Chapitre-2-Matériaux Méttaliques

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Chapitre 2 : Matériaux métalliques

I- Transformations de phase

Introduction

Les matériaux utilisés sont rarement purs ou des mélanges parfaitement homogènes,
mais le plus souvent sous forme d’alliages. Les états d’équilibre thermodynamique des
alliages sont définis par les diagrammes de phases a l’équilibre. Bien que ces états soient
rarement atteints dans les matériaux réels, ils correspondent à des états de références vers
lesquels les systèmes ont tendance à évoluer. Dans ce chapitre nous nous attacherons à
étudier les règles qui régissent les équilibres entre composants et les équilibres entre entres
phases.

1. Définitions utiles

Une phase : un domaine du matériau dont les propriétés physiques et chimiques sont
uniformes. Cette région ou cet ensemble de régions sont caractérisés par une structure et par
un arrangement atomique identique.

Un composant : un corps pur. Il peut être simple (exemples : Ti, Ag, Cu…) ou être un
composé chimique (H2O, Al2O3, SiO2…).

Les alliages métalliques : sont des systèmes mono ou polyphasés ayant des propriétés
générales similaires à celles des métaux purs. Ils comprennent des éléments métalliques ou
non métalliques.

Ils peuvent être étudies en tant que systèmes physiques dont la variance est donnée
par la relation de Gibbs :

V  C  n 
Avec
V : Est la variance du système physique en équilibre. C’est le nombre de variables
indépendantes ou le nombre de degrés de liberté du système en fonction de ses constituants
indépendants. Elle est toujours positive ou nulle, pour avoir un sens physique.
C : Est le nombre d’éléments qui constituent l’alliage.
n : Est le nombre de facteurs physiques susceptibles d’intervenir dans l’état de l’alliage
(température, pression)
 : Représente le nombre de phases en présence

Cette relation, appelée règle des phases, est réduite pour des alliages binaires où seule
la température influe sur le système à la relation :

V 3

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Pour un système binaire C = 2, V= 3 – Ф, donc trois cas de figure sont possibles :


 Ф = 1 et V= 2: système est bivariant. Il y a qu’une seule phase et sa composition
chimique est celle de l’alliage donc la température et la composition sont deux
variables indépendantes.

 Ф = 2 et V= 1: système est monovariant. il y a deux phases en équilibre les trois
variables x1, x2 et T sont fixés dès que l’une des trois variables est imposée. x1, x2:
désignent la composition chimique des phases respectives Ф1 et Ф2.

 Ф = 3 et V= 0: système est invariant. Il y a trois phases en équilibre à une température
bien déterminée à laquelle les trois compositions chimiques x1, x2 et x3 sont fixés.


2. Solutions solides

Une solution solide est constituée par un mélange homogène de deux éléments
différents. L’élément de base A, appelé solvant, forme un réseau de structure α. L’élément B,
appelé soluté, passe dans le réseau. Il y occupe les sites interstitiels ou substitutionnels (cf.
figure 1). On a deux types de solution solide :

 En substitution : l'atome étranger remplace un des atomes du cristal.



 En insertion : l'atome étranger se glisse dans les espaces vides, les positions
interstitielles, des atomes du cristal.

Solution solide de substitution (a) Solution solide d’insertion (b)


Fig. 1. Solution solide de substitution (a) et d'insertion(b)

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3. Diagrammes d’équilibre binaires

Pour un système binaire, un diagramme d’équilibre permet de représenter les


domaines de stabilité des phases et les conditions d’équilibre entre plusieurs phases en
fonction de deux variables, la température et la composition C.

3.1. Solidification

Lorsqu’un métal pur en fusion est refroidi, sous pression constante, le changement de
phase s’effectue toujours à une température fixe : la température de solidification (ou de
fusion). La courbe de refroidissement d’un métal pur, figure 2, présente un palier. Ce palier
correspond à la période de coexistence du métal liquide et des cristaux solides déjà formés.
Ce palier isotherme est d’autant plus marqué que le refroidissement est lent et que la masse
d’alliage est plus grande.

Point de liquidus

Intervalle de solidification

Point de solidus

°C Temps

À l’étude de la solidification d’un alliage


binaire (figure 2), la courbe laisse apparaitre
deux points d’inflexion:
Température de • Le premier correspond au début de
solidification
solidification (apparition du premier cristal
solide dans le liquide). C’est point de
liquidus.
• Le deuxième correspond à la fin de la
Solide
solidification (disparition des dernières
traces de liquide. C’est le point de solidus.

Fig. 2 : Courbes typiques de solidification des


Temps mélanges purs et hétérogènes

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3.2. Construction d’un diagramme d’équilibre

Un diagramme d’équilibre de phases est un diagramme qui décrire les constitutions


d’un mélange de corps purs à l’équilibre, en fonction de sa composition globale et de sa
température. Le diagramme d’équilibre de phases d’un mélange binaire A-B comporte en
ordonnées un axe de température et en abscisse un axe de composition graduée en B (%).

Sur les axes de température correspondant à chacun des corps purs se retrouvent les
points de changement d’état de ces constituants. Le diagramme est divisé en domaines
correspondant à la présence d’une seule phase (domaine monophasé) ou de deux phases
coexistantes (domaine biphasé), selon les coordonnées du point constitutif du mélange.

Dans le diagramme des courbes d'analyse thermique (figure 3), la courbe 1 correspond
à du cuivre pur et présent donc un palier horizontal pour le changement d'état. Il en est de
même pour la courbe 2 correspondant à du nickel pur. Les autres courbes correspondent à
des refroidissements de mélanges liquides cuivre-nickel et présente des changement de
rupture de pente au moment du début de cristallisation et de disparition de la dernière
goutte de liquide.

En reportant ces points de rupture sur le diagramme binaire isobare situé à droite on
obtient les deux courbes de changement d'état : celles du liquidus correspondant au passage
du liquide au mélange liquide solide est celle du solidus correspondant au passage du solide
au mélange liquide solide.

Fig. 3. Construction d’un diagramme de phase a) Diagramme d’équilibre de phase binaire A-B. b) Courbes
d’analyse thermique de différents mélanges.

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3.3. Diagrammes de phases à miscibilité totale à l’état solide


3.3.1. Mise en évidence

La solidification des alliages dépend en général de la température. Entre le liquidus et


le solidus, l’alliage est dans un état biphasé (liquide + solide). Il y a une solution solide unique
lorsque les éléments d’alliage A et B sont miscibles en toutes proportions à l’état solide, donc
les deux métaux forment une seule phase sur toute l’étendue du diagramme. On parle alors
de miscibilité totale à l’état solide. La figure 4 représente le diagramme d’équilibre de deux
composants A et B qui sont miscible en toute proportion à l’état solide.

Fig. 4. Illustration schématique d’un diagramme d’équilibre à miscibilité totale

3.3.2. Etude d’un exemple


Soit un alliage de composition nominale C0 porté à une température θ. Si on prend un
point représentatif (C0, θ) dans le domaine monophasé, l’alliage contient alors une seule
phase liquide de proportion égale à 100%. Si on prend un point représentatif (C 0, θ) dans le
domaine biphasé, figure 5, l’alliage contient deux phases liquide et solide de composition CL
et CS dont les proportions respectivement fS et fL sont déterminées par la règle des bras de
leviers. En effet, la conservation de la masse permet d’écrire les deux relations suivantes :

f S  f L 1
f S CS  f L CL  C0
Ces relations permettent de déterminer les proportions présentes soit en % :

CL C0
fS  100
CL CS
fL C0 CS 100
CL Cs

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Fig. 5. Diagramme Ni-Cu à miscibilité totale

 Exemple de calcul

Considérons l’alliage à 60% de cuivre et 40% de Nickel. A la température de 1250°C,


l’alliage est dans le domaine biphasé. La composition de la phase liquide est de 67% de
cuivre, celle de la phase solide est de 48% de cuivre. La proportion solide fS est alors :

67 - 60
fs = 67 - 48 X 100 = 36%

La proportion fL du liquide se déduit alors :

fL  100  36 64%
3.3.3. Règles de miscibilité à l’état solide

Pour que deux solide A et B soient totalement miscibles à l’état solide ils doivent avoir
une analogie suffisante :

  Même structure cristalline


  Des rayons atomiques voisins
  Des valences égales
 Electronégativités semblables

Si l’une des règles énoncées n’est pas respectée, on parle de miscibilité partielle à l’état
solide entre A et B. En effet, l’addition d’atomes de B dans des atomes de A, ou
réciproquement, entraine une distorsion du réseau des atomes A et une augmentation de
l’énergie interne du système. Les lois de la thermodynamique conduisent alors le mélange à
se séparer en deux phases l’une riche en A, l’autre riche en B ou à former des composés
intermédiaires définis AxBy.

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3.4. Diagramme à miscibilité partielle à l’état solide


3.4.1. Mise en évidence

Dans la majorité des alliages binaires, il n’existe pas de miscibilité des constituants en
toutes proportions à l’état solide. Le cas le plus fréquent, ils existent deux solutions solides :
- α : Solution solide primaire de B dans A (riche en A)
- β : Solution solide primaire de A dans B (riche en B)
Les deux fuseaux de solidifications se raccordent dans la région centrale du diagramme
en faisant apparaître un point d’équilibre invariant entre une phase liquide commune et deux
phases appartenant respectivement aux deux solutions solides. Suivant la position de la
température caractéristique du point triple remarquable, par rapport aux températures de
fusion des constituants purs, on distingue deux types de diagrammes :

Fig. 6. Construction d’un diagramme de phases à miscibilité partielle : a) Diagramme d’équilibre de phase
binaire A-B présentant une réaction eutectique. b) Courbes d’analyse thermique d’un mélange quelconque (40
% B, 60 % A) et du mélange eutectique (60 % B, 40 % A).

3.4.2. Transformation eutectique

Le diagramme à point eutectique est caractérisé par la présence d’une zone de


démixtion et de deux fuseaux de solidification se raccordant en un point eutectique E. La
courbe AB représente la limite de solubilité de l’étain dans le plomb et la courbe CD celle du
plomb dans l’étain. Ces deux courbes constituent les lignes de Solvus (Fig. 7.). La solubilité
d’un élément dans l’autre varie avec la température. Ainsi la solubilité de l’étain dans le
plomb passe de 18% à 183°C à 2% à la température ambiante. Le domaine de composition et
de température délimité par la température de fusion du plomb (327°C), les points A, B et O
caractérise la phase solide primaire α riche en plomb et l’alliage ainsi formé est monophasé.

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Fig. 7. Miscibilité partielle dans les diagrammes d’équilibre : le cas des alliages Pb-Sn

3.4.3. Etude de l’exemple Pb-Sn

D’une façon analogue, on retrouve sur le diagramme d’équilibre un domaine


monophasé : phase primaire β, riche en étain. Le point E est un point invariant, il caractérise
le point eutectique à la température eutectique TE=183°C et le segment AC représente le
palier eutectique. A ce point, trois phases sont en équilibre :
 Une phase liquide de composition CL=CE=62% Sn

 Une phase solide α de composition Cα=18% Sn

 Une phase solide β de composition Cβ=97.5% Sn
La réaction eutectique s’écrit :

Lors de la solidification d’un alliage de composition eutectique (Figure 8), celui-ci se


comporte comme un composant pur. En effet, sa solidification se produit à température
constante (183°C) comme celle d’un corps pur donnant lieu simultanément à deux phases
solides distinctes.

La règle des segments inverses permet de calculer la proportion de chaque phase. Leur
mise en œuvre est similaire à celle illustrée dans le cas de la miscibilité totale.

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Fig. 7. Transformation eutectique : le cas des alliages Pb-Sn


97.5 - 62
fs = 97.5 - 18 X 100 = 45%

f  100  45 55%

L’alliage ainsi formé est un mélange de deux phases (α en noir et β en blanc)


intimement mélangées comme montré sur la micrographie. Considérons maintenant un
alliage à 30% Sn et 70% Pb. La composition C0 de cet alliage étant inférieure à celle du point
eutectique, il s’agit d’un alliage hypoeutectique. D’après le diagramme d’équilibre, la
solidification de cet alliage débute à 262°C.

Fig. 8. Illustration des transformations


Pro-eutectiques pour le cas d’un alliage Pb-Sn à
30 % de PB

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 Pour θ>262°C, l’alliage est constitué d’une seule phase liquide de composition CL= C0=
30%Sn fL=100%

 Pour θ=262°C, il y a formation d’une première phase solide primaire α ou appelée

aussi pro-eutectique à 10%Sn. Les premiers germes solides évoluent progressivement avec
la température formant des dendrites de la phase α (Fig. 7.).
A θ=230°C, on a deux phases :
 Phase α primaire, Cα= 13% Sn
 Phase liquide, CL= 47% Sn
A partir de la règle des segments inverses, on peut calculer les proportions de
chaque phase :
47 - 30
f = 47 - 13 X 100 = 50%

A θ=183°C, la réaction eutectique se produit. Le liquide eutectique restant donne lieu à


un constituant eutectique α+β. Les constituants en présence sont donc le solide α primaire et
le constituant eutectique α+β. Les phases présentes sont :
Cα= 18% Sn
Cβ= 97.5%Sn

A θ=182°C, l’alliage est entièrement solide. Les phases présentes sont les phases α (Cα=
18%Sn) et la phase β (Cβ= 97.5%Sn)

f 85%
f 15%

Les constituants présents après solidification sont le solide pro-eutectique primaire α


(Cα=18%Sn) et l’eutectique (CE=62%Sn). Le même raisonnement s’applique à un alliage riche

en étain, soit 70%. Sa composition C0 est supérieure à celle de l’eutectique, il s’agit d’un
alliage hypo-eutectique. Après solidification, il y a formation de deux constituants β primaire
et constituant eutectique.

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4. Exercices de synthèses

Exercice N°1 : Le cas du diagramme binaire Al-Cu


1. Quel est le type de ce diagramme.
2. Indiquer le liquidus et le solidus.
3. Indiquer pour chaque région, le nombre de phase et la variance.

4. Indiquer le nom, la température ainsi que la réaction de la transformation au niveau


de 33,2% Cu.
5. Quels sont les phases et les constituants présents à 500°C dans un alliage contenant

15% de Cu ? Pour chacun(e) d’entre eux (elles), donnez leur composition et leur
proportion.

6. Quels sont les phases et les constituants présents à 500°C dans un alliage contenant
15% Cu ? Pour chacun(e) d’entre eux (elles), donnez leur composition et leur proportion.

Al
% Cu

Exercice N°2 : Soit le diagramme d’équilibre Mg – Pb.

1. Quelle est la formule chimique du composé MgxPby? Est-ce un composé


stœchiométrique? Justifiez votre réponse.

2. Quelles sont les phases en présence dans les domaines numérotés 1 et 2 sur le
diagramme ?

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3. À quelle température la solubilité du Pb dans le Mg est-elle maximale ?

4. Combien y a-t-il de réactions eutectiques dans ce diagramme ? Écrivez ces réactions,


indiquez leur température et les compositions des phases en présence.
5. Quels sont les phases et les constituants présents à 465°C dans un alliage contenant

10% molaire de Pb ? Pour chacun(e) d’entre eux (elles), donnez leur composition (en
% mol. de Pb) et leur proportion (en % mol.).

6. Que se passe-t-il si l’on refroidit, à l’équilibre, l’alliage (contenant 10% molaire de Pb)
de 465°C à 20°C?

Exercice N°3 : Soit le diagramme d’équilibre de l’alliage binaire (Pt-Ag).


1. Nommer le type de la transformation isotherme présente dans le diagramme
d’équilibre (transformation à T=1185°C).
2. Identifier le point caractéristique de cette transformation et donner ses coordonnées.
3. Indiquer le liquidus et le solidus.

4. Étudier le comportement au refroidissement à vitesse lente de l’alliage à 40% en


masse de Pt, depuis l’état liquide jusqu’à 400°C. Donner sa constitution physico-chimique
aux températures de 1200, 1100 et 400°C.
5. Tracer l’allure de la courbe de solidification de cet alliage, en identifiant les variances
de chaque domaine présent.

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6. Soit l’alliage à 42.4% en masse d'Ag. À T= 1187°C calculer les proportions des phases
présentes de l’alliage

Exercice N°4 :

Les alliages cuivre-nickel (Cu-Ni) tracent le diagramme d’équilibre à un seul fuseau de


solidification. Ces alliages sont utilisés notamment en construction navale et en électricité.

1. Soit l’alliage à 40% en masse de nickel appelé constantan, définir sa constitution


physico-chimique aux températures de 1300°C, 1250°C et 1200°C.
2. Tracer les courbes d’analyse thermique des éléments purs et de cet alliage en
indiquant pour chaque domaine la variance et les phases présentes.

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Exercice N°5 :

Les alliages cuivre-argent (Cu-Ag) utilisés remarquablement dans l’industrie du


brasage, présentent un diagramme d’équilibre comme indiqué ci-dessous.
1. Indiquer la nature de la transformation.
2. Définir les domaines présents.
3. Etudier le comportement au refroidissement à vitesse lente de l’alliage constitué de
30% en masse d’Ag depuis l’état liquide jusqu’à 400°C. Donner sa constitution à 1000°C,
800°C, 778°C et 600°C.

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Correction

Exercice N°2 :
1. L’axe horizontal du diagramme étant gradué en % molaire, il est aisé d’en déduire que
le composé MgxPby contient 33,3 % mol. de plomb et 66,4 % mol. de Mg., donc il
contient 2 fois plus d’atomes de Mg que d’atomes de Pb. Sa formule chimique est
donc Mg2Pb. De plus, ce composé n’accepte pas de variation de sa composition en
fonction de la température (ligne verticale sur le diagramme d’équilibre). C’est donc
un composé parfaitement stœchiométrique.
2. domaine 1 : α et Mg2Pb ; domaine 2 : liquide et Mg2Pb
3. T=466°C

4. Il y a précipitation de phase MgxPby dans la phase α. La phase α s’appauvrit en plomb


(Pb).

Exercice N°3 :
1. Transformation péritectique.
2. P : (42,4% Ag ; T=1186°C)
3. Liquidus : Ligne rouge et solidus ligne bleu
4. Voir diagramme
5. Le comportement au refroidissement à vitesse lente de l’alliage 40% en masse de Pt.

 
T >Tc=1340°C : L’alliage à l’état liquide de composition homogène (X = 40% en masse de
Pt).
 
T=1200 : Deux phase en présence : Liquide (332% en Pt) + (à 87% en Pt)

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 
T =1100°C : la transformation péri-tectique a lieu : L (N) +  (M)  (P)


T =1100°C En Appliquant la règle des segments inverses: X() = 72%Pt.

 X ( L) =28% Pt.

 
A T=1030°C : Transformation péri-tectique (solidification en bloc du liquide pour
donner la phase )
 
A T=1000°C : Une phase unique  contenant 40% en Pt

0.4 en Pt

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II- les traitements thermiques des aciers


1. Introduction
Pour des exigences des propriétés d’emplois on fait appel à des aciers allies (Aciers
faiblement allies et aciers fortement allies), sauf les aciers de classe A et E tous le reste des
aciers sont capables de donner des performances mécaniques meilleurs par traitements
thermiques, traitements thermochimiques et traitements thermomécaniques.

A quoi consiste à subir une pièce un traitement thermique ?

2. Diagramme fer carbone :

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Figure1. Diagramme fer - carbone


Les microstructures des aciers à la température ambiante sont :

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Figure2. Traitement thermique des aciers


3. Les conditions de chauffage :
Les conditions de chauffage (1) et de refroidissement (2) déterminent la nature des diverses
opérations de traitements thermiques.
(1) - Vitesse de chauffage Vc.
- Température de maintien Tc.
- Temps de maintien tc.
(2) - Vitesse de refroidissement Vr.
- Température de maintien isotherme T.
- Durée de maintien isotherme t.

4. Austénitisation des aciers :


La possibilité d’austénitiser un acier est une condition absolument nécessaire pour pouvoir
traiter thermiquement le métal.
Les conditions d’austénitisation :
- Température d’austénitisation θa.
Pour les aciers Hypo-eutectoides θa = Ac3 + 30 à 50°C, dans la plupart des cas. Et pour les
aciers
Hyper-eutectoides ce sont des cas typique d’austénitisation partielle, θa = Ac1 + 50°C.
- Durée d’austénitisation ta.
Le temps de maintien est fonction de la massivité de la pièce. Ce temps compte à partir du
moment où le cœur de la pièce est à la température de trempe, il doit être suffisant pour
permettre la mise en solution de l’austénite et de sa homogénéisation. On compter
généralement de 2à 3 mn par mm d’épaisseur à partir de la température ambiante.
- Grosseur du grain austénitique Ga.
Ces paramètres ont des influences importantes sur les comportements des aciers au cours du
traitement ainsi qu’après celui-ci.

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Figure3. Austénitisation des aciers


Remarque :
La montée en température doit être lente pour éviter les déformations et les tapures. Un ou
plusieurs préchauffages sont recommandés sur les pièces massives ou devant être traitées à
haute température (cas des aciers rapides).

5. Transformations des phases des aciers au refroidissement

6. Transformation au cours de maintien isotherme


La transformation de l’austénite s’effectue par le refroidissement qui suit le maintien à une
température inférieur à Ar1 dans un bain du sel ou de plomb.
Cette transformation isotherme, de l’austénite concerne les diagrammes T.T.T
(Transformation en fonction de la Température et du Temps.).
On distingue trois domaines de températures : Ar’, Ar’’, et Ar’’’ (Fig.1) concernant les
transformations isothermes ainsi que an isothermes.

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Chapitre 2 : Matériaux métalliques

Figure4. Domaine des températures Ar’, Ar’’ et Ar’’’

Transformation perlitique Ar’ :


La décomposition de l’austénite s’effectue après un certain temps dit période d’incubation
noté τ0,0 (Fig. 2).
On distingue les deux cas suivants :
Cas d’un acier hypo-eutectoide :
Les premiers grains sont la ferrite α étant la phase directrice, puis il y’aura formation de la
perlite lamellaire (α + Fe3C).
Cas d’un acier hyper-eutectoide :
Les premiers dépôts de la cémentite Fe3C étant la phase directrice puis il y’aura formation de
la perlite.
La perlite fine est formée si la température de transformation est plus basse. La perlite
lamellaire très fine est appelée troustite. Si la température de transformation est très
proche de Ar1, On obtient la perlite globulaire.

Figure5. Temps d’incubation de la transformation Ar’ Figure6. Décomposition isotherme de l’austénite dans le domaine perlitique

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Chapitre 2 : Matériaux métalliques

Figure7. Schéma du mécanisme de la formation de la colonne perlitique. Figure8. Schéma du mécanisme de la formation de la colonne bainitique.

Transformation Ar’’ :
Au dessous de 600 – 550° C il y’a lieu de la décomposition de l’austénite à la bainite. Cette
transformation s’effectue par le phénomène appelé la germination et croissance. Les
caractéristiques de la bainite sont :
Structure ferrito – cémentitique.
L’élément directeur de la transformation est la ferrite.
Suivant la température de la transformation on distingue la bainite supérieure, la bainite
moyenne et la bainite inférieure.

Transformation martensitique Ar’’’:


La martensite est définie comme une solution solide d’insertion sursaturée de carbone dans
le fer α. Ainsi les atomes de carbone sont dans la maille atomique emprisonnés, la maille
tétragonalement déformée.

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Figure7. Comparaison de la maille atomique de l’austénite, de la ferrite et de la martensite.

7. Caractéristiques de la transformation martensitique :


C’est une transformation de l’austénite qui se fait à une vitesse extrêmement grande.
C’est une transformation sans diffusion.
Elle s’effectue dans les limites des températures Ms (Martensite Start) et Mf (Martensite
Finish).
Elle a une structure quadratique dont les paramètres de la maille sont fonction de la
teneur en carbone.
Elle est accompagnée par un changement du volume spécifique ce qui engendre des
déformations et des contraintes internes dans la pièce qui subit cette transformation.
Elle est uniquement fonction de la température et ne dépend pas du temps.
Les températures Ms et Mf dépendent de la teneur en carbone, des éléments d’alliage et
de la grosseur moyenne de l’austénite.
L’influence des éléments d’alliages sur la dureté de la martensite(Figure8.) est
négligeable.

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Chapitre 2 : Matériaux métalliques

Figure8. Influence de la teneur en carbone sur la dureté de la martensite. Figure9. Microstructures types en fonction des vitesses de refroidissement

1. L’austénite résiduelle :
La transformation martensitique est complète à condition de refroidissement au – dessous de
Mf, pour la plupart des aciers cette température est au – dessous de la température ambiante.
De ce fait, une partie de l’austénite reste non transformée c’est l’austénite résiduelle étant
une structure douce.
La Proportion de l’austénite résiduelle est fonction de la composition chimique d’un acier et
par suite, de ms et Mf.
La décomposition supplémentaire de l’austénite résiduelle par chauffage est accompagnée par
une augmentation du volume spécifique ce qui engendre de nouvelles contraintes internes
dans la masse d’acier ce qui se manifeste entre autre par abaissement de la ténacité et par
augmentation de la dureté étant appelé ‘’ Durcissement secondaire’’.
Seulement les aciers à basse teneur en carbone ne sont pas sensibles à une présence de
l’austénite résiduelle du fait de sa quantité nulle ou très faible.
2. Différents types de courbes en S :
Ces courbes représentent les diagrammes T.T.T.
Elles indiquent le début et la fin de la transformation.
On les appelle les courbes iso austénitiques.
La forme de ces courbes donne une imagination à l’aptitude à la transformation et son
déroulement.
On les trouve dans la documentation (Catalogues) pour les différentes nuances d’aciers.
La forme d’une courbe iso austénitique peut varier suivant les éléments d’alliage. On
distingue deux types de variation :
Des éléments d’alliage qui repoussent la courbe vers la droite (Ni est le plus actif).
Des éléments d’alliage qui repoussent la courbe vers la droite et qui font apparaître deux
domaines distincts (Cr, Mo, V,…sont les plus actifs).
Les actions des éléments d’alliage se superposent si l’acier contient simultanément un
élément de ces deux types d’éléments d’alliage qui en général retardent le début de la
transformation austénitique.

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Chapitre 2 : Matériaux métalliques

Figure10. Influence des éléments d’alliage sur la forme de la courbe iso austénitique.

7. Transformations au Refroidissement Continu (TRC)


Des échantillons de faibles dimensions. Après austénitisation sont soumis à des lois de
refroidissement différentes selon l’échantillon, allant de quelques degrés par heurs à
plusieurs centaines de degrés par seconde. Selon le fluide de trempe utilisé lors d’un
refroidissement continu ou an isotherme, on peut ainsi simuler approximativement les lois de
refroidissement.
1. Méthode de traçage des diagrammes (TRC) :
Pour chaque loi de refroidissement, on repère les températures auxquelles se sont amorcées
les transformations, ainsi que le temps. Après refroidissement, on identifie les constituants
obtenus et on contrôle leur dureté ROCKWELL et VICKERS pour les plus faibles.
Il est ainsi possible en joignant les différents points repérés de délimiter les zones de
formation d’un même constituant et de tracer leur enveloppe.
Dans le diagramme ainsi obtenu la température est portée en ordonnée et le temps en
abscisse, du fait que l’on désire utiliser le diagramme pour des refroidissements très lents ou
très rapides. On trace une échelle logarithmique des temps.

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Chapitre 2 : Matériaux métalliques

Figure11. Méthode de traçage T.R.C.

L'acier est caractérisé par trois vitesses critiques de base.


- V1 : vitesse critique de trempe martensitique.
- V2 : vitesse critique de trempe bainitique.
- V3 : vitesse critique de recuit.
- Avec V1 = (700 - 300) / (t2 – t1) °C/s
2. Utilisation des diagrammes TRC :
Soit le diagramme TRC de l’acier 45 Mn Si 6 donner ci-dessous.

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Chapitre 2 : Matériaux métalliques

Figure12. Diagramme TRC de l’acier 45 Mn Si 6

Les transformations an isothermes de l’austénite conduisent aux même types de réaction


qu’on, conditions isothermes. On retrouve sur les diagrammes TRC : les domaines ferritique,
perlitique, bainitique et martensitique, précédés par le domaine de l’austénite hors d’équilibre
en dessous de Ac1.
L’évolution de l’austénite se lit le long des lois de refroidissement reportées sur le
diagramme.
Les nombres indiqués le long d’une courbe particulière correspondent aux pourcentages
massiques du constituant formé dans le domaine qu’on vient de quitter.
Loi 1 : après un temps d’incubation de 17s la transformation de l’austénite débute à 300°C
par formation de la martensite qui s’achève à la température ambiante. La microstructure
finale est 100% martensitique ; C’est la trempe martensitique. On néglige pour cette nuance
la présence éventuelle de l’austénite résiduelle. Après ce traitement la dureté est 62 HRc.
Loi 4 : après un temps d’incubation de 35s la transformation de l’austénite débute à 560°C
par formation de la bainite qui s’achève à 375°C après formation de 20% de bainite. Après un
nouveau domaine de stabilité (375-270°C) l’austénite non transformée va donner entre
270°C et l’ambiante 80% de martensite. On néglige pour cette nuance la présence éventuelle
de l’austénite résiduelle. Après refroidissement. L’acier est constitué de bainite et de
martensite ; c’est la trempe bainitique. Après ce traitement la dureté est 53,5 HRc.
Loi 10 : après un temps d’incubation de 22min la transformation de l’austénite débute à
705°C par formation de la Ferrite. A 31min et à une température de 670°C débute la
transformation en perlite qui s’achève à 650°C. Après refroidissement. L’acier est constitué
de Ferrite et perlite. Après ce traitement la dureté est 25 HRc.

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Chapitre 2 : Matériaux métalliques

3. Différents types de courbes TRC

Figure13. Différents types de courbes TRC


8. La trempe des aciers
Le traitement de trempe comprend :
- Un chauffage lent à une température dépendant du type d’acier à traiter.
- Un temps de maintien à la température pour que les transformations soient complètes.
- Un refroidissement effectué à partir de la température dite température de trempe jusqu'à
une température plus basse pouvant différer de la température ambiante.
Le traitement de trempe fait en général augmenter Rm, Re, et H et diminuer A%, Z% et K
(résilience). Il est suivi d’un second Traitement appelé revenu qui à pour but de réduire les
effets de la trempe. Il améliore la résilience, diminue la dureté et supprime les tensions
internes issues de la trempe.

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Chapitre 2 : Matériaux métalliques

1. Les défauts engendrés par la trempe :


Décarburation superficielle due à l’atmosphère (généralement oxydation des fours).
Corrosion en cas de maintien prolongé à haute température.
Contraintes interne σi qui résultent des vitesses de refroidissement différentes (ou de
chauffage) entre les diverses parties de la pièce et de la transformation martensitique dans le
cas de la trempe des aciers.

Vitesses de refroidissement différentes:


(T1) < (T2). La partie (1) tend se contracter
alors que la partie (2) ne veut pas donc ce
phénomène engendre une compression sur (2) et
une tension sur (1).

Transformation martensitique
La transformation martensitique est toujours accompagnée d’une dilatation de la pièce, le
cœur se transforme en martensite donc il se dilate alors que la couronne (1) est plus froide
donc moins plastique par suite elle va subir une tension par dilatation du cœur.
Si σi dépasse la limite élastique, la pièce va se déformer. Si σi dépasse la résistance à la
rupture, alors il y’aura formation des fissures à la surface de la pièce appelées Tapures.

2. Trempabilité des aciers :


La trempabilité se propose d’évaluer l’aptitude d’un acier à subir la trempe. L’essai JOMINY
définit les conditions de réalisation de cette évaluation. Cette technique consiste à :
Austénitiser dans les conditions convenables une ‘’éprouvette JOMINY’’ normalisée
Tremper la base inférieure de cette éprouvette, tenue à l’aide d’un support approprié par
un jet d’eau courante de température comprise entre 15 et 25 °C jusqu’à son refroidissement
total par conduction (Figure14).

Figure14. Schéma du dispositif de l’essai Jominy.

Mesurer la variation de la dureté sur un méplat de la génératrice de l’éprouvette à partir


de son extrémité trempé selon les distances : 1.5, 3, 5, 7, 9, 10, 13, 15, 20, 25, 30, 35, 40, 50,
70… Ces distances seront désignées par J1.5, J3, J5, J7, J9…
La courbe de la dureté H (HRC, HV) en fonction de la distance d (mm) entre la base refroidie
et le point de relèvement de la mesure de dureté qui portera le nom de courbe Jominy permet
de déterminer la trempabilité de l’acier (figure15).

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Chapitre 2 : Matériaux métalliques

Figure15. Courbe Jominy d’aciers


(a) acier a bonne trempabilité, (b) acier à moyenne trempabilité
(c) acier à mauvaise trempabilité
9. Le revenu des aciers :
D’une manière générale, le revenu permet de diminuer les effets néfastes de la trempe :
fragilité de la pièce et les contraintes internes.
Le revenu est donc un traitement thermique effectué après trempe, il consiste en (figure16):
Un réchauffage à une température TR < Ac1.
Un maintien de durée tR à TR.
Un refroidissement long jusqu’à la température ambiante.

Figure16. Cycle complet Trempe, Revenu


1. Différents types de revenu :
En fonction du résultat attendue, on distingue plusieurs types de revenu :
2. Revenu de relaxation ou de détente :
Il s’effectue entre 180° C et 220 °-250° C. Il ne provoque aucune modification de structure
mais une relaxation des contraintes dues à la trempe. Il provoque une légère diminution de la
dureté et une légère remontée de la résilience. Il est fait sur des pièces soumises à des fortes
sollicitations sans choc ou devant conserver une forte dureté superficielle.
3. Revenu de structure ou classique :
Dans ce cas, le revenu s’effectue entre 450° et Ac1. On observe une augmentation des
caractéristiques K, A% et Z et une diminution plus importante de H, Rm, et Re. Ce type de
revenu permet d’établir un compromis entre les caractéristiques mécaniques suivant l’emploi
des aciers.
4. Revenu de durcissement :
Des revenus effectués entre 450° et 600° C sur des aciers alliés peuvent provoquer des
durcissements appelés durcissements secondaires (cas des aciers à outils au chrome ou des
aciers rapides). Il y’a d’bord précipitation des carbures complexes maintenus en solution dans
un reste d’austénite résiduelle puis une déstabilisation de cette dernière qui se transforme en
martensite au moment du refroidissement. Ces deux transformations successives vont donc
nécessiter un second revenu pour éviter que la martensite secondaire ne provoque pas une

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Chapitre 2 : Matériaux métalliques

fragilité excessive. (Dans certains aciers rapides, trois revenus successifs peuvent être
nécessaires).
10. Recuit des aciers
Le recuit est un traitement thermique adapté à l'élimination ou à la réduction des effets
néfastes de la ségrégation, l'écrouissage et les contraintes de soudage etc. D’une manière
générale, le recuit a comme conséquence le retour à un équilibre physico-chimique et/ou
mécanique plus ou moins complet, lié éventuellement à une tendance vers l'équilibre
structural.
Equilibre physique : équilibre des phases.
Equilibre chimique : composition chimique.
Equilibre mécanique : contraintes internes.
Equilibre structural : taille des grains, défaut de structure.
Le recuit conduit aux caractéristiques de ductilité les plus grandes (A%, K) et aux
caractéristiques de dureté les plus faibles (H, E, R).
1. Cycle thermique de recuit
Le cycle thermique de recuit comprend :
Un chauffage jusqu'à une température dite de recuit qui dépend du type de correction à
réaliser.
Un maintien isotherme à la température de recuit ou des oscillations autour de cette
température.
Un refroidissement à l'air calme ou selon une loi programmée, La vitesse de
refroidissement doit être inférieure à la vitesse critique de recuit V3.

Figure17. Cycle thermique de recuit


2. Différents types de recuit
2.1. Recuit d’homogénéisation :
Diminue les hétérogénéités chimiques.
Se fait au dessus d’A3.
Refroidissement inférieur à la vitesse critique de trempe (pour éviter la transformation
martensitique).
2.2. Recuit de régénération :
Diminue la taille des grains due à une surchauffe au cours d’une soudure ou d’un
forgeage (à chaud).
Se fait au dessus d’A3.
Refroidissement inférieur à la vitesse critique de trempe.
2.3. Recuit d’adoucissement :
Destiné à faciliter l’usinage des pièces.
Se fait au dessus d’A3.
Refroidissement inférieur à la vitesse critique de trempe.
2.4. Recuit de détente :
Réalise l’équilibre mécanique.
Se pratique en dessous d’A1.
Refroidissement lent pour ne pas introduire des contraintes internes.
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Chapitre 2 : Matériaux métalliques

2.5. Recuit de recristallisation :


Régénère une structure nouvelle à partir d’une structure écrouie.
Se fait en dessous d’A1.
Refroidissement lent.

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