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INTRODUCTION
Plus tard, les ordinateurs électromécaniques, furent d'une bien plus grande utilité. Ce fut
le cas de la tabulatrice d'Herman HOLERITH pour le recensement américain de 1890, ou
plus tard encore, celui de la "bombe de Turing", un supercalculateur qui avec ses
mécanismes bruyants est parvenu à décrypter les messages codés par la machine Enigma
de l’armée allemande.
Le mot ordinateur est apparu en 1955. L’utiliser pour des machines antérieures peut donc
paraitre anachronique. Les historiens des technologies considèrent que pour pouvoir être
appelé comme tel, un ordinateur doit être :
Electronique,
Numérique (non pas analogique),
capable de réaliser des opérations arithmétiques,
conçu pour exécuter des programmes enregistrés en mémoire.
On considère généralement que la première génération d'ordinateurs est celle des tubes à
vide.
La deuxième génération est celle des ordinateurs construits avec des transistors.
Les circuits à grande échelle d'intégration (LSI - Large Scale Integration) permettant la
construction de micro-ordinateurs, inauguraient les ordinateurs de la quatrième
génération.
TUBE À VIDE
Au milieu des années 40, les «moteurs de calcul» utilisant des relais mécaniques (temps
de cycles en secondes) sont remplacés par des circuits électroniques : les tubes à vide.
Cela donne des machines énormes qui se programmaient en basculant des interrupteurs
ou en interchangeant les raccordements de câbles sur un tableau de connexion
(plugboard).
programmable. Elle a servi à casser les chiffrements allemands et japonais. Comme pour
la bombe de Turing, l’existence des machines Colossus est restée secrète jusqu’en 1975.
ENIAC
L'ENIAC était une machine énorme, elle pesait 30 tonnes et était composée de 18000
tubes à vide.
Bien que le tube à vide soit une technologie de type électronique (et non plus
électromécanique comme le relais), l'ENIAC ne reprenait pas le principe du calcul binaire
du calculateur de STIBITZ. Il fonctionnait en décimal. Chaque chiffre était codé au
moyen d'une série de 10 tubes à vide dont le nom "ring counter" (compteur en anneau)
montrait bien qu’il s’agit d’une transposition électronique des roues dentées des
premières machines arithmétiques.
Les plans de l'ENIAC furent terminés en 1944 et la machine fut inaugurée le 15 février
1946 par une démonstration d’un calcul dont le programme a été rédigé par Adèle
Goldstine. (A l’époque les femmes étaient considérées comme capables de programmer
plus rapidement et plus précisément que les hommes – cf. The Women of Eniac )
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Opératrices ENIAC
En 1950, une première amélioration a été d’utiliser des cartes perforées pour écrire les
programmes.
En 1954, le langage Fortran a été le premier langage de haut niveau à être implémenté sur
un ordinateur.
Transistor
Les machines devaient être installées dans des locaux climatisés, programmées en
FORTRAN ou en assembleur via des cartes perforées que les programmeurs remettaient
aux opérateurs. Les opérateurs chargeaient les programmes dans l'ordinateur avec le
compilateur si nécessaire. Les résultats étaient imprimés puis remis aux programmeurs.
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Une machine moins onéreuse, telle que l’IBM 1401, lisait les cartes (a) pour en recopier
le code sur une bande magnétique (b). Un gros calculateur (IBM 7094) lisait cette bande
(c), exécutait les jobs (d) puis transcrivait les résultats sur une autre bande (e) postposant
ainsi l’impression des résultats (impression off-line) faite ensuite par un ordinateur plus
léger (f).
Charger le compilateur
Charger l'exécutable
Lancer l'exécution
Ceux qui comme le 7094 étaient orientés vers des tâches de calculs intensifs.
Ceux à vocation plus commerciale dont l'unité de donnée est le caractère (IBM 1401) et
qui étaient utilisés par de gros organismes tels que les banques et les compagnies
d'assurances pour la gestion de bandes magnétiques et l'impression de données.
Le system 360 d'IBM, une série de machines compatibles au niveau logiciel (même
architecture et même jeu d'instructions) tentait de convenir aussi bien aux applications
scientifiques que commerciales.
CIRCUIT INTÉGRÉ
Ces machines étaient les premières à utiliser les circuits intégrés permettant une baisse de
prix ; le succès fut immédiat.
Ce concept de « famille unique » a donné un OS devant être aussi efficace sur des petites
millions de lignes d'assembleur écrites par des milliers de programmeurs. Cela donne des
milliers de bogues !
un autre job peut s'emparer du CPU. ⇒ Le taux d'utilisation avoisine les 100 %.
partagée entre différents jobs. Quand l'un d'eux attend la réalisation d'une entrée/sortie,
C'est aussi l'époque de la percée des mini-ordinateurs tels que le DEC PDP-1 en 1961.
Le PDP-1 possédait 4 k mots de 18 bits pour 120.000 $ (5% du prix d'un IBM 7094).
D'autres lui ont succédé jusqu'au PDP-11.
C'est sur un PDP-7 que Ken Thompson a commencé à écrire une version mono-utilisateur
de MULTICS qui a servi de base au système UNIX.
L'IEEE a développé un standard appelé POSIX auquel la plupart des versions actuelles de
UNIX se conforment (ainsi que d'autres systèmes)
NB. Les notes ce chapitre doivent beaucoup à cet excellent pédagogue qu'est Andrew
Tannebaum et dont voici le site personnel
Les circuits LSI - Large Scale Integration ciruit contenant des milliers de transistors par
mm² ont été mis au point au milieu des années 70 pour le développement des premiers
ou ordinateurs personnels. Ils n'étaient pas très différents des PDP-11 sauf pour le prix ⇒
microprocesseurs. Ils ont permis la fabrication de ce qu'on appelait les micro-ordinateurs
On ne parle plus aujourd’hui de circuits LSI. Ils ont été remplacés, fin des années 70, par
des VLSI – Very Large Scale Integration : plusieurs centaines de milliers de transistors.
Durant les années 80, l’intégration des circuits intégrés est devenue à ultra grande échelle
ULSI – Ultra Large Scale Integration : des millions de transistors sur une seule puce.