Module2 Principes Bases Systèmes PV MF Is CD Correction V3
Module2 Principes Bases Systèmes PV MF Is CD Correction V3
Module2 Principes Bases Systèmes PV MF Is CD Correction V3
N° Projet : 17.2065.5-003.00
Rapport du module 2
17 AOUT 2020
Ecole Supérieure Polytechnique de l’UCAD – Département Génie Electrique Page 1
Sommaire
Pages
UE : Union Européenne
BMZ : Ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement
ECREEE : Centre pour les Energies Renouvelables et l'Efficacité Energétique de la CEDEAO
GIZ : Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit
CEDEAO : Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
RdC : Référentiel de Compétences
DC : Courant continu
CA : Courant Alternatif
Icc : Courant de court-circuit
Vco : Tension en circuit ouvert
Imp : Courant au point de puissance maximale
Vmp : Tension au point de puissance maximale
Pmax : Puissance maximale
C : COULOMB
Q : quantité d’électricité
t : durée de passage du courant
I : intensité du courant
A : Ampère
V : Volt
W : Watt
L : longueur en m
ρ : résistivité en Ωm
S : section en m2
R : résistance en Ω
J : Joule
Wh: watt-heure
kWh: kilowatt-heure
VAR : volt-ampère-réactif
Wu : énergie utile.
Wa : énergie absorbée.
Pu : puissance utile.
Pa : puissance absorbée.
A : la section de la cellule
Il s’agit d’un document de référence pour la préparation des installateurs des systèmes
solaires photovoltaïques domestiques (niveau 1) à l’examen de certification de la CEDEAO
ECREEE est l’organe de certification régionale.
A cet effet, il participe au renforcement du savoir-faire des formateurs notamment sur les
différents éléments du Référentiel de Compétences (RdC) défini pour le métier d’installateurs
de Systèmes solaires PV ; il permet d’assurer une meilleure compréhension et une maitrise
de la réalisation des petites installations solaires PV.
Ce présent module vise à comprendre les fondements de l'énergie solaire et des systèmes
PV. Cette compétence se décline en seize sous compétences :
1. Faire preuve d’une bonne connaissance des unités correctes de courant électrique
(tension), du débit (ou flux) électrique (courant), de la résistance électrique, de la
puissance et de l'énergie ;
2. Faire preuve d’une bonne connaissance des théories élémentaires des circuits
électriques et être en mesure d'identifier les circuits en série et les circuits en
parallèle ;
3. Comprendre la loi d'Ohm, la notion de puissance et d’énergie pour pouvoir faire le
bilan des puissances d’une installation (demande en énergie) ;
Figure 2.1 : Sens de circulation des électrons Figure 2.2 : Sens de circulation du courant
𝑸
𝑰= EQ 2-1
𝒕
I en ampères.
Q en coulombs.
t en secondes.
Ses sous-multiples :
Le milliampère : 1 mA = 10-3 A.
Le courant électrique est représenté sur les schémas par une flèche qui n’indique pas
forcément son sens réel. L’intensité du courant est une grandeur algébrique ; sa valeur est :
alternatif lorsqu’il circule dans un sens puis dans l’autre ; il alterne de signe (négatif et
positif). Sa fréquence mesurée en hertz (Hz) représente le nombre de changement de
sens du courant par seconde.
continu s’il circule dans un seul sens du pole positif vers le négatif ou de la borne
négative vers la borne positive. Il n’alterne pas de signe. Il est produit par une pile
(batterie) ou par l’effet photoélectrique.
Le courant continu est le flux continu des électrons via un conducteur entre deux potentiels
différents. Contrairement au courant alternatif, dans le courant continu les charges électriques
circulent toujours dans la même direction.
L’intensité se mesure avec un ampèremètre placé en série dans le circuit (figure 2.3).
Symbole de l’ampèremètre.
Courant électrique
Ampèremètre
Les éléments sont traversés par le même courant dans un branchement série. Les éléments ont
la même tension à leurs bornes lorsqu’ils sont branchés en parallèle (dérivation). Dans un
même circuit des éléments peuvent être branchés en série (figure 2.4) et d’autres en parallèle
(figure 2.5).
Dans un même circuit des éléments peuvent être branchés en série et d’autres en parallèle.
Un nœud est un point de circuit où aboutissent plusieurs conducteurs (figure 2.6). La somme
des courants arrivant à un nœud est égale à la somme des courants qui en partent.
Le potentiel d’un point caractérise son niveau électrique il s’exprime en Volts (V). La
circulation du courant électrique entre deux points d’un circuit est due à une différence de
potentiel entre ces deux points. La différence de potentiel est aussi appelée tension. Elle
s’exprime en Volts (V).
UAB = UA – UB EQ 2-2
U =-U
AB BA
Le potentiel d’un point n’est mesurable que par rapport à une référence, c’est un nombre qui
dépend du point choisi comme potentiel zéro ou potentiel de référence.
Exercice :
Ø UAB = UA - UB.
Ø UAM = UA - UM.
Ø UBM = UB - UM.
Voltmètre
Une maille est constituée de plusieurs branches de sorte à former un circuit fermé.
Ø La somme algébrique des tensions rencontrées en parcourant une maille est nulle.
Ø UAB+UBE+UEA = 0 V
La tension électrique U aux bornes d’un récepteur purement résistif est égale au produit de sa
résistance R par l’intensité du courant électrique qui le traverse. La puissance est égale au
produit de la tension par l’intensité et l’énergie est égale au produit de la puissance par le
temps. Les équations 2-4, 2-5 et 2-6 donnent les expressions de la tension, de la puissance et
de l’énergie.
U = RI EQ 2-4
P = UI = RI2 EQ 2-5
W = R I2 t EQ 2-6
La résistance d’un fil conducteur est donnée par l’équation 2.7.
𝛒𝐱𝐋
𝑹= 𝑺
EQ 2-7
• L : longueur en m
• ρ : résistivité en Ωm
• S : section en m2
• R : résistance en Ω
1.8 Dipôles
Un dipôle est une portion de circuit comprise entre deux bornes (pôles).
• Une résistance
• Une lampe
• Un générateur
On peut associer en série ou en parallèle plusieurs dipôles. Le tableau 2.1 présente le dipôle
équivalent à l’association série ou parallèle de plusieurs éléments.
R eq = å1 R k 1 n 1
n
Résistance : R = å1
R eq Rk
Leq = å1 L k
n 1 n 1
Inductance : L = å1
L eq Lk
1 n 1
Ceq = å1 Ck
n
Capacité : C = å1
Ceq Ck
eeq = å1 e k
n Interdit si les tensions sont
Source de tension : e
différentes
jeq = å1 jk
Interdit si les courants sont n
Source de courant : j
différents
• Dipôle passif.
• Dipôle actif.
• Dipôle linéaire.
• Dipôle non-linéaire.
• Dipôle polarisé.
La puissance électrique mise en jeu entre deux points (un dipôle) d’un circuit est égale au
produit de la tension entre ces deux points par l’intensité du courant qui le traverse. L’unité de
la puissance est le Watt (W). L’expression de la puissance est donnée par l’équation 2.5. Le
dipôle générateur fournit de la puissance au circuit (figure 2.14 gauche). Le dipôle récepteur
absorbe de la puissance (figure 2.14 droite).
Ø Une autre unité d’énergie utilisée en électricité, est le watt-heure (Wh) et son
multiple le kilowatt-heure (kWh).
Ø 1 Wh = 3600 J.
Exercice :
Wh ,
en kWh ,
et en Joules.
Dans les circuits à courant continu, la puissance active P est donnée par l’équation 2-5.
Dans les circuits à courant alternatif, la puissance active P est donnée par l’équation 2-8:
P = U x I x cos φ EQ 2-8
La puissance réactive Q est définie par l’équation 2-9, elle s’exprime en “volt-ampère-réactif”
(VAR).
Q = U x I x sin φ EQ 2-9
Le produit de la tension par le courant s’appelle puissance apparente notée S et donnée par
l’équation 2-10, elle est exprimée en VA (volt-ampère).
S=UxI EQ 2-10
Ø au rapport entre la quantité d’énergie utile qu’il produit et la quantité d’énergie qu’il
absorbe ;
Ø au rapport entre la puissance utile et la puissance absorbée donné par l’équation 2-11.
( )
𝜂 = (! = )! EQ 2.11
" "
Wu énergie utile.
Wa énergie absorbée.
Pu puissance utile.
Pa puissance absorbée.
Le générateur d’une centrale électrique de puissance utile 125 MW absorbe une puissance
mécanique de 130 MW. Calculer son rendement.
Quelle est l’énergie dissipée (perdue) en chaleur en une journée (24h) ?
2 Conversion photovoltaïque
L'énergie solaire est l’énergie que fournit le soleil par son rayonnement, directement ou de
manière diffuse à travers l‘atmosphère. Le rayonnement direct correspond à celui reçu
directement du soleil. Il est mesuré en faisant suivre le capteur perpendiculairement au rayon
solaire. L’appareil utilisé pour mesurer ce type de rayonnement est le pyrhéliomètre (figure
2.16 à droite).
Le rayonnement diffus subit des phénomènes d’absorption, de diffusion et de réflexion par les
nuages avant d’arriver sur une surface donnée de la terre. Le rayonnement global et le
rayonnement diffus sont mesurés par un pyranomètre (avec cache pour le diffus et sans cache
pour le global voir figure 2.16 respectivement au centre et à droite).
Figure 2.16: Mesure de l’ensoleillement direct (pyrhéliomètre), global et diffus (avec cache)
Le rayonnement représente donc la puissance reçue par une surface donnée et l’irradiance
correspond à l’énergie reçue par cette même surface pendant un certain temps.
Plusieurs technologies photovoltaïques existent sur le marché. Les modules PV les plus
utilisées sont les technologies en silicium cristallin et celles en couches minces. Les modules
présentent des rendements qui diffèrent d’une technologie à l’autre. Les rendements mesurés
en laboratoire correspondant à chaque type de cellule illustrés dans [8] sont résumés dans le
tableau 2.2. En général, les cellules photovoltaïques à base de silicium sont très efficaces et
économiquement plus viables que les autres types de cellules commerciales. Cependant des
cellules multi-jonctions à haut rendement commencent à se développer pour le marché mais
elles restent chères. Ces cellules utilisent des systèmes à plusieurs matériaux (empilement de
cellules) avec différentes sensibilités spectrales. La figure 2.19 illustre le modèle X22-370 de
SunPower, une technologie à haut rendement (22,7%) et l’un des meilleurs du marché.
𝑽𝒄𝒐,𝒏𝒔 = 𝒏𝒔 × 𝑽𝒄𝒐
% EQ 2-12
𝑰𝒄𝒄,𝒏𝒔 = 𝑰𝒄𝒄
La surface des cellules devient de plus en plus importante, le courant produit par une seule
cellule augmente régulièrement au fur et à mesure de l’évolution technologique alors que
l’évolution de sa tension reste encore très faible. L’association série permet ainsi d’augmenter
la tension et la puissance de l’ensemble. Les modules PV commerciaux constitués de cellules
de première génération sont habituellement réalisés en associant 36 cellules en série
(Vco,ns=36*0,6V=21,6V) afin d’obtenir une tension de circuit ouvert du module Vco supérieure
à celle d’une tension de batterie de 12V.
Il est également possible de faire une association parallèle de np cellules dans le but
d’accroître le courant de sortie du module PV ainsi créé. Dans un groupement de cellules
identiques connectées en parallèle, les cellules sont soumises à la même tension et le courant
résultant du groupement est obtenu par addition des courants (figure 2.21). L’équation 2-13
donne respectivement le courant de court-circuit (Icc) et la tension en circuit ouvert (Vco)
d’une association parallèle de np cellules.
𝑰𝒄𝒄,𝒏𝒑 = 𝒏𝒑 . 𝑰𝒄𝒄
% EQ 2-13
𝑽𝒄𝒐,𝒏𝒑 = 𝑽𝒄𝒐
Les connections électriques des panneaux solaires sont de type MC4 (figure 2.232) :
o la longueur des câbles + et – sont de 1000 mm;
o la polarité + du panneau est matérialisée par un connecteur femelle;
o la polarité – du panneau est matérialisée par un connecteur mâle.
La face avant du module est protégée par un verre (Acétate d’éthylène-vinyl EVA) ayant les
caractéristiques suivantes :
o bonne transparence (un bon indice optique)
o résistance à l’impact et à l’abrasion (grêle, jet de pierres, vent de sable, nettoyage au
chiffon).
o étanchéité à l’humidité.
La face arrière est protégée par un matériau ayant les caractéristiques suivantes :
La face arrière est généralement réalisée soit en verre (modules dits «bi-verre») ou en
composite tedlar/alu.
Un joint périphérique évite les pénétrations d’humidité entre la face avant et la face arrière.
1 La protection par diodes parallèles (ou by-pass) a pour but de protéger une série de
cellules dans le cas d’un déséquilibre lié à la défectuosité d’une ou plusieurs des
cellules de cette série ou d’un ombrage sur certaines cellules.
2 La diode série placée entre le module et la batterie empêche pendant l’obscurité le
retour de courant vers le module. Elle est dans ce cas appelée encore diode anti-
retour.
De manière simplifiée, lorsque l'on augmente la tension aux bornes des cellules le courant est
quasi-stable jusqu'à une valeur limite de la tension (proche de la tension à vide) au-delà de
laquelle le courant chute rapidement. Les caractéristiques I-V et P-V de la figure 2.26 sont
tracés sous un éclairement fixe et une température constante.
Le rendement de conversion des cellules PV est défini par le rapport entre la puissance
maximale délivrée par la cellule et la puissance lumineuse incidente Pin.
𝑷 𝑭𝑭×𝑽𝒄𝒐 ×𝑰𝒄𝒄
𝜼 = 𝑷𝒎 = 𝑷𝒊𝒏
EQ 2-17
𝒊𝒏
!!"
La densité de puissance incidente est égale à : "
avec A la section de la cellule.
∆(%)
Temp (°C) 37 46 24
Pmax (W) 41 38.9 -5.1
Icc 2.91 2.95 1.6
Voc 20.1 19.1 -6.3
FF 0.7 0.69 -1.9
Les travaux de Radziemska et Klugmann ont montré que pour une cellule PV en silicium
monocristallin, la tension de circuit-ouvert Vco diminue de 0.8 % et la puissance maximale
Pm diminue de 0.65 % pour une augmentation de 1 °C [2].
Le rayonnement est la puissance rayonnée incidente sur une unité de surface. Elle s’exprime
en W/m2.
Plus la surface du panneau solaire est perpendiculaire aux rayons incidents du soleil, meilleur
est le rendement. Le rayonnement solaire direct reçu au niveau du sol (à 90◦ d’inclinaison)
atteint 1000 W/m2 du fait de l’absorption dans l’atmosphère (AM1). Cette valeur change en
fonction de l’inclinaison des rayons lumineux par rapport au sol.
De ce fait, c’est toujours au Sud que les panneaux solaires capteront le maximum de
rayonnement solaire si vous vous trouvez dans l’hémisphère Nord. Les localités situées
dans l’hémisphère Sud doivent orienter les modules vers le Nord.
Pour les localités proches de l’équateur, l’orientation n’est pas très importante car
l’inclinaison optimale est proche de l’horizontale. Par exemple pour la ville de Libreville
(0,5°N), une variation de l’inclinaison jusqu’à 20° donne pratiquement le même
l’ensoleillement quelle que soit l’orientation [3].
Cette recommandation ne doit pas être comprise comme une exigence qui a un impact
très important sur l’installation. En Afrique de l’Ouest et du Centre, un écart modéré jusqu’à
20° par rapport à l’orientation et l’inclinaison optimales n’influence pas significativement
l’énergie solaire collectée. En France, afin de produire un maximum
d’énergie photovoltaïque, les modules solaires doivent idéalement avoir une inclinaison de
30 à 35° par rapport à l’horizontal.
L’inclinaison des panneaux fait partie des préoccupations majeures pour atténuer les effets de
l’accumulation de poussière.
Selon Garg et al. un panneau solaire PV avec un angle d’inclinaison collecte moins de
poussière qu’un panneau horizontal [4]. Abdeen et al. présentent une étude sur l’angle
d’inclinaison optimal avec une accumulation de poussière des panneaux solaires PV installés
dans un environnement désertique. Ils ont utilisé huit panneaux solaires polycristallins qui ont
été installés deux à deux avec des angles d’inclinaison de 15°, 20°, 30°, et 45°. Dans chaque
50%
Reduction de la puissanc (%)
45%
40%
35%
30%
25%
20%
15%
10%
5%
0%
15° 20° 30° 45°
Angle d'inclinaison (°)
Figure 2.30: Réduction de la puissance en fonction de l’angle d’inclinaison des panneaux [5]
Figure 2.31: Module présentant des points chauds sur les bords des coins supérieurs.
Figure 2.32: Impact de l’ombrage sur la production des panneaux solaires [9].
Considérons maintenant que l’un des 3 modules débite 4A sous 12V au lieu de 7A
sous 12V. Dans ce cas, l’interconnexion série débite 4A sous 36V (144W) soit une perte de
42% (presque de moitié) tandis que l’interconnexion parallèle débite 18A sous 12V (216W)
soit une perte de 14%. Ce cas d’étude peut typiquement être causé par un ombrage partiel
d’un panneau.
NB : Dans une interconnexion série, les tensions s'additionnent mais c’est l'intensité la
plus faible qui s’impose lorsque des panneaux solaires différents sont utilisés. Dans une
interconnexion parallèle, les courants s’additionnent mais la tension est fixe.
Attention : Le branchement parallèle n’est envisageable que si les modules ont les mêmes
caractéristiques en tension car il y a un risque de surtension.
1. un champ solaire PV ;
2. un régulateur (contrôleur) de charge ;
3. une batterie de stockage de l’énergie ;
4. un onduleur (convertisseur DC/AC) ;
5. un convertisseur DC/DC ;
6. des câbles ;
7. des équipements de protection.
La figure 2.34 présente un schéma de principe et différents composants d’un système solaire
PV autonome.
Figure 2.34: Schéma de principe et composants d’un système solaire autonome [9].
3.1 Régulateur
Le tableau 2.6 résume les caractéristiques des régulateurs dédiés aux petites installations
solaires PV. Les critères de choix d’un régulateur doivent être basés sur :
o Courant maximal délivré par le champ PV, le régulateur doit supporter le courant
maximal que peut produire le champ d’où l’importance de tenir compte de la
configuration du champ PV ;
o Tension du système (12V/24V/36V/48V), la tension du système doit être adapté au
régulateur ;
o Seuils de fonctionnement, ils doivent être adaptés à une protection efficace de la
batterie
ü seuil de déconnexion bas pour éviter la décharge profonde (seuil limitant la
décharge) ;
ü seuil de déconnexion haut pour éviter la surcharge (seuil limitant la charge);
ü seuil de reconnexion après la déconnexion bas (des charges DC) à quel niveau
de tension, le régulateur reconnectera automatiquement les charges ;
ü Pour un système 12V par exemple on peut fixer 11.5V pour la déconnexion,
14.5V pour la déconnexion haut et 12.5 pour la reconnexion ;
o Courant maximum d’alimentation des charges DC.
o Il existe divers types de régulateur :
ü Régulateur shunt où l’interrupteur court-circuite le champ solaire lorsque les
batteries sont pleines ;
ü Régulateur série où l’interrupteur est inséré ente la champ PV et la batterie
pour arrêter ou démarrer la charge
ü Régulateur MPPT (Maximum Power Point Tracking) cherche le point de
puissance maximum pour maximiser la puissance fournie par le générateur PV.
Tableau 2.6: Caractéristiques des régulateurs pour les petites installations solaires PV
Caractéristiques Description
Courant PV maximum admissible Varie entre 3 et 30A
Courant maximum d’utilisation Varie entre 3 et 30A
Indication tension batterie basse LED, voltmètre, alarme sonore
Indication charge du module LED ou ampèremètre
Seuil de déconnexion haut 14.5V (panneau ouvert), <14.5V (panneau fermé)
Seuil de déconnexion bas 11.5V (batterie ouverte), > 11.5V (batterie fermée)
3.2 Batterie
La fonction principale de la batterie est le stockage de l’énergie par voie chimique en courant
continu. Elle assure aussi la fonction de stabilisation de la tension du système
photovoltaïque. La batterie constitue le maillon le plus faible du système
La réaction chimique de base utilisée pour tous les types de batterie au plomb est identique,
néanmoins il est important de porter un intérêt à la technologie de la batterie et à la qualité de
fabrication car ceci a une influence directe sur ses performances. Plusieurs technologies
existent :
Les grandes différences portent sur la nature de l’électrolyte (liquide, AGM ou gélifié), la
géométrie des électrodes (plaques fines, épaisses ou tubulaires) et les matériaux des
électrodes. L'électrolyte est un mélange d'eau et d'acide sulfurique participant à la réaction
électrochimique, la nature de l'électrolyte à un effet important sur les performances des
batteries.
Les batteries à électrolyte liquide ont été les premières disponibles. Ce sont celles qui ont été
utilisées largement comme batteries de démarrage pour les voitures et le stockage d’énergie
pour les télécommunications. Elles nécessitent un suivi régulier.
Dans les batteries AGM l'électrolyte est également liquide mais celui-ci est contenu dans des
buvards en fibre de verre qui permettent de comprimer les plaques entre elles. Elles occupent
une place importante dans les systèmes autonomes depuis plus de vingt-cinq ans. Pour une
Dans les batteries GEL, de la silice est rajoutée à l'électrolyte, créant ainsi un mélange gélifié.
Les batteries à électrolyte gélifié offrent un niveau des performances en termes de nombre de
cycle (durée de vie) souvent supérieur aux batteries AGM et permettent en plus d'éviter tout
risque d'écoulement, même lorsqu'elles sont endommagées.
o type de batterie
o nombre de cycle de la batterie
o profondeur de décharge (C10, C20, C50 ou C100)
o la température ambiante de fonctionnement
o Capacité en Ah
o Tension par élément en V (2V/4V/6V/8V/12V)
o La tension du système
o Le type d’application
NB : C100 = 200 Ah, signifie que la batterie peut fournir 2A (200/100) pendant 100h (200/100).
Dans la seconde phase (absorption), la batterie est chargée à tension constante, elle
absorbe de l’énergie en fonction de son état de charge (attention à ne pas dépasser la tension
maximale).
Dans la phase de floating, une tension très proche de la tension au repos est appliquée
à la batterie. Cette tension peut être appliquée pendant des années sans que cela porte
préjudice à la batterie [10].
3.3 Onduleur
Un onduleur est nécessaire lorsque le système alimente des charges en courant alternatif
(AC). La fonction principale d’un onduleur est de convertir le courant continu (CC) en
courant alternatif (AC).
o Type ou technologie ;
o Tension de fonctionnement : 12V/24V ou 48V (plus l’onduleur est puissant et plus il
fonctionne sur une tension plus élevée) ;
o Branchement : les bornes DC de l’onduleur peuvent se connecter
ü sur le parc de batterie ;
ü sur la sortie (la partie utilisation) du régulateur ;
o Puissance de fonctionnement d’un onduleur dépend de la puissance qui doit être
livrée instantanément ;
o Caractéristiques des onduleurs :
ü Tension d’entrée (CC) :
ü Tension de sortie (CA) : 220 V/110V
ü Puissance (en VA ou W) : puissance instantanée maximale qu’un onduleur
peut livrer pour alimenter des appareils électriques
ü Nature du signal de sortie : signal sinusoïdal pur, modifié ou carré ;
[2] RADZIEMSKA, E. et KLUGMANN, E. (2002). Thermally af- fected parameters of the current-voltage
characteristics of silicon photocell. Energy Conver- sion and Management, 43(14):1889–1900.
[3] Effet des angles d’inclinaison et d’orientation des capteurs solaires sur leur production : cas des
capitales des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre Kokouvi Edem N’TSOUKPOE
[4] H. P. Garg, « Effect of dirt on transparent covers in flat-plate solar energy collectors », Solar Energy,
vol. 15, no 4, p. 299‑302, avr. 1974.
[5] E. Abdeen, M. Orabi, et E.-S. Hasaneen, « Optimum tilt angle for photovoltaic system in desert
environment », Solar Energy, vol. 155, p. 267‑280, oct. 2017.
[6] W. Herrmann, W. Wiesner, et W. Vaassen, « Hot spot investigations on PV modules-new concepts for a
test standard and consequences for module design with respect to bypass diodes », in Conference Record of the
Twenty Sixth IEEE Photovoltaic Specialists Conference - 1997, Anaheim, CA, USA, 1997, p. 1129‑1132.
[7] M. Alonsogarcia, J. Ruiz, et F. Chenlo, « Experimental study of mismatch and shading effects in the –
characteristic of a photovoltaic module », Solar Energy Materials and Solar Cells, vol. 90, no 3, p. 329‑340, févr.
2006.
[8] GREEN, M. A., EMERY, K., HISHIKAWA, Y., WARTA, W. et DUNLOP, E. D. (2015). Solar cell
efficiency tables (version 45). Progress in photovoltaics : research and applications, 23(1):1–9.
[10] https://www.guidebatimentdurable.brussels/fr/2-analyser-le-potentiel-de-production-
photovoltaique.html?IDC=7360
[11] http://blog.seatronic.fr/fiches-pratiques/energie/production/regulation/
[12] https://energieplus-lesite.be/