Comment Faire Participer La Population Locale Un Projet Artistique Touristique D Envergure Qui La Concerne 0DEC

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Comment faire participer

la population locale à un projet


artistique / touristique d’envergure qui
la concerne ?
Une analyse des processus participatifs
par l’Animation Socioculturelle

Fabian Lenggenhager
Filière: Travail Social
Cours 05
HES-SO – Haute Ecole Spécialisée
De Suisse occidentale
Août 2oo8
Tables des matières
L’INTERET ET LA MOTIVATION PERSONNELLE 1!

INTRODUCTION 1!

LIEN AVEC L’ANIMATION SOCIOCULTURELLE 2!

QUESTION DE DIPLOME 2!

BUTS DE LA RECHERCHE –CAS PARTICULIER 2!

ANIMATION SOCIOCULTURELLE (ASC) 3!


COURTE DEFINITION DE L’ANIMATION SOCIOCULTURELLE
(POUR QUI, BUTS ET FONCTIONS) 3!
LE MODELE D’ACTION DE GILLET 4

PROJET 5!
DEFINITION 5!
CARACTERISTIQUES D’UN PROJET 5!
LA METHODOLOGIE DE L’ELABORATION DU PROJET 5!
LE CHOIX D’UN PROJET 6!
LA MISE EN ŒUVRE D’UN PROJET 6!
L’ANALYSE DU PROJET 7!
UN PROJET PARTAGE 10

PARTICIPATION 11!
DEFINITION DE LA PARTICIPATION 11!
1. LES OBJECTIFS VISES 12!
2. LES CONDITIONS POUR AVOIR DU SUCCES DANS UN
PROCESSUS PARTICIPATIF 14!
3. REALISATION PROFESSIONNELLE DU PROCESSUS
PARTICIPATIF 14!
4. CHOIX DES PARTICIPANTS AU PROCESSUS 15!
5. LES DIFFERENTES METHODES PARTICIPATIVES 16!
6. LES DIFFERENTS NIVEAUX DE LA PARTICIPATION 20!
7. LE POUR ET LE CONTRE AU NIVEAU DE LA FAIBLE ET FORTE
PARTICIPATION 20!
8. LES COUTS DE LA PARTICIPATION 21!
9. UTILITES ET LIMITES DES METHODES PARTICIPATIVES 23!

HYPOTHESES 26
RECUEIL DES DONNEES 27!

ETHIQUE 27!
LE CHAMP DE LA RECHERCHE 27!
COMPARAISON DE DEUX PROJETS TOURISTIQUES
D’ENVERGURE DANS LE CANTON DU VALAIS 28!
PARC NATUREL DES MUVERANS 28!
UNESCO WELTNATURERBE - ALETSCH 29!
DAMTRIX 30!
COMPARAISON DES PROJETS PARC NATUREL DES MUVERANS
ET ALETSCH 30!
SYNTHESE POUR LE PROJET DAMTRIX 47!
CONCLUSION 51!

SOURCES

ANIMATION
MONOGRAPHIES
ARTICLES
SITES INTERNET

PROJET
MONOGRAPHIES

PARTICIPATION
ARTICLES
MONOGRAPHIES

EXPERTS

ANNEXES

1. MINDMAP DE LA PLANIFICATION DU TRAVAIL DE MEMOIRE


2. INTERVIEWS (UNESCO ET PARC NATUREL DES MUVERANS)
3. QUELQUES ARTICLES DE PRESSE
4. PARC NATUREL DES MUVERANS - BULLETIN D’INFO N. 2
5. SYNTHESE DU PARC NATUREL DES MUVERANS
6. UN EXTRAIT DU PLAN MANAGEMENT D’UNESCO (EN
ALLEMAND)
L’INTERET ET LA MOTIVATION PERSONNELLE
Ce travail de diplôme participera à un projet artistique qui porte le nom de « Damtrix ».
L’association Damtrix exécute actuellement une étude de faisabilité pour la réalisation de la
plus grande galerie de peinture exécutée sur des barrages du canton du Valais.

Pour moi, il y a deux points qui sont nécessaires pour avoir une bonne motivation durant tout
le travail de diplôme. Le premier point est d'établir un travail de diplôme qui a pour but de
servir à une réalité et non pas d’archiver un CD. Le deuxième point, c’est ce sujet, cette
recherche d’informations et ce travail de diplôme qui s’intègre précisément dans ma propre
démarche de développement professionnel. Ce travail de diplôme sera rédigé en français,
ma deuxième langue, étant de langue maternelle allemande.

Participant à l’équipe de recherche de faisabilité de ce projet d’envergure, je suis intéressé


par la possibilité de réaliser la plus grande galerie de peinture du monde. Ce travail présente
donc une base importante pour la suite du projet.

J’ai choisi le sujet "comment faire participer la population locale à un projet artistique /
touristique d’envergure qui la concerne" parce que l’introduction de la participation est une
des nouvelles bases dans le travail d’un animateur socioculturel. J’ai un grand intérêt
personnel d’agrandir mes compétences. Le travail de diplôme me permet donc d’effectuer un
travail pour lequel j’ai une grande motivation. De plus, il sera utile et nécessaire parce qu’en
analysant les différents processus participatifs possibles et en comparant deux autres
projets, l’association Damtrix peut se rapprocher d’une réelle réalisation finale.

INTRODUCTION
Sur le territoire du Valais se situent de nombreux barrages qui sont les plus hauts et
probablement les plus attractifs de la planète. Tous ces différents barrages présentent des
potentialités très diverses, mais un point les rassemble : leurs capacités touristiques sont
peu exploitées.

Le but de ce travail est d’identifier les différentes méthodes participatives pour un projet.
Suite à une rencontre avec Daniel Rausis1, la population locale pourrait devenir un frein pour
ce type de projet. De plus deux projets (un réussi et un sans succès) vont être comparés
suite à des critères mis en place, et le résultat donnera un fil rouge pour un projet en général

1
Rausis Daniel, humoriste et journaliste

1
(sorte de méthodologie). La connaissance de ces points pourrait définir la stratégie que
l’association Damtrix décidera de mettre en place. Il est donc important d’analyser les
différentes possibilités de processus.

LIEN AVEC L’ANIMATION SOCIOCULTURELLE (ASC)


La participation de la population à un projet qui la concerne est le B.A.BA de l’ASC.

QUESTION DE DIPLOME
Comment faire participer la population locale à un projet artistique / touristique d’envergure
qui la concerne ?
Une analyse des processus participatifs par l’animation socioculturelle

BUTS DE LA RECHERCHE –CAS PARTICULIER


- Identifier les différents processus participatifs
- Analyser de deux différents projets dont un projet a échoué
- Mettre en place un fil rouge (une méthodologie) pour un projet

2
BASES THEORIQUES
La théorie du travail est basée sur trois axes, donc l’animation socioculturelle, la participation
et la théorie d’un projet en général. Ces trois thématiques ont été choisies car elles sont en
lien direct avec la question de diplôme.

Animation socioculturelle (ASC)

Courte définition de l’animation socioculturelle (pour qui, buts et fonctions)


L’animation socioculturelle a pour but d’encourager, conseiller et accompagner des
communautés, des groupes ou des personnes spécifiques. L’ASC veut promouvoir la
communication, la créativité et l’autonomie des gens visés pour qu’ils puissent:

• Communiquer avec d’autres personnes et participer plus activement à la vie sociale.


• Réaliser des projets en communauté.
• Se rendre compte de leur situation, de leurs intérêts et d’élargir leurs compétences.
• S’adapter à des changements dans le milieu social, urbain et technique.
• Augmenter le droit d’intervention dans le milieu public.

Le but de l’animation socioculturelle est donc de:

• Promouvoir la communication ainsi que la participation des groupes, des


communautés et des personnes particulières, en les mettant en connexion. Avec
cette action, elle fait un acte de contribution à l’intégration, à la participation, à
l’autonomie et à l’auto-organisation.
• Soutenir l’articulation des besoins et des intérêts des gens concernés.
• Résoudre des conflits interculturels en respectant les différences.
• Offrir un soutien et des conseils au niveau du développement et de la réalisation des
initiatives et des projets dans le domaine de l’animation socioculturelle2.

En visant ces buts, l’animation socioculturelle prend en charge les fonctions suivantes:

• Fonction d’intégration, en stimulant la communication entre les individus, les groupes


et les cultures.
• Fonction de participation, en activant la collaboration culturelle, en créant et en
exécutant de nouvelles formes de participation avec les gens concernés.
• Fonction de prévention, en percevant assez tôt les problèmes de société afin de les
prévenir3.

2
Moser et al. 1999, S. 14-23
3
ibidem

3
Le modèle d’action de Gillet
Dans le modèle suivant, Moser identifie que l’animateur a quatre positions d’interventions
différentes. Ce modèle veut montrer qu’il y a donc quatre façons de s’apercevoir d’une seule
position (A). La position de l’Animateur (A) n’est pas vue comme une position autonome,
mais en lien avec chaque autre position.

K M

Voici les détails de chaque position d’intervention :


Animateur
Le but de cette position est de rendre actifs et autonomes des individus, des groupes ou des
communautés face à différentes interventions de l’animateur.

Concepteur
Comme concepteur, il est important de prendre en considération la situation de vie actuelle,
les besoins et les intérêts des personnes pour lesquelles le concepteur planifie des activités.
Basé sur ces informations, le concepteur mettra en place un concept qui montrera quels buts
seront réalisables au niveau de quelles ressources, quels bénéfices et pour qui.

Organisateur
La position de l’organisateur est la position la plus proche de l’animateur. Dans cette
position, il s’agit d’une intervention qui supporte que des individus, des groupes et des
communautés puissent réaliser différentes activités.
L’animateur est donc actif au niveau de l’organisation, quand il s’agit de planifier et de
réaliser des projets et d’en faire un rapport.

Médiateur
Une tierce personne (médiatrice) qui intervient pour faciliter une communication ou une
relation. 4

4
Moser et al. 1999, S. 122

4
Projet

Définition

Le projet est un investissement matériel, organisationnel, humain, que l’on engage dans le
but d’en retirer un avantage quantifiable. Le projet est quelque chose que l’on veut faire,
mais qui n’existe pas encore et n’a pas de modèle strictement semblable.5

Caractéristiques d’un projet


• Un projet est complexe : dépasse les formes ordinaires de l’institution ou de
l’organisme existant.
• Un projet est unique : il ne répète pas des expériences déjà faites.
• Il vise des buts précis.
• Il apporte des résultats précis.
• Un projet est limité dans le temps par un point de départ et une fin précise.
• Chaque projet passe par différentes phases : le projet évolue.
• Les ressources financières, humaines, etc. sont limitées.
• Un projet est forcément lié à des incertitudes concernant le temps, le succès et les
coûts.
• Ces incertitudes diminuent avec l’avancement du projet.
• Habituellement, les coûts augmentent exponentiellement avec l’avancement du
projet.
• Un projet est fondamentalement dangereux pour son entourage parce que ses
conséquences ne sont souvent pas prévisibles.
• Un projet est interdisciplinaire et transversal. Il touche à divers domaines, et regroupe
diverses institutions/organisations. Cela peut conduire à des conflits d’intérêts entre
la coordination du projet et les organisations et hiérarchies existantes.6

La méthodologie de l’élaboration du projet


Pour faire une élaboration d’un projet il existe beaucoup de méthodologies différentes et en
même temps très similaires. Jean-Pierre Boutinet montre dans son livre « Anthropologie du
projet » trois étapes qui lui paraissent essentielles : Le choix d’un projet, la mise en œuvre et

5
Bonnet. Réussir des projets : Construire un avant-projet. p. 19
6
HES-SO Module OASIS : Action culturelle et développement de projets. EESP Lausanne :
septembre 2007 à décembre 2007 : Saskia Pfleghard et Gertrud Arnold Taha. Dossier, p. 1

5
enfin l’analyse de ce dernier.

Analyse et diagnostic de situation


Cette première analyse implique une grande interrogation sur soi-même et également sur
son environnement. Elle vise aussi à ressortir les points forts de la situation, les aspects
positifs du projet comme les disfonctionnements.7

Le choix d’un projet


Le choix d’un projet dépendra d’un compromis entre le possible et le souhaitable et donnera
suite à une esquisse de projet.

La stratégie entrevue
La stratégie a comme but de transformer la situation initiale dans le sens des objectifs
voulus. La stratégie permet de prendre en considération les différents obstacles possibles et
également le coût pour contourner ces obstacles.
Ce choix stratégique est effectué en fonction d’une double référence. C’est-à-dire le projet
entrevu et de la situation analysée. 8

La mise en œuvre d’un projet


Il y a trois phases essentielles pour la mise en œuvre d’un projet. Ce sont la planification, la
gestion des écarts et l’évaluation. Pour ces trois phases, la gestion du temps devient un
facteur important pour mener à bien un projet. M. Boutinet dit clairement dans son livre
qu’après la mise en œuvre du projet il y a encore l’analyse du projet qui doit suivre.

La planification
La planification des différentes activités ordonnancées dans leur échelonnement temporel
est une des phases indispensables de la conception à la réalisation. Cette étape est
nécessaire pour réaliser et définir la suite des étapes dans le projet. M. Boutinet dit dans son
livre que : « la planification pourrait alors être comme instance nodale sur laquelle s’articule
l’amont conceptuel du projet et son aval opératoire. »

La planification conclut la programmation des différentes phases de l’action qui sont à mener
tout au long du projet. Il faut donc anticiper les actions prévues, ce qui permettra de
déterminer les détails de chaque tâche. Voici les points importants qui impliquent une

7
Boutinet. Anthropologie du projet. p. 228-233
8
ibidem

6
technique d’organisation pour mettre à bien plusieurs tâches :

• Établir une liste des tâches et les déterminer du début à la fin du projet.
• Détermination des tâches antérieures.
• Préciser les tâches immédiatement antérieures.
• Construction et regroupement de graphes partiels9.

La gestion des écarts


La gestion des écarts est impliquée continuellement par la mise en pratique. Entre ce qui
avait été pensé et ce qui est réalisé il y aura des écarts, des imprévus ou des obstacles à
gérer. Le problème n’est souvent pas de gérer ces écarts, mais plutôt de savoir quand un
écart est devenu trop grand et qu’il faudrait mieux réorienter la pratique pour se rapprocher
des objectifs fixés. Ceci peut être fait en changeant le projet dans un sens plus réaliste afin
de pouvoir atteindre les buts visés. 10

L’évaluation
Il est important de dire que l’évaluation ne présente pas la phase terminale d’un projet.
L’évaluation accompagne le projet et donc la pratique pendant toute sa durée ; ce qui veut
dire qu’il y a des évaluations ponctuelles mises en place pendant le projet ainsi que des
évaluations intermédiaires. Ceci permet à la pratique de prendre du recul et conscience des
actions qu’elle est en train de mettre en place. L’évaluation devient avec cette utilisation un
guide pour le projet tout au long de sa réalisation. Voici quatre indicateurs sur lesquels la
réalisation se basera :
• Sur l’efficacité d’un projet se basant sur le rapport qui définit les objectifs d’action
fixés et les résultats obtenus.
• Sur l’efficacité de la mise en relation par les ressources utilisées et leurs modalités
d’utilisation et également les résultats acquis.
• Sur la cohérence indiquant le rapport entre les objectifs fixés au début du projet et
les actions qui en découlent.
• Sur la pertinence matérialisée par rapport à la cohérence et l’environnement du
projet11

L’analyse du projet
L’analyse de projet peut être considérée également comme un audit externe. Cette analyse
peut se faire non seulement à la fin d’un projet, mais aussi à n’importe quel moment pendant

9
Boutinet. Anthropologie du projet. p. 234-236
10
ibidem
11
ibidem

7
le processus de la réalisation du projet. Cette analyse qui vise à apprécier la philosophie
générale d’un projet à travers plusieurs étapes est beaucoup plus volumineuse qu’une
simple évaluation. Ci-dessous, vous trouverez les sept paramètres sur lesquels l’analyse
porte :

1. La situation problème
En se référant à la situation initiale qui a fait démarrer le projet on peut interpréter les
contraintes et les opportunités que les acteurs ont perçus, quelles contraintes ou
opportunités ont été valorisées ou ignorées.

2. Les acteurs du projet et leur positionnement


Il y a quatre différentes catégories pour pouvoir identifier des acteurs :

• Les agents de l’équipe de pilotage, ce sont les acteurs centraux du projet. Il faut
définir si ces agents constituent sa 1èregénération ou s’ils sont héritiers et sont la 2e
voir 3e génération avec les problèmes posés par les statuts qui ont été mis en place.
• Les acteurs périphériques assistants, ce sont des acteurs qui ont un engagement
partiel au niveau du projet et qui sont des acteurs de ressources pour l’équipe de
pilotage du projet. Au niveau des ressources qu’ils amènent ils ont une place plus ou
moins centrale dans le projet.
• Les acteurs indifférents qui se positionnent à l’extérieur du projet.
• Les acteurs confrontants, périphériques ou extérieurs avec une attitude critique au
niveau du projet.

3. L’explicitation des buts et visées


Il est important de séparer ce qui est ressorti à l’ordre des finalités de ce qui avait été visé au
départ. Nous cherchons donc à observer si les deux paramètres de visées et buts sont
présents ensemble ou s’ils se retrouvent partiellement ou s’écartent du discours analysé.

4. Les motifs invoqués


Les motifs invoqués ressortis devront permettre de faire le partage entre raisons et
motivations et donner lieu à une interrogation. Nous aimerions voir aussi s’il y a eu une
évolution des motifs au cours du développement du projet.

5. Les stratégies et les moyens utilisés


Par rapport aux méthodologies et techniques utilisées, il faut établir un inventaire des
stratégies et moyens lancés. Il faut également prendre en compte l'efficacité du projet au
travers des ressources utilisées et des résultats obtenus.
Un autre point qui est pris en charge est la façon par laquelle les acteurs surmontent les
différents obstacles pendant le processus de la réalisation.

8
6. Les résultats obtenus
Au cours du processus, il faut cataloguer les changements intervenus.
À la fin du processus, nous pouvons apprécier les résultats au niveau de l’efficacité, de
l’efficience, de la cohérence et de la pertinence.

7. Les effets non voulus du projet


Ces effets non voulus peuvent être mis dans deux catégories :

• Les effets négatifs qui vont à l’encontre des objectifs du projet.


• Les effets positifs qui vont dans la direction des objectifs fixés au début. 12

Ci-dessous, vous trouverez un exemple d’une méthodologie concrète qui implique cinq
différentes phases. Il faut d’abord dire que chaque projet est unique et que les phases
parcourues pendant un projet peuvent différer toujours selon les cas. Certaines phases
peuvent se multiplier en sous phases ou même ne pas exister du tout, ceci dépend de
l’envergure du projet mis en place. Il est certain que les différentes phases se chevauchent.

1. Idée/Mandat
• Description des idées ou du mandat reçu.
• Description du contexte (la raison pour laquelle le projet est fait).
• Ici aussi une première analyse des parties prenantes
• Recherche des personnes qui dirigeront le projet.

2. Concept
• Décision des éléments fondamentaux.
• Description du contexte et des éventuels problèmes qu’il y aura à résoudre.
• Délimitation du projet.
• Faire une liste des attentes et des conditions de base.
• Formuler les buts du projet.
• Créer la structure organisationnelle du projet.
• Faire une évaluation des coûts.
• Évaluer les risques possibles et les chances de succès.

3. Planification
• Faire une planification des détails
• Établir des plans :
o Les diverses tâches à faire
o Les ressources humaines, matérielle et financières

12
ibidem

9
o Les problèmes à résoudre
o Le temps qui est à disposition pour le projet
o Une liste des échéances à observer

4. Réalisation
• Réaliser selon les plans les diverses tâches
• Avoir une bonne coordination avec les partenaires et aussi les travaux
• Déléguer et/ou mandater si c’est nécessaire
• Avoir un bon contrôle sur l’ensemble et une bonne communication
• Diriger, guider et influencer

5. Intégration et clôture
• Faire une évaluation des différents apprentissages et les expliquer
• Promouvoir d’éventuelles découvertes ou innovations
• Archiver les documents
• Élaborer une documentation ou un rapport final.
• Clore le projet formellement.
• Dissoudre la structure organisationnelle du projet. 13

Un projet partagé
Avant de passer au prochain chapitre qui traite la thématique de la participation au niveau
d’un projet, voici un extrait du chapitre « le projet partagé » du livre de M. Boutinet :

« Le projet partagé est donc tout à la fois vécu au sein de l’entreprise comme réalité à faire
advenir, idéal inaccessible, illusion mystificatrice. C’est ce qui a fait de lui un projet mou en
opposition à la dureté que représente la gestion par projet. Ce projet partagé exprime à sa
façon une donnée de l’ère postindustrielle ; l’organisation n’y est plus vécue dans sa
dominante conflictuelle ; c’est au contraire l’inclination consensuelle qui prend le devant à
travers la recherche d’adhésion à des valeurs communes à promouvoir. La négociation qui
jusqu’ici se présentait sous une forme conflictuelle débouche avec le projet partagé sur un
mode qui se voudrait soucieux de consensus. »14

13
HES-SO Module OASIS : Action culturelle et développement de projets. EESP Lausanne :
septembre 2007 à décembre 2007 : Saskia Pfleghard et Gertrud Arnold Taha. Dossier, p. 2 et 3
14
Boutinet. Anthropologie du projet. p. 21

10
Participation

Pour pouvoir retirer des résultats valables d’un processus participatif il est absolument
nécessaire de bien structurer au niveau de l’agenda2115. Il faut être très attentif à ce point-là,
c’est possible qu’il puisse y avoir des frustrations parmi les personnes qui ont été impliquées
dans le processus participatif qui avait été mis en place.

Il est important de dire qu’avant le démarrage d’un tel processus participatif il faut être sûr de
différents points. Voici les points qu’il faut éclaircir:

• Les objectifs visés.


• Vérifier si les conditions pour avoir du succès dans ce processus participatif sont
présentes.
• Garantir une réalisation professionnelle d’un processus participatif.
• Le choix des participants au processus.
• Les méthodes participatives qui vont être utilisées.

Les explications de chaque point suivront juste après une brève définition de la
participation.16

Définition de la participation

« Action conjointe de la population (action directe ou par le biais de personnes représentant


ses intérêts), d’entreprises ou d’organismes concernés par un instrument particulier [un
projet, un plan directeur, une CEP, etc.] lors de l’élaboration, de la prise de décisions et/ou
de la mise en œuvre de cet instrument » 17

15
L’agenda local 21 : c’est un programme d’action en vue de la mise en œuvre du développement
durable des villes - villages au niveau local.
16
Ce chapitre est basé fortement sur le livre de « Simmen & Walter - Façonner ensemble le paysage
– Potentiels et limites des processus participatifs ». Cet ouvrage est très actuel et aussi très concret
au par rapport au sujet de la participation. La source principale du livre suite à ce sujet est : Planet21-
Handbuch-Wissen über nachhaltige Gemeindeentwicklung (Guide Planète 21 – Données sur le
développement durable des communes, http://www.planet21.ch le 28.01.2008). Ce site est
uniquement en allemand et il y aura dans ce chapitre les points et aspects les plus importants en lien
avec ce travail.
17
Simmen, Walter. (2007), Façonner ensemble le paysage - Potentiels et limites des processus
participatifs, p. 28

11
1. Les objectifs visés
Sur le site planete2118, ils est clairement dit que la participation en elle-même ne devrait
jamais être un but en soi, mais uniquement un processus qui contient des objectifs très
précis. Il est bien sûr important que ces objectifs soient mis sur pied avant de se lancer dans
le processus participatif. Ceci peut se faire seulement après avoir élaboré les objectifs, les
méthodes participatives et le choix des personnes impliquées dans le processus. Il est tout à
fait possible qu’un processus participatif ne soit pas favorable à son bon déroulement.

Voici les objectifs visés par un processus participatif :

Créer une base de communication


Il faut mettre en place cette base pour que les personnes se sentent concernées et aient
envie de dialoguer.

Se mettre d’accord d’agir ensemble


Par exemple dans votre commune (région) il y a un problème, une situation désagréable, et
cette situation a été découverte. Il y a peut-être déjà eu des essais pour arranger ces
problèmes qui, au niveau de l’acceptation et/ou d’un manque de participation n’ont
malheureusement pas porté leurs fruits. C’est pour cela que vous voudriez engager une
action commune avec les personnes qui sont touchées par la problématique.

Mettre en place des règles pour des procédures communes


Vous avez décidé dans votre commune d’être actifs ensemble. Pour que cela ne crée aucun
conflit, vous voulez mettre en place des règles de procédure pour garantir une structure du
processus (Par exemple : comment les autres acteurs seront impliqués dans la situation,
comment les décisions seront prises, etc.).

Créer une vision ou un concept commun


Il n y a pas forcément un problème dans votre commune. Mais il vous manque une vision
d’ensemble des objectifs pour le développement futur. Vous voulez donc mettre en place un
processus participatif et élaborer cette vision dans ce cadre-là.

Définir les mesures pour mettre en place les visions et les objectifs
Vous avez des objectifs et une vision clairs de votre commune, mais vous êtes à la
recherche du chemin idéal pour atteindre ces objectifs et cette vision.

18
Planet21-Handbuch-Wissen über nachhaltige Gemeindeentwicklung (Guide Planète 21 – Données
sur le développement durable des communes, http://www.planet21.ch le 28.01.2008).

12
Planification concrète des projets
Dans votre commune, il y a un projet concret qui doit être planifié. Pour cela les personnes
concernées doivent être impliquées dans le processus afin de trouver une solution
acceptable pour tout le monde.

Parler ouvertement des conflits et rechercher des solutions


Il y a une thématique spécifique qui est existe dans votre commune, il y a un
mécontentement, mais il n’y a pas de conflit. Vous voulez maintenant prendre cette
thématique et chercher des solutions avant qu’un conflit ne se crée.

Analyser les problèmes et les résoudre


Vous avez dans votre commune un problème important qui ne peut pas être analysé ni être
résolu par une seule personne professionnelle, vous avez donc besoin de plusieurs experts
et leurs expériences dans ce domaine.

Renouveler la structure et le déroulement des opérations et modifier la culture du


travail
Tout le conseil communal et les autres groupes de votre commune ont besoin d’une nouvelle
structure. Les opérations actuelles ne sont pas idéales et doivent être améliorées. Pour cela,
vous voulez utiliser le savoir des personnes concernées afin que la mise en place se fasse
sans problème.19

Il y a trois différents moyens pour pouvoir créer une vision ou une stratégie commune :

Tableau « Participation 1» – Prise de décision20


A. Les indicateurs
La vision et la stratégie sont à présenter et la mise en place et la concrétisation sont à
élaborer en commun.

B. Consulter
La vision et la stratégie ne sont pas à élaborer en commun, mais les idées et les opinions
sont à prendre avant de développer la vision commune et la stratégie.

C. Élaborer ensemble
La vision et la stratégie sont à élaborer dans un processus se basent sur les dialogues.

19
ibidem
20
ibidem

13
2. Les conditions pour avoir du succès dans un processus participatif

Intérêts communs et collaboration


Sans ce point-là, le processus participatif n’a aucune chance d’avoir du succès. Il est
possible de réveiller un intérêt commun. Un conflit peut être aussi la raison d’une éventuelle
baisse de collaboration. Plus le conflit est fort, moins la disposition à collaborer est présente.

Il faut des organismes crédibles et acceptables


Pour la mise en place d’un processus de participation, il faut des organismes crédibles. Leur
composition est très importante au niveau de l’acceptation de la population locale.

Une légitimation par les instances politiques compétentes


Des processus participatifs sont très souvent rejetés par les élus politiques, parce qu’ils
considèrent ce processus comme « un parlement de l’ombre ». Pour répondre à cela il faut
clairement distinguer le processus participatif des structures politiques. Bien sûr il faut
intégrer ces processus décisionnels comme le stipule la loi. Cette légitimation est
indispensable.

Suffisamment de ressources
Des processus participatifs ont besoin de temps, de « savoir faire » et d’argent.
L’initialisation d’un tel processus prend en général une année. Cette année contient les
différentes étapes :
• Mettre sur pied l’organisme crédible.
• Gagner de l’acception chez les personnes concernées.
• Gagner la légitimation politique et obtenir le financement.

Assurer les résultats


Il faut être clair dès le début avec les résultats obtenus. La transposition doit être mise en
place le plus vite possible.21

3. Réalisation professionnelle du processus participatif


Pour créer et accompagner des processus participatifs avec succès, nous avons besoin de
beaucoup d’expériences. Dans ce domaine, cela vaut vraiment la peine de se renseigner
auprès d’aides professionnelles et extérieures.
Ce processus ne devrait pas être pris en charge par une seule personne, mais par une

21
ibidem

14
équipe. Cette équipe se composerait idéalement avec des représentants de chaque groupe
ayant de l’intérêt et du professionnalisme. Le concept élaboré par l’équipe doit donner des
réponses à ces différents points :

• Quelle est la motivation de l’organisme (des initiateurs) ?


• Quel objectif est recherché avec ce processus ? Quelle est l’importance du processus
participatif ?
• Quel est le déroulement du processus ?
• Quelle fonction ont les différentes personnes impliquées dans le processus ?
• Quelles thématiques vont être discutées ?
• Comment vont être choisies les différentes personnes concernées ?
• Quelles sont les méthodes qui vont être utilisées ?
• Quels moyens vont être utilisés pour garantir un processus adéquat ?
• Comment d'éventuels conflits peuvent-ils être éliminés ?
• Que se passe-t-il avec les résultats obtenus ?
• Qui est le responsable des résultats obtenus ?
• Qui s’occupe des décisions politiques, est-ce nécessaire ?
• Comment le processus sera-t-il évalué ?22

Après le processus participatif :

• Communiquer les résultats au public.


• Mettre en place la transposition et/ou aider le responsable qui la met en place.
• Évaluer le processus et les résultats23.

4. Choix des participants au processus


Le choix des participants dépend fortement de l’objectif du processus à atteindre. En
principe, chaque individué ayant des informations, des idées ou une propre perspective doit
être intégré. De plus, les personnes qui ont à donner un support indispensable pour le
processus et qui sont concernées par un conflit ou un problème doivent être impliquées
également.

Les critères et le déroulement des choix des participants doivent être visibles et
compréhensibles. Il faut réfléchir aux moyens d’impliquer des personnes qui ne vont pas être
actives au niveau du processus (par des entretiens, des enquêtes, etc.). 24

22
ibidem
23
ibidem
24
ibidem

15
Schéma basé pour l’identification des acteurs pertinents25 :

5. Les différentes méthodes participatives


Les méthodes participatives dépendent des objectifs et de leur utilisation. Dans chaque
méthode participative il y a un processus, une planification et une action de mettre en œuvre
qui est à respecter. Ces aspects seront également expliqués dans ce chapitre.

Un processus participatif doit être bien préparé et bien planifié. Une étape importante dans
cette planification est le choix de la bonne méthode participative. Comme déjà dit, c’est
l’objectif qui est le plus important pour le choix de la méthode. Il faut également respecter:

• La manière de trouver les solutions


• Le nombre de participants
• La dimension estimée

A partir la page suivante, il y aura donc les différentes méthodes participatives. Mais tout
d’abord, voici une brève explication de l’utilisation de cette liste.

Les numéros sur la liste correspondent aux objectifs visés par le processus participatif. Ces
objectifs sont au chapitre Participation - point 1. Les objectifs visés. Les lettres majuscules
signifient la prise de décision (A voir tableau « participation 1 ») et les lettres a, b et c la
dimension du processus. En triant cette liste par ces différents points, il est donc possible
d’en ressortir la méthode idéale pour chaque projet. 26

25
Simmen, Walter. (2007), Façonner ensemble le paysage - Potentiels et limites des processus
participatifs, p. 83
26
Simmen, Walter. (2007), Façonner ensemble le paysage - Potentiels et limites des processus
participatifs, p. 28

16
17
18
27

27
Traduction personnel de l’allemand en français de : Planet21-Handbuch-Wissen über nachhaltige Gemeindeentwicklung
(Guide Planète 21 – Données sur le développement durable des communes, www.planet21.ch (le 28.01.2008).
De plus il y a pour chaque processus participatif un ou plusieurs cas pratiques sur ce site internet ! (en allemand)

19
6. Les différents niveaux de la participation

1. Les participants ne font qu’écouter


Les participants ne font que recevoir des informations car une campagne les informe.

2. Les participants écoutent et donnent des renseignements


Les personnes concernées font partie des enquêtes ou des sondages.

3. Les participants sont consultés


Les personnes concernées font parties du processus au niveau des ateliers ou des réunions
qui sont organisés pour des discussions autour de la thématique.

4. Les gens participent à l’analyse et aussi à la détermination des priorités


Ceci fonctionne par des tables rondes et par des commissions.

5. Les gens participent à la recherche de consensus sur les principaux éléments


stratégiques
Ceci est garanti par des tables rondes au niveau national, des comités parlementaires.

6. Les participants prennent part directement à la prise de décisions définitives sur la


politique, la stratégie ou ses composantes 28

7. Le pour et le contre au niveau de la faible et forte participation

Faible participation Forte participation

Participation jusqu’au niveau 3 (voir point 6 – Participation jusqu’au niveau 5 (voir point 6 –
les différents niveaux de la participation) qui les différents niveaux de la participation), qui
veut dire que les personnes concernées sont veut dire que les personnes concernées sont
limitées à écouter (consultations) et à impliquées à participer à la détermination du
donner des informations. processus, à l’analyse et aussi à la
recherche de consensus.

28
Dalal-Clayton, Bass. Soutenable développement stratégies. p. 181

20
Pour Pour

• Les coûts de la participation sont • Il y a une forte compréhension du


moins élevés. public.
• Les attentes au niveau local sont • Il faut moins d’énergie au niveau de
moins hautes. l’élaboration des idées.
• Le processus participatif est • La stratégie ne surprendra pas les
beaucoup plus rapide. acteurs impliqués dans le processus.
• La gestion de la stratégie est facile. • Beaucoup plus d’exécution privée et
• Il y a peu de conflits pendant le locale.
processus participatif. • Il y a une contribution appropriée des
• La possibilité d’un impact au niveau experts externes.
de la politique est plus rapide.
Contre Contre

• La compréhension du public est • Les coûts sont plus élevés.


limitée. • Il est possible que des attentes
• L’engagement au niveau de soient soulevées.
l’exécution est limité. • Le processus en général est
• Le processus est faible sur le plan beaucoup plus lent.
des compromis du développement • Possibilité d’avoir des problèmes de
durable. fiabilité.
• Seul le gouvernement peut assurer • La gestion est très complexe au
l’exécution. niveau de la stratégie.
• Beaucoup d’informations pertinentes • Beaucoup de conflits pendant les
ne sont pas recueillies. séances mises en place.
• Nécessite d’avoir de bonnes
compétences au niveau de la
participation.29

8. Les coûts de la participation


Dalan-Clayton et Bass disent clairement dans leur livre qu’il n’est pas toujours bon qu’un
maximum de population participe. Une participation de toute la population pourrait avoir
l’effet d’inertie. Les coûts de la participation listés ci-dessous sont susceptibles de réduire au

29
Dalal-Clayton, Bass. Soutenable développement stratégies. p. 197

21
niveau de chaque répétition de la stratégie mise en place.

Le coût de la communication
Pour que la population locale puisse participer activement au processus de participation mis
en place, il faut qu’elle comprenne tout d’abord tout le déroulement du processus entier. Les
différents groupes, institution etc. doivent avoir l’accès aux informations les plus importantes
et avoir la possibilité de débattre sur des questions diverses.

Pour que ce soit possible, il faut communiquer les informations par des moyens qui soient
tout à fait adaptés aux personnes et aux groupes participatifs (à voir chapitre 5 – les
différentes méthodes participatives).

Le coût de créer des attentes


Au moment où des participants sont impliqués, des attentes commencent à se créer. Si, au
moment des discussions initiales, il n’y a pas une suite qui est établie, il y a de fortes
chances que les groupes de participants n’aient plus la volonté de continuer à participer au
projet.

Pour anticiper ceci, il est important de faire comprendre aux participants dès le début ce qui
est possible et ce qui ne l’est pas.

Les coûts de compétences spécialisés


Il est obligatoire d’avoir des compétences spécialisées pour garantir des liens convenables
et aussi la qualité de la participation. Avec des compétences spécialisées, il est possible de
répondre à des questions clés et ainsi ne pas provoquer de conflits entre les différents
groupes participatifs.

Les coûts de transaction


Bien sûr, il y a aussi des coûts de transaction afin de pouvoir garantir la participation locale ;
des coûts non monétaires comme la résolution de conflits divers, du temps investi, etc. De
plus, il y a également des coûts d’hébergement, de repas, administratifs, etc.

Les coûts pour les parties à s’engager activement


Ces coûts varient en fonction de la stratégie participative qui est mise en place et avec le
nombre de participants. Les participants devront laisser d’autres tâches de côté afin de
pouvoir s’engager activement. Les représentants des communautés locales pourraient les
forcer à s’absenter au moment de récoltes, ou bien les femmes sont souvent chargées de
beaucoup de tâches et ont du mal à participer activement à un tel processus.

22
Il est donc nécessaire de trouver des possibilités afin que ces personnes-là puissent
participer activement au processus mis en place.

Les contraintes de temps


Pour établir une confiance de base il faut du temps. Cet aspect du temps varie également au
niveau de la grandeur du processus mis en place (locale, régional, national). 30

9. Utilités et limites des méthodes participatives


Simmen et Walter disent qu’au niveau empirique il est très difficile de répondre à la question:
Est-ce que le processus se serait déroulé de la même manière si la méthode participative
n'avait pas été utilisée? Ci-dessous vous trouverez les avantages et les inconvénients liés
aux méthodes participatives :

Ce que les méthodes participatives apportent :


• Il est possible uniquement par une méthode participative de concilier durablement les
différents intérêts et attentes.
• C’est par la méthode participative qu'il est possible de réunir toutes les personnes
ayant des intérêts, des idées ou des opinions différentes.
• Les résultats atteints par la méthode participative ont très souvent une plus grande
acceptation et donc une plus grande durabilité.
• La mise en œuvre peut souvent être réalisée plus rapidement.
• Le processus participatif apporte ainsi le point de vue des différents groupes
d’acteurs, ce qui est un élément très central de la composante mentale pour la
structuration du paysage.
• Ils ont comme avantage de trouver plus de propositions mieux adaptées et ainsi
rendre les débats plus concrets. Les méthodes participatives apportent un effet très
préventif au niveau des éventuels conflits de la population locale.
• Les méthodes participatives constituent une clarification des positions des différents
groupes dans la population en rapport avec le développement du paysage.

Les inconvénients des méthodes participatives :


• Si les personnes locales ne souhaitent pas y participer.
• Si le soutient au niveau politique manque parce qu’une perte de pouvoir décisionnel
est envisagée.
• Si les décisions sont déjà prises avant le processus participatif.

30
Dalal-Clayton, Bass. Soutenable développement stratégies. P. 195

23
• Les inégalités sociales et l’accès aux méthodes participatives ne peuvent pas être
éliminés et donc nous n’arrivons pas à faire participer tous les groupes, même s’ils
sont concernés.
• Il y a le risque que les participants aient des attentes trop élevées ce qui peut
provoquer des frustrations.
• Ce n’est pas possible d’atteindre tous les consensus. 31

Voici l’enseignement des études de cas du « PNR 4832 » :

Efficacité
Par les méthodes participatives, il est possible de résoudre très rapidement les conflits de
procédure et d’utilisation. Les méthodes ayant permis d’élaborer également des solutions à
long terme économisent du temps et de l’argent.

Acceptation
La participation présente toujours en même temps aussi une gestion de l’acceptation. Ces
méthodes participatives laissent de la place à des consensus, à d’autres solutions
successibles ce qui permet d’éviter parfois des recours juridiques, bien sûr à condition que
tous les acteurs concernés soient invités à participer au processus.

Effectivité et Stabilité
Il est difficile d’affirmer que par l’utilisation d’une méthode participative, un processus a pris
une direction spécifique. Mais une chose est sûre, les personnes qui ont participé à la
méthode apprécient les résultats car ils y ont collaboré eux-mêmes. Leur compréhension au
niveau du projet est donc plus grande et aussi plus stable, ce qui aide à la durabilité du
projet.

Démocratie
Il est important de dire que si un projet est établi sur plusieurs communes, il ne faut pas
qu’une commune se sente dépassée par l’autre. Mais pour l’instant, comme dit l’étude du
PNR 48, rien n’indique que ces difficultés surviendront.

Effet d’apprentissage social


Les méthodes participatives impliquent bien sûr un apprentissage social, dans lequel tous
les acteurs sont impliqués à trouver des solutions communes par rapport à leurs dynamiques

31
Simmen, Walter. (2007), Façonner ensemble le paysage - Potentiels et limites des processus
participatifs, p.18-19 et 123-125
32
PNR 48 : Programme national de recherche 48 « paysage et habitats de l’espace alpin » du Fonds
national Suisse de la recherche scientifique FNS

24
personnelles. 33

« Un territoire ne peut pas fournir toutes les « prestations » souhaitées par les différents
acteurs. Des conflits apparaissent inévitablement. Ces conflits peuvent être résolus par
différents instruments pour lesquels différentes méthodes participatives sont
34
envisageables. »

33
Simmen, Walter. (2007), Façonner ensemble le paysage - Potentiels et limites des processus
participatifs, p. 125-126
34
Extrait du séminaire de Christoph Clivaz « Quelle participation, faut-il des projets réussis dans le
domaine du territoire et de l’environnement, décembre 2007

25
HYPOTHESES

H0 : La réussite d’un projet dépend des spécificités du projet, de sa gestion et de


l’implication des populations locales

H1 : Spécificités du projet

H 1.1 La localisation du projet est pertinente (lien évident entre qualité du lieu et
qualité du projet)
H 1.2 Le projet est compatible avec les valeurs dominantes du lieu
H 1.3 Le projet s’inscrit dans l’histoire locale (tradition et politique de
développement)
H 1.4 Le projet est faisable (technique et financement)
H 1.5 Le projet a un faible impact sur l’environnement
H 1.6 Le projet a des retombées économiques positives

H2 : Gestion du projet

H 2.1 Le projet est construit sur une méthodologie pertinente


H 2.2 Les leaders du projet sont compétents et reconnus (estime, confiance)
H 2.3 La communication est basée sur une méthodologie
H 2.4 Un large réseau soutient le projet
H 2.5 Les politiques sont impliquées et intégrées dans le projet

H3 : Participation de la population locale

H 3.1 La population locale est informée


H 3.2 La population locale est sondée
H 3.3 La population locale est consultée
H 3.4 La population locale détermine les orientations du projet
H 3.5 La population locale est intégrée à la gestion du projet
H 3.6 La population peut résoudre les conflits internes

26
RECUEIL DES DONNEES

Consultation
• Experts (H1+H2+H3)
• Groupes d’intérêts (H1+H2+H3)
• Commune (H3.1+H3.2+H3.3)
Enquêtes
• Écrit
• À divers experts (H1+H2+ H3)
• Orale
Ouvrages
• (H1+H2+H3)

Ethique

Au niveau de l’éthique, dans les recherches d’informations, il est important de :


• Donner des informations exactes
• Protéger la personnalité
• Avoir une stricte confidentialité
• Que les personnes sollicitées soient d’accord de donner des informations

Le champ de la recherche

Dans le chapitre suivant, le but est de comparer deux projets d’envergure dans le milieu du
tourisme. Un projet qui avait dû être abandonné (Le parc naturel des Muverans) et un autre
qui avait réussi (Welterbe-Aletsch). Ces deux projets vont être analysés de la même façon.
C’est-à-dire que les hypothèses élaborées seront transformées en questions et posées au
responsable de chaque projet afin de pouvoir ressortir les différences entre les deux projets.
Ces deux projets ont été choisis parce que ce sont des projets qui s’inscrivent dans la vie et
aussi dans la nature de la population locale. Un autre critère du choix était, comme nommé
ci-dessus, l’aspect qu’un des deux projets a dû être abandonné.

27
La concentration dans cette comparaison s’effectue sur le processus de participation de la
population locale, mais également sur les autres critères des hypothèses. D’autre part un
pré-test des questions avec, M Tony Arborino, le responsable du projet de la correction du
Rhône a été réalisé. Suite à ce pré-test, il est ressortie que les hypothèses doivent être
formulées en questions de manière à ce que l’expert puisse donner des réponses ouvertes
et concrètes. La mise en échelle pour chaque question sera effectuée seulement après, suite
à des critères qui ont été mis en place et visés par un expert. Ce pré-test avait été très utile
pour élaborer ces ajustements pertinents et nécessaires.
L’avantage de la comparaison entre ces deux projets est que les responsables ont
aujourd’hui une vision plus objective, car les deux élaborations sont terminées.

Comparaison de deux projets touristiques d’envergure dans le


canton du Valais

Après une brève explication des deux projets à analyser, il y aura les comparaisons en se
basant sur les questions qui avaient été posées aux deux représentants de chaque projet.

Parc naturel des Muverans


L’association du Parc naturel des Muverans regroupe en total 11 communes valaisannes
(Ardon, Chamoson, Collonges, Conthey, Dorénaz, Fully, Leytron, Saillon, Savièse, St.
Maurice, Vétroz) et 5 communes vaudoises (Bex, Gryon, Lavey-Morcles, Ollon, Ormont-
Dessus).

L’association s’est formée en mars 2002. Elle avait comme but d’élaborer un projet de parc
naturel, national ou régional pour la région des Muverans et d’assurer la conservation de ce
patrimoine unique et également de mettre en valeur la perspective du développement socio-
économique durable de toute la région des Muverans.

En février 2003, l’association avait reçu un mandat pour élaborer une étude de faisabilité
pour un parc naturel et de préparer un dossier pour RegioPlus35 et le financement du projet.

35
RegioPlus c’est un programme d’impulsion du secrétariat à l’économie, destiné à soutenir
l’évolution structurel en milieu rural

28
Voici l’avant-propos de Dominique Rast, ancien président de l’association Parc naturel des
Muverans :

„L’étude de faisabilité d’un parc naturel des Muverans conduit à l’intérêt de poursuivre sur la
voie d’un parc national. Ce résultat est positif. Il démontre la valeur élevée, exceptionnelle,
de notre région. L’étude reconnaît que, par le maintien de traditions vivantes et par le respect
et l’attachement des communes et de leurs habitants à ce patrimoine, celui-ci est resté
parfaitement conservé. C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles tant de visiteurs et de
touristes l’apprécient. Nous avons l’opportunité de poursuivre la concrétisation d’un projet
bénéfique pour toute la région (au sens large) et les deux cantons, et renforcer ainsi leur
notoriété en assurant la protection du massif. Le futur Parc national de la Suisse romande se
dessine grâce aux initiatives et sous la responsabilité des communes. À l’heure des
mutations profondes de notre société, ce projet représente une chance pour leur
développement durable.“ 36

UNESCO Weltnaturerbe – Aletsch


Sur demande du Conseil National, l’UNESCO avait donné le titre « Welterbe – héritage
mondial » à Aletsch le 13 décembre 2001.

Le but du projet est de créer un cadre pour une protection efficace et aussi de mettre en
place une manière adéquate de l’utilisation de la région « Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn
(JAB) ». De plus le projet veut un développement sur trois différentes dimensions,
l’économie, la société et l’environnement.

Le projet veut donc assurer la protection de la région et montrer comment cette région peut
être mise en valeur. S’apercevoir de l’héritage de la nature et promouvoir le développement
durable de toute cette région avait été un des buts communs de toutes les communes
intégrées dans le processus. Au total, il y avait 26 communes de deux cantons qui ont fait
partie du projet. Ce premier but met en place aussi l’objectif du développement régional.

Pour réussir l’UNESCO a mis en place un processus participatif nommé : « creating


ownership » qui veut dire : faire en sorte que la population s’identifie avec le projet mis en
place.37

36
Association Parc naturel des Muverans, Etude de faisabilité d’un parc national, Synthèse, 2004, p. 1
37
UNESCO, plan de management, 2005, p. 5-15

29
Damtrix
En quelques mots comment l’association Damtrix décrit son propre projet :

« Dans une immersion entre nature et technologie, l'art s’unira momentanément au


patrimoine industriel par des œuvres sur les murs des barrages valaisans. Ce projet
audacieux se donne pour objectif de créer au fil des ans différentes performances
artistiques pour cette galerie planétaire. Ces actions témoigneront de notre situation
sociétale envers les enjeux du futur. Ainsi, 14 régions périphériques du Valais sont invitées
avec leurs populations à participer à la régulation de ces évènements collectifs, afin d’offrir
de l'émotion, de la réflexion, à des centaines de milliers d’habitants, de visiteurs, voyageurs,
promeneurs et amoureux de l’art. L'utopie actuelle, c'est de réaliser l'inauguration de cette
galerie hors du commun qui aura lieu l’été 2009. La première exposition sera consacrée à la
thématique de l'anniversaire des 20 ans des droits de l’enfant. Elle
présentera des évènements exceptionnels sur chaque barrage grâce à la participation des
populations locales et des enfants au travers d'un concours international de dessin. A cette
occasion, l'institut des droits de l'enfant et différentes ONG internationales participeront à la
mise en réseau de ce projet.

Les partenariats noués avec les communes, les exploitants de barrages, les autorités
cantonales et différents centres de formation garantiront la pérennité des différentes
expositions. Celles-ci pourront prendre la forme de dessins, de photos, de fresques ou de
performances originales. Elles seront exécutées grâce à un robot unique au monde, une
véritable imprimante géante, fabriquée spécialement à cet effet.

Bienvenue donc dans cette aventure, qui permet d’intégrer environnement naturel,
patrimoine industriel, conscientisation écologique et partage émotionnel, grâce à cette
nouvelle galerie d’une ampleur monumentale, originale et encore inégalée.
Yvan Forclaz - Initiateur et coordinateur du projet DAMTRIX. »38

Comparaison des projets Parc naturel des Muverans et Aletsch


Cette comparaison est basée sur la lecture du plan management d’Aletsch, des dossiers du
parc naturel des Muverans, et des interviews avec le responsable de chaque projet (en

38
Yvan Forclaz - Initiateur et coordinateur du projet DAMTRIX

30
considérant tous les aspects de la partie éthique). Pour le parc naturel des Muverans :
Dominique Rast, pour le projet Aletsch : Ruppen Beat et pour le projet Damtrix : Forclaz
Yvan.

Pour chaque point il y aura une mise à l’échelle (de zéro à dix) qui sera effectuée suite à des
critères39 déterminés. L’analyse clarifiera où le projet Damtrix doit être absolument attentif et
mettre toute son attention pour ne pas échouer. Les points donnés par rapport aux critères,
seront les points que le projet a déjà accueilli jusqu’au ce stade actuel.
Suite à cela, une synthèse clarifiera pour l’association Damtrix comment accueillir les points
restant pour que le projet Damtrix puisse se réaliser.

Les qualités du projet au niveau de la localisation


Points Critères
3 • Le lieu du projet profite à développer l’économie locale
2 • Le projet respecte les valeurs du développement durable
2 • Il y a un lien évident entre le lieu, ses particularités/spécificités et
le projet
2 • Le projet s’introduit dans le lieu de destination
1 • Le projet est favorable pour le tourisme régional

Parc naturel des Muverans 8/10


La région des Muverans aurait été la seule région de toute la Suisse romande pour
prétendre à un parc national. Le projet aurait donné un atout majeur pour toute la région des
Muverans.
En bref, les qualités du projet au niveau de la localisation :
• Géologiquement, toute la région des Muverans est encore célèbre.
• Géographiquement cette région est privilégiée et favorise aussi le développement d’une
diversité floristique. L’altitude du projet aurait été de 450 M à 3200 M.
Une autre qualité importante est la diversité des espèces animales, ce sont l’une des plus
importantes de toute la Suisse.

Aletsch 10/10
Les qualités suivantes suite à la localisation du projet :

• La localisation pour mettre en valeur une région est extraordinaire. Le glacier d’Aletsch

39
Les critères ont été visés par un expert

31
bouge, ce qui le rend très attractif. La région a reçu le titre d’héritage mondial de
l’UNESCO pour promouvoir la protection de cette région.
• L’espace de la nature, les processus écologiques de la nature, la géologie, la glacier,
l’altitude et les différences climatiques sont unique à Aletsch.
• L’économie et la culture sont en train de monter dans cette région

Projet Damtrix 8/10


Le projet Damtrix est destiné à 14 différentes régions pour le canton du Valais. Ces lieux
périphériques et leur économie vont beaucoup profiter du projet mis en place. Spécialement
le développement du tourisme va être favorisé par le projet. Les lieux du projet sont
pertinents, car il s’agit actuellement des régions moins développées au niveau du tourisme.
Le projet Damtrix dispose d’une commission développement durable guidé par un expert
dans ce domaine. Ceci permet d’être au point au niveau du sujet de l’écologie. Suite à la
manière d’exécuter, il peut s’introduire dans le lieu.

Les valeurs du projet


Points Critères
2 • L’intégration du projet dans la nature
2 • Favorise le développement durable
4 • Favorise l’économie
2 • Favorise et développe le bien-être des gens

Parc naturel des Muverans 8/10


• La valorisation de la nature et du paysage
• La maîtrise du pouvoir décisionnel des communes
• Le développement régional durable
• L’obtention d’un label de qualité prometteur

Aletsch 10/10
• Assurer le développement durable de la région
• Le développement durable dans les trois secteurs suivants : l’économie, la population et
l’environnement
• Un rôle central et la relation entre la région et l’endroit, la base pour cela est la charte qui
avait été signée par les 26 communes dans les deux cantons (Valais et Berne)

32
Projet Damtrix 10/10
« DAMTRIX entend intégrer les principes du développement durable dans toutes les phases
et activités du projet. Pour ce faire, une commission développement durable a été créée
dans l’organigramme du projet. Cette commission a pour but de veiller à ce que toutes les
commissions réfléchissent à la manière dont elles peuvent intégrer ces principes dans leur
fonctionnement et leurs activités. Son rôle est donc de faire en sorte que les membres des
commissions se posent les bonnes questions en matière de développement durable. Ci-
dessous figure une première liste de questions qui concernent les différentes commissions.

Cette notion du développement durable recouvre les aspects suivants :


• la prise en compte des dimensions économiques, écologiques et socioculturelles
• la prise en compte de la dimension temporelle : solidarité dans le temps avec les
générations futures
• la prise en compte de la dimension spatiale : solidarité dans l’espace avec les régions
plus défavorisées, que ce soit en Suisse ou au niveau planétaire
• une nouvelle gouvernance s’appuyant sur la participation de tous les acteurs
concernés
• l’action de chacun au niveau où il se trouve (responsabilité individuelle) »40

Également profite non seulement l’économie régionale, mais aussi l’écologie cantonale, voire
nationale. Le projet fera marcher de nombreux systèmes et est donc favorable à l’économie.

Ce projet permet donc d’intégrer l’environnement naturel, patrimoine industriel,


conscientisation écologique et partage émotionnel, grâce à cette galerie mise en place.

L’inscription du projet dans la tradition locale et aussi dans la politique du


développement (on considère que les autorités politiques défendent les traditions locales)
Points Critères
2 • La politique locale fait partie du projet
2 • La politique locale décide de la stratégie
3 • La politique locale peut décider de la direction du projet
2 • La politique locale peut apporter ses idées
1 • La politique locale est informée

40
Christophe Clivaz – Concept du développement durable pour l’association Damtrix

33
Parc naturel des Muverans 3/10
Au niveau de la politique, le projet venait de Berne, et que tout ce qui arrive de Berne n’est
pas bien vu dans les régions ou le projet aurait dû avoir lieu. Finalement il y avait les
communes valaisannes qui n’ont pas accepté le projet d’un parc naturel et le projet n’a pas
pu avoir lieu.
Au niveau de l’histoire locale du territoire, l’endroit serait été idéal pour réaliser un parc
national.

Aletsch 10/10
La région d’Aletsch a toujours été une région reconnue, même avant que l’UNESCO ait
donné son titre. Le projet avait été élaboré uniquement avec les habitants de chaque
commune. La politique locale avait pu apporter des idées, décider où le projet ira et décider
ouvertement de la stratégie. Le projet d’Aletsch avait été basé sur tous ces aspects.

Projet Damtrix 10/10


La politique locale est intégrée dans le processus du projet. Suite à cela, la politique locale
peut décider jusqu’à quel niveau elle a envie de s’engager au projet. C’est-à-dire que chaque
commune peut décider de la stratégie mise en place pour sa propre région.

Le projet Damtrix porte en plus un accent particulier à la participation des enfants et des
populations locales.

Faisabilité : financement et technique


Points Critères
5 • Le financement complet est avoué
2 • Une partie du financement avait été versée
2 • Il y a un accord de versement du financement
5 • Le projet est faisable techniquement par des offres déjà
déposées

Parc naturel des Muverans 7/10


Les coûts du projet s’élèvent à CHF 1'930'000 pour 4 ans. Ce budget avait été assuré :
• 50% du financement aurait été assuré par RegioPlus.
• Les cantons avaient annoncé un accord de principe pour 25% des coûts.
• La participation des Communes aurait été de l’ordre de 10 à 25%.
• Les prestations en nature sont évaluées à 18%.

34
Aletsch 10/10
Au niveau des finances, il n’y avait aucun problème. Les finances s’élevaient à CHF.
3'000'000.- et ont été assurées de la manière suivante :
• Par le public : 52%
• La confédération 27%
• Instrument de développement du public 15%
• Cantons VS et BE 5%
• Communes, régions et organisations 5%

Par le privé : 48%


• Sponsoring et Labelling par le centre de management
• Prestations par l’économie41

Projet Damtrix 7/10


Suite à des offres et à une étude de faisabilité, le projet Damtrix garanti sa faisabilité
technique. Une participation financière de l’Etat du Valais avait a toujours été annoncée.
L’association Damtrix met actuellement ses énergies sur le sponsoring du projet.

Le rapport du projet avec l’environnement


Points Critères
10 • Le projet a un impact positif sur l’environnement
5 • Le projet n’a pas d’influence sur l’environnement

Parc naturel des Muverans 10/10


Au niveau de l’environnement, il y aurait eu un changement par rapport l’utilisation du
territoire, car le but d’un parc naturel est de protéger la nature. Il y aurait eu quand même
une grande souplesse au niveau de cette thématique.

Aletsch 10/10
Par rapport à l’environnement, le projet apporte un cadrage pour promouvoir la protection de
la région d’Aletsch et en même temps la met en avant, ce qui favorise l’économie.

Projet Damtrix 10/10


Le projet Damtrix apporte un effet positif sur l’environnement, car il y aura une valeur ajoutée

41
UNESCO, plan de management, 2005, p. 68

35
au paysage. Suite à des enquêtes mises en place sur le barrage d’Emosson (plus de 100
personnes interviewés), plus que deux tiers préfèrent que le barrage soit peint, mais que la
peinture mise en œuvre s’accorde avec les alentours du paysage.

Les retombées économiques du projet


Points Critères
6 • Toute l’économie locale profite du projet
5 • L’économie locale profite du projet, mais pas tous les domaines
3 • L’économie cantonale profite du projet
1 • L’économie de la Suisse profite du projet

Parc naturel des Muverans 10/10


Pour l’économie, suite à la réalisation d’un tel parc national, il y aurait eu une centaine de
places de travail directes et plus de mille places de travail indirectes qui auraient été crées.
L’accent avait été mis aussi sur le tourisme, parce que la réalisation aurait attiré grand
nombre de nouveaux touristes : il y aurait eu une valeur ajoutée à la région, sans compter
bien sûr l’utilisation des transports, l’occupation des hôtels, etc.

Aletsch 10/10
Au niveau de l’économie, le plan de stratégie d’Aletsch montre clairement qu’un but du projet
est de développer le tourisme dans la région d’Aletsch.
Un autre point central du projet est de savoir comment garder les traditions sans empêcher
le développement de l’économie dans la région.

Projet Damtrix 10/10


Les retombées économiques seront non seulement régionales, mais aussi cantonales et
nationales.

36
L’élaboration du projet
Points Critères
2 • L’élaboration du projet est basée sur une méthodologie officielle
2 • La méthode d’élaboration est mise en place de manière
structurée
3 • La méthode utilisée est suivie et il n’y a pas de pause pendant la
mise en place
3 • Le fonctionnement de l’élaboration et l’avancement du projet
sont clairs pour tous les membres

Parc naturel des Muverans 6/10


Il n’a pas fonctionné précisément sur une méthodologie exacte d’un projet. M. Rast est
directeur de l’ORIPH42 où il avait réalisé déjà beaucoup de projets. Pour le projet du parc
naturel des Muverans, il avait fonctionné également sur sa propre manière d’élaboration qui
se basait sur beaucoup d’années d’expérience.

Aletsch 10/10
Le projet d’Aletsch est basé sur une méthodologie très détaillée et avait été mise en place en
respectant exactement cette structure d’avancement. Toutes les personnes impliquées ont
été toujours au courant du stade actuel du projet Aletsch.

Projet Damtrix 8/10


L’élaboration du projet Damtrix ne se base pas sur une méthodologie officielle, mais par
contre la méthode d’élaboration est très structurée et suivie sans arrêt. Aussi au niveau du
fonctionnement, les personnes impliquées sont au courant de l’avancement du projet grâce à
un site internet actualisé régulièrement.

42
Organisation romande pour l'intégration professionnelle des personnes handicapées

37
Les compétences des personnes impliquées dans l’élaboration du projet
Points Critères
4 • Toutes les personnes impliquées sont des experts, et leurs
compétences sont utilisées dans une commission spécifique du
projet
3 • La plupart des personnes impliquées ce sont des experts dans
leur secteur du projet
2 • Il y a peu d’experts engagés dans le projet
4 • Chaque secteur du projet a suffisamment de personnel
2 • Il y a des ressources humaines (bénévoles) derrière le projet

Parc naturel des Muverans 4/10


Au niveau des compétences il n’y a pas eu un manque dans le projet, mais il n’ y a pas eu
suffisamment de ressources humaines pour garantir que tous les freins puissent être
éliminés. Le projet n’a pas pu être professionnalisé, et, suite à cela a créé un manque de
ressources humaines

Aletsch 10/10
Dans le projet d’Aletsch, il y a eu des experts au niveau de chaque étape. Ils ont fait
attention à ce qu’il y ait toujours suffisamment de ressources humaines.

Projet Damtrix 9/10


L’association Damtrix est basée sur des personnes et leurs compétences individuelles.
Actuellement le projet compte environ 65 personnes impliquées. Ces personnes-là ont été
choisies suite à leur savoir faire pour le projet Damtrix.

Le fonctionnement de la communication dans le projet de l’association et avec


l’extérieur
Points Critères
2 • Il y a un expert engagé pour le secteur de la communication
1 • La publicité extérieure est faite par un graphiste compétent
2 • La communication est faite régulièrement
2 • Les informations à l’extérieur arrivent aux destinataires
2 • Il y a une possibilité pour le public d’avoir des réponses sur des
questions
1 • Le public peut trouver plusieurs informations sur le projet

38
Parc naturel des Muverans 4/10
Ceci est un des points délicat. Il n’y a pas eu de plan de communication au niveau de l’étude
de faisabilité. La stratégie avait été d'établir le contact avec l’extérieur en utilisant les médias
afin de garantir une même version d’information. Avant cette décision, il y a eu parfois de
mauvaises informations qui ont été transmises et qui ont généré des confusions. Des
malentendus sont parvenus aussi par un communiqué qui parlait du droit de l’accès à des
diverses routes dans le parc naturel des Muverans.
Donc suite à cela, le directeur avait décidé de ne plus avoir deux sources d’informations et
de faire lui-même le contact avec l’extérieur.

Voici les points importants au niveau de la communication de l’association du parc naturel :


• Établir un contact direct avec les 16 communes touchées par le projet - Tous les
représentants des communes sont membres du comité de l’association.
• Les informations ont été diffusées uniquement par les relations publiques (conférences
de presse et communiqués), donc par le président de l’association.
• Pour les gens de la commune, un classeur avait été remis a chaque commune afin
d'informer tous les habitants sur le projet.
• Il y avait eu un bulletin d’informations.
• Le contact direct avec la population n’a pas était assuré comme dit Alain Stauber43 en
2005 après l’abandon du projet.

La communication ne fonctionnait pas toujours dans les deux sens, ce qui veut dire que les
communes avaient des informations qui n’ont pas été transmises au comité de l’association.

Aletsch 10/10
Au niveau de l’extérieur, il a fonctionné avec la presse (le journal, la télé, la poste).

Il faut dire que le projet Aletsch avait mis en place un processus participatif énorme. Il avait
comme but de créer une identification par la population locale par rapport au projet qui avait
été mis en place (« Creating ownership »).

Projet Damtrix 5/10


La communication au niveau de l’association fonctionne la plus part du temps avec des
rencontres, des emails/téléphones, mais aussi avec le site internet sur lequel chaque
membre ou partenaire du projet a un « login » personnel pour accéder au site internet.

43
Hintermann & Weber SA, Montreux

39
La communication avec l’extérieur sera l’étape de novembre 2009. Cette étape va être
planifiée et exécutée par la commission de la communication. La responsable de cette
commission est une experte et directrice dans ce métier. Les pistes exactes seront
organisées les cinq prochains mois.

Le réseau qui supporte le projet


Points Critères
2 • La politique locale fait partie du réseau
1 • Certaines politiques locales font partie du réseau
3 • La politique cantonale fait partie du réseau
1 • La politique nationale fait partie du réseau
1 • Les médias font partie du réseau
3 • Le réseau est basé sur des personnes de compétences

Parc naturel des Muverans 9/10


Le réseau de l’association du parc de Muverans se composait de la manière suivante :

• Les 16 communes qui auraient été touchées par le parc national, donc de chaque
commune il y avait un représentant directement dans l’association.
• La confédération : OFEFP44 (soutenait le projet avec tous les moyens à disposition).
• Les représentants des deux cantons (Vaud et Valais)
• Le bureau d’étude mandaté
• Les membres de l’association (les différentes commissions)
• Pro Natura et le WWF
Donc le réseau qui supportait l’association était large et de bonne qualité.

Aletsch 10/10
Le projet touche 26 communes différentes sur deux cantons. Ces communes ont toutes
signé la charte du projet Aletsch et se sont donc engagées dans le réseau. Une autre
organisation dans le réseau est bien sûr l’UNESCO, qui avait donné à Aletsch le titre d’être
un héritage mondial.
Les deux cantons étaient aussi dans le réseau du projet et le subventionnait. De plus il ne
faut pas oublier dans le réseau d’Aletsch la Confédération Suisse !

44
L’Office fédérale de l’environnement et du paysage

40
Projet Damtrix 7/10
La politique cantonale (le service culturel et le service du tourisme) font partie du projet et le
supportent. Actuellement le projet fait les rencontres avec les communes touchées par le
projet. Au sujet de ce point il y a déjà des communes qui ont accepté le projet Damtrix.
Tout le réseau est basé sur des gens compétents comme expliqué déjà sous le point des
compétences des personnes impliquées au projet.
La politique nationale n’est pas encore été intégrée au projet, mais ce point reste encore
ouvert suite à l’avancement du projet. Egalement les médias ne sont pas encore informés
par rapport au projet Damtrix.

L’intégration de la politique dans le projet


Points Critères
4 • La politique locale fait partie du réseau
2 • Certaines politiques locales font partie du projet
4 • La politique cantonale fait partie du réseau
2 • La politique nationale fait partie du réseau

Parc naturel des Muverans 10/10


Comme déjà dit, il y avait les 16 communes qui ont été directement inclues dans
l’association par un représentant de chaque commune. De plus il y avait également les
représentants des cantons qui supportaient ce projet.

Aletsch 10/10
Avec les 26 communes, les cantons (Valais et Berne) et la confédération, la politique était
très fortement intégrée au niveau du projet.

Projet Damtrix 6/10


Il y a 14 barrages sur 16 communes qui font partie du projet. De ces 16 communes
actuellement deux sont au courant du projet et l’adhèrent. La politique cantonale est
complètement intégrée dans tout le processus du projet.

41
L’information de la population locale au niveau du projet
Points Critères
1 • La population concernée est informée par les journaux
cantonaux
2 • La population concernée est informée par les journaux locaux
2 • La population concernée est informée par courrier
2 • L’information à la population concernée touche les destinataires
2 • Ce sont des experts qui font la communication à l’extérieur
1 • Le « Bouche-à-oreille

Parc naturel des Muverans 5/10


Tout d’abord, voici les groupes que l’association avait pris comme public cible :

• Canton, communes, réseaux politiques et les bourgeoises


• La population
• La Chasse
• Les acteurs liés à la forêt
• L’agriculture
• Utilisateurs de la montagne pendant les loisirs
• Milieu du tourisme
• Autres milieux économiques
• Les milieux écologiques
• La Confédération

La communication qui avait eu lieu avec la population se faisait uniquement par les
communes (les conseils) ou par la presse. Il y avait des articles de presse qui tenaient au
courant de l’avancement du projet. Les communes ont eu des bulletins d’informations et une
plaquette qui était à la disposition des habitants. De plus, il y avait un classeur complet du
projet qui pouvait être vu par chaque habitant de la commune. La synthèse de l’étude de
faisabilité avait été imprimée et distribuée aux communes pour les habitants. Donc, pour
résumer, l’information à la population avant la mise en œuvre du projet passer par les
conseils communales.

Aletsch 10/10
La population avait été informée par courrier, médias, des forums ouverts expliquant en quoi
consistait le projet.

42
Il est Important de dire qu’à ce moment-là, rien n’avait été décidé car le projet d’Aletsch est
basé sur la participation de la population locale.

Projet Damtrix 2/10


Actuellement le projet Damtrix n’est pas encore au stade de passer l’information à la
population. L’information à la population sera prise en charge par une des commissions du
projet Damtrix. Cette commission de la communication est déjà en train de mettre sur pied la
méthode de communication avec l’extérieur.

Sondage auprès de la population


Points Critères
3 • La population est invitée à un sondage de manière personnel
(lettre)
1 • Le sondage est fait par lettre de renvoi (questionnaire)
1 • Le sondage est fait par site internet
3 • Le sondage est fait par un processus participatif
2 • Le sondage est effectué par des experts

Parc naturel des Muverans 0/10


Il y aurait eu un sondage auprès de la population, mais seulement dans la 2ème phase. Cette
phase n’a malheureusement jamais vu le jour. Des éléments qui auraient été présents dans
cette 2ème phase (phase avant-projet RegioPlus) :
- Mise en place d’un site internet
- Des conférences et aussi des rencontres
- La mise en place d’une plate-forme d’échange
- Forums publics

Aletsch 8/10
Comme dit auparavant, toute la population de chaque commune avait été invitée à participer
à un forum ouvert, ou le but était de mettre en place les objectifs et les attentes qu’ils
avaient.

Pour éclaircir le déroulement de ces forums ouverts :


- Chaque commune (26 communes sur deux cantons) avait ses propres forums avec les
habitants de la commune.

43
- Il y a eu dans chaque commune trois forums, le premier était un échange de visions et
d’attentes des populations par rapport au projet. Dans le 2ème il y avait les discussions sur les
objectifs du projet. Et le 3ème était pour des discussions (s’il y a des conflits) des
concrétisations des objectifs pour définir les lignes du projet.
- Pour terminer ces forums il y avait un 4ème forum dans toutes les communes et les deux
cantons ont été réunis dans une salle à Naters. L’objectif avait été de déterminer le champ
d’action avec tous les participants et de déterminer également les priorités.

Projet Damtrix 0/10


Egalement au niveau du sondage auprès de la population le projet Damtrix n’a pas encore
avancé.

Consultation de la population locale


Points Critères
3 • Toute la population locale est consultée quatre fois ou plus
dans un grand forum ouvert à la population locale
2 • La population locale est consultée deux fois ou plus dans un
grand forum ouvert à tous
1 • La population locale est consultée une fois
3 • Les consultations sont menées par des experts
2 • Les informations pour les séances de consultations sont
envoyées par courrier
2 • Les informations pour les séances de consultations sont publiées
dans les journaux

Parc naturel des Muverans 0/10


L’information à la population avant la mise en œuvre était dans les mains de chaque
commune. Une minorité des communes ont parlé du parc naturel des Muverans dans leurs
journaux. La consultation de la population avait été pensée dans la 2ème phase du projet,
dans la phase RegioPlus.

Aletsch 10/10
Oui, elle avait été consultée par ces forums ouverts (à quatre reprises) qui ont été mis en
place dans chaque région (26 communes). Ces forums ont été menés par plusieurs experts
des processus participatifs. Le public local avait été invité par courrier pour chaque
consultation et les informations ont également été publiées.

44
Projet Damtrix 0/10
Aussi ce point sera mis en route dès fin novembre 2008.

Possibilité de déterminer des orientations par la population locale


Points Critères
7 • La population locale peut déterminer tous les buts du projet dès
le départ du projet
6 • La population locale peut déterminer les buts du projet dans sa
région dans une phase avancée du projet
3 • La population locale peut déterminer certains buts du projet qui
sont important pour sa région
3 • La mise en place de cette enquête de détermination est prise en
charge par des experts du projet

Parc naturel des Muverans 0/10


La population aurait pu déterminer les orientations dans cette 2ème phase du projet.

Aletsch 10/10
Par ce processus participatif, la population avait la possibilité de déterminer toutes les
orientations du projet. Pour cela il y avait des experts qui ont été engagés.

Projet Damtrix 0/10


Le projet Damtrix a dans ses buts de faire participer la population locale de chaque région.
Mandatés pour cela, des experts qui mèneront ces entretiens avec la commune.

Intégration de la population locale à la gestion du projet


Points Critères
4 • La population locale peut changer les buts du projet dans se
région
3 • La population locale peut modifier les délais de la mise en place
du projet dans sa région
3 • La population locale peut modifier le processus du projet dans sa
région

45
Parc naturel des Muverans 0/10
Dans la 2ème phase RegioPlus la population locale de chaque région aurait été intégrée à la
gestion du projet.

Aletsch 10/10
La population locale était donc complètement intégrée au niveau de la gestion du projet et
pouvait donc décider de toute la gestion.

Projet Damtrix 0/10


En conséquence, l’intégration de la population locale à la gestion du projet est un point sur
lequel l’association Damtrix devra être attentif. Actuellement ce n’est pas encore élaboré par
l’association Damtrix.

La possibilité de résoudre des conflits internes par la population locale


Points Critères
2 • La population locale a des établissements mis à disposition pour
résoudre des conflits internes
4 • Il y a un expert pour trouver des solutions avec la population
locale
4 • Le projet est flexible au niveau du temps en cas de conflits
internes

Parc naturel des Muverans 0/10


Elle aurait pu le faire dans la 2ème phase.

Aletsch 10/10
Les conflits ont été également résolus par la population locale.

Ici il faut encore dire que ces forums ouverts ont été menés par des experts dans ce
domaine !

Projet Damtrix 0/10


Cet aspect sera également pris en charge dès le mois de novembre 2008.

46
Synthèse pour le projet Damtrix

Cette synthèse a comme objectifs de donner un guide pour le projet Damtrix, basé sur la
théorie et aussi sur la comparaison et l’analyse des deux projets.

Dans le graphique ci-dessous, on peut revoir tous les aspects sur lesquels la comparaison
avait été effectuée. Il y a une ligne rouge qui montre le minimum de points à devoir acquérir
pour que le projet puisse se réaliser.

Il y a plusieurs aspects qui ressortent dans ce graphique. Le premier est sûrement que le
projet d’Aletsch a réussi sans aucun doute tous les différents aspects qui ont été analysés. Il
y avait un processus participatif énorme qui coûtait non seulement beaucoup d’argent, mais
aussi du temps et du savoir faire. La direction du projet Aletsch avait tous les moyens et
ressources au niveau du soutien et de l’organisation pour planifier tout en détail.

Un autre aspect beaucoup plus intéressant qui ressort, c’est la courbe bleue du parc naturel
des Muverans. Au début cette ligne descend largement sous la ligne rouge. Il n’y avait pas
assez d’investigations au niveau de la politique locale. La deuxième phase auprès de la
population locale n’a pas pu avoir lieu, parce que le projet a du être arrêté suite aux votations
communales. De plus la communication dans ce projet n’était pas toujours efficace.

47
Dominique Rast affirme que s’il pouvait refaire le projet, il ferait des séances beaucoup plus
intensives, plus régulièrement et spécialement avec les présidents de chaque commune. Il a
dû travailler avec les conseillers délégués de chaque commune. Ceci aurait permis que
toutes les communes comprennent le projet et le message qui l’accompagne.

J’aimerais relever maintenant les points du projet Damtrix qui sont inférieurs ou limites à la
ligne rouge dans le tableau ci-dessus.

Sous le point des qualités du projet, il ressort que l’association Damtrix doit être attentive sur
l’aspect, que le projet s’implante dans le lieu de destination. Ceci est un des points qui avait
été ressorti lors d’une enquête sur le barrage d’Émosson. Il est donc primordial que les
fresques peintes sur les barrages soient adaptées à l’environnement social et géographique.
Pour la mise en place, il faudra être très prudent sur cet aspect-là.

Un autre point qui est ressorti lors des entretiens avec Georges Pfründer45 et Chantal Balet46
est celui de l’excellence artistique. Ce niveau de qualité doit rester au bénéfice des régions.
Des artistes internationaux reconnus seront mis en avant par la commission artistique dirigée
par Georges Pfründer.

Au niveau de la faisabilité financière l’Etat du Valais soutient le projet avec un


préfinancement. Mais ce préfinancement ne suffira pas pour garantir une réalisation jusqu’au
bout. Le projet Damtrix doit concentrer ses ressources au niveau de la faisabilité financière.
Le budget total du projet s’élève à plusieurs millions de francs suisses pour lesquels il faudra
trouver un partenaire engagé. Mme Balet disait lors d’une séance : « Il est important de
trouver un partenaire qui a un grand intérêt pour que le projet se réalise». Mme Balet est
intéressée au projet Damtrix, et avec sa compétence et son réseau, le projet Damtrix
augmente ses chances de réalisation.

Au sujet de l’élaboration du projet Damtrix, il a passé de la phase de l’étude à la phase de la


mise en œuvre. Pour répéter la théorie, il y a trois phases essentielles dans la mise en
œuvre du projet. La planification, la gestion des écarts et l’évaluation. Le projet Damtrix se
trouve dans la phase de la gestion des écarts. Il sera utile de se souvenir des objectifs
initiaux. Suite à cela, il faut se demander si les objectifs actuels sont devenus différents et à
quel(s) niveau(x). Il serait peut-être favorable pour le projet de revenir aux objectifs de base.
Le projet Damtrix doit être attentif si un tel écart est devenu trop grand par rapport à l’objectif

45
Pfründer Georges, directeur de l’ECAV Sierre
46
Balet Chantal, avocate-conseil

48
initial. Cet aspect de revenir en arrière permettra après, au projet Damtrix, de mieux gérer la
suite de celui-ci.

On avait vu que le projet Damtrix dispose d’une commission pour la communication. Il sera
important que cette commission de communication continue à être autant régulière comme
actuellement. Un autre aspect très important est de s’assurer que les informations arrivent
aux destinataires. Ici, il faudrait mettre en place un outil pour vérifier cela. De plus, il faut que
le public ait une possibilité de trouver des informations supplémentaires, comme des
réponses sur leurs éventuelles questions.

A ce stade du projet, il faut avouer que le réseau est déjà très large. Des partenaires
importants pour la suite de la mise en place seront les différents médias comme les
journaux, télévisions, radios etc. Ici, il est prévu de faire des conférences de presse pour
bien informer la population. De plus, il faut garder un contact régulier avec les médias, pour
qu’ils soient toujours au courant de l’avancement du projet.

La politique cantonale et certaines politiques régionales sont déjà intégrées dans cette
nouvelle aventure. Maintenant il est très important d’intégrer les autres communes. Pour
assurer la continuité d’une galerie planétaire, il faut l’adhésion de toutes les communes
possibles.
Par le chef de service de l’économie, François Seppey47, le conseil d’Etat sera invité à
soutenir le projet Damtrix au niveau national.

J’aimerais relever ici le livre (rêver – à l’écoute de son village) dans lequel Bernard Attinger
(Ex Architect du canton du Valais) dit clairement qu’un projet ne capotera pas parce que
l’Etat aurait dit non. Pour ce type de projet, l’Etat a toujours été positif.
Sur cette même page, il est dit que les barrages peuvent être considérés comme la
concrétisation de projets fous. De plus, Bernard Attinger écrit : « Si on veut faire venir des
gens en Valais, il faut que le paysage soit beau et il ne faut pas tout sacrifier au nom du
tourisme d’hiver. » Les gens qui parlent actuellement d’une orientation dans une autre
direction que le tourisme d’hiver sont encore considérés comme des catastrophistes, mais
M. Attinger affirme clairement qu’il faut les écouter.

47
François Seppey, Chef du service de l’économie au canton du Valais

49
Les prochains paragraphes traiteront des aspects de l’intégration de la population locale
suite au projet Damtrix. La théorie a montré les six différents niveaux de la participation48 sur
laquelle la troisième partie de l’analyse auprès des projets avait été basée. Le projet Damtrix
n’est actuellement pas encore dans cette phase de l’intégration de la population locale. Les
critères sous chaque niveau montrent ce qui est primordial pour acquérir les points
nécessaires pour ne pas avoir de doutes au niveau de la réalisation.

Selon discussion avec les responsables du projet Damtrix, le projet va s’orienter dans une
direction de faible participation. Cette pré-décision avait été prise lors d’une séance avec le
président de la commune d’Hérémence et également avec le président de la commune
d’Ayent, qui n’estiment pas nécessaires de s’investir dans un processus de forte
participation.

Les aspects evidents du « Contre » pour une faible participation se limitent sur la
consultation et l’information à la population. Le premier aspect est que la compréhension du
public restera limitée et que des informations pertinentes ne seront pas recueillies. Un autre
point est que le processus est faible sur le plan des compromis du développement durable.
Si le projet Damtrix décide de rester sur le chemin de la faible participation (donc les trois
premiers niveaux) il va falloir éliminer ces deux aspect forts contre la faible participation pour
ne pas prendre un risque de capoter à cause de cela.

Actuellement il n’y a pas un conflit existant, mais le projet Damtrix aura une influence sur le
paysage au niveau de l’habitation et le tourisme dans cette région. Suite à cet aspect on peut
prétendre que le processus participatif aiderait à la prévention d’un éventuel conflit.
J’aimerais donc ressortir le processus participatif envisageable, pour le stade actuel. Les
critères obligatoires pour ce processus envisageable sont :
- Le processus peut être mis en place au niveau communal
- La prise de décision n’est pas élaborée ensemble
- Le public comprend bien les aspects pertinents du projet
- Le processus peut être mis en place pour peu de gens comme pour plusieurs centaines de
participants
- Un compromis au niveau du plan du développement durable est possible

48
Participation, paragraphe 6 – les différents niveaux de la participation, p. 22

50
Sous le point de la participation (Chapitre 5 – Les différentes méthodes participatives) on
peut ressortir le processus « Open Space Technology (OST) – Forum ouvert » qui
correspond aux critères posait ci-dessus.

Voici comment le projet Damtrix pourrait s’attribuer la méthode d’OST concrètement :

Si on traduit « Open Space Technology » on comprend le terme de la liberté. C’est


exactement cette méthode. C’est du temps et de l’espace pour en savoir plus sur la
thématique du jour. Du temps mis à disposition pour des personnes qui ne sont pas au
courant de l’actuel projet, ou bien pour les curieux de la commune. Cette méthode ne
connaît pas un agenda strict qui doit être respecté lors du processus, mais régulièrement il y
a une thématique qui est mise en place après avoir expliqué le projet ou le sujet pour lequel
la journée avait été organisée.

La méthode est un processus de faible participation qui inclut tout à fait les trois premiers
niveaux (voir chapitre participation – point 6 : les différents niveaux de la participation) :
Les participant écoutent, font partie des sondages et ils sont consultés par les personnes qui
mettent le projet en place. De plus, il est important pour l’association Damtrix d’être crédible
lors de cette journée. Il faut que les experts du projet soient présents pour pouvoir répondre
exactement à des questions précises. Aussi, il est très important qu’il y ait plusieurs experts
des processus participatifs (cela dépend de la grandeur de la commune) qui seront présent
lors de la journée pour organiser cette rencontre. Il est très important que ces experts
sachent ce que l’association Damtrix propose comme objectifs.

Conclusion

Le succès d’un projet dépend de plusieurs ingrédients nécessaires pour qu’un projet puisse
se réaliser. Le graphique (le fil rouge avec les critères à atteindre) qu’on a vu dans le
chapitre de la comparaison des deux projets d’envergure nous montre ce qui est nécessaire
pour se rapprocher le plus possible d’une réalisation d’un projet. A l’intérieur de ces points, il
y a des variations importantes, comme on peut le voir suite à la ligne rouge. Il ne faut jamais
sous-estimer un critère, car souvent un point est atteint en se construisant sur un autre point.

Est-ce que le projet du parc naturel des Muverans aurait pu se réaliser s’il y avait eu un
processus participatif ? On ne peut pas en avoir la certitude aujourd’hui, mais il semble qu’un
processus participatif est nécessaire pour les autorités politiques et la population.

51
Les présidents des petites communes valaisannes ont souvent une très grande influence sur
les habitants, car ils connaissent leurs citoyens. Le projet Damtrix doit être absolument
attentif à s’orienter directement vers eux. Il serait préférable que les présidents deviennent
directement membres de l’association.

Il serait été très intéressant d’approfondir les recherches en faisant des comparaisons plus
larges. En allant dans les détails et en effectuant des analyses plus approfondies, les
processus participatifs apporteraient également des indicateurs supplémentaires pertinents.

On peut donc affirmer que la réussite d’un projet dépend de ses spécificités et du processus
mis en œuvre. Dans une action environnemental, telle que proposée par Damtrix,
l’implication des populations locales est une condition « sine qua non » pour sa réussite.

Pour ma part, je partage l’avis de Simmen et Walter49, qu’aujourd’hui les méthodes


participatives jouent un rôle très important dans l’espace alpin, parce que la valeur du
paysage est élevée pour le tourisme et aussi pour l’écologie. Mais nous savons que les
problèmes dans l’espace alpin deviennent toujours plus complexes avec le changement
climatique et structurel, l’exode rural ou les conflits d’utilisation. Nous pouvons dès lors
supposer que les différentes méthodes participatives seront à l’avenir encore beaucoup plus
importantes pour toute la gestion du paysage alpin.
De plus, je trouve qu’il est évident de distinguer chaque projet par rapport au processus
participatif qui est mis en place, car tous les projets n’appliquent pas la même méthode
participative.

En espérant que le guide élaboré par ce travail de diplôme aidera encore d’autres projets, je
souhaite toute la réussite pour l’association Damtrix !

49
Simmen, Walter. (2007), Façonner ensemble le paysage - Potentiels et limites des processus
participatifs, p. 18-19

52
La direction est maintenant éclairée
SOURCES

Animation

Monographies

GILLET, Jean-Claude. Animation : Der Sinn der Aktion. Luzern : Verlag für Soziales und
Kulturelles, 1998

MOSER, Heinz et al. Soziokulturelle Animation: Grundfragen, Grundlagen, Grundsätze.


Luzern: Verlag für Soziales und Kulturelles, 1999

RAPILLARD, Fabrice. Le développement d’une station touristique en Valais et son impact


sur la communauté locale – Anzère-Ayent, 2001

RÜTTER, Heinz et al. Le tourisme en valais : étude sur la valeur ajoutée. Visp : nbv Druck
AG, 2001

SPIERTS, Marcel. Balancieren und Stimmulieren : Methodisches Handeln in der


soziokulturellen Arbeit. Luzern : Verlag für Soziales und Kulturelles, 1998

VALAIS TOURISME. Marketing et plan d’activités : Développement touristique valais, 2007

VOISARD, Michel. Soziokulturelle Animation beobachtet : ein systemtheoretischer Beitrag


zur Freizeitpädagogik. Heidelberg : Verlag für systemische Forschung, 2005

Articles

RIBORDY, Véronique. Sonvillaz sort de sa torpeur : exposition à Saint-Léonard, culture et


politique ont trouvé un moyen de faire bon ménage avec un nouveau concept d'animation
artistique de Sonvillaz. Nouvelliste : 2006, 195, p.31 : ill
Sites internet

Planet21-Handbuch-Wissen über nachhaltige Gemeindeentwicklung (Guide Planète 21 – Données


sur le développement durable des communes, http://www.planet21.ch le 28.01.2008).

Projet

Monographies

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2004

BENDER, Gabriel. DUC, Mélanie. FELLAY, Jean-Charles. Rêver : Voyage onirique et


imaginaire en Valais. Sembrancher, Mai 2006

BONNET, Claude. Réussir des projets : Construire un avant projet. Lyon 1998

BOUTINET, Jean-Pierre. Anthropologie du projet. Paris, 1990

BOY, Jacques. DUDEK, Christian. KUSCHEL, Sabine. Projektmanagement : Grundlagen,


Methoden und Techniken, Zusammenhänge. Gabal Verlag : Offenbach, 2003

CHAMBON, Martine. PETROUZE Henri. Conduire un projet dans les services. Lyon, 2000

KELLNER, Hedwig. Ganz nach oben durch Projektmanagement. Wien : Carl Hanser Verlag,
2000

KESSLER Heinrich, WINKELHOFER, Georg. Projektmanagement: Leitfaden zur Steuerung


und Führung von Projekten. Berlin : Springer Verlag, 2004

KUNOW, Ilonka. Projektmanagement. Planegg : Haufe 2004

Module OASIS HES-SO : Action culturelle et développement de projets. EESP Lausanne :


septembre 2007 à décembre 2007 : Saskia Pfleghard et Gertrud Arnold Taha
RIETIKER, Stephen. Der neunte Schlüssel : Vom Projektmanagement zum
projektbewussten Management. Bern : Haupt, 2006

ROHDE, Adolf. Ganzheitliches Projektmanagement. Zürich : Versus, 2006

SCHELLE, Heinz. Projekte zum Erfolg führen : Projektmanagement systematisch und


kompakt. München : Dt. Taschenbuch-Verl., 2004

SCHULZ-WIMMER, Heinz. Projektmanagement Trainer. Planegg : Haufe, 2005

UNESCO, Managementstrategie für das UNESCO Weltnaturerbe Jungfrau-Aletsch-


Bietschorn, Naters, 2005

Participation

Articles

Christoph Clivaz Séminaire « Quelle participation faut-il des projets réussis dans le domaine
du territoire et de l’environnement. Sierre, décembre 2007

Monographies

GILLET, Jean-Claude. Animation : Der Sinn der Aktion. Luzern : Verlag für Soziales und
Kulturelles, 1998

LIMBOS, Eduard. La participation : Conseil et méthodes pour développement la qualité et


l’animation de la „vie associative“. France, 1986

MOSER, Heinz et al. Soziokulturelle Animation: Grundfragen, Grundlagen, Grundsätze.


Luzern: Verlag für Soziales und Kulturelles, 1999

SIMMEN, Helen, WALTER, Felix. Façonner ensemble le paysage – Potentiels et limites des
processus participatifs. Zürich, 2007
SPIERTS, Marcel. Balancieren und Stimulieren : Methodeisches Hendeln in der
soziokulturellen Arbeit. Luzern : Verlag für Soziales und Kulturelles, 1998

SUDEICK, Bernhard W. Politische Partizipation und Lehrerfort – und – Eeiterbildung.


Frankfurt am Main; Bern; New York; Paris : Lang, 1988

UEBERSAX, Peter. Betroffenheit als Anknüpfung für Partizipation. Basel und Frankfurt am
Main, 1991

Experts

Balet Chantal, Avocate-Conseil

Bender Gabriel, Sociologue et Historien. Développement local - jeunesse - politique de la


jeunesse - culture locale - histoire économique et sociale - micro histoire – CREPA

Blanc Jacques, Vice président de la commune d’Ayent

Clivaz Christoph Expert en thématique de la participation, et responsable de la commission


du développement durable du projet Damtrix

Cordonnier Jacques, Directeur des médiathèques VS

Dayer Joseph, Président de la commune d’Hérémence

Deslarzes Bertrand, Responsable de la culture "Vallée de Bagnes"

Forclaz Yvan, Coordinateur et responsable du projet Damtrix

Jack Michelet, Expert en Economie et développement durable

Pfründer Georges, Directeur de l’ECAV à Sierre

Rast Dominique, Ancien directeur du projet parc naturel des Muverans

Rausis Daniel, humoriste, comédien, journaliste, librettiste, parolier, chroniquer suisse


Ruppen Beat, Responsable du projet d’Aletsch et du plan de management d’Aletsch

Vasileva Mila, Graphiste/Artiste de Sofia (Bulgarie), l’image du peintre, du tunnel et le léger


design de chaque page ce sont sa propre création
ANNEXES

1. MindMap de la planification du travail de mémoire


2. Interviews (UNESCO et Parc naturel des Muverans)
3. Quelques articles de presse
4. Pars naturel des Muverans - bulletin d’info N. 2
5. Parc naturel des Muverans – Etude de faisabilité
6. Un extrait du plan management d’UNESCO (en allemand)
Annexe 1
Annexe 2

Questionnaire Parc naturel des Muverans

Quelles ont été pour vous les qualités du projet au niveau de la localisation

Quelles sont les valeurs du projet?

Comment trouvez-vous que le projet s’inscrivait dans la tradition locale et aussi dans la
politique du développement? (L’histoire locale)

Était le projet faisable financement ? Et techniquement ?

Qu’est ce qui changeait pour l’environnement si le projet serait passé?

Quel seront été les retombés économiques suivi du projet?

Comment le projet avait été élaboré ? Avait-il une méthodologie utilisé ?

À votre avis, est-ce qu’il y avait eu un manqué de compétences dans un de ces différents
organes, si oui à quel niveau?

Comment avait fonctionné la communication dans le projet au niveau de l’association et


aussi au niveau l’extérieur?

Comment était le réseau qui supportait le projet du parc naturel des Muverans?

Comment les politiques ont été intégrés dans le projet?

Comment la population locale avait été informée au prés du projet?

Avait-il un sondage auprès de la population ? Si oui, comment, sinon, pourquoi pas ?

Était la population locale consultée ?

Avait la population la possibilité de déterminer les orientations ?


Était la population locale intégrée à la gestion du projet ?

Pouvez la population locale résoudre les conflits internes ?


Questionnaire Aletsch

Welches sind für Sie die Qualitäten des Projekts in Bezug auf die Lokalisation der
Projektdurchführung?

Wie sehen Sie die Übereinstimmung hinsichtlich der Qualität des Projektes und der Qualität
des Durchführungsortes?

Welches sind die Werte des Projektes?

Wie sehen sie den Einbezug des Projektes in die lokale Geschichte des
Durchführungsgebietes?

Gab es bei der Projektplanung Schwierigkeiten bei der technischen wie auch der finanziellen
Durchführung?

Was hatte das Projekt für Auswirkungen auf die Umwelt?

Wie sehen die wirtschaftlichen Auswirkungen aus?

Was waren für wirtschaftliche Auswirkungen geplant bei der Projektgestaltung?

War das Projekt Aletsch auf eine Projekt-Methodologie aufgebaut? (eine durchdachte
methodologische Strategie)

Waren die Leader des Projektes alle fachkompetent, oder gab es einen Kompetenzmangel in
einem Organ der Projektgliederung?

Wie funktionierte die Kommunikation beim Projekt Altesch in Bezug nach Aussen?

Wie sah das Netzwerk aus, welches das Projekt Aletsch unterstütze?

Wie war die Politik im Projekt Aletsch integriert?

Wie wurde die lokale Bevölkerung über das Projekt informiert?


Gab es eine Umfrage bei der lokalen Bevölkerung? Wenn ja wie sah diese aus, wenn nein,
wieso gab es keine?

Wurde die lokale Bevölkerung konsultiert? Wenn ja, in welcher Form geschah diese, wenn
nein, wieso..?

Hatte die lokale Bevölkerung die Möglichkeit die Richtung des Projektes zu determinieren?
Wenn ja, in welcher Weise, wenn nein, wieso..?

War die lokale Bevölkerung bei der Verwaltung des Projektes integriert? Wenn ja wie..
Annexe 3
Welterbe als überzeugendes Argument (Schweiz, NZZ Online) http://www.nzz.ch/nachrichten/schweiz/welterbe_als_ueberze...

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Montag, 15. September 2008, 03:34:16 Uhr, NZZ Online

Nachrichten › Schweiz

8. Juli 2008, 10:01, NZZ Online

Welterbe als überzeugendes Argument


Erstrebenswerte Aufnahme in die Unesco-Liste

Die Schweiz ist bisher auf der Unesco-Liste mit sieben


schützenswerten Stätten vertreten. Wie hat sich die Auszeichnung als
Weltkulturerbe oder Weltnaturerbe ausgewirkt?

Von Isabelle Imhof


Die Aufnahme in die Unesco-Liste des Welterbes ist begehrt. Die Schweiz ist
bisher auf der Unesco-Liste mit sieben schützenswerten Stätten vertreten.
Bereits seit 25 Jahren gehören das Benediktinerkloster St. Johann in Müstair,
der Stiftsbezirk St. Gallen sowie die Altstadt von Bern zum Weltkulturerbe. Im
Die Klosterkirche St. Jahr 2000 kamen die Festungen Castelgrande, Castello di Montebello und
Johann in Müstair ist Castello di Sasso Corbaro von Bellinzona dazu. Später folgten die Jungfrau-
seit 1983 Unesco- Aletsch-Bietschhorn-Region, der Monte San Giorgio und die Weinberge des
Welterbe. (Bild: pd) Lavaux.
Wie hat sich dieser Weltkulturerbe-Status auf die verschiedenen Stätten
ausgewirkt? Es handle sich, sagt Beat Ruppen, Geschäftsführer der Stiftung
Unesco Welterbe Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn, um eine Auszeichnung,
sozusagen einen Nobelpreis an eine Landschaft. Diese könne Stolz bei den
Einheimischen hervorrufen. Mit der Wertschätzung seien aber auch
Verpflichtungen verbunden, mit den Ressourcen und der Landschaft sorgsam
umzugehen, sagt Ruppen. Die Bevölkerung sei aufgefordert, den Schutz und
die Pflege mitzutragen, handelt es sich doch um ein weltweit schützenswertes
Erbe.
Ähnlich reagiert auch Franco Ruinelli, Direktor von Bellinzona Turismo. Durch
die Aufnahme in die Unesco-Liste nähmen die Tessiner die drei Burgen anders
wahr, das Ansehen und die Anerkennung seien gewachsen. Die Kandidatur sei
schwierig gewesen, da bemängelt worden war, dass am Castel Grande zu
grosse architektonische Eingriffe erfolgt seien. In einer eigens einberufenen
Sitzung habe die Unesco-Kommission jedoch gewürdigt, dass sich die neuen
baulichen Elemente deutlich von der historischen Bausubstanz unterscheiden
würden und somit für die Besucher transparent werde, was alt und was neu
sei.

Keine Unterhaltszahlung
Für das Benediktinerkloster St. Johann in Müstair hat sich die Anerkennung
auch finanziell ausgezahlt. Sie habe als überzeugendes Argument bei
Gesuchen um Forschungs- und Spendengelder gedient, führt der Historiker

1 von 2 15.9.2008 3:39 Uhr


Welterbe als überzeugendes Argument (Schweiz, NZZ Online) http://www.nzz.ch/nachrichten/schweiz/welterbe_als_ueberze...

Jürg Goll aus. Die Auszeichnung erinnere die Politiker daran, das
Weltkulturerbe zu erhalten und zu pflegen. Denn die Unesco zahle nichts an
den Unterhalt der Denkmäler.
Bei allen Welterbe-Stätten handelt es sich auch um ein wirtschaftliches Gut.
Dies zeigt sich besonders im Tourismus-Sektor. Bellinzona profitiere von der
erhöhten Aufmerksamkeit, sagt Franco Ruinelli. So habe die Zahl der
Tagesausflügler zugenommen. Auffällig sei auch, dass die Besucher aus sehr
entfernten Ländern, etwa Japan oder Korea stammten. Für Thomas Lüthi,
Vizedirektor von Bern Tourismus steht die Bezeichnung Weltkulturerbe für
Tradition und Ursprünglichkeit. Die Berner Altstadt sei noch sehr authentisch.
Damit hat die Tourismusorganisation, in Kombination mit weiteren
Attraktivitäten, ein starkes Verkaufsargument.

Für die nachfolgenden Generationen


Auch für die Jungfrau-Aletsch-Region hat sich die Aufnahme als Weltnaturerbe
auf den Tourismus ausgewirkt. Verschiedene lokale Organisationen
kooperierten und es entstanden interkantonale Projekte, wie etwa touristische
Angebote unter der Bezeichnung «Ferien in der Welterberegion Jungfrau-
Aletsch». Die Hochgebirgslandschaft mit der vergletscherte Zone der
Jungfrau-Aletsch-Region sei einmalig, sagt Beat Ruppen. Es seien deshalb
nachhaltige Projekte entwickelt worden, die auch von Privaten unterstützt
würden. Bereits bei der Aufnahme im Jahr 2001 habe man auch die Gebiete
um Grimsel, Engelhörner und die Blüemlisalp im Auge gehabt. Diese wurden
im vergangenen Jahr zum Welterbe hinzugefügt.
Das Kloster in Müstair erfreue sich zunehmender Besucherzahlen, sagt eine
Sprecherin. Ob dies direkt mit dem Weltkulturerbe zusammenhänge, könne
sie nicht sagen. Doch sei man vom Massentourismus weit entfernt und das sei
auch gut so. Denn das Kloster wird noch immer von Nonnen genutzt.
Innerhalb der Unesco beobachtet Beat Ruppen ein Umdenken. Es gehe jetzt
nicht mehr nur darum, ein wichtiges Kulturgut zu schützen und zu erhalten,
sondern es optimal zu bewirtschaften. Ziel sei es nun vermehrt, die Integrität
der Stätten zu erhalten und der nachfolgenden Generation zu überlassen, wie
sie mit dem Erbe umgehen will. Die Welterbe-Gebiete seien weiterhin
vielfältigen Veränderungen ausgesetzt. So führen Klimaveränderungen etwa
zu einem Rückgang der Gletscher und verändern damit das ökologische
Gleichgewicht. Die Trägerschaft des Welterbes Jungfrau-Aletsch verfasst daher
regelmässig Berichte über die Veränderuungen und liefern auf Vorschläge für
mögliche Massnahmen.

Diesen Artikel finden Sie auf NZZ Online unter:


http://www.nzz.ch/nachrichten/schweiz/welterbe_als_ueberzeugendes_argument__1.778279.html

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ausdrückliche Erlaubnis von NZZ Online ist nicht gestattet.

2 von 2 15.9.2008 3:39 Uhr


Annexe 4
1
NUMERO 2 / DEC 2004

LES DIABLERETS, VILLARS, GRYON, BEX, LAVEY, ST-MAURICE,


COLLONGES, DORENAZ, FULLY, SAILLON, OVRONNAZ, CHAMOSON,
ARDON, VETROZ, CONTHEY, SAVIESE

Satellite Image: © ESA / Eurimage swisstopo, NPOC


3

4
16

15

14
5

13
6

LES DIABLERETS 1
12 VILLARS 2
11
GRYON 3
BEX 4
LAVEY 5
ST-MAURICE 6
COLLONGES 7
DORENAZ 8
FULLY 9
SAILLON 10
10 OVRONNAZ 11
CHAMOSON 12
ARDON 13
7
VETROZ 14
CONTHEY 15
SAVIESE 16

8 9
NUMERO 2 / DEC 2004 4 15

LES DIABLERETS
BEX
SAILLON
CONTHEY 1 10

LA PAROLE AUX COMMUNES


Avec ce deuxième numéro de notre bulletin d’information, nous débutons une série de
présentations des communes partenaires du projet de Parc. Ce numéro est consacré aux
communes d’Ormont-Dessus (Les Diablerets), Bex, Saillon et Conthey. Nous avons rencontré
leurs présidents ou syndics qui ont répondu à quelques questions sur l’intérêt et les attentes
face à un projet de Parc national des Muverans. Il en ressort un intérêt évident à réaliser un
Parc national ; mais aussi un constat sur la nécessité de rechercher l’équilibre entre intérêts
de protection et respect des activités humaines, en particulier des usages traditionnels et de
leur développement. D’autre part, et c’est le premier but de ce bulletin, il est essentiel d’informer
régulièrement de manière objective tous les intéressés, à commencer par les élus et habitants
des communes, les groupements d’intérêts ainsi que les usagers et exploitants des territoires
concernés.
Dans ce contexte, l’étude de faisabilité du projet de Parc est achevée. Elle confirme non
seulement les nombreuses qualités du massif des Muverans, qui en font un candidat de
premier ordre pour un label de Parc national, mais aussi que ce projet apporterait un potentiel
de valorisation économique pour toute la région. Il appartient désormais aux communes de
se prononcer sur le dossier. Nous sommes persuadés qu’elles auront à cœur de poursuivre
ce projet.
Enfin, nous pouvons nous réjouir du fait que le Parlement national ait remis à l’ordre du jour
la révision de la Loi sur la protection de la nature et du paysage, permettant la création des
parcs nationaux et régionaux. Cette nouvelle doit nous encourager à poursuivre nos efforts.
Bonne lecture à toutes et à tous
Dominique Rast
Président de l’Association
Parc naturel des Muverans

Le Muveran selon Eugène Rambert


“ Le Muveran, qui se dresse de toute sa hauteur au-dessus du vallon et le domine de 2000 mètres
(…) ne présente qu’un immense massif de rochers. Ce n’est pas moins une de ces montagnes
auxquelles on s’affectionne. La façon dont il dresse sa tête chauve n’est pas d’une âme vulgaire ; il
la porte haute et fière, mais sans morgue ni ostentation ; le profil en est pur autant que sauvage, et
il y a dans cette masse décharnée je ne sais quelle noblesse native, quelle grâce hardie, qui attire
et retient (…). Aucune montagne, en Suisse, ne s’illumine plus entièrement au soleil couchant ; on
dirait une masse incandescente, offrant tous les tons depuis le rouge feu au pourpre sombre .”
(Eugène Rambert, dans Bex et ses environs, 1871)
Tout le monde connaît la station des Diablerets, avec sa longue tradition touristique
et haut lieu des Alpes vaudoises pour le ski et l’alpinisme. Mais peu de gens savent
qu’elle fait partie de la commune d’Ormont-Dessus, dont le chef-lieu est Vers-
l’Eglise, avec sa magnifique église remontant au 14e siècle. Aux Ormonts, on
admirera les chalets anciens, richement ornés, témoignages d’un savoir-faire
ancestral. Pour peu qu’on ait emprunté le petit train de l’Aigle - Séppey - Diablerets
qui offre des coups d’œil spectaculaires sur tout le parcours, l’arrivée aux Diablerets
est époustouflante: une muraille sauvage de 1000 mètres de hauteur s’élève d’un
seul élan depuis la plaine verdoyante traversée par la Grande Eau! Les Diablerets
sont aussi un lieu de passage, avec le Col du Pillon qui permet de rejoindre Gsteig
et le Saanenland (Gstaad) et qui constitue le point de départ du téléphérique du
Glacier des Diablerets. La tradition de l’alpinisme aux Diablerets, c’est aussi la tenue
chaque année du Festival international du Film alpin.
www.ormont-dessus.ch www.diablerets.ch

LES DIABLERETS PN: Ce projet doit apporter un plus à la région.


Dans le cas de la station des Diablerets, nous
comptons sur le fait qu’il permette de dynamiser
INTERVIEW DE la saison touristique d’été (printemps et automne
PHILIPPE NICOLIER,
SYNDIC compris). La création du Parc national nous
D’ORMONT-DESSUS 1 permettra de développer le tourisme doux.

Quel est votre coup de cœur, votre site préféré


sur le territoire de la commune et que vous
aimeriez transmettre aux générations futures le
mieux préservé possible?
PN: Sans aucun doute la vue sur le massif des
Diablerets, tel qu’il apparaît intact et majestueux,
en particulier vu d’en face, depuis la Ville ou Mais avant cela, nous devons faire attention
Chersaulaz par exemple. que l’attractivité générée par un tel Parc ne soit
pas annulée par une multitude d’interdits!
Quel intérêt et quels avantages voyez-vous interdiction du ski hors-piste et du ski de
pour la commune et la région à la création d’un randonnée, interdiction de sortir des sentiers
Parc national des Muverans? balisés, interdiction de cueillette, etc…
PN: Les avantages sont multiples. Il est évident
que pour une station touristique comme la Que faudrait-il encore mettre en œuvre pour le
nôtre, un Parc national représenterait un élément succès du projet?
dynamique majeur. Je suis d’ailleurs convaincu PN: Le succès du projet dépend bien sûr de
qu’il est nettement préférable de viser la création son acceptation par la population locale. Pour
d’un Parc national plutôt que régional. L’impact cela, il faut un projet clair et raisonnable. Un
d’un Parc national en terme d’image est périmètre précis et sensé ainsi que des
beaucoup plus fort et porteur. Je pense aussi contraintes acceptables et applicables éviteront
qu’un tel projet sera bénéfique pour l’agriculture de donner de l’eau au moulin des inévitables
de montagne, dont les produits et le travail détracteurs du projet. Par ailleurs une
seront valorisés. information régulière et une bonne
communication dans chaque commune seront
Quelles sont vos attentes par rapport à un tel utiles pour assurer les habitants du sérieux du
projet? projet et si possible convaincre les indécis.
La commune de Bex est très vaste; avec Conthey, elle constitue l’ossature centrale
du projet de Parc. Le Muveran lui-même, le sommet des Diablerets ou les Dents-
de-Morcles forment les limites de son territoire. Chacun connaît le célèbre pâturage
d’Anzeindaz, dont les luttes pour sa possession ont été longues entre Bex et Conthey.
Désormais, le projet de Parc des Muverans les unit! Si l’on évoque Bex, il faut
mentionner Solalex, avec ses auberges et sa vue imprenable sur le Miroir de
l’Argentine ou bien sûr Pont-de-Nant, véritable porte d’entrée dans le cœur du
massif, que ce soit dans le Vallon de Nant et son jardin botanique ou en direction
du Richard et de la Vare, deux magnifiques alpages accueillants. Impossible de
mentionner ici toutes les richesses de la commune de Bex. Mais il ne faut pas
oublier d’évoquer les mines de sel, les châtaigneraies et le vignoble remarquable.
Enfin, ne manquez surtout pas l’exposition triennale “Bex & Arts” qui” présente
dans un magnifique parc des sculptures contemporaines.
www.bex.ch www.bex-tourisme.ch

BEX 4 Quelles sont vos attentes par rapport à un tel


projet?
MF: Mes attentes par rapport au projet du Parc
des Muverans sont essentiellement d’ordre
INTERVIEW DE
MICHEL FLUCKIGER, économique, car mis à part l’attrait touristique,
SYNDIC DE BEX c’est aussi une occasion de promotion et de

valorisation de produits agricoles locaux, avec


création d’emplois, source de revenus et bien
sûr une aide indirecte à notre agriculture de
montagne qui en a bien besoin.

Quel est votre coup de cœur, votre site préféré


sur le territoire de la commune et que vous Que faudrait-il encore mettre en œuvre pour le
aimeriez transmettre aux générations futures le succès du projet ?
mieux préservé possible? MF: Je suis heureux qu’après le Conseil des
MF: Le pâturage de Bovonne et ses chalets Etats c’est au tour du Conseil national de
réhabilités dans le plus pur respect des traditions demander au Conseil fédéral de réintégrer la
des constructions préalpines est sans hésitation création de parcs naturels dans son programme
non seulement mon site préféré, mais également de législature. Conscient que l’étude du Parc
celui que je considère le plus important à des Muverans est bien avancée, je suis
préserver pour les générations futures. persuadé que cette décision va donner un bon
coup de fouet et raviver la flamme de la
Quel intérêt et quels avantages voyez-vous motivation de ses concepteurs. Compte tenu
pour la commune et la région à la création d’un qu’il est impératif d’avoir l’appui de toutes les
Parc national des Muverans? populations locales pour concrétiser ce projet,
MF: Mis à part une protection de la nature il est indispensable de ne pas négliger une
“objective”, il est certain que pour les régions information bien suivie, avant que celles-ci se
périphériques concernées, le label “Parc” est déterminent démocratiquement par les urnes!
un élément très intéressant dans le cadre de la Alors info! info!
promotion du tourisme doux.
Décrire le charme de Saillon sur quelques lignes est impossible, tant cette commune
recèle de trésors. Du fait de sa position optimale, son histoire remonte à des temps
immémoriaux, pour preuve les vestiges paléolithiques de la grotte du Poteux. La
vigne y est cultivée depuis des siècles sinon des milénaires et aujourd’hui encore
son vignoble en terrasses est réputé pour ses spécialités. Le magnifique bourg
médiéval fortifié et la Tour Bayart rappellent l’importance des lieux pour les Comtes
de Savoie. Une visite à Saillon ne manquera pas de laisser une impression méridionale,
avec ses maisons serrées, ses ruelles et une végétation caractéristique: amandier
rose, figuier, olivier, chèvrefeuille de Toscane. Saillon c’est aussi une commune en
plein essor, qui tire parti de ses atouts. Elle possède des bains thermaux, elle valorise
la légende de Farinet, avec la célèbre vigne et la passerelle sur les gorges sauvages
de la Salentze. Elle propose aux promeneurs de nombreuses ballades comme le
sentier des Vitraux. Plus haut, il y a le refuge de la Lui d’août et enfin le secteur
sauvage du flanc nord du Grand Chavalard. Et saviez-vous que le Palais fédéral
comporte du marbre de Saillon?
www.saillon.ch

SAILLON RM: Le développement durable bien sûr, la


sensibilisation et la préservation de notre
patrimoine également. Il faut rendre conscients
INTERVIEW DE nos habitants de la richesse exceptionnelle du
ROLAND MARET,
VICE-PRESIDENT milieu dans lequel nous vivons et il faut à tout
DE SAILLON 10 prix la conserver. Nous misons sur un

Quel est votre coup de cœur, votre site préféré


sur le territoire de la commune et que vous
aimeriez transmettre aux générations futures le
mieux préservé possible? développement touristique doux ; en cela un
RM: Le coup de coeur de la Commune de label Parc National est favorable car la demande
Saillon, de l’avis de l’ensemble du Conseil, c’est touristique est bien présente.
le site qui comprend notre vignoble avec, bien
sûr le bourg. Nous voulons le laisser intact. Quelles sont vos attentes par rapport à un tel
Nous souhaitons aussi installer certaines projet?
espèces végétales intéressantes comme les RM: Nous attendons une plus forte mise en
amandiers dans les vignes. Nous sommes tous valeur des patrimoines historique, culturel et
très attachés à ce paysage allié à l’identité naturel du site de Saillon.
exceptionnelle du bourg de Saillon.
En fait notre Conseil est très favorable à intégrer Que faudrait-il encore mettre en œuvre pour le
dans le projet de Parc des Muverans les sites succès du projet?
qui nous tiennent à coeur. RM: Principalement, il faut améliorer l’informa-
tion à la population et impliquer cette dernière
Quel intérêt et quels avantages voyez-vous dans la construction du projet de Parc naturel
pour la commune et la région à la création d’un (débats, rencontres avec les groupes locaux).
Parc national des Muverans ?
Conthey constitue à bien des égards le pendant de Bex: la plus vaste commune
du versant valaisan du massif et axe central de ce dernier, une amplitude altitudinale
comparable, depuis la plaine du Rhône jusqu’aux Diablerets. A cela s’ajoutent
plusieurs sites renommés et magnifiques comme l’incontournable Lac de Derborence
et le vaste Sanetsch.
Conthey, c’est aussi un grand vignoble réputé, de nombreux villages dispersés sur
le coteau bien exposé, des mayens où il fait bon séjourner durant les chaudes
journées d’été et une très longue histoire, dont témoignent notamment les ruines
médiévales du Bourg. Lorsqu’on pénètre dans la vallée sauvage de la Lizerne et sa
nature intacte, c’est une vision grandiose et on ne peut manquer de faire le
rapprochement avec les grands Parcs américains! Et, en balade dans les hauteurs,
par exemple pour découvrir des alpages où la vache noire d’Hérens est la reine, on
pourra trouver des auberges et cabanes accueillantes, comme à Lodze ou Derborence
ou encore sur la route du Sanetsch.
www.conthey.ch www.contheyregion.ch

CONTHEY 15 JPP: Pour la Commune de Conthey, je ne vois


pas un intérêt local immédiat, car très peu de
produits commercialisables sont issus de nos
INTERVIEW DE montagnes, qui ne sont d’ailleurs accessibles
JEAN-PIERRE PENON,
PRESIDENT pour la plupart que six mois par année. Par
DE CONTHEY contre, je vois un intérêt possible au niveau
touristique, dans la mesure où les contraintes
et les conséquences qui en découlent soient
bien maîtrisées. Les zones de montagne de
notre commune sont des éléments d’équilibre
avec une plaine très aménagée et active, un
espace convivial qui doit rester à disposition
de nos résidents et de nos hôtes.

Quelles sont vos attentes par rapport à un tel


projet?
JPP : Mes attentes sont de ne pas restreindre
les utilisations actuelles de l’espace. Derborence
et les zones de montagne sont un paysage
aménagé par le travail de plusieurs générations
et j’espère que de nombreuses générations
pourront encore bénéficier longtemps de ce
Quel est votre coup de cœur, votre site préféré patrimoine. Je me battrai pour que nos sites
sur le territoire de la commune et que vous ne tombent pas entre des mains qui ne seraient
aimeriez transmettre aux générations futures le pas sensibles aux aspects locaux, à l’exploita-
mieux préservé possible? tion et à l’entretien des terres, qui idéaliseraient
JPP: En qualité de président de commune, je trop la nature.
ne peux avoir de coup de cœur sélectif. La
commune entière me tient à cœur, avec le souci Que faudrait-il encore mettre en œuvre pour le
de la transmettre saine et accueillante aux succès du projet?
générations futures. Toutefois, la région de JPP: Comme président, j’attends que le projet
Derborence me touche plus étroitement car j’y s’élabore selon un concept raisonnable qui
suis presque né, j’y ai grandi et je m’y suis prenne en compte les attentes et les besoins
développé. de la population, qu’il s’élabore en concertation
avec elle et avec les milieux concernés de la
Quel intérêt et quels avantages voyez-vous commune, qu’il ne soit pas une mainmise
pour la commune et la région à la création d’un extérieure, une mise sous cloche.
Parc national des Muverans ?
NOUVELLES
BREVES DU PARC

RESULTATS DE L’ETUDE DE FAISABILITE VISITE DE L’ASSOCIATION


DANS LE PARC NATIONAL DES ECRINS
L’étude de faisabilité est achevée. Elle a été
remise aux autorités des 16 communes et aux L’expérience de parcs étrangers, comme celui
cantons de Vaud et du Valais, afin, nous des Ecrins en France et sur le modèle duquel
l’espérons, que celles-ci se prononcent en s’appuie la Confédération, nous a montré que
faveur de la poursuite du projet. Nous pourrons de nombreuses activités humaines sont non
alors entamer la définition proprement dite du seulement possibles dans le Parc, mais même
Parc des Muverans en vue d’obtenir d’ici souhaitables. C’est ainsi que l’estivage est
quatre ans environ le titre de Parc national, encouragé en zone centrale, que la rénovation
après consultation publique bien entendu. des alpages est soutenue par le Parc, tout
comme l’entretien des itinéraires pédestres.
Les résultats de l’étude sont encourageants. Il est particulièrement intéressant de constater
La région des Muverans présente toutes les que les chasseurs ont “ bénéficié ” de la
qualités requises en matière de paysages création du Parc national : le nombre de
intacts et de richesses naturelles; d’autre part chamois tirés par les chasseurs en périphérie
la région devrait en tirer de nombreux avan- du Parc a été multiplié par quatre, malgré la
tages, en termes d’image, de label pour les suppression de certains territoires de chasse.
produits régionaux ou encore d’instrument de L’explication est simple : le cheptel s’est
création d’emplois. Les contraintes seront fortement accru et s’étend hors du périmètre
limitées. En effet, le modèle de gestion pro- de la zone centrale, dans les secteurs
posé, sur la base des critères de la Confé- périphériques ouverts à la chasse.
dération, permet la poursuite d’activités www.les-ecrins-parc-national.fr
humaines traditionnelles, en particulier
agricoles, même en zone centrale ; il offre

oficina, Hintermann&Weber, Rhône Graphic


d’autre part des possibilités de développement
coordonné, par exemple au plan touristique,
qui devraient être favorables pour la région.
Une présentation publique des résultats, sous
forme d’exposition dans chaque région, figure
au programme de l’Association en 2005.

LE CONSEIL FEDERAL DEVRA


PROMOUVOIR LA CREATION DE PARC
NATIONAUX

Le Conseil fédéral a été appelé à revoir sa


copie : largement soutenue par des
parlementaires de tous bords politiques et de
toutes les régions alpines, la motion Marty a
été adoptée par les chambres fédérales. Il est
probable que le projet de révision de la Loi
fédérale sur la protection de la nature et du
paysage (LPN), permettant la création de parcs Association Parc naturel des Muverans
nationaux et régionaux, soit porté à l’ordre du Président : Dominique Rast / [email protected]
secrétariat : Paulette Kohli
jour des chambres dès le début de 2005, avec Route du Luissel 16 CH -1880 Bex
une entrée en vigueur envisageable en 2006. tél /fax 024 463 17 53 [email protected]
Annexe 5
VAUD / VALAIS

Association
Parc naturel des
Muverans

ORMONT-DESSUS / OLLON / GRYON / BEX / LAVEY-MORCLES / ST-MAURICE /


COLLONGES / DORENAZ / FULLY / SAILLON / LEYTRON / CHAMOSON /
ARDON / VETROZ / CONTHEY / SAVIESE

Etude de faisabilité d’un parc national 2004


Synthèse

Association Parc naturel des Muverans


Etude de faisabilité d’un parc national - Synthèse
Introduction 3

1/Introduction
La région des Muverans présente une richesse floristique et faunistique exceptionnelle, au
moins comparable à celle du Parc national des Grisons. Elle abrite une large palette de
milieux naturels rares et fragiles et elle est un refuge prioritaire pour plus d’une centaine de
plantes et d’animaux rares et menacés au niveau national.

Dans ce contexte, l’Association du Parc naturel des Muverans, qui regroupe 11 communes
valaisannes (Ardon, Chamoson, Collonges, Conthey, Dorénaz, Fully, Leytron, Saillon, Savièse,
St-Maurice, Vétroz ), 5 vaudoises (Bex, Gryon, Lavey-Morcles, Ollon, Ormont-Dessus) et les
deux Cantons de Vaud et du Valais, s’est constituée dans le but de d’élaborer un projet de
parc naturel, national ou régional, pour la région des Muverans, ceci afin d’assurer la
conservation de ce patrimoine unique et de le mettre en valeur dans la perspective du
développement socio-économique durable de toute la région.

Avant-propos En février 2003, l’Association a confié un mandat pour étudier la faisabilité du parc et, si
possible, de préparer un dossier RegioPlus (instrument de politique régionale du secrétariat
à l’économie du Département fédéral de l’économie publique, seco) et le financement du
L’étude de faisabilité d’un parc naturel des Muverans conduit projet.
à l’intérêt de poursuivre sur la voie d’un parc national.
Ce résultat est positif. Il démontre la valeur élevée, Dans un premier temps, l’analyse du territoire a conduit au constat que le périmètre des
exceptionnelle, de notre région. L’étude reconnaît que, par Muverans correspond parfaitement aux critères de constitution d’un parc national tel que
le maintien de traditions vivantes et par le respect et prévu dans le projet de révision de la Loi fédérale sur la protection de la nature et du paysage
l’attachement des communes et de leurs habitants à ce et qu’une telle option serait profitable aux communes concernées.
patrimoine, celui-ci est resté parfaitement conservé. C’est
d’ailleurs une des raisons pour lesquelles tant de visiteurs En octobre 2003, le comité d’Association a approuvé la poursuite de l’étude de faisabilité
et de touristes l’apprécient. Nous avons l’opportunité de de la variante Parc national. Un projet RegioPlus est proposé pour réaliser en 4 ans un avant-
poursuivre la concrétisation d’un projet bénéfique pour projet de Parc national, permettant la mise en œuvre d’actions concrètes. Ainsi l’Association,
toute la région (au sens large) et les deux cantons, et les Communes et les instances cantonales et fédérales concernées pourront ensuite décider
renforcer ainsi leur notoriété en assurant la protection du en connaissance de cause de la création d’un Parc national.
massif. Le futur Parc national de la Suisse romande se
dessine grâce aux initiatives et sous la responsabilité des Une partie importante du périmètre d’étude est déjà placée sous un régime ou un autre de
communes. A l’heure des mutations profondes de notre protection : objets de l’inventaire fédéral des paysages IFP ( Les Follatères - Mont du Rosel,
société, ce projet représente une chance pour leur Diablerets - Vallon de Nant et Derborence ), districts francs fédéraux, réserves cantonales
développement durable. de chasse, diverses réserves naturelles, zones de protection communales, etc.

Dominique Rast
Président de l’Association
Parc naturel des Muverans
A
Etude de faisabilité d’un parc national - Synthèse
La notion de parc national et la définition du périmètre d’étude 5

2/La notion de parc national


et la définition du périmètre d’étude
Les parcs nationaux concernent en premier lieu des paysages naturels, c’est-à-dire des
paysages qui n’ont pas subi l’influence de l’homme ou seulement de façon marginale. Un
parc national est constitué d’une zone centrale et d’une zone périphérique :

La zone centrale, d’une surface minimale de 100 km2 dans les Alpes, comprend essentiellement
des paysages naturels d’altitude, incultes (appartenant aux collectivités publiques, communes,
bourgeoisies et consortages), sans les alpages, sans les forêts de protection et sans les
domaines touristiques équipés. L’accès du public y est réglementé, tandis que l’agriculture,
la sylviculture, la chasse et la pêche y sont en principe interdites, à l’exception de dérogations
faisant partie d’une charte à établir (notamment maintient d’alpages concourrant à la valeur
biologique et culturelle du paysage).

La zone périphérique, d’une superficie représentant entre 0,75 et 1,5 fois la surface de la
zone centrale, a pour objectif la gestion durable des ressources naturelles, en particulier par
l’agriculture, l’économie alpestre, la sylviculture, la chasse et la pêche. La zone périphérique
peut comprendre de petites localités et des infrastructures bien intégrées dans le paysage.

Les parcs seront mis en place par les régions concernées, qui contrôleront la structure de
gestion. Ils devraient bénéficier d’aides financières de la Confédération. Le label de Parc
B national serait attribué sur la base d’une charte pour une période de 10 ans, reconductible.

Le périmètre proposé est un outil de travail, il est le cadre de base pour l’étude du projet.
Il couvre entre 312 et 337 km2, soit 54 à 58 % de la superficie totale des communes,
comprenant pour une grande partie à des territoires déjà soumis à un régime de protection.
Une zone centrale “minimale” est proposée, excluant les alpages et les forêts protectrices,
ainsi qu’une zone périphérique englobant les valeurs naturelles, culturelles et paysagères
les plus caractéristiques des communes concernées. Les infrastructures touristiques et les
zones de mayens sont hors du périmètre. Des secteurs d’extension possibles de la zone
centrale et de la zone périphérique sont également proposés. Ils pourraient être incorporés
selon le résultat d’analyses plus fines à effectuer et la teneur exacte des futures bases légales.

Voir cartes : p.12-13-14

A. Petit Muveran - B. Lapiez de Tsanfleuron et Wildhorn


A
Etude de faisabilité d’un parc national - Synthèse
Les qualités et valeurs de la région 7

3/Les qualités et valeurs de la région

3.1/ Géologie, géomorphologie


Géologiquement parlant, la région des Muverans est célèbre. Le fait que les trois grandes
nappes de recouvrement de cette partie des Alpes portent les noms de trois sommets de
la région (Morcles, Diablerets et Wildhorn) montre leur importance historique. Taveyanne a
donné son nom à un type de grès verts connu dans le monde entier; la paroi des Diablerets
dominant Anzeindaz est un exemple parfait d'une nappe de recouvrement avec ses multiples
plis et replis. Les très beaux plis visibles dans les parois du Haut-de-Cry, les lappiés de
Tsanfleuron, les pyramides de gypse du Col de la Croix, les conglomérats, les charbons et
les gneiss de Dorénaz, le marbre de Saillon ou l’éboulement de Derborence sont des sites
spectaculaires faciles à mettre en valeur.

3.2 / Végétation et milieux


La région des Muverans occupe une position géographique privilégiée, qui favorise le
développement d’une diversité floristique exceptionnelle. Il existe en effet un important
contraste entre le versant vaudois du massif, bien arrosé et frais (précipitations dépassant
1600 mm par an à Pont-de-Nant), et le versant valaisan, au climat ensoleillé et sec, typique
B
des vallées intra-alpines (650 mm par an à Saillon). Ce gradient climatique se combine avec
un étagement altitudinal de près de 2750 m et une grande variété de types de roches,
permettant ainsi à des végétaux aux exigences fort différentes de se côtoyer dans un espace
restreint.

Historiquement, 1701 espèces et sous-espèces, soit plus de la moitié de la flore de Suisse,


ont été signalées dans la région couverte par le projet. Les espèces les plus menacées sont
liées aux zones agricoles de basse altitude et aux milieux humides. Plus de 200 associations
végétales ont été recensées dans le périmètre d’étude. On citera les pelouses steppiques
et les forêts thermophiles du coteau valaisan, les hêtraies et les érablaies du bassin de
l’Avançon, la gamme très riche des forêts de conifères (sapinières, arolières, mélézins,
pessières, pinèdes), ainsi que la végétation alpine, comprenant des groupements calcifuges
et calcicoles.

A . Plis de Morcles - B. Sources encroûtantes du Cergnement


A
Etude de faisabilité d’un parc national - Synthèse
Les qualités et valeurs de la région 9

3.3 / Faune et zones sensibles


La diversité des espèces animales est l’une des plus importantes de Suisse.

Les mammifères sont représentés par 42 espèces soit 86% des espèces connues dans la
vallée du Rhône ou 71% de celles qui se reproduisent en Suisse : castor, lynx, musaraigne
de Miller, bouquetin, chamois, cerf, sanglier, 17 espèces de chauves-souris, nombreux
rongeurs et musaraignes.

Avec 115 espèces nicheuses sur les 185 que compte le pays (62%), les oiseaux présentent
également une diversité remarquable: huppe, fauvette passerinette, merle bleu, bruant zizi,
torcol au bas des coteaux ; aigle royal, hibou grand-duc, faucon pèlerin, tichodrome dans
les rochers; bécasse, chevêchette, hibou moyen-duc, gélinotte en forêt ; tétras-lyre, lagopède,
perdrix bartavelle, crave à bec rouge, chocard, niverolle, merle de roche, accenteur alpin en
zone alpine.

La plupart des reptiles de Suisse sont présents (73%), avec d’importantes populations sur
les bas-coteaux bien exposés ( p.ex. lézards verts, couleuvre d’esculape, vipère aspic et la
très rare couleuvre vipérine ), 7 espèces amphibiens dont la salamandre noire, endémique
alpine. Les poissons se distinguent dans la région par la présence de la loche d’étang au
Rosel (seule station de Suisse).

Pour les insectes, la région du coude du Rhône est un des hauts lieux de l’entomologie en
Suisse : près de 130 espèces de papillons diurnes, 53 d’orthoptères, 24 de libellules et
environ 140 de coléoptères du bois.

Les itinéraires du Parc sont jalonnés d’éléments forts, comme la forêt vierge de Derborence,
la faune alpine du Pas-de-Cheville, les lapiez de Tsanfleuron, la colonie d’adonis et les
papillons du coude du Rhône, les prés maigres, vignobles en terrasses et châtaigneraies
des bas-coteaux, etc.

A. Le Vallon de la Lizerne et Les Diablerets


A
Etude de faisabilité d’un parc national - Synthèse
Exploitations et activités 11

4.2 /Tourisme
Les Diablerets, Villars, Gryon, Les Plans-sur-Bex, Lavey, Saillon, Ovronnaz sont les principales
stations touristiques à proximité du parc. Certaines activités touristiques et de loisirs se
déroulant dans le périmètre d’étude devront être canalisées.

En hiver, le ski de randonnée, les compétitions de ski - alpinisme, la pratique de la raquette


à neige sont en plein essor. Dans la zone centrale, les itinéraires devront être définis.

Durant la saison d’été, les itinéraires de randonnées et les sentiers pédestres sont très
fréquentés. Les sommets classiques sont régulièrement visités (Diablerets, Col des Chamois,
Pierre Cabotze, Plan Névé, Grand-Muveran, Dts-de-Morcles). La pratique de l’escalade est
localement intense à proximité de la plaine (Miroir de l‘Argentine, Sanetsch, Dorénaz, etc.).
Plusieurs courses sportives sont organisées ( p.ex. le Défi des Muverans ). D’autres sports,
comme le vélo ou le parapente, ne seront pas autorisés en zone centrale.

L’économie touristique a un poids considérable sur le massif. Au total, le nombre de nuitées


hôtelières pour les principales stations s’élève à quelque 420'000 par an, auxquelles il faut
ajouter celles de la parahôtellerie et résidences secondaires. Il faut aussi relever l’importance
du tourisme d’excursion pour la journée. La création du Parc aura comme effet d’attirer les
visiteurs en plus grand nombre. Les structures à mettre en place développeront la valeur
ajoutée régionale de l’économie touristique: elles encourageront les activités de découverte
du patrimoine naturel et culturel, démultiplieront les activités accompagnées, dynamiseront
l’utilisation des transports publics et l’occupation estivale des hôtels. Elles veilleront également
4 / Exploitations et activités à mieux répartir les retombées et les charges de l’activité touristique liée au périmètre d’étude.

4.1/ Agriculture, sylviculture, ressources en eau 4.3 /Chasse et pêche


La moitié des alpages reçoit des vaches laitières, avec fabrication de fromage, le solde La problématique de la chasse sera abordée de manière attentive et concertée avec les
des jeunes bovins et des moutons. La création d’un parc national doit être considérée comme principaux acteurs. Les réserves de chasse couvrent déjà actuellement plus de 100 km2
un atout pour assurer le maintien de l’activité pastorale, à travers l’attention accordée à mais des remaniements seront nécessaires pour la cohérence de la zone centrale où la
la qualité des paysages et à travers la promotion de ses produits et services qui recevront chasse sera interdite. Ils seront réglés en concertation avec les chasseurs. La question des
un label. tirs sanitaires sera traitée par la charte. Aucun plan d’eau pêché ne se situe dans la zone
centrale pressentie.
Les forêts de la zone périphérique présentent un intérêt biologique évident par la diversité
des boisements. Elles s'étendent de la plaine du Rhône, à 450 m d'altitude, jusqu'à plus de
2000 m. Certaines exploitations traditionnelles (châtaigneraies de la région de Fully, pâturages
boisés de la région de Lérié ou de Javerne, etc.) seront typiques pour le Parc. De nombreuses
forêts jouent un important rôle de protection contre les dangers naturels qui devra être
garanti. Il s’agira également de développer en collaboration avec les forestiers une mise en
valeur des milieux boisés et la création de réserves forestières.
Le périmètre d’étude comporte de nombreuses sources jouant un rôle essentiel dans
l’alimentation en eau des communes concernées et dans la production d’énergie (Lizerne
et Morges, lacs de Fully, bassins de l’Avançon et de la Gryonne). Toutes les sources captées
et les parties du réseau hydrographique influencées par l’exploitation hydroélectrique se
trouvent en dehors de la zone centrale pressentie. A . Vaches d’Herens sur l’alpage du Derbon
PÉRIMÈTRES
D’ÉTUDE PROPOSÉS

ZONE CENTRALE

Zone centrale
validée

Variante
d’extension
à étudier

ZONE PÉRIPHÉRIQUE

Zone périphérique
validée

Variante
d’extension
à étudier

Données cartographiques :
CP25,© 2001
Office fédéral de topographie
( DV333.6 )

Satellite Image: © ESA /


Eurimage swisstopo, NPOC

ORMONT-DESSUS 1
OLLON 2

Périmètres d’étude proposés GRYON


BEX
3
4
LAVEY-MORCLES 5
ST-MAURICE 6
COLLONGES 7
DORENAZ 8
FULLY 9
SAILLON 10
LEYTRON 11
CHAMOSON 12
ARDON 13
VETROZ 14
LES DIABLERETS, VILLARS, GRYON, BEX, LAVEY, ST-MAURICE,
COLLONGES, DORENAZ, FULLY, SAILLON, OVRONNAZ, CHAMOSON, CONTHEY 15

ARDON, VETROZ, CONTHEY, SAVIESE SAVIESE 16


Etude de faisabilité d’un parc national - Synthèse
Suite des travaux 15

5 / Suite des travaux

5.1/ Réalisation d’un projet de parc national


Considérant :

• la qualité exceptionnelle des valeurs naturelles et paysagères du massif des Muverans,


• l’importance de la conservation des milieux et d’espèces rares et menacées,
• la possibilité de créer une zone centrale minimale,
• les possibilités de concilier l’exploitation agricole et touristiques des zones périphériques
et la conservation des ressources naturelles,
• le potentiel intéressant de valorisation des ressources de la région des Muverans
(tourisme, agriculture, forêts …),

l’Association invite les communes à s’engager dans la réalisation d’un projet de


Parc national des Muverans, sur la base du périmètre d’étude proposé.

5.2 / Conditions préalables


Le Parc :

• encouragera la vitalité de l’économie alpestre,


• respectera l’entretien nécessaire des forêts de protection,
• défendra le principe d’une gestion sanitaire de la faune,
• définira, en accord avec les milieux concernés, les zones de chasses et de protection
ZONES PROTÉGÉES
en zones périphériques,
• maintiendra le réseau des sentiers balisés ( adaptations de détail possibles ),
PROTECTION DU PAYSAGE DISTRICTS FRANCS ET RÉSERVES
• garantira l’exploitation des cabanes de montagne,
• maintiendra le libre accès aux sommets par les itinéraires classiques,
Inventaire Réserves • coordonnera les activités avec les guides ou accompagnateurs accrédités dans des
fédéral
des paysages
naturelles secteurs définis,
• mettra en place un cadre régissant la pratique de la randonnée hivernale,
District franc
fédéral • maintiendra les courses emblématiques du Parc.
du Grand Muveran
Données cartographiques :
CP25,© 2001 Districts francs
Office fédéral de topographie cantonaux
( DV333.6 ) et réserves de faune

Réserves
de pêche
A
Etude de faisabilité d’un parc national - Synthèse
Suite des travaux 17

5.3/Un projet RégioPlus


Le projet RegioPlus “Parc national des Muverans”, prévu sur 4 ans est une phase de
préparation du Parc. Il prévoit :

• une information approfondie de la population sur les tenants et aboutissants d’un


parc national,
• une procédure de concertation avec les Communes et principaux partenaires,
• la réalisation de mesures concrètes permettant de tester les possibilités d’actions directes
du Parc en faveur de la création d’une valeur ajoutée économique dans les communes
et d’une coopération interrégionale accrue.

La charte et le plan d’action de cette phase d’avant-projet ont pour but de tester le
fonctionnement du Parc, de manière à donner aux Communes les éléments permettant la
décision, après quatre ans, de la création d’un parc national des Muverans.

Les autorités et citoyens des communes se prononceront alors sur la création du Parc, sur
les structures de gestion, sur la charte et cela pour une période de 10 ans, renouvelable.
Si la décision est positive, elles déposeront une demande de reconnaissance (label) auprès
des cantons et de la Confédération.

B
5.4 /Mise en place du projet
Cette étape, déterminante dans le processus de création du Parc, comprend :

A / la charte du projet, qui fournira les lignes directrices pour la constitution des zones
centrale et périphérique du Parc national et proposera des principes de coopération
en vue de donner vie au Parc.
B / La mise en place d’un secrétariat permanent, responsable de la mise en œuvre du projet
en particulier par un important travail de communication, d’information et de concertation.
C / La création de “circuits du Parc” pour mettre en valeur les richesses du Parc, gérer les
flux des visiteurs.
D / La promotion des services des partenaires locaux et leur mise en réseau (mise en valeur
et coordination des nombreux circuits existants, restauration, hébergement, transports,
vente directe, accompagnement, etc).
E / La réalisation des premières mesures de gestion ( par des actions incitatives).
F / L’instauration et la mise en réseau des sites d’accueil et des relais du Parc, futures
Maisons du parc.
G / La collaboration à l’organisation de compétitions sportives selon les critères établis par
SwissOlympic pour les candidats au prix ecosport.
H / L’amélioration de l’offre de transports publics et la gestion des circulations.
I / La promotion des produits agricoles, viticoles et forestiers.
J / La coopération avec les institutions de recherche et les villes-portes
(Sion, Martigny, Aigle, Montreux, ev. Lausanne).

A. Grand Muveran - B. Traversée sous les Dents-de-Morcles


A
Etude de faisabilité d’un parc national - Synthèse
Suite des travaux 19

5.5 /Organisation du projet


La maîtrise aux communes
L’Association Parc Naturel des Muverans, fondée par les 16 communes directement concernées
et les deux Cantons, constitue la structure juridique apte à réaliser le projet.

Rôle des organes de l’association


La réalisation du plan d’action sera réalisée sous la responsabilité de l’Association, selon
les tâches attribuées à chaque organe. L’organigramme et la répartition des tâches seront
définitivement mis en place une fois le financement assuré. Les principes de base sont les
suivants :

L’assemblée générale est ouverte à toute personne ou institution intéressée.


Elle fait plutôt office de forum annuel sur le Parc et son activité.

Le comité d’association forme l’instance de décision “politique” du projet. Il est constitué


majoritairement par les communes (16 membres), complété par un représentant de chaque
Canton et par quelques personnes non issues du monde politique. Cet organe assume la
compétence décisonnelle et stratégique générale.

Le comité directeur dirige le projet. Il a la responsabilité du cahier des charges et de


l’engagement du/de la coordinateur/trice. Il supervise les activités de coordination, selon
les lignes fixées par le comité d’association.
B
Un/une coordinateur/trice du projet, épaulé/e par un/e ou plusieurs collaborateurs/trices
(temps partiels) ou chefs de projet (mandats), assume la direction du projet, les animations
et la coordination, l’information et les relations publiques, la collaboration avec les partenaires
et le contrôle du budget.

Les commissions thématiques accompagnent la réalisation du plan d’actions. Elles assurent


l’ancrage de ces actions auprès des habitants et des acteurs concernés et le relais avec les
milieux socioprofessionnels.

L’organe de contrôle nommé par le comité d’association vérifie les comptes du projet.

A . - B. Les chalets d’alpage, un patrimoine à conserver.


A
Etude de faisabilité d’un parc national - Synthèse
Suite des travaux 21

Prochaines étapes (dès début 2005) :

• Envoi de l’étude de faisabilité et du projet aux Cantons, au seco et à l’OFEFP, avec


une prérequête Regio Plus (comité de direction).
• Prise de position de chaque Commune concernée et des Cantons sur les conclusions
de l’étude de faisabilité et sur le principe de poursuite du projet.
• Mandat à l’Association.
• Concertation avec l’OFEFP et le seco concernant la demande RegioPlus.
• Reprise/ajustement du plan d’action, calcul des participations financières communales
et compléments au dossier ( plan financier, effets du projet, organisation…).
• Décisions de cofinancement de RegioPlus et des Cantons.
• Confirmation des participations financières communales.
• Révision des statuts de l’association et mise en place de la coordination.
• Engagement d’un/e coordinateur/trice et mise en place du secrétariat permanent.
• Mise en œuvre du plan d’action, ainsi que de l’information et de la concertation.

5.6 /Coûts et financement


Les coûts du projet, déterminés par le plan d’actions prévues de mi 2005 à mi 2009, s’élèvent
à un total de Fr. 1'930'000 pour les 4 ans.

La base de la discussion est un financement de 50% par RegioPlus ; il s’agit d’un taux
d’aide maximal, encore à discuter. Les Cantons ont annoncé un accord de principe pour
B
le financement de 25 % des coûts. Les prestations en nature sont évaluées à 18%.

La participation financière des Communes devrait être de l’ordre de 10 à 25%, soit


Fr. 190’000 à 477'000, à répartir sur 4 ans. Cette participation devra être financée par des
partenaires privés et/ou des subventions communales. Dans l’hypothèse prudente d’une
subvention communale de 20%, soit Fr. 381’000, la contribution communale annuelle
serait d’au maximum deux francs par habitant.

Toutes les mesures du plan d’action sont imputables à RegioPlus. La réalisation d’actions
peut engendrer d’autres propositions de projets, avec des investissements en infrastructures
immobilières (réfections de bâtiments, aménagements…) ou des projets de recherche. Dans
ce cas, chaque action complémentaire devra être accompagnée de son propre plan de
financement.

A . Du côté du Sanetsch - B. Le Miroir d’Argentine


Etude de faisabilité d’un parc national - Synthèse

Conclusion

L’opportunité de réaliser un nouveau Parc national est


unique. Il représenterait un atout majeur pour toute la région,
ne serait-ce que par la notoriété d’un tel label. Les chances
de succès sont élevées, car la région des Muverans est
sans doute la seule en Suisse romande à pouvoir y prétendre.
La Confédération ne devrait donc pas manquer de le
reconnaître. Il convient donc d’aller de l’avant avec le projet
de Parc, afin entre autre de participer à l’élaboration des
conditions légales de la Confédération qui tiennent compte
des spécificités et besoins de la région. Enfin, rappelons
que cette nouvelle étape ne représente pas encore la
finalisation d’un parc national, mais celle d’une phase d’étude
approfondie, par le biais d’un projet Regio plus. C’est à
l’issue de ces 4 ans que les communes décideront
démocratiquement de l’intérêt de créer ou non un parc
national.

Association Parc naturel des Muverans


Président : Dominique Rast / [email protected]
secrétariat : Paulette Kohli
Route du Luissel 16 CH -1880 Bex
tél /fax 024 463 17 53 [email protected]

Impressum
Editeur : Association Parc naturel des Muverans
Rédaction et photos : Alain Stuber, Jean-Claude Praz
Graphisme et mise en page : oficina - Hintermann&Weber
Annexe 6
-ANAGEMENTPLAN
FàR DAS 5.%3#/ 7ELTNATURERBE
*UNGFRAU !LETSCH "IETSCHHORN

4RØGERSCHAFT
5.%3#/ 7ELTNATURERBE
*UNGFRAU !LETSCH "IETSCHHORN

.ATERS UND )NTERLAKEN


 $EZEMBER 
:ITIERUNG
4RØGERSCHAFT 5.%3#/ 7ELTNATURERBE *UNGFRAU !LETSCH "IETSCHHORN  -ANAGEMENTPLAN
FÓR DAS 5.%3#/ 7ELTNATURERBE *UNGFRAU !LETSCH "IETSCHHORN .ATERS UND )NTERLAKEN 3CHWEIZ
4RØGERSCHAFT 5.%3#/ 7ELTNATURERBE *UNGFRAU !LETSCH "IETSCHHORN

!UTOREN
7IESMANN 5RS 7ALLNER !STRID ,IECHTI +ARINA !ERNI )SABEL #$% #ENTRE FOR $EVELOPMENT
AND %NVIRONMENT 'EOGRAPHISCHES )NSTITUT 5NIVERSITØT "ERN
3CHÓPBACH 5RSULA 2UPPEN "EAT -ANAGEMENTZENTRUM 5.%3#/ 7ELTNATURERBE
*UNGFRAU !LETSCH "IETSCHHORN .ATERS UND )NTERLAKEN

+ARTENREDAKTION
(ILLER 2EBECCA UND "ERGER #ATHERINE #$% #ENTRE FOR $EVELOPMENT AND %NVIRONMENT
'EOGRAPHISCHES )NSTITUT 5NIVERSITØT "ERN IN :USAMMENARBEIT MIT DER 4RØGERSCHAFT 5.%3#/
7ELTNATURERBE *UNGFRAU !LETSCH "IETSCHHORN .ATERS UND )NTERLAKEN

+ONTAKTADRESSEN
4RØGERSCHAFT UND -ANAGEMENTZENTRUM
5.%3#/ 7ELTNATURERBE *UNGFRAU !LETSCH "IETSCHHORN
0OSTFACH 
#(  .ATERS

UND

*UNGFRAUSTRASSE 
#(  )NTERLAKEN
INFO WELTERBECH WWWWELTERBECH

Ú 4RØGERSCHAFT 5.%3#/ 7ELTNATURERBE *UNGFRAU !LETSCH "IETSCHHORN .ATERS 3CHWEIZ


!LLE 2ECHTE VORBEHALTEN

4ITELFOTOS
4RØGERSCHAFT 5.%3#/ 7ELTNATURERBE *UNGFRAU !LETSCH "IETSCHHORN 
!LBRECHT   %HRENBOLD   !NDENMATTEN   *UNGFRAUBAHNEN
Kein Gebilde der Natur, das ich jemals sah, ist vergleichbar mit der Erhabenheit jener überwälti-
genden Bergmauer, die, scheinbar in der Luft schwebend, sich dem entzückten Auge in Lauterbrun-
nen und Grindelwald zeigt. Die Hügel zu ihren Füssen, stehen in einem höchst wirkungsvollen Ge-
gensatz zur ernsten Grossartigkeit dieser Berge. Im ganzen Bereich der Alpen gibt es keinen Eis-
strom, der den Adel des Aletschgletschers erreicht, wie er in einer königlichen Kurve sich herab-
schwingt von der Kammhöhe des Gebirges in die Wälder des Rhonetales. Und kein anderer Berg,
keine der Nadeln der Montblanc-Gruppe noch selbst das Matterhorn besitzt eine schönere Linie als
der Eiger, der wie ein Ungeheuer sich gen Himmel reckt.

Leslie Stephen, Erstbegeher von Bietschhorn, Blüemlisalphorn, Schreckhorn und


Zinalrothorn sowie der Übergänge Jungfraujoch, Eigerjoch und Fiescherjoch
Quelle: Der Spielplatz Europas 1942
(Original: STEPHEN, LESLIE 1871: The playground of Europe
Vorwort

Vorwort
Die Realisierung des UNESCO Welterbe Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn ist ein beispielhaftes Projekt
interkantonaler Zusammenarbeit. Es hat das regionalpolitische Denken einerseits gefordert und ande-
rerseits auch stark gefördert und darf als Chance für die Region bezeichnet werden.
Mit der Gründung der Trägerschaft und dem Managementzentrum mit Sitz in Naters und Interlaken
wurde die eigentliche Basis der operationellen Umsetzung geschaffen. Im Kanton Wallis haben 18
Gemeinden Anteil am Welterbe-Perimeter und die 6 Sitze im Vereinsvorstand der Trägerschaft werden
durch 3 Gemeindevertreter und 3 Interessenvertreter besetzt. Im Kanton Bern haben 8 Gemeinden Anteil
am Perimeter. Die Mitglieder der Trägerschaft bilden hier zwei Planungsregionen als Ansprechpartner
und Finanzgeber, bestehend aus 34 politischen Gemeinden. Hierbei sind auch Gemeinden aus dem nahen
Einzugsgebiet des Welterbes vertreten, was eine breite Abstützung des Welterbes garantiert. Der Vereins-
vorstand der Berner Seite setzt sich ebenfalls aus 3 Gemeindevertretern der Standort-Gemeinden sowie 3
Interessenvertretern zusammen. Zusätzlich wird zurzeit das Vereins-Präsidium gestellt.
Das gemeinsame Erbe erkennen und die gemeinsame Zielsetzung der nachhaltigen Entwicklung för-
dern, stellt die grösste Herausorderung an alle Beteiligten. Der zeitintensive partizipative Prozess in 2
Kantonen und 26 Gemeinden hat viel zu dieser thematisierten Zielsetzung beigetragen. Dieser Pro-
zess darf als Innovation gewürdigt werden. Das Bekenntnis zu einem Welterbe der Nachhaltigkeit
mit der nötigen Einstellung und der Bereitschaft das Verhalten danach auszurichten, bedeutet die
langfristige Chance der regionalen Entwicklung.
Einen speziellen Dank möchten wir dem Souverän der Standort-Gemeinden sowie den politischen
Gremien aussprechen, welche mit ihrer Zustimmung die Initialisierung eines Welterbes erst ermög-
licht haben inkl. der Perimetererweiterung.
Ebenfalls danken möchten wir allen an den Foren beteiligten Personen: Einerseits geht unser Dank an
die zahlreichen Teilnehmerinnen und Teilnehmer und andererseits insbesondere an unsere Forenleiter
Thomas Egger, Jürg Meyer, Urs Schaer und Hans Weiss, die einen grossen Einsatz für das Projekt
Welterbe JAB geleistet haben. Unser grosser Dank gilt auch den Autoren, die im Rahmen der Erar-
beitung des Managementplanes die umfassenden Berichte lieferten, welche die Grundlage zu Kapitel
2 bilden. Im Weiteren danken wir dem am Geographischen Institut der Uni Bern angesiedelten Nati-
onalen Forschungsschwerpunkt (NCCR) Nord-Süd (co-finanziert vom Schweizerischen National-
fonds (SNF) und der Direktion für Entwicklung und Zusammenarbeit (DEZA)) und seinen Mitarbei-
terinnen und Mitarbeitern für die Unterstützung im Rahmen des Forenprozesses, bei der Erstellung
des Managementplans und des dazugehörigen Kartenmaterials.
Schlussendlich möchten wir unseren Dank den beteiligten Bundesämtern BUWAL und seco, den
Kantonen Bern und Wallis sowie den privaten Institutionen für ihre finanzielle Unterstützung und
Mitarbeit aussprechen.
Die Basis für eine nachhaltige Entwicklung und die einmalige Chance für die Region ist gelegt. Sor-
gen wir nun dafür, dass unser Verhalten und das Handeln dieses Ethos auch in die Tat umgesetzt
werden. Nehmen wir das Spannungsfeld zwischen dem ausgezeichneten Naturraum und der Bevölke-
rung inklusive dem vorgelagerten Lebensraum an. Das erklärte Ziel der Welterbe-Region ist es, die
nachhaltige Entwicklung als Wirtschaft-, Lebens-, Erholungs- und Naturraum anzustreben.
Für das Projektmanagement und die Trägerschaft
UNESCO Welterbe Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn

Martin Heim, Präsident

3
Managementplan für das Welterbe Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn

Hinweise an die Leserschaft


Die Anhänge 1 bis 4 sind integraler Bestandteil des Managementplanes und enthalten neben Grund-
lage-Dokumenten wie Charta, Statuten, Reglement und Organigramm (Anhang 1) exemplarische
Einblicke in die bereits definierten Projekte und Aktivitäten der Kerngruppen (Anhang 2). Anhang 3
setzt sich aus Karten, Blockbildern und Schemata zu den verschiedenen im Managementplan ange-
sprochenen Themen zusammen und liefert somit wichtiges Anschauungsmaterial zu den Inhalten der
Kapitel 1 bis 7 des Managementplans. Weiter befinden sich in Anhang 4 ausführliche statistische
Basisdaten zur Welterbe-Region Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn.
In den vorliegenden Dokumenten wird der einfacheren Lesbarkeit halber die männliche oder die
beide Geschlechter ansprechende Form gewählt. Ebenfalls wird im Text das UNESCO Weltnaturerbe
Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn teilweise mit JAB abgekürzt. Dementsprechend ist unter JAB-Region
oder Welterbe-Region das gesamte Gemeindegebiet der 26 Standort-Gemeinden zu verstehen. Inner-
halb des Perimeters und das Welterbe-Gebiet umschreibt das vom UNESCO Komitee im Dezember
2001 als Welterbe anerkannte Gebiet inkl. der Ende 2004 beschlossenen Erweiterungen.

4
Zusammenfassung

Zusammenfassung
Der Managementplan
Der vorliegende Managementplan zeigt auf, wie das einzigartige Weltnaturerbe Jungfrau-Aletsch-
Bietschhorn (JAB) langfristig gesichert und in Bezug zur umgebenden Region in Wert gesetzt wer-
den kann. Der Managementplan richtet sich an alle Kreise aus Verwaltung, Bevölkerung, Wirtschaft
und Zivilgesellschaft, die an Schutz und Nutzung des JAB beteiligt und interessiert sind. Für die
Trägerschaft stellt er eine bindende Verpflichtung dar, den Umsetzungsprozess in Gang zu setzen
und zu koordinieren. Im Zentrum stehen Ziele sowie Massnahmen und Prozesse, die die Sicherung
dieses ersten Weltnaturerbes der Alpen gewährleisten und eine nachhaltige Entwicklung der Region
in Bezug auf Wirtschaft, Gesellschaft und Natur fördern.
Der Plan ist das Ergebnis eines breit abgestützten Verhandlungs- und Abklärungsverfahrens, mit dem
die ursprünglich sehr unterschiedlichen Erwartungen an das Welterbe konkretisiert, ausgehandelt und
in Aktionsbereiche überführt wurden. In dem Sinne stellt er ein Arbeitsinstrument zur weiteren Kon-
flikt- und Interessensbereinigung und zur Förderung kreativer und innovativer Projekte und Initiati-
ven im Welterbe-Gebiet und in der Region dar.
Die Ausgangslage
Auf Antrag des Bundesrates hat das Welterbe-Komitee der UNESCO dem Jungfrau-Aletsch-
Bietschhorn Gebiet am 13. Dez. 2001 den Titel eines Welterbes verliehen. Diese Auszeichnung er-
folgte aufgrund von drei Kriterien: (1) Die Bedeutung des Hochgebirges und seiner Vergletscherung
als geologisches und klimageschichtliches Zeugnis; (2) die Bedeutung des JAB als vielfältiger und
aufgrund der Gletscherschwankungen dynamischer alpiner und subalpiner Lebensraum; (3) die aus-
serordentliche landschaftliche Schönheit des JAB, die sich in kulturgeschichtlichen Zeugnissen man-
nigfaltig niedergeschlagen hat.
Die Verleihung des Welterbetitels bezog sich auf ein Gebiet von 539 km2 an dem 15 Gemeinden
Anteil hatten. Im Verlauf der Verhandlungen zum Managementplan konnte das Welterbe-Gebiet um
53 % erweitert werden. Unter der Voraussetzung der Zustimmung durch die UNESCO umfasst das
Weltnaturerbe zukünftig eine Fläche von 824 km2, die sich zwischen den Kantonen Wallis und Bern
im Verhältnis von 57 % zu 43 % aufteilt und an der 18 Gemeinden auf Walliser und 8 Gemeinden
auf Berner Seite beteiligt sind.
Entsprechend den Kriterien, welche für die Auszeichnung eines Welterbes angewandt werden, um-
fasst das Welterbe-Gebiet hauptsächlich Naturlandschaften des Hochgebirges. So liegen nur gerade
15 % der Fläche unterhalb von 2’000 m ü.M. und gemäss Arealstatistik beträgt der Anteil unproduk-
tiver Vegetation und vegetationsloser Flächen 88 %. Diese Naturlandschaften sind aber nicht statisch,
sondern einem ständigen und vielfältigen Wandel unterworfen, der sich aufgrund des Gletscherrück-
ganges in den letzten Jahrzehnten noch beschleunigt hat. Auch wenn der Grossteil des Gebietes in-
nerhalb des Perimeters nicht direkt menschlicher Nutzung unterliegt, spielt das Welterbe Jungfrau-
Aletsch-Bietschhorn eine wichtige Rolle als touristischer Attraktions- und Erholungsraum. Es ist
deshalb anzunehmen, dass sich Konflikte um Schutz und Nutzung im Zusammenhang mit touristi-
scher Erschliessung oder mit der fliegerischen Nutzung des Welterbe-Gebietes weiter verschärfen
werden.
Ein grosser Teil der Wirtschaft und der 35'000 Einwohner der 26 Gemeinden der Welterbe-Region
sind direkt oder indirekt mit dem Tourismus verbunden. Die Attraktivität der Region ist dabei nicht
nur vom Hochgebirge und seinen eindrücklichen Naturlandschaften abhängig, sondern erhält ihre

5
Managementplan für das Welterbe Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn

besondere Prägung auch durch den Kontrast mit den traditionellen Kulturlandschaften, die an den
Perimeter angrenzen und primär durch die jahrhundertelange landwirtschaftliche Nutzung und Kultur
beeinflusst sind. Im Zuge des starken Wandels im Agrarsektor ist die Gefährdung der Kulturland-
schaft in der Region höher einzuschätzen als diejenige der Naturlandschaft innerhalb des Perimeters.
Diese Zusammenhänge wurden durch die beteiligten Gemeinden früh erkannt. Die Auszeichnung als
Weltnaturerbe wurde deshalb zum Anlass genommen, nicht nur zur Erhaltung des Welterbe-Gebietes
im engeren Sinne beizutragen, sondern sich auch einer nachhaltigen Entwicklung in der alle Stand-
ort-Gemeinden umfassenden Region zu verpflichten. Der Grundstein dazu wurde 2001 mit der Un-
terzeichnung der Charta vom Konkordiaplatz gelegt, die eine wirtschaftlich, gesellschaftlich und
ökologisch nachhaltige Entwicklung für die Welterbe-Region fordert.
Die Beziehung zwischen der Sicherung des Weltnaturerbes und der Förderung einer nachhaltigen
regionalen Entwicklung wird damit zur zentralen Herausforderung des Managementplanes. Dies um
so mehr als dass sich die Realisierung des Planes in einem sehr komplexen institutionellen Umfeld
mit Bund, zwei Kantonen, 26 Standort-Gemeinden und einer Vielzahl von interessierten und betrof-
fenen Organisationen orientieren muss.
Schutz- und Entwicklungsziele
Die Ziele zu Schutz und Nutzung des Welterbe-Gebietes und zur nachhaltigen Entwicklung der ge-
samten Region stellen ein zentrales Element des Managementplans dar. Sie sind das Ergebnis eines
breit abgestützten Aushandlungsprozesses. In diesem Prozess wurde keine systematische und in sich
geschlossene Einheit von Zielen angestrebt, sondern eine umfassende Zielsammlung angelegt, die die
Bedürfnisse, Wünsche und Visionen der beteiligten Bevölkerungsgruppen und Interessenvertretern
repräsentiert. Auch wenn alle aufgeführten Schutz- und Entwicklungsziele im Partizipationsprozess
durch eine klare Mehrheit befürwortet wurden, sind sie nicht frei von Widersprüchen. Bewusst wur-
den nicht alle Zielkonflikte ausgeräumt, denn nur mit einer transparenten Ausgangslage sind innova-
tive und breit abgestützte Umsetzungsprozesse sinnvoll.
Sowohl die übergeordneten Ziele als auch die Ziele in den jeweiligen Bereichen bewegen sich inner-
halb der gesetzlichen Rahmenbedingungen und haben keine Veränderung der geltenden Gesetze und
Auflagen zur Folge. Sie beziehen sich lediglich auf deren bessere Umsetzung und Kontrolle. Dem-
entsprechend ist gemäss der oben erklärten Verbindlichkeit des Managementplanes die Gemeindeau-
tonomie jederzeit gewährleistet.
Dem Managementplan stehen sechs übergeordnete Ziele vor, die sich in erster Linie auf das Gebiet
innerhalb des Perimeters beziehen, sinngemäß aber in der ganzen Region gelten sollen. Die ersten
drei bekräftigen die Absicht, die Vielfalt und Eigenart der Natur- und Kulturlandschaften, der natür-
lichen und naturnahen Ökosysteme sowie der Pflanzen- und Tierwelt integral zu erhalten. Nicht eine
statische, sondern eine dynamische Schutzvorstellung ist dabei wegweisend, die den natürlichen
Wandel und menschbedingte Entwicklungen mit einbezieht. Die weiteren drei übergeordneten Ziele
umreißen eine angepasste wirtschaftliche und gesellschaftliche Nutzung und heben die Bedeutung
von Sensibilisierung und Vermittlung hervor.
Die Konkretisierung der übergeordneten Ziele erfolgt mittels 69, auf Zielbereiche bezogene Ziele, für
die der Handlungsbedarf und die beteiligten Organisationen und Akteure identifiziert werden. Es
wurden Ziele für folgende Bereiche formuliert: Natur und Kulturlandschaft (5 Ziele); Flora und Fau-
na (3 Ziele); Land- und Forstwirtschaft (14 Ziele); Jagd und Fischerei (5 Ziele); Industrie, Gewerbe
und Handel (8 Ziele); Energie und Verkehr (12 Ziele); Tourismus und Besucherlenkung (12 Ziele)
sowie Kultur, Bildung, Information und Forschung (10 Ziele).

6
Zusammenfassung

Für jedes Ziel wurde bestimmt, ob es sich in erster Linie auf das Gebiet innerhalb des Welterbe-
Perimeters oder auf die gesamte Region bezieht. Ebenfalls wird die Wichtigkeit der Ziele angegeben
und die Verbindlichkeit für die Trägerschaft festgelegt. Es wird deutlich, dass der Anspruch nachhal-
tige regionale Entwicklung mit der Sicherung des Welterbes zu verbinden, Ziele bedingt, die sich auf
die ganze Region beziehen und die sich zudem an konkrete gesellschaftliche und wirtschaftliche
Akteure richten. Von besonderer Bedeutung sind dabei der Tourismus mit seinen wirtschaftlichen
und sozialen Verflechtungen sowie die Landwirtschaft mit ihren engen Bezügen zu Forstwirtschaft,
Jagd, Fischerei und Kulturlandschaft. Dies verdeutlicht, dass die Umsetzung der Ziele des JAB nicht
an eine Organisation oder Verwaltung delegiert werden kann, sondern die aktive Beteiligung einer
Vielzahl von öffentlichen und privaten Akteuren bedingt.
Schutzstatus und Organisation
Die Sicherung des Weltnaturerbes im Sinne der Kriterien der Titelvergabe durch die UNESCO ist
eines der zentralen Anliegen des Managementplans. Um entsprechenden Handlungsbedarf identifi-
zieren zu können, wurde der Schutzstatus der Welterbe-Region und im Speziellen des Gebietes in-
nerhalb des Perimeters abgeklärt. 94.4 % der Fläche des Welterbe-Gebietes sind durch das Bundes-
inventar der Landschaften und Naturdenkmäler von nationaler Bedeutung (BLN-Objekt 1507/1706)
geschützt. Für 41 % der Fläche besteht zudem mindestens ein weiterer, überlagernder Schutzstatus
wie etwa Biotope von nationaler Bedeutung, kantonale und kommunale Naturschutzgebiete, eidge-
nössische Jagdbanngebiete, etc. Von den 5.6 % der Fläche, die nicht unter BLN Schutz stehen, sind
weitere 2 % anderweitig geschützt. Diese Situation bedeutet, dass der Schutz im rechtlichen Sinne
ausreicht, um das Welterbe zu sichern (Total unterliegen 96.4 % der Fläche mindestens einem
Schutzstatus). Handlungsbedarf besteht allenfalls bei der Umsetzung und Kontrolle der verschiede-
nen bestehenden Schutzauflagen.
Mit den Abklärungen zum Schutzstatus wird nochmals verdeutlicht, dass die Umsetzung der Ziele
des JAB nicht in erster Linie eine Frage von Verwaltung und Rechtsstatus ist, sondern einen breit
angelegten Prozess bedingt, der von möglichst vielen Bevölkerungskreisen, Wirtschaftssektoren und
interessierten Organisationen getragen werden muss. Entsprechend wird eine Organisationsstruktur
für die Umsetzung der Ziele für das JAB vorgeschlagen, die auf drei Säulen beruht: (1) Die Träger-
schaft inkl. Managementzentrum des UNESCO Welterbes Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn, die wichti-
ge öffentliche und private Repräsentanten umfasst und den Umsetzungsprozess als Ganzes steuert;
(2) Kerngruppen, die sich mit der Umsetzung von spezifischen, prioritären Projektlinien befassen und
die entsprechend aus interessierten und kompetenten Persönlichkeiten aus den beteiligten Bevölke-
rungskreisen und Organisationen bestehen; (3) ein breit angelegtes Kooperationsnetz in Verwaltung,
Forschung und interessierten Organisationen, auf das projektspezifisch zurückgegriffen werden kann.
Aktionsbereiche der Umsetzung
Im Kern der Umsetzung stehen 21 thematische Aktionsfelder, welche sich aus so genannten Projekt-
linien zusammensetzen. Diese Projektlinien entstanden durch die spezifische Bündelung der im parti-
zipativen Prozess erarbeiteten 69 Ziele und ihren dazugehörigen Massnahmen. Bei der Zusammen-
stellung der Projektlinien wurde darauf geachtet, dass weiterhin bestehende Ziel- und Massnahmen-
konflikte angegangen werden können und dass das grosse Potential der Region im Sinne der Welter-
beidee und der nachhaltigen Entwicklung in Wert gesetzt werden kann. Die Zuteilung zu themati-
schen Aktionsfeldern erfolgte in Zusammenarbeit mit der betroffenen Bevölkerung und interessierten
Organisationen, die auch einen Priorisierung der Aktionsfelder vornahmen.
Für jedes Aktionsfeld werden von den Kerngruppen konkrete Projekte und Aktivitäten erarbeitet und
vorgeschlagen. Der Schwerpunkt dieser Projekte kann jeweils einen unterschiedlich starken Bezug

7
Managementplan für das Welterbe Jungfrau-Aletsch-Bietschhorn

auf das Welterbe-Gebiet, die Welterbe-Region oder auf die Öffentlichkeit aufweisen. Der Beginn der
Umsetzung der Aktionsfelder erfolgt nicht gleichzeitig, sondern gemäss der Priorisierung durch das
Gesamtforum. Die Dauer und Planung der Phasen wird dementsprechend je nach Komplexität und
Reichweite zeitlich unterschiedlich ausfallen. Die Ergebnisberichte der folgenden Aktionsfelder ers-
ter Priorität, wo bereits die Definitionsphase abgeschlossen werden konnte, liegen vor: 1.5; 3.1; 3.6/7
(Stand August 2005).
Die 21 Aktionsfelder lassen sich in drei Aktionsbereiche gliedern: (1) Natur- und Lebensraum; (2)
Wirtschaft und Kultur; (3) JAB-Organisation und -Kommunikation. Der erste Aktionsbereich befasst
sich mit der Abstimmung von Schutz- und Nutzungszielen, der zweite mit der Gestaltung von Wirt-
schaft und Kultur im Sinne der Nachhaltigkeit und der dritte mit den Organisations- und Kommuni-
kationsstrukturen zur Umsetzung der Welterbe-Ziele und -Anliegen.
Der Aktionsbereich ‚Natur- und Lebensraum’ umfasst 7 Aktionsfelder, die mit den folgenden Stich-
worten umrissen werden können: (1) Hohe Biodiversität, (2) Naturnaher Wald, (3) Traditionelle Kul-
turlandschaft, (4) Bestehende Auflagen, (5) Gelenkte Outdoor-Aktivitäten (6) Integrale Verkehrsges-
taltung, (7) Geregelter Flugverkehr. Der gesamte Aktionsbereich befasst sich mit dem Spannungsfeld
zwischen Eigenwert der Natur und der Natur als Lebens-, Wirtschafts- und Erholungsraum des Men-
schen. Auf der einen Seite steht ein vom Menschen unabhängiges Existenzrecht von Natur, natürli-
chen Lebenswelten und Wildnis. Auf der anderen Seite der Anspruch des Menschen an Landschaft
und Natur im Sinne der Produktionsfunktionen (z.B. Trinkwasser), der Schutzfunktionen (z.B.
Schutzwald), oder der Erholungsfunktionen (z.B. Zugangsrecht). Alle Aktionsfelder in diesem Akti-
onsbereich werden sich in angewandter Form mit diesem Spannungsfeld auseinandersetzen müssen.
So müssen beispielsweise im Aktionsfeld ‚Geregelter Flugverkehr’ konkrete Massnahmen zur Ver-
minderung von Zielkonflikten zwischen ungestörter, ruhiger Natur und der Nutzung des Luftraums
ausgehandelt und umgesetzt werden.
Der Aktionsbereich ‚Wirtschaft und Kultur’ umfasst die folgenden Aktionsfelder: (1) Touristische
Angebotsgestaltung; (2) Touristische Transportanlagen; (3) Touristisches Marketing; (4) Landwirt-
schaftliche Angebote; (5) Innovatives Gewerbe; (6) Umweltgerechte Energienutzung; (7) Vernetzte
Kultur. Der gesamte Aktionsbereich zielt auf eine wirtschaftlich, gesellschaftlich und ökologisch
nachhaltigere Entwicklung in den wichtigsten Sektoren der Region. Die Aktionsfelder bauen einer-
seits klar auf den konkreten Werten von Natur und Landschaft auf, die vom ersten Aktionsbereich
gefördert werden. Andererseits müssen sie sich aber auch an den Ansprüchen der lokalen Bevölke-
rung und Wirtschaft sowie an den regionalen, nationalen und globalen Rahmenbedingungen und
Entwicklungen orientieren. Dieses Spannungsfeld stellt eine grosse Herausforderung für diesen Akti-
onsbereich dar. So stellt sich beispielsweise die Frage, wie in Aktionsfeld (4) landwirtschaftliche
Angebote gestaltet und vermarktet werden können, damit sie einerseits den engen Bezug zum Welt-
erbe und zur Herkunftsgemeinde ausdrücken und andererseits die Bedingungen der nationalen und
internationalen Agrarmärkte erfüllen.
Der Aktionsbereich JAB-Organisation und -Kommunikation umfasst ebenfalls 7 Aktionsfelder: (1)
JAB-Infonetz, (2) Branchenübergreifendes JAB-Labeling; (3) Ausgewogene JAB-Finanzierung; (4)
Konsequentes JAB-Lobbying; (5) JAB-kompetente Akteure; (6) JAB-motivierte SchülerInnen; (7)
JAB-sensibilisierte Öffentlichkeit. Dieser dritte Aktionsbereich umfasst das JAB-Management im
engeren Sinne und befasst sich mit dem organisatorischen Überbau sowie der Verankerung des Welt-
erbes im Bewusstsein und den Handlungen der Bevölkerung, der Entscheidungsträger, der Besucher
und einer breiteren Öffentlichkeit. Wie bereits beim partizipativen Prozess zur Erarbeitung des vor-
liegenden Managementplans steht dabei das Schaffen von Identifikation mit dem Welterbe (‚creating
ownership’) im Vordergrund. Das heisst, durch eine aktive Beteiligung und eine fundierte Wissens-

8
Zusammenfassung

basis soll die Verantwortung für das Welterbe und die nachhaltige Entwicklung lokal, regional und
national breit verankert werden. Erst wenn die Welterbeidee nicht mehr bloss mit der UNESCO oder
dem Trägerverein assoziiert, sondern von der Region als Ganzes getragen wird, kann die Auszeich-
nung als Welterbe ihr volles und langfristiges Potential entfalten.
Monitoring und Controlling
Der Managementplan schliesst mit Vorschlägen zum Monitoring und Controlling, denn das prozess-
gesteuerte und breit abgestützte Vorgehen bei der Umsetzung der JAB-Ziele und -Anliegen setzt eine
systematische, begleitende Erfolgskontrolle voraus. Mit den vorgeschlagenen Instrumenten des soge-
nannten ‚Controlling’ wird geprüft, ob die im Managementplan vorgeschlagenen Massnahmen und
Projekte auch wirklich zielgerecht umgesetzt und realisiert werden.
Mit dem sogenannten ‚Monitoring’, das von einem Netz von Forschungsinstitutionen und Verwal-
tungsstellen durchgeführt wird, werden hingegen nicht die Projektaktivitäten, sondern die Gebiets-
veränderungen im JAB untersucht. Dabei geht es darum, abzuklären, ob die Werte und Potentiale des
Welterbes langfristig auch wirklich erhalten oder gar vergrössert werden können. Erst wenn dies der
Fall ist, hat der Managementplan seinen Zweck erfüllt.

9
Inhaltsverzeichnis

Inhaltsverzeichnis
VORWORT 3
ZUSAMMENFASSUNG 5
KARTEN, ABBILDUNGS- UND TABELLENVERZEICHNIS 13
1 EINLEITUNG 15
1.1 Grundlagen des Managementplans 15
1.2 Entstehung und Aufbau des Managementplans 23
2 DAS WELTNATURERBE JUNGFRAU-ALETSCH-BIETSCHHORN UND SEINE REGION 27
2.1 Ein einzigartiger Naturraum 27
2.2 Ein Kultur- und Wirtschaftsraum im Wandel 34
2.3 Ein vielschichtiges institutionelles Umfeld 41
2.4 Herausforderungen für Schutz und Nutzung 44
3 ZIELE FÜR SCHUTZ UND ENTWICKLUNG 49
3.1 Übergeordnete Ziele zum Welterbe 49
3.2 Ziele zur nachhaltigen Entwicklung 49
4 DIE RECHTLICHE SICHERUNG DES WELTERBES 59
5 INSTRUMENTE UND STRUKTUREN DER UMSETZUNG 67
5.1 Institutionelle Struktur und Finanzierung 67
5.2 Management-Instrumente und die Rolle von Kooperationen 73
5.3 Umsetzung der Ziele und Massnahmen mittels Aktionsfeldern 77
6 AKTIONSBEREICHE DER UMSETZUNG 81
6.1 Aktionsbereich 1: Natur- und Lebensraum 83
6.2 Aktionsbereich 2: Wirtschaft und Kultur 95
6.3 Aktionsbereich 3: JAB-Organisation und -Kommunikation 108
7 MONITORING UND CONTROLLING 121
7.1 Monitoring: die langfristige Beobachtung von Veränderungen 121
7.2 Controlling: Instrumente der Erfolgskontrolle 123
LITERATURVERZEICHNIS 127
ANHÄNGE 131

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