Rapport de Stage CHUZ Calavi

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PLAN

INTRODUCTION

I- OBJECTIFS DU STAGE

II- PRÉSENTATION DU CADRE DE STAGE


- Situation, historique et présentation du Centre
Hospitalier et Universitaire de Zone (CHUZ) Abomey-
Calavi/Sô-Ava
- Description du laboratoire du CHUZ
Abomey-Calavi/Sô-Ava

III- MATÉRIELS UTILISÉS SUR LE LIEU DE STAGE

IV- PRÉSENTATION DE QUELQUES ANALYSES


RÉALISÉES SUR LE LIEU DE STAGE

V- APPRÉCIATIONS ET SUGGESTIONS

CONCLUSION

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INTRODUCTION

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I- OBJECTIFS DU STAGE

Les objectifs du stage se divisent en deux grandes catégories : un objectif


général et des objectifs spécifiques.

Objectif général :
Approfondir les connaissances et les découvertes afin de les adapter aux
conditions et outils de travail, en commençant à participer aux activités des
laboratoires d’analyses biomédicales.

Objectifs spécifiques :
- Renforcer les connaissances théoriques et pratiques.

- Savoir identifier l’équipement, le matériel et les réactifs nécessaires pour


établir un diagnostic biologique courant.

- Apprendre à utiliser les appareils présents dans un laboratoire d’analyses


biomédicales.

- Développer des compétences en communication avec le personnel du


laboratoire.

II- PRÉSENTATION DU CADRE DE STAGE

- Situation, historique et présentation du Centre Hospitalier et Universitaire


de Zone (CHUZ) Abomey-Calavi/Sô-Ava

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Le Centre Hospitalier et Universitaire de Zone d’Abomey-Calavi (CHUZ) se
trouve dans le quartier Arconville, juste après l’Institut de Recherche Clinique
du Bénin (IRCB) et avant le Tribunal en direction du carrefour Arconville.
Construit en 2000 pour desservir les communes d’Abomey-Calavi et Sô-Ava, il
a été inauguré par Mme le Ministre de la Santé KANDISSOUNOU S. Céline le
12 mai 2003 et est entré en service le 18 août 2003. Ce centre représente le
premier niveau de référence pour la zone sanitaire d’Abomey-Calavi/Sô-Ava.

Actuellement dirigé par le Dr Nicolas A. AYEDAYO, le CHUZ Abomey-


Calavi/Sô-Ava offre une gamme variée de services : un bloc administratif, un
service de laboratoire, un service de chirurgie, de médecine, de maternité,
d’ophtalmologie, des urgences, un service social, de radiologie, de pédiatrie, de
cardiologie, un bloc opératoire, une pharmacie, une caisse, une néonatologie et
un service de prise en charge des personnes vivant avec le VIH.

- Description du laboratoire du CHUZ Abomey-Calavi/Sô-Ava

Le laboratoire du Centre Hospitalier et Universitaire de Zone d’Abomey-


Calavi/Sô-Ava se situe entre le service de maternité et celui de radiologie, en
face du bloc opératoire. Sous la direction de Monsieur Jean-Eudes DEGBELO,
ce laboratoire comprend plusieurs espaces : une salle d’accueil pour les patients,
une salle de prélèvement, et deux salles de manipulation. L’une des salles de
manipulation est dédiée à l’immunohématologie et à la bactérioparasitologie,
tandis que l’autre se concentre sur la biochimie et la sérologie. De plus, le
laboratoire dispose de deux salles de garde pour le personnel et les stagiaires,
d’une banque de sang, du bureau du responsable, et de toilettes.

III- MATÉRIELS UTILISÉS SUR LE LIEU DE STAGE

Le laboratoire du CHUZ Abomey-Calavi/Os-Ava est équipé des appareils


suivants : trois microscopes Olympus, des automates d’hématologie Horiba
ABX Micros ES60 et Sysmex XP-300, des spectrophotomètres, des
centrifugeuses (à tubes, à godets, et à hématocrites), un bain-marie, un

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distillateur, un analyseur d’ions, des ordinateurs et des imprimantes, des
réfrigérateurs et un four Pasteur ou poupinel.

Le laboratoire dispose également de petits équipements tels que des


micropipettes et des cônes (bleus et jaunes), des boîtes de lames et lamelles, des
pipettes Pasteur, des aiguilles (simples et à ponction veineuse), des seringues et
des corps vacutainer, des désinfectants (alcool iodé à 95°...) et des
décontaminants (javel...), de l’huile à immersion, des compresses stériles, du
coton hydrophile et cardé, des garrots, des tubes d’hématocrite, des portoirs, de
l’eau physiologique et distillée, une minuterie pour chronométrer les temps de
coloration des lames, des ciseaux, des stylos, des marqueurs permanents, des
crayons, des registres, des tubes de prélèvement (avec anticoagulants tels que
l’EDTA [bouchon violet], le fluorure de sodium [bouchon gris], le citrate de
sodium [bouchon noir ou bleu] et sans anticoagulant [bouchon rouge]), des
cellules de Malassez, des plaques opalines, des cuvettes, des tubes à essai, un
plateau de manipulation, des éprouvettes, un râtelier, un bac de coloration, des
pipettes graduées, un dispositif de Westergren, divers colorants (comme le
Giemsa, les colorants pour la coloration de Gram : violet de gentiane, cristal

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violet, fuchsine, safranine), le lugol et les réactifs nécessaires pour divers
examens.

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IV- PRÉSENTATION DE QUELQUES ANALYSES
RÉALISÉES SUR LE LIEU DE STAGE

Le processus de travail au laboratoire du CHUZ Abomey-Calavi/Sô-Ava est bien


structuré. Les patients commencent par se présenter à l’accueil, où ils
soumettent un bon d’examen et un reçu de paiement. On leur remet ensuite les
tubes nécessaires pour leurs prélèvements et ils se dirigent vers la salle de
prélèvement. Les prélèvements de sang sont généralement effectués entre 7h30
et 10h30. Après cela, les échantillons sont transférés dans les salles de
manipulation pour être enregistrés et traités selon les différents examens requis.
Les résultats sont remis aux patients le soir entre 18h et 20h, ou le lendemain
entre 13h et 14h, et entre 12h et 16h les weekends et jours fériés.

Accueil du patient
L’accueil est crucial pour établir une bonne relation avec le patient. Il est
important de saluer le patient, de lui offrir un siège, de se présenter avec
courtoisie, puis de prendre et vérifier son bon d’examen. Les informations
doivent être complétées si nécessaire. Ensuite, on choisit et identifie les tubes de
prélèvement appropriés. Les tubes et le bon d’examen sont remis au patient avec
une explication de la procédure et une demande de se placer dans la file
d’attente pour le prélèvement. Une fois le prélèvement effectué, un rendez-vous
est donné au patient et il est remercié.

Le prélèvement de sang
Le prélèvement de sang est une technique essentielle permettant de recueillir
une quantité de sang adéquate pour les tests. Au laboratoire du CHUZ Abomey-
Calavi/Sô-Ava, la technique courante est le prélèvement de sang veineux.

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Matériel requis : gants, haricot, pissette d’alcool simple à 90° et iodé à 60°,
coton hydrophile, pansement adhésif, aiguilles de ponction veineuse, corps de
prélèvement (vacutainer), stylo, garrot, portoir.

Procédure : Préparer le matériel, vérifier le bon d’examen et les tubes, s’assurer


de leur identification correcte, expliquer la procédure au patient et le rassurer,
installer le patient avec le bras sur un appui, porter les gants, plier la manche si
nécessaire, placer le garrot, repérer une veine et désinfecter la zone. Insérer
l’aiguille dans la veine et remplir les tubes dans l’ordre approprié.
Homogénéiser le prélèvement, retirer le garrot, appliquer un tampon d’alcool
iodé, retirer l’aiguille, demander au patient d’appuyer sur le tampon et, si
nécessaire, appliquer un pansement adhésif. Remercier le patient et lui donner
un rendez-vous.

Ordre de prélèvement des tubes :

- Tube citraté (bouchon bleu ou noir)


- Tube sec (bouchon rouge)
- Tube hépariné (bouchon vert)
- Tube EDTA (bouchon violet)
- Tube fluoré (bouchon gris)

Réalisation de la GEDP (Goute épaisse et densité parasitaire)

Matériel nécessaire :
- Lames de verre propres
- Lancettes ou aiguilles stériles
- Alcool à 70% pour désinfection
- Coton hydrophile
- Pipette Pasteur
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- Fixateur (méthanol)
- Colorant Giemsa
- Microscope
- Porte-lames
- Étapes de préparation de la goutte épaisse :

 Préparation du matériel et désinfection :

- Lavez-vous les mains et portez des gants.


- Désinfectez le doigt du patient avec de l’alcool à 70% et laissez sécher.

 Préparation de la goutte épaisse :

- Avec le bord d’une autre lame ou une tige en plastique, étalez la goutte de
sang sur environ 1 cm² de surface, en une couche homogène.
- Laissez sécher à l’air pendant environ 30 minutes.

 Étapes de préparation du frottis sanguin :

- Prélevez une autre goutte de sang après avoir effectué la goutte épaisse.
- Déposez une petite goutte de sang sur une autre lame.
- À l’aide du bord d’une troisième lame tenue à un angle de 45°, étalez la
goutte de sang sur la lame en tirant doucement vers l’arrière puis en
avançant rapidement pour étaler le sang sur la lame.
- Laissez sécher à l’air.
- Fixez le frottis sanguin avec du méthanol pendant 1 à 2 minutes.
- Laissez sécher à l’air.
- Plongez la lame (goutte épaisse et frottis) dans une solution de colorant
Giemsa dilué (dilution 1 :10) pendant environ 10 à 15 minutes.
- Rincez doucement les lames à l’eau du robinet et laissez sécher à l’air.

 Examen microscopique :

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- Montez les lames sur le porte-lames du microscope.
- Commencez l’observation à faible grossissement (10x) pour localiser la
zone colorée.

 Examen de la goutte épaisse :

- Passez à un grossissement plus élevé (100x avec immersion d’huile) pour


rechercher et compter les parasites.
- La goutte épaisse permet de voir plus facilement les parasites, car le sang
n’est pas fixé et les globules rouges sont lysés, concentrant ainsi les
parasites.

 Examen du frottis sanguin :

- Examinez la préparation au grossissement 100x avec huile d’immersion.


- Notez la morphologie des parasites et des cellules sanguines, ce qui aide à
l’identification et au diagnostic.

 Détermination de la densité parasitaire sur Goutte Epaisse (GE)

Elle consiste à dénombrer les parasites par ul de sang sur une GE, par rapport à
un nombre prédéterminé des globules blancs(GB). Malgré l’imprécision due aux
variations du nombre des GB parmi les personnes en bonne santé et aux
variations encore plus grandes observées chez les malades, cette valeur permet
des comparaisons valables.

Dans chaque champ, les parasites sont comptés en même temps que les
leucocytes. Le nombre de leucocytes compté varie entre 200 et 500 selon le
schéma suivant :

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Après avoir compté 200 Leucocytes, si le nombre de parasites comptés est
supérieur ou égal à 100, dans ce cas la lecture s’arrête et on calcule la densité
selon la formule en bas ;

Par contre à 200 leucocytes, si le nombre de parasites comptés est inférieur à


100, il faut alors continuer jusqu’à 500 leucocytes, calculer la densité selon la
formule en bas (OMS février 2009).

Calcul de la densité parasitaire sur goutte épaisse

NB : Le nombre moyen de leucocytes chez un sujet béninois normal est de 6000


GB/µl (PNLP). Cependant, lorsqu’on dispose de la numération des globules
blancs /µl du patient, utiliser cette valeur pour le calcul de la densité parasitaire.

Détermination du Groupage Sanguin ABO RhD sur plaque d'opaline

- Sortir les réactifs et les laisser à la température du laboratoire.


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- Faire une suspension à 10% des hématies de chaque échantillon.
- Déposer horizontalement trois (03) gouttes de sérum de l'échantillon à
tester à partir du de la plaque jusqu'à l'extrémité droite (Epreuve du
Simonin)
- Déposer sur la même ligne trois (03) gouttes de suspension d'hématies du
début de la plaque vers les gouttes de sérum (Epreuve Beth Vincent)
- Déposer une (01) goutte de la suspension de l'échantillon vers la fin de la
plaque (Rhesus)
- Ajouter 01 goutte de sérum test anti D à la dernière goutte d'hématie
- Ajouter 01 goutte de sérum test anti A à la 1 goutte de sang
- Ajouter 01 goutte de sérum test anti B à la 20 goutte de sang
- Ajouter 01 goutte de sérum test anti AB à la 3 goutte de sang
- Ajouter 01 goutte d'hématies test B à la 1 goutte de sérum
- Ajouter 01 goutte d'hématies test A à la 2ème goutte de sérum
- Ajouter 01 goutte d'hématies test O à la 3ème goutte de sérum (Témoin
Allo)
- Mélanger chaque goutte de sang de manière à avoir un rond de 01 à 03
centimètres (cm) de diamètre environ.
- Chalouper la plaque pendant une (01) à deux (02) minutes.

LECTURE:

- Agglutination: présence Antigène ou Anticorps recherché


- Pas d'agglutination: absence d'antigène ou anticorps recherché

Faire contrôler les résultats par un second technicien. Valider en reprenant le


groupage à l'aide d'un autre lot de réactif.

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Détermination du Groupage Sanguin ABO RhD en tube

- Sortir les réactifs et les laisser à la température du laboratoire.


- Faire une suspension à 5% des hématies de chaque échantillon.
- Prévoir pour chaque échantillon huit (08) tubes.
- Disposer les tubes sur le portoir, les identifier selon les numéros des
échantillons et selon le plan de travail.
- Distribuer une goutte de la suspension de l'échantillon dans les tubes
réservés au Beth Vincent et dans le tube réservé au Rhésus.
- Mettre respectivement dans les tubes de Beth Vincent une goutte des
sérums tests anti A anti B et anti AB et une goutte de sérum anti D dans le
tube du Rhésus.
- Distribuer deux gouttes de sérum de chaque échantillon dans les tubes à
hémolyse apprêtées pour le Simonin. Mettre respectivement dans les
tubes de Simonin une goutte des hématies tests A B et O.
- Homogénéiser par de petites secousses. Centrifuger à 1000 tours/minute
pendant une minute.
- Faire la lecture. Vérifier la concordance entre le Beth Vincent et le
Simonin. Faire la recherche de Du si nécessaire.

Le Sérodiagnotic de Widal et Félix (SDW et F) :

1. Principe : Il s’agit de rechercher dans le sérum d’un sujet, les anticorps anti-
O et anti-H dirigés contre Salmonella Typhi, ou contre Salmonella Paratyphi A
ou contre Salmonella Paratyphi B, et ou contre Salmonella Paratyphi C à l’aide
de suspensions antigéniques nommées : TO, TH, AO, AH, BO, BH, CO et CH.
2. Techniques : Il existe deux techniques : la technique classique à 37°C et celle
rapide par centrifugation.

➢ Technique classique à 37°C :

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- Diluer le sérum avec de l’eau physiologique au 1/10, 1/20, 1/40, 1/80,
1/160, etc ; Pour chacune des dilutions, prélever 100µl et y ajouter 900µl
de suspension antigénique.
Les dilutions finales seront : 1/100, 1/200, 1/400, 1/800, 1/1600, etc ;
Incuber à l’étuve 37°C ou au Bain marie à 37°C ;
- Lire les agglutinations : l’agglutination O est fine granuleuse et
difficilement dissociable et l’agglutination H est floconneuse et facilement
dissociable.

➢ Technique rapide par centrifugation :


- Diluer le sérum avec de l’eau physiologique au 1/10 et 1/20 ; Pour
chacune des dilutions, prélever 100µl et y ajouter 900µl de suspension
antigénique.
- Les dilutions finales seront : 1/100 et 1/200 ; Centrifuger les tubes à 3000
tours/minute pendant 5 minutes ;

Lire les agglutinations.

3. Détermination du taux limite et du titre en anticorps :


Le taux limite correspond au taux de dilution du dernier tube dans lequel on a
encore d’agglutination et le titre en anticorps représente l’inverse du taux limite.

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Interprétations : L’interprétation tient compte de deux éléments essentiels à
savoirs : les formules antigéniques des différents sérotypes de Salmonella et les
courbes d’évolution des anticorps anti-O et anti-H au cours de la fièvre
typhoïde.

Les anticorps anti-O apparaissent vers le 8ème jour de la maladie et les anticorps
anti-O vers le 14ème jour. A la phase d’état, il y a simultanément les anticorps
antiO et anti-H à des titres élevés. Les anticorps anti-O disparaissent au bout de

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2 à 8 mois. Par contre les anticorps anti-H persistent pendant plusieurs années
après une infection à Salmonella ou après une vaccination au TAB. Seul la
présence d’anticorps anti-O témoigne d’une infection récente.

V- APPRÉCIATIONS ET SUGGESTIONS

Appréciations :
Notre expérience au laboratoire du CHUZ Abomey-Calavi/Sô-ava a été très
enrichissante. Nous avons pu mettre en pratique de nombreuses techniques
apprises en théorie à l’École Polytechnique d’Abomey Calavi (EPAC). Le
laboratoire est bien équipé, ce qui facilite un diagnostic précis. L’organisation
efficace du personnel garantit la fiabilité des résultats et assure la sécurité de
tous. Le nombre de techniciens est suffisant pour accomplir les tâches
nécessaires. De plus, le système de rotation entre les techniciens de jour et de
nuit contribue à maintenir leur bien-être physique et mental, ce qui se traduit par
la qualité des résultats. La gestion du temps de travail permet de traiter
rapidement les nombreux patients reçus chaque jour.

Cependant, quelques points pourraient être améliorés. Les salles du laboratoire


sont étroites, le nombre de stagiaires accepté est élevé, et il n’y a pas de
technicien de maintenance pour les appareils utilisés.

Suggestions :
Pour l’EPAC, il serait bénéfique d’allonger la durée des stages afin de permettre
aux étudiants de renforcer leurs compétences pratiques. En ce qui concerne le
laboratoire, nous proposons de réaménager et d’agrandir les salles, d’installer
des postes pour améliorer l’accueil des patients, de fournir un nombre suffisant
d’outils et de réactifs, et d’engager un technicien de maintenance pour les
appareils. De plus, il serait utile de limiter le nombre de stagiaires ou de les
diviser en groupes répartis sur des plages horaires différentes.

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CONCLUSION

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