droit de rétractation ne manque pas d’exceptions puisque le
législateur tunisien n’a pas permis au consommateur de se
rétracter dans certains cas énumérés limitativement dans l’article
32 de la loi de 2000 .
 Lorsque le consommateur demande la réalisation du service avant
l’expiration du délai de rétractation et que le vendeur le lui
fournisse
 le droit de rétractation n’est pas reconnu au consommateur après
livraison des produits confectionnés selon des caractéristiques
personnalisées, ou des produits dont la réexpédition est de nature
à affecter leur qualité ou leur délai de validité
 lorsqu’il descelle des enregistrements audio ou vidéo ou des
logiciels qui lui sont livrés physiquement ou bien
électroniquement.
 l’achat de journaux et de magazines dont la consommation
ne s’accommode nullement avec le délai prévu.
3. le droit de résilier le contrat :
 Le droit de résilier le contrat en cas de manquements du
vendeur à ses obligations contractuelles.
 L’article 31 de la loi tunisienne du 09 aout 2000 sur les
échanges et le commerce électroniques donne au
consommateur le droit de restituer le produit en l’état même
après livraison, si le produit n’est pas conforme à la
commande ou bien si la livraison n’a pas été assurée dans les
délais contractuels dans un délai de 10 jours ouvrables à
partir de la date de sa livraison.
Références
 https://droitdu.net/files/sites/107/2014/01/rekik_le_jug
e_du_contrat_electronique_interntional.pdf
 Le Contrat électronique:Ali Kahloun, Revue de La législation
et de la jurisprudence (RJL), n°10, 2001, p. 43 (partie en
langue arabe)

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