Code Deontologie 85
Code Deontologie 85
Code Deontologie 85
Décrétons:
Article 1er
Article 3
Hors le seul cas de force majeure, tout Chirurgien-dentiste, doit quelle que soit sa fonction,
porter secours d’extrême urgence à un malade en danger immédiat si d’autres soins ne
peuvent lui être assurés.
Article 4
Article 5
Les principes ci-après énoncés, traditionnels dans l’art dentaire comme dans la médecine,
s’imposent à tout Chirurgien-dentiste sauf dans les cas ou leur observation est incompatible
avec une prescription législative ou réglementaire ou serait de nature à compromettre le
fonctionnement rationnel et le développement normal des services ou institutions de
médecine sociale.
Article 6
Un Chirurgien-dentiste doit soigner ses malades avec la même conscience, quels que soient
leur situation sociale les sentiments personnels qu’il ressent pour eux et leur moralité.
Article 7
Un Chirurgien-dentiste ne peut pas abandonner ses malades en cas de danger public, sauf
sur ordre formel et donné par écrit des autorités qualifiées.
Article 8
Article 9
Article 11
Les seules indications qu’un Chirurgien-dentiste est autorisé à mentionner sur ses feuilles
d’ordonnance, sur ses cartes professionnelles ou dans un annuaire sont :
1. Celles qui facilitent ses relations avec ses clients c’est à dire : nom, prénom, adresse,
numéro de téléphone, jours et heures de consultation,
2. Sa spécialité reconnue dans les conditions déterminées par le Conseil de l’Ordre,
3. Les titres et fonctions reconnus valables par le Conseil de l’Ordre,
4. Les distinctions honorifiques tunisiennes reconnues par la république tunisienne
Article 12
Les seules indications qu’un Chirurgien-dentiste est autorisé à mettre sur la plaque apposée
à la porte de son cabinet sont ; le nom, prénom, les titres, la spécialité reconnue, les jours et
heures de consultation.
Les avis d’ouverture et de fermeture des cabinets sont obligatoirement soumis à l’agrément
du Conseil de l’Ordre tant pour leur fréquence que pour leur rédaction et leur présentation.
Article 13
Sont interdits, l’usurpation de titres et l’usage de titres non autorisés, ainsi que tous les
procédés destinés à tromper le public sur la valeur de ces titres notamment par l’emploi
d’abréviation dans leur libellé.
Article 14
Sont interdits :
Article 16
Article 17
Le Chirurgien-dentiste doit éviter dans ses écrits, déclarations ou conférences, toute atteinte
à l’honneur de la profession ou de ses membres, toute publicité ou réclame personnelle ou
intéressant un tiers ou une firme quelconque et d’une manière générale tout ce qui est
incompatible avec la dignité individuelle et professionnelle d’un chirurgien dentiste
Il doit également s’abstenir de fournir indirectement tous renseignements personnels
susceptibles d’être utilisés aux fins ci-dessus.
Article 18
Article 19
Article 20
Il est interdit à tout Chirurgien-dentiste qui remplit un mandat politique ou une fonction
administrative d’en user à des fins professionnelles pour accroître sa clientèle.
Article 21
Le Chirurgien-dentiste, dès l’instant qu’il est appelé par le malade lui même ou par un tiers à
donner des soins à ce malade et qu’il a accepté de remplir cette mission, s’oblige :
Article 23
Le Chirurgien-dentiste peut, sauf dans les cas prévus aux articles 4, 5 et 7 se dégager de sa
mission en se conformant aux prescriptions de l’article 24, à condition :
Article 24
Appelé d’extrême urgence près d’un mineur ou autre incapable, et lorsqu’il est impossible de
recueillir en temps utile le consentement de son représentant légal, le Chirurgien-dentiste
doit user immédiatement de toutes ses connaissances et de tous les moyens dont il dispose
pour parer au danger menaçant. Il ne peut cesser ses soins qu’après que tout danger soit
écarté ou tout secours inutile, ou après avoir confier le malade aux soins d’un praticien
qualifié.
Article 25
Article 26
Article 27
Le Chirurgien-dentiste est toujours libre de ses prescriptions, restant dans les limites
imposées par les conditions ou se trouvent les malades. Il ne doit en conscience prescrire à
un malade un traitement très onéreux qu’en éclairant le malade ou sa famille sur les
sacrifices qu’il comporte et les avantages qu’ils peuvent en espérer.
Le Chirurgien-dentiste ne doit jamais donner à un malade des soins inutiles dans un but de
lucre.
Article 28
Un pronostic grave peut légitimement être dissimilé au malade à la condition d’en informer le
médecin traitant.
Article 29
Article 30
Article 31
Article 32
Il est d’usage qu’un Chirurgien-dentiste soigne gratuitement ses parents proches, ses
confères, et les personnes à leur charge, les étudiants en chirurgie dentaire, ses serviteurs
ses collaborateurs et auxiliaires directs et ses amis intimes.
Article 33
Article 34
Article 35
L’acceptation, la sollicitation ou l’offre d’un partage d‘honoraires, même non suivi d’effet,
constitue une faute professionnelle grave.
Article 36
Le Chirurgien-dentiste a le droit de choisir son assistant et ses aides opératoires, ainsi que
l’anesthésiste. Les honoraires de ceux-ci seront établis selon la législation en vigueur.
Toutefois, lorsque le Chirurgien-dentiste croit devoir confier les fonctions d’aide opératoire au
Chirurgien-dentiste traitant, celui-ci doit réclamer ses honoraires directement à l’opéré.
Article 37
Si, lors d’une consultation, un praticien apprend qu’un malade est en cours de traitement
bucco-dentaire chez un confrère il peut lui accorder ses soins que si le malade les réclame
expressément.
Le praticien sollicité doit faire savoir la démarche dont il est l’objet à son confrère.
Le praticien consulté par un malade durant l’absence du praticien traitant, doit informer ce
dernier des soins qu’il donne et cesser de les poursuivre à l’avenir.
Titre 3 : Devoirs des chirurgiens-dentistes en matière de
médecine sociale
Article 38
En dehors des devoirs généraux qui leur incombent en vertu des titres I et II du présent
Code à l’égard des malades relevant des collectivités et auxquels ils donnent leurs soins, les
Chirurgiens-Dentistes doivent, en matière de médecine sociale, se conformer aux
dispositions du présent titre. Ils sont tenus de prêter leurs concours aux services de
médecine sociale et de collaborer à l’œuvre des pouvoirs publics tendant à la protection et à
la préservation de la santé publique.
Article 39
L’exercice, habituel de la profession dentaire sous quelque forme que ce soit, au service
d’une institution de droit privé, doit dans tous les cas faire l’objet d’un contrat écrit.
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux chirurgiens-Dentistes placés
sous le régime d’un statut arrêté par l’autorité publique.
Article 40
Les observations que le Conseil de l’Ordre aurait à formuler sont adressées par lui au
Ministre dont dépend l’administration intéressée.
Article 41
Il est interdit au Chirurgien-dentiste qui, tout en exerçant sa profession, pratique l’art dentaire
à titre préventif dans une collectivité ou fait une consultation publique de dépistage, d’user de
cette fonction pour augmenter sa clientèle particulière.
Article 42
Nul ne peut être à la fois, sauf cas d’urgence, Chirurgien-dentiste Contrôleur et Chirurgien-
dentiste traitant d’un même malade, ni devenir ultérieurement son Chirurgien-dentiste
pendant une durée d’un an à compter de l’exercice à l’égard de ce malade du dernier acte
de contrôle. Cette interdiction s’étend aux membres de la famille du malade vivant avec lui,
et si le Chirurgien-dentiste est accrédité auprès d’une collectivité, aux membres de celle-ci.
Article 43
Article 44
Nul ne peut être à la fois Chirurgien-dentiste expert et Chirurgien-dentiste traitant d’un même
malade. Un Chirurgien-dentiste expert ne doit pas accepter sa mission si les intérêts d’un de
ses clients, d’un de ses amis, d’un de ses proches ou ses propres intérêts sont en jeu sauf
accord des parties.
Titre 4 : Devoirs de confraternité
Article 45
Les Chirurgiens-dentistes doivent entretenir entre eux des rapports de bonne confraternité.
Article 46
Il est interdit de s’attribuer abusivement, notamment dans une publication, le mérite d’une
découverte scientifique.
Article 47
Article 48
Un Chirurgien-dentiste, qui a acquis la preuve qu’un confrère a commis une faute grave
contre la déontologie, a le droit d’en aviser le Président du Conseil de l’Ordre.
Article 49
Article 50
Dans tous les cas où ils sont interrogés en matière disciplinaire, les Chirurgiens-Dentistes
sont, dans la mesure compatible avec le respect du secret professionnel, tenus de révéler
tous les faits utiles à l’instruction parvenus à leur connaissance.
Article 51
Lorsqu’un Chirurgien-dentiste est appelé auprès d’un malade soigné par un de ses
confrères, il doit respecter les règles suivantes :
Article 52
Un Chirurgien-dentiste peut, dans son cabinet accueillir tous les malades, quel que soit leur
Chirurgien-dentiste traitant et que la maladie soit aigue ou non, sous les réserves indiquées
à l’article 37 du présent Code.
Article 53
Le Chirurgien-dentiste traitant peut se retirer si on veut lui imposer un consultant qu’il refuse ;
il ne doit à personne l’explication de son refus. Les mêmes prescriptions sont valables pour
le choix d’un Chirurgien-dentiste ou d’un spécialiste, ou d’un établissement de soins.
Article 54
Article 55
Article 56
Tout cabinet dentaire doit comporter la réunion au bénéfice d’un même praticien remplissant
les conditions légales d’exercice professionnel :
Il appartient au Conseil de l’Ordre de vérifier à tout moment si ces conditions sont remplies.
Un Chirurgien-dentiste ne doit en principe, avoir qu’un seul cabinet. Il ne peut être dérogé à
cette règle, en raison de l’intérêt des malades, qu’avec l’autorisation du Conseil de l’Ordre.
Cette dérogation peut être retirée dans les mêmes formes. Elle ne peut être refusée pour les
localités où n’exerce aucun Chirurgien-dentiste. Cette autorisation cesse le jour où vient
s’installer un Chirurgien-dentiste dans la localité.
En aucun cas, le Chirurgien-dentiste ne peut voir, en dehors de son cabinet principal, plus
d’un cabinet secondaire.
Article 58
Il est interdit de gérer ou de faire gérer un cabinet dentaire sauf autorisation accordée dans
des cas exceptionnels par le Conseil de l’Ordre.
Article 59
L’exercice forain de l’art dentaire, c’est-à-dire l’exercice habituel et organisé hors d’une
installation professionnelle régulière, est interdit.
Article 60
Article 61
Un Chirurgien-dentiste qui a remplacé ou assisté pendant une durée supérieure à trois mois
un de ses confrères ne doit pas s’installer avant l’expiration d’un délai de deux ans dans un
poste où il puisse entrer en concurrence avec le Chirurgien-dentiste qu’il a remplacé, sous
réserve d’accord entre les praticiens intéressées.
Lorsque cet accord ne peut être obtenu, le cas doit être soumis au Conseil de l’Ordre.
Article 62
Il est interdit de s’installer à titre professionnel dans un local quitté par un confrère pendant
les deux ans qui suivent son départ, sauf accord intervenu entre les deux praticiens
intéressés ou à défaut, autorisation du Conseil de l’Ordre.
Article 63
Toute convention entre Chirurgiens-Dentistes doit faire l’objet d’un contrat écrit qui respecte
l’indépendance professionnelle de chacun d’eux. Les projets de contrats doivent être soumis
au Conseil de l’Ordre, qui vérifie leur conformité avec les principes du présent Code, ainsi
que, le cas échéant, avec les clauses essentielles des contrats-types établis par le Conseil
de l’Ordre.
Article 64
S’il est titulaire d’un cabinet unique et s’il n’est pas lié par contrat pour l’exercice de son art
avec un ou plusieurs praticiens de l’art dentaire, il peut s’adjoindre un seul Chirurgien-
dentiste assistant.
Il peut cependant se faire remplacer pendant son absence dans les conditions prévues à
l’article 60.
Le Chirurgien-dentiste titulaire d’un cabinet principal et d’un cabinet secondaire doit exercer
personnellement dans chacun de ses cabinets ; il ne peut avoir de Chirurgien-dentiste
assistant.
Article 65
Un Chirurgien-dentiste qui abandonne l’exercice de son art, est tenu d’en avertir le Conseil
de l’Ordre qui cesse de le maintenir au tableau en tant que membre actif.
En cas de décès, à la demande des héritiers, le Conseil de l’Ordre peut autoriser un praticien
à assurer le fonctionnement du cabinet dentaire pour une durée qu’il détermine compte-tenu
de la situation particulière.
Cette durée ne devra pas excéder une année, sauf toutefois si un enfant du Chirurgien-
dentiste décédé poursuit des études dentaires.
Titre 6 : Devoirs des Chirurgiens-dentistes envers les
membres de la famille médicale
Article 66
Dans leurs rapports professionnels avec les membres de la famille médicale, notamment les
docteurs en médecine, les pharmaciens, les sages-femmes, les Chirurgiens-Dentistes
doivent respecter l’indépendance de ceux-ci.
Ils doivent éviter tout agissement injustifié tendant à leur nuire vis-à-vis de leur clientèle et se
montrer courtons à leur égard.
Article 67
Tout projet de contrat ayant un objet professionnel, entre plusieurs praticiens, régulièrement
inscrits à un tableau de leur ordre, doit être préalablement soumis aux conseils de leur ordre
qui vérifie notamment si ce projet est conforme aux lois en vigueur, ainsi qu’aux codes de
déontologie dentaire et médicale et qu’il respecte la dignité et l’indépendance professionnelle
du Chirurgien-dentiste, et du médecin.
Titre 7 : Dispositions diverses
Article 68
Article 69
Tout Chirurgien-dentiste, lors de son inscription au tableau, doit affirmer devant le Conseil de
l’Ordre qu’il a eu connaissance du présent Code et s’engager sous serment et par écrit à le
respecter.
Article 69 bis
Son inscription sera prononcée d’office dès qu’il aura acquitté ses cotisations. Décret du 23
janvier 1980.
Article 70
Le Ministre de la Santé Publique est chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié
au Journal Officiel de la République Tunisienne.