Cours Comptabilité Des Sociétés

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UNIVERSITE FELIX HOUPHOUET BOIGNY

NOTES DE COURS

COMPTABILITE DES SOCIETES

2020-2021

Dr FOFANA César

Niveau : L3 FINANCE

COMPTABILITE DES SOCIETES 1


Dr César A. FOFANA
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE

Chapitre 1 : Généralités sur les sociétés commerciales

Chapitre 2 : Constitution des sociétés commerciales

Chapitre 3 : Affectation des résultats

CONCLUSION GENERALE.

COMPTABILITE DES SOCIETES 2


Dr César A. FOFANA
INTRODUCTION GENERALE

A l’instar des êtres vivants, les sociétés commerciales « naissent », « vivent » et


disparaissent. L’existence, le fonctionnement et la fin des sociétés commerciales sont réglementés
par l’Acte Uniforme relatif Droit des Sociétés Commerciales et Groupement d’Intérêt Economique
de l’OHADA. Par ailleurs le droit fiscal intervient à la création, lors de la gestion et lors de la
dissolution de cette société. La traduction comptable des règles juridiques et fiscales régissant les
sociétés commerciales constitue la comptabilité des sociétés.
Nous examinerons donc les dispositions périodiques et fiscales relatives à la création, à la
vie ou à la gestion et à la fin des sociétés commerciales.

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Chapitre 1 GENERALITES SUR LES
SOCIETES COMMERCIALES

L’objectif de ce chapitre est de passer en revue quelques généralités sur les sociétés commerciales.
Notamment les caractéristiques du contrat de société (I) et les différentes formes de sociétés (II).

I- LES CARACTERISTIQUES DU CONTRAT DE SOCIETE


1. DEFINITION DE LA SOCIETE

Selon l’article 1832 du code civil repris par l’article 4 du traité de l’OHADA, la société
commerciale est créée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat, d’affecter
à une activité des biens en numéraire ou en nature, dans le but de partager le bénéfice ou de
profiter de l’économie qui pourrait en résulter. Les associés s’engagent à contribuer aux pertes. La
société commerciale peut être également créée par une seule personne dénommée ‘‘associé
unique’’.
De cette définition, découlent trois éléments fondamentaux :
 Mise en commun de certains biens constituant les apports.
 Intention de collaborer à la gestion de la société ; ce que les juristes appellent ‘‘affectio
societatis’’.
 Recherche de bénéfice ou d’économie et participation des associés aux bénéfices ou
pertes.

2. LA SOCIETE PERSONNE MORALE OU JURIDIQUE

Elle jouit de la personnalité morale à compter de l’immatriculation au registre du


commerce et du crédit mobilier. A ce titre, la société possède un patrimoine propre distinct de
celui des associés. Les associés n’ont qu’un droit désigné sous le nom de part sociale ou d’action ;
leur conférant vocation à une fraction des bénéfices pendant toute la vie de la société puis une
fraction de l’actif lors de la dissolution de la société et ce, après paiement des créanciers.
La société possède un domicile propre (siège social), une dénomination, une nationalité propre.
Elle a une capacité juridique, elle peut ester en justice. Elle a besoin de se représenter par des
personnes physiques qui agissent en son nom et pour son compte. Elle est soumise à des formalités
de publicité.

3. LES TITRES EMIS PAR LES SOCIETES COMMERCIALES

3.1. Les titres représentatifs des droits des associés dans le capital
 Dans les sociétés de personnes et les sociétés à responsabilité limitée, ces droits sont
représentés par des parts sociales non négociables.
 Dans les sociétés par actions, les droits des associés sont représentés par des actions librement
cessibles et négociables. Il existe divers types d’actions :

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 Les actions de numéraire
Elles sont attribuées aux apporteurs d’espèces à la création de la société ou lors d’une
augmentation de capital. Elles sont aussi attribuées aux associés lors d’une augmentation de
capital par incorporation de réserve.

 Les actions d’apports


Elles sont attribuées aux apporteurs en nature (constructions, marchandises, fonds de commerce,
etc). Elles doivent être libérées dès la constitution de la société.

 Les actions de capital et les actions de jouissance


A la différence des actions de capital, les actions de jouissance sont celles dont la valeur
nominale a été remboursée. Ce remboursement est appelé amortissement du capital.

3.2. Les titres représentatifs d’un droit de créance contre une société
Ce droit est représenté par des obligations.
4. LES FORMALITES DE CONSTITUTION

Les principales formalités à accomplir sont les suivantes :


- La préparation des statuts par les fondateurs
- La signature des statuts
- Le dépôt du projet de statuts au greffe du tribunal de commerce
- L’enregistrement des actes constitutifs
- La publication des statuts et de l’acte constitutifs dans un journal d’annonce légal (JAL)
- Le dépôt de l’acte constitutif au greffe du tribunal de commerce
- L’immatriculation au registre du commerce et des sociétés
- La déclaration à l’administration fiscale pour avoir le numéro de compte contribuable
- L’accomplissement des formalités sociales : déclaration à la CNPS et à l’AEJ.

II- LES DIFFERENTES FORMES DE SOCIETES

1. Les sociétés commerciales


Les sociétés commerciales sont classées en deux grands groupes :
 Les sociétés de personnes
 Les sociétés de capitaux.

1.1. Les sociétés de personnes

Elles sont formées essentiellement en considération de la personne des associés. Tous les
associés collaborent sur le même ‘‘pied d’égalité’’. On distingue :

a) La société en nom collectif (SNC)

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Elle est formée entre deux ou plusieurs personnes. Les associés doivent avoir la qualité de
commerçant. Ils sont responsables des dettes sociales indéfiniment et solidairement. Le capital est
divisé en parts sociales appelées parfois ‘‘parts d’intérêts’’ qui ne sont pas négociables. Elles ne
sont cessibles qu’avec le consentement unanime de tous les associés. La société est dirigée par un
ou plusieurs gérants.

b) La société en commandite simple (SCS)

Cette société comprend deux catégories d’associés :


* Les commandités qui sont responsables indéfiniment et solidairement des dettes sociales.
* Les commanditaires dont la responsabilité est limitée au montant de leurs apports.

1.2. Les sociétés de capitaux.

Les fondateurs s’efforcent à grouper des capitaux importants sans généralement tenir
compte de la personne des associés. Elle est composée essentiellement :

La société anonyme (S.A)

Le capital est divisé en parts sociales appelées actions, librement cessibles. Les
propriétaires appelés aussi associés ou actionnaires ne sont responsables des dettes sociales qu’à
concurrence de leurs apports. La société anonyme peut être constituée par un associé unique, on
parle de société anonyme unipersonnelle, ou par deux ou plusieurs associés. Si la société
anonyme a au plus trois associés, elle peut être dirigée par un administrateur général. A plus de
trois associés, elle est dirigée par un conseil d’administration composé de 3 à 12 administrateurs.

La société par action simplifié (SAS)

1.3. La société à responsabilité limitée (SARL)

C’est une forme intermédiaire entre les sociétés de personnes et les sociétés de capitaux
mais par son régime fiscal, on la classe souvent dans les sociétés de capitaux. Les associés sont
choisis en fonction de leur personne, mais d’autre part, ils ne supportent les pertes que jusqu’à
concurrence de leurs apports.
La société à responsabilité limitée peut être créée par un seul associé, il s’agit de la SARL
unipersonnelle ou par deux ou plusieurs associés. Le capital est divisé en parts sociales non
négociables. La société est dirigée par un ou plusieurs gérants.

2. Les autres formes de sociétés

a) La société en participation

Dans cette société, les associés conviennent qu’elle ne sera pas immatriculée au registre
du commerce et du crédit mobilier et qu’elle n’aura pas la personnalité morale. Elle n’est pas

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soumise à publicité. Les rapports entre les associés sont régis par les dispositions applicables aux
sociétés en nom collectif.

b) La société de fait

Il y a société de fait lorsque deux ou plusieurs personnes physiques ou morales se comportent


comme des associés sans avoir constitué entre elles l’une des sociétés reconnues par l’acte
uniforme de l’OHADA. Si la forme est reconnue, ce sont les règles applicables aux sociétés en nom
collectif qui régissent la société de fait.

c) Le groupement d’intérêt économique (GIE)

Le groupement d’intérêt économique a pour but de mettre en œuvre pour une durée déterminée
tous les moyens propres à faciliter ou à développer l’activité économique de ses membres. Il ne
donne pas lieu par lui-même à la réalisation et au partage des bénéfices. Il peut être constitué sans
capital. Il doit être immatriculé au registre du commerce et du crédit mobilier. Les groupements
d’intérêts économiques sont soumis au régime fiscal des sociétés de personnes.

d) Les sociétés civiles

Une société est civile quand elle a un objet civil et n’a pas une forme commerciale. Elle fait
l’objet d’une réglementation particulière très proche de celle des sociétés de personnes. On les
rencontre dans le secteur agricole, immobilier, dans le secteur des professions libérales (sociétés
civiles professionnelles de notaires, d’avocats, de médecins, etc.)

e) Les associations

Une association est une convention par laquelle deux ou plusieurs personnes mettent en
commun d’une façon permanente, leurs connaissances et leur activité dans un but autre que de
partager des bénéfices.

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CONSTITUTION DES
Chapitre 2 SOCIETESCOMMERCIALES

L’objet de ce chapitre est relatif aux aspects juridiques, fiscaux et comptables de la constitution
des sociétés commerciales. Après quelques généralités (I), nous aborderons la constitution des
sociétés anonymes (I), la constitution des sociétés à responsabilité limitée (II) et celle des sociétés
de personnes (III).

I- GENERALITES
En vue de la constitution d’une société, les associés réalisent des apports qui revêtent
diverses formes. Le droit des sociétés fait la distinction entre :
- Les apports en nature
- Les apports en numéraires
- Les apports en industrie (connaissance technique, savoir-faire,…)
Quant au droit fiscal, il distingue :
- Les apports purs et simples (APS)
- Les apports à titre onéreux (ATO)
- Les apports mixtes.
Les droits d’enregistrement sont des taxes qui sont payées par la société lors des
mouvements de structures de celle-ci.
Pour calculer les droits, il n’y a pas de distinction à faire entre les sociétés de personnes et
les sociétés de capitaux.
Les droits varient en fonction de la nature des apports (APS ou ATO).

1- Nature des apports


a) les apports purs et simples (APS)
Ils représentent les apports rémunérés par des droits sociaux (parts sociales pour les sociétés
de personnes et actions pour les sociétés de capitaux).
C’est la somme des APS qui constitue le capital social de départ.
b) les apports à titre onéreux (ATO)
Ce sont des apports dont la contrepartie est autre que les droits sociaux (reconnaissance de
dettes, prises en charge d’un passif, remise d’espèces).

c) les apports mixtes


Ce sont des apports en partie pur et simple et en partie à titre onéreux.

2- Calcul des droits

a) Apports purs et simples (APS)


Le droit dû est un droit proportionnel appelé droit d’apport dont le taux varie en fonction de
la valeur des apports.

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Valeurs Taux Taux fixes
proportionnels
0 à 10 000 000 0%
10 000 000 à 5.000.000.000 0,3%
Sup à 5.000 000 000 0,1%

Si les apports comprennent des titres immobiliers et des immeubles (terrains et constructions),
ces immeubles supportent une taxe additionnelle de contribution foncière au taux de 1,2% (C.F=
1,2%).
N.B :
 Pour l’application des taux, on tient compte de l’ensemble des apports effectués
par les associés APS ; c’est-à-dire le capital social.
 La taxation prend en compte aussi bien les apports en numéraire libérés que la
fraction non libérée.
 Pour les apports en nature réestimés, le droit se calcule sur les valeurs réestimées
et non sur la valeur au bilan.
 La taxation se fait par tranche.
Exemple :
Apports APS : 8.500.000.000 à taxer.
 10 000 000*0% = 0 (DF : 18000)
 (5.000.000.000-10 000 000) * 0,3% = 14.970.000
 (8.500.000.000 – 5.000.000.000) * 0,1% = 3.500.000
Total des droits dus : 14.970.000 + 3.500.000 = 18.470.000

b) Apports à titre onéreux

Les ATO sont passibles du droit de mutation dont relèvent les cessions portant sur les biens de même
nature (les ATO sont analysés comme des cessions).
ELEMENTS DP DF
Trésorerie 18 000
Créances Clients - 18 000
Cession des droits sociaux - 18 000
Stocks (marchandises, matières premières, produits finis) - 18 000
Baux de biens meubles corporels 18 000
Biens meubles meublant et objets mobiliers
Immeuble à usage industriel et commercial 7,5% + CF
Immeuble affecté à usage autre que l’exploitation 10% + CF
Mutation d’immeuble situé à l’étranger 1,5% + CF
Bail à durée limitée, droit au bail (location de fonds de
2,5%
commerce)
Echange d’immeuble avec retour 5% + CF + Mutation
Echange d’immeuble sans retour 6% + CF
Stocks de combustibles 10%

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Bail à durée illimitée 10%
Fonds de commerce 10%
Biens meubles compris dans le fonds de commerce 10%

Les apports à titre onéreux sont apportés dans le cadre des apports mixtes.
Pour la taxation des ATO, les parties ont intérêt à spécifier dans l’acte de constitution ceux des
apports qui sont effectués à titre onéreux (ATO) afin que le calcul des droits soit fait en tenant
compte de cette indication (Méthode favorable à l’entreprise).
Si les parties n’ont rien prévu dans l’acte de constitution, l’Administration Fiscale imputera le passif
proportionnel à la valeur des actifs de chaque nature (Méthode favorable au fisc).

Exemple 1 : M. EDOUKOU apporte un immeuble de 100.000.000 FCFA. Il souscrit pour 90.000.000


FCFA au capital de la société et réclame 10.000.000 FCFA en espèce à la société.
T.A.F : Identifier les apports d’EDOUKOU.

Résolution
Apport brut : 100.000.0000
ATO : 10.000.000
APS : 90.000.000

Exemple 2 : M. KOUAO, commerçant, fait apport à la société les éléments suivants :


- Fonds de commerce : 200.000.000
- Marchandises : 50.000.000
- Créances : 30.000.000
Il demande la prise en charge d’un passif de 40.000.000
T.A.F : Calculer les droits en fonction des deux méthodes.
Résolution
Fonds de commerce 200.000.000
Marchandises 50.000.000
Créances 30.000.000
----------------------------
Apports bruts…………………………………… 280.000.000
Dettes (ATO)…………………………………….. 40.000.000
--------------------------
Apports nets (APS) 240.000.000

Calcul des droits :

 Méthode favorable à l’entreprise (un ordre d’imputation)


Droits APS : (240.000.000-10 000 000) * 0,3% = 690.000

Droits ATO : - Créances : 30.000.000 = 18.000 F (droit fixe)


-Marchandises : 10.000.000 = 18.000 F (droit fixe)
------------------------

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Total droit ATO = 18.000 F (droit fixe)

Le droit proportionnel est supérieur au droit fixe, alors le droit dû est de 690.000 car
690.000F>18.000F.

N.B : En ATO, on part des éléments qui supportent les taux les plus faibles vers les éléments qui
supportent les taux les plus élevés.
 Méthode favorable au fisc (Pas d’ordre d’imputation)
Coefficient APS : Total APS / Apport brut Coefficient ATO : Total ATO / Apport brut

Coefficient APS : 240.000.000 / 280.000.000 = 6/7


Coefficient ATO : 40.000.000 / 280.000.000 = 1/7
Droit APS : (240.000.000-10.000.000)* 0, 3% = 690.000

Droit ATO :

- Fonds de commerce : 200.000.000 * 1/7 * 10% = 2.857.143


- Marchandises (droit fixe) : = 18.000 (D.F)
- Créances : = 18.000
Total des droits : 690.000 + 2.857.143 = 3.547.143

N.B : On paie le droit le plus élevé, c’est-à-dire 3.547.143 FCFA.


Les entreprises ont donc intérêt à donner un ordre d’imputation. Dans la pratique, l’ordre
d’imputation est toujours donné puisque l’acte est rédigé par les notaires.
Le calcul du coefficient s’impose lorsque l’associé apporte au moins deux (2) éléments.

II- CONSTITUTION DE LA SOCIETE ANONYME

1. DEFINITION DE LA S.A

La S.A est une société de capitaux dans laquelle les associés appelés ‘‘actionnaires’’ ne sont
responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports et droits. Les droits des
actionnaires sont représentés par des titres appelés ‘‘actions’’.
La société exerce son activité sous une dénomination sociale qui doit être immédiatement
précédée ou suivie en caractère lisible des mots ‘‘Société Anonyme’’ ou du sigle ‘‘S.A’’. Le mode
d’administration de la société doit être également indiqué.

2. ASPECTS JURIDIQUES
2.1 Le capital social
Le capital social minimum est de 10.000.000 F CFA au sein de l’UEMOA. Il est divisé en actions
dont le montant minimal ne peut être inférieur à 10.000 F CFA.
Le capital social doit être intégralement souscrit avant la date de signature des statuts ou de la
tenue de l’Assemblée Générale constitutive.

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Les apports peuvent être effectués en nature ou en numéraire mais jamais en industrie.

* Les apports en nature doivent être intégralement libérés lors de la souscription du capital.
* Les apports en numéraire doivent être libérés au minimum du ¼ de la valeur nominale lors de la
souscription du capital.

La libération du solde intervient en une ou plusieurs fois, dans un délai maximum de 3 ans à
compter de l’immatriculation de la société au registre du commerce et du crédit mobilier, sur appel
du conseil d’administration Générale.

2.2 Les actions


Les actions représentant les apports en numéraire non encore intégralement libérés doivent
rester sous la forme nominative.
Les actions sont librement cessibles.

3. ASPECTS COMPTABLES

3.1 Libération immédiate et intégrale des apports

Dans ce cas de figure, il est demandé aux actionnaires de payer la totalité des actions que ce soit
en nature ou en numéraire.
Les écritures comptables se font en 5 étapes :

 1ère Etape : la promesse

4611 Apporteurs, apports en nature x


4612 Apporteurs, apports en numéraire x
1011 Capital souscrit, non appelé x
(Suivant la promesse d’apports)
4613 Apporteurs, capital appelé, non versé x
4611 Apporteurs, apports en nature x
4612 Apporteurs, apports en numéraire x
(Suivant exigibilité de la créance sur les apporteurs)

1011 Capital souscrit, non appelé x


1012 Capital souscrit, appelé, non versé x
(Suivant appel du capital)

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 2ème Etape : la libération des apports en nature
Il s’agit à ce niveau de constater la libération des apports en nature en débitant les comptes
d’immobilisations ou de stocks concernés et en créditant le compte 4613.

2… Comptes d’immobilisations par nature x


3… Comptes de stocks par nature x
4… Comptes de tiers x
5… Comptes de trésorerie x
4613 Apporteurs, capital appelé, non versé x
(Suivant la libération des apports en nature)

 3ème Etape : la libération des apports en numéraire


Il s’agit à ce niveau de constater la libération des apports en numéraire. Dans cette étape, il
faut constater la libération des apports en numéraire auprès d’un notaire. On débite donc le
compte 4732 et on crédite le compte 4613.

4732 Mandataire – Notaire x


4613 Apporteurs, capital appelé, non versé x
(Suivant la libération des apports en numéraire)

Exemple : le 01/01/2008, à la création de leur S.A,

* Ehouman apporte : * Anoh apporte :


- un local : 5.000.000 - des marchandises : 500.000
- un véhicule : 10.000.000 - un chèque : 2.500.000
- de l’espèce : 500.000 - un terrain : 5.000.000
T.A.F : Passer les écritures de constitution.

RESOLUTION
Apports en nature : 5.000.000 + 10.000.000 + 500.000 + 5.000.000 = 20.500.000
Apports en numéraire : 500.000 + 2.500.000 = 3.000.000
01/01/2008
4611 Apporteurs, apports en nature 20.500.000
4612 Apporteurs, apports en numéraire 3.000.000
1011 Capital souscrit, non appelé 23.500.000
(Suivant la promesse d’apports)

4613 Apporteurs, capital appelé, non versé 23.500.000


4611 Apporteurs, apports en nature 20.500.000
4612 Apporteurs, apports en numéraire 3.000.000
(Suivant exigibilité de la créance sur les apporteurs)

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1011 Capital souscrit, non appelé 23.500.000
1012 Capital souscrit, appelé, non versé 23.500.000
(Suivant appel du capital)


22 Terrain 5.000.000
23 Bâtiment 5.000.000
245 Matériel de transport 10.000.000
31 Marchandises 500.000
4613 Associés, apports en nature 20.500.000
(Suivant la libération des apports en nature)

4732 Mandataire - Notaire 3.000.000
4613 Apporteurs, capital appelé, non versé 3.000.000
(Suivant la libération des apports en numéraire)

 4ème Etape : la remise des fonds à la banque par le notaire

Il s’agit ici de la remise des fonds par le notaire. Dans cette étape, le notaire remet les fonds
de la société après avoir soustrait les charges nécessaires à la constitution de la société
(honoraires, droit d’enregistrement, frais de publication,…).

521 Banque x
627 Frais de publication x
6324 Honoraires x
646 Droits d’enregistrement x
4454 TVA/services
4732 Mandataire – Notaire x
(Suivant remise des fonds à l’entité)

 5ème Etape : reclassement du capital

1012 Capital souscrit, appelé, non versé x


1013 Capital souscrit, appelé, versé, non amorti x
(Suivant reclassement du capital)

COMPTABILITE DES SOCIETES 14


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NB : En pratique, on peut adopter le schéma suivant.

4613 Apporteurs, capital appelé, non versé x


1012 Capital souscrit, appelé, non versé x
(Suivant constatation de l’appel)

2….
3….
4….
5…..
4732
4613
(Suivant libération des apports)

APPLICATION

Bongoua et Appia ont décidé de créer une S.A au capital de 50.000.000 FCFA divisé en actions de
10.000 FCFA le 20/10/2008.

 Bongoua apporte :
- Un terrain : 14.500.000
- Un bâtiment industriel : 6.500.000
- Un matériel industriel : 5.000.000

 Appia apporte la différence en numéraire.

Tous les apports sont libérés le 25/10/2008. La société est immatriculée le 31/10/2008. Les fonds
qui avaient été remis à un notaire sont rendus à la société le 01/11/2008 sous déduction des frais
de publicité 590.000 F TTC, des honoraires 1.000.000F HT et des droits d’enregistrement de 50.000
F.

T.A.F : Passer les écritures de constitution.

3.2 Libération partielle des apports en numéraire


Conformément à la loi, certaines entreprises demandent aux actionnaires de libérer le ¼
des actions en numéraire à la constitution. Le reste sera payé en une ou plusieurs fois à la demande
du conseil d’administration ou de la Direction Générale.
Le schéma d’écritures comptables se présente comme suit :

 1ère Etape : la promesse d’apport

4611 Apporteurs, apports en nature x


4612 Apporteurs, apports en numéraire x
1011 Capital souscrit, non appelé x
(Suivant la promesse d’apports

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 2ème Etape : l’appel de la première fraction

1011 Capital souscrit, non appelé x


1012 Capital souscrit, appelé, non versé x
(Suivant appel du capital)

109 Apporteurs, capital souscrit non appelé x


4613 Apporteurs, capital appelé non versé x
4611 Apporteurs, apports en nature x
4612 Apporteurs, apports en numéraire x
(Suivant appel du capital)

Ces deux étapes précédentes peuvent être passées comme suit :

109 Apporteurs, capital souscrit non appelé x


4613 Apporteurs, capital appelé non versé x
1011 Capital souscrit, non appelé, x
1012 Capital souscrit, appelé, non versé x
(Suivant appel du capital)

 3ème Etape : la libération des apports

Cette étape est constituée en fait de 2 parties :


- la libération des apports en nature
Il s’agit à ce niveau de constater la libération des apports en n ature en débitant les comptes
d’immobilisations ou de stocks concernés et en créditant le compte 4613.

- la libération des apports en numéraire


Il s’agit à ce niveau de constater la libération des apports en numéraire. Dans cette étape, il
faut constater la libération des apports en numéraire auprès d’un notaire. On débite donc le
compte 4732 et on crédite le compte 4613.

2à5 Comptes par nature x


4613 Apporteurs, capital appelé non versé x
(Suivant la libération des apports en nature)
4732 Mandataire - Notaire x
4613 Apporteurs, capital appelé non versé x
(Suivant la libération des apports en numéraire)

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 4ème Etape : la remise des fonds à la banque par le notaire
Il s’agit ici de la remise des fonds par le notaire. Dans cette étape, le notaire remet les fonds de la
société après avoir soustrait les charges nécessaires à la constitution de la société (honoraires,
droit d’enregistrement, frais de publication,…).

521 Banque x
627 Frais de publication x
6324 Honoraires x
646 Droits d’enregistrement x
4454 TVA/Services
4732 Mandataire – Notaire x
(Suivant remise des fonds)

 5ème Etape : le reclassement du capital


Cette étape s’enregistre lorsque le capital appelé a été effectivement versé. On débite
donc le compte 1012 pour le crédit du compte 1013.

1012 Capital souscrit, appelé, non versé x


1013 Capital souscrit, appelé, versé, non amorti x
(Suivant reclassement du capital)

 6ème Etape : l’appel ultérieur d’une fraction du solde


On enregistre cette étape lorsque le conseil d’administration appelle une autre partie du capital
et ce, lorsque la libération a eu lieu.

1011 Capital souscrit, non appelé x


1012 Capital souscrit, appelé non versé x
(Suivant appel de la fraction ultérieure)
467 Apporteurs, restant dû sur capital appelé x
109 Apporteurs, capital souscrit non appelé x
(Suivant appel de la fraction ultérieure)
521 Banque x
467 Apporteurs, restant dû sur capital appelé x
(Suivant libération de l’appel ultérieur)
1012 Capital souscrit, appelé non versé x
1013 Capital souscrit, appelé, versé, non amorti x
(Suivant reclassement du capital)

3.3 Versements anticipés

Plutôt que d’attendre les appels successifs du capital, certains actionnaires préfèrent se
libérer par anticipation.
Le SYSCOHADA a prévu dans ce cas l’usage du compte 4616 : Apporteurs, versements
anticipés. Ce compte s’apure au fur et à mesure des appels.

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Application : le 01/10/2007, est constituée la S.A ABOUSSOUAN au capital de 160.000.000 F de
valeur nominale 10.000 F. Les actions sont libérées du ¼ à la souscription le 20/10/2007. Lors du
versement, 6.000 actions ont été entièrement libérées dans les mains du notaire, Me ADOU.
Le 25/10/2007, celui-ci verse les sommes à la banque sous déduction des droits d’enregistrement
et de ses honoraires s’élevant à 590.000 F TTC.
Le 1/12/2008, le 2ème quart est appelé et versé.

T.A.F : Passer toutes les écritures nécessaires et établir le bilan après la libération du 2 ème quart.

3.4 Défaillance constatée lors de l’appel de fraction non encore libérée

La société poursuit le recouvrement de sa créance par la vente des actions non libérées
après une mise en demeure adressée à l’actionnaire défaillant resté sans effet.
La vente des actions cotées s’effectue en bourse : ‘‘exécution en bourse’’.
Les actions non cotées sont vendues aux enchères publiques par un agent de change ou un notaire.

3.5 Retard de libération

Certains actionnaires peuvent libérer leurs actions avec retard. La société peut leur
décompter les intérêts de retard et leur imputer des frais de recouvrement.

Exemple :

Anoh, souscripteur de 20 actions de 10.000 F libérées de moitié, verse au compte banque de la


société avec un mois de retard la seconde moitié. Les intérêts sont calculés au taux de 15% et la
société exige 1.000 F de frais. Le règlement est effectué par chèque bancaire.

T.A.F : Enregistrer la libération du retardataire.

III- CONSTITUTION DE LA SOCIETE A RESPONSABUILITE LIMITEE (SARL)

1. ASPECTS JURIDIQUES

La SARL peut être constituée par une seule personne physique ou morale (SARL
Unipersonnelle) ou entre 2 ou plusieurs personnes physiques ou morales.

Si le capital est supérieur à 10.000.000 FCFA ou le chiffre d’affaires est supérieur à


250.000.000 FCFA ou l’effectif permanent de l’entreprise est supérieur à 50 personnes, la société
est tenue de désigner au moins un commissaire aux comptes.

Lorsque le montant des apports en nature est dans son ensemble d’une valeur d’au moins
5.000.000 FCFA, l’évaluation doit se faire par un commissaire aux comptes. Les fonds provenant
de la libération des parts sociales peuvent être directement déposés dans un compte ouvert dans
une banque au nom de la société ou en l’étude d’un notaire.

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Les apports en nature doivent être entièrement libérés à la constitution. Les apports en
numéraire doivent être libérés d’au moins de la moitié.
Les écritures suivent le schéma de la Société Anonyme.

2. ASPECTS COMPTABLES

Application :

GOHOU et COULIBALY constituent le 01/10/2006 une SARL par acte ‘‘sous-seing’’ privé.
Le capital de la société s’élève à 50.000.000 FCFA divisé en parts sociales de 5.000 FCFA.
COULIBALY apporte le 20/10/2006 :
- Un fonds de commerce 5.000.000
- Un immeuble d’exploitation 15.000.000
- Un matériel de transport 3.000.000
- Un stock de marchandises 9.000.000
- Une dette fournisseurs 2.000.000

GOHOU apporte 20.000.000 déposé en banque à la même date.


Les frais de constitution composés des droits d’enregistrement et 236.000 FTTC des autres frais
sont payés par chèque le même jour.

T.A.F : Passer les écritures de constitution de cette société.

IV- CONSTITUTION DES SOCIETES DE PERSONNES

1. ASPECTS JURIDIQUES
Pour constituer une SNC, il faut au moins 2 associés. Tous les associés doivent être des
commerçants. Les associés constituent librement le capital sans un minimum exigé par l’OHADA.
Le capital est divisé en parts sociales de même valeur nominale. Il n’y a pas de valeur
nominale exigée.
Les parts d’apports en nature doivent être intégralement libérées à la constitution. Les parts en
numéraire doivent être intégralement libérées à la constitution sauf disposition contraire. Ce sont,
dans ce cas, les statuts qui fixent les conditions de la libération partielle. Les apports en industrie
sont autorisés mais ne font pas partir du capital et donnent lieu à aucune écriture comptable.

2. ASPECTS COMPTABLES
L’enregistrement comptable peut être fait en adoptant un schéma simplifié qui met en évidence :
 La libération des apports associé par associé (mais on peut aussi regrouper les
associés si le nombre des associés est élevé).
 La constatation des frais.

COMPTABILITE DES SOCIETES 19


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Exemple 1 : Apports avec libération intégrale.

Digbeu et Loba décident de créer le 02/02/2008 une SNC au capital de 5.000.000 FCFA se
décomposant ainsi :
Digbeu apporte :
- Un fonds de commerce 775.000
- Des marchandises 2.226.000
- Un chèque bancaire 864.000
- Fournisseurs 865.000

Loba apporte le même jour au compte banque de la société une somme de 2.000.000 FCFA.
Les frais de publicité s’élèvent à 100.000 F HT.

T.A.F :

1) Passer les écritures de constitution


2) Présenter le bilan d’ouverture.

Exemple 2 :Apports avec libération partielle à la constitution.

EHOUMAN, ANOH et BONGOUA décident le 01/01/2008 de constituer une SNC au capital de


120.000.000 FCFA. D’après les statuts signés le 01/03/2008 :
- EHOUMAN s’engage à apporter :
 Fonds de commerce 2.000.000
 Matériel & outillage 9.000.000
 Matériel de transport 12.000.000
 Marchandises 21.000.000
 Créances 24.000.000 (avec un abattement de 15%)
 Espèces 10.000.000
 Dettes fournisseurs 14.400.000
- ANOH apporte : un bâtiment 40.000.000
- BONGOUA apporte :
 Brevet d’exploitation 10.000.000
 Espèces 10.000.000
D’après les statuts, les apports en espèces sont libérés de moitié à la souscription et le reste le
01/08/2009. Les frais autres que les droits d’enregistrement s’élèvent à 200.000 F HT.
T.A.F :
1) Présenter les écritures de constitution
2) Présenter les écritures d’appel du solde.

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Chapitre 3 L’AFFECTATION DU RESULTAT

L’objet de ce chapitre est d’analyser la manière dont chaque type de société repartit ses résultats
entre les différents tiers. Cette répartition nécessite la connaissance des problèmes fiscaux la
soutenant.

I. DETERMINATION DE L’IMPOT SUR LES BENEFICES INDUSTRIELS ET


COMMERCIAUX

Le résultat net de l’exercice à affecter est le résultat net d’impôt sur les bénéfices (I/BIC) dans les
SA et les SARL et le résultat comptable dans les SNC.
1.1 La base imposable
Le bénéfice imposable est le bénéfice comptable déterminé d’après les résultats d’ensemble. Cette
notion très large de bénéfice permet de faire une distinction entre résultat comptable et résultat
fiscal ou imposable.

1.2 Le résultat comptable et le résultat fiscal


a) le résultat comptable
Il est déterminé en appliquant les règles et principes comptables.
Résultat = produits – charges
b) le résultat fiscal
Il est déterminé en appliquant les règles fiscales. A partir du bénéfice comptable on ajoute les
charges non fiscalement déductibles (réintégrations) et déduit les produits exonérés fiscalement
(déductions).

Résultat fiscal ou imposable = résultat comptable + réintégration – déduction

Exemple : le résultat comptable d’une société est de 10.000.000F. Une analyse fiscale des charges
et des produits a donné les résultats suivants :
- Réintégration : 12 000 000
-Déduction : 8 000 000

TAF : calculer le résultat fiscal, calculer le montant d’I/BIC et passer les écritures.

Solution :
Elément Réintégration Déduction
Résultat comptable 10 000 000 -
réintégration 12 000 000 -
déduction - 8 000 000
Total 22 000 000 8 000 000

Résultat fiscal = 10 000 000 + 12 000 000 – 8 000 000 = 14 000 000
Bénéfice fiscale = 22 000 000 – 8 000 000 = 14 000 000
I/BIC = 14 000 0000,25 = 3 500 000

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Bénéfice à repartir = 10 000 000 – 3 500 000 = 6 500 000

891 Impôt BIC 3.500.000


441 Etat, impôt sur les bénéfices 3.500.000
(Constatation de l’IBIC)
131 Résultat 10.000.000
891 Impôt BIC 3.500.000
1301 Résultat en instance d’affectation (RIA) 6.500.000
(Pour solde de tout compte)

En cas de perte, on paie l’IMF (Impôt Minimum forfaitaire). Le schéma d’écriture est le suivant :

D 895 IMF
C 442 Etat, Autres impôts et taxes
(suivant déclaration de l’IMF)

D 1309
C 139
C 895
D 129
C 1309

1.3 Le tableau de répartition des bénéfices (ex-tableau 10)

affectation montant origine Montant


Réserve légale * RAN antérieur (perte) *
Réserve statutaire * RAN antérieur (bénéfice) *
Autres réserves * Résultat net de l’exercice *
Dividende * Prélèvement sur les réserves *
Autres affectations *
Report à nouveau (exercice) *
total * total *

II. LA REPARTITION DES BENEFICES DANS LES SNC

La SNC en tant que personne morale n’est pas soumise à l’impôt sur les sociétés mais c’est la part
de revenu des associés qui est imposée au taux de 25%. Les gérants associés ne sont pas considérés
comme des salariés. La rémunération correspond à prélèvement. Sur le plan comptable on ouvre
le 4621 « associés compte courant » au nom de chaque associé pour enregistrer la part du bénéfice
reçue. Le 4622 « associé compte de prélèvement » enregistre la rémunération du gérant.

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1301 Résultat en instance d’affectation *
46211 Associé X, son compte courant *
46212 Associé Y, son compte courant *
46213 Associé Z, son compte courant *
4622 Associé, son compte de prélèvement *
(Selon le tableau de répartition)
46211 Associé X, son compte courant *
46212 Associé Y, son compte courant *
46213 Associé Z, son compte courant *
521 Banque *
(Règlement)

Eléments Calculs Montants


Bénéfice à repartir
-Prélèvement du gérant
Solde1
-Intérêt Statutaire :
Solde2
-Réserve facultative :
Solde3
-RAN de l’exo
Reste 0

Exemple :

La SNC KASS et compagnie a réalisée à la fin de l’exercice N un résultat comptable de 12.000.000.


Les statuts prévoient la réalisation des résultats comme suit :
-prélèvement de la rémunération fixe du gérant. (KASS)
-intérêt de 6% sur les apports effectivement libérés.
Dotation d’une réserve facultative de 800.000.
-le solde sera reparti proportionnellement aux apports.
Le capital est ainsi composé : KASS : 5.000.000 ; YAO : 2.500.000 ; GOHON : 2.500.000. Le gérant
reçoit une rémunération mensuelle de 80.000 f.
TAF : 1) Dresser le projet d’affectation du résultat
2) Passer les écritures de répartition.

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III. LA REPARTITION DES RESULTATS DANS LES SA

3.1 Affectation Des Bénéfices

La répartition des bénéfices porte sur le résultat net d’impôt. Pour mieux répartir le bénéfice, il
faut maîtriser un certain nombre de concepts.

a) La réserve légale
Elle est obligatoirement dotée dans les sociétés de capitaux. Elle est égale au moins à 10% du
bénéfice de l’exercice diminué le cas échéant des pertes antérieures (report à nouveau débiteur).
Elle cesse d’être obligatoire lorsque le cumul atteint 20% du capital social souscrit à la fin de
l’exercice.

b) Le bénéfice distribuable
Il est constitué par le bénéfice de l’exercice diminué des pertes antérieures et du prélèvement
pour la réserve légale ou de la réserve statutaire et augmenté des reports bénéficiaires.

BD = RN – RAND – RL – RS Cas de RAN débiteur


BD = RN – RL + RANC – RS Cas de RAN créditeur
c) La réserve statutaire
Elle est dotée par l’application d’un article du statut .

d) La réserve contractuelle
Elle obligatoirement dotée lorsqu’elle est prévue dans les clauses du contrat.

NB : les réserves légales, statutaires et contractuelles sont des réserves indisponibles.

e) La réserve facultative (réserve libre ou disponible)


Elle est prévue par l’assemblée générale des actionnaires.

f) L’intérêt statutaire (premier dividende)


Il est calculé sur le montant du capital social libéré non amorti au prorata temporis. Son taux varie
souvent de 3 à 6%.
g) Le superdividende ou second dividende
Le superdividende représente la somme attribuée à toutes les actions qu’elles soient totalement
ou partiellement libérées.

h) Le dividende
Dividende brut = intérêt statutaire + superdividende
Dividende net = Dividende brut - IRVM
NB : taux IRVM : 10% pour les sociétés cotées à la bourse et 15% si elles ne le sont pas.

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i) Le report à nouveau
C’est la part de bénéfice non encore distribuée.

3.2. Présentation Schématique Du Tableau De Répartition

3.2-1 Avec le R.A.N débiteur antérieur

Eléments Calculs Montants


Bénéfice à répartir ou B.I.A. A
R.A.N. débiteur -B
Solde 1 A–B=C C
Réserve légale C x 10 % -D
Solde 2 C–D=E E
Réserve statutaire -F
Solde 3 (Bénéfice distribuable) E-F=G G
Intérêt statutaire (1er dividende) -H
Solde 4 G–H=I I
Réserve facultative -J
Solde 5 (Superdividende théorique) I–J=K K
Superdividende réel (2ème dividende) -L
Solde 6 K–L=M M
R.A.N. de l’exercice -N

3.2.-2 Avec le R.A.N créditeur antérieur

Eléments Calculs Montants


Bénéfice à répartir ou B.I.A. A
Réserve légale A x 10 % -B
Solde 1 A–B=C C
R.A.N. créditeur +D
Solde 2 C+D=E E
Réserve statutaire -F
Solde 4(Bénéfice distribuable) E–F=G G
Intérêt statutaire (1er dividende) -H
Solde 5 G–H=I I
Réserve facultative -J
Solde 6 (Superdividende théorique) I–J=K K
Superdividende réel (2ème dividende) -L
Solde 7 K–L=M M
R.A.N. de l’exercice -N
Reste M-N 0

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a. Aspects Comptable

1301 Bénéfice en instance d’affectation *


118 Réserve facultative (Prélèvement) *
121 RAN créditeur (ancien) *
111 Réserve légale *
112 Réserve statutaire *
118 Réserve facultative *
121 RAN créditeur (exercice) *
129 RAN débiteur (ancien) *
4424 Etat, IRVM à payer *
465 Associés, dividende à payer *
(Selon le tableau de répartition)

Exemple 1 : une SA au capital de 100.000.000F (10 000 actions) entièrement libéré depuis plus
d’un an. L’AGO décide de la répartition du bénéfice de l’exercice comme suit :
-réserve légale
-intérêt statutaire de 5% sur le capital libéré non amorti.
-réserve facultative de 18 000 000.
-superdividende aux actions. La SA décide de distribuer un dividende total par action de 4000
-le reste à un compte de RAN.
Le bénéfice à repartir s’élève pour l’exercice à 70 000 000.
TAF : procéder à la répartition du bénéfice et passer les écritures qui s’imposent.

Exemple 2: le bénéfice d’une SA au capital de 120.000.000 (12000 actions) doit être réparti ainsi :
-Réserve légale
-Intérêt statutaire 6%
-Réserve facultative 10.000.000
-Attribution d’un second dividende fixé par l’assemblée générale.
-Report à nouveau du reste.
Le bénéfice de l’exercice considéré s’élève à 38.000.000 f. le dividende à payer est fixé à 2100f.
Figuraient notamment des réserves légales de 5.282.500 et un RANC de 1.300.000.
TAF : procéder à la répartition des bénéfices et passer les écritures qui s’imposent.

Exemple3: Une SA est constituée le 01/01/N au capital de 2 500 actions de 10.000F. Seul le
minimum légal est libéré à la constitution. Le calendrier fixant les dates de libération du capital
non appelé est établi comme suit :
 Le 01/04/N libération du 2ème ¼
 Le 01/07/N libération du 3ème ¼
 Le 01/10/N libération du 4ème ¼
La répartition du bénéfice se fait comme suit :
-Réserve légale
-Intérêt statutaire 6%

COMPTABILITE DES SOCIETES 26


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-Réserve facultative 2.100.000F
-Superdividende unitaire multiple de 25
TAF : dresser le projet d’affectation du résultat et passer les écritures. Il existe des réserves légales
de 4.500.000F et le bénéfice net est de 10.000.000F.

IV. LA REPARTITION DES RESULTATS DANS LES SARL

La répartition des bénéfices dans les SARL se fait de la même manière que dans les SA. Cependant
lorsque les gérants reçoivent des rémunérations ou compléments de rémunération ceux-ci sont
déductibles fiscalement.

Exemple :
Une SARL au capital de 5.000.000F (5000 parts de 1000 f) constituée le 01/01/N (CHARLES possède
3000 parts et JOELLE 2000 parts). Le bénéfice comptable s’élève à 2.000.000F. le bénéfice fiscal
est égal au bénéfice comptable. Les statuts prévoient :
-Réserve légale
-Intérêt statutaire : 5%
-Réserve facultative : 200000
-Sur le solde 20% à titre de rémunération du gérant CHARLES
-Le reste est réparti proportionnellement aux apports.
TAF : dresser le tableau de répartition et passer toutes les écritures nécessaires si la rémunération
du gérant est fiscalement déductible. (Arrondir à la dizaine de franc inférieur)

COMPTABILITE DES SOCIETES 27


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