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Mode Opératoire de Démolition

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DOSSI

ER

FASCICULE
129 TRAVAUX DE DÉMOLITION
2/2011

Travaux de
démolition
DOSSIER CONSTRUCTIV
SOMMAIRE
distribuer, modifier et adapter l’oeuvre à des fins non- commerciales, pour autant que Constructiv soit
mentionné comme auteur et que les nouvelles oeuvres soient diffusées selon les mêmes conditions.
https://creativecommons.org/licenses/by- nc-sa/4.0/deed.fr
190402

Travaux de
démolition
Fascicule 129

Les dossiers Constructiv sont


des publications trimestrielles
de Constructiv. D’autres
dossiers sont disponibles dans
la même série (anciennement
sous le titre de cnac dossier). Les
dossiers sont également
disponible en néerlandais.

RÉDACTION
Luc Christiaens, Christian
Depue, Veerle De Saedeleer, Carl
Heyrman, Véronique le Paige,
Isabelle Lootens, Emmy Streuve,
Isabelle Urbain, Arlette
Vandenhoute, Nicolaas Van
Leeuwen, Evy Vinck.

ÉDITEUR RESPONSABLE
Bruno Vandenwijngaert -
Constructiv Rue Royale 132/1 •
1000 Bruxelles
t +32 2 209 65 65
f +32 2 209 65 00
E-mail:
[email protected] Site
web: www.constructiv.be

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Le comité de rédaction des
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COMMANDES ET TARIFS
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Friso Claesen
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Constructiv 2011
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d’Utilisation Commerciale - Partage dans
les Mêmes Conditions 4.0
International.
Cette licence permet de copier,
1................Introduction 4.2.7..........................Instructions spécifiques pour les machines qui travaillent à hauteur d’étage
.................................................................................................................................. 25
................................3 4.2.8........................................Travaux de démolition depuis un conteneur suspendu à une grue
1.1.. .Statistiques des accidents .................................................................................................................................. 26
....................................3 4.3.Environnement : travaux de démolition dans des environnements particuliers et
1.1.1.....Accidents du travail substances dangereuses...................................................................................................27
................................3 4.4......................Produit : dégagement de poussière, risque d’incendie et transport de déchets
1.1.2....................Maladies .................................................................................................................................27
professionnelles.......4 4.4.1............................................................................................... Dégagement de poussière
1.2. Aménager le terrain pour .................................................................................................................................. 27
la construction................4 4.4.2.................................................................................................... Produits inflammables
.................................................................................................................................. 27
2........Étude et contrôles 4.4.3....................................................................................................... Transport des déchets
préalables..................5 .................................................................................................................................. 28
2.1...........Coordination de la 4.5.................................................................................................................Organisation
sécurité.........................5 .................................................................................................................................28
2.2. Dossier de la construction
à démolir........................6
Conclusion........................................................................................29
2.3......Détecter et fermer les
canalisations d’impétrants. 7 Annexes...........................................................................................30
2.4....Détecter et éliminer les Annexe I : Autorisation de signalisation de conteneurs..........................................................30
produits dangereux.........7 Annexe II : Liste de contrôle : “Installation d’un conteneur”.....................................................31
2.5.. Stabilité de la construction Annexe III : Travaux de démolition à partir d’un conteneur à débris accroché à une grue.........33
....................................8 Annexe IV : Liste de contrôle travaux de démolition................................................................35
2.5.1............Phase d’étude Annexe V : Le permis de feu...............................................................................................37
................................8 Annexe VI : La fiche d’accidents du travail.............................................................................38
2.5.2.........Phase de décision Statistiques accidents du travail............................................................................................. 40
................................9
Annexe VII : Bibliographie.....................................................................................................42
2.5.3. Mesures de prévention
Aperçu partiel de la législation fédérale..................................................................................42
: étayer et blinder.......9
Aperçu partiel des ordonnances, décrets et arrêtés de la Région wallonne.....................................42
2.6.. Démolition - démontage
Aperçu partiel des ordonnances, décrets et arrêtés de la Région de Bruxelles-Capitale....................42
sélectif(ve)...................10
Aperçu partiel de la législation flamande : Sol.........................................................................42
2.7.Plan de démolition et plan
déchets.......................11
2.8. Notifications obligatoires,
permis et désignations. .12
2.8.1..............Compétence
obligatoire du
personnel................12
2.8.2. Permis et autorisations
obligatoires...............13
2.8.3..............Désignations
obligatoires............13
2.8.4..........Notifications et
signalements
obligatoires..............13
2.8.5..Assurances et caution
obligatoires...............14
2.9.. Éclairage, signalisation et
balisage des chantiers... .14

3.Analyse des risques des


travaux de démolition
..............................15

4....Exécution de travaux
de démolition...........18
4.1....Homme : problèmes de
santé...........................18
4.1.1.........................Bruit
..............................18
4.1.2.................Vibrations
..............................20
4.2..................Équipement :
équipements de travail
pour travaux de démolition
..................................21
4.2.1..........Travaux à l’aide
d’outils à main
électriques ou
pneumatiques...........21
4.2.2...........Accessoires de
démolition montés sur
un engin de chantier. 23
4.2.3..La gaine d’évacuation
des gravats..............24
4.2.4......La benne à déchets
..............................25
4.2.5...........Le conteneur à
déchets...................25
4.2.6.......Travaux en hauteur
..............................25
1.Introduction
La construction va souvent de pair avec la démolition. Cela semble contradictoire mais il
s’agit d’un fait courant dans la réalité. Tant en cas de nouvelles constructions que de
travaux de transformation, il faut souvent d’abord démolir avant de pouvoir commencer
à construire. Les travaux de démolition ne sont toutefois pas sans risques.

1.1. Statistiques des accidents

1.1.1. Accidents du travail


Lorsque nous analysons les accidents du travail dans le secteur de la construction, il
est frappant de voir que le secteur des travaux de démolition enregistre
de nettement moins bons résultats et des chiffres plus élevés, tant en ce qui
concerne le taux de fréquence (TF) que le taux de gravité réel (TGR) et le taux de
gravité global (TGG). Cette constatation est illustrée dans le tableau et les graphiques
suivants.
Construction Démolition
TF TGR TGG TF TGR TGG
2005 51,07 1,45 6,29 74,16 2,49 16,86
2006 51,26 1,44 6,38 65,02 2,32 18,25
2007 49,41 1,44 6,40 53,85 2,16 8,43
2008 55,82 1,62 7,09 65,92 3,13 20,83
2009 52,27 1,49 6,34 57,91 2,09 16,19

Taux de fréquence (TF) Taux de gravité réel (TGR) Taux de gravité global (TGG)
80 3,5 25

70 3,0
20
60
2,5
50 15
2,0
40
1,5 1
30 0
1,0
20 5
10 0,5

0
2005 2006 2007 2008 0,0 0
2009 2005 2006 2007 2008 2005 2006 2007 2008 2009
2009

Construction Construction Construction Démolition


Démolition Démolition

Il faut par ailleurs noter que non seulement le taux de fréquence mais surtout le
taux de gravité est nettement plus élevé que la moyenne pour le secteur de la
construction. Cela signifie que les accidents du travail qui se produisent lors de
travaux de démolition sont plus graves et engendrent souvent une incapacité de travail
permanente quand ce n’est pas la mort. Les chiffres des accidents mortels du travail le
confirment : en 2009, il y a eu au total 22 accidents du travail avec dénouement mortel
dans le secteur de la construction sur une occupation de 154.200 équivalents à temps
plein (ETP) soit 1 accident mortel pour 7.000 travailleurs. Dans le secteur ‘Démolition et
préparation du terrain’, on en dénombre 2 pour environ 5.000 ETP, soit 1 accident
mortel pour 2.500 travailleurs.
La poursuite de l’analyse des chiffres des accidents montre que les cadres
n’échappent pas non plus aux risques accrus. Pour l’année 2009, le taux de fréquence
pour les cadres lors de travaux de démolition s’élevait à 8,91 par rapport à 3,74 comme
moyenne pour les cadres dans la construction.
© navb-cnac Constructiv
2011 Travaux de démolition 3
TRAVAUX DE DÉMOLITION

1.1.2. Maladies professionnelles


Une analyse des maladies professionnelles en Belgique montre que les problèmes de
santé suivants se produisent le plus fréquemment :
• dommage auditif ;
• dorsalgies ;
• problèmes respiratoires (silicose et asbestose).
Les causes principales de ces problèmes sont les suivantes : exposition au bruit,
poussière, vibrations et manipulation d’éléments lourds.
Ces risques apparaissent fréquemment lors de l’exécution de travaux de démolition. Il
est donc très important que toutes les parties concernées par ces travaux fassent les
efforts nécessaires pour pré- venir ces accidents. C’est la raison pour laquelle une
attention toute particulière est consacrée dans ce dossier à ces travaux dans toutes
leurs facettes.
Maladies professionnelles en Belgique
Agents chimiques
Affections cutanées
Inhalation - Autres
Inhalation - Silicose
Inhalation - Asbestose
Infections
Agents
physiques
Bruit
Vibration - Lésions non spécifiées
Vibration - Membres supérieurs
Autres

1.2. Aménager le terrain pour la construction


Dans le cadre de la préparation d’une parcelle de terrain pour la construction, tous
les bâtiments existants doivent être démolis pour faire de la place pour la nouvelle
construction.
Lors de la rénovation, de la transformation ou de la restauration de bâtiments ou de
constructions existants, des parties de construction existantes doivent être
démolies pour les raisons suivantes :
• l’aménagement ne convient plus au nouveau concept ou doit être adapté
aux nouvelles activités ;
• la situation existante n’est plus fonctionnelle ou ne répond plus à la législation en vigueur ;
• la stabilité n’est plus assurée en raison de l’âge, de l’usure ou de
l’endommagement suite à un accident ou à un incendie ;
• il y a des matériaux de construction dangereux ou insalubres qui doivent être enlevés ;
•…
Tant en cas de démolition totale que partielle, des risques apparaîtront et
provoqueront régulière- ment des accidents dans la pratique.
Il s’agit plus spécialement :
• du risque de chute d’objets ;
• du risque de chute de personnes lors de travaux en hauteur ;
• du bruit et des vibrations dus aux engins de démolition ;
• des nuisances dues à la poussière ;
• de l’exposition à des substances dangereuses ;
•…

4 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
Contrairement à une démolition complète, une partie de la construction doit être conservée
en cas de démolition partielle, ce qui peut donner lieu à des problèmes supplémentaires :
• Les parties à conserver doivent rester préservées de la dégradation et
protégées contre l’effondrement.
• Les parties à conserver doivent être protégées contre la poussière, la pluie…
• Des engins d’un certain poids ne peuvent pas toujours être montés partout
et une partie importante doit de ce fait être démolie manuellement.
• Les travaux de démolition et l’évacuation des gravats peuvent donner lieu à
des nuisances pour des tierces personnes, pour les voisins ou pour les
utilisateurs lorsque des parties de la construction doivent rester en service
pendant les travaux.
Lors de travaux de démolition, il est également possible de faire une distinction en
fonction du type de construction qui doit être démolie :
• habitations et appartements, immeubles de bureaux, bâtiments publics
tels que écoles, hôpitaux, casernes, postes, gares, théâtres, centres
culturels… ;
• constructions industrielles tant pour la fabrication que pour le stockage de produits industriels ;
• les ouvrages de génie civil comme les ponts, les viaducs et les tunnels, les murs
de quai, les barrages, les écluses… ;
• infrastructure routière, terrains industriels, installations d’épuration des eaux…
Généralement, la méthode de construction et les matériaux de construction
utilisés sont étroitement liés au type de construction :
• Pour des bâtiments, l’utilisation de maçonnerie, béton armé ou précontraint,
avec finition en plafonnage, cloisons mobiles, faux plafonds, équipement
technique (installation électrique, sanitaires et chauffage…) est fréquente.
• Des bâtiments industriels sont souvent construits avec une structure portante
préfabriquée en métal ou en béton et des parois en panneaux sandwiches.
• Dans le génie civil, on rencontre de nombreuses constructions massives en
béton armé ou précontraint ou en métal.
• Les routes sont construites en béton, avec de l’asphalte, des pavés…
Pour chacune de ces méthodes de construction et matériaux de construction typiques, il
existe des méthodes de démolition et des techniques adaptées, avec chacune leurs
propres caractéristiques et donc leurs risques et mesures de prévention spécifiques.
C’est pourquoi il est important de bien préparer des travaux de démolition en
réalisant une étude préalable des travaux à effectuer, en procédant à une analyse
des risques détaillée et en définissant des mesures de prévention adéquates.

2. Étude et contrôles préalables


2.1. Coordination de la sécurité
Dans l’ AR ‘ Chantiers temporaires ou mobiles’1 , les travaux de démolition sont repris
dans la liste des travaux avec un risque accru. Pour les chantiers où ces travaux sont
effectués, la désignation d’un coordinateur de sécurité est obligatoire.
En cas de travaux comportant d’importants travaux de démolition, il y a sans
conteste de grands avantages à désigner aussi tôt que possible le coordinateur de
sécurité-projet et de l’associer à la phase d’étude du projet de la nouvelle construction.
Au cours de cette phase, on décidera en effet des parties à démolir et de celles à
conserver et les travaux de démolition à effectuer pourront être étudiés. Cette décision
sera basée en première instance sur des aspects économiques tels que :
• la fonctionnalité et les activités programmées dans le nouveau bâtiment ou
dans la nouvelle construction ;
• les exigences techniques liées à la nouvelle construction (capacité
portante, sécurité incendie…) ;
• les exigences esthétiques pour le bâtiment rénové, les dispositions du
Patrimoine qui exigent que certaines parties soient conservées ;

1 AR du 25 janvier 2001 concernant les chantiers temporaires ou mobiles (MB du 7 février 2001).

© navb-cnac Constructiv Travaux de démolition 5


2011
TRAVAUX DE DÉMOLITION

• la portée ou la stabilité de la structure portante existante ou de la nouvelle à réaliser ;


• le coût des travaux. Le prix est déjà souvent déterminant lors du choix entre
une démolition totale et une démolition partielle.
Au moment de prendre la décision, il faudra toutefois également tenir compte de la
sécurité au cours des différentes phases :
• travaux de démolition ;
• travaux en cas de nouvelles constructions ;
• utilisation et entretien de la construction.
Éventuellement en concertation avec des spécialistes en la matière, le coordinateur de
sécurité pro- posera alors les mesures nécessaires pour réaliser en sécurité les travaux
planifiés et reprendra ces mesures dans le plan de sécurité et de santé (PSS).
Il accordera une attention particulière à :
• la préservation des parties à conserver contre l’effondrement ou
l’endommagement : étais. En cas de besoin, une étude de stabilité spécifique
doit être effectuée ;
• la méthode de travail à appliquer et les dispositifs ou équipements de travail à employer ;
• l’indication de ne pas appliquer certaines méthodes d’exécution ou ne pas
utiliser certains équipements ;
• l’ordre de succession des travaux de démolition et/ou du démontage des
éléments de construction ;
• la description des phases de démolition et la désignation des parties qui peuvent être
démolies complètement en une seule phase ou qui ne peuvent pas être laissées
sans surveillance après une démolition partielle;
• le stockage, le triage et l’évacuation des gravats ;
• la planification des travaux pour éviter l’exécution simultanée d’activités à risques ;
• recommandations concernant la signalisation, le balisage, l’éclairage du chantier… ;
• recommandations sur la déviation temporaire du trafic, l’arrêt des activités dans
les environs proches, l’évacuation des riverains… ;
• prévoir des abris, des issues de secours pour le personnel exécutant… ;
• mesures relatives à la limitation des nuisances dues à la poussière ou à la pollution :
protections, vaporisation… ;
• la présence de substances dangereuses sur le chantier ;
•…
Conformément à l’article 30 de l’AR ‘Chantiers temporaires ou mobiles’, il y a lieu
de joindre à la demande de prix un document avec les points d’attention spécifiques et
le soumissionnaire est tenu de réaliser à cette fin un calcul de prix.
Lors de l’établissement du plan de démolition, les points d’attention repris dans ce PSS
devront être pris en compte.

2.2. Dossier de la construction à démolir


Avant d’entamer les travaux de démolition, il y a lieu de vérifier s’il existe un dossier de
la construction à démolir ou à adapter qui contient des informations utiles pour la
réalisation en sécurité de ces travaux de démolition ou de transformation.
Des informations importantes peuvent être trouvées dans les plans ‘as-built’, les
attestations de qualité du sol, l’inventaire d’amiante…
Un dossier qui prouvera certainement son utilité dans le futur est le dossier
d’intervention ulté- rieure (DIU) qui est décrit dans l’AR ‘Chantiers temporaires ou
mobiles’. Les articles 34 et 36 de cet AR décrivent clairement l’objectif et le
contenu de ce dossier.

Objectif (art. 34)


• regrouper des informations utiles sur l’ouvrage pour d’éventuels travaux ultérieurs.
Contenu (art. 36)
• les éléments architecturaux, techniques et organisationnels concernant la
réalisation, le maintien et l’entretien de l’ouvrage de construction ;
• les informations pour les exécutants des travaux ultérieurs prévus, en particulier la
réparation, le remplacement ou le démontage d’installations ou d’éléments de
construction ;
• la justification pertinente des choix notamment sur les méthodes d’exécution
utilisées, les techniques, matériaux ou éléments architecturaux.
Sont reprises dans ce dossier toutes les données qui fournissent des informations
utiles pouvant servir pour une exécution en sécurité de travaux ultérieurs.
6 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv
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Ces données contiennent :
• les plans ‘as-built’ (établis en cas de nouvelle construction ou de travaux de
transformation ultérieurs) ;
• la désignation de l’emplacement des canalisations d’impétrants ;
• les spécifications techniques des matériaux de construction utilisés, renseignant
également la présence par exemple de substances inflammables ou
dangereuses pour la santé ;
• les informations concernant le montage et le démontage d’éléments de
construction réutilisables (construction durable) ;
• l’indication de l’emplacement des points d’ancrage disponibles pour le montage
des protections collectives contre les chutes.
Au besoin, toutes les informations manquantes doivent être recherchées. Il n’est plus
acceptable de démolir une construction sans rassembler au préalable les informations
nécessaires et déceler ainsi qu’analyser la présence de tous les risques possibles.

2.3. Détecter et fermer les impétrants


La présence d’impétrants doit être recherchée pour deux raisons :
• pour éviter les risques liés à la canalisation même (gaz, électricité…) ;
• pour prévenir les endommagements possibles des canalisations.
L’entrepreneur ou le coordinateur de sécurité peut introduire une demande sur
le site www.klim-cicc.be ou www.klip.be pour obtenir toutes les informations
disponibles concernant la situation des conduites de gaz, des câbles à haute
tension et des conduites d’impétrants.
Pour exclure tout risque, il est conseillé de fermer toutes les conduites utilitaires
présentes sur le terrain, voire de les débrancher complètement si nécessaire.
Il est plus sûr de débrancher complètement les conduites étant donné que le dommage
va de la sorte rester limité à la partie débranchée en cas de contact accidentel avec la
conduite. Si une conduite n’est pas débranchée et qu’elle est quand même touchée, le robinet
de fermeture peut également être endommagé et arraché ou la conduite se trouvant au-
delà du robinet de fermeture peut même être endommagée.
Débrancher complètement les conduites est certainement recommandé pour des
conduites d’eau, de gaz, d’électricité… Le cas échéant, les conduites utilitaires doivent
être déplacées temporairement. Il importe par conséquent de définir clairement le
changement de situation sur les plans ‘as built’.
Une attention spécifique est requise en cas de présence de lignes électriques
aériennes, sur- tout si des excavatrices et des grues doivent être utilisées pour les
travaux de démolition et pour le chargement de gravats sur les camions. Une réunion de
coordination avec le gestionnaire de réseau permettra d’éviter de nombreux
problèmes lors de l’exécution des travaux.
Si des égouts doivent être enlevés, les précautions nécessaires doivent être prises
pour, en cas d’abondantes chutes de pluie :
• éviter que trop de boue ou de gravats ne dévalent dans les égouts. Veillez à un bon
drainage du terrain de construction ;
• éviter que l’eau des égouts ne se déverse à nouveau dans le puits de construction.
Si des chambres de visite se trouvent sur le chantier ou dans les environs
immédiats, les pro- tections nécessaires devront être mises en place pour éviter
d’endommager les couvercles ou de voir les chambres de visite déborder de
gravats. Toutes les constructions souterraines doivent également être
clairement signalées pour :
• éviter que des machines ne soient montées sur ces constructions
souterraines et ne les endommagent ;
• éviter de compromettre la stabilité des machines lorsque celles-ci circulent ou ne
sont montées sur le chantier.

2.4. Détecter et éliminer les produits dangereux


Une étude approfondie du terrain de construction et de la disponibilité de toutes les
informations utiles sur la présence éventuelle de substances dangereuses sont
nécessaires pour :
• prendre les mesures de prévention appropriées ;
• appliquer les méthodes de travail adaptées ;
• utiliser les équipements de protection adaptés.

© navb-cnac Constructiv Travaux de démolition 7


2011
TRAVAUX DE
DÉMOLITION

Lors du démontage d’installations techniques, une attention supplémentaire est


requise lors de la démolition de constructions qui ont servi au stockage de
matériaux. Il peut en effet s’y trouver des restes de produits dangereux ou encore
des gaz ou des vapeurs nocifs pour la santé ou dangereux peuvent apparaître par
évaporation :
• substances inflammables ou explosives (stockage de combustibles, solvants…) ;
• produits toxiques ou corrosifs.
La présence de plaques
ondulées contenant de
l’amiante requiert des
mesures spécifiques :
•pulvérisation d’eau afin
d’empêcher la poussière de
se répandre ;
•vêtements de travail et
équipements de protection
individuelle (EPI) adéquats
afin de limiter l’exposition.

Il faut par ailleurs tenir compte du fait qu’il est possible que des produits soient
utilisés dans de vieilles installations et qu’ils soient momentanément interdits en
raison des risques pour la santé qui n’étaient pas encore connus à l’époque. Lors du
démontage de ces vieilles installations et de l’enlèvement de ces produits
nocifs, des méthodes de travail et mesures de prévention adap- tées doivent être
appliquées. Pour cela, une formation spécifique est généralement requise et par
conséquent, les dangers et méthodes de travail ne sont pas toujours connus par
chacun. Il s’agit entre autres de :
• amiante (dans l’isolation de conduites, étanchéités…) ;
• PCB (askarel) dans des transformateurs ;
• substances radioactives dans les détecteurs d’incendie ou de fumée qui
fonctionnent sur base de radiations ionisantes, de paratonnerres… ;
Lors de la restauration de vieux bâtiments ou du démontage d’anciennes
installations, il faut tenir compte du fait qu’il peut y avoir des pollutions
biologiques dues à l’utilisation antérieure de :
• fientes de pigeons sur d’anciens greniers (inaccessibles) d’églises, cadavres… ;
• gaz inflammables dans les égouts ou fosses à purin (méthane…) ;
• gaz toxiques ou étourdissants dans des silos à grain ;
•…
Si des travaux doivent être effectués dans des circonstances comparables à celles
d’un espace confiné, il est conseillé de contrôler la qualité de l’air avant le début des
travaux et de prendre les mesures de prévention adaptées durant les travaux. Si une
ventilation naturelle fait défaut, il faut veiller à créer une aspiration suffisante pour
évacuer d’une manière adéquate tous les gaz nocifs ou les fines poussières qui se
forment durant les travaux de démolition ainsi que l’air pollué via un système de
filtrage adapté.

2.5. Stabilité de la construction


2.5.1. Phase d’étude
Durant la phase d’étude du projet de construction, il faut effectuer une analyse de la
situation exis- tante et voir si la stabilité de toutes les constructions est
suffisamment assurée.
Cette étude doit contenir les points suivants :
• les parties à conserver ;
• les parties à adapter ;
• les parties à démolir ;
• les propriétés ou constructions adjacentes.
Cette étude doit permettre de regrouper les informations suivantes :
• les caractéristiques structurelles du bâtiment (structure portante en bois, métal,
béton, béton précontraint…) et l’état de cette structure portante ;
• les modifications déjà effectuées au niveau du bâtiment et qui peuvent avoir une
influence sur la stabilité comme des transformations, des adaptations
d’ouvertures ;

8 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
• les dommages présents au niveau du bâtiment, les fentes et fissures, les éventuels
dommages dus au feu ;
• la qualité et la portée des planchers d’étages, dalles de toitures… ;
• la qualité et l’équilibre de la maçonnerie (mortier à base de ciment, de chaux…) ;
• les abords du bâtiment, les constructions adjacentes et l’état dans lequel elles se trouvent.
Lors de l’évaluation de la stabilité de la construction lors de la démolition ou des
travaux de trans- formation, il faut également tenir compte des charges
supplémentaires ou des modifications de répartition de tensions dues :
• au poids supplémentaire dû à l’utilisation d’engins lourds ;
• au poids supplémentaire dû à l’accumulation de gravats ou à la mise en place
d’un container à gravats ;
• la démolition de poutres ou de constructions portantes hyperstatiques,
la rupture d’encastrements, l’augmentation de la hauteur libre
(longueur de flambement)…;
• la cassure de hourdis ou la suppression des contreforts ou des massifs de
fondation qui reçoivent les poussées latérales (contrepoids) ;
• l’augmentation des portées ou la réduction des appuis due à l’agrandissement
des ouvertures de murs (fenêtres et portes) ;
• la présence d’éléments de construction. La suppression de la dalle de
compression autour de l’armature de précontrainte ou la découpe de l’armature
de précontrainte même peut perturber complètement la répartition de la tension,
réduire fortement la stabilité de la construction, voire provoquer un
effondrement complet ;
• une charge due au vent modifiée et la suppression de tirants ou de contreventements.
2.5.2. Phase de décision
Une décision doit être prise sur base de ces informations pour connaître les parties qui
peuvent rester et celles qui doivent absolument être démolies. Grâce aux
nouvelles informations recueillies durant l’exécution des travaux, cette décision sera
confirmée ou éventuellement révoquée et adaptée. En cas de doute quant à la stabilité
de la construction ou de parties de celle-ci, la décision sera généralement prise de
démolir les parties concernées et de rénover.
Lors de la démolition de constructions vétustes, il faut procéder prudemment pour éviter
l’effondre- ment non contrôlé d’éléments instables. La chute de gravats peut
en effet blesser des travail- leurs ou endommager des autres parties de la construction.
Une solution possible consiste à tirer ou à pousser ces constructions à une certaine
distance. Si nécessaire, les protections nécessaires doivent être mises en place pour
retenir les chutes de gravats ou un périmètre de sécurité doit être délimité.
Même si certaines parties d’une construction présentent des manquements visibles
et qu’il y a un manque manifeste de stabilité, il est néanmoins possible de décider de
conserver ces parties et de rétablir leur stabilité en raison de leur valeur
historique ou esthétique. Cela est possible en les étançonnant, en les soutenant
et en les consolidant temporairement.
Dans le cas d’une démolition partielle également, des mesures doivent être prises
pour éviter que la structure portante ne soit endommagée ou que la stabilité ne soit
compromise suite à l’exécution de ces travaux.

2.5.3. Mesures de prévention : étayer et blinder


Afin de permettre un déroulement en sécurité des travaux de démolition, il y a lieu
de tenir compte des directives suivantes :
• Les étançons d’usage doivent être prévus. L’étançon doit toujours aller jusqu’au
sol ou jusqu’à un mur porteur à moins que l’ingénieur n’ait donné
l’autorisation de poussarder sur un autre élément de la construction comme une
poutre existante ou un profil d’acier existant.
• Les dimensions et le nombre d’étançons doivent être adaptés aux
charges escomptées. Il faut également tenir compte des tassements éventuels
suite aux travaux de démolition qui peuvent mener à une autre répartition des
charges.
• Au besoin, des poutres de répartition doivent être mises en place contre les
murs maçonnés pour en assurer la stabilité et répartir la charge des étançons
sur une plus grande superficie.
• Il faut toujours procéder de manière extrêmement prudente et l’entrepreneur ne
peut jamais perdre de vue que des circonstances imprévues peuvent se produire
qui requièrent un avis de l’ingénieur chargé du calcul de la stabilité. Dans ces cas,
il est indiqué d’interrompre à temps les travaux de démolition afin de pouvoir faire
les constatations sur place et étudier la situation correctement.
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2011 Travaux de démolition 9

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2011
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TRAVAUX DE
DÉMOLITION

• Les ouvertures réalisées dans les planchers sont immédiatement fermées à


l’aide d’un plancher suffisamment résistant et si c’est impossible de le faire en
raison de la nature du travail, elles doivent être protégées au moyen de
balustrades ou de garde-corps solides.
• Toutes les excavations doivent être correctement étançonnées ou blindées
pour empêcher tout affaissement de la chaussée ou tout endommagement
des conduites souterraines.
• Des mesures adéquates
pas suffisante, doivent
des plaques être prises
de roulage pour
doivent êtrepermettre
prévues. un déroulement en
• Les étançons doivent être protégés contre l’impact des chutes de gravats et des collisions
accidentelles dues au trafic sur le chantier (camions et engins de
chantier). Les systèmes suivants peuvent être utilisés pour
étançonner ou ancrer :
• étaiement avec tiges d’ancrage ;
• étais métalliques (droit ou en biais);
• poutres en structure triangulaire ;
• étais en bois ;
• supports tridimensionnels temporaires.

2.6. Démolition - démontage sélectif(ve)


Avant de démolir un bâtiment, on vérifie généralement la présence de matériaux
réutilisables qui peuvent être revendus facilement sur le marché de la construction.
Ainsi, lors de la démolition de vieux bâtiments par exemple, les fermes et poutres en
chêne sont souvent récupérées pour restaurer d’autres propriétés historiques. Lors de la
démolition de ces poutres de support, il ne faut pas perdre de vue que dans de
nombreux cas, celles-ci constituent également le contreventement ou l’ancrage entre
les murs. Si ces poutres de support sont enlevées, le contreventement ou l’ancrage
disparaît et la stabilité des murs maçonnés n’est plus assurée.
Les cheminées, feux ouverts, encadrements de porte et de fenêtres en pierre bleue,
les escaliers et portes, les tuiles, les briques de parement, les planchers, etc. sont aussi
souvent récupérés et réutilisés. Il s’agit parfois d’éléments lourds qui sont souvent
démolis, soulevés et transportés avec la seule force de l’homme et tous les risques qui y
sont liés. La démolition d’escaliers ou de planchers provoque l’apparition d’ouvertures
qui représentent un risque de chute de personnes. Les précau- tions nécessaires pour
protéger ces ouvertures ou les signaler clairement ne sont pas toujours prises.
Outre l’intérêt commercial de la récupération, une attention de plus en plus grande est
consacrée de nos jours à la construction durable qui fait du recyclage de matériaux
de construction ou de la réutilisation d’éléments de construction complets
un point d’attention plus important pour des raisons techniques liées à
l’environnement.
La directive cadre sur les déchets (2006/12/CE remplacée par 2008/98/CE) crée un cadre
européen pour une gestion coordonnée des déchets qui doit limiter la
production de déchets et optimali- ser leur traitement. Les États membres doivent
interdire l’abandon sans surveillance et l’enlèvement non contrôlé des déchets et
promouvoir le recyclage et la réutilisation de déchets.
La démolition de bâtiments et autres constructions provoque un dégagement important
de gravats. Lors de la planification des travaux de démolition, il faudra donc voir les
matériaux qui peuvent être récupérés ou recyclés, comment ceux-ci peuvent être
séparés des gravats pendant les travaux de démolition et comment ils doivent être
stockés pour pouvoir être à nouveau valorisés. Pour per- mettre le réemploi, les
gravats doivent répondre à certaines exigences en matière de qualité.
Les gravats sont fréquemment utilisés dans des fondations pour l’infrastructure
routière. Les exi- gences en matière de qualité sont reprises dans les cahiers des
charges standard (SB250, RW99 et TB2000). La quantité de verre, de bois, des
plastique, etc. est limitée dans ces exigences. La confor- mité des matériaux avec les
exigences de qualité en vigueur est confirmée par un certificat COPRO. C’est la raison
pour laquelle il importe d’enlever au préalable certains matériaux inadéquats pour ne
pas polluer les matériaux réutilisables et les rendre ainsi impropres à la réutilisation.
Exemple : l’enlè- vement des châssis et portes (en bois) et du vitrage pour que les
pierrailles puissent être réutilisées comme granulats.
Droits et devoirs du ‘propriétaire’ des matériaux de démolition
Le propriétaire des matériaux de démolition a le droit de les vendre et de garder la
recette. Il est éga- lement responsable du traitement correct, de l’évacuation vers une
installation de traitement agréée, du paiement des taxes et des coûts et de toutes les
autres obligations reprises dans la législation.
Mais qui est propriétaire des matériaux de démolition ? Pour éviter des discussions
inutiles à ce sujet, des accords clairs doivent être passés au préalable.
10 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv
2011
• Quels matériaux ou éléments de construction doivent être récupérés sans
endommagement pour le maître d’ouvrage ?
• Quels matériaux doivent être conservés et rester la propriété du maître d’ouvrage ?
• Quels matériaux doivent ou peuvent être évacués comme déchets et qui est autorisé à les
vendre (maître d’ouvrage, entrepreneurs, ouvriers…) ?
• Qui sélectionne les matériaux pour réutilisation ou pour évacuation vers une décharge ?
• Comment la traçabilité des matériaux est-elle assurée lorsque des déchets
pollués par des substances dangereuses sont évacués vers une décharge
agréée ou une firme de traitement agréée ? Pour le ‘propriétaire’, il est
important de pouvoir démontrer que ces déchets ont été transportés vers une
entreprise de traitement. Pour la firme de traitement, il importe d’avoir la certitude
quant à l’origine et à la composition des matériaux acheminés.
Gestion des flux de déchets
L’évacuation et le traitement des déchets sont strictement réglementés. Les instances
suivantes sont compétentes :
OVAM Bruxelles Environnement - IBGE (Institut Office Wallon des Déchets
Stationsstraat 110 bruxellois pour la gestion de Avenue Prince de Liège, 15
l’environnement)
2800 Mechelen Gulledelle 100 5100 Namur
Tél. : 015/284 284 1200 Bruxelles Tél. : 081/33.65.75
www.ovam.be Tél. : 02/775.75.75 environnement.wallonie.be/owd/orwd.htm
www.bruxellesenvironnement.be

2.7. Plan de démolition et plan déchets


Lors de la planification et de la préparation des travaux de démolition, il y a lieu d’écrire
ou de dessiner un scénario. Les étapes successives sont décrites dans ce ‘plan de
démolition’:
• dessiner les parties à démolir sur un plan ;
• définir l’ordre des travaux de démolition. Pour éviter toute discussion ultérieure, il est conseillé
de placer des témoins ou des marques afin de suivre
Un démontage complet et une démolition
l’évolution des fissures.
complète se composent des phases suivantes
:
- le nettoyage préalable du bâtiment ;
- la désinfection et/ou le désamiantage ;
- la démolition de la menuiserie intérieure ;
- la démolition de matériaux (meubles, sanitaires, etc.) ;
- la démolition de matériaux ou d’éléments de finition ;
- la démolition des éléments de couverture ;
- la démolition du gros œuvre.
• définir les zones de sécurité nécessaires
(en cas de risque d’effondrement ou de
chute de gravats) ;
• fermer le chantier et mettre en place la signalisation
nécessaire ;
• établir une description des propriétés voisines pour définir les éventuels nouveaux
dégâts qui peuvent être la conséquence des travaux de démolition (fissures,
affaissements…) ;
• définir les travaux de démolition qui doivent être effectués dans une phase
continue et ceux qui, après une démolition partielle, ne peuvent pas être laissés
sans surveillance en raison du risque d’effondrement ;
• En cas de travaux de grande ampleur, un sondage du sol peut s’avérer
nécessaire pour déterminer la qualité du sous-sol et la présence d’eaux
souterraines. En cas de travaux de démolition sous le niveau du sol et lors
d’excavations en profondeur, la présence de couches saturées d’eau peut
compromettre la stabilité des talus et nécessiter un éventuel blindage
supplémentaire. L’assèchement du sous-sol par un drainage peut également
provoquer des tassements des propriétés voisines.
• détecter et signaler les conduites utilitaires existantes ;
• définir les dispositifs pour éviter l’endommagement ou l’effondrement
des parties à conserver (étayage, blindage…) ;
• définir les dispositifs pour éviter l’endommagement ou l’effondrement
des propriétés voisines ;
• décrire la méthode de travail (démolition manuelle ou avec des engins…) ;
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2011
• décrire les types de machines qui doivent être utilisées ;

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2011
TRAVAUX DE DÉMOLITION

• définir les dispositifs pour éviter une chute de personnes ;


• définir les dispositifs pour éviter une chute d’objets ;
• décrire les dispositifs pour éliminer les gravats (trémies à gravats, conteneurs,
chargeuses/ pelleteuses, bennes…)
• procéder à l’éventuel stockage éventuel séparé des matériaux réutilisables ;
• Durant les travaux de démolition, des contrôles doivent être effectués en vue
de la stabilité de la construction, de la récupération de matières premières
réutilisables, de la présence de substances dangereuses…
Parallèlement à l’établissement du plan de démolition, le plan déchets peut également
être déve- loppé. Sont enregistrés dans ce plan les déchets susceptibles de se
libérer au cours des phases successives des travaux et comment ceux-ci seront
évacués et/ou traités. En faisant une estimation correcte des quantités attendues, il est
également possible d’opter pour la méthode de traitement la plus appropriée et le
coût de celle-ci peut également être estimé. Ce plan déchets mentionne également
quelle partie est responsable de l’évacuation et du traitement corrects des déchets.
Les déchets sont répartis entre les catégories suivantes :
• déchets de construction et de démolition non triés ;
• déchets propres, béton et pierrailles ;
• bois non traité ;
• bois traité, bois rongé par des moisissures ou des champignons ;
• matières synthétiques en plastique et recyclables ;
• papier et carton ;
• déchets industriels ;
• ferraille et autres métaux recyclables ;
• déchets dangereux ;
• déchets biologiques pollués (fumier, cadavres…) ;
• divers.
Il est recommandé de toujours reprendre l’actualisation du plan de démolition
et du plan déchets à l’ordre du jour des réunions de chantiers.

2.8. Notifications obligatoires, permis et désignations


Ce n’est que lorsque tous les travaux préparatoires comme l’étude de stabilité et
l’établissement du plan de démolition ont été effectués que l’exécution pratique des
travaux de démolition peut com- mencer. Des travailleurs compétents sont
nécessaires à cette fin.
Les travaux de démolition doivent être effectués sous la conduite et le contrôle
d’un expert qui dispose de connaissances et d’une expérience suffisantes sur :
• la nature du projet à démolir ;
• les méthodes de travail appliquées et les équipements de travail utilisés ;
• les obligations légales et contractuelles (procédures administratives et techniques) ;
• l’organisation du chantier et la coordination de la sécurité.
2.8.1. Compétence obligatoire du personnel
L’AR du 3 mai 1999 relatif à la protection des jeunes au travail reprend une liste des
tâches que les jeunes ne peuvent pas exécuter. Cette liste mentionne notamment :
• des tâches qui comportent des facteurs de risques d’accidents dont on peut
supposer que des jeunes n’ont généralement pas conscience ou ne peuvent éviter
suite à un manque de notion de sécurité, un manque d’expérience ou un
manque de formation ;
• la démolition de bâtiments ;
• les travaux de terrassement et d’étaiement en fouilles dont la profondeur est
supérieure à 2 mètres, et dont la largeur à mi-profondeur est inférieure à la
profondeur ;
• les travaux susceptibles de provoquer un effondrement ;
• les tâches qui exposent les jeunes à des températures extrêmes de froid ou de
chaud, à des bruits ou vibrations ;
• la conduite de véhicules et d’engins de terrassement ;
• la conduite des appareils de levage et le guidage par signaux des conducteurs de ces appareils ;
• le soudage ou coupage à l’arc électrique ou au chalumeau à l’intérieur de réservoirs ;
• les travaux susceptibles de provoquer des incendies ou des explosions graves.

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2011
Compte tenu de la nature des activités et des risques qui se produisent couramment lors
de travaux de démolition, tous les travailleurs occupés à des travaux de démolition
doivent être âgés de 18 ans minimum. Ces travaux ne peuvent par ailleurs par être
confiés à des jobistes, des stagiaires ou des intérimaires.

2.8.2. Permis et autorisations obligatoires


Pour l’exécution de certains travaux, une autorisation spécifique est nécessaire
en raison de la présence de substances dangereuses ou les travaux doivent être
effectués par un entrepreneur agréé comme par exemple pour :
• l’enlèvement de l’amiante ;
• des excavations dans un sol pollué ;
• des travaux dans des zones de captage d’eau ;
• des travaux dans des environnements présentant des risques d’explosion ;
• des travaux à des conduites utilitaires (réseau de distribution) ;
•…
Pour d’autres travaux, des compétences techniques spécifiques des exécutants
sont requises et pour cela, les entrepreneurs doivent être agréés, comme par
exemple pour :
• des travaux sur des monuments classés ;
• des travaux dans des sites archéologiques ;
• l’enlèvement de munitions de guerre ;
• des travaux avec des explosifs (la présence d’un artificier est obligatoire) ;
•…
Pour d’autres travaux, des permis d’exploitation sont parfois nécessaires comme
par exemple pour :
• le stockage (temporaire) de plus de 250 m³ de terre (polluée) ;
• le stockage de produits classés comme dangereux ;
• la pose d’un concasseur mobile sur le chantier ;
•…
Pour utiliser le domaine public lors de l’exécution des travaux, un permis est
parfois requis, par exemple pour les activités suivantes :
• mettre la signalisation en place sur la voie publique : le plan de signalisation doit
généralement être soumis pour approbation aux services de police communaux
;
• apposer des panneaux publicitaires sur le chantier ou sur la clôture ;
• installer des containers à déchets sur la voie publique ;
• fermer temporairement une rue pour des raisons de sécurité, comme par
exemple en cas de risque d’effondrement de façade ;
• réaliser des travaux de démolition avec des machines qui se trouvent sur la voie
publique et qui peuvent gêner la circulation.
2.8.3. Désignations obligatoires
L’AR ‘Chantiers temporaires ou mobiles’ stipule que l’exécution des travaux ne peut
pas commencer si un coordinateur de sécurité-réalisation n’a pas été désigné. Le
PSS qui est établi par le coor- dinateur de sécurité-projet mentionne les phases critiques
où le coordinateur de sécurité-réalisation doit être présent sur le chantier. La mission du
coordinateur-réalisation consiste à voir si les différents entrepreneurs respectent les
mesures de sécurité imposées ou si de nouveaux risques se produisent et pour dans ce
cas, proposer les mesures de prévention nécessaires et les reprendre dans le PSS. Voir
également le chapitre ‘Étude et contrôles préalables’ > Coordination de la sécurité.

2.8.4. Notifications et signalements obligatoires


Dans le cadre des notifications obligatoires conformément à l’AR ‘ Chantiers temporaires
ou mobiles’, il ne faut pas non plus perdre de vue que l’entrepreneur des travaux de
démolition est dans de nom- breux cas le premier entrepreneur qui effectue des travaux
sur le chantier et que cet entrepreneur est dès lors celui qui doit remplir la
Déclaration unique de chantier par le biais du site web de l’ONSS
www.securitesociale.be. Dans certains cas, il sera également chargé de la mise en place
de la signalisation sur la voie publique.
• Les articles 46 et 47 de l’AR ‘ Chantiers temporaires ou mobiles’ prescrivent :
“La notification préalable est faite au fonctionnaire chargé de la surveillance
relative à la sécurité du travail, au moins quinze jours calendrier avant le début
des travaux sur le chantier.”“En cas de travaux imprévus et urgents, la
notification préalable est remplacée par une communication au

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2011
TRAVAUX DE DÉMOLITION

fonctionnaire chargé de la surveillance relative à la sécurité du travail, faite au plus


tard le jour même du début des travaux.”
• Les documents obligatoires (notification du début des travaux, permis de
bâtir/démolir) doivent être affichés sur le chantier.
• Certaines communes demandent que le début des travaux soit également
notifié au service technique de la commune.
• Outre les dispositions réglementaires, il est conseillé que l’exécutant des travaux
informe les riverains de la nature et de la durée des travaux à effectuer. Les
riverains peuvent de la sorte prendre les mesures nécessaires pour limiter
l’introduction de poussière dans leur habitation ou pour éviter ou solutionner
d’éventuels problèmes de parking.
Dans la plupart des communes, les règles en matière de temps de travail sont
d’application. Ainsi, dans de nombreuses communes, il est interdit d’effectuer des
travaux entre certaines heures, en été (communes de la côte) ou durant les heures
de pointe. Le règlement de police locale donne à ce sujet les informations utiles et,
dans des cas exceptionnels, le bourgmestre peut donner l’autorisation d’y déroger.

2.8.5. Assurances et caution obligatoires


Lors de l’exécution de travaux de démolition, plusieurs assurances peuvent être
contractées. Les plus fréquentes sont les suivantes :
• responsabilité civile ;
• assurance accidents du travail ;
• police TRC (tous risques chantier).
Il est important d’informer la compagnie d’assurances dans les délais impartis
du début des travaux et des intervenants qui peuvent bénéficier de la couverture
assurances. Certainement lorsque les travaux de démolition sont effectués par des
sous-traitants, il est important de notifier les sous-traitants intervenants à la
compagnie d’assurances.
Il importe également de vérifier que la police d’assurances ne contienne pas de
limitations ou d’exceptions qui excluent certaines activités dangereuses ou risques
de la couverture comme l’uti- lisation d’explosifs. Certains maîtres d’ouvrage
demandent par conséquent la confirmation qu’une police TRC avec une couverture
complète soit conclue pour tous les travaux à effectuer et pour toutes les parties
concernées.

2.9. Éclairage, signalisation et balisage des chantiers


Lors de l’étude du projet et de l’établissement du cahier des charges et du métré, il y a
lieu de tenir compte du PSS et des remarques du coordinateur de sécurité-projet (cf. AR
‘Chantiers temporaires ou mobiles’, art. 30) Il est ainsi possible de définir au préalable
qui est responsable de la pose et de l’entretien de la signalisation et de l’éclairage
nécessaires (à reprendre dans le PSS ou dans le métré, cf. AR ‘Chantiers temporaires
ou mobiles’, art. 30).
• Signalisation : Les dispositions de l’AM du 7 mai 1999 ‘La signalisation des
chantiers et des obstacles sur la voie publique’ et ses annexes sont
d’application.
L ’entrepreneur’ doit prendre les mesures requises pour signaler clairement les
endroits qui sont normalement destinés au trafic de véhicules et de passagers
et qu’il emprunte pour exécuter les travaux ou pour le stockage de matériaux. La
signalisation doit être adaptée à toutes les conditions climatiques.
• Éclairage : Un éclairage efficace et adapté du chantier est une nécessité
absolue si des travaux de démolition doivent être effectués avec une lumière
du jour insuffisante. Vu la nature spécifique des travaux, l’utilisation de mâts
d’éclairage mobiles ou faciles à déplacer est recommandée. Il faut par ailleurs
veiller à ce que le matériel utilisé (éclairage et installation électrique) ne soit pas
endommagé par les engins de chantier ou par la chute d’objets.
• Balisage/clôture du chantier Le chantier doit être complètement clôturé
pour y interdire l’accès aux personnes non autorisées. Lors de travaux de
démolition, la situation du chantier et les risques qui y sont liés peuvent
changer très rapidement. Il n’est de ce fait pas toujours possible d’installer des
protections collectives adaptées. Vous devez par ailleurs tenir compte du fait que
la protection peut être endommagée par les travaux mêmes ou peut être réduite
(fiabilité des ancrages, endommagement dû aux chutes de gravats…). Il est par
conséquent préférable de fermer complètement le chantier afin que des
personnes non autorisées ne puissent y accéder.
• Le nom, l’adresse et le numéro de téléphone de l’exécutant doivent
14 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv
2011
être clairement visibles sur les clôtures.

© navb-cnac Constructiv Travaux de démolition 15


2011
• Pour la pose de panneaux publicitaires, une autorisation spécifique est
requise, même s’ils sont apposés sur les clôtures du chantier, des échafaudages ou
autres équipements de chantier.
• Limitation de la poussière : Tant lors de travaux de démolition que lors
du stockage et de l’enlèvement des déchets, les mesures nécessaires doivent
être prises pour limiter à un
minimum la production de poussière et de bruit. Afin d’éviter la dispersion de la
poussière, les travaux de démolition et les gravats peuvent être arrosés avec de
l’eau. La même mesure peut être prise pour les voies de chantier et les
entrepôts.
• Lors de travaux où de la poussière ou des déchets peuvent se retrouver sur les
propriétés voisines ou sur la voie publique, des écrans hermétiques doivent
être installés comme clôture.
• En cas de travaux proches de la voie publique, il est souvent exigé qu’une cloison
réalisée avec des panneaux de couleur bleue et jaune soient installée. Ces
panneaux protègent les passants des projections de boue et de saletés. Les
panneaux seuls n’offrent pas une protection suffisante comme garde-corps ou
protection antichute et doivent donc être combinés à
un garde-corps suffisamment solide ou être placés à une distance suffisante de
l’éventuelle tranchée.
• Sécurité du trafic : Il est interdit de stocker des déchets ou des gravats sur la
voie publique ou de les faire aboutir dans des installations de drainage.
• Si, en raison des travaux, il n’y a plus un passage libre de 1,5 m sur le
trottoir, un trottoir de remplacement sans obstacle et suffisamment large doit
être réalisé ; il doit également être accessible aux autres usagers faibles de la
route (cyclistes, personnes en chaise roulante…) et être équipé d’une protection
qui protège suffisamment les utilisateurs de la poussière et des chutes de
gravats.

3.Analyse des risques


des travaux de démolition
Afin de réaliser cette analyse des risques de manière structurée, une systématique
HEEPO est utilisée. Ce tableau donne une énumération non exhaustive des
principaux points d’attention.
HOMME
Des aspects ergonomiques sont essentiellement évoqués. Lors de travaux de démolition, des outils plus lourds sont parfois utilisés comme des marteaux démolisseurs, ou de gros
fragments de démolition doivent être déplacés. La position au travail n’est par ailleurs souvent pas optimale vu la modification permanente du poste de travail avec la progression
des travaux de démolition ou suite à l’exécution de travaux sur des échelles, des échafaudages, dans des nacelles, élévateurs…
Danger ou cause des
Principaux Mesures de prévention spécifiques
accidents
risques

Manipulations dangereuses : • confort hygrothermique


• manipulation d’outillage lourd
• levage et port de fragments • dorsalgies
• trébuchement et chute • lésions
musculaires
• foulures et
fractures

État de santé et connaissances


médicales :
• poste de sécurité
• âge
• formation

Exposition à :
• bruit et vibrations

Conditions de travail :
• visibilité sur la tâche à effectuer
• levage de charges
• nuisances dues au port d’EPI • manque
d’éclairage
• développement
16 CNAC DOSSIER • N°129 de poussière
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2011
• problèmes
musculaires et osseux
• commander des engins à • voir cnac dossier 112 ‘Bruit et vibrations’
• voir cnac dossier 107 ‘Prévention des distance
dorsalgies dans la construction’
• prévoir un bon éclairage (ombres portées)
• utiliser des EPI adaptés (casque, chaussures ou
bottes de sécurité, gants de protection, vêtements de • aptitude médicale pour • prévention face à la poussière (pulvérisation, aspiration…)
travail…) l’exercice d’un poste de sécurité • engins de levage adaptés :
• veiller à avoir une bonne posture lors du • AR : exigence pour - siège du conducteur basculant
levage de charges l’exécution de travaux de démolition - essuie-glaces / gicleurs lave-vitres
> 21 ans - caméra sur la flèche
• utiliser des accessoires de levage pour la
• formation spécifique pour - air conditionné / surpression dans la cabine
manipulation de charges
des équipements de travail • voir cnac dossier 107 ‘Prévention des dorsalgies dans la construction’
• monter des outils de démolition sur des
engins • porter des EPI adaptés

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2011 Travaux de démolition 15
TRAVAUX DE
DÉMOLITION

ÉQUIPEMENT
Une vaste gamme d’équipements de travail est disponible et peut être utilisée pour des travaux de
démolition. Des accessoires et équipements de sécurité sont également disponibles.
Danger ou cause des accidents Principaux risques Mesures de prévention spécifiques
• outillage électrique et pneumatique • nuisances sonores et • voir cnac dossier 112 ‘Bruit et vibrations’
• engins de chantier avec vibrations • utiliser des EPI adaptés (protection auditive, protection du visage…)
accessoires pour des travaux de • chute de • utiliser des machines qui amortissent le bruit et les vibrations
démolition personnes (fragments ou • délimiter les zones de danger / établir un périmètre de sécurité
• engins avec flèche mobile gravats) • protection ROPS et FOPS
• outils de découpe, chalumeau • coincement ou • systèmes avec commande à distance
contact avec des parties • équipement technique (détection des conduites électriques, soupape anti-rupture de
en mouvement flexible…)
• éblouissement, • inspections et contrôles périodiques
brûlure
D ommage occasionné à l’équipement de
chantier suite aux travaux de démolition :
• dommage occasionné aux • risque de chute • contrôle périodique des outils et équipements
échafaudages, aux échelles… • électrocution • évider l’endommagement des outils en les protégeant contre les chutes de gravats
• dommage occasionné à • contact avec des • suspendre les allonges et conduites d’une manière sûre
l’isolation du matériel électrique objets • couper / débrancher les conduites utilitaires ou conduites de distribution
• dommage occasionné aux • gaz ou liquides sous • démonter l’équipement
conduites à haute pression pression
• impétrants

ENVIRONNEMENT
Lors de travaux de démolition, il faut souvent travailler à des endroits où l’environnement même constitue un risque.
Danger ou cause des accidents Principaux risques Mesures de prévention spécifiques
Travailler sur des sites avec :
• des travaux en hauteur Les principaux risques et • cnac dossiers 125 : ‘Équipements de travail pour l’exécution de travaux en
• des travaux dans des tranchées mesures de prévention sont hauteur’ et 126 : ‘Travaux en auteur en sécurité - Équipements de travail par métier de
• des travaux dans des espaces repris dans d’autres la construction’
confinés publications. • cnac dossier 96 : ‘Travaux à proximité et dans les tranchées’
• cnac dossier 100 : ‘Travailleurs occupés isolément’
Travailler sur des sites avec :
• manque d’éclairage • trébuchement et • mettre en place un bon éclairage de qualité
chute
• provoquer une chute
Travailler sur des sites avec :
• un sol pollué • un risque d’incendie • porter des EPI adaptés
• des substances dangereuses • un risque d’explosion • procéder à des mesurages de contrôle de la qualité de l’air (toxicité, risque
(entrepôts de produits pétroliers, matières • intoxication d’explosion…)
plastiques, combustibles, grains…) • équiper les engins de chantier dans un environnement avec des substances
• substances dangereuses (déchets, toxiques d’une cabine avec surpression
engrais…) • équiper les machines dans un milieu explosif d’un pare-étincelles
Travailler à proximité:
• du trafic • collisions • voir cnac dossier 106: ‘Signalisation des chantiers routiers et des obstacles sur la voie
publique’
• voir cnac dossier 113: ‘Travaux de voirie de courte durée’
Travailler à proximité :
• de conduites à haute tension • électrocution • mettre si possible la conduite hors service en concertation avec le gestionnaire du
• d’installations électriques • explosion réseau
• de conduites de gaz • définir, signaler et respecter les distances de sécurité
• équiper les engins de levage, excavatrices… d’un système avertisseur qui détecte les
conduites électriques
Travailler à proximité :
• de parcelles adjacentes • affaissements • description du lieu
• de tierces personnes • fissures et de • réunions de coordination
crevasses • étaiements
• effondrement • clôture du chantier
• pollution et • méthodes de travail adaptées (peu de bruit, sans vibrations…)
nuisance due à la • clôture, délimitation, signalisation
poussière
• nuisance sonore,
vibrations
• embarras de
circulation
Conditions climatologiques
• chaleur • porter des vêtements de travail de protection adaptés, également lorsqu’il fait très
• froid chaud
• en cas de froid extrême, le matériel devient plus fragile et peut casser.
Conditions climatologiques :
• charge de vent sur la construction • stabilité • prendre les dispositions nécessaires lors de l’enlèvement des

16 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
• charge de vent sur le matériau à insuffisante contreventements ou des ancrages, interrompre éventuellement les travaux pendant
démolir • envol de déchets, de un moment
• charge de vent sur l’équipement poussière • bâcher les conteneurs à déchets
• chute d’objets • éviter le bris de platelages, d’éléments de construction de grande surface, etc. en cas
• stabilité des engins de grand vent
• balancement • contrôler régulièrement les ancrages des échafaudages bâchés
excessif des charges • interdiction d’utiliser les grues par vent violent
suspendues
PRODUITS
Lors des travaux de démolition, les exécutants risquent d’être exposés à des produits dangereux.
Danger ou cause des accidents Principaux risques Principales mesures de prévention
Nature des produits :
• amiante, quartz, poussière de bois… • irritants • établir un plan de démolition, un inventaire des substances dangereuses et un plan
• substances inflammables ou • corrosifs des déchets
explosives • toxiques • enlever les produits dangereux avant de commencer les travaux de démolition
• produits toxiques ou corrosifs • inflammables • faire exécuter les travaux par des entrepreneurs agréés (enlèvement d’amiante, de
• substances radioactives ou • explosifs substances radioactives…)
rayonnements ionisants • toxiques pour • évacuation vers des entreprises de traitement agréées
• déchets végétaux ou animaux l’environnement • placer une protection adéquate afin d’éviter une exposition directe
• CMR • porter des EPI adéquats : vêtements de travail, protection respiratoire, protection du
visage, lunettes de sécurité, gants…
• prévoir des moyens d’extinction adéquats à proximité immédiate de l’endroit où se
trouvent des substances inflammables et où des travaux sont réalisés
• équiper les véhicules de chantier qui circulent dans un environnement contenant des
substances toxiques d’une cabine en surpression
• équiper les engins qui travaillent dans un milieu explosif d’un pare-étincelles
• désinfection
Forme des objets :
• poids • contact • porter des EPI adaptés
• bords coupants,… avec des objets, • utiliser des appareils de soulèvement ou de levage appropriés
• encombrement, longueur ou volume coincement,… • prévoir un support temporaire pendant le dégagement d’éléments de construction
• coupures de grande surface (panneaux de toiture,…)
• manipulation
difficile / chute d’objets

ORGANISATION
La réalisation simultanée de travaux peut être source de risques. Lors de travaux de démolition, plusieurs entrepreneurs peuvent intervenir sur le chantier, surtout quand il faut
démonter des installations dont certaines parties doivent être conservées ou aptes au réemploi ou au recyclage. Plusieurs entrepreneurs peuvent également être chargés de
transporter les débris quand il y a de grandes quantités de décombres à évacuer.
Danger ou cause des accidents Principaux risques Principales mesures de prévention
Préparation insuffisante :
• affaissements • éboulements • consulter le dossier d’intervention ultérieure / les plans ‘as-built’
• force portante insuffisante • basculement de • sonder le sol
• constructions souterraines machines • établir une description des lieux
• constructions délabrées • faire des calculs de stabilité
• présence d’impétrants • consulter les sites KLIM / KLIP (Région flamande)
Manque d’ordre et de propreté :
• entassement de débris • trébuchement et • établir un plan d’aménagement du chantier
• étroitesse des passages chute • établir un plan de démolition et d’évacuation des déchets
• stockage de matériaux de • chute d’objets
récupération
Travaux exécutés simultanément par plusieurs • collisions • limiter ou empêcher la présence de tiers
entrepreneurs • chute d’objets • se mettre clairement d’accord sur les travaux qui doivent être exécutés
simultanément ou empêcher l’exécution simultanée de travaux
• établir un plan de circulation et un plan d’aménagement du chantier
• signaler les zones dangereuses et les périmètres de sécurité
Démolition et recyclage sélectifs :
• instabilité de la • chute d’objets • étayer ou étançonner la construction
construction subsistante, • ensevelissement • prévoir des étais provisoires
effondrement de parties du • chute de personnes • utiliser un équipement adapté aux travaux en hauteur
bâtiment • lésions • prévoir un stockage séparé pour les différents matériaux à récupérer
• travaux de démolition musculaires • prévoir des moyens de levage adéquats
dans des endroits dangereux ou
difficilement accessibles
• stockage de matériaux de
démolition
• soulèvement de charges lourdes
Démolition partielle :
• poursuite des activités • chute d’objets • se mettre clairement d’accord sur l’accessibilité du chantier et des constructions
• présence de tierces personnes • développement de adjacentes
poussière • placer des protections et une signalisation
• bruit et vibrations • évacuation lors de l’exécution de phases dangereuses
• chute de personnes
Travail avec des tiers : Au besoin :
• Les travaux sont-ils • organiser des réunions toolbox ou des séances d’information
exécutés par leurs propres travailleurs • organiser des réunions de coordination
/ des sous-traitants / des
indépendants ?
• Les exécutants ont-ils une
formation suffisante pour les tâches à
18 effectuer
©CNAC ?
DOSSIER
navb-cnac Constructiv • N°129 Travaux de démolition
© navb-cnac Constructiv

2011 Les exécutants ont-ils les 2011
attestations ou les permis requis ?
TRAVAUX DE
DÉMOLITION

4. Exécution de travaux
de démolition
Les travaux de démolition exposent leurs exécutants à des dangers spécifiques qui
occasionnent à la fois des risques très spécifiques et des problèmes de santé très
spécifiques. Il y a lieu d’effectuer une analyse des risques liés au chantier afin de
dresser l’inventaire de ces risques, de les évaluer et de définir les mesures de
prévention adéquates.
Quelques risques et problèmes typiques sont traités ci-après ; ils sont caractéristiques
des travaux de démolition et surviennent dans différentes situations. Ils sont subdivisés
selon la systématique HEEPO.

4.1. Homme : problèmes de santé


4.1.1. Bruit
Le bruit est défini comme un son qui dérange ou qui peut entraîner une dégradation
de l’ouïe. Le bruit est perceptible mais il ne doit pas nécessairement faire mal pour
provoquer une dégradation de l’ouïe. Une exposition prolongée au bruit peut
provoquer une dégradation de l’ouïe même sous le seuil de la douleur. Cette
dégradation est irréversible.
L’oreille humaine n’est pas capable d’évaluer correctement le niveau d’un son. Le
cerveau compare toujours un niveau sonore avec le niveau des sons présents dans
l’environnement. Un son faible et inoffensif peut être perçu comme dérangeant dans
un environnement très calme, tandis que le niveau sonore nocif d’un marteau
démolisseur est considéré comme moins gênant dans un environ- nement très bruyant,
comme un chantier où différents engins travaillent en même temps.
Prévention ou protection
La plupart des appareils et des outils qui interviennent dans les travaux de démolition sont assez
bruyants. Ce bruit, inhérent au type d’outils, a deux causes :
• les coups du marteau ou du burin : la quantité de bruit produite dépend de la
dureté des matériaux à démolir. Si le matériau est tendre, les coups seront atténués
et produiront moins de bruit. Si le matériau est dur, les coups produiront plus de
bruit.
• l’air comprimé expulsé après avoir entraîné le marteau. La fréquence de
cette onde sonore est identique à la fréquence des coups du marteau. Pour
réduire ce bruit, il faut monter un silencieux sur la machine. Son
fonctionnement est comparable à celui du pot d’échappement monté sur les
véhicules pour atténuer le bruit du moteur (air de compression).
C’est pourquoi la législation reprend des mesures de prévention qui :
• imposent des limitations au niveau sonore produit par les engins de construction
(voir AR du 6 mars 2002 relatif à la puissance sonore des matériels destinés à être
utilisés à l’extérieur des bâtiments) ;
• imposent l’obligation de mentionner le niveau sonore produit sur la machine (voir AR du
6 mars 2002 relatif à la puissance sonore des matériels destinés à être utilisés à
l’extérieur des bâtiments) ;
• imposent l’obligation de limiter l’exposition au moyen d’EPI adéquats (voir AR du 16
janvier 2006 relatif à la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs
contre les risques liés au bruit sur le lieu de travail).
Ce dernier AR fixe des règles quant à l’exposition admissible au bruit.

18 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
Arrêté royal du 16 janvier 2006 relatif à la protection de la santé et de la sécurité des travailleurs contre les risques liés
au bruit sur le lieu de travail (MB 15 février 2006)
Art. 6.- Aux fins du présent arrêté, les valeurs limites d’exposition et les valeurs d’exposition déclenchant l’action par rapport aux niveaux d’exposition quotidiens au bruit et à la pression
acoustique de crête sont fixées à :
LEX, 8u Pcrête par rapport à 20 μPa
1° valeurs limites d’exposition 87 dB(A) 200 Pa 140 dB(C)
2° valeurs d’exposition supérieures déclenchant l’action 85 dB(A) 140 Pa 137 dB(C)
3° valeurs d’exposition inférieures 80 dB(A) 112 Pa 135 dB(C)
Pour pouvoir appliquer cet AR dans la pratique, il faut connaître les niveaux sonores
auxquels les travailleurs sont exposés. C’est à cela que sert l’AR du 6 mars 2002, qui
impose des valeurs limites admissibles au niveau sonore que peuvent produire les
machines de construction destinées à être utilisées à l’extérieur ou qui impose
l’obligation d’indiquer le niveau du bruit produit. Grâce à ces informations,
l’utilisateur connaît les mesures de prévention à prendre.
Les constructeurs de ces outils ou machines doivent également respecter ces
limitations ou ces obligations. Ils devront donc prendre les précautions nécessaires
pour s’assurer que le niveau sonore réellement produit ne soit pas supérieur au niveau
légalement autorisé ou au niveau mentionné sur la machine. Ce niveau sonore doit être
garanti par le constructeur et confirmé par un marquage CE.
Le niveau sonore produit par un marteau démolisseur ou un compresseur ne peut pas
être supérieur aux niveaux figurant dans le tableau ci-après. Cela veut dire qu’un
compresseur comme un marteau démolisseur doivent être équipés d’une atténuation
sonore valable pour satisfaire aux limitations légales. La fixation de ces limites tient
compte de la gêne acceptable pour l’environnement ainsi que de ce qui est
techniquement possible.
Outre les nuisances pour l’environnement, il y a également lieu de contrôler les
nuisances pour l’utilisateur. Il convient de remarquer à cet égard que presque tous les
engins et outils destinés aux travaux de démolition dépassent les valeurs limites
d’exposition de 80 dB ou 85 dB et que le port d’une protection auditive adéquate est
donc obligatoire.
AR du 6 mars 2002 : Arrêté royal relatif à la puissance sonore du matériel destiné à être utilisé à l’extérieur des bâtiments
AR du 14 février 2006 : Arrêté royal modifiant l’arrêté royal du 6 mars 2002 relatif à la puissance sonore du matériel destiné à être utilisé à l’extérieur des bâtiments
Annexe I : définitions LÉGENDE
Annexe III, partie B : méthode de mesure m = masse du matériel (en kg)
Annexe XI : liste du matériel soumis à des limites d’émissions P = puissance installée nette (en
sonores Annexe XII : liste du matériel soumis au marquage du kW) Pel = puissance électrique
niveau sonore (en kW)
Annexe I. Définitions Annexe XI. Limites d’émissions sonores Annexe XII.
Marquage
m (en kg) P (en kW) Puissance sonore
Pel (en kW) admissible en dB/1 pW
9. Moto-compresseur : Toute machine destinée à être utilisée avec du (< 350 kW)
matériel interchangeable assurant la compression d’air, de gaz ou de vapeur à une P ≤ 15 97
pression supérieure à la pression d’entrée.
Un moto-compresseur comprend le compresseur proprement dit, la machine motrice et P >15 95 + 2 lg P
tout élément ou dispositif assurant la sécurité de fonctionnement du
compresseur.
Sont exclus :
• les ventilateurs, c’est-à-dire les dispositifs assurant une circulation d’air à
une pression positive ne dépassant pas 110 000 pascals ;
• les pompes à vide, c’est-à-dire les dispositifs ou appareils assurant
l’extraction de l’air contenu dans un espace clos à une pression ne dépassant pas
celle de l’atmosphère ;
• les moteurs à turbine à gaz.
10. Brise-béton et marteaux-piqueurs, à main : Appareils motorisés (par M ≤ 15 105
quelque mode que ce soit), utilisés pour des travaux sur des chantiers de génie 15 < m < 30 92 + 11 lg m
civil ou de construction.
m ≥ 30 94 + 11 lg m
28. Brise-roche hydraulique : Matériel utilisant la source d’énergie hydraulique Le niveau de
de l’engin porteur pour pousser un piston (parfois avec jet de gaz), qui vient puissance sonore est
ensuite frapper un outil. L’onde de contrainte produite par l’action cinétique est à marquer sur la
transmise par l’outil dans le matériau, qui se brise. Les brise-roche hydrauliques ont machine.
besoin d’huile sous pression pour fonctionner.
L’unité complète engin porteur/brise-roche est commandée par un opérateur, qui est
généralement assis dans la cabine de l’engin porteur.
29. Groupe hydraulique : Toute machine destinée à être utilisée avec du P > 55 82 + 11 lg P
matériel interchangeable, qui comprime des liquides à une pression supérieure à la
© pression
navb-cnac d’entrée.
Constructiv Elle constitue un assemblage d’une machine motrice, d’une Travaux de démolition
2011
pompe, avec ou sans réservoir, et d’accessoires (commandes, clapet de sécurité).
Remarque : La phase II est en vigueur depuis le 3 janvier 2006.

20 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
TRAVAUX DE DÉMOLITION

4.1.2. Vibrations
Si les vibrations se perçoivent facilement, leurs effets sur la santé se remarquent
beaucoup moins bien. L’évaluation des dangers et des effets peut établir une distinction
entre les outils qui vibrent à haute fréquence et les outils qui vibrent à basse
fréquence.
Comment le corps réagit-il aux hautes fréquences ?
Nos mains et nos pieds ne sont pas seulement des instruments de toucher et de travail
très sensibles mais fonctionnent aussi comme le thermostat du corps humain. Les
fins vaisseaux sanguins qui circulent dans les doigts réagissent aux plus petits
changements de température et adaptent immé- diatement le débit sanguin afin de
maintenir une température aussi constante que possible dans le corps.
Le problème, avec les vibrations, c’est que nos nerfs interprètent l’énergie des
vibrations – surtout celle des vibrations à haute fréquence – comme une énergie
thermique et qu’ils y réagissent en réduisant le flux sanguin. L’emploi d’un marteau
démolisseur expose les mains à des vibrations intenses ; de ce fait, la régulation de la
circulation sanguine est perturbée et les doigts reçoivent moins de sang. Cela s’exprime
par des doigts froids, blancs, qui deviennent également insensibles (les ‘doigts morts’),
un phénomène aussi connu comme le ‘syndrome de Raynaud’. Comme les doigts
sont insensibles, ils n’envoient pas de signal d’alarme au cerveau qui ne réagit donc pas
et ne provoque pas de réaction en retour.
En cas d’exposition prolongée à des vibrations, ce phénomène peut prendre une forme
irréversible, et les vaisseaux sanguins de même que les nerfs peuvent être
endommagés de manière définitive. Des recherches ont démontré que la circulation
sanguine pouvait se rétablir dans les vaisseaux à condition d’intercaler des
périodes de repos suffisamment longues.
Les recherches ont en outre démontré qu’il existe une relation directe entre, d’une
part, la durée d’exposition et l’intensité des vibrations et, d’autre part, les dommages
corporels. Une exposition de courte durée à une vibration très intense peut entraîner
les mêmes dommages qu’une exposition prolongée à une vibration modérée. Il est
donc important de bien organiser le travail et d’éviter une exposition prolongée à ces
vibrations.
Comment le corps réagit-il aux vibrations à basse fréquence ?
Les fréquences de vibration plus basses se rencontrent davantage sur l’outillage lourd
qui présente généralement une course plus longue et une fréquence plus basse. En
outre, la manipulation et la commande de ce type d’outillage exigent plus de force
musculaire. Les vibrations se propagent dans le corps via les poignées du marteau
démolisseur et sont principalement captées dans les arti- culations et l’insertion des
muscles. Les vibrations de l’outillage provoquent une plus grande usure des
articulations. De plus, des lésions musculaires, l’arthrose et les tendinites
sont donc les problèmes les plus courants en cas d’exposition prolongée à ces
vibrations.
Limitation de l’exposition aux vibrations
Les solutions suivantes peuvent s’appliquer pour limiter l’exposition du corps aux vibrations nocives :
• travailler avec des outils et des machines antivibratoires. C’est techniquement
possible dans les marteaux démolisseurs :
- par une fixation souple des poignées à l’outil ;
- en prévoyant un contrepoids qui vibre en contre-phase avec le marteau démolisseur ;
• en travaillant avec des équipements de protection individuelle (EPI) tels que des
gants munis d’une couche antivibratoire dans les paumes ;
• en limitant le temps d’exposition (prévoir une rotation des tâches).
Rotation des tâches
Une solution possible pour limiter l’exposition aux vibrations nocives consiste à
organiser une rota- tion des tâches. De cette façon, la surcharge de vibrations est
répartie sur plusieurs travailleurs qui restent tous en dessous du seuil d’exposition
nocive et ont assez de temps pour se rétablir du dommage éventuel. Un dommage
permanent est ainsi évité.
Cela peut en tout cas être une solution lors de travaux de démolition, car il faut de toute
façon orga- niser une foule d’activités différentes :
• les travaux de démolition proprement dits ;
• le rangement des briquaillons ;
• le stockage sélectif des matériaux de démolition ;
• la mise en place des étançons, des accessoires de protection, de la protection périphérique ;
• la propreté de la rue ou du domaine public ;
20 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv
2011
•…
4.2. Équipement : équipements de
travail pour travaux de démolition
Il y a lieu de choisir et d’utiliser les bonnes méthodes et les outils appropriés pour les
travaux de démolition en fonction des conditions locales, du type de construction et des
matériaux de construc- tion rencontrés :
• outillage à main : pour les petits travaux de démolition ou pour la finition des travaux ;
• outils pneumatiques ou électriques : pour les petits travaux ou si l’utilisation de
machines plus grosses n’est pas possible ;
• poussage ou traction directs des constructions à l’aide de chargeuses-pelleteuses ;
• accessoires de démolition montés sur des chargeuses-pelleteuses et entraînés par
l’installation hydraulique de l’engin ;
• engins de chantier équipés d’une boule de démolition suspendue à un boulin ;
• engins de chantier équipés d’un mouton à chute libre ;
• explosifs ou produits chimiques expansifs.
Les points d’attention spécifiques sont généralement similaires et sont mentionnés
ci-après pour quelques machines ou outils bien spécifiques.
La meilleure technique disponible (MTD)
Une analyse adéquate des risques permet de définir la technique de démolition et les
moyens de travail les plus adéquats. Il y a lieu de tenir compte, à cet égard, des
innovations techniques qui arri- vent sur le marché et des nouvelles règles en la
matière. Par conséquent, lorsqu’il s’agit d’acheter de nouvelles machines ou de
nouveaux outils, il est recommandé de vérifier quelles sont les nouvelles opportunités
techniques disponibles et dans quelle mesure elles peuvent être appliquées dans un
plus large éventail de travaux de démolition. Toutefois, l’application des meilleures
techniques dis- ponibles pour le matériel à utiliser n’est pas une garantie de succès
total. Une solide formation des exécutants et le respect des instructions de sécurité
restent de mise.

4.2.1. Travaux à l’aide d’outils à main électriques ou pneumatiques


Les travaux de démolition impliquent le recours massif aux outils à main électriques,
électropneuma- tiques ou pneumatiques, comme le marteau démolisseur. Le marteau
démolisseur est également appelé parfois marteau piqueur, brise-béton ou marteau
perforateur.
Le maniement d’un marteau démolisseur implique plusieurs risques :
• entrer en contact avec des objets :
- entrer en contact avec un burin ;
- être atteint par la chute ou la projection de débris ;
- détachement brusque du flexible à air comprimé ;
• exposition à la poussière ;
• exposition au bruit ;
• exposition aux vibrations ;
• risques électriques ;
• faux mouvements :
- soulèvement de charges ;
- trébuchement et chute ;
- blessures causées par un marteau démolisseur qui passe à travers ou qui ricoche.
Soucieux d’assurer la sécurité d’utilisation des marteaux démolisseurs, le législateur a
repris une série de dispositions techniques auxquelles les constructeurs doivent se
conformer pour être autorisés à mettre leurs marteaux démolisseurs sur le marché
européen.
• Le burin doit être verrouillé.
• La poignée de commande ne peut pas rester bloquée en position enfoncée. Cela
veut dire que le marteau démolisseur s’arrête automatiquement quand on le
lâche.
• Les poignées sont de préférence équipées d’un dispositif antivibratoire.
• Les outils électriques doivent être munis d’une double isolation et le cordon
d’alimentation doit résister à l’impact de débris.
La conformité aux règlements en vigueur est confirmée par le marquage CE.
Même si les outillages utilisés sont parfaitement en ordre du point de vue technique, les
statistiques des accidents du travail et des maladies professionnelles
montrent que la cause d’une série de cas est étroitement liée aux dangers inhérents
aux travaux de démolition, en particulier chez les personnes qui travaillent avec un
22 marteau démolisseur
CNAC DOSSIER • N°129 pneumatique ou électrique : © navb-cnac Constructiv
2011
© navb-cnac Constructiv
2011 Travaux de démolition 21
TRAVAUX DE DÉMOLITION

• problèmes pulmonaires et respiratoires à la suite d’une exposition excessive ou


prolongée à la poussière (poussière de quartz) ;
• dommages auditifs (surdité ou altération de la fonction auditive) résultant
d’une exposition prolongée au bruit ;
• problèmes articulaires et arthrose à la suite de vibrations (surtout au niveau du
poignet, du coude et de l’épaule) ;
• dommages nerveux dus aux vibrations (syndrome de Raynaud / syndrome des doigts morts) ;
• foulures et fractures résultant d’une mauvaise utilisation du marteau
démolisseur, de faux mouvements, etc. ;
•…
C’est pour cela qu’il faut toujours porter des EPI appropriés pour utiliser un marteau démolisseur :
• protection auditive
• vêtements de travail adéquats ;
• gants adéquats (éventuellement antivibratoires) ;
• chaussures ou bottes de sécurité ;
• lunettes de sécurité ou écran facial.
Caractéristiques techniques d’un marteau démolisseur
Le poids d’un marteau démolisseur dépend du modèle et doit être sélectionné en
fonction du tra- vail à effectuer. L’utilisation d’un gros marteau démolisseur très lourd
n’a aucun sens pour exécuter de petits travaux délicats de démolition. Il n’est pas plus
judicieux de démolir des grosses constructions massives avec un petit marteau
démolisseur.
Le type de marteau doit donc être choisi en fonction du travail à effectuer. Il ne faut
surtout pas oublier que l’exécutant doit manipuler ce poids et que le poids du burin
et des flexibles à air com- primé ou du cordon d’alimentation électrique viennent
s’ajouter au poids net du marteau.
Pour un usage horizontal, il est possible de manier des marteaux de 4 à 12 kg. Ces
marteaux sont généralement équipés d’une poignée droite ou d’une poignée en D,
et d’une seconde poignée positionnable. Pour les travaux verticaux, des marteaux plus
lourds (40 kg maximum) peuvent être utilisés. Ces marteaux sont généralement équipés
de deux poignées situées dans le prolongement l’une de l’autre et formant un T avec le
marteau. Au besoin, il faut passer à des accessoires de démo- lition montés sur un
engin de chantier.
Burins
La qualité du métal et la forme de l’affûtage du burin sont importantes à la fois
pour la facilité d’exécution du travail et pour la sécurité. Il vaut mieux confier l’affûtage
des burins à des profession- nels spécialisés. Un burin trop serré se brise plus vite, un
burin trop peu serré s’émousse plus vite. Si le burin reste coincé pendant les travaux, il
ne faut pas le dégager en donnant des coups de marteau sur les côtés. En effet, cela
pourrait le briser.
Un burin usé et raccourci à la suite de nombreux affûtages doit être évacué du chantier.
Les burins trop courts entraînent :
• une mauvaise posture de travail (le dos courbé) en cas d’utilisation à la verticale ;
• une position trop proche du point de travail et donc une plus grande exposition
aux projections de débris.
Flexibles à air comprimé
Le flexible doit résister non seulement à la pression de l’air comprimé mais aussi
aux impacts de débris ou au poids de l’utilisateur si ce dernier marche
accidentellement dessus. La pression d’écla- tement doit être au moins égale à cinq
fois la pression de service normale de l’air comprimé. Les flexibles en tissu
synthétique pèsent moins lourd et sont beaucoup plus souples mais ils sont aussi plus
sensibles aux dégradations. Il faut vérifier régulièrement (périodiquement) si les
flexibles ne sont pas vieillis ou endommagés.
Évitez de plier les flexibles ou de leur faire décrire des coudes trop serrés. Les pulsations
des outils pneumatiques font également bouger les flexibles à la même fréquence et
provoquent une usure ou une dégradation plus rapides dans les plis.
Raccords
Les raccords les plus appliqués sont les accouplements à dents, qui s’emboîtent au
quart de tour. Ces raccords sont munis d’une garniture en caoutchouc que la
pression de l’air comprimé plaque contre les surfaces de raccord, ce qui limite les
pertes de pression au droit des raccords. La forme des dents leur permet de s’imbriquer
les unes dans les autres quand les flexibles sont mis sous pression, si bien qu’il n’y a
plus moyen de les faire tourner. De ce fait, il n’est plus possible de défaire le raccord

22 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
aussi longtemps que les flexibles sont sous pression. Il faut donc commencer par
relâcher la pression
des conduites pour désaccoupler les flexibles en toute sécurité. Au moment d’accoupler
les flexibles, il faut veiller à ce que la garniture en caoutchouc soit bien propre afin de ne
pas abîmer le caoutchouc pendant le serrage du raccord.
Pour limiter l’usure du raccord et de la garniture, il faut également veiller à ce que les
flexibles à air comprimé soient suffisamment soutenus, afin qu’ils ne pendent pas tout
leur poids sur le raccord. Au besoin, une rondelle de calage peut être appliquée dans le
raccord à titre de sécurité supplémentaire contre un détachement accidentel.
Le bon usage
Les marteaux démolisseurs sont conçus de telle manière que leur poids est adapté
à la force de frappe envisagée. L’utilisation des lois physiques de l’action et de la
réaction permet de limiter fortement la surcharge sur le corps de l’utilisateur. Il n’est
pas nécessaire d’appuyer fort sur l’outil. Le poids du marteau doit provoquer une force
de réaction suffisante pour assurer la force de frappe de l’outil. Les effets sur la santé
peuvent s’en trouver fortement réduits.
Dans la pratique, on constate régulièrement que les utilisateurs s’appuient de
tout leur poids sur le marteau démolisseur pour développer plus de force de
frappe. Cette manière de faire a aussi des inconvénients :
• Le marteau va se coincer et se bloquer plus rapidement.
• La surcharge sur le corps de l’utilisateur sera beaucoup plus nocive.
La force de frappe du marteau doit correspondre à la résistance des matériaux à démolir
et à la taille des fragments. Inversement : la taille des fragments doit être telle que le la
puissance du marteau soit suffisante pour les détacher. Si le burin est posé trop près du
bord, le matériau sera brisé en tout petits morceaux mais il y a un risque que les
morceaux se détachent trop facilement et que le burin passe à travers. Par contre, si le
burin est positionné trop loin du bord, les morceaux seront trop gros et le marteau
démolisseur n’aura pas assez de puissance pour les détacher. Le risque que le burin
reste coincé est important dans ce cas.

4.2.2. Accessoires de démolition montés sur un engin de chantier


À l’heure actuelle, il existe une vaste gamme d’accessoires qui peuvent se monter
sur une pelle hydraulique grâce à un système à attache rapide pour effectuer des
travaux de démolition (mar- teau démolisseur hydraulique, brise-béton, etc.). Le travail
avec une pelle démolisseuse implique un grand nombre d’instructions de sécurité :
• L’opérateur doit être en possession d’un certificat médical pour ‘poste de sécurité’.
• L’opérateur doit avoir bénéficié d’une formation de qualité pour travailler avec ce type d’engin.
• Si l’engin doit rouler sur la voie publique, le conducteur doit être en possession
d’un permis de conduire valable et l’engin doit être immatriculé et assuré. Lors de
travaux sur la voie publique, il faut aussi prévoir la signalisation requise.
• Utilisez les poignées et les marchepieds pour monter dans l’engin et en descendre.
• Un engin qui fonctionne (dont le moteur tourne) ne peut jamais être laissé sans surveillance.
• Quand l’engin est à l’arrêt, le godet/marteau démolisseur doit reposer sur le sol.
• À la fin des travaux, l’opérateur doit couper le contact, fermer les vitres, et relever
et verrouiller l’accoudoir avant de quitter l’engin.
• Toutes les instructions de sécurité doivent être respectées au moment de
permuter les accessoires. Toute la pression doit être évacuée avant le
désaccouplement des conduites hydrauliques ; tous les raccords doivent rester
propres et toutes les conduites sous pression doivent être branchées
correctement avant que l’engin puisse redémarrer.
• Avant de déplacer ou d’utiliser l’engin, l’opérateur doit commencer par
contrôler l’environnement, au cas où des personnes ou des obstacles se
trouveraient dans le chemin.
• Vérifiez la force portante du sol afin de garantir la stabilité de l’engin et de
localiser les constructions souterraines éventuelles.
• Utilisez le ‘schwung’ si des personnes risquent d’être coincées par la rotation de
l’engin ou de la cabine, de sorte que seul le bras de l’engin effectue une
rotation.
• L’engin doit toujours être installé et parqué sur un sol stable et sans danger.
• Avant d’entamer des travaux de terrassement, il faut localiser toutes les
canalisations d’impétrants et, au besoin, signaler leur présence de manière bien
visible pour l’opérateur de la pelle hydraulique.
• Une distance de sécurité suffisante doit être respectée par rapport à toutes les
lignes à haute tension, ainsi que par rapport aux lignes aériennes des trains,
trams ou métros. Sur les engins hydrauliques, il est recommandé de prévoir une
soupape anti-rupture de flexible afin d’exclure la possibilité de tout mouvement
incontrôlé de la flèche en cas de défectuosité. Il est possible
24 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv
2011
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2011 Travaux de démolition 23
TRAVAUX DE DÉMOLITION

de placer un détecteur sur la flèche des engins de levage afin de détecter la


présence de lignes électriques dans la portée de la flèche.
• Veillez à avoir une bonne visibilité et nettoyez les vitres.
• L’engin doit être équipé d’une protection ROPS et FOPS. Ne supprimez jamais la
cabine pour avoir une meilleure vue ou pour travailler sous un passage trop
bas.
• Réglez le régime. Un régime trop élevé provoque des vibrations inutiles.
• Comme les vibrations causées par les accessoires de démolition accélèrent l’usure
des essieux et des garnitures, il faut être particulièrement attentif au contrôle
périodique et à l’entretien de cet équipement.
• Soyez attentif aux gaz d’échappement, surtout si les travaux doivent se dérouler
dans un espace où la ventilation naturelle est insuffisante, comme les garages
souterrains, les métros, les tunnels, etc. Au besoin, il y aura lieu d’appliquer les
procédures relatives aux espaces clos.
• Pour éviter que la température de l’outil monte trop haut, ce qui pourrait
endommager l’outil ou accélérer son usure, il vaut mieux travailler par
intermittence. Le constructeur limite généralement la durée de l’utilisation
continue à quelques minutes.
• Ne transportez jamais de passagers.
• Préparez-vous pour les cas d’accidents. Lisez les instructions de sécurité avant de
commencer les travaux. Veillez à disposer des moyens de communication
nécessaires.
• Soyez prudent avec les substances inflammables. Lorsque vous faites le plein de
carburant de l’engin, tenez compte du fait que certains de ses éléments peuvent
chauffer très fort pendant l’utilisation (moteur, échappement, pompe
hydraulique).
4.2.3. La gaine d’évacuation des gravats
La descente des gravats vers le rez-de-chaussée peut s’effectuer à l’aide d’une gaine
d’évacuation suspendue à l’échafaudage. Alors que, dans le temps, les gravats étaient
transportés par les escaliers ou simplement jetés par une baie de fenêtre, les gaines
d’évacuation sont de plus en plus en vogue.
Avantages
• gain de temps ;
• ergonomie (éviter de porter des déchets ou des débris, moindre utilisation
d’escaliers ou d’échelles) ;
• moins de dégagement de poussières.
Inconvénients
• diamètre limité, risque de blocage ;
• possibilités limitées d’utilisation (fenêtres, balcons, trémies d’ascenseur,…) ;
• point de suspension robuste exigé ;
• risques lors du montage.

24 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
Règles de sécurité pour le montage et le démontage
Selon la hauteur de la construction, le poids et le type de la gaine d’évacuation
(métallique ou synthétique, longueur des tronçons, diamètre…), le montage de
cette gaine peut s’effectuer à la main ou requiert l’utilisation d’un appareil de
levage. Étant donné que nous parlons de travaux de démolition, il faudra parfois
déplacer ou raccourcir la gaine pendant les travaux. Là aussi, il faut prendre toutes les
mesures de sécurité.
• Le matériel doit être en bon état. Les crochets et les œillets ne peuvent
présenter ni déformations, ni usure ni fissures, et les chaînes ne peuvent
pas être endommagées ni défectueuses.
• Les éléments doivent s’insérer assez profondément les uns dans les autres et être
propres afin de ne pas provoquer d’obstructions. Tous les éléments doivent être
positionnés le mieux possible dans le prolongement les uns des autres afin
d’éviter les obstructions.
• Si la hauteur dépasse 12 m, il faut utiliser une gaine d’évacuation qui freine les
gravats (hauteur maximum = 30 m).
• Le poids des gravats ne peut pas excéder 5 kg.
• Si vous faites s’infléchir un peu la gaine d’évacuation, les gravats descendront
correctement. Ne jetez pas des déchets trop longs dans la gaine.
• La trémie de remplissage ou la bouche de chargement doivent être suffisamment
larges pour éviter que des déchets tombent à côté. La bouche de chargement aura
de préférence un côté plat afin de mieux se plaquer au bord de la construction
ou de l’échafaudage.
• Lorsque plusieurs bouches de remplissage sont montées sur une seule ligne de
gaines, on ne peut en utiliser qu’une seule à la fois. Il est également interdit de
déverser des déchets depuis un étage supérieur si des personnes se trouvent en
bas.
• La gaine d’évacuation doit déboucher dans un bac de recueil ou un conteneur à
déchets bâché afin de limiter au maximum la dispersion de poussières.
• Les travailleurs doivent être suffisamment protégés contre les chutes de hauteur
pendant le montage des gaines. Il est préférable de placer un garde-corps ou
une rampe.
• Si c’est une protection individuelle contre la chute qui est utilisée (EPI, harnais
antichute), une attention suffisante doit être portée aux points d’ancrage. Les
travaux de démolition exigent que l’on tienne particulièrement compte du fait
que, selon les normes, un point d’ancrage doit pouvoir absorber un impact de
500 kg et que la construction à démolir n’est pas ou ne restera pas toujours
fiable.
4.2.4. La benne à déchets
Il est possible d’utiliser une benne à déchets si un appareil de levage est à disposition.
Plusieurs règles de sécurité doivent être respectées lors de son utilisation :
• La benne ne peut jamais être remplie plus haut que le bord.
• Ne déposez jamais dans la benne des pièces tellement longues qu’elles
débordent. Ces pièces risquent de perturber l’équilibre de la benne ou tomber
pendant le levage de la benne. Elles peuvent aussi gêner pendant le vidage de
la benne.
• Le poids maximal que la benne peut contenir doit être indiqué.
• Lors du levage, toutes les chaînes doivent être accrochées.
• La benne n’est pas considérée comme un élément de l’appareil de levage et ne
doit donc pas être contrôlée par un service externe comme le sont les
accessoires de levage. Par contre, la benne est un moyen de travail et doit
donc faire l’objet d’un contrôle interne périodique.
• Il est uniquement permis d’utiliser une benne à déchets conçue
spécifiquement à cet effet. L’utilisation d’autres bacs (auges à mortier, paniers
de levage, big bags à usage unique…) est interdite.
4.2.5. Le conteneur à déchets
Même lors de transformations limitées, il y a généralement une certaine quantité de
gravats à éva- cuer. Un conteneur à déchets, souvent installé sur la voie publique,
est habituellement utilisé à cette fin. Comme cela gêne la circulation, il y a lieu de
placer une signalisation adéquate. La mise en place de cette signalisation nécessite
une autorisation de l’administration communale ou des services de police locaux.
Les annexes 1 et 2, en fin de dossier, reprennent les directives relatives à cette
demande de permis et une liste de contrôle pour la signalisation correcte d’un
conteneur.
© navb-cnac Constructiv Travaux de démolition 25
2011
TRAVAUX DE DÉMOLITION

4.2.6. Travaux en hauteur


La problématique du risque de chutes de personnes a déjà abondamment été décrite
dans les dos- siers suivants :
• cnac dossier 110 : ‘Travaux de toitures’
• cnac dossier 125 : ‘Équipements de travail pour l’exécution de travaux en hauteur’
• cnac dossier 126 : ‘Travaux en hauteur en sécurité - Équipements de travail par
métier de la construction’
4.2.7. Instructions spécifiques pour les machines qui travaillent à hauteur
d’étage
Contrôle des machines de démolition à utiliser
• Le poids des machines de démolition ne peut jamais dépasser la force portante des planchers.
• La longueur de la flèche et les dimensions des machines doivent être adaptées au
dégagement disponible, pour qu’il soit possible de travailler en sécurité avec les
machines en toutes circonstances.
• La cabine de protection doit toujours rester en place, même pour travailler sous
des plafonds bas ou des poutres.
Déplacement de la machine à l’étage
• Les appareils de levage utilisés doivent être contrôlés au préalable et il faut vérifier si
la puissance de levage est suffisante et correspond au poids de la machine.
• Un bon guidage doit être possible lors du levage de la machine.
• Une plate-forme de réception suffisamment solide doit être disponible pour
y déposer la machine.
Circulation avec la machine aux étages
• Les zones de travail réservées aux machines doivent être clairement balisées et
éventuellement équipées d’un éclairage supplémentaire.
• L’accès de toutes les tierces personnes à ces zones de travail doit être empêché matériellement.
• Des protections périphériques adéquates doivent être mises en place (robustesse,
évacuation des gravats,…).
• Un chasse-roues adéquat doit être prévu pour empêcher la machine de s’avancer
trop loin dans l’ouverture d’évacuation et d’y basculer.
Pollution et nuisances
• Dans les espaces clos, il faut accorder la préférence aux machines actionnées par
un moteur électrique. Les moteurs à combustion doivent brûler un carburant
désulfuré et être équipés d’un filtre à suie.
• Il faut veiller à une ventilation suffisante ou à l’aspiration des gaz d’échappement.
• L’équipement choisi et appliqué doit provoquer le moins de nuisances sonores possible.
• Il faut porter les EPI adéquats.
4.2.8. Travaux de démolition depuis un conteneur suspendu à une grue
Les travaux de démolition depuis un conteneur suspendu à une grue peuvent se
dérouler dans différentes situations :
• l’utilisation d’un conteneur à gravats suspendu à une grue pour charger les
gravats : dans ce cas, le conteneur peut uniquement servir à stocker les gravats.
Aucune personne ne peut être présente dans le conteneur ;
• l’utilisation d’un conteneur comme nacelle de travail pour effectuer
manuellement des travaux de démolition : une seule personne peut se trouver
dans le conteneur et il est absolument interdit d’y charger des gravats.
• l’utilisation d’un conteneur pour démolir avec une machine : une machine,
équipée des accessoires de démolition nécessaires et de personnel, est
montée dans le conteneur.
Des règles claires ont été définies pour les deux premières techniques et sont
reprises intégralement en annexe 3 à ce dossier.
La troisième possibilité, où les travaux de démolition sont exécutés depuis
une machine avec personnel dans un conteneur, n’est autorisée que dans
des cas exceptionnels : unique- ment s’il n’existe pas d’autre technique de
démolition moins risquée. Il faut le prouver à l’aide d’une analyse des risques
indiquant que la sécurité des travailleurs concernés est assurée à condition

26 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
que les prescriptions réglementaires, les mesures de prévention supplémentaires et des
procédures de travail adéquates soient rigoureusement respectées.
Les mesures de prévention doivent être établies au moyen d’une analyse des
risques réalisée par l’employeur, assisté par son service de prévention interne ou
externe :

• Le conteneur n’est pas utilisé à une autre fin. Une plaquette d’identification
apposée sur le conteneur indique clairement son utilisation.
• Un dossier de construction doit démontrer que le conteneur et tous ses
éléments constitutifs pourront résister en toute sécurité aux contraintes
auxquelles ils seront soumis.
• L’ensemble (appareil de levage, conteneur et pelle hydraulique) est contrôlé par
un service externe pour les contrôles techniques.
• L’appareil de démolition est solidement arrimé dans le conteneur.
• L’appareil de démolition est équipé de FOPS. La cabine possède des portières à
fermeture robuste, ou le siège de l’opérateur est équipé de ceintures de
sécurité.
• Pendant les travaux, la moitié de la puissance de levage de la grue n’est pas dépassée.
• Les contraintes horizontales sont réduites au maximum.
• La présence d’autres travailleurs dans le conteneur, en plus de l’opérateur, est interdite.
• Un équipement permet une communication directe et permanente entre
le grutier et l’opérateur de la machine de démolition.

4.3. Environnement : travaux de démolition dans


des environnements particuliers et substances
dangereuses
Lors de travaux de démolition dans des sites pollués, il convient de tenir compte de
la présence de gaz qui se libèrent pendant les travaux de démolition ou de fouille
(travaux d’égouttage, p.ex.).
Les machines doivent être équipées d’accessoires adéquats ou de
dispositifs de sécurité supplémentaires.

• Il faut envisager l’emploi d’une télécommande. Dans ce cas, le poste de


commande choisi doit permettre à l’opérateur d’avoir une excellente vue sur les
travaux à effectuer. Si nécessaire, un signaleur qualifié doit assister l’opérateur.
• Lorsque les travaux de démolition risquent de provoquer des étincelles, la
machine doit être équipée d’un pare-étincelles.
• Si nécessaire, la machine sera mise à la terre.
• Dans les environnements où sont présents des gaz nocifs pour la santé, la
cabine doit être équipée d’un système de surpression et d’un système de
filtration adéquat.

4.4. Produit : dégagement de


poussière, risque d’incendie et transport
de déchets
4.4.1. Dégagement de poussière
Il y a toujours dégagement de poussière lors de travaux de démolition, car les matériaux
de construc- tion à démolir se brisent et se morcellent. La composition de la poussière
peut être très variée et, sui- vant la construction à démolir, la poussière peut aussi
contenir des substances nocives, notamment :
• des substances toxiques ;
• des substances inflammables (ou explosives) ;
• des substances cancérigènes ou des substances qui augmentent les risques de cancer ;
- de la poussière de quartz ;
- de l’amiante ;
- des PCB ;
• des substances corrosives susceptibles de nuire à la santé ou d’endommager
l’équipement utilisé sur le chantier.
© navb-cnac Constructiv Travaux de démolition 27
2011
Prévention
Dans le cadre de la campagne ‘Poussière de quartz‘, le cnac a constitué un catalogue de
techniques et d’équipements de travail qui peuvent être appliqués pour exécuter des
travaux de démolition et qui limitent la dispersion de poussière (de quartz) et
l’exposition à cette poussière.

28 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
TRAVAUX DE DÉMOLITION

Pour les petits travaux, l’équipement peut être muni d’une aspiration des poussières.
Dans le cas de grands travaux, cette mesure n’est plus rentable ou techniquement
faisable, et l’utilisation d’un canon à brouillard peut limiter la dispersion de poussière
dans l’environnement. De l’eau très finement bru- misée crée un écran d’eau qui
protège l’environnement contre la poussière dégagée par les travaux de démolition.
L’humidification des éléments à démolir limitera aussi l’envol de fine poussière.

4.4.2. Produits inflammables


Il faut parfois enlever des structures métalliques à l’occasion de travaux de démolition.
On applique pour ce faire des chalumeaux autogènes ou d’autres outils de coupe. Ces
travaux peuvent occasion- ner des étincelles, la projection de particules métalliques
brûlantes ou l’effondrement de morceaux brûlants de la construction. Si des produits
inflammables ou explosifs sont présents ou peuvent se libérer sur le chantier pendant
les travaux de démolition, ces éclats de métal ou d’éléments brûlants peuvent faire
office de source d’allumage et causer un incendie ou une explosion.
Les substances ou les gaz inflammables de ce genre peuvent être formés par :
• la décomposition de matières organiques dans les égouts, les installations de
compostage, les fosses à purin, le stockage de matières organiques,… ;
• l’action d’acides corrosifs sur des éléments métalliques ;
• une dégénération de combustibles ou de produits chimiques solides ou liquides ;
• la présence de solvants, de poix ou de bitume ;
•…
La règle fondamentale reste : il vaut mieux prévenir que guérir. Les travailleurs
concernés par les travaux de démolition doivent être bien conscients des risques. Il y a
lieu d’effectuer au préalable les examens nécessaires et, en cas de risque réel
d’incendie, de prendre les mesures préventives nécessaires :
• enlever tous les produits inflammables ;
• former les travailleurs ;
• demander un permis de feu.
Dans tous les cas où il y a un risque d’incendie, les moyens d’extinction nécessaires seront prévus.

4.4.3. Transport des déchets


Le transport des déchets est soumis à une série de règles. La réglementation des
différentes Régions contient ainsi des exigences concernant la manière correcte
d’effectuer ce transport en toute sécu- rité. En résumé, on peut dire que :
• le transporteur doit être assuré contre les dommages environnementaux lorsqu’il
transporte des déchets dangereux ;
• un formulaire d’identification mentionnant les indications nécessaires (déchets
inertes, déchets inoffensifs, déchets dangereux…) doit accompagner le
chargement ;
• le transporteur doit être attentif aux points suivants :
1. Les déchets doivent être emballés correctement.
2. Les différents types de déchets ne peuvent pas être mélangés.
3. Les déchets ne peuvent pas être dilués.
4. Les moyens de transport utilisés doivent être techniquement adaptés au type
de déchets et doivent être homologués.
5. Les moyens de transport utilisés doivent être nettoyés correctement.
6. En cas de calamité, il doit être possible d’intervenir efficacement et correctement.
7. Le transport de déchets dangereux doit s’effectuer dans le respect de la
législation en la matière (ADR, etc.).
8. En cas de transport de marchandises à titre onéreux, la législation en la
matière doit être respectée (permis de transport…).

4.5. Organisation
Les aspects organisationnels (coordination de la sécurité, détection des impétrants,
établissement du plan de démolition, etc.) sont abordés dans le chapitre ‘Étude et
contrôles préalables‘.

© navb-cnac Constructiv Travaux de démolition 29


2011
Conclusion
Le présent dossier entend servir d’outil et attirer l’attention sur une série de points à surveiller, à la
fois pour les employeurs et pour les travailleurs.
Les travaux de démolition impliquent toujours certains risques. Dans le passé, on
faisait parfois preuve d’une certaine négligence à cet égard, avec toutes les
conséquences qui s’ensuivent.
Il est de l’intérêt de toutes les parties de détecter préventivement les dangers,
d’évaluer les risques et de prendre les mesures appropriées

La protection est essentielle.


La vigilance s’impose à tout moment.

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2011
TRAVAUX DE
DÉMOLITION

ANNEXES
Annexe I : Autorisation de signalisation de conteneurs
Si la pose d’un conteneur ou l’exécution de travaux sur la voie publique font obstacle
à la circula- tion, cet obstacle doit être signalé de manière adéquate. Cette
signalisation doit faire l’objet d’une demande, pour éviter que n’importe qui installe à
tort et à travers une signalisation supplémentaire sur la voie publique. L’autorisation
stipule le type de signalisation et la manière dont elle peut être installée. Afin de
garantir la conformité à la réglementation, beaucoup de communes mettent même
cette signalisation à la disposition des particuliers.
Le non-respect de cette obligation peut entraîner une signalisation erronée ou
insuffisante de l’obs- tacle à la circulation, et donc mettre les personnes en danger ou
perturber la mobilité de manière inacceptable. Le non-respect de ces règles constitue
une infraction à la législation et, par consé- quent, l’auteur de l’infraction peut en
être jugé responsable au civil comme au pénal.
L’autorisation de signalisation n’est pas liée au permis à obtenir éventuellement des
pouvoirs publics, du gestionnaire de la voirie, etc. pour effectuer les travaux proprement
dits. La procédure de demande de permis peut être différente d’une commune à l’autre.
Les informations exactes peuvent s’obtenir auprès de la police locale, du service
technique de la commune ou de l’administration communale.

Signalisation d’un conteneur selon le code de la route


Arrêté ministériel du 7 mai 1999 relatif à la signalisation des chantiers et des obstacles sur la voie publique (MB 21 mai
1999), art. 8
Article 8. Signalisation des conteneurs
8.1. Les conteneurs placés sur la voie publique doivent être pourvus sur les parties avant et arrière de bandes
alternées de couleur rouge et blanche de 0,10 m de largeur au minimum et inclinées d’environ 45° par rapport à la
verticale du véhicule.
Si le conteneur n’offre pas une surface d’au moins 1,00 m² divisée en bandes ou si la hauteur de ces bandes est inférieure à
0,50 m, un panneau d’au moins 0,50 m de hauteur et d’une largeur approximativement égale à celle du conteneur,
revêtu des mêmes bandes alternées, est fixé audit conteneur.
8.2. Un signal D1 d’un diamètre minimal de 0,70 m, dont la flèche est inclinée à environ 45° vers le sol, est placé du
côté où la circulation est autorisée.
Un feu jaune-orange clignotant est placé au-dessus du signal D1.
8.3. Le conteneur est disposé de manière à n’autoriser la circulation que d’un côté.
8.4. L’article 4.2., 3°, b), est applicable lorsque le conteneur oblige les piétons et les conducteurs de bicyclettes et
de cyclomoteurs à deux roues à circuler sur la chaussée.
8.5. Une inscription ou un panneau indiquant en jaune sur fond noir le nom du responsable de la
signalisation et son numéro de téléphone est apposé sur une des parois latérales du conteneur.
8.6. Les dispositions des articles 8.1. à 8.3. ne sont pas applicables aux conteneurs placés sur des aires de
Lisez attentivement le texte de l’autorisation et informez l’entreprise de conteneurs
des conditions à respecter pour déposer le conteneur dans le respect de la sécurité
et du règlement.

30 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
Annexe II : Liste de contrôle : ‘Installation d’un conteneur‘ (3)
Lieu de placement du conteneur Coordonnées du service de placement Coordonnées du demandeur
Nom : ......................................................................................... Nom : ......................................................................................... Nom : .........................................................................................
Adresse : .................................................................................... Adresse : .................................................................................... Adresse : ....................................................................................
................................................................................................... ................................................................................................... ...................................................................................................
................................................................................................... ................................................................................................... ...................................................................................................
Deux cas peuvent se présenter lors de la pose d’un conteneur : le conteneur est placé sur la voie publique ou le conteneur ne gêne
pas les usagers de la route. Toutes les dispositions du tableau ci-après s’appliquent aux conteneurs installés sur la voie publique.
Les conteneurs installés sur un parking qui n’est pas contigu à la chaussée ou à des endroits où ils ne gênent pas la circulation ne
sont pas soumis aux dispositions des articles 8.1 à 8.3 du tableau ci-après (sur fond bleu foncé).
CONTENEURS PLACES SUR LA VOIE PUBLIQUE (4)

PLACEMENT DU CONTENEUR OUI NON Suivant l’AM du 7 mai 1999


Disposé de manière à n’autoriser la circulation que d’un côté du conteneur ? ❏ ❏ art. 8.3.
S’il est placé de manière telle que les piétons, les cyclistes et les conducteurs de cyclomoteurs à deux roues sont obligés de circuler sur ❏ ❏ art. 4.2.3° b)
la chaussée : un couloir a-t-il été aménagé le long du conteneur afin d’assurer le passage de ces catégories d’usagers de la
route ?
La largeur de ce couloir est-elle d’au moins 1,00 m ? ❏ ❏ art. 4.2.3° b)
Le balisage qui sépare la circulation des piétons, des cyclistes et des conducteurs de cyclomoteurs à deux roues de celle des autres ❏ ❏ art. 4.2.3° b)
usagers a-t-il été installé soit au moyen de balises de signalisation latérales de type II a, II b, II c à bandes alternées de couleur rouge et
blanche, soit de cônes de trafic d’au moins 40 cm de haut à bandes rouges et blanches alternées ?
Ces dispositifs de balisage sont-ils espacés au maximum de 30 m l’un de l’autre ? ❏ ❏ art. 4.2.3° b)
Ces dispositifs de balisage sont-ils pourvus de feux jaune-orange clignotants ? ❏ ❏ art. 4.2.3° b)
Le balisage qui sépare la circulation des piétons, des cyclistes et des conducteurs de cyclomoteurs à deux roues du conteneur lui- ❏ ❏ art. 4.2.3° b)
même est-il réalisé sur toute la longueur, soit par un dispositif suffisamment rigide, soit par un filet de protection et éclairé de
manière adéquate ?
AVANT DU CONTENEUR
Doté de bandes alternées de couleur rouge et blanche ? ❏ ❏ art. 8.1
La largeur minimale des bandes alternées de couleur rouge et blanche est-elle de 10 cm ? ❏ ❏ art. 8.1
Les bandes alternées de couleur rouge et blanche sont-elles inclinées d’environ 45° par rapport à la verticale du conteneur ? ❏ ❏ art. 8.1
Les bandes alternées de couleur rouge et blanche sont-elles rétroréfléchissantes (5)
? ❏ ❏ art. 1.3.1.
Les bandes rouges présentent-elles clairement une couleur rouge, sans caractéristiques fluorescentes (6)
rouges/oranges ? ❏ ❏ art. 8.1
Si le conteneur n’offre pas une surface d’au moins 1 m² sur laquelle ces bandes peuvent être placées, ou si la hauteur de ces bandes ❏ ❏ art. 8.1
est inférieure à 0,50 m, un panneau revêtu des mêmes bandes alternées d’au moins 0,50 m de hauteur et d’une largeur
approximativement égale à celle du conteneur est-il fixé audit conteneur ?
ARRIÈRE DU CONTENEUR
Doté de bandes alternées de couleur rouge et blanche ? ❏ ❏ art. 8.1.
La largeur minimale des bandes alternées de couleur rouge et blanche est-elle de 10 cm ? ❏ ❏ art. 8.1.
Les bandes alternées de couleur rouge et blanche sont-elles inclinées d’environ 45° par rapport à la verticale du conteneur ? ❏ ❏ art. 8.1
Les bandes alternées de couleur rouge et blanche sont-elles rétroréfléchissantes (5)
? ❏ ❏ art. 1.3.1.
Les bandes rouges présentent-elles clairement une couleur rouge, sans caractéristiques fluorescentes (6)
rouges/oranges ? ❏ ❏ art. 8.1.
Si le conteneur n’offre pas une surface d’au moins 1 m² sur laquelle ces bandes peuvent être placées, ou si la hauteur de ces bandes ❏ ❏ art. 8.1
est inférieure à 0,50 m, un panneau revêtu des mêmes bandes alternées d’au moins 0,50 m de hauteur et d’une largeur
approximativement égale à celle du conteneur est-il fixé audit conteneur ?
COTE DU CONTENEUR OU LA CIRCULATION EST AUTORISÉE
Un signal D1 dont la flèche est inclinée à environ 45° vers le sol est-il placé du côté où la circulation est autorisée ? ❏ ❏ art. 8.2.
Ce signal D1 a-t-il un diamètre d’au moins 70 cm ? ❏ ❏ art. 8.2.
Le signal D1 est-il du type rétro-réfléchissant (5)
ou du type à éclairage propre ? ❏ ❏ art. 1.3.1.
Le signal D1 est-il conforme aux dispositions de l’AM du 11/10/1976, art. 1.1. ❏ ❏ art. 1.3.2.
(pictogramme, couleur…) ?
Un feu jaune-orange clignotant est-il placé au-dessus du signal D1 ? ❏ ❏ art. 8.2
Le feu jaune-orange clignotant fonctionne-t-il entre la tombée et le lever du jour ainsi qu’en toutes circonstances où il n’est plus possible ❏ ❏ art. 1.4
de voir distinctement jusqu’à une distance d’environ 200 m ?
Entre la tombée et le lever du jour ainsi qu’en toutes circonstances où il n’est plus possible de voir distinctement jusqu’à une distance ❏ ❏ art. 1.4
d’environ 200 m : par atmosphère limpide, le feu jaune-orange clignotant rend-il la signalisation visible à 150 m au moins ?

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2011
TRAVAUX DE
DÉMOLITION

COTE DU CONTENEUR
Une inscription ou un panneau indiquant le nom du responsable de la signalisation et son numéro de téléphone est-il ❏ ❏ art. 8.5.
apposé sur une des parois latérales du conteneur ?
Le nom du responsable de la signalisation et son numéro de téléphone sont-ils inscrits en caractères jaunes sur fond noir ? ❏ ❏ art. 8.5.
AUTORISATION
L’autorisation prévue à l’article 78.1.1 du règlement général sur la police de la circulation routière se trouve-t-elle sur le chantier ? ❏ ❏ art. 1.2.1.
L’autorisation prévue à l’article 78.1.1 du règlement général sur la police de la circulation routière peut-elle être présentée à toute ❏ ❏ art. 1.2.1.
réquisition de l’autorité compétente ?

(3)
règlement de police : cette check-list ne tient pas compte des dispositions spécifiques aux règlements de police locaux.
(4)
voie publique : tout chemin terrestre ouvert à la circulation publique, même s’il se situe sur une propriété privée, ou ne s’il ne dessert qu’une seule habitation, et quelle que soit
son apparence (définition établie selon des arrêts de la Cour de cassation). La voie publique, outre la chaussée ou la partie carrossable, comprend également les trottoirs, les
pistes cyclables, les bermes et les fossés.
(5)
rétro-réfléchissant : qui réfléchit la lumière : le rayon de lumière atteignant une surface réfléchissante, quel que soit son angle d’incidence, est renvoyé à la source lumineuse.
Cette propriété peut être contrôlée en éclairant l’objet réfléchissant au moyen d’une lampe torche située au niveau des yeux. Si la lumière n’est pas réfléchie, l’objet n’a pas les
caractéristiques réfléchissantes requises.
(6)
fluorescence : propriété d’une matière à réfléchir dans une certaine mesure la lumière du jour. À la lumière du jour, le rouge fluorescent semble briller ou s’illuminer (sous l’effet
du rayonnement ultraviolet), mais dans le noir, cette couleur ne se distingue pas.

32 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
Annexe III : Travaux de démolition à partir
d’un conteneur à débris accroché à une grue
Cette annexe provient intégralement du texte ‘Utilisation de containers à débris
accrochés à une grue pour l’exécution des travaux de démolition’ du SPF ETCS
(www.emploi.belgique.be).
Avant d’entamer les travaux de démolition l’employeur est tenu de :
1. déceler les dangers, d’évaluer les risques et de décider d’une méthode de
travail appropriée (article 8 de l’arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la
politique du bien-être des travailleurs lors de l’exécution de leur travail, et article
3, deuxième alinéa de l’arrêté royal du 12 août 1993 concernant l’utilisation des
équipements de travail) ;
2. adapter ou modifier la méthode ou les équipements de travail (article 9 de l’arrêté royal du
27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être des travailleurs lors de l’exécution de leur travail) ;
3. ne mettre à la disposition de son personnel que les équipements de travail
appropriés au travail à réaliser ou qui sont convenablement adaptés à cet effet
(article 3, premier alinéa de arrêté royal précité du 12 août 1993).
On ne peut perdre de vue que chaque travail de démolition est différent et que par
conséquent le dépistage des risques, leur évaluation et réévaluation, ainsi que la
détermination des méthodes et équipements de travail doivent être réitérés pour
chaque chantier.
Lors de l’utilisation d’un ou de plusieurs containers à débris il y à lieu de tenir compte
entre autres des points suivants :
1. Le conteneur est utilisé pour déposer les gravats :
1. Lors de la démolition de matériaux volumineux (par exemple des cloisons en
carton plâtré), ou étant donné la hauteur à laquelle les travaux doivent être
réalisés, l’utilisation d’un container
à débris, accroché à une grue, peut être parfois plus indiquée que celle d’autres
équipements, comme par exemple une chaussette.
2. Seuls les containers offrant des garanties suffisantes pour effectuer ce genre de
travail, peuvent être utilisés.
Le mode de construction et les matériaux utilisés, en particulier les points
d’ancrage pour le matériel d’amarrage, doivent être adaptés à la charge
maximale prévue (poids à vide + contenu).
L’employeur doit pouvoir apporter la preuve du respect des garanties de sécurité
indispensables (mode d’emploi établi par le constructeur, notes de calcul, copie
des diplômes et/ou les
preuves de l’expérience du technicien compétent et des soudeurs qui sont
intervenus lors de la construction, etc.).
Par conséquent, on doit sérieusement remettre en question l’utilisation des
containers à débris qui à l’origine, n’étaient destinés qu’à être remplis au sol et
transportés par camions et auxquels, par la suite, ont été soudés quatre anneaux
de levage.
3. Les travailleurs doivent avoir reçu une formation adéquate en ce qui concerne
entre autres les conditions d’utilisation et la fixation du matériel d’amarrage et
disposer d’instructions précises.
4. Les tares et le poids maximal net autorisé du contenu, et le cas échéant
également le poids maximal brut, doivent être mentionnés sur le container de
façon lisible et indélébile. Le container identifiable, par exemple au moyen de
plaques signalétiques ineffaçables, marques, références etc.
5. En fonction des caractéristiques de la grue (capacité de levage, position du
chariot roulant, emplacement de la flèche, etc.) et du poids brut maximum
autorisé du container, on doit calculer au préalable la quantité de matériaux de
démolition pouvant être chargée dans le container. Des instructions précises à ce
sujet doivent être fournies aux travailleurs. Il n’est pas permis de se reposer
uniquement sur le fonctionnement du limiteur de charge ou du limiteur de
couple de charge de la grue pour estimer la charge maximum.
Un dépassement de la charge maximale admise peut être cause de sa descente
inopportune ou compromettre la stabilité de la grue.
6. Vu l’impossibilité d’exclure le risque de fonctionnement intempestif du
limiteur de charge, ainsi que le risque de chute de matériaux lors du
chargement du container, une zone de sécurité suffisamment étendue doit être
délimitée sous le container. L’accès des personnes et
l’entreposage de marchandises ou d’objets pouvant présenter un risque quelconque,
à l’intérieur de cette zone doit être interdit.
© navb-cnac Constructiv
2011 Travaux de démolition 33

34 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
TRAVAUX DE DÉMOLITION

7. La présence de personnes dans le container suspendu est interdite à tout


moment. Cette interdiction est dictée non seulement par la nature de l’utilisation
du container, mais également en raison du risque d’écrasement des personnes
pouvant s’y trouver ou du risque de déséquilibre du container suite au
glissement des matériaux chargés.
8. Pour pouvoir être chargés de manière uniforme, les containers doivent toujours
être appuyés un côté long contre le bâtiment Les matériaux provenant de la
démolition seront déversés de ce côté.
2. Le container est utilisé comme dispositif de transport et de
travail pour l’exécution manuelle des travaux de démolition :
1. Le dispositif ne peut être utilisé pour ce type de travaux que dans
des circonstances exceptionnelles.
Les prescriptions des articles 276 et 453 du Règlement général pour la protection du
travail sont d’application et pas celles de l’article 269bis.
2. En somme, il s’agit d’une application simple de l’article 453. L’attention est
cependant attirée sur les points suivants :
a. l’équipement composé de la grue, du matériel d’amarrage, du container et des
éventuels accessoires doit être considéré comme un ensemble et agréé ainsi que
contrôlé comme tel par un organisme agréé pour le contrôle des appareils de
levage (article 453.2.) ;
b. le container est spécialement conçu pour le transport des travailleurs, de
l’outillage et des matériaux qui les accompagnent. Ils ne peuvent être utilisés à
d’autres usages (article 453.3.). Le container ne peut être utilisé tantôt pour les
travailleurs, tantôt comme benne à déchets. Des dispositifs convenables doivent
être pourvus (point d’ancrage, bacs) pour attacher les équipements et le
matériel (par exemple bouteilles d’oxyacétylène et chalumeau…).
Le container a une profondeur minimale d’1 m. Il est supporté par deux
étriers appropriés passant sous son fond, ou est construit d’une manière
équivalente à celle-ci (article 453.4.). Le crochet de la grue doit être prévus
d’un fermoir efficace (article 453.4.).
Des points de fixation adaptés et indépendants du crochet de la grue, doivent
être prévus, pour attacher le harnais de sécurité (article 453.15.).
L’utilisation et les caractéristiques du container doivent être apposées d’une manière
claire et ineffaçable sur celui-ci.
L’interdiction de transporter plus de deux personnes à la fois (article 453.12.) doit
également être mentionnée lisiblement sur le container.
En raison de cette interdiction et de sa construction adaptée, l’utilisation d’un
container doit être sérieusement argumentée ;
c. en raison de son utilisation, mais plus encore en raison du danger d’écrasement des
personnes transportées en cas de glissement, de renversement ou de la culbute
des matériaux de démolition, ces derniers ne peuvent jamais se trouver en
même temps dans le container. L’interdiction du transport de matériaux de
démolition doit également être mentionnée lisiblement sur le container.
3. Les travailleurs doivent avoir reçu une formation adaptée en ce qui concerne
les conditions d’utilisation, la fixation du matériel d’amarrage, l’ancrage du matériel,
l’introduction de matériaux nécessaires à l’exécution des travaux. De plus ils
doivent disposer d’instructions précises.
Malgré le fait que dans certaines applications le container, le matériel d’amarrage
et la grue, doivent être agréés et contrôlés comme un ensemble, le container ne
doit pas être considéré comme un accessoire interchangeable (avec obligation de
marquage CE) dans le sens de l’arrêté royal du 5 mai 1995 concernant les
machines.

34 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
Annexe IV : Liste de contrôle travaux de démolition
OUI NON REMARQUES

HOMME

Surveillance de la santé, contrôles médicaux…


Âge
Formation et compétence
Désignation d’une personne compétente

ÉQUIPEMENT
Outillage manuel
• pied-de-biche, marteau, burin…
• autre
Outillage manuel électrique et pneumatique
• disqueuse, scie à disque diamanté, scie à
chaîne…
• marteau perforateur, marteau démolisseur,
carotteuse…
• autre
Engins de chantier équipés d’accessoires de
démolition
Équipement de la cabine :
• ROPS et FOPS
• surpression ou climatisation
• caméra et écran
• siège du conducteur basculant
Équipement supplémentaire sur la machine :
• soupape anti-rupture de flexible (travail avec
flèche)
• détection de lignes électriques (travail avec
flèche)
• mise à la terre de l’engin (environnement
explosible)
• risque d’étincelles
Mini-pelle équipée d’accessoires pour travaux de démolition
:
• instructions du constructeur
• formation du conducteur
Accessoires de démolition
• grignoteuse
• boule de démolition
• cisaille à béton

Appareils de levage
• contrôle technique de la machine
• formation du conducteur
• signalisation de la zone de travail, rayon
d’action
Aménagement du chantier
• alimentation électrique
• éclairage
• compresseur et installation d’air comprimé
• équipements sociaux
• ventilation et aération
• balisage, protection, clôture, signalisation…
Équipement pour travaux en hauteur
• échafaudages
• échelles et escaliers
• bennes à déchets, gaines d’évacuation des
déchets
Protection antichute
• fermeture des ouvertures dangereuses
• points d’ancrage

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2011
TRAVAUX DE
DÉMOLITION

OUI NON REMARQUES

Équipements de protection individuelle (EPI)


• gants
• chaussures ou bottes de sécurité
• vêtements de travail
• casque de sécurité
• protection des yeux et du visage
• protection auditive
• protection respiratoire :
-masque anti-poussière jetable
-masque facial complet à air comprimé

ENVIRONNEMENT
Nuisances sonores
Dégagement de poussière
Prévention de l’incendie
Stabilité de la construction / des propriétés
voisines

PRODUIT
Plan de démolition / plan déchets
Approvisionnement et/ou stockage carburant
Présence de produits dangereux
Inventaire amiante

ORGANISATION
Méthode d’exécution
• démolition manuelle
• démolition mécanique
• utilisation d’explosifs
• effondrement contrôlé (implosion,
explosion, traction, poussage…)
Formation / personne compétente
• travail avec des engins de chantiers
• travail avec des explosifs
• prévention de l’incendie
• désamiantage
• travaux en hauteur
•…
Coordination avec des tiers (entrepreneurs,
voisins…)
Permis et attestations
Conduites d’impétrants

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2011
Annexe V : Le permis de feu
Le permis de feu est utilisé pour prévenir les risques d’incendie ou d’explosion qui
peuvent survenir lors de travaux de démolition à la suite de travaux à feu ouvert, à
flamme nue ou à point chaud (sou- dage, coupage, brasage, décapage, brûlage de
peinture ou de vernis, décongélation, etc.). Ce permis est délivré par le coordinateur de
sécurité réalisation pour chaque travail de ce type à effectuer sur le chantier. Si les
travaux sont exécutés dans les installations de l’employeur, le permis de feu est délivré
par le conseiller en prévention, soit pour le personnel propre soit pour le personnel
externe.
La validité du permis est limitée à un jour (le jour d’émission). Ce permis ne doit pas être
émis pour les postes permanents où toutes les précautions requises ont été prises.
Aucun travail à feu ouvert, à flamme nue ou à point chaud ne peut être entamé si
l’exécutant ne dispose pas du permis de feu requis, émis et signé par le coordinateur
de sécurité ou par le conseiller en prévention et par le responsable de l’endroit où les
travaux sont exécutés.

Mesures générales de sécurité dans l’ordre d’exécution des travaux


1. Enlevez toutes les substances inflammables ou explosives des espaces
attenants jusqu’à l’extérieur d’un périmètre de sécurité de 10 mètres, ou
protégez-les de manière adéquate. Aspergez éventuellement d’eau l’espace de
travail afin d’éviter toute formation d’étincelles.
2. Enlevez, toute substance inflammable des canalisations, objets ou installations à traiter.
3. Colmatez toutes les baies, fentes, fissures… dans les murs à proximité du lieu de
travail afin d’éviter la propagation éventuelle de l’incendie.
4. Placez les moyens d’extinction adéquats (extincteur portatif, dévidoir pour
incendie, boyaux à incendie…) à proximité des travaux à exécuter et désignez
un gardien permanent qui est au courant des mesures de sécurité. L’aidant de
l’opérateur peut faire office de gardien.
5. Tous les récipients qui ont servi à stocker des matières (ou des liquides ou des
gaz) inflammables doivent être totalement vidés, nettoyés à l’eau chaude et
aérés abondamment.
Les contrôles requis doivent être exécutés à l’aide d’un explosimètre afin de
s’assurer que le dégazage est complet et qu’il ne reste pas de mélange
explosif de gaz et d’oxygène dans le récipient. Au besoin, remplissez le
récipient d’eau afin de vous assurer qu’il ne reste absolument plus de gaz.
6. Remplissez le permis de feu et faites-le signer.
7. Vérifiez tous les appareils et contrôlez leur état parfait de fonctionnement
(tension, flexibles, raccords…). Assurez-vous que les robinets d’arrêt et les
interrupteurs sont installés à portée de la main afin de pouvoir interrompre
immédiatement l’arrivée de gaz ou de courant en cas de danger.
8. Ne laissez jamais les lampes à souder, les chalumeaux à découper… sans
surveillance. Montez toujours l’équipement à l’air libre ou dans un espace bien
ventilé.
9. Veillez à ce que des étincelles et des projections incandescentes ne puissent pas
tomber à des endroits inflammables.
10.Veillez à ce que des pièces brûlantes ne soient pas déposées à des endroits où
elles peuvent occasionner un risque d’incendie. Déposez-les uniquement sur
des supports résistants à la chaleur et isolant de la chaleur.
11.Jetez les restes d’électrodes de soudage dans un conteneur à déchets
adéquat, éventuellement rempli d’eau ou de sable humide.
12.À la fin des travaux, avertissez le coordinateur de sécurité réalisation ou son délégué.
13.Examinez soigneusement le lieu de travail, les espaces adjacents et les points
susceptibles d’être atteints par des étincelles pour vérifier que le feu ne couve
pas dans des matériaux.
14.Surveillez ces endroits pendant au moins deux heures après la fin des travaux.
Pour assurer cette surveillance, tous les travaux à feu ouvert ou à flamme nue
doivent être terminés deux heures avant de quitter le chantier.
15.Remettez en place les objets déplacés au plus tôt 24 heures après les avoir enlevés.

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2011
TRAVAUX DE
DÉMOLITION

Annexe VI : La fiche d’accidents du travail


Cf. AR du 27 mars 1998 relatif au service interne pour la prévention et la
protection au travail.
I. Renseignements concernant la fiche
1. Année
2. Numéro chronologique de la fiche dans l’année

II. Renseignements concernant l’employeur


1. Nom, prénoms et adresse complète de l’employeur (code postal, commune, rue et numéro), le numéro
d’entreprise et, pour les employeurs ayant plusieurs établissements,le numéro d’unité d’établissement
2. Objet de l’entreprise
III. Renseignements concernant la victime
1. Nom, prénoms et domicile de la victime (code postal, commune, rue et numéro)
2. Numéro au registre du personnel
3. Catégorie professionnelle
4. Sexe
5. Nationalité
6. Date de naissance
7. État civil
8. Profession habituelle dans l’entreprise
9. Type de poste de travail
• lieu de travail habituel
• lieu de travail occasionnel ou mobile
• autre lieu de travail
10. Date d’entrée en service
11. Ancienneté dans la profession dans l’entreprise
12. Horaire de la victime le jour de l’accident
IV. Renseignements concernant l’accident
1. Lieu de l’accident
• au siège de l’entreprise (préciser l’adresse – voir champs II.1)
• sur la voie publique – accident de circulation ? Oui - Non
• à un autre endroit (adresse à préciser)
• si chantier temporaire ou mobile, numéro de déclaration de chantier à préciser
2. Dans quel environnement ou dans quel type de lieu la victime se trouvait-elle lorsque l’accident s’est
produit (p.ex., aire de maintenance, chantier de construction d’un tunnel, lieu d’élevage de bétail, bureau, école, magasin,
hôpital, parking, salle de sports, toit d’un hôtel, maison privée, égout, jardin, autoroute, navire à quai, sous l’eau, etc.) ?
3. Date, jour, heure
4. Nom et adresse des témoins
5. Relation détaillée de l’accident
6. Nature de l’accident
• Accident du travail ou accident sur le chemin du travail
7. Classification de l’accident
7.1. Forme de l’accident
7.2. Précisez l’activité générale (le type de travail) qu’effectuait la victime ou la tâche (au sens large) qu’elle
accomplissait lorsque l’accident s’est produit (p.ex. transformation de produits, stockage, terrassement, construction ou
démolition d’un bâtiment, tâches de type agricole ou forestier, tâches avec des animaux, soins, assistance d’une personne
ou de plusieurs, formation, travail de bureau, achat, vente, activité artistique, etc. ou les tâches auxiliaires de ces différents
travaux, comme l’installation, le désassemblage, la maintenance, la réparation, le nettoyage, etc.).
7.3. Précisez l’activité spécifique de la victime lorsque l’accident s’est produit (p.ex. remplissage de la machine,
utilisation d’outillage à main, conduite d’un moyen de transport, saisie, levage, roulage, portage d’un objet, fermeture d’une
boîte, montée d’une échelle, marche, prise de position assise, etc.) ET les objets impliqués (p.ex. outillage, machine,
équipement, matériaux, objets, instruments, substances, etc.).
8. Mesures de prévention prises pour éviter qu’un accident semblable se reproduise
9. Quels moyens de protection portait la victime au moment de l’accident ?

38 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv


2011
V. Renseignement concernant les lésions

1. Conséquences de l’accident :
1.1. Pas d’incapacité temporaire de travail, pas de prothèses à prévoir
1.2. Pas d’incapacité temporaire de travail, mais des prothèses à prévoir
1.3. Incapacité temporaire de travail
1.4. Incapacité permanente de travail à prévoir
1.5. Décès, date du décès
2. Classification des lésions
2.1. Nature
2.2. Siège
2.3. Comment la victime a-t-elle été blessée (lésion physique ou psychique) ? Précisez chaque fois par ordre
d’importance tous les différents contacts qui ont provoqué la (les) blessure(s) (p.ex. contact avec un courant électrique,
avec une source de chaleur ou des substances dangereuses, noyade, ensevelissement, enveloppement par quelque
chose (gaz, liquide, solide), écrasement contre un objet ou heurt par un objet, collision, contact avec un objet coupant ou
pointu, coincement ou écrasement par un objet, problèmes d’appareil locomoteur, choc mental, blessure causée par un
animal ou par une personne, etc.) ET les objets impliqués (p.ex. outillage, machine, équipement, matériaux, objets,
instruments, substances, etc.)
La fiche est établie en tenant compte des indications figurant aux tableaux A, B, C, D, E, F. Les mentions reprises dans ces
tableaux doivent être reportées en toutes lettres sur la fiche.

L’AR du 27 mars 1998 et les annexes reprenant les tableaux A, B, C, D, E, F peuvent être
consultés sur le site cnac.constructiv.be.

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2011
TRAVAUX DE DÉMOLITION

Statistiques accidents du travail

Base annuelle Tot Heure Jour Nombre Nombre


Nombre
2009 al s s AT AT
AT
ET presté perd avec mortel
P es us IP s
Total construction 154 200,66 268 370 826,69 14 029,00 399 344,00 15 158,07 22
43, Démolition et préparation des sites
43 Travaux de construction spécialisés 92 413,32 160 836 140,96 8 086,00 217 776,00 8 686,03 15
1
43,11 Démolition 4 860,58 8 459 350,30 403,00 14 853,00 735,00 2
43,12 Préparation des sites
43,13 Forages d’essai et sondages 763,97 1 329 612,22 77,00 2 781,00 150,00 1
3 802,06 6 617 101,82 306,00 11 200,00 562,00 1
294,55 512 636,26 20,00 872,00 23,00 0

Tot Heure Jours Nombre Nombre


Base annuelle 2008 Nombre AT
al s perdu AT AT
Total construction ET
158 276presté
039 268,22 15 104 s 448 005 avec2 885 mortel 28
43 Travaux de construction spécialisés 606,80
93 162 860 998,20 8 476 242 126 1 591 19
576,76
43, Démolition et préparation des sites 5 190,18 9 932 987,23 452 17 180 114 6
1
43,11 Démolition 871,62 1 516 963,01 100 4 742 25 2
43,12 Préparation des sites 4 018,85 6 994 411,02 328 11 772 84 4
43,13 Forages d’essai et sondages 299,71 521 613,20 24 666 5 0
Base annuelle 2007
Tot
Heure Nombre
al Nombre AT
s AT
ET
presté Jour Nombre mortel
P
s AT s
perdu avec
Total construction 153 929,00 303 348 778,70 14 951 436 727 2 627 37

451 Démolition et préparation des sites 5747,21 10 002 444,30 453 15 736 103 2

4511 Démolition 1045,57 1 819 710,00 98 3 938 22 0


1 4421,94 7 695 944,40 323 10 807 75 2
4511 Préparation des sites 279,7 486 789,90 32 991 6 0
2
Tot
Nombre
Base annuelle 2006 al
AT
ET Heure Jour Nombre mortel
P Nombre AT
s s AT s
Total construction 168 032,00 presté perdu avec2633
292 442 1499 421 33
266,00 1 364,00
Démolition et préparation des sites
451 9 264 428 13 92 4
4511 Démolition 1 654,00
722 561,00 112 3993
560 22 2
1 7 023 976,00 293 9231 68 2
4511 Préparation des sites 518 117,00 23 336 2 0
2
Tot
Nombre
Base annuelle 2005 al
AT
ET Heure Jour Nombre mortel
P Nombre AT
s s AT s
Total construction 160 608,00 presté perdu avec2565
279 522 1427 405 23
024,00 6 943,00
Démolition et préparation des sites
451 8 311 397 1323 96 1
4511 Démolition 1 402,00
523 720,00 113 3797
2 31 0
1
4511 Préparation des sites 6 311 282,00 261 8645 61 1
2
4512 Forages d’essai et sondages 476 400,00 23 790 4 0
0
Bron : Fonds voor Arbeidsongevallen

Légende
AT = accidents du travail
ETP = équivalent temps
40 CNAC DOSSIER • N°129 © navb-cnac Constructiv
2011
plein IP = incapacité
permanente TF = taux
de fréquence
TGG = taux de gravité
global TGR = taux de
gravité réel

© navb-cnac Constructiv Travaux de démolition


2011
Travail intellectuel Travail manuel ETP suivant âge
TF TGR TGG
TF TGR TGG TF TGR TGG < 25 ans 25 - 49 ans 50 -… ans
52,27 1,49 6,34 3,74 0,10 0,53 66,38 1,89 8,03 26 424,22 102 854,24 24 922,20
50,27 1,35 6,10 4,88 0,14 0,65 61,28 1,65 7,43 17 982,03 61 393,94 13 037,34

47,6 1,7 10,0 8,91 0,5 3,2 53,5 1,9 11,0 636,5 3 782,0
4 6 5 4 1 6 4 9 6 441,94 9
57,91 2,09 16,19 5,52 0,11 0,11 66,17 2,40 18,73 100,59 526,33 137,06
46,24 1,69 9,20 8,33 0,63 4,20 51,76 1,85 9,92 516,82 2 683,50 601,74
39,01 1,70 5,07 19,87 0,50 0,50 43,69 2,00 6,18 19,16 232,10 43,29

Travail intellectuel Travail manuel ETP suivant âge


TF TGR TGG
TF TGR TGG TF TGR TGG < 25 ans 25 - 49 ans 50 -… ans
55,8 1,62 7,09 3,22 0,09 0,46 68,92 2,04 8,9 27047,2 106465, 25094,2
2 3,71 0,11 0,64 63,17 1,80 8,25 4 3 5
53,3 1,49 6,84
50,0 1,9 12,6 4,28 0,1 1,6 55,4 2,1 14,2 687,4 3698,4 804,3
4 0 0 7 5 5 6 3 1 1 5
65,92 3,13 20,83 0,00 0,00 0,00 74,15 3,59 23,90 104,73 624,69 142,2
46,89 1,68 11,43 5,82 0,24 2,25 51,18 1,89 12,72 561,48 2836,08 621,29
46,01 1,28 4,44 0,00 0,00 0,00 59,05 1,64 5,70 21,2 237,64 40,87

Travail intellectuel Travail manuel


TF TGR TGG
TF TGR TGG TF TGR TGG
49,4 1,4 6, 4,70 0,11 0,72 58,1 1,70 7,52
1 4 4 9
45,2 2,0 13,5 4,02 0,0 0,5 49,8 1,7 9,3
9 4 9 5 8 4 4 2
53,85 2,16 8,43 0,00 0,00 0,00 59,53 2,39 9,32
41,97 1,4 8,13 2,76 0,00 0,21 46,05 1,55 8,96
65,74 2,04 13,59 0,00 0,47 4,40 76,66 2,42 15,84

TF TGR TGG

51,2 1,4 6,3


6 4 8
46,2 1,4 9,2
0 6 5

65,02 2,32 18,25


41,71 1,31 7,48
44,39 0,65 3,39

TF TGR TGG

51,0 1,4 6,2


7 5 9
47,7 1,5 8,6
7 9 5

74,16 2,49 16,86


41,35 1,37 7,06
48,28 1,66 3,39

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Travaux de
démolition 41
TRAVAUX DE DÉMOLITION

Annexe VII : Bibliographie


Aperçu partiel de la législation fédérale
• Arrêté royal du 16 janvier 2006 relatif à la protection de la santé et de la sécurité
des travailleurs contre les risques liés au bruit sur le lieu de travail (MB du 15
février 2006)
• Arrêté royal du 27 mars 1998 relatif à la politique du bien-être des travailleurs lors de
l’exécution de leur travail (MB du 31 mars 1998)
• Arrêté royal du 13 juin 2005 relatif à l’utilisation des équipements de
protection individuelle (MB du 14 juillet 2005)
• Arrêté royal du 7 juillet 2005 relatif à la protection de la santé et de la sécurité des
travailleurs contre les risques liés à des vibrations mécaniques sur le lieu de travail
(MB du 14 juillet 2005)
• Arrêté royal du 3 mai 1999 relatif à la protection des jeunes au travail (MB du 3 juin 1999)
Informations utiles
- www.emploi.belgique.be

Aperçu partiel des ordonnances, décrets et arrêtés de la Région wallonne


- Décret du 27 juin 1996 relatif aux déchets (MB du 2 août 1996)
- Arrêté du Gouvernement wallon du 3 mars 2005 relatif au Livre II du Code de
l’environnement, contenant le Code de l’eau (MB du 12 avril 2005)
Informations utiles
- http://environnement.wallonie.be
- DPC : Direction de la Police et des Contrôles – Avenue Prince de Liège, 15 – 5100
Namur – tél. : 081/33.58.89 – fax : 081/33.58.99
- SPAQuE : Société Publique d’Aide à la Qualité de l’Environnement

Aperçu partiel des ordonnances, décrets et arrêtés de la Région de


Bruxelles- Capitale
- Ordonnance du 7 mars 1991 relative à la prévention et à la gestion des déchets (MB
du 23 avril 1991) modifiée par l’ordonnance du 18 mai 2000 (MB du19 août
2000)
- Arrêté de l’Exécutif de la Région de Bruxelles-Capitale du 19 septembre
1991 réglant l’élimination des déchets dangereux (MB du 13 novembre
1991, modifié par l’arrêté du 16 septembre 1999 (MB du 14 octobre 1999)
- Arrêté de l’Exécutif de la Région de Bruxelles-Capitale du 19 septembre
1991 réglant l’élimination des huiles usagées (MB du 13 novembre
1991)
- Arrêté de l’Exécutif de la Région de Bruxelles-Capitale du 19 septembre
1991 réglant l’élimination des PCB (MB du 13 novembre 1991)
- Ordonnance du 5 juin 1997 relative aux permis d’environnement (MB du 26 juin 1997)
- Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 25 avril 2002
établissant la liste de déchets et de déchets dangereux (MB du 12 juin 2002)
- Arrêté du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale du 16 mars 1995
relatif au recyclage obligatoire de certains déchets de construction ou de
démolition
(MB du 6 mai 1995)
- Circulaire du 9 mai 1995 relative à la réutilisation de débris dans les travaux
routiers et d’infrastructure (MB du 22 septembre 1995)
Informations utiles
- www.bruxellesenvironnement.be
- MEDECO (MEtré des DEchets de COnstruction)
- Guide de gestion des déchets de construction et de démolition : Annexe I : Liste
des rubriques concernant le secteur de l’immobilier et de la construction :
http://documentation.bruxellesenvi-
ronnement.be/documents/Guide_Déchets_construction_Annexes_FR.PDF

Aperçu partiel de la législation flamande : Sol


1. Décret sols
- Décret du 27 octobre 2006 relatif à l’assainissement et à la
protection du sol (MB du 22 janvier 2007 et 20 février 2007 (erratum)),
modifié par les décrets du 21 décembre 2007 et du 12 décembre
2008

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2011
- Décret du 21 décembre 2007 contenant diverses mesures
d’accompagnement du budget 2008 (MB du 31 décembre 2007) : les articles 47
et 48 de ce décret-programme modifient les articles 162 et 163 (rétributions) du
décret Sols.
- Décret du 12 décembre 2008 portant diverses mesures en matière d’énergie,
d’environnement, de travaux publics, d’agriculture et de pêche (MB du 4 février
2009)
2. Arrêtés d’exécution du décret Sols
2.1 Vlarebo
- Arrêté du Gouvernement flamand du 14 décembre 2007 fixant le règlement
flamand relatif à l’assainissement du sol et à la protection du sol (MB du 22 avril
2008 – erratum annexes II à V : MB du 19 mai 2008 – erratum Annexe I : MB du
11 juin 2008), modifié par l’arrêté du Gouvernement flamand du 18 septembre
2008 (MB du 27 janvier 2009 : Modification Vlarem, article 21 et Vlarebo, annexe
I), 12 décembre 2008 (MB du 10 février 2009 : Uitvoeringsbesluit Milieuhandhaving :
Vlarebo, article 224) et 13 février 2009 (MB du 1er avril 2009 : articles 161, §2 et
168, §2 et §3 Travaux de terrassement)
2.2 Arrêtés d’exécution Protection du sol
- Arrêté du Gouvernement flamand du 8 mai 2009 relatif à la lutte contre
l’érosion (MB du 1er juillet 2009 – entrée en vigueur 1er juillet 2009)
3. Arrêtés ministériels
- Ministerieel besluit van 9 mei 2008 houdende vaststelling van de lijst van
bouwkundig bodemgebruik van uitgegraven bodem en van de lijst van
vormvaste toepassingen van uitgegraven bodem (MB du 29 mai 2008)
- Ministerieel besluit van 9 mei 2008 houdende vaststelling van modelformulieren in
het kader van het Bodemdecreet van 27 oktober 2006 en het Vlarebo van 14
december 2007
(MB du 29 mai 2008 : par extrait)
- Ministerieel besluit van 9 mei 2008 houdende vaststelling van codes van
goede praktijk en standaardprocedures in het kader van de
grondverzetregeling van het Bodemdecreet van 27 oktober 2006 en het
Vlarebo van 14 december 2007 (MB du 29 mai 2008 : par extrait)
- Ministerieel besluit van 25 augustus 2009 houdende vaststelling van de
modelformulieren in het kader van het Bodemdecreet en het Vlarebo (MB du 10
septembre 2009) : cet AM abroge l’AM du 9 mai 2008 établissant les formulaires
modèle.
Informations utiles
- www.ovam.be

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2011
Les dossiers ont pu voir le jour grâce à la contribution des organisations suivantes :

Constructiv
Rue Royale 132 boîte 1, 1000 Bruxelles
t +32 2 209 65 65 • f +32 2 209 65 00
www.constructiv.be • [email protected]

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TR AVAUX DE DÉMOLITION

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