Complexes

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 6

Les nombres complexes

Christophe ROSSIGNOL∗

Année scolaire 2019/2020

Table des matières


1 Généralités 2
1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Règles de calcul dans C . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Interprétation géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

2 Conjugué d’un nombre complexe 3


2.1 Définition – Propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.2 Opérations sur les nombres conjugués . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

3 Équation du second degré 5

Table des figures


1 Interprétation géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2 Affixe du conjugué d’un nombre complexe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

∗ Ce cours est placé sous licence Creative Commons BY-SA http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/

1
1 GÉNÉRALITÉS

Activité : Activité 1 page 232 1 [TransMath]

1 Généralités

1.1 Définitions

Définition : Un nombre complexe est un nombre de la forme a + ib, où a et b sont deux nombres réels et
i un nombre tel que i2 = −1.
L’ensemble des nombres réels est noté C.

Théorème (admis) : L’écriture d’un nombre complexe z sous la forme a+ib avec a et b réels est unique.
Elle est appelée écriture algébrique du nombre complexe z.

Définition : Soit z = a + ib un complexe, avec a, b réels.


— le réel a est la partie réelle du nombre complexe z. Elle est notée Re(z).
— le réel b est la partie imaginaire du nombre complexe z. Elle est notée Im(z).
√  √ √ 
Exemples : 1. Re 3 − i = 3 et Im 3 − i = −1.
2. Re (−4i) = 0 et Im (−4i) = −4.
 
3. Comme i2 = −1, −2i2 + 3 = 2 + 3 = 5 donc Re −2i2 + 3 = 5 et Im −2i2 + 3 = 0.
Remarques : Soit z ∈ C
— z est un réel si et seulement si Im (z) = 0.
En particulier, R ⊂ C.
— z est un imaginaire pur si et seulement si Re (z) = 0.
— z = 0 si et seulement si Re(z) = 0 et Im (z) = 0.
Propriété : Deux nombres complexes z et z 0 sont égaux si et seulement si Re (z) = Re(z 0 ) et
Im (z) =Im(z 0 ).

1.2 Règles de calcul dans C

On muni l’ensemble des nombres complexes d’une addition et d’une multiplication en appliquant les règles de
calcul dans R et en remplaçant i2 par −1 (voir Activité page 1 page 232 [TransMath]). On obtient :

Addition et multiplication dans C : Soient z et z 0 de forme algébrique z = a + ib et z 0 = a0 + ib0 .

z + z0 = (a + a0 ) + i (b + b0 )
z.z 0 = (aa0 − bb0 ) + i (ab0 + a0 b)

Démonstration :

z + z 0 = a + ib + a0 + ib0 = (a + a0 ) + i(b + b0 )
z.z 0 = (a + ib) (a0 + ib0 ) = aa0 + iab0 + ia0 b − bb0 = (aa0 − bb0 ) + i (ab0 + a0 b)

Remarques : 1. En particulier, si k est un nombre réel, on a k.z = (kx) + i (ky).


2. Les règles de calcul dans C sont les mêmes que dans R et on retrouve les mêmes identités remarquables.
Exemple : (a + ib) (a − ib) = a2 − iab + iab − i2 b2 = a2 − (−1) b2 = a2 + b2
On obtient donc une nouvelle identité remarquable valable dans C : a2 + b2 = (a + ib) (a − ib).
Exercices : 1, 2, 3, 5, 7 page 241 et 51, 55 page 253 2 [TransMath]
1. Des nombres réels aux nombres imaginaires.
2. Calculs dans C.

2
2 CONJUGUÉ D’UN NOMBRE COMPLEXE 1.3 Interprétation géométrique

1.3 Interprétation géométrique

Définition : Soit (O ; ~u ; ~v ) un repère orthonormé direct et z un nombre complexe de forme algébrique


z = a + ib.
— Le point M (a ; b) est appelé image de z. (voir figure 1)
— On dit que M a pour affixe z.
— La distance OM est appelée module de z. On note |z| = OM .

Figure 1 – Interprétation géométrique

Conséquences : 1. L’ensemble des nombres réels est représenté par l’axe des abscisses.
L’ensemble des imaginaires purs est représenté par l’axe des ordonnés.

2. On a |z| = a2 + b2 .
3. |z| = 0 si et seulement si z = 0.

4. Si z est un nombre réel (c’est-à-dire z = a), |z| = a2 = |a|. Le module correspond alors à la valeur
absolue.
Exercices : 66, 67, 68 page 254 3 – 69 page 254 4 [TransMath]

2 Conjugué d’un nombre complexe

2.1 Définition – Propriétés

Définition : Soit z le nombre complexe de forme algébrique z = a + ib.


On appelle conjugué de z le nombre complexe noté z et défini par z = a − ib.
Remarques : 1. Le point M d’affixe z et le point M 0 d’affixe z sont symétriques par rapport à l’axe des
abscisses (voir figure 2 ).
2. De la définition, on tire facilement que : (z) = z.
Propriété : Soit z un nombre complexe. On a :
z+z z−z 2
Re(z) = 2 Im(z) = 2i zz = |z|

Démonstration :
z+z a + ib + a − ib 2a
= = = a =Re (z)
2 2 2
3. Affixes de points.
4. Premiers ensembles de points.

3
2.2 Opérations sur les nombres conjugués 2 CONJUGUÉ D’UN NOMBRE COMPLEXE

Figure 2 – Affixe du conjugué d’un nombre complexe

z−z a + ib − (a − ib) a + ib − a + ib 2ib


= = = = b =Im (z)
2i 2i 2i 2i
2
zz = (a + ib) (a − ib) = a2 + b2 = |z|

Remarques : 1. En particulier, on a les résultats suivants :


— z est un nombre réel si et seulement z = z.
— z est un imaginaire pur si et seulement z + z = 0.
2. De la dernière égalité, on déduit que zz est toujours un nombre réel positif. Ce résultat sera utilisé,
entre autres, pour trouver la forme algébrique d’un quotient de nombres complexes.
2 2(3−i) 6−2i 6−2i 3
Exemples : 1. 3+i = (3+i)(3−i) = 32 +12 = 4 = 2 − 21 i
2−i (2−i)(3+2i) 6+4i−3i+2 8+i 4 1
2. 3−2i = (3−2i)(3+2i) = 32 +(−2)2
= 12 = 3 + 12 i

Exercices : 9, 12 page 242 et 52, 53, 54 page 253 5 – 14 page 242 ; 56, 57 page 253 6 – 10 page 242 et 59
page 253 et 15, 16 page 243 7 [TransMath]

2.2 Opérations sur les nombres conjugués

Propriété : Soient z et z 0 deux nombres complexes. Alors :


z z
(avecz 0 6= 0)

z + z0 = z + z0 zz 0 = z × z 0 z0 = z0

Démonstration (partielle) :
Si z = a + ib et z 0 = a0 + ib0 alors zz 0 = (aa0 − bb0 ) + i (ab0 + a0 b) donc zz 0 = (aa0 − bb0 ) − i (ab0 + a0 b).
De plus : z × z 0 = (a − ib) (a0 − ib0 ) = (aa0 − (−b) × (−b0 )) + i (−ab0 − a0 b) = (aa0 − bb0 ) − i (ab0 + a0 b).
On en déduit que zz 0 = z × z 0 .
n
Remarque : On obtient facilement par récurrence que z n = (z) pour tout n entier naturel.
Exercices : 11 page 242 et 60 page 253 8 – 114 page 261 9 – 120, 21 page 263 10 [TransMath]
5. Forme algébrique d’un quotient.
6. Résolutions d’équations dans C.
7. Parties réelles et imaginaires.
8. Propriétés des conjugués.
9. Type BAC.
10. Ensembles de points.

4
3 ÉQUATION DU SECOND DEGRÉ

3 Résolution dans C d’équation du second degré à coefficients réels

Soient a, b et c trois nombres réels, avec a 6= 0.


On considère l’équation : az 2 + bz + c = 0 avec z ∈ C.

En utilisant, comme dans le cours de 1ère S, la forme canonique, on montre que cette équation est équivalente
à: " #
2
b ∆
a z+ − 2 =0
2a 4a

avec ∆ = b2 − 4ac.
Comme, de plus, a 6= 0, cette équation devient :
 2
b ∆
z+ − 2 =0
2a 4a

— Si ∆ > 0 :
√ ∆
 √ 2

On a alors ∆ = ∆2 , on peut donc écrire : 4a2 = 2a d’où :

 2 √ !2
b ∆
z+ − = 0
2a 2a
√ ! √ !
b ∆ b ∆
z+ + z+ − = 0
2a 2a 2a 2a

L’équation az 2 + bz + c = 0 est alors équivalente à :


√ √
b ∆ b ∆
z+ + =0 ou z+ − =0
2a 2a √ 2a 2a√
b ∆ b ∆
z=− − z=− +
2a √ 2a 2a √ 2a
−b − ∆ −b + ∆
z= z=
2a 2a

L’équation az 2 + bz + c = 0 a alors deux solutions réelles distinctes :


√ √
−b − ∆ −b + ∆
z1 = et z2 =
2a 2a

— Si ∆ = 0 :
On a alors :
 2
b
z+ = 0
2a

L’équation az 2 + bz + c = 0 est alors équivalente à :

b
z+ = 0
2a
b
z = −
2a

L’équation az 2 + bz + c = 0 a alors une seule solution réelle (appelée solution double) :

b
z0 = −
2a

5
RÉFÉRENCES RÉFÉRENCES

— Si ∆ < 0 : √ 2 √ 2
On a alors ∆ = − (−∆) avec −∆ > 0 , on peut donc écrire : ∆ = i2 × −∆ = i −∆
 √ 2
∆ i −∆
On peut donc en déduire que 4a2 = 2a et l’équation devient :

 2  √ 2
b i −∆
z+ − = 0
2a 2a
 √  √ 
b i −∆ b i −∆
z+ + z+ − = 0
2a 2a 2a 2a

L’équation az 2 + bz + c = 0 est alors équivalente à :


√ √
b i −∆ b i −∆
z+ + =0 ou z+ − =0
2a 2a √ 2a 2a

b i −∆ b i −∆
z=− − z=− +
2a √2a 2a √ 2a
−b − i −∆ −b + i −∆
z= z=
2a 2a
L’équation az 2 + bz + c = 0 a alors deux solutions complexes distinctes :
√ √
−b − i −∆ −b + i −∆
z1 = et z2 =
2a 2a
on peut de plus remarquer que ces deux solutions sont des nombres complexes conjugués.

Résumé : Résolution de az 2 + bz + c = 0 (avec a 6= 0)


∆ = b2 − 4ac est le discriminant de cette équation.
— Si ∆ > 0, l’équation admet deux solutions réelles :
√ √
−b − ∆ −b + ∆
z1 = et z2 =
2a 2a
— Si ∆ = 0, l’équation admet une solution double réelle :
b
z0 = −
2a
— Si ∆ < 0, l’équation n’admet deux solutions complexes conjuguées :
√ √
−b − i −∆ −b + i −∆
z1 = et z2 =
2a 2a

Remarques :

1. Les racines du trinôme du second degré à coefficients réels sont donc soit réelles, soit complexes conjugués.
2. Dans C, un trinôme du second degré se factorise donc toujours sous la forme a (z − z1 ) (z − z2 ).

Exercices : 17 page 243 et 63 page 254 11 – 18 page 243 et 64, 65 page 254 12 – 19 page 243 ; 34 page 248
et 119 page 263 13 [TransMath]

Références
[TransMath] transMATH Term S, programme 2012 (Nathan)

2, 3, 4, 6
11. Équations du second degré dans C.
12. Avec un paramètre.
13. Équations de degré 3 ou 4 dans C.

Vous aimerez peut-être aussi