Éléments D'analyse Du Discours-2019
Éléments D'analyse Du Discours-2019
Éléments D'analyse Du Discours-2019
du discours
Sommaire
Introduction 7
1 Délimitation du domaine 11
Conclusion 143
Bibliographie 145
Index 167
Sommaire 5
Introduction
1. Émergence de l’analyse
du discours
L’apparition d’une discipline spécifique prenant pour objet « le
discours », notamment dans l’espace français, est, de façon générale,
une réalité qu’il faut interpréter dans le cadre de l’évolution des
sciences du langage, surtout depuis la fin des années soixante.
La constitution de ce nouveau champ, qui entretient avec la lin‐
guistique des rapports complexes toujours sujets à redéfinition, est un
mouvement qui suppose, autant qu’il l’implique, la production d’un
objet spécifique ainsi que la mise au point d’un dispositif de notions
et de cadres méthodologiques inédits, adéquats à leur nouvel objet.
Plus qu’en tout autre domaine des sciences sociales, la notion de
« bricolage », autrefois avancée par C. Lévi-Strauss pour caractériser
le mode de développement de ces disciplines, convient au domaine
auquel ces Éléments sont consacrés.
Introduction 7
2. Particularité de l’analyse
du discours
Si une habitude de langage nous contraint à faire référence au
domaine de l’analyse du discours comme s’il s’agissait d’un bloc
homogène, c’est qu’en dépit de leur diversité et de leur différence (en
termes de développements historiques mais aussi de modes d’inter‐
vention actuels), toutes les voies convergent vers une définition-cadre
qu’elles ne cessent de vérifier en l’élaborant à mesure de l’avancée des
différentes recherches.
Ainsi que le rappelle M. Gravitz (1990)1 : toutes les recherches
conduites dans ce domaine « partent néanmoins du principe que
les énoncés ne se présentent pas comme des phrases ou des suites
de phrases mais comme des textes. Or le texte est un mode
d’organisation spécifique qu’il faut étudier comme tel en le rap‐
portant aux conditions dans lesquelles il est produit. Considérer
la structuration d’un texte en le rapportant à ses conditions de
production, c’est l’envisager comme discours » (Méthode des sciences
sociales, Paris, Dunod, p. 354).
1. Dans ce livre, nous renverrons de façon abrégée aux ouvrages cités dans la bibliographie, en donnant
la date de publication puis, éventuellement, les pages concernées.
Introduction 9
objet d’étude une entité linguistique (le texte), étudié en fonction de
paramètres qui permettent d’en contextualiser l’interprétation.
Cet ouvrage d’initiation a pour but d’introduire le lecteur – étu‐
diant, enseignant ou amateur éclairé – aux horizons les plus divers
d’un domaine en pleine expansion dont les centres d’intérêt englobent
un ensemble de productions qui va de l’espace littéraire aux sciences
de l’information.
1. La tradition du Cours de
linguistique générale et la
question du « discours »
Dans le Cours de linguistique générale (CLG) de F. de Saussure, le
concept de discours n’est pas attesté. Deux décisions méthodolo‐
giques sont au principe de ce traité fondateur.
Pour caractériser l’objet et les tâches de la linguistique, Saussure
procède de manière négative. Il commence en effet par énoncer ce
que n’est pas la linguistique. Cette démarche, par approches succes‐
sives, consiste d’abord à poser une démarcation très nette entre la
linguistique et les autres sciences qui auraient – directement (psy‐
chologie, sociologie) ou indirectement (la géographie, l’histoire) – à
se confronter à la question du langage.
Ayant circonscrit le domaine de la linguistique comme étude de
la langue (elle-même définie comme un « système de signes »), Saus‐
sure avance une seconde proposition décisive.
En écho aux conceptions de la science en cours entre les deux
siècles (conformément au postulat selon lequel il n’y a de science que
du général), Saussure fait reposer son entreprise sur l’opposition
2. Au-delà de la phrase :
la Discourse Analysis
de Z. Harris et la Sémantique
structurale de A.J. Greimas
Démêlant les différentes genèses de l’analyse du discours, J.-
C. Coquet (1982, 11) observe que « les chercheurs ont eu à leur
Analyse du discours
INTERPHRASTIQUE TRANSPHRASTIQUE
(Z. Harris) (A.J. Greimas)
description description
des régularités syntaxiques des régularités sémantiques
(classes de distributions) (isotopie du discours)
3. Le problème terminologique
L’analyse du discours, dans ses théorisations comme dans ses pra‐
tiques, tend à rendre compte par degrés d’intégration successifs de
niveaux d’analyse distincts.
1. Rappelons que ce terme désigne « l’ensemble des règles opératoires propres à un calcul » (Le Petit
Robert, 1995).
1. L’ancrage du discours
La notion de subjectivité linguistique
Cette notion est au centre des théories de l’énonciation. Dans le
champ contemporain, notamment poststructuraliste, ces mêmes
théories ont constitué un cadre naturel d’intégration de la pragma‐
tique anglo-saxonne à la linguistique et à l’analyse du discours fran‐
çaises. Du point de vue historique, M. Bréal anticipe un domaine de
recherche qui sera systématiquement exploré par É. Benveniste.
Dans son Essai de sémantique (1897), Bréal, promoteur de la dis‐
cipline, consacre quelques développements à « l’élément subjectif »
qualifié de « fondement primordial » du langage. Ce sont les Problèmes
de linguistique générale qui porteront à maturité cette problématique
originale. Selon Benveniste, et contrairement à une tradition de
réflexion sur la conscience (tradition philosophique qui remonte au
cartésianisme ou tradition psychologique), la subjectivité trouve son
fondement, son principe dans le langage ; en retour, les langues par‐
ticulières parlées par l’humanité sont construites à partir et en vue de
la relation de dialogue, dont, sans exception, toutes portent trace :
De l’énonciation à l’énoncé
L’acte d’énonciation par lequel « tout sujet énonce sa position de
locuteur » est tout à la fois un acte de conversion et un acte d’appro‐
priation de la langue en discours. Le fait que par cet acte le locuteur
« mobilise la langue pour son propre compte » détermine une situation
d’énonciation dans laquelle émergent les énoncés.
Une distinction de pure méthode consiste à scinder l’énoncé en
deux composants : le dictum (ce qui est dit) et le modus (la manière de
le dire).
Cette distinction, qui remonte explicitement à C. Bally (1932),
consiste à opposer le sens de l’énoncé à l’attitude que le locuteur
marque à l’égard de son dire. Diversement interprétée, notamment
dans le cadre de la philosophie du langage anglo-saxonne, le couple
dictum/modus connaît un analogue théorique dans l’opposition,
admise par J. Searle, entre le contenu propositionnel d’un énoncé et
l’attitude propositionnelle qui lui est attachée. Plus anciennement,
c’est à Austin que la théorie du langage doit l’analyse d’un énoncé en
valeur locutoire (ce qui est dit) et force ou valeur illocutoire (ce qui
est fait en disant). Quelles que soient les formulations de ce parallèle,
les termes initiaux de dictum et de modus recouvrent respectivement
le contenu sémantique de l’énoncé et sa dimension pragmatique.
La problématique de la subjectivité linguistique tente, en limitant
les prérogatives de la fonction représentative du langage, de faire une
part égale à tous les aspects de l’acte d’énonciation.
Benveniste, qui pose le primat de l’énonciation, indique par là
même qu’avant de renvoyer à un objet du monde par un acte de réfé‐
rence quelconque, l’emploi du langage renvoie d’abord à lui-même :
l’autoréférence de l’énonciation précède la désignation d’un référent.
dictum (dit)
énonciation (prise en charge) énoncé
modus (dire).
2. Le matériel linguistique
Lexique et subjectivité
Tout un matériel linguistique, principalement constitué d’élé‐
ments et de microsystèmes lexicaux, organise l’expression de la sub‐
jectivité linguistique. On distingue deux principales catégories
d’indices : marqueurs d’embrayage et marqueurs de modalité.
L’hypothèse pragmatique
Un panorama rapide mais précis des moyens linguistiques de
l’expression de la subjectivité montre notamment qu’une « explora‐
tion pragmatique du lexique » (R. Martin, 1982) constitue une pers‐
pective de recherche particulièrement riche. À cet égard, une
Les moules merlières sont des moules qui, percées de petits trous, rendent
un son étrange, analogue au sifflement du merle. La moule percée de trous
ressemble beaucoup à ce bizarre petit instrument de musique que l’on
appelle ocarina. Lorsque la tempête fait rage, les moules percées de trous
font entendre un sifflement sauvage qui avertit les navigateurs. Elles
écartent ainsi leurs navires des dangereux récifs où ils allaient se briser.
Gaston de Pawlowski
Argumentation et topoï
La théorie standard des topoï argumentatifs distingue entre deux
catégories : les topoï intrinsèques, qui structurent le signifié des mots
(leur signification), et les topoï extrinsèques, qui sont mobilisés pour
justifier des enchaînements argumentatifs (de type conclusifs).
La recherche sur les topoï intrinsèques (appelés encore topoï lexi‐
caux) intéresse de fait la lexicologie, et notamment, de manière cor‐
rélative, la réflexion sur l’inscription de la subjectivité dans le langage.
Étant donnés les exemples suivants :
a) Pierre est riche : il peut s’offrir n’importe quoi,
b) Marie est belle : elle séduit tous les hommes,
c) La valise est énorme : elle ne tiendra pas dans le coffre,
dans chacun, dont les constituants paraissent entretenir une relation
argumentative forte (les deux points ayant ici la valeur d’un « donc »),
le second membre de l’énoncé a), b) et c) ne fait en réalité qu’expliciter
ce qui est déjà contenu dans le premier.
La signification des mots « riche », « belle », « énorme » inclut
respectivement les notions de « pouvoir d’achat », de « séduction »,
de « volume », etc. Ces notions sont des prédicats topiques intrin‐
sèques. Les énoncés a, b et c n’ajoutent rien à la valeur linguistique
des unités lexicales, ils procèdent simplement à « un déploiement du
topos » (C. Plantin, 1990) incorporé dans leur signification.
Par ailleurs, les topoï extrinsèques (c’est-à-dire extérieurs à la signi‐
fication des mots) permettent, quant à eux, de construire des repré‐
sentations idéologiques qui servent de support au raisonnement ( J.-
C. Anscombre, 1995, 57). En tant que tels, ils « garantissent
l’enchaînement de deux segments El (A) et E2 (C) dont l’un est
5. Temporalité et temps
linguistique
Mais tous ces éléments, dont l’emploi s’articule à l’initiative de
parole des locuteurs, ne seraient pas aussi significatifs sans le point
d’appui majeur, la construction de la temporalité, qui leur confère
efficacité et pertinence. Pour Benveniste, l’énonciation est indisso‐
ciable d’un processus de temporalisation par lequel précisément le
locuteur s’approprie la langue.
Voilà pourquoi il pose d’emblée que la temporalité « est produite
en réalité dans et par l’énonciation » (1974, 83-81). Il distingue très
nettement entre la temporalité extralinguistique (qui organise diffé‐
rents types d’expériences) et la temporalité linguistique (qui organise
la langue et constitue l’avènement du sujet à la parole). La temporalité
extralinguistique réfère à deux dimensions temporelles elles-mêmes
irréductibles l’une à l’autre :
● le temps physique (temps physique du cosmos et de la nature qui
a pour corrélat dans l’homme une expérience de la durée) est un
« continu uniforme, infini, linéaire, segmentable à volonté »
(p. 70) ;
● le temps chronique désigne plus particulièrement la suite logique
des événements où se coule notre propre vie. C’est le temps du
calendrier, temps objectivé par les rythmes sociaux, historiques,
culturels.
Par différence, le temps linguistique se comprend comme tempo‐
ralité spécifiquement humaine, puisque celle-ci est « dépositaire des
catégories propres à l’expérience humaine du temps » (p. 73-82). Et
• Le plan du discours
Il intéresse « tous les genres où quelqu’un s’adresse à quelqu’un,
s’énonce comme locuteur et organise ce qu’il dit dans la catégorie de
la personne » (p. 242). Ce plan implique, au sens de Benveniste, les
discours « oraux » : en priorité, bien sûr, les discours développés ora‐
lement (« de la conversation la plus triviale à la harangue la plus
outrée »), mais également le discours écrit pour autant qu’il s’aligne
sur le registre de l’interlocution manifestée (« correspondances,
mémoire, théâtre, ouvrages didactiques »). D’autre part, le plan énon‐
ciatif du discours mobilise prioritairement les formes personnelles (je
et tu) et, de manière incidente (à la fois nécessaire et secondaire), les
indices de la troisième personne grammaticale. Quant à ses formes
temporelles spécifiques, le discours en mobilise un vaste éventail
(imparfait, passé composé, plus-que-parfait, futur, futur antérieur,
présent) d’où le passé simple est exclu. L’effet de « subjectivité » qui
1. Ces distinctions introduisent une ambiguïté terminologique. Il ne faut pas confondre l’instance d’énon-
ciation, qualifiée de discours, avec le discours (plan d’énonciation opposé au récit) dont le sens procède
d’une acception plus restreinte.
Tu ne t’imagines pas quel poète c’est que Ronsard. Quel poète ! quel poète !
quelles ailes ! C’est plus grand que Virgile et ça vaut du Goethe, au moins
par moments, comme éclats lyriques. Ce matin, à une heure et demie, je
lisais
tout haut une pièce qui m’a fait presque mal nerveusement, tant elle me
faisait
plaisir.
C’est comme si l’on m’eût chatouillé la plante des pieds.
G. Flaubert, Lettre à Louise Colet, 16 février 1852.
En schéma :
Je ne suis pas bon naturaliste (qu’ils disent) et ne sais guère par quels
ressorts la peur agit en nous ; mais tant il y a que c’est une étrange passion ;
et disent les médecins qu’il n’en est aucune qui emporte plutôt notre juge-
ment hors de sa due assiette. De vrai, j’ai vu beaucoup de gens devenir
insensés de peur ; et, aux plus rassis, il est certain, pendant que son accès
dure, qu’elle engendre de terribles éblouissements. Je laisse à part le vul-
gaire, à qui elle représente tantôt des bisaïeuls sortis du tombeau enve-
loppés en leur suaire, tantôt des loups-garous, des lutins et des chimères.
Mais parmi les soldats mêmes, où elle devrait trouver moins de place, com-
bien de fois a-t-elle changé un troupeau de brebis en escadron de corse-
lets ? Des roseaux et des cannes en gens d’armes et lanciers ? nos amis
en nos ennemis ? Et la croix blanche en la rouge ? Lorsque Monsieur de
Bourbon prit Rome, un porte-enseigne qui était à la garde du bourg Saint-
Pierre fut saisi d’un tel effroi à la première alarme que par le trou d’une ruine
il se jeta, l’enseigne au poing hors de la ville, droit aux ennemis, pensant
tirer vers le dedans de la ville ; et à peine enfin, voyant la troupe de monsieur
de Bourbon se ranger pour le soutenir, estimant que ce fût une sortie que
ceux de la ville fissent, il se reconnut, et tournant la tête, rentra par ce même
trou par lequel il était sorti plus de trois cents pas avant en la campagne.
Montaigne, Essais, I (orthographe modernisée).
Stratégies énonciatives
Ceci posé, la nécessaire relativisation de la position du sujet, à la
fois acteur social et locuteur, appelle une utile et ultime distinction
terminologique. Compte tenu de l’insertion de tout sujet dans une
archive spécifique, il faut encore faire le départ, selon D. Maingue‐
neau (1991, 117) entre « le sujet qui profère un énoncé et l’instance
qui l’asserte, qui se porte garant de sa validité ».
1. Les dépendances
du discours
Le point de départ
« Le discours rencontre le discours d’autrui sur tous les chemins
qui mènent vers son objet, et il ne peut pas ne pas entrer avec lui
en interaction vive et intense. Seul l’Adam mythique, abordant
avec le premier discours un monde vierge et encore non dit, le
solitaire Adam, pouvait vraiment éviter absolument cette
Aspects de la transtextualité
Les catégories forgées par Gérard Genette (1979 et 1985) en
théorie de la littérature ouvrent à l’analyse du discours d’amples pers‐
pectives. Élaborant, de façon à en montrer les implications, la notion
bakhtinienne de « translinguistique », Genette centre sa recherche
sur la transtextualité, définie comme « transcendance textuelle du
texte » (1985, 7) ou « tout ce qui le met en relation, manifeste ou
secrète, avec d’autres textes » (ibid.). À cet égard, il isole « cinq types
de relations transtextuelles », comprises selon « un ordre croissant
d’abstraction, d’implication et de globalité » (p. 8).
Ces types ne représentent en aucun cas des frontières théoriques
fixées une fois pour toutes. Ces notions tendent à opérer en interfé‐
rence, permettant ainsi de mieux faire apparaître les différents niveaux
de stratification du ou des textes étudiés :
● l’intertextualité est le premier de ces types qui se caractérise par
« une relation de coprésence entre deux ou plusieurs textes […]
par la présence effective d’un texte dans un autre » (p. 9). Les phé‐
nomènes de plagiat et de citation en sont des attestations typiques ;
● la paratextualité, second type, est « la relation […] moins explicite
et plus distante » que le texte « proprement dit » entretient avec
des « indices pourtant significatifs mais souvent jugés secondaires
par le lecteur non averti ». Titre, sous-titre, préface, dédicace, etc.,
sont autant d’indices paratextuels. Notons encore que cette
dimension de la transtextualité, quoique souvent jugée secondaire,
contribue à la réception du texte et, le cas échéant, à la manipu‐
lation du lecteur ;
« Pendant l’hiver, leur blé étant humide, les fourmis le faisaient sécher. La
cigale, mourant de faim, leur demandait de la nourriture. Les fourmis lui
répondirent : “Pourquoi en été n’amassais-tu pas de quoi manger ? – Je
n’étais pas inactive, dit celle-ci, mais je chantais mélodieusement.” Les
fourmis se mirent à rire. “Eh bien, si en été tu chantais, maintenant que c’est
l’hiver, danse.” Cette fable montre qu’il ne faut pas être négligent en quoi
que ce soit, si l’on veut éviter le chagrin et les dangers. »
Ésope, « La cigale et les fourmis ».
Dans un restaurant de luxe, un client est attablé avec, pour seule compagnie
son chien, un petit teckel. Le patron vient faire la conversation et vante la
qualité du restaurant : « Vous savez, monsieur, notre chef est l’ancien cui-
sinier du roi Farouk » – « Ah bon ? », dit seulement le client. Le patron, sans
se décourager : « Et notre sommelier, c’est l’ancien sommelier de la cour
d’Angleterre… Quant à notre pâtissier, nous avons recueilli celui de l’empe-
reur Bao-Daï. » Devant le mutisme du client, le patron change de conver-
sation : « Vous avez là, monsieur, un bien joli teckel. » À quoi le client répond :
« Mon teckel, monsieur, c’est un ancien Saint-Bernard. »
La réconciliation avec nos ennemis n’est qu’un désir de rendre notre condi-
tion meilleure, une lassitude de la guerre, et une crainte de quelque mauvais
événement.
La Rochefoucault, Maximes, no 82.
1. D’abord analysée comme contredisant un état de choses et non pas des énoncés (Ducrot, 1972, p. 38),
ce qui la distingue des deux précédentes formes qui n’étaient elles-mêmes pas distinguées.
1. Selon la théorie standard, la présupposition est un acte de parole fondamental. L’information présup-
posée – qui est présentée comme « allant de soi » (Ducrot-Todorov, 1972, 347) – offre par ailleurs deux
propriétés distinctives : 1) elle est encore affirmée lorsque l’énoncé est nié (Il est faux que Pierre a cessé
de fumer), 2) elle est maintenue lorsque l’énoncé est l’objet d’une interrogation (Est-ce que Pierre a cessé
de fumer ?).
3. L’altérité déclarée
L’hétérogénéité énonciative se marque par degrés dans les textes
qui laissent se manifester les paroles de l’autre. Examinons successi‐
vement les trois formes de « l’altérité déclarée ».
Discours direct
La première caractéristique apparente du discours direct est
d’entretenir l’impression, peut-être illusoire, qu’un locuteur principal
donne la parole à un autre locuteur qui est cependant absent. Cette
vue est exacte si l’on considère que le discours ainsi restitué résulte de
1. Notion introduite par A. Berrendonner, Éléments de pragmatique linguistique, Paris, Éd. de Minuit, 1981,
chap 2.
Et elle exhiba un vieux coupon de soie rose qu’elle avait acheté au Temple
pour faire un pourpoint moyen âge à Delmar :
« Il est venu aujourd’hui, n’est-ce pas ?
– Non ?!
– C’est singulier! »
Et, une minute après :
« Où vas-tu ce soir ?
– Chez Alphonsine, » dit Rosanette.
Ce qui était la troisième version sur la manière dont elle devait passer la
soirée. Mlle Vatnaz reprit.
« Et le vieux de la Montagne, quoi de neuf ? »
Mais, d’un brusque clin d’œil, la Maréchale lui commanda de se taire ; et
elle reconduisit Frédéric jusque dans l’antichambre, pour savoir s’il verrait
bientôt Arnoux.
« Priez-le donc de venir ; pas devant son épouse, bien entendu ! »
Au haut des marches, un parapluie était posé contre le mur, près d’une paire
de socques.
Alors, l’oncle, baissant la voix, essaya de parler d’autre chose. (Un instant,
il causa des démolitions, il approuva la rue du Dix-Décembre, dont la trouée
allait certainement accroître le commerce du quartier. Mais là, de nouveau,
il revint au Bonheur des Dames ; tout l’y ramenait, c’était une obsession
maladive.) On était pourri de plâtre, on ne vendait plus rien, depuis que les
voitures de matériaux barraient la rue. D’ailleurs, ce serait ridicule, à force
d’être grand ; les clientes se perdraient, pourquoi pas les Halles ? (Et, malgré
les regards suppliants de sa femme, malgré son effort, il passa des travaux
au chiffre d’affaires du magasin.) N’était-ce pas inconcevable ? En moins
de quatre ans, ils avaient quintuplé ce chiffre de quarante, d’après le dernier
inventaire. Enfin une folie, une chose qui ne s’était jamais vue, et contre
laquelle il n’y avait plus à lutter. Toujours ils s’engraissaient, ils étaient
maintenant mille employés, ils annonçaient vingt-huit rayons. Ce nombre
de vingt-huit rayons surtout le jetait hors de lui. Sans doute on devait en
avoir dédoublé quelques-uns, mais d’autres étaient complètement nou-
veaux : par exemple un rayon de meubles et un rayon d’articles de Paris.
Comprenait-on cela ? Des articles de Paris ?! Vrai, ces gens n’étaient pas
fiers, ils finiraient par vendre du poisson. (L’oncle tout en affectant de res-
pecter les idées de Denise, en arrivait à l’endoctriner.)
Émile Zola, Au Bonheur des Dames, 1883.
4. L’altérité manifestée
Coexistences discursives
L’apparente homogénéité du texte ne résiste pas à l’examen si l’on
considère qu’un texte fini résulte le plus souvent de la convocation et
de la coexistence d’éléments langagiers appartenant à des aires histo‐
riques, géographiques et culturelles différentes. Cette immixtion de
données éclectiques révèle le « plurilinguisme » (Maingueneau, 1991,
143) ou le « colinguisme » (Balibar, 1993) inhérent à tout ensemble
textuel. La description de ces différents niveaux de stratification relève
de l’étude spécifique des interférences lexicales.
Selon D. Delas et J. Filliolet (1973, 99), la production d’un texte,
notamment poétique (mais leurs remarques valent aussi bien pour
tout autre registre de discours), résulte le plus souvent de l’exploitation
de quatre types « d’ouvertures » (ibid.) :
1) « Les interférences diachroniques dues à la coexistence de termes
issus de systèmes lexicaux d’époques différentes » : dans Quel petit
vélo à guidon chromé au fond de la cour ? (G. Pérec), la présence d’une
expression de vieux français dans une réplique ;
2) « Les interférences diatopiques issues de la combinaison de termes
dont les aires d’utilisation ne sont pas les mêmes » : dans certains
passages des Souvenirs d’égotisme (Stendhal) où apparaissent, ici et
là, des mots italiens ;
3) « Les interférences diastratiques où intervient la perception contras‐
tée de données lexicologiques à valeur socioculturelle » : chez
Instances immanentes
Phénomène manifesté
de codification
Texte
1. Système fonctionnel 2. Normes 3. Usage
(écrit, oral, ou autre)
« Dialecte » Sociolecte Idiolecte
Dire à distance
Le fait de mettre un mot entre guillemets introduit une disconti‐
nuité dans le fil du discours. L’élément linguistique ainsi isolé consti‐
tue un fragment d’une parole autre.
Selon l’expression de J. Authier (1981, 127), les mots guillemetés
sont des « paroles tenues à distance », c’est-à-dire des paroles vraiment
1. Dans le premier cas, le signe mentionné est dit autonyme. « Au sens le plus général, un autonyme est
un signe dont on parle en le citant » (J. Rey-Debove, 1979, 17). La célèbre réplique de L. Jouvet dans Drôle
de drame (« “Bizarre”, vous avez dit “bizarre”, comme c’est bizarre ») fait valoir le même signe comme
mention et comme usage.
2. Cet exemple, ainsi que les suivants sont empruntés à J. Authier, art. cit.
Contre tout ce qui est étranger, on peut se procurer la sécurité, mais la mort
fait que nous habitons nous tous, hommes, une ville sans rempart.
Épicure, cité par A. Glucksmann, Les Maîtres penseurs, 1977.
5. Les opérations
métadiscursives
(dire et redire)
C’est une qualité distinctive des langues naturelles que de per‐
mettre aux énonciateurs de commenter leur propre discours. Pour
1. Le problème typologique
Position du problème
La question du classement typologique des discours, en vertu de
critères stables, est un incessant sujet de débat entre théoriciens des
différentes conceptions. À première vue, il s’agit d’une tâche impos‐
sible, sinon sans résultats entièrement satisfaisants. Deux grandes
objections surgissent. À l’idée même de classification raisonnée, on
oppose souvent le caractère labile du discours. Pour D. Maingueneau
(1984, 16), « l’on se trouve confronté à quelque chose d’insensé dès
qu’on entend accéder à un peu de généralité ». La deuxième objection
2. Compétence textuelle
et schémas prototypiques
Cognition et textualité
Les intuitions de Bakhtine, ouvrant également la voie à une étude
rigoureuse des unités linguistiques supérieures à la phrase, préfigurent
(a) Il y avait une fois un prince (b) qui voulait épouser une princesse, (c)
mais une princesse véritable. (d) Il fit donc le tour du monde pour en trouver
une, (e) et, à la vérité, les princesses ne manquaient pas ; (f) mais il ne
pouvait jamais s’assurer si c’étaient de véritables princesses ; (g) toujours
3. Le cas de la séquence
dialoguée
Caractéristiques du dialogue
Certaines différences objectives distinguent en apparence le dia‐
logue des autres types de séquence. Son hétérogénéité énonciative de
fait (deux sujets sont en contact), autant que son aspect discontinu,
voire brisé et sans ordre, en font un cas spécifique de séquence. Si
toutefois l’on fait retour sur la conception générale du langage, dérivée
1. Le contexte
épistémologique global
La situation historique de l’analyse
du discours
Comme nous l’avons vu en préambule, c’est donc sous les effets
conjugués de deux familles linguistiques (saussurienne et harris‐
sienne), réinterprétées à la lumière des nouvelles exigences, que se
comprend l’émergence de la notion de discours.
Toutefois, la formation d’un domaine spécifique lié à l’étude de ce
nouvel objet est étroitement associée à certaines conditions, histo‐
riques et culturelles, propres au contexte français.
Comme le précise D. Maingueneau, l’essor de ce champ de
recherche est relatif à « la rencontre à l’intérieur d’une certaine tra‐
dition d’une conjoncture intellectuelle et d’une pratique scolaire »
(1987, p. 5 et sq).
1. Cette expression s’est imposée à partir d’un article de Claude Lévi-Strauss, « L’analyse structurale en
linguistique », Word I, 1945.
• Schéma récapitulatif
Cette représentation du champ linguistique, entendu comme champ
de savoir et comme pratiques de communication, permet de visualiser
les questions abordées dans les deux points précédents. Aussi, concer‐
nant le statut de l’analyse du discours, il convient en outre de distin‐
guer entre le contexte de l’analyse (qui détermine la position
socioculturelle de l’analyste), de la production (du discours constitué
en « objet » de l’analyse) et le contexte d’intervention qui détermine
le cadre effectif de son exercice (ce dernier suppose a minima une
double compétence, à savoir : en AD [analyse de discours] et dans le
domaine de pratique dont procède le discours considéré) :
1. « Tout discours produit un effet de subjectivité. Tout discours a pour corrélat nécessaire un sujet, qui
est un des effets, sinon l’effet majeur, de son fonctionnement » (Écrits, p. 131).
2. Cf. O. Reboul, Langage et idéologie, Paris, PUF, 1980.
1. Dans un texte ultérieur, Foucault (1971 : 10-11) complètera cette analyse en dressant un inventaire des
formes de contrôle du discours dans la civilisation occidentale : « Je suppose que dans toute société la
production du discours est à la fois contrôlée, sélectionnée, organisée et redistribuée par un certain
nombre de procédures qui ont pour rôle d’en conjurer les pouvoirs et les dangers, d’en maîtriser l’événe-
ment aléatoire, d’en esquiver la lourde, la redoutable matérialité. »
1. Foucault, comme Althusser, contribue à la subversion de la notion classique d’un sujet qui se caracté-
riserait par son autonomie, en opérant un renversement dans le rapport de l’énonciateur à l’énoncé. Ainsi :
« Il (le sujet de l’énoncé) est une place déterminée et vide qui peut être effectivement remplie par des
individus différents » (ibid., p. 125-126). Et encore : « Décrire une formulation en tant qu’énoncé, ce n’est
pas analyser les rapports entre l’auteur et ce qu’il a dit (ou voulu dire, ou dit sans le vouloir) mais déterminer
quelle est la position que peut et doit occuper tout individu pour en être le sujet » (ibid., p. 126).
Analyse du discours
Approche analytique Approche intégrative
1. « L’enthymème est une forme abrégée du syllogisme dans laquelle on sous-entend l’une des deux
prémisses ou la conclusion » (Petit Robert).
1. « On passe d’une approche structuraliste et parfaitement close du “discours”, où les sujets étaient
assujettis au “sens” préconstruit, à des interrogations sur la construction du “fil” du discours, l’hétéro-
généité, ou la circulation des énoncés et des sens à travers des ensembles de textes » (S. Bonnafous, ibid.).
Conclusion 143
discours à explorer une pluralité en prise directe sur le monde des
pratiques communes. Ainsi que nous avons tenté de le montrer, les
enjeux de l’analyse du discours sont politiques, bien au-delà d’une
compréhension restreinte de ce terme. C’est ainsi que l’infléchisse‐
ment pragmatique de l’analyse du discours a conduit ses protagonistes
à réintégrer toutes sortes de discours en vue d’éclairer des situations
différentes : discours produits dans les situations de travail, discours
médiatiques, discours tenus en situations d’apprentissage – autant
d’approches redéfinies qui supposent et entraînent de nouvelles théo‐
risations. Si ces angles d’analyse semblent indiquer une prédilection
de nature sociologique pour l’événement et l’actualité contemporaine
des processus d’interaction, d’autres perspectives, conjuguées aux
précédentes, s’articulent à des enjeux historiques et culturels qui
éclairent l’interrogation présente sur le sens. Tel est le cas des
recherches portant sur l’histoire du discours, le discours philoso‐
phique, ou encore le discours lexicographique. Il ne faut pas non plus
négliger l’essor salutaire de l’analyse des données, ni l’impact certain
des nouvelles théorisations.
Pratique d’élucidation, pratique interprétative, l’analyse du dis‐
cours peut très largement prétendre à redéfinir pour aujourd’hui les
exigences d’une véritable fonction critique.
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Revues
Buscila
Bulletin du Centre d’analyse du discours
Cahiers pour l’analyse
Dialectique
DRLAV
Faits de langue
Hermès
Histoire Épistémologie Langage (HEL)
Langage et Société
Langue française
Les Cahiers de lexicologie
Bibliographie 161
Les Cahiers de médiologie
Les Carnets du Cediscor
LINX ; Modèles linguistiques
Mots/Les langages du politique
Pratique
Revue de sémantique et de pragmatique.
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Larousse, Paris.
Catégories pour l’analyse du discours, Semen n° 21, (2006), Presses uni‐
versitaires de Franche-Comté.
Discours et sens commun, Langages, n° 170, (2008) Larousse, Paris.
Matériaux philosophiques pour l’analyse du discours, Semen, (2011),
Presses universitaires de Franche-Comté.
Revues numériques
Marges linguistiques : http://www.marges-linguistiques.com
Texto : http://www.revue-texto.net
Sommaire 5
Introduction 7
1 Émergence de l’analyse du discours 7
2 Particularité de l’analyse du discours 8
3 Orientations de cet ouvrage 8
1 Délimitation du domaine 11
1 La tradition du Cours de linguistique générale et la
question du « discours » 11
2 Au-delà de la phrase : la Discourse Analysis de Z. Harris
et la Sémantique structurale de A.J. Greimas 14
3 Le problème terminologique 16
Conclusion 143
Index 167
A clause(s), 103
acte de parole, 30, 34, 73 code langagier, 135
acte de référence>, 25 cohérence, 16, 36, 37, 59, 93, 99, 135
adjectifs subjectifs, 32 cohésion, 36, 37, 40, 93, 99, 135
analyse automatique du discours, 117 communautés de sens, 137
analyse conversationnelle, 18 compétence idéologique, 31
analyse harrisienne, 116 compétence (inter)discursive, 132
approche analytique, 127–129 compétence interprétative, 83, 97
approche intégrative, 128, 129 compétence linguistique, 96
approche réaliste, 127 compétence textuelle, 95, 96
approche représentative, 127 concept, 69
architextualité, 65 conception représentationnaliste du
langage, 129
archive, 57, 58, 126, 136
concept(s), 9, 11, 12, 14, 15, 28, 35, 69,
arrière-plan doxique, 74
91
autonyme, 84
consensus, 102, 106
autoréférence, 139
contexte, 12, 14, 35, 52, 59–61, 84, 94,
axiologie, 30, 31 109, 110, 114
B contraintes discursives, 97
brouillage, 53, 56, 108 contraintes extralinguistiques, 98
contraintes locales, 97
C contraintes textuelles, 97
canon, 137–139 contrat de lecture, 136
captation, cf. subversion, 68 contrat énonciatif, 136
caractère, 20, 28, 29, 43, 44, 56, 59, 71, corporalité, 135
79, 84, 93, 101–103, 106, 107, 111, cotexte, 59, 60
113, 121, 131, 134, 135 critères fonctionnels, cf. Sens
champs discursifs, 131 commun, 138
chronographie, 134
citation, 78, 86–90
Index 167
D enchaînements discursifs, 135
découpe discursive, 135 énoncé, 17–19, 25, 26, 33, 42, 44, 47,
58, 60, 69–71, 73, 75, 76, 79, 81,
déictiques spatiaux, 27
84, 87, 97–99, 113, 116, 124–126,
deixis, 26, 28 128, 133
deixis fondatrice, 134 énoncés métacommunicationnels, 91
deixis instituée, 134 énoncés métadiscursifs, 91
dialogisme, 9, 63 énoncés métalinguistiques, 91
dialogue, 23, 51, 59, 82, 101–105 énonciateur, 27, 51, 52, 69–74, 87, 88,
dialogue dialectique, 105 90, 97, 104, 125, 134–136, 139
dialogue éristique, 105 énonciation, 9, 13, 17, 19, 23–29, 32–
dictum, cf. modus, 25, 26 34, 36, 44, 48–51, 53, 55–59, 63,
dimension configurationnelle, 99 69, 71, 75, 77–79, 84, 87, 94–97,
dimension séquentielle, 99 99, 123–125, 129, 133, 134
discours, 7–9, 11–21, 23–25, 27, 33– enthymème, cf. syllogisme, 128
35, 37, 41, 48–55, 57–61, 63–65, espace linguistique, 111
68–70, 73, 74, 76–96, 98, 102, espaces discursifs, 131, 132
109–119, 121–124, 126–137, 139, ethnométhodologie de la
143, 144, 146, 158 communication, 103
discours direct, 74–77, 79, 81 ethos, 134–136
discours indirect, 77
discours indirect libre, 79, 81 F
discours (typologie des), 61 fonction du langage, 13
disponibilité, 35 fonction énonciative, 125, 126
domaine associé, 125, 133 fonction représentative, 25
dominante séquentielle, 100 formation discursive, 124, 126
doxa, 41, 137–139 formation sociale, 119, 123
doxanalyse, 140 formes topiques, 45, 46
dynamique du texte, 38 fréquence, 35, 79, 80, 107, 128
E G
échange, 54, 61, 91 genres de discours, 35, 94, 98
École de Paris, 19, 116 gradualité, 44, 46
École française d’analyse du discours, grammaire de texte, 17, 135
18, 57, 94, 115, 116 guillemets, 78, 80, 83–87
Effet de subjectivité, 59, 121
effet de texte, 95, 98, 99
H
herméneutique, 61, 90, 110
168 Index
hétérogénéité, 9, 63, 66, 74, 79, 91, 93, intervention(s), 8, 29, 51, 103, 113,
95, 101, 104, 106, 108, 130, 133, 114, 140
139 intraphrastique, 37
hétérogénéité constitutive, 91 ironie, 70
hétérogénéité montrée, 91 isosémie, 41
hétérogénéité séquentielle, 104 isotopie, 36, 40
hyperlangue, 136
hypertextualité, 65 L
hyperthème, 39 langage, 7, 8, 11–14, 17–19, 23–25,
hypolangue, 136 31, 34, 36, 49, 74, 75, 83, 88, 94,
101, 111–113, 117, 121, 124, 127,
I 129, 137, 143
idéologie, 45, 47, 115, 117, 119–122, langue, 11–14, 17–19, 25, 30, 31, 34–
127, 129, 136, 139 36, 41, 48, 49, 60, 76, 83, 88, 91,
96, 97, 111, 112, 114, 116, 123,
inconscient, 120
124, 135, 136
incorporation, 135
lexicométrie politique, 116, 117, 129
indices de personnes, 26, 28, 52, 54,
lexique fondamental, 34
55, 76
linguistique structurale, 13, 19
indices textuels, 133
linguistique textuelle, 9, 93, 94, 97, 99,
infrastructure, 119
101
inscription discursive, 132
locuteur, 13, 18, 19, 24–26, 28–33, 43,
insertion de séquence, 100 47, 48, 50, 51, 58, 69–74, 76, 77,
insertion du dialogue dans un récit, 84–86, 96
100 loi de motivation, 107
insertion du discours dans un récit, 53 loi d’information, 107
insertion du récit dans le dialogue, 106
insertion du récit dans le discours, 54 M
institution de sens, 137 macro-propositions, 100
institution discursive, 131, 133 matérialité discursive, 112
interaction, 34, 63, 69, 94, 98, 102– métadiscours, 91
105, 129, 132, 143 métatextualité, 65
interdiscours, 60, 94, 131 modalité d’, 29
interférences lexicales, 82 modalité déontique, 33
interphrastique, 16, 37 modalité énonciative, 123
intertextualité, 20, 64, 66, 133 modalité épistémique, 33
intertextualité externe, 133 modalité expressive, 33
intertextualité interne, 133 modalités d’énoncés, 30
Index 169
mode de cohésion, 135 pragmatique topique, 136, 139
modus, cf. dictum, 25, 29 pratique discursive, 126, 131
monologue narratif, 106, 107 préconstruit, 130
mots du discours, 41, 47 présupposition, 73, 74
présupposition résolue, 37
N progression thématique, 37, 38, 40
négation, 71, 72, 105 propos, cf. rhème, 37–39
négation descriptive, 72 prototypes, 95, 99, 101
négation métalinguistique, 71
négation polémique, 71, 72 R
récit, 17, 50–56, 58, 59, 66, 95, 102,
O 104, 106, 107
œuvre, 21, 44, 47, 66, 72, 81, 88, 97, référent, 25, 59
100, 124, 127, 132, 134 régimes discursifs, 59
opposée à parole, 12 réinvestissement, 68
P relation argumentative, 42
paraphrasage, 91 repérage fermé, 60
paratextualité, 64 repérage ouvert, 61
paratextuels, 64 repérage semi-ouvert, 60
parcours interprétatif, 44, 45 rhème, 38
parole, 12–14, 17, 19, 26, 28, 30, 35, S
48–50, 57, 58, 68, 73, 74, 76, 77,
scénographie, 133, 136
79, 83, 85, 86, 91, 94, 96, 103, 107,
111, 135 schème de correspondance, 124
parties du discours, 29, 34 sémiotique des cultures, 19
performativité, 35 sémiotique générale, 117
périlangue, 136 sens commun, 90, 137–139
plans du texte, 133 séquences phatiques, 103
polémique, 72, 85, 90, 103, 105, 132 séquences transactionnelles, 103
polyphonie, 69, 70, 90, 102 signifiance, 18
positionnement, 20, 132, 133, 135 stéréotypes, 36, 88
postulat cognitif, 97 stratégies discursives, 59, 130
pragmatème, 34, 35 subjectivité dans le langage, 13, 42
pragmatique, 14, 23, 25, 30, 33, 34, 74, substantifs subjectifs, 30
76, 79, 81, 104, 129, 139, 143 subversion, cf. captation, 68
pragmatique lexicale, 34
170 Index
sujet, 12, 17, 19, 24, 25, 29, 32, 48, 49, topoï intrinsèques, 42
57, 58, 69, 70, 87, 91–93, 103, topos, 41, 42, 45–47
120–122, 125 topos concordant, 46
sujet parlant, 57, 69 topos discordant, 46
superstructure, 119 transdisciplinarité, 113
syllogisme, cf. enthymème, 128 transformation, 65, 67, 68
T transphrastique, 16
transtextualité, 64
temps chronique, 48
type de repérage, 59
temps linguistique, 48–50
typologie des composants
temps physique, 48
sémantiques, 83
texture du texte, 36, 134
thématique, 21, 37, 95, 124, 135, 136 U
thème, 14 unité constituante, 100
thème, cf. propos, 13, 37–40, 63, 110, unité constituée, 99
124 univers discursif, 131, 132
topique marxiste, 119
topique sociale, 137 V
topographie, 134 valeur illocutoire, 25
topoï, 41–44, 46, 47 valeur locutoire, 25
topoï extrinsèques, 42, 43 vulgate, 137–139
Index 171