Les Splénomégalies Chirurgicales
Les Splénomégalies Chirurgicales
Les Splénomégalies Chirurgicales
Thèse N° 096/22
PAR
Mlle. ZINEB SERHANE
Née le 26 Janvier 1995 à Fès
M. BAZINE AZIZ..........................................................................................
Professeur agrégé d’Oncologie Médicale
M. AFRICHA Taoufik....................................................................................
Professeur agrégé de Radiologie JUGES
M. SINAA MOHAMED.................................................................................
Professeur agrégé d’Anatomie pathologique
PLAN
ABREVIATIONS ..................................................................................................... 8
INTRODUCTION.................................................................................................. 16
HISTORIQUE ....................................................................................................... 17
RESULTATS ........................................................................................................ 30
E. Antécédents ................................................................................................ 34
B. Signes fonctionnels...................................................................................... 37
1. Echographie ............................................................................................ 46
B. Type de chirurgie......................................................................................... 50
I. Rappels ...................................................................................................... 57
a. Situation ......................................................................................... 65
c. Rapports ......................................................................................... 67
d. Innervation ..................................................................................... 76
A. Définition .................................................................................................... 91
B. Physiopathologie ......................................................................................... 91
C. Sémiologie .................................................................................................. 92
E. Complications ............................................................................................. 95
B. Antécédents ................................................................................................ 99
A. Clinique..................................................................................................... 102
2. Imagerie........................................................................................... 117
A. Objectifs.................................................................................................... 180
B. Moyens...................................................................................................... 180
............................................................................................. 209
ABREVIATIONS
AAS : Anévrysme de l’artère splénique
AAST : American association for the surgery of trauma
AEG : Altération de l’état général
AHAI : Anémie hémolytique auto-immune
ASP : Abdomen sans préparation
ATCD : Antécédant
BOM : Biopsie ostéo médullaire
CRP : Protéine C réactive
CVC : Circulation veineuse collatérale
EPP : Electrophorèse des protéines sériques
HAI : Hémagglutination indirecte
HALS : Hand assisted laparoscopic splenectomy
HCG : Hypochondre gauche
HTA : Hypertension artérielle
HTP : Hypertension portale
KHS : Kyste hydatique splénique
LLC : Leucémie lymphoïde chronique
LMC : Leucémie myéloïde chronique
MG : Maladie de Gaucher
MNI : Mononucléose infectieuse
MV : Maladie de Vaquez
NFS : Numération formule sanguine
PTI : Purpura thrombopénique immunologique
PTT : Purpura thrombopénique thrombocytopénique
RDS : Résection du dôme saillant
SIDA : Syndrome d’immunodéficience acquise
SL : Splénectomie laparoscopique
SLS : Single Incision laparoscopic splenectomy
SMG : Splénomégalie
TDM : Tomodensitométrie
TVSP : Thrombose veineuse splénoportale
VS : Vitesse de sédimentation
Figure 1 : Electrophorèse des protéines sériques réalisée dans le cadre d’un bilan
étiologique de splénomégalie
Figure 2 : Coupe transversale d’une TDM abdominale objectivant une SMG homogène
Figure 17 : Coupe coronale d’une TDM abdominale objectivant des sillons persistants
Figure 20 : Rate accessoire présentant la même densité que la rate avant et après
splénomégalie homogène
Figure 39 : Coupe axiale d’une TDM injectée au temps portal objectivant de multiples
Figure 44 : Aspect TDM d’un kyste hydatique splénique multivésiculaire associé à une
hydatidose hépatique
Figure 46 : Coupe axiale d’une TDM injectée au temps portal objectivant un abcès
splénique
Figure 49 : Coupe axiale d’une TDM abdominale objectivant une splénomégalie avec
Figure 50 : Aspect TDM et IRM (T1, T2) ; coupe macroscopique d’un hémangiome
angiosarcome
laparotomique
laparotomie
personnel
rate
splénique
des trocarts
splénique
Figure 96 : SILS : à gauche : Trocart unique à deux port type Covidien, à droite : Trois
présentant un PTI
décours d’une SL
pneumocoque
Figure 106 : Splénose floride chez un patient ayant été opéré pour sphérocytose
héréditaire
Tableau 6 : Répartition des patients selon les Bilans biologiques réalisés (hors NFS)
Tableau 8 : Tableau comparatif de la répartition selon l’âge et le sexe dans notre étude
et la littérature
étude et la littérature
Tableau 10 : Les données de l’examen physique selon notre étude et les données de
la littérature
INTRODUCTION
immunitaire.
palpation abdominale. Toute rate palpable quel que soit son étiologie est
cellules sanguines.
diagnostique. Les hémopathies qu’elles soient bénignes ou malignes ainsi que les
Les connaissances actuelles du rôle immunitaire de la rate ainsi que les risques
Ce travail a été réalisé dans le but d’étudier les différents aspects cliniques,
faire le bilan actuel des techniques chirurgicales, des indications et des risques liés à
A cet effet, nous avons réalisé une étude rétrospective descriptive portant sur
viscérale de l’hôpital militaire de Moulay Ismail de Meknès, sur une période de 4 ans
HISTORIQUE
La rate est un organe mystérieux ayant une anatomie et une physiologie bien
particulière. Au cours des siècles, différentes fonctions lui ont été attribuées.
Aristote (382-322 av JC) considérait que la rate n’était pas nécessaire à la vie,
Une croyance de l’antiquité voulait que la rate fût responsable des points de
côtés. Pour éviter ces douleurs et améliorer leur performance sportive, certains
comme un dératé » tire notamment son origine de cette croyance légendaire. [4]
Pour les juifs Talmud (2ème-6ème siècle ap JC), La rate était l’organe qui produisait
Judah Halevi, médecin et philosophe séfarade du 12ème siècle, dans son livre de
siècle avant JC, en chine, où un médecin de la dynastie des Han, Hua Tuo, a réalisé
réalisée par Adrian Zaccarelli en 1549 à Naples pour grosse rate. Ceci est suivi en
1581 par Viaro qui rapporte la première splénectomie partielle effectuée pour
des interventions les plus fréquentes sur la rate. Initialement de mortalité élevée, le
C’est en 1952 que King et Schumacker ont démontré à travers leur études le
risque infectieux majeur des sepsis graves chez les patients asplénique. Ils
Maigniens et Delaitre, suivis par Caroll en 1992. Cette technique a été initialement
critiquée comme étant trop risquée ; cependant, elle a connu au fil des années des
splénomégalies. [9]
MATERIEL
ET METHODES
I. Matériel d’étude :
sur des cas de splénomégalies chirurgicales opérés sur une période s’étendant de
Janvier 2018 à Décembre 2021. Tous les cas ont été collectés à travers des dossiers
B. Objectifs de l’étude :
Mettre à jour les nouveautés sur les techniques chirurgicales ainsi que les
chirurgie de la rate.
C. Population cible :
1. Critères d’inclusion
Sont inclus :
Les patients dont l’âge dépasse les 15 ans ayant été opérés pour splénomégalie
2. Critères d’exclusion
Sont exclus :
Pour réaliser notre étude, nous avons exploité comme source d’information :
secondairement par logiciel informatique. Les résultats ont été saisis à l’aide du
pourcentages.
C. Variables étudiées :
Nous avons constitué, pour chaque cas inclus dans la série ; une base des
L’âge
Le sexe
L’origine géographique
Le délai de consultation
Le geste opératoire
D. Limites de l’étude :
paramètres. Plusieurs patients ont été perdus de vue et ne sont pas revenus à la
E. Considération éthique :
F. Fiche d’exploitation :
FICHE D’EXPLOITATION :
N° du dossier……………… Date
d’hospitalisation………………….
-I/-Identité :
Nom et prénom : …………… ……
-II/-Antécédent
--personnel :
Médicaux: -hypertension artérielle □ diabète □ cardiopathie □ tuberculose □ prise
médicamenteuse □ hémopathie □ hépatopathie □ ictère □ KHP KHF □ Contact avec les
chiens □ Polytransfusé □ Autre □ :…………………..………………
Chirurgicaux :………………………
Gynéco-obstétricaux :……………………
-III/-CLINIQUE :
-Mode de révélation : symptôme généraux □ symptomatologie digestive □
symptomatologie extra-digestive □ complication □ découverte fortuite □
1-Signes fonctionnels :
Signes généraux : fièvre □ amaigrissement □ asthénie □ Sd anémique □
Autres □ :……………………………….
2-Signes physiques :
Examen général : Etat général FC : FR : TA : T° :
-IV/-Examens complémentaires :
Biologie
-NFS : HB………………GB……………….PLQ……………….
-Sérologies : -faite □ non faite □ Si oui, Type : VHB □ VHC □ Hydatique □ autres □
:…………..
-Test de Coombs direct / indirect : fait □ non fait □ Si oui, négatif □ positif □
-Autres □ :…………………………………………………………
Radiologie :
-Radio thorax : faite □ non faite □ Si oui normale□
pathologique□ :…………..……………………………
V- TRAITEMENT :
---1/-PEC PRE-OPERATOIRE :
-Corticothérapie : Non □ Oui □ Dose :
Durée du geste :
Durée d’hospitalisation :
Autres :
Autres : ………………………………………………….
IX/-SURVEILLANCE ET SUIVI:
RESULTATS
I. Profil épidémiologique :
La répartition du nombre d’admission des patients selon les années est illustrée
Nombre de cas 5 3 3 3
4,5
3,5
2,5
1,5
0,5
0
2018 2019 2020 2021
splénomégalie chirurgicale est de 3,5 patients par an. Un pic d’admission a été
d’âge de nos patients, ce qui illustre bien la multitude d’étiologies des splénomégalies
chirurgicales, dont certaines se manifeste plutôt chez les sujets jeunes, d’autres chez
les sujets âgés ; tout comme on peut avoir des pathologies qui s'expriment à n'importe
quel âge.
L’âge moyen de nos patients était de 41,7 ans ; de 34,7 ans pour les femmes,
Nous avons trois tranches d’âge de prédilection, celle des 21-30 ans, des 41-
Nombre de cas 2 3 1 3 3 1 1
3,5
3 3 3
3
2,5
2
2
1,5
1 1 1
1
0,5
14% 21% 21% 21%
7% 7% 7%
0 Nombre de cas pourcentage
15-20 ans 21-30 ans 31-40 ans 41-50 ans 51-60 ans 61-70 ans >70 ans
Les patients de notre série se répartissaient en 07 femmes soit 50% des cas et
07 hommes (50%). Il n’y a pas de prédominance de sexe dans notre étude (sex-ratio
E. Antécédents :
1. Médicaux :
5 patients étaient suivis pour hémopathies bénignes soit 35,7% des cas :
4 patients étaient suivis pour hémopathies malignes soit 28,5% des cas :
(7,1%).
14,2%.
2. Toxiques :
3. Chirurgicaux :
1 patient avait été opéré pour tympanoplastie (7,1%), un autre avait eu une
cholécystectomie pour lithiase biliaire (7,1%), alors qu’un malade avait été opéré pour
4. Familiaux :
A. Délai de consultation :
l’hospitalisation pour splénectomie variait entre 1 mois et 5 ans, avec une moyenne
42%
58%
< 1 an > 1 an
B. Signes fonctionnels :
Dans notre série, les signes fonctionnels révélateurs les plus fréquemment
retrouvés sont :
Une douleur abdominale chez 9 de nos malades (soit 64,3% des cas)
Un syndrome anémique chez 7 patients soit 50% des cas, due principalement
pétéchial, chez 1 patient (7,1%) par des mélénas et un autre par une
hématurie macroscopique. Elle survenait dans le cadre d’un PTI et d’une HTP
chez 1 patient.
des cas.
Les signes généraux étaient assez fréquents, exprimant des étiologies très
10
9
8
7
6
5
4
3
2
1
0
Douleur Syndrome Syndrome Amaigrissement Ictère AEG
Abdominale anémique hémorragique
Symptômes
Concernant les autres signes rapportés beaucoup moins fréquemment, nous les
Fièvre 2 14,2%
Dyspnée 2 14,2%
C. Signes physiques :
En ce qui concerne notre étude, par ordre de fréquence, nous avons noté :
Une splénomégalie chez 11 de nos patients (78,6% des cas) qui était sensible
PTI soit 21,4% des cas. Ainsi On a objectivé à l’examen clinique des
chez les 3 cas (21,4%), avec une hémorragie gingivale et une Hématurie à la
hémolytique.
cadre de lymphomes.
Une Circulation veineuse collatérale (CVC) chez un malade (7,1% des cas).
Splénomégalie 11 78,6%
Sub-ictère 3 21,4%
Hépatomégalie 3 21,4%
Adénopathies 2 14,2%
CVC 1 7,1%
12
10
signe physique
A. Bilan Biologique :
Elle a été demandée systématiquement chez tous les patients soit 100% des cas.
Dans notre étude nous constatons que 9 patients ont une Anémie soit 64,3%
Cette anémie était légère (>11g/dl) chez 1 seul patient (soit 7,1% des cas),
modérée (entre 9 et 11 g/dl) chez 4 patients (28,6%) et sévère (<8,5 g/dl) chez 4
patients (28,6% des cas). Elle était normochrome normocytaire dans la majorité des
cas (7 patients soit 50% des cas) et microcytaire hypochrome chez 2 malades (14,2%
des cas).
Notre étude a montré qu’une leucopénie était présente chez 5 de nos patients
et s’inscrivait dans le cadre d’une pancytopénie (35,7% des cas). Une hyperleucocytose
a été objectivé chez 2 patients atteint d’une affection splénique infectieuse soit 14,2%
des cas. Les 7 autres malades ne présentaient aucune anomalie dans leur formule
8 de nos patients (soit 57,1% des cas) présentait à l’NFS une thrombopénie. Elle
était légère (>100000/mm3) dans 14,2% des cas (2 patients), modérée (50000 à
100000/mm3) dans 28,6% des cas (4 patients). Deux patients (Soit 14,2% des cas) ont
2. Autres bilans :
systématique afin d’évaluer leur opérabilité (13 patients donc 100% des cas)
comprenant un bilan d’hémostase (TP, TCA), une fonction rénale (urée créatinine
des cas) revenant positif chez 2 patients (14,2%) et négatif chez les 4 restants
Chez 2 des patients ayant une hémolyse sur le plan biologique, un bilan
positif chez un patient soit 7,1% des cas, un test de résistance globulaire
sujets.
Une CRP faite chez 7 patients (50% des cas), dont le taux est élevé chez 4
ou tumorale) soit 28,6% des cas. 3 de ces patients (21,4% des cas) ont
Une sérologie hydatique faite chez 2 patients (14,2%) revenant toutes les
deux positives.
Une Electrophorèse des protéines chez 4 de nos patients soit 28,6% des cas.
Des sérologies virales usuelles chez 3 patients (soit 21,4% des cas) suivis
Une D-dimère a été réalisée chez un patient (soit 7,1% des cas) qui est
Figure 1 : Electrophorèse des protéines sériques réalisée dans le cadre d’un bilan
étiologique de splénomégalie
Tableau 6 : Répartition des patients selon les Bilans biologiques réalisés (hors NFS)
B. Bilan Radiologique :
splénomégalies non décelables à l’examen clinique pour diverses raisons (sujet obèse,
voir dans certains cas le pose avec certitude (comme c’est le cas pour les kystes
hydatiques spléniques).
14
12
10
0
Echographie TDM abdominal Radio thorax FOGD
abdominale
1. L’échographie :
Dans notre étude, l’échographie abdominal a été réalisé chez 12 de nos malades
soit chez 85,7% d’entre eux. Elle a objectivé la splénomégalie chez tous ces cas. Les
Une splénomégalie nodulaire a été relevée dans 46,1% des cas (6 patients)
restée sans étiologie déterminée chez une patiente, ce qui a posé l’indication
Dans 21,4% des cas soit chez 3 patients, l'échographie a permis d'objectiver
étiologique dans 14,2% des cas, c'est le cas des kystes hydatiques spléniques.
d’hypertension portale. Elle a été réalisée chez un seul patient, chez qui une HTP a été
diagnostiquée.
2. La Tomodensitométrie (TDM) :
C’est un Examen coûteux qui est indiqué essentiellement en cas de doute
des causes infectieuses. Deux splénectomies ont été réalisées à visée diagnostique,
A.Opérabilité :
Tous nos malades ont bénéficié d’un bilan d’opérabilité comprenant un examen
préanesthésique.
B. Thérapeutique préopératoire :
C’est une étape dont l’importance est non négligeable, et qui conditionne le
La corticothérapie, indiquée chez les patients atteints de PTI (n=3 soit 21,4%
des cas), d’AHAI (n=1 soit 7,1%). Elle était administrée sous forme de bolus IV
malades atteints de PTI (14,2%), et de Plasma Frais Congelé (PFC) chez 1 cas.
La vaccination a été réalisée chez tous nos patients (n=14). Elle consiste en une
protégée chez l’ensemble des sujets, et à but thérapeutique par une association
splénique.
A. Voie d’abord :
9 patients de notre série (soit 64,3% des cas) ont bénéficié d’une splénectomie
L’incision était sous-costale gauche chez 6 patients (38,5%) et médiane sus ombilicale
étude, soit 35,7%. Ses principales indications étaient les étiologies hématologiques
bénignes ainsi que pour les rates de taille normale ou peu volumineuse.
28%
36% coelioscopie
laparotomie sous costale gauche
36%
B. Type de chirurgie :
La splénectomie totale a été effectuée chez la totalité de nos patients, soit 100%
des cas.
Elle a été réalisée chez 5 malades (35,7%) ayant une hémopathie bénigne (PTI et
Un traitement conservateur n’a pas pu être effectué pour les kystes hydatiques
Gaucher
C. Gestes associés :
Ils ont été réalisés chez 3 patients de notre série, soit 21,4% des cas :
extrêmes de 3 à 8 jours.
Un drainage est effectué chez tous nos patients, retiré au 3ème jour
postopératoire en moyenne.
En post opératoire, tous nos patients ont été mis sous Réhydratation avec
bas poids moléculaire. Des antiparasitaires à base d’Albendazole ont été démarrés
Les suites opératoires immédiates ont été simples pour la majorité des cas
La morbidité quant à elle était de 14,2%. L’évolution de 2 de nos sujets avait été
marqué par l’installation d’un pic fébrile avec douleurs abdominales chez un patient.
thoracique. Ils ont été mis sous antibiothérapie adaptée avec bonne évolution.
Nous n’avons noté aucun cas de décès chez nos malades. (Mortalité à 0%)
Les résultats sont revenus en faveur d’une rate congestive dans 6 cas (42,8%),
un lymphome dans 3 cas (21,4%), kyste hydatique splénique dans 2 cas (14,2%),
myélofibrose dans 1 cas (7,1%) et en faveur d’une maladie de gaucher dans 1 cas
(7,1%).
Deux petites rates accessoires ont été objectivées dans 1 cas (7,1%), mesurant
0,6cm de diamètre.
0
rate congestive lymphome Kyste hydatique Tuberculose Myélofibrose Maladie de
splénique splénique Gaucher
anapath
ANALYSE
ET DISCUSSION
I. Rappels :
uniquement mésenchymateuse.
former une rate lobulée chez le fœtus. Le témoin de cette lobulation est représenté à
de la rate.
par la suite, vers la 8ème semaine, la migration de l’estomac entraine avec lui la rate
organe intrapéritonéal.
colonisation par des précurseurs de lymphocytes T dès La 18ème semaine de vie intra-
infarctus splénique.
portions.
La rate est l’organe lymphoïde secondaire le plus volumineux. Elle est située dans
grain de café. Elle est caractérisée par sa mollesse et sa vascularisation très riche, en
1. Anatomie descriptive :
a. Configuration externe :
La rate est un organe sous forme d’un tétraèdre irrégulier allongé, de couleur
rouge violacé, friable mais ferme et lisse de sa consistance. Elle est recouverte d’une
Elle a environ la taille d’un poing, avec des dimensions moyennes de 12cm de
compactes. Le poids moyen est de 17g chez l’enfant, 150 à 300g chez l’adulte, avec
Elle possède une surface convexe regardant en dehors et une surface plane
modelées selon les organes en contact avec elles et séparées entre elles par plusieurs
bords.
l'estomac, elle présente en avant un bord médial qui la sépare de la face rénale, et en
hile de la rate qui livre passage aux vaisseaux spléniques à travers le parenchyme.
rénale.
gastrique et rénale.
Nous distinguons également trois crêtes qui séparent la base de la rate de l'une
de ses faces :
et une troisième crête peu saillante placée entre la base et la face gastrique.
Au point de jonction du bord interne de la rate et des deux crêtes qui séparent la
base des faces rénales et gastriques, se trouve une saillie arrondie appelée l'ongle
basal interne.
b. Configuration interne :
l’organe à travers le hile engainant les différents éléments du pédicule splénique, puis
– La pulpe blanche se présente sous forme d’un manchon blanchâtre granulé autour
Malpighi. Dans ces zones existent des follicules lymphoïdes primaires ou secondaires,
l'organisme.
2. Anatomie topographique :
a. Situation :
par la partie inférieure du gril costal. Ce qui fait que la rate ne peut être palpée à l’état
normal.
longitudinal est oblique en bas, en avant et en dehors, parallèle à la dixième côte. Cet
axe peut être variable selon le morphotype du sujet. Ainsi, chez les sujets brévilignes,
la rate est profonde, haut située, presque horizontale, elle devient proche de la queue
du pancréas et du lobe gauche du foie. Chez les sujets longilignes, la rate est peu
b. Moyens de fixité :
tapissée par le péritoine, la rate est fixée essentiellement par son pédicule vasculaire
et par des replis péritonéaux ainsi que des ligaments qui lui confère une certaine
Nous distinguons :
- Le ligament spléno-rénal.
l’estomac.
hile splénique d’autre part, il unit le hile de la rate au pancréas. C’est par ce
dans la loge sous phrénique gauche sont les principaux éléments stabilisant la rate.
c. Rapports :
-Rapports péritonéaux :
biliaire, on peut décrire une zone dépéritonisée (ou bare area) à la partie supérieure
de la face rénale au contact du pôle supérieur du rein gauche. Tantôt les mésos sont
longs et la rate est facilement extirpable, tantôt ils sont courts, rendant une
- L'estomac, en médial
a- La loge anatomique :
b- La loge chirurgicale :
Les rapports de la rate doivent être étudiés selon les différentes faces et bords :
La face viscérale :
au contact du hile.
phrénico-colique.
transverse.
Ces rapports expliquent l’extension tumorale vers le hile d’un certain nombre
de cancers digestifs.
3. Vascularisation et innervation :
a. Vascularisation artérielle :
rate.
moyenne), elle est une des trois branches de division du tronc cœliaque (avec l’artère
gastrique gauche et l’artère hépatique gauche). Elle peut naître directement de l’aorte
Trajet : Elle suit un trajet sinueux dans le fascia rétro pancréatique ou elle croise
pancréas puis la face antérieure de la queue du pancréas. Elle est adjointe à la veine
les artères polaires et séparées par un plan avasculaire perpendiculaire au grand axe
de la rate.
Ainsi, chaque artère lobaire splénique se divise dans le hile splénique en artères
segmentaires qui donne par la suite des artères trabéculaires qui donnent par la suite
les artères de la pulpe blanche entourées d’une gaine lymphatique. De ces dernières
se détachent deux à six artères pénicillées qui donne elle-même naissance aux
artérioles ellipsoïdes puis des capillaires terminaux qui s’ouvrent sur les sinus veineux
de la pulpe rouge.
b. Retour veineux :
Origine : c’est une veine volumineuse (8 à 10mm de diamètre) qui est formée
sa face postérieure en longeant le bord inférieur de l’artère splénique. Elle est située
mésentérique supérieur.
c. Drainage lymphatique :
en communication avec le premier et qui suit les veines spléniques pour émerger au
niveau du hile.
cœliaque.
d. Innervation :
pneumogastrique X). Ces nerfs spléniques accompagnent l’artère linéale sous forme
d’un plexus periartériel splénique puis pénètre dans le parenchyme de la rate à travers
son hile.
a. Variations morphologiques :
La rate discoïde :
persistants [24]
Le tubercule splénique :
rein gauche.
splénique [24]
b. Variations topographiques :
C’est une anomalie assez rare (0,5%) qui se définit comme la migration de la
méso splénique long, il existe plus de risque de torsion du pédicule linéale avec une
iliaques communs
c. Variations numériques :
La rate accessoire :
fonctionnel pédiculé qui est séparé de la rate principale. C’est une variante assez
fréquente chez l’enfant (50% des cas) et beaucoup moins chez l’adulte (10% des cas).
Elles peuvent être uniques (88% des cas), doubles (9%) ou supérieures à trois
Une rate accessoire peut s’hypertrophier après ablation de la rate principale ce qui
rend leur recherche primordiale lors d’une splénectomie, afin d’éviter l’échec et les
surrénalienne, testiculaire, voir même la métastase d’une cancer rénal opéré ou non.
Figure 20 : Rate accessoire présentant la même densité que la rate avant et après
injection de produit de contraste [24]
La polysplénie :
splénules, disposés soit dans l’hypochondre gauche, soit dans l’hypochondre droit.
La splénose :
du thorax, du tissu sous cutané, ceci toujours du côté gauche. Elle peut mimer une
carcinose péritonéale voir une masse abdominale pseudo tumorale. L’IRM et surtout
L’asplénie :
principalement les garçons, rare mais grave (mortalité dépassant les 95% avant l’âge
de 1 an). Elle peut être isolée (25% des cas) ou associée à d’autres malformations ;
syndrome d’Ivemark.
musculaires lisses plutôt rare chez l’espèce humaine. De cette capsule émane des
séparées les uns des autres par des cordons cellulaires anastomosés : les
splénique.
de la rate
housse.
excentrés puis elles donnent les artères terminales dans la zone marginale au
Des branches collatérales de la pulpe blanche naissent les artères pénicillées qui
circulation ouverte.
une circulation fermée, qui n’intéresse que 10% du sang entrant la rate.
Les hématies injectées dans les cordons vont devoir cheminer à travers les
la rate en s’insinuant à travers les pores étroits de la paroi des sinus veineux et
entre les cellules endothéliales. Les sinus se drainent dans les veines de la pulpe
rouge qui sont drainées dans les veines trabéculaires puis dans la veine
splénique.
circulants infectieux et tumoraux. Malgré les fonctions importantes que la rate assure,
elle demeure non moins un organe non vital, c'est à dire non nécessaire à la vie.
1. Rôle hémodynamique :
maintient une certaine pression intra-splénique. Ceci est possible grâce au dispositif
au niveau de la pulpe splénique et des sinus veineux. Elle peut entreposer 20 à 50cc
lymphocytaire, une fraction du pool marginal des polynucléaires et plus de 30% des
apnée, hémorragie, etc.). Cette action est principalement due à la contractilité des
2%.
2. Rôle hématopoïétique :
tissu lymphoïde de la pulpe blanche) et les monocytes (produits par le tissu réticulo-
niveau de la pulpe rouge (métaplasie myéloïde de la rate) avec des produits sanguins
particulière aux hématies. Elle permet également d’épurer le contenu des globules
rouges au niveau de la pulpe rouge où seront retenus les corps de Howell-Jolly (restes
(grains de fer). Il est enfin possible que la rate contrôle l’hématopoïèse médullaire par
facteur humoral.
c. Erythroclasie et hémolyse :
traverser les fentes étroites de la paroi des sinus veineux et La faible concentration
locale en glucose dans la rate et le pH acide va inhiber la régénération d’ATP dans les
hématies, menant à leur lyse. Après leur destruction, une partie du fer est récupéré et
stocké dans les macrophages, le reste est lié à la transferrine plasmatique et libéré
histiocytaire.
3. Rôle immunitaire :
La pulpe de la rate et ses sinus veineux sont dotés de la plus grande densité de
Heinz). Il en est de même pour les globules blancs et les plaquettes. Les cellules de
micelles, des particules inertes, des virus, germes et parasites. Ils permettent
d’antigènes.
La rate est un organe majeur du système lymphoïde, qui de par son contact
étroit avec la circulation sanguine (il reçoit 5% du volume sanguin par minute) va jouer
transportés vers les centres germinatifs de la pulpe blanche, entrent en contact avec
les différents éléments lymphocytaires. Les lymphocytes T activés par les cellules
c. Production d’opsonine :
l’hémoglobine, une partie du fer libéré est stockée dans les macrophages sous forme
compartiment circulant. Le stock de fer splénique est beaucoup plus labile que son
homologue hépatique.
hyperfonctionnement l’accélère.
Rôle dans la nutrition : Les patients splénectomisés ont une hyperphagie avec
une masse fécale beaucoup plus élevée que les patients non splénectomisés
A. Définition :
La palpation clinique d’une rate fut donc par consensus considérée comme pilier
confirmation radiologique, vue que jusqu’à 16% des rates palpables cliniquement sont
diverses fonctions :
associée.
réactionnelle tout comme elle peut être sujet à une prolifération maligne de
splénomégalie.
C. Sémiologie :[45]–[47]
1. Signes fonctionnels :
de pesanteur post-prandiale.
2. Examen physique :
splénomégalie, plus ou moins nets selon son intensité mais également les signes
rechercher une matité franche sous le gril costal gauche débordant parfois de
l’hypochondre gauche.
place à droite du lit, la main gauche exerçant une traction de la fosse lombaire gauche,
la main droite posée à plat sur le rebord costal, cherchant à chaque inspiration le
par la fosse iliaque gauche, le flanc droit et la région hypogastrique. On détermine les
surface.
Attention aux pièges tout de même ; une « pointe de rate » peut être palpée en
fin d’inspiration profonde, les doigts de l’examinateur étant placés sous le rebord
costal. À l’inverse, une splénomégalie volumineuse peut être prise à tort pour une
suffit pour mesurer les dimensions des axes spléniques et ainsi confirmer la SMG.
évoquer :
Un cancer gastrique.
Un gros rein gauche, mais la masse est plus postérieure, avec contact lombaire,
est parfois antérieure mais immobile, avec un pôle inférieur mal limité et un
E. Complications :[49]
1. L’hypersplénisme :
2. L’infarctus splénique :
4. Autres :
rénale
III. Epidémiologie :
A. Caractéristiques démographiques :
Prévalence et incidence :
splénomégalie sont assez limitées. Elle reste cependant une affection assez rare dans
d’approximativement 2%.[50]
Une étude réalisée dans une université en Californie en 1966 objectivait une
incidence de 2.9% d’une rate palpable chez ses étudiants. Une autre étude prospective
avait trouvé une incidence entre 2 à 5,6% de rate palpable pour un grand échantillon
de malades randomisés.[42]
Age :
Concernant notre étude, l’âge moyen de nos patients lors de la chirurgie était
de 41,7 ans, avec des extrêmes d’âges de 17 et 74 ans. Ces résultats sont concordants
Cette affection semble toucher une tranche d’âge plutôt jeune ; cependant
l’âge avancé est reconnu comme facteur de risque péjoratif dans la splénomégalie.
Sexe :
femmes) avec une sex-ratio à 1. Ces résultats varient de celui des autres études où il
existe une nette prédominance féminine, expliquée par certaines étiologies (PTAI,
sphérocytose héréditaire, etc.) qui touche plus généralement les femmes (cf. Tableau
8).
étude et la littérature
Extrêmes Prédominance
Séries Effectifs Age moyen
d’âge H/F
D. Radkowiak (Pologne) 2018 [52] 500 46 28-59 36,8%
N. Machado (Oman) 2010 [53] 12 28 17-56 41,6%
F. Corcione (Italie) 2012 [54] 300 37 2-82 44%
Z. Wu (Chine) 2012 [55] 18 46 - -
AE. Park (Canada) 2000 [56] 203 39 2-82 40%
E. Knauer (Etats-Unis) 2003 [57] 101 50 - 57%
R. Shin (Etats-Unis) (2019) [58] 66 56 25-82 49%
J. Swaroop (Etats-Unis) 1999 [59] 317 49 1-94 63%
Chen Bo (Chine) 2008 [60] 87 29 13-69 37%
CJ. Pattenden (Angleterre) 2010 [61] 140 39 4-86 42,1%
Y. Kurt (Turquie)2012 [62] 25 35 - 64%
Z. Sanogo (Mali) 2005 [63] 26 39 12-76 37,5%
M. Aouami (Rabat) 2011[64] 50 38 17-77 26%
M. Slimani (Marrakech)2017[65] 20 32 15-59 40%
M. Talha (Fès) 2007[66] 24 44 7-72 25%
Notre série 14 42 17-74 50%
B. Antécédents:
symptomatologie atypique.
l'usage de drogues par voie intraveineuse (Hépatite C), l'exposition à des animaux et
d’une torsion de la rate a été décrit dans la littérature comme étant un facteur de
risque de splénomégalie.[68]
1. ATCD médicaux :
cellules (7,1%) alors que l’autre malade était atteint d’une maladie de
Une patiente était suivie en gastro pour HTP. Le patient atteint d’un
(7,1%)
Familiaux :
Ces comorbidités sont retrouvées dans beaucoup de séries étudiées. Chez Park
plus de la moitié des patients avaient des pathologies associées métaboliques, les
Pour l’étude de Sanogo, 3 patients (17,6%) étaient suivis pour leucémie lymphoïde
des cas. 11 patients (22%) suivaient pour PTI, 12 (24%) pour un lymphome non-
hodgkinien, 7 (14%) patients pour leucémie lymphoïde chroniques, 3 (6%) pour beta
thalassémie. [69]
Pour la série de Moo Kang, 31 patients (52,5%) avaient des comorbidités associées.
[70]
Sur les 41 patients de la série de Founas, 21 (51%) étaient suivi pour pathologie
plusieurs groupes d’expert s’accordent sur le fait que l’hypertension portale et les
laparoscopique. [72]
2. ATCD Chirurgicaux :
Dans notre étude, 1 patient avait été opéré pour tympanoplastie (7,1%) alors qu’un
autre avait eu une cholécystectomie pour lithiase biliaire (7,1%). Un autre patient a été
Dans la série de Chen Bo, cinq patients (5,7%) avaient eu une chirurgie abdominale
antérieure.[60]
Dans la série de Moo Kang, 6 avaient eu une chirurgie abdominale antérieure dont
non précisés.[69]
splénomégalie mais elle est d’utilité diagnostique en cas de doute ou dans les cas
détectée par l’examen physique seul dans 64% des cas, par la clinique et l’imagerie
abdominale dans 29% des cas, par l’imagerie seule dans 5% des cas et seulement lors
A. Clinique :
1. Circonstances de découverte :
qu’elle est souvent découverte fortuitement lors d’un examen somatique ou d’une
dominés alors par une douleur localisée de l’hypochondre gauche à type de pesanteur
compressif sur les structures de voisinages, surtout l’estomac et le tube digestif d’où
et la palpation d’une splénomégalie (77%) sont les signes cliniques les plus
fréquemment retrouvés.
L’infarctus splénique : qui peut être aigue et massif à la suite de la torsion d’une
grosse rate baladeuse autour de son pédicule, se manifestant alors par une
basithoracique gauche. Par contre quand l’ischémie n’est pas définitive elle peut
accès palustre, ou sur une rate pathologique par exemple tumorale mais aussi
clinique ou pas.
une fièvre.
Dans notre étude aucun cas d’infarctus splénique ou de rupture de la rate n’a été
enregistré.
2. Délai de consultation :
pré-chirurgicale, il est différent d’une série à une autre. Ce délai est allongé car
Dans notre étude, le délai moyen était de 17 mois, avec des extrêmes de 1 mois
et 5 ans.
Cette longue durée d’évolution peut être expliqué par l’évolution discrète de la
étiologie
degrés différents.
cadre de l’hypersplénisme.
inflammatoire. Une fièvre associée à une CRP élevé (CRP > 60 mg / L),
éosinophilie négative (PNE < 40 é / mm3) et ferritine < 500 mg / L est en faveur
du diagnostic d’infection.[80]
Un sub-ictère ou un ictère franc qui est secondaire soit à l’hémolyse soit à une
cas)
- Un syndrome hémorragique a été observé chez 28,6% de nos patients, ayant été
portale
- 28,6% de nos patients avait une altération de l’état général avec 14,2% qui
Ces résultats sont concordants avec ceux retrouvés dans la littérature (cf.
tableau9), avec une symptomatologie plus bruyante chez nos patients concernant le
l’indication chirurgicale.
accompagné tous les cas de leur étude comme dans la plupart des séries
africaines.[63]
ainsi que l’hémorragie digestive ont été les principaux signes retrouvés. Chez un
même patient, plusieurs signes pouvaient être présents. La fréquence élevée de ces
4. Examen physique :
fait lors de la palpation en décubitus simple qui trouve une masse dans l’hypochondre
gauche superficielle (la main ne peut s’insinuer entre la rate et le rebord costal et
Cette classification tire son importance du fait qu’une splénomégalie massive contre-
pouvant orienter vers une étiologie particulière. Une porte d’entrée infectieuse avec
associés avec les splénomégalies dus à une étiologie inflammatoire systémique. [50]
78,6% des cas. Malheureusement, nous n’avons pas assez de données suffisantes
permettant de les classer selon leur taille. Dans l’étude de O’Reilly de 1998, 27% des
des splénomégalies palpées étaient massives.[59] Les résultats des autres séries sont
Pour le terrain de nos patients : 35,7% de nos patients étaient classés ASA 1,
35,7% ASA 2, 21,4% ASA 3 et 7,1% ASA4. Ces pourcentages rejoignent ceux de la série
de Casaccia, où 21% des patients ont été classés ASA1, 54.2% ASA 2, 22.2% ASA 3 et
1.7% des patients était classés ASA4. Ce résultat peut être expliqué par un nombre de
tableau 10.
littérature (en %)
B. Paraclinique:
des signes et des symptômes associés sont peu spécifiques à des étiologies. Par
Une étude menée au Danemark [86] a objectivé que l’ensemble des patients
présentant une splénomégalie avait bénéficié d’un bilan biologique standard initiale
et 85% d’une échographie abdominale. Un myélogramme a été réalisé chez 80% des
patients, un complément scanographique chez 62%, une fibroscopie chez 25% et des
sérologies chez 21% des malades. Une splénectomie à visée diagnostique a été
indiquée chez 32% des cas. Une IRM avait été demandée dans 14% des cas.
1. Biologie:
fréquentes).
Une hémodilution :
Une fausse anémie : la masse globulaire totale reste inchangée alors que le
- Une anémie régénérative (réticulocytes > 150 000 él/mm3) oriente vers une
vers une hépatopathie, ou vers une hémopathie plus rarement (les anomalies
EBV. Une leucopénie évoquera quant à elle une virose, une fièvre typhoïde ou
une brucellose (et il faudra prescrire les sérologies adaptées en fonction des
phénomène immunoallergique.
vont orienter vers l’un des syndromes myéloprolifératifs (une leucémie myéloïde
très importante avec au frottis sanguin des petits lymphocytes murs ou encoché
lymphoprolifératif).
tricholeucocytes.
dysglobulinémie.
Les anomalies relevées à l’hémogramme dans notre étude étaient comme suit :
64,3% des patients présentaient une anémie, 57,1% une thrombopénie à une
importance variable, 35,7% présentaient des leucopénies qui s’inscrivait dans le cadre
Ainsi, dans l’étude de Swaroop aux États-Unis, 33% des cas avaient des
splénomégalie était due à une cause hépatique (42% de ce groupe) alors que 34%
de ce groupe).[59]
La série de cas de Aouami avait noté comme dans notre étude la fréquence
élevée des anémies (62%), puis la thrombopénie qui est retrouvée chez 38% et la
Dans une autre étude réalisée au sein du service de chirurgie viscéral de l’hôpital
l’anomalie la plus fréquente à l’NFS (39,4%), suivie par l’anémie isolée (33%), la
où le taux de ces deux examens biologiques sera élevé avec un dosage du taux de
fibrinogène dans le sang qui est bas. Ce bilan sera complété alors selon l’orientation
Dans notre série, 50% de nos patients avaient fait un CRP et 21,4% une VS.
2) Bilan hépatique :
directe, bilirubine totale, GGT, PAL), d’un taux de prothrombine (TP) et d’une
albuminémie. Il permet d’orienter vers une atteinte hépatique et donc une cause
Dans notre étude, 21,4% de nos patients avait un bilan hépatique perturbé :
chez une patiente avec une HTP et chez deux patients à anémie hémolytique.
Dans la série de Swaroop, le bilan hépatique était perturbé dans 51% du groupe
des patients atteint d’une cause hépatique de leur splénomégalie, contre 25% du
Le bilan hépatique a été réalisé chez tous les patients de la série de Founas ;
mais par contre, il était positif chez seulement 7,3% des cas.[71]
3) Bilan d’hémolyse :
Un bilan d’hémolyse initial est constitué d’un dosage de LDH, Bilirubine totale
immune (AHAI).
thalassémie…).
tube. L’hémolyse commence vers 4.4 g/L de NaCl, elle est complète vers 3.4
g/L NaCl.
supérieure à 5g/L
Un bilan d’hémolyse initial a été demandé chez 42,8% de nos patients. Il est
revenu positif chez 14,2% des malades à qui on a réalisé un test de Coombs direct
masse kystique splénique à l’échographie. Elle peut être réalisée par différentes
méthodes :
positivité est au 1/100. C'est l'une des rares techniques utilisant des antigènes
figurés.
l’HAI utilise des globules rouges sensibilisés par un mélange d’antigènes d’E.
grâce à une réaction colorée produite par l’action sur un substrat d’une enzyme
L’immunoempreinte (IE), aussi appelée Western Blot (WB), c’est une méthode
Une sérologie hydatique a été demandé chez 2 des patients de notre étude dont
1 revenait positive.
iliaque).
coagulopathie de consommation).
Dans notre étude le myélogramme a été réalisée chez 5 patients (35,7% des cas)
BOM a également été faite au total chez 3 patients, soit 21,4% des cas : chez les deux
myélofibrose.
patients a qui est revenu en faveur d’une hyperplasie granuleuse chez 2 patients
6) Biopsie hépatique :
diagnostiquée préalablement.
diagnostique.
2. Imagerie:
de doute clinique.[45]
onéreux).
Il a perdu de son intérêt et permet une évaluation très limitée de la rate. Elle
est visible surtout par son bord interne compte tenu des projections gastriques et
coliques et elle est souvent invisible chez les sujets brévilignes. Une ombre splénique
dont le grand axe est supérieur à 16 cm est en faveur d’une splénomégalie (ce grand
plus déclive de la rate à laquelle on soustrait 2 cm). Cette opacité refoule les structures
Dans notre série, aucun patient n’a bénéficié d’un cliché ASP.
B. Echographie:[25], [91]–[93]
différenciable des structures adjacentes par une ligne continue, finement échogène.
Le bord antérieur peut être festonné. On peut rencontrer des images pièges
peuvent être regroupés en deux entités : les splénomégalies et les lésions focales de
la rate : [82]
digestifs, les résultats sont très variables car opérateur-dépendants et sont peu
spécifiques.
Dans notre étude, l’échographie a été réalisée chez 85,7% de nos patients. Elle
a objectivé une splénomégalie homogène dans 21,4% des cas (PTI, lymphome), une
des formations kystiques spléniques chez 21,4% de malades (KHS, abcès). Chez 7,1%
de patients des ADP, des signes d’HTP et une vésicule biliaire lithiasique ont été
Dans l’étude de Kané à Bamako, l’échographie a été réalisée pour tous les
spécifique avec 122 cas (82%). Les lésions focales spléniques avaient représenté 25
cas (17%) avec des calcifications chez 48% des cas, nodules dans 32%, des lésions
kystique à 12% et une image typique d’un abcès dans 8% des cas.[82]
L’échographie a été réalisé chez 70% des malades dans la série de Sanogo. Les
résultats étaient des kystes et des abcès intra spléniques, une tumeur splénique
d’une splénomégalie pour avoir une bonne mesure splénique et peut fournir des
informations sur la taille de la rate aussi fiables que celles fournies par la
tomodensitométrie à coût moindre. Le scanner devra être réservé aux cas pour
splénique. Malgré son caractère non spécifique, elle est très sensible dans la détection
des lésions focales de la rate et des splénomégalies. Elle doit cependant s’intégrer aux
étiologique.
[25]
est plutôt prescrit en complément à l’échographie car il permet d’affiner ses résultats
étiologique. Elle est aussi utile dans la recherche de variantes anatomiques de la rate
Parmi les lésions focales spléniques que le scanner peut objectiver, on cite :
donner une rate encochée avec en son sein des calcifications périphériques,
voire carrément une petite rate atrophique avec des calcifications diffuses (suite
par exemple.)
Les lésions kystiques vraies se présentent sous forme d’une lésion hypodense
par contre se différenciera par une densité interne plus importante expliquée
des bulles d’air entouré d’une paroi épaisse irrégulière prenant le contraste.
prenant pas le contraste. Cet aspect est non spécifique et peut se retrouver
Les résultats de notre étude sont concordants avec les données valables dans
la littérature, dans la mesure où 42,8% de nos patients ont bénéficié d’une imagerie
préopératoire.
homogène[100]
Figure 39 : Coupe axial d’une TDM injectée au temps portal objectivant de multiples
lésions hypodenses arrondies variant de taille en faveur d’un lymphome [25]
C’est un examen très performant et non invasif, qui offrent de très bons
résultats dans l’étude du parenchyme splénique et ses structures vasculaires ainsi que
splénomégalie, compte tenu de son coût très onéreux et de son accessibilité difficile
2) Echodoppler :
l’hypertension portale.
par injection d’indium. Les différentes études ont démontré que la scintigraphie
essentiellement avec les masses des autres structures siégeant dans l’hypochondre
gauche, et avec les splénomégalies dont l’étiologie ne relève pas d’un traitement
chirurgical.
obstructive. L’examen abdominal trouvera une masse qui est plus postérieure,
Un kyste ou une tumeur de la queue du pancréas, qui peut donner parfois une
sémiologie trompeuse.
Une tumeur de l’angle colique gauche, qui donne une masse qui est parfois
antérieure mais immobile, avec un pôle inférieur mal limité et un bord antérieur
non crénelé.
d’authentifier le diagnostic.
surcharge, …
1. Splénomégalies bactériennes :
-La septicémie à germes pyogènes : elle entraîne une fièvre constante oscillante
avec une porte d’entrée le plus souvent dentaire ou de la sphère ORL, chez qui
fièvre en plateau avec des troubles digestifs et une leucopénie qui s’associe à la
professionnel (éleveur, boucher, …). Elle associe une fièvre ondulante sudoro-algique,
professionnel (travail dans les égouts, jardinier, …) ou une notion de bain maure
2. Splénomégalies parasitaires :
Elle se traduit par une fièvre élevée anarchique « folle », une altération de l’état
général, une splénomégalie massive pouvant arrivant jusqu’à l’ombilic entrainant une
Des cas de rupture de rate spontanées ont été décrits. [105] Elle donne à l’imagerie
-Le Paludisme :
particulièrement endémique dans les régions tropicales humides. C’est une maladie
grave, aigue parfois récurrente survenant par accès ou chronique, causée par un
parasitémie. Elle est toujours à évoquer lors d’une fièvre avec splénomégalie après
[109], [110]
3. Splénomégalies virales :
-Une mononucléose infectieuse (MNI) : elle est due à une infection à Epstein-
Barr virus (EBV) et survient essentiellement chez les sujets jeunes. La splénomégalie
est présente dans 50% des cas et est associée à une fièvre, des angines à fausses
mononucléosique est présent à l’NFS et le diagnostic est confirmé par les sérologies
EBV ou le MNI-test.
-Autres : les splénomégalies virales peuvent être également causées par une
infection à VIH, des hépatites virales (A, B, C et E), varicelle, rougeole, rubéole, …
4. Splénomégalies fongiques :
qui est caractérisée par les granulomes inflammatoires multiples apparaissant dans
6. Autres :
périodique…
facteurs de risque et signes associés traités plus et un examen physique qui permet
Bilan hépatique : GOT, GPT, Bilirubine directe, bilirubine totale, PAL, GGT,
LDH, haptoglobine,
Echographie abdominale
Myélogramme,
lymphoprolifératif,
selon le contexte :
Biopsie ostéo-médullaire,
Ponction-biopsie hépatique,
mycobactérie). Dans notre étude elle a été réalisée chez deux patients chez
A. Epidémiologie:
[113]. Même entre les hôpitaux d’une même région la répartition des étiologies peut
varier [59].
l’épidémiologie de ces affections. Ainsi, dans les pays de l’occident, tout âge
confondu, les causes les plus fréquentes sont par ordre décroissant : les causes
que dans les pays en voie de développement, il semblerait que les causes infectieuses
sont celles qui dominent ; ainsi en Afrique tropicale jusqu’à 45% des splénomégalies
Dans notre étude, les causes hématologiques étaient les plus fréquentes (64,2%)
suivies des causes infectieuses (28,5%). Pour les hémopathies, 21,4% de nos patients
hypertension portale. Une Splénectomie à visée diagnostique a été réalisée dans 15,4%
des cas.
On remarque qu’il y a une grande variabilité des résultats des études trouvées
dans la littérature concernant la fréquence des étiologies. Nous les avons rapportés
B. Etiologies hématologiques :
1. Hémopathies bénignes :
immun est une hémopathie bénigne qui résulte d’une destruction périphérique
splénique. Il survient chez les sujets jeunes avec une nette prédominance féminine. Il
VIH, …).
osseuse riche en mégacaryocytes). Il n’est pas obligatoire selon les différents auteurs,
(corticothérapie).[122]
durable jusqu’à 5 ans, avec un taux de rechute de 15% surtout dans la première année
post-splénectomie. L’indication est discutée surtout chez les sujets jeunes à mode de
vie à risque traumatique et qui ne désire pas un traitement médical au long cours, ceci
différents viscères (cerveau, rein, cœur, tube digestif, …). La symptomatologie est
C’est une destruction massive des polynucléaires neutrophiles par des auto-
des hémopathies, …), qui se voit plus chez l’adulte. Le risque principal est infectieux
délétère.
Elle fait partie du groupe des anémies hémolytiques acquises d’origine extra-
ces anticorps sur leurs cibles enclenche une cascade de réactions immunitaires qui
aboutit à une lyse directe des cellules dans la grande circulation (hémolyse
tissulaire ou extravasculaire).
C’est une pathologie plutôt rare dont les manifestations cliniques sont peu
anémie hémolytique, elle associe à des degrés différents un syndrome anémique avec
sub-ictère conjonctival à l’ictère franc généralisé avec urines foncées, ainsi qu’une
insuffisance rénale.
splénectomie est indiquée pour les patients âgés qui présentent une corticorésistance
5) Les membranopathies :
hémopathie génétique transmise sur mode autosomique dominant qui est due à des
globule rouge lui conférant une forme anormale (sphérocyte) avec une membrane peu
déformable et plus fragile, ce qui amène à la destruction exagérée des hématies par
splénomégalie est présente chez la plupart des enfants et des adultes, d’importance
variable. Elle peut être isolée dans les formes modérées. Ces symptômes peuvent être
déclenchés par les infections. Un risque de lithiase biliaire chez des sujets jeunes a
une hémolyse biologique. Les tests de résistance globulaire aux solutés hypotoniques
confirment le diagnostic avec un début d’hémolyse précoce à des taux plus concentrés
que la normale.
sphérocytes (vu que la rate, siège de destruction électif des hématies est retirée). Elle
mais plutôt de la sévérité de la maladie. Elle est proposée systématiquement chez les
patients atteints d’une forme sévère et est recommandée dans les formes modérées
d’autant plus s’il existe une lithiase biliaire associée (une cholécystectomie sera
associée). Pour les formes légères la splénectomie est discutée au cas par cas mais la
vue des complications spécifiques des splénectomies chez les enfants de bas
âge.[149], [150]
gènes codant pour les protéines membranaires globulaires dont la spectrine alpha ou
Les patients sont asymptomatiques dans 90% cas. Les formes légères
comportent une hémolyse bien compensée, sans anémie, qui peut se compliquer
d’épisodes hémolytiques aigues déclenché par une infection virale (qui stimule le
l’anémie est franche avec une hémoglobine entre 8 et 10 g/dl, une splénomégalie
confirme la présence d’hématies ovalaire ou de forme allongée à des taux élevés (20
6) Les hémoglobinopathies :
Définition et pathogénie :
rouges en « faucilles » plus fragiles et plus rigides ce qui entrave leur capacité de
Elles peuvent être révélées par un syndrome anémique, un ictère, ou par des
…). Les autres complications sont des atteintes ischémiques chroniques des différents
puis elle devient atrophique par auto splénectomie suite à des crises répétées vaso-
aigüe, …).
…).
ou hémorragique,
Elle est réalisée après l’âge de 6 ans (due aux grands risques infectieux avant
cet âge), et peut être associée à une cholécystectomie (si lithiase biliaire associée) et
mutations ponctuelles des gènes codant pour la structure primaire de la globine qui
L’anémie hémolytique est le signe clinique majeur, déclenchée en crise par une
les corps de Heinz recherchée par coloration spéciale sont spontanément visibles,
La splénectomie peut être indiquée dans les cas graves. Elle n’est cependant
enfant.
C’est une maladie génétique fréquente à transmission liée à l’X porteur du gène
Les crises hémolytiques aigues sont déclenchées suite à un stress oxydatif (par
sa forme grave, le déficit en G6PD peut également se présenter sous forme d’anémie
contenant une ou plusieurs encoches) et des globules rouges contenant des corps de
Heinz
qu’ils puissent être souvent faussement négatifs au cours d’une hémolyse aigue en
raison de la présence de réticulocytes, qui sont plus riches en G6PD que les cellules
plus anciennes.
mutations du gène PKLR qui est responsable d’un déficit en pyruvate kinase qui est
une enzyme clé dans la glycolyse et donc dans la production d’énergie des globules
hémochromatose secondaire.
l’anémie.
2. Hémopathies malignes :
précurseurs immédiats.
spléniques.
myéloïde splénique).
(pancytopénie) avec une hépatosplénomégalie dans la moitié des cas. Elle peut être
diagnostic est confirmé par biopsie ostéomédullaire qui permet de stadifier la fibrose
traitements ont été proposés avec une efficacité variable : la chimiothérapie orale
...
échec du traitement médical. Elle est réalisée dans à peu près 75% des cas avec un
taux de succès de 50% à 1 an. La morbidité postopératoire est importante, liée à des
systématique d’hydroxyurée.
plaquettes.
Les signes les plus fréquemment retrouvés sont l’érythrose, le prurit (surtout
au contact avec l’eau chaude), ainsi que des manifestations thrombotiques liées à
(asthénie, céphalées, troubles visuels, …). L’examen clinique peut objectiver une
hypertension artérielle accompagnée d’une splénomégalie (dans 60% des cas). Dans
5 à 10% des cas, après une ou deux décennies d’évolution, la malade de Vaquez peut
(Bas dans la MV) et la recherche de la mutation JAK2 sont également utilisé pour
confirmer le diagnostic.
prédominante chez les sujets âgés de sexe masculin avec un pic de fréquence de 70
ans.
Le diagnostic est évoqué principalement chez un patient âgé bien portant avec
splénomégalie dans 20% des cas ou isolée (5% des cas), et une hépatomégalie plus
peuvent survenir.
sanguin trouve de petits lymphocytes matures, avec des noyaux éclatés (ombres de
Matutes.
auto-immune associée.
Morphologie particulière. Elle touche électivement une population adulte avec une
hémogramme prescrit dans le cadre d’un bilan d’asthénie ou de fièvre prolongée (plus
importante avec une hépatomégalie dans 15% des cas. La présence d’adénopathie
ainsi que des signes de vascularite sont anecdotiques contrairement aux autres
Dans la grande majorité des cas, une cytopénie portant sur une, deux ou trois
lignées sanguines sont observées. Les tricholeucocytes sont habituellement visible sur
avec membrane externe hérissée de fins prolongements lui donnant un aspect hérissé.
dépôts de fibronectine excrétée par les cellules néoplasiques ; elle visualise également
est indiquée dans le cas d’une résistance aux traitements de première ligne, dans le
lymphoïdes B, T ou NK. Elles sont aux dépens des cellules du tissu lymphoïde
survenir à tout âge, mais surtout après 60 ans avec médiane d’âge lors du diagnostic
de 63 ans.
(10% des cas) et les lymphomes non hodgkiniens (LNH) (90% des cas). Le premier
prurit, …). Lorsque la rate est l’organe révélateur du lymphome, la splénomégalie peut
de haut grade).
Elle est également indiquée dans un but thérapeutique pour les lymphomes où
C. Etiologies infectieuses :
toucher n’importe quel organe ; la localisation splénique est assez rare ; arrivant en
hydatidoses humaines. Dans 20 à 62% des cas, le kyste hydatique splénique est
représente le type de kyste splénique le plus courant (60 à 75%), ainsi que la deuxième
L’atteinte splénique est expliquée par plusieurs hypothèses : atteinte par voie
hématogène (après une localisation initiale hépatique), par voie lymphatique, par voie
L’évolution du kyste hydatique splénique est caractérisé par une longue période
(en cas de doute, permettant de voir une image ronde, bien limitée, liquidienne, avec
Un traitement médical à base d’imidazolés peut être prescrit dans les formes
ses résultats sont très limités et le traitement des kystes hydatiques spléniques reste
chirurgical.
infectieux, maladie athéromateuse avec ischémie myocardique au long cours, …). Ses
indications sont plutôt réservées aux kystes multiples, ceux siégeant sur une rate
saillant.
qui peut être réalisable dès que le kyste est accessible à la surface de la rate. Peu
résiduelle. Elle est indiquée dans le cas de KHS non unipolaire qui épargne plus du
quart de la rate.
La splénectomie partielle est privilégiée à la RDS dans le cas d’un KHS unipolaire
ou par surinfection d’une anomalie splénique (infarctus, hématome, …). C’est une
affection peu fréquente dont les facteurs de risque sont ceux de l’immunodépression :
cancer du pancréas
cliniques les plus fréquents dans l’abcès splénique sont la fièvre (pouvant être absente
une splénomégalie (présente dans 50% des cas), une défense de l’hypochondre
être associée dans 60 à 90% des cas. Le diagnostic microbiologique repose sur la
réalisation d’hémoculture. Les germes les plus fréquemment rencontrés sont les cocci
hépatique ; il apparaît comme une image hypodense avec une prise de contraste
les patients à haut risque chirurgical. Elle peut être réalisé pour un abcès uniloculaire
ou biloculaire avec une paroi complète et épaisse sans septums internes et à contenu
liquidien homogène. Il n’est cependant pas indiqué dans le cas abcès multiples, une
L’avantage repose sur le fait qu’elle peut être associé à une splénectomie, dont
l’indication reste encore débattue à ce jour sans consensus. Pour certains auteurs, elle
est le seul moyen efficace pour éviter la récidive des abcès de la rate ; contrairement
fonctionnel modéré.
Figure 46 : Coupe axiale d’un TDM injecté au temps portal objectivant un abcès
splénique[210]
splénique. Elle est souvent retrouvée chez des sujets immunodéprimés ou dans le
cadre d’une tuberculose disséminé. Cette forme n’est que rarement isolée, elle est
tubercules ou d’abcès froids) qui donne des images hypoéchogènes à limites nettes
diagnostique.
Le traitement se base avant tout sur un traitement médical par anti bacillaires
en première intention. Un drainage percutané ou chirurgical des abcès froids peut être
éventuellement associé.
digestive, …).
Cependant dans la majeure partie des cas elle est modérée et donc sera
dans ce cas ne peut être identifiée que par la mesure des pressions hépatiques.
dont les variations de son calibre diminuent avec la respiration (c’est un signe plutôt
La TDM et l’IRM sont utiles pour évaluer la structure du système porte et ses
porto-systémiques.
Figure 49 : Coupe axiale d’une TDM abdominale objectivant une splénomégalie avec
portale.
récidives hémorragiques :
hépatique.
d’encéphalopathie hépatique.
Il existe trois types principaux de la maladie de Gaucher, avec une forme fœtale
médiane de 48 mois.
été proposés avec un succès à des degrés variables. La splénectomies, compte tenu
vital. La correction de la neutropénie après splénectomie est obtenue dans les séries
entre 40 et 75% des cas, mais des cas d’échecs ou de rechutes sont possibles.
F. Etiologies tumorales :
1. Bénignes :
d’une forme intermédiaire entre une tumeur vraie et une dysplasie vasculaire, de
nature capillaire, caverneuse ou kystique. Elle peut être isolée ou associées à d’autres
Elle ne se révèle qu’à des stades avancés par des douleurs et une
une lésion arrondie hypoéchogène parfois cloisonnée, des lésions nodulaires iso ou
kystique pouvant contenir des calcifications en son sein et dont les parois se
réhaussent après injection de produit de contraste. L’IRM sera réalisée en cas de doute
Figure 50 : Aspect TDM et IRM (T1, T2) ; coupe macroscopique d’un hémangiome
C’est un type de tumeur rare qui touchent principalement les femmes jeunes
et les enfants mais peut se voir à tout âge. Elle est d’évolution lente, de découverte
Elle est formée par des multiples vaisseaux lymphatiques dilatés donc leur
kystique…).
forme pseudo-tumorale quant à elle donne une image de cicatrice centrale ; la forme
intra-kystique, …). On privilégiera une splénectomie partielle pour une lésion petite
développe aux dépens des cellules littorales qui tapissent les sinus de la pulpe rouge.
phase portale et iso dense lors de la phase tardive. A l’IRM, les lésions sont hypo
principalement chez les enfants et les jeunes femmes. Elles sont dotées d’une paroi
kystes) et tire leur origine d’une métaplasie d’un kyste mésothéliale résultant de
duquel peut être individualisé de fines trabéculations. Au scanner, c’est une lésion
splénique arrondie hypodense parfois calcifiée avec une paroi et des cloisons pouvant
prendre le contraste.
[25]
confirmer le diagnostic.
extension d’un faux kyste pancréatique. Ces lésions sont indifférenciables des vrais
l’absence de revêtement cellulaire vraie. Il est assez fréquent (plus de 80% des kystes
abdominal qui montre un aspect similaire à celui des kystes spléniques vrais sans
pulmonaire, hépatique, …). C’est une masse souvent unique qui est localisée dans la
fortuite. Si sa taille est grande, la révélation se fera alors par une fièvre, des douleurs
pouvant contenir des calcifications, dont le rehaussement est hétérogène avec une
primitive rare de la rate correspondant à une hyperplasie nodulaire constituée par les
mêmes éléments que ceux du parenchyme splénique normal, mais agencés de façon
désordonnée.
Il est de découverte fortuite dans plus de 80% des cas. Il peut être révélé par
exceptionnelle).
iso ou hypodense avec un rehaussement tardif, net et prolongé. L’IRM montre une
les cas symptomatiques le traitement repose sur une splénectomie totale ou partielle
2. Malignes :
L’angiosarcome primitif de la rate est une néoplasie maligne grave dotée d’un
rare mais est cependant considérée comme le plus fréquent cancer primitif non
notamment hépatiques.
hémopéritoine survient dans 25% des cas, surtout pour les splénomégalies
l’hémogramme.
agressives. A l’échographie, elle donne un aspect de masse intra splénique solide, mal
La biopsie percutanée doit être faite avec précaution compte tenu du grand
risque hémorragique.
pronostic de la maladie qui reste péjoratif avec une survie moyenne de 5 à 6 mois. La
majorité des patients meurent ainsi dans les 3 années suivant le diagnostic.
retrouvées dans 2 à 9% des cancers non traités et sont isolées dans seulement 5,2%
de ces patients. Les cancers dont les métastases sont à tropisme spléniques sont
pancréas.
variable, tel que des images en cible avec un centre hypoéchogène entouré d’un halo
Figure 56 : métastase splénique et hépatique d’un mélanome avec nécrose centrale [199]
VIII. Traitement :
A. Objectifs :
intention.
B. Moyens :
1. Traitement chirurgical :
dite. L’état général est évalué par le score ASA (American Society of Anesthesiologists)
malade. Une thrombopénie sévère à moins de 50 000 el/mm3 ne constitue pas une
contre-indication à la SL [255]. Dans le cas d’un PTI avec une thrombopénie sévère à
données de la littérature, être de moins en moins utile. En effet, les patients atteints
de PTI possèdent un seuil de sécurité du taux plaquettaire qui reste incertain et donc
une transfusion qui s’avère être souvent inutile. Certains auteurs recommandent
Une étude menée par Chen [253] avait comparé deux groupes présentant des
par transfusion et le deuxième non. Les résultats de l’étude ont démontré qu’il n’y
avait aucune différence entre les deux groupes concernant les pertes sanguines, la
La présence d’une anémie dans certaines hémopathies doit être corrigé avant le
10g/dl.
patients en intraveineux puis relais par voie orale. 6 patients (42,8% des cas) ont été
les germes encapsulés les plus incriminés dans la survenue d’OPSI : Streptococcus
titrage des anticorps peut être utilisé pour déterminer la nécessité d’un rappel.
régulier par titrage des anticorps spécifiques aux trois pathogènes [259].
fois par jour ou l’Erythromycine à dose de 500mg par jour si allergie à la pénicilline.
Dans notre série, tous les patients ont reçu une antibiothérapie préventive à
Dans cette étude, la splénectomie par voie laparotomique a été réalisée chez
i. Indications :
dernières années. Il n’existe pas de consensus mais il est communément admis que
grand axe de plus de 20cm ou un poids de plus de 1 kg), pour certains cas de
splénomégalie par HTP sur foie de cirrhose[261], ainsi que pour les ruptures
traumatiques de la rate dont l’indication chirurgicale est posée. [262], [263] Quoi que
être réalisé en toute sécurité avec des résultats similaires à ceux de la splénectomie
conventionnelle.[264]–[266]
avec une inclinaison de 15° vers la droite. Une sonde naso-gastrique est mise en place
pour une aspiration douce du contenu gastrique. Elle permettra d’affaisser l’estomac
pour une meilleur visualisation de la loge splénique. Un billot peut être placé sous la
seul aide peut être suffisant si l’on dispose d’un piquet de Toupet, placé à l’épaule
La voie d’abord sous costale gauche est la plus largement utilisée puisqu’elle
permet une bonne visibilité de la loge splénique, mieux toléré sur le plan algique,
respiratoire et minimise le risque d’éventration. Elle peut être élargie dans les
L’incision médiane est beaucoup moins utilisée car elle a l’inconvénient d’être
autre geste est associé (résection d’un kyste hydatique du foie, cholécystectomie, …).
Dans notre série l’incision sous costale gauche a été effectuée chez 38,5%
de nos patients, alors que 23,1% d’entre eux ont bénéficiés d’une laparotomie
médiane.
utilisée classiquement pour les étiologies hématologiques. Elle se basait sur un abord
Cette approche est facilement applicable pour les rates hématologiques de taille
normale (qui sont une indication actuelle à la laparoscopie) ; cependant, elle est
pancréas possède des rapports étroits avec le hile splénique ce qui rend cette
approche encore plus risquée. C’est pourquoi l’abord postérieur de la rate est préférée
rates accessoires. Elles sont retrouvées dans 15 à 35% des cas au cours de la
sera ouvert depuis une zone avasculaire inférieure puis en remontant de bas en haut.
Au fur et à mesure de cela se fera la dissection par ligature ou clippage des vaisseaux
veillant à ne pas léser la grande courbure gastrique. Une pince de type Ligasure, un
splénectomie laparotomique[267]
Une fois les vaisseaux courts liés, il est possible de contrôler le pédicule
l’abord est difficile, un lac siliconé sera utilisé afin de contrôler l’artère splénique à
son origine. L’artère splénique est disséquée en premier puis la veine, de bas en haut,
à ras de la rate. Lors de cette étape il faut faire très attention à ne pas léser la queue
Elles sont ligaturées ensuite par des fils non sertis. La rate perd sa couleur
Le temps suivant est celui de la mobilisation splénique. La rate sera tractée hors
de l’hypochondre gauche par les deux mains de l’opérateur tandis que sa main droite
pôle supérieur, d’une manière douce pour ne pas rompre la capsule splénique
récidive de la pathologie). Une fois la dissection complète, la rate est libre et peut être
extériorisée.
Abord latéro-postérieur :
tout en s’éloignant des structures opposées. Elle débute par la section du ligament
décollées à l’aide d’un ciseau courbe, allant du pôle inférieur au pôle supérieur
laparotomie [267]
Une fois la dissection splénique complétée, la rate peut être sortie de la cavité
puis la veine splénique sont disséquées par derrière au contact du hile et liées au fil
la rate à la main ce qui permet d’autotransfuser le sang contenu dans la rate vers la
circulation portale.
Une fois que la rate est retirée et que l’hémostase ait été assurée, un drain de
Redon ou un drain siliconé large peut être laissé dans la cavité résiduelle puis la paroi
[267]
Dans cette étude la splénectomie totale a été réalisée dans 100% des cas.
Indications :
immunologique).
Technique :
L’incision et les premiers temps d’exposition sont les mêmes que pour la
splénectomie totale. Une fois que la rate a été exposée et qu’une hémostase adéquate
a été assurée, l’opérateur doit déterminer le niveau de résection, qui dépend entre
à la résection partielle.
sans pour autant porter atteinte aux des différents vaisseaux assurant la
vascularisation des deux pôles spléniques. Cela se fera en incisant une zone
inferieur. Le hile splénique est alors exposé et les branches spléniques segmentaires
du niveau de résection.
disséquées le plus près possible du parenchyme splénique, soit par ligature ou par
clipping. Après cette ligature élective, la zone splénique alimentée par ces branches
par la même technique, par abord postérieur, après avoir identifié et éloigné la queue
du pancréas.
ligne frontière. La section peut se faire par bistouri électrique ou froid, aux ciseaux,
monopolaire, par des points en U s’appuyant sur la capsule ou par la pose d’un treillis
résorbable retaillé. Un drain de Redon est mis en place si une lésions caudale
Il s’agit d’une technique chirurgicale conservatrice qui est surtout utilisée pour
les kystes hydatiques de la rate. Elle se base tout d’abord sur une stérilisation des
du contenu du kyste puis injection après son ouverture de scolicides à type d’eau
kyste. L’hémostase est assurée aisément avec un surjet ou des points en X. Une
épiplooplastie peut être réalisée pour combler la cavité résiduelle. Un drain est mis à
mortalité est quasi-nulle avec une morbidité cependant non négligeable (40% selon
certains auteurs).
donc des risques liés à cette intervention (complications hémorragiques, abcès sous
long cours, …). La Résection du dôme saillant est presque toujours réalisable à
condition que le KHS soit accessible à la surface de la rate et épargne plus de 25% du
parenchyme splénique.
siège d’une cavité résiduelle pouvant se suppurer et être source d’infection post-
Dans cette série aucune RDS n’a été réalisé chez nos patients atteint d’une kyste
associés.
calcifié.
Il se fait par la mise en place d’un drain de Redon ou un drain siliconé large en
sous péritonéal, dont le retrait en post opératoire se fait précocement (en général
auteurs déclarent qu’il n’y a pas de majoration de ce risque (en évacuant les sérosités
qui s'accumulent dans la profondeur de la loge splénique), voir qu’il permettrait une
Dans notre série, tous nos patients ont bénéficié de la mise en place d’un drain
de Redon.
utilisée est celle dite de la « rate en suspension » en décubitus latéral droit. Un abord
antérieur (en décubitus dorsal) a été décrit, mais peu utilisé en raison d’une vision du
milieu opératoire médiocre qui rend difficile la dissection des ligaments et du pédicule
techniques n’a démontré une supériorité par rapport aux autres mais une étude
publiée en 2015 [275] montrait que la dissection et ligature du pédicule splénique par
Dans cette étude, la splénectomie laparoscopique a été réalisée dans 35,7% des
cas principalement pour indication hématologique, chez des rates de taille normale
ou peu volumineuse.
coelioscopie :
souvent inutile.
précoce.
instruments dont certains sont à usage unique, augmentant beaucoup plus de coût
peut être même applicable en toute sécurité pour des splénomégalies massives
auteurs. La plupart des équipes s’accordent pour opérer par laparoscopie les
splénomégalies dont le grand axe mesure moins de 20cm et dont le poids est moins
de 1kg. Plusieurs auteurs ont remarqué une corrélation entre la conversion et les
splénectomies coelioscopiques.
hémangiome, angiosarcome, …
contre-indications spécifiques :
Les splénomégalies massives dont le grand axe mesure plus de 20cm et le poids
laparoscopique.
Système vidéoscopique :
câble optique (de plus de 2m), optique (à vision directe 0°, à vision oblique 30°).
Instrumentation :
Un rétracteur en éventail
Endocatch)
a. Diamètre 10 mm ; b. diamètre 5 mm
[285]
L’abord postéro-latéral est le plus utilisé, quoi qu’une voie antérieure a été décrite
complet, les deux jambes fléchies. La table est fléchie à sa moitié et un billot est placé
sous l’auvent costal droit afin d’élargir la distance entre le rebord costal et la crête
gauche du patient.
un dissecteur.
du personnel [284]
suspension [283]
Temps opératoires :
La pince Harmonic (tenue par la main droite) est introduite par la suite à travers
adhérences entre celui-ci et le pôle splénique inférieur, puis le péritoine est ouvert de
bas en haut jusqu’à accéder à la bourse omentale (où la queue du pancréas est visible).
dissection des vaisseaux courts au niveau du pôle supérieur est facilitée par la traction
de la grande courbure de l’estomac par une pince fenêtrée (tenue par la main gauche)
antérieur splénique vers le haut par une pince fenêtré ou un palpateur introduit dans
le quatrième trocart.
La mobilisation du pôle supérieur doit être réalisée le plus possible par devant
même si cela est difficile (l’abord postérieur l’est encore plus). Se fera ensuite la
restant toujours tout près de la rate, de bas en haut, jusqu’à rejoindre la dissection
effectuée par devant. La queue pancréatique doit être visible à ce point. Elle sera
prendre garde durant ce temps opératoire à ne pas s’aventurer trop loin dans le plan
Une fois ce temps achevé, la rate est complètement mobilisée et ne tient plus
que par son pédicule. Des pinces à agrafes vasculaires sont introduites par le trocart
[249]
y place la rate en commençant par son pôle inférieur. L’endosac est alors sorti par
l’orifice de 12mm qui est élargi ou rejoint à l’orifice latéral de 5mm. Certaines équipes
proposent de sortir la rate d’une incision de Pfannenstiel (ou incision pubienne), plus
cœur ou par morcelleur électrique) afin de faciliter son extraction. Elle est moins
En général la mise en place d’un drain n’est pas systématique [256]. Certains
qu’il existe un doute sur une potentielle lésion pancréatique [249]. La paroi est fermée
vasculaire, [289]. Une étude comparative publiée en 2013 par Ji et al a comparé entre
Le malade est placé en décubitus latéral droit, un billot sous le flanc droit afin
d’élargir au maximum l’espace entre la crête iliaque et le rebord costal pour insérer
les trocarts. L’opérateur, placé face au patient insert une aiguille de Veress au niveau
une pression de 12mmHg). L’optique (d’un angle de 0-10°, parfois de 30°) est
5mm est placé en sous-xiphoïdien (pour le passage d’une pince fenêtré et d’un
coelioscopie (pour l’introduction des pinces Ultracision (aux ultrasons), pince à clips,
Temps opératoires :
En premier lieu le pôle inférieur de la rate est tracté vers le haut par un
palpateur à pointe mousse, tendant le pédicule polaire inférieur qui est disséqué puis
ligament spléno-rénal). Les vaisseaux courts, tendus sous le poids de la rate, sont
abordable par derrière ; les vaisseaux sont alors disséqués du pancréas puis agrafés
Après mobilisation, la rate est mise dans un endo-sac puis est descendue
intacte jusqu’à l’hypogastre sous contrôle visuel. Le patient est alors remis en
technique sure qui a fait ses preuves même pour les très grosses rates (de plus de
3kg). [291]
Temps opératoires :
rate mis en évidence, une pince à préhension est introduite à travers le trocart axillaire
postérieur de façon à écarter la rate vers l’avant et sur la gauche pour permettre la
se fait de bas en haut, relativement aisément grâce aux ciseaux à ultrasons, qui
vers le haut en écartant l’estomac vers la droite et en maintenant la rate vers l’avant
supérieurs.
le but de libérer la veine et l’artère spléniques. Seule l’artère splénique est disséquée
ensuite clippée sans être sectionnée afin de réduire la taille de la rate, mais aussi le
La rate doit ensuite être mobilisée autour de son pédicule. Pour ce faire, la
table d’intervention est basculée latéralement vers la droite afin de faciliter l’accès à
la face postérieure de la rate. Cet effet de bascule peut être accentué par un écarteur
en haut en direction du bord externe du pilier gauche. Il s’agit d’un plan avasculaire
de la queue du pancréas, sont alors les seuls éléments anatomiques qui maintiennent
la rate en place.
l’orifice d’un des trocarts plus ou moins élargi ou à travers une autre incision adaptée.
L’espace péritonéal est lavé. Les orifices des trocarts ainsi que l’incision sont
[293]
Cette technique proposée par Samama en l’an 2000 repose sur un contrôle
Une étude réalisée en 2004 par Asoglu [292] et une autre en 2006 par Palanivelu
[293] ont démontré la sureté de cette variante et son efficacité sur la réduction des
Temps opératoires :
splénique avec hémostase des vaisseaux courts par clips, ciseaux électrocoagulant ou
pince à ultrasons (Ultracision – Harmonic). Cette section est poursuivie de bas en haut
dedans. Elle donne accès à la bourse omentale où est visualisé la partie caudale du
pancréas ainsi que l’artère splénique, battante et tortueuse (la veine est en plus
Il faut aborder l’artère splénique le plus près de la ligne médiane, pour être sûre
est réalisée au fil selon la technique décrite par Blalock. Certains auteurs préfèrent le
clippage de l’artère ; cependant, les clips peuvent s’enlever lors d’une mobilisation
intempestive. La rate se vide de sang, devenant alors bleu foncé. Parfois son pôle
assurée. Son calibre est réduit par la pose de clips, qui va faciliter sa mobilisation de
l’artère. Après dissection, la section du pédicule splénique se fera entre les clips.
enfin phénico-splénique. La rate est alors complètement mobile. Elle est alors placée
interrompue puis la rate est morcelée à l’aide d’une pince en cœur ou au doigt puis
aspiration. Le clip artériel est ôté, la double boucle desserrée, sectionnée et retirée.
On voit l’artère battre jusqu’à l’hémostase des branches hilaires. Le drainage est
facultatif, surtout si suspicion de saignements, puis les orifices sont refermés plan
par plan.
Indications :
Bien qu’aucune étude ne permet d’affirmer que la splénectomie partielle protège des
littérature [296]. Néanmoins, des études réalisés chez des animaux on montré que la
fonction immunitaire (notamment contre les germes encapsulés) est préservée après
une splénectomie partielle quoi que diminuée [297], [298]. La vaccination semble
encore peu utilisée mais elle présente des résultats prometteurs. Elle permet de limiter
être déposés sur la surface sectionnée afin d’assurer une bonne hémostase.
Une étude publiée en 2007 [303] et une autre en 2005 [302] affirmait de la
sureté de cette technique (associée à une décapsulation), qui est à la fois conservatrice
et peu invasive. Cependant, le grand taux de récidive chez les patients ayant bénéficié
interne du kyste ou une splénectomie partielle semble être obligatoire afin de prévenir
ces récidives.
Temps opératoires :
Le kyste est ouvert à travers une zone avasculaire par électrocoagulation puis
son contenu est aspiré. Les adhérences autour du parenchyme sont réséquées afin de
Le dôme du kyste est par la suite réséqué par pince Harmonic jusqu’à
adéquate. Afin d’éviter une récidive, la résection de la paroi du kyste doit être la plus
complète possible. Le tissu excisé est placé alors dans un endosac et extrait par
l’orifice d’un trocart. Une épiplooplastie est réalisée si possible afin de combler la
cavité résiduelle. Les orifices de laparoscopie sont fermés plan par plan. La mise en
Le taux de conversion diffère d’une série à l’autre, variant entre 0 et 21% ; mais
cours d’une splénectomie laparoscopique. Elle est principalement causée par une
lacération des branches hilaires, des vaisseaux courts, de la capsule splénique et/ou
iatrogène de la queuse du pancréas, en particulier quand elle est en contact intime avec
[313]).
Dans notre série, aucun patient opéré par laparoscopie n’a nécessité de
conversion laparotomique.
laparoscopique
[317]–[319]
lors de son extraction. Elle est considérée par plusieurs auteurs comme étant la
(diamètre dépassant les 22cm) [317] et n’est pas recommandé chez les patients ayant
Elle repose sur la mise en place d’un port en plastique annulaire supplémentaire
sur une incision de 7,5 à 10cm, par lequel l’opérateur peut introduire sa main dans la
cavité péritonéale permettant une approche tactile avec une meilleur mobilité, tout en
grande aide pour les chirurgiens peu expérimenté en matière de SL puisqu’elle semble
donner des résultats similaires à celle de la SL voir meilleurs avec une durée opératoire
est bas [317], [322]–[324]. Elle permet également de réaliser des résections de
Cependant, le plus grand inconvénient reste d’ordre esthétique avec une incision large
(incision de Pfannenstiel excepté). Elle peut causer des lésions iatrogènes viscérales,
[334], [335]
relative. Ainsi, la SILS ne devrait être pratiqué que par les opérateurs expérimentés
SL conventionnelle [334]. Elle ne laisse pratiquement pas de cicatrice visible. Les séries
(quoique peut nombreuses car la technique est assez récente et est en constante
évolution) ont montré que la SILS est une technique relativement sure en matière de
des instruments qui peuvent buter, une triangulation rendue difficile, un espace de
travail plus restreint. Une étude menée par Barbaros [339] a montré que la SILS avait
une durée opératoire plus prolongée avec des saignements peropératoires plus
morbidité [340].
Figure 96 : SILS : à gauche : Trocart unique à deux port type Covidien, à droite :
Trois trocarts traditionnels inséré à travers l’incision ombilicale [334]
qui reproduit à distance et en temps réel les mouvements imprimés par le chirurgien
les instruments coelioscopiques articulés avec une très grande minutie, une vision
supérieur. [343]
robot-assistée est nettement supérieur à celle de la SL, pour une même efficacité et
morbi-mortalité [341], [342], [344], [345]. Elle pourrait jouer un rôle pour permettre
aux chirurgiens d’acquérir plus d’expérience et améliorer leur technique [319]. Une
subtotales) [346].
splénectomies tant que la splénectomie robot-assisté n’a pas été améliorée pour
première fois en 1991 par Delaître [348], s’est imposée comme une meilleure
meilleure tolérance par le patient qui peut déambuler le lendemain voire le jour même
durée opératoire est généralement plus longue et elle est plus pourvoyeuse de lésions
chez l’enfant. Elle est recommandée en première intention pour les splénomégalies
voie d’abord (en valeurs extrêmes) [54], [60], [61], [103], [178], [251], [252], [262],
Splénectomie Splénectomie
laparoscopique laparotomique
Nombre de patients (n) 5-876 11-821
Poids de la rate (g) 125-2000 122-6000
Durée du geste (min) 89-270 77-205
Pertes sanguines (ml) 46-800 65-750
Rate accessoire (%) 0-80 5-93
Conversion (%) 0-55 -
Morbidité (%) 0-31 0-55
Reprise alimentaire (j) 0,6-2 2,2-4,3
Durée d’hospitalisation (j) 2,1-9,6 5-20,1
permettait de diminuer les pertes sanguines (45ml versus 119ml si SL seule vs 223 si
Cependant, son rôle doit être très sélectif [393]: par consensus des différents
recommandée (sauf chez les patients cirrhotiques avec HTP présentant une
Pancréatite caudale,
Embolie pulmonaire,
Epanchement pleural
Abcès splénique,
de prévenir la distension gastrique qui exercerait une tension sur les vaisseaux
Si un drain a été mis en place, il est souvent retiré au 2ème jour postopératoire,
est mise en place et poursuivie jusqu’à la sortie, en moyenne 3 à 5 jours après SL, un
75% des cas). Elle apparait vers le 4ème jour postopératoire, atteint son pic vers la 2ème-
3ème semaine (pouvant dépasser 1 000 000 el/mm3), puis disparaît progressivement.
000 el/mm3, avec prescription d’aspirine à dose de 250mg/j si les plaquettes sont
moyenne de 4,5 jours. Les suites opératoires étaient simples chez 85,7% des patients
B. Mortalité et morbidité :
1. Mortalité :
moyenne de la splénectomie par laparoscopie est inférieure à 3%, avec des extrêmes
ellle même ; ainsi, est plus élevée chez les sujets atteint d’hémopathies malignes[311],
2. Morbidité :
associés. Elle peut atteindre un taux de 52% pour les splénectomies conventionnelles
encapsulés (cf. tableau 26). Elles sont 6 à 8 fois plus fréquentes pour les
diagnostique.
Dans notre série, 2 de nos patients ont installé une fièvre soit 14,2% des cas.
pneumothorax ou à un pneumomédiastin.
urinaire, …
2. Complications per-opératoires :
a. Hémorragie per-opératoire :
principale cause de la plupart des conversions [252], [412]. Cependant elle est de
d’un contrôle vasculaire inadéquat [413]. Chez les patients ayant pris une
rupture [413].
Les autres sources d’hémorragie sont : les vaisseaux gastriques courts, l’artère
Plutôt rare, elle survient par traumatisme direct des pinces disséquantes ou par
du ligament spléno-colique.
La réparation de ces lésions peut se faire par laparoscopie, mais si elles sont
proximité de sa partie caudale au hile splénique. Ces lésions résultent soit d’un
dévascularisation.
Après réparation, un drain pleural peut être placé afin de prévenir la survenue
postérieur.
Ces hémorragies sont rares mais graves (<5%), représentant la principale cause
complications.
Ces complications ont une incidence variable de 3 à 25% ; elles sont en revanche
d’une extrême gravité, avec une mortalité de 25 à 50%. Les patients aspléniques ont
une plus grande sensibilité aux infections par germes encapsulés, suite à une
pulmonaire qui se complique par une septicémie évoluant rapidement vers un état de
choc septique réfractaire. Elle est favorisée par les troubles de motilité de la coupole
Les collections et abcès sous phréniques sont plutôt rare, et sont l’apanage de
la splénectomie par laparotomie. Le tableau clinique est peu spécifique pouvant mener
Une fièvre postopératoire peut être isolée, pouvant être en rapport avec des
pancréas), ou bien encore par l’utilisation exagérée des moyens d’hémostase pour le
d’une septicémie.
La fistule pancréatique, assez rare, peut évoluer vers une pancréatite aigüe. Le
diagnostic est posé assez facilement par l’extériorisation d’un liquide chyleux riche
a. Complications thromboemboliques :
thrombose veineuse splénoportale (TVPS). Elle est assez fréquente, son incidence
également la laparoscopie, mais son rôle favorisant n’est pas encore clair [421], [422].
parfois jusqu’à deux mois voire des années après l’intervention [423]. La
symptomatologie est assez pauvre, dominée par les douleurs abdominales ou une
complication par un scanner abdominal injecté au 7ème jour après la chirurgie [424].
poids moléculaire à dose hypo coagulante relayé par antivitamine K pour une durée
total de trois à six mois [249]. Chez les sujets à haut risque de TVSP, une
Figure 104 : Aspect TDM d’une thrombose veineuse porte en post-splénectomie [413]
b. Complications infectieuses :
L’asplénie est bien connue aujourd’hui pour son rôle dans la prédisposition
(Overwhelming postsplenectomy infection) [427], qui est causée par des germes
meningitidis dans 10 à 20% des cas et l’Haemophilus influenzae type B dans 20 à 30%
des cas), entrainant une septicémie foudroyante à point de départ souvent pulmonaire
coagulopathie.
Elle survient chez 0,5 à 1% des patients splénectomisés adultes, 5% chez les
enfants, et est associé à un taux de mortalité qui peut s’élever jusqu’à 50% [427]–
[429]. Le risque de survenue de l’OPSI augmente avec l’âge jeune lors de l’intervention
encapsulés [430].
pneumocoque [431]
dont plus de la moitié sont à tropisme pulmonaire. Il est recommandé d’instaurer une
[427], [433].
c. Splénose : [413]
surface péritonéale.
Elle est le plus souvent asymptomatique, parfois se révélant par des douleurs
abdominales, une masse abdominale palpable, une hémorragie, ou parfois même par
cause la récidive de la pathologie causale pour laquelle le patient avait bénéficié d’une
splénectomie à la base.
Figure 106 : Splénose floride chez un patient ayant été opéré pour sphérocytose
héréditaire [413]
Les facteurs prédictifs de bonne réponse dans le PTI sont le délai supérieur à
moment du diagnostic.
splénectomie est excellent, expliqué par l’âge jeune et l’état général conservé de la
après SL [438].
Beaucoup de malades ont une LLC en phase silencieuse pendant cinq à dix ans
ont montrés que la SL permettait une amélioration de la survie avec un taux moyen
principalement suite à une résection incomplète du kyste non parasitaire, ou bien une
1,4% chez les patients éduqués contre 16,5% chez ceux non éduqués [442]. Une autre
étude concernant l’OPSI avait rapporté que seulement un patient avait été éduqué
[430].
- Les risques infectieux accrus pouvant être léthales, durant toute la vie, mais
d’antibiothérapie intraveineuse.
appropriée.
5mm d’épaisseur avec fixation surtout au niveau du grand omentum (en raison de sa
grand omentum. L’implant doit poser 35g en moyenne et nécessite 16 semaines avant
d’acquérir et la restauration une fonction splénique plus performante que dans le cas
contraire [443], [448], [449]. Cependant, son efficacité reste controversée puisque des
CONCLUSION
lors des deux premières années post-splénectomie. Leur traitement est avant tout
splénectomie.
RESUME
RÉSUMÉ
Introduction :
palpable, est dite chirurgicale lorsque l’indication opératoire est posée, à visée
thérapeutique ou diagnostique. Les étiologies sont variées, dominées par les causes
hématologiques et infectieuses.
Ismaïl de Meknès.
ratio à 1). L’âge moyen des patients était de 41,7 ans avec comme extrême d’âge 17
et 74 ans.
Les principaux symptômes ont été une douleur de l’hypochondre gauche (64,3%
des cas) suivi par un syndrome anémique (50% des cas), et une altération de l’état
général (35,7% des cas). La splénomégalie a été objectivée cliniquement chez 78,6%
des patients.
cas. L’échographie a été réalisée dans 85,7% des cas. Un complément scanographique
Les étiologies ont été variables et dominées par les causes hématologiques
splénectomie totale a été effectuée chez la totalité de nos patients, soit 100% des cas.
Elle a été réalisée par laparotomie dans 64,3 % des cas et par cœlioscopie dans 35,7
% des cas. Elle fut à visée thérapeutique dans 85,8% des cas et diagnostique dans
Les suites postopératoires ont été simples chez 85,7% de nos patients. La
Tous les patients ont reçu une vaccination (anti pneumococcique, anti
Conclusion :
De par son éventail étiologique très large, la prise en charge des splénomégalies
devant l’échec des traitements étiologiques de première ligne. Une place de plus en
l’abord laparoscopique.
infectieux.
ABSTRACT
Introduction:
palpable. It is said to be surgical when the indication for surgery is posed, either for
surgical techniques of splenectomy and its risks; and to emphasize on the importance
military hospital in Meknes over a period of 4 years, from January 2018 to December
2021.
The main symptoms were pain of the left hypochondrium (64,3%), clinical
Blood count test was systematic in all of patients and revealed pancytopenia in
The annual average of splenectomy is around 3,5 operations per year. Total
splenectomy was performed in all of our patients, i.e.,100% of cases. It was performed
with laparotomy incision in 64,3% of cases and by laparoscopy in 35,7% of cases. The
Postoperative follow-up was simple for 85,7% of our patients. Mortality was null
Conclusion:
Due to its very wide range of causes, the management of surgical splenomegaly
ملخص
العنوان :تضخم الطحال الجراحي :تجربة قسم الجراحة الباطنية بالمستشفى العسكري موالي إسماعيل بمكناس بصدد 14حالة
كلمات البحث :تضخم الطحال ،أمراض الدم ،كيس عداري في الطحال ،ارتفاع ضغط الدم البابي ،استئصال الطحال ،شق البطن،
منظار البطن
:مقدمة:
يعرف تضخم الطحال بالزيادة في الحجم حيث يصبح ملموسا ،ويعتبر جراحيا عندما يتطلب األمر ذلك ،ألغراض
عالجية أو تشخيصية.
أسبابه مختلفة ،وتعد األمراض الدموية والمعدية من بين األسباب األكثر شيوعا.
الهدف من دراستنا هو التعرف على مختلف األعراض السريرية والفحوصات المكملة واألسباب والعالجات لتضخم
الطحال ،وتعريف الدواعي الحالية ومضاعفات استئصال الطحال ،وتحديد الدور الحالي للجراحة بالتنظير الباطني
المواد واألساليب:
عملنا هو عبارة عن دراسة قائمة على المالحظة بأثر رجعي شملت 14حالة تضخم طحال جراحي ،على مدى 4
سنوات ،من يناير 2018إلى ديسمبر ، 2021تم جمعها في قسم الجراحة الباطنية بالمستشفى العسكري موالي إسماعيل بمكناس.
النتائج:
تم جمع 14حالة من حاالت تضخم الطحال الجراحي ،بينهم 7رجال و 7نساء )نسبة الجنس( ، =1وكان متوسط
كانت األعراض الرئيسية هي األلم في المراق األيسر( ، )64.3%أعراض فقر الدم( )50%وتدهور في الحالة
العامة (35.7%من الحاالت ).تم تحسس تضخم الطحال سريريًا في ٪ 78.6من المرضى.
كان فحص تعداد الدم منهجيًا وكشف قلة الكريات الشاملة لدى ٪ 35.7من الحاالت .تم إجراء الموجات فوق الصوتية
لدى ٪ 85.7من الحاالت .تم طلب التصوير المقطعي المحوسب التكميلي لدى ٪ 42.8من الحاالت.
كانت األسباب مختلفة ،حيث شكلت أمراض الدم ) (64.1%واألمراض المعدية ) (21.3%أهم أسباب تضخم الطحال
الجراحي.
يبلغ المعدل السنوي الستئصال الطحال حوالي 3.5عملية في السنة .تم إجراء استئصال الطحال الكامل لجميع مرضانا،
أي ٪ 100من الحاالت .تم إجراؤها عن طريق شق البطن في ٪ 64.3من الحاالت ومنظار البطن في ٪ 35.7من الحاالت .
كان الغرض من استئصال الطحال عالجي في ٪ 85.8من الحاالت وتشخيصي في.٪ 14.2
كانت متابعة ما بعد الجراحة بسيطة لـ ٪ 85.7من مرضانا .لم يتم تسجيل أي حالة وفاة .تتراوح نسبة اإلصابات
تلقى جميع المرضى التطعيم )ضد المكورات الرئوية ،المكورات السحائية ،والهيموفيلوس( والعالج الوقائي بالمضادات
الحيوية على أساس Pيني Vبجرعة 1مليون وحدة دولية × 2 /يوم لمدة عامين.
خالصة:
عالج تضخم الطحال متعدد االختصاص نظرا ألسبابه المختلفة .يصبح التدخل الجراحي حتميا عند تضخم الطحال
المصحوب بأعراض أو مضاعفات ،وكذلك في حالة فشل عالجات الخط األول .أصبحت الجراحة المحافظة من خالل نهج التنظير
تعتبر المضاعفات المعدية الستئصال الطحال أكثر تسجيال ويمكن أن تفضي إلى الحياة .التوعية الصحية للمريض،
التطعيم ،والعالج الوقائي بالمضادات الحيوية لهم أهمية قصوى في الوقاية من هذه المخاطر المعدية.
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اﻟﻣزدادة ﻓﻲ 1995/01/26ﺑﻔﺎس
ﻟﻧﯾل ﺷﮭﺎدة اﻟدﻛﺗوراه ﻓﻲ اﻟطب
اﻟﻛﻠﻣﺎت اﻷﺳﺎﺳﯾﺔ
ﻛﯾس ﻋداري ﻓﻲ اﻟطﺣﺎل -ارﺗﻔﺎع ﺿﻐط اﻟدم اﻟﺑﺎﺑﻲ -اﺳﺗﺋﺻﺎل اﻟطﺣﺎل - أﻣراض اﻟدم ﺗﺿﺧم اﻟطﺣﺎل -
ﻣﻧظﺎر اﻟﺑطن - ﺷق اﻟﺑطن
اﻟﻠﺟﻧﺔ
اﻟرﺋﯾس اﻟﺳﯾد ﻋﻣر ﺑوﻗﺎﯾدي ﻟﻐزاوي ...................................................................................
أﺳﺗﺎذ ﻓﻲ ﻋﻠم اﻟﺗوﻟﯾد وأﻣراض اﻟﻧﺳﺎء
اﻟﻣﺷرف اﻟﺳﯾد ﺳﻣﯾر ﺣﺳﺑﻲ .......................................................................................
أﺳﺗﺎذ ﻣﺑرز ﻓﻲ اﻟﺟراﺣﺔ اﻟﻌﺎﻣﺔ
اﻟﺳﯾد ﻋزﯾز ﺑﺎزﯾن .....................................................................................
أﺳﺗﺎذ ﻣﺑرز ﻓﻲ اﻷﻧﻛﻠوﺟﯾﺎ اﻟطﺑﯾﺔ
اﻟﺳﯾد ﺗوﻓﯾق أﻓرﯾﺷﺔ...........................................................................
اﻷﻋﺿﺎء
أﺳﺗﺎذ ﻣﺑرز ﻓﻲ ﻋﻠم اﻷﺷﻌﺔ
اﻟﺳﯾد ﻣﺣﻣد ﺳﯾﻧﺎء...........................................................................
أﺳﺗﺎذ ﻣﺑرز ﻓﻲ ﻋﻠم اﻟﺗﺷرﯾﺢ اﻟﻣرﺿﻲ
ﻋﺿو ﻣﺷﺎرك اﻟﺳﯾد ﻣﺣﻣد ﺳﻌﯾد ﺑﺎﻟﺣﻣﯾدي...........................................................................
أﺳﺗﺎذ ﻣﺳﺎﻋد ﻓﻲ اﻟﺟراﺣﺔ اﻟﻌﺎﻣﺔ