Canada C. Baker

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 10

Résumé Téléchargé le : 01 sept.

2020 à 17:04

Baker c. Canada (Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration), (C.S. Can.,


1999-07-09), SOQUIJ AZ-99111041, J.E. 99-1412, [1999] 2 R.C.S. 817
Parties
ABRÉGÉ : Baker c. Canada (Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration)

Juridiction
INSTANCE : Cour suprême du Canada (Cour féd.) (C.S. Can.)

Numéro de dossier
25823

Décideur(s)
Juges L'Heureux-Dubé, Gonthier, Cory, McLachlin, Iacobucci, Bastarache et Binnie

Date(s) de la décision
DÉCISION : 1999-07-09

Référence(s)
AZ-99111041
J.E. 99-1412
[1999] 2 R.C.S. 817

Indexation
IMMIGRATION ET CITOYENNETÉ — immigrant — résident permanent — expulsion — mère
d'enfants de citoyenneté canadienne — convention internationale relative aux droits de l'enfant
— pouvoir discrétionnaire — équité procédurale — décision d'ordre humanitaire — motivation de
la décision — impartialité — certification d'une question à soumettre à la Cour d'appel
ADMINISTRATIF (DROIT) — contrôle judiciaire — norme de contrôle — décision raisonnable
simpliciter — agent d'immigration — décision d'ordre humanitaire
ADMINISTRATIF (DROIT) — contrôle judiciaire — contrôle du pouvoir discrétionnaire — agent
d'immigration — mère d'enfants de citoyenneté canadienne — expulsion — convention
internationale relative aux droits de l'enfant — équité procédurale — décision d'ordre humanitaire
ADMINISTRATIF (DROIT) — contrôle judiciaire — cas d'application — immigration — agent
d'immigration — décision d'ordre humanitaire — intérêt des enfants — pouvoir discrétionnaire
INTERNATIONAL (DROIT) — convention internationale — convention internationale relative aux
droits de l'enfant — immigration — pouvoir discrétionnaire

Interprétation

© SOQUIJ 2020 - Tous droits réservés p. 1 de 10


Résumé Téléchargé le : 01 sept. 2020 à 17:04

LÉGISLATION :

Immigration (Loi sur l'), (L.R.C. 1985, c. I-2), art. 83 (1)

Résumé
Pourvoi à l'encontre d'un arrêt de la Cour d'appel fédérale ayant rejeté l'appel d'un jugement qui
avait rejeté une demande de contrôle judiciaire. Accueilli.

Une mesure d'expulsion a été prise contre l'appelante, mère d'enfants à charge nés au Canada.
Elle a alors demandé d'être dispensée de faire sa demande de résidence permanente de
l'extérieur du Canada, pour des raisons d'ordre humanitaire, conformément à l'article 114 (2) de
la Loi sur l'immigration. Sa demande était appuyée de lettres exprimant des inquiétudes quant à
la possibilité d'obtenir un traitement médical dans son pays d'origine et quant à l'effet de son
départ éventuel sur ses enfants nés au Canada. Un agent d'immigration supérieur a répondu par
lettre qu'il n'y avait pas suffisamment de raisons humanitaires pour justifier de traiter sa
demande au Canada. Cette lettre ne donnait pas les motifs de la décision. L'avocat de
l'appelante a cependant demandé et reçu les notes de l'agent investigateur, que l'agent
supérieur d'immigration avait utilisées pour rendre sa décision. La Section de première instance
de la Cour fédérale a rejeté une demande de contrôle judiciaire mais a certifié la question
suivante en application de l'article 83 (1) de la Loi: «Vu que la Loi sur l'immigration n'incorpore
pas expressément le langage des obligations internationales du Canada en ce qui concerne la
Convention internationale relative aux droits de l'enfant, les autorités d'immigration fédérales
doivent-elles considérer l'intérêt supérieur de l'enfant né au Canada comme une considération
primordiale dans l'examen du cas d'un requérant sous le régime de l'article 114 (2) de la Loi sur
l'immigration?» La Cour d'appel a limité son examen à cette question et a conclu qu'il n'était pas
nécessaire d'accorder la primauté à l'intérêt supérieur des enfants dans l'appréciation d'une telle
demande. Un sursis à la mesure d'expulsion de l'appelante prononcée après la décision de
l'agent d'immigration, a été ordonné jusqu'à l'issue du présent pourvoi.

DÉCISION

Mme la juge L'Heureux-Dubé, à l'opinion de laquelle souscrivent les juges Gonthier, McLachlin,
Bastarache et Binnie: L'article 83 (1) de la Loi sur l'immigration n'exige pas que la Cour d'appel
traite seulement la question certifiée. Lorsqu'une question a été certifiée, la Cour d'appel peut
examiner tous les aspects de l'appel qui relèvent de sa compétence.

L'obligation d'équité procédurale est souple et variable et repose sur une appréciation du
contexte de la loi et des droits visés. Les droits de participation qui en font partie visent à
garantir que les décisions administratives sont prises au moyen d'une procédure équitable et
ouverte, adaptée au type de décision et à son contexte légal, institutionnel et social, comprenant
la possibilité donnée aux personnes visées de présenter leur point de vue et des éléments de
preuve qui seront dûment pris en considération par le décideur. Plusieurs facteurs sont
pertinents pour déterminer le contenu de l'obligation d'équité procédurale: 1) la nature de la
décision recherchée et le processus suivi pour y parvenir; 2) la nature du régime législatif et les
termes de la loi régissant l'organisme; 3) l'importance de la décision pour les personnes visées;
4) les attentes légitimes de la personne qui conteste la décision; 5) les choix de procédure que

© SOQUIJ 2020 - Tous droits réservés p. 2 de 10


Résumé Téléchargé le : 01 sept. 2020 à 17:04

l'organisme fait lui-même. Cette liste de facteurs n'est pas exhaustive.

L'obligation d'équité procédurale s'applique aux décisions d'ordre humanitaire. En l'espèce, il n'y
avait pas d'attente légitime ayant une incidence sur la nature de l'obligation d'équité procédurale.
Compte tenu des autres facteurs, bien que certains indiquent des exigences plus strictes en
vertu de l'obligation d'équité, d'autres indiquent des exigences moins strictes et plus éloignées du
modèle judiciaire. L'obligation d'équité dans ces circonstances est plus que minimale, et le
demandeur et les personnes dont les intérêts sont profondément touchés par la décision doivent
avoir une possibilité valable de présenter les divers types de preuves qui se rapportent à leur
affaire et de les voir évalués de façon complète et équitable. Néanmoins, compte tenu de tous
ces facteurs, le fait qu'il n'y ait pas eu d'audience ni d'avis d'audience ne constituait pas un
manquement à l'obligation d'équité procédurale. La possibilité de produire une documentation
écrite complète était suffisante.

Il est maintenant approprié de reconnaître que, dans certaines circonstances, notamment


lorsque la décision revêt une grande importance pour l'individu, ou lorsqu'il existe un droit
d'appel prévu par la loi, l'obligation d'équité procédurale requerra une explication écrite de la
décision. Des motifs écrits sont nécessaires en l'espèce, étant donné l'importance cruciale de la
décision pour les personnes visées. Cette obligation a été remplie par la production des notes de
l'agent subalterne, qui doivent être considérées comme les motifs de la décision. L'admission de
ces documents comme motifs de la décision confirme le principe selon lequel les individus ont
droit à une procédure équitable et à la transparence de la prise de décision, mais reconnaît aussi
qu'en matière administrative, cette transparence peut être atteinte de différentes façons.

L'équité procédurale exige également que les décisions soient rendues par un décideur impartial,
sans crainte raisonnable de partialité. Cette obligation s'applique à tous les agents d'immigration
qui jouent un rôle significatif dans la prise de décision. Parce qu'elles visent nécessairement des
personnes de provenances diverses, issues de cultures, de races et de continents différents, les
décisions en matière d'immigration exigent de ceux qui les rendent sensibilité et compréhension.
Elles exigent la reconnaissance de la diversité, la compréhension des autres et l'ouverture
d'esprit à la différence. Les déclarations contenues dans les notes de l'agent d'immigration
donnent l'impression qu'il peut avoir tiré des conclusions en se fondant non pas sur la preuve
dont il disposait, mais sur le fait que l'appelante était une mère célibataire ayant plusieurs
enfants, et était atteinte de troubles psychiatriques. En l'espèce, un membre raisonnable et bien
informé de la communauté conclurait que l'agent n'a pas traité cette affaire avec l'impartialité
requise dans une décision rendue par un agent d'immigration. Les notes donnent donc lieu à une
crainte raisonnable de partialité.

La notion de pouvoir discrétionnaire s'applique dans les cas où le droit ne dicte pas une décision
précise, ou quand le décideur se trouve devant un choix d'options à l'intérieur de limites
imposées par la loi. Le droit administratif a traditionnellement abordé le contrôle judiciaire des
décisions discrétionnaires séparément de décisions sur l'interprétation de règles de droit. Le
contrôle des éléments de fond d'une décision discrétionnaire est mieux envisagée selon la
démarche pragmatique et fonctionnelle définie par la jurisprudence de notre Cour, compte tenu

© SOQUIJ 2020 - Tous droits réservés p. 3 de 10


Résumé Téléchargé le : 01 sept. 2020 à 17:04

particulièrement de la difficulté de faire des classifications rigides entre les décisions


discrétionnaires et les décisions non discrétionnaires. Même si en général il sera accordé un
grand respect aux décisions discrétionnaires, il faut que le pouvoir discrétionnaire soit exercé
conformément aux limites imposées dans la loi, aux principes de la primauté du droit, aux
principes du droit administratif, aux valeurs fondamentales de la société canadienne, et aux
principes de la Charte canadienne des droits et libertés.

Dans l'application des facteurs pertinents à la détermination de la norme de contrôle appropriée,


on devrait faire preuve d'une retenue considérable envers les décisions d'agents d'immigration
exerçant les pouvoirs conférés par la loi, compte tenu de la nature factuelle de l'analyse, de son
rôle d'exception au sein du régime législatif et de la large discrétion accordée par le libellé de la
loi. Toutefois, l'absence de clause privative, la possibilité expressément prévue d'un contrôle
judiciaire par la Cour fédérale — Section de première instance, ainsi que la nature individuelle
plutôt que polycentrique de la décision, tendent aussi à indiquer que la norme applicable ne
devrait pas en être une d'aussi grande retenue que celle du caractère «manifestement
déraisonnable». La norme de contrôle appropriée est celle de la décision raisonnable simpliciter.

Le libellé de la législation révèle l'intention du Parlement de faire en sorte que la décision soit
fondée sur des raisons d'ordre humanitaire. L'exercice raisonnable du pouvoir conféré par
l'article exige que soit prêtée une attention minutieuse aux intérêts et aux besoins des enfants
puisque les droits des enfants, et la considération de leurs intérêts, sont des valeurs
humanitaires centrales dans la société canadienne. Une indication de ces valeurs se trouve dans
les objectifs de la Loi, dans les instruments internationaux, et dans les lignes directrices régissant
les décisions d'ordre humanitaire publiées par le ministre. Étant donné que les motifs de la
décision n'indiquent pas qu'elle a été rendue d'une manière réceptive, attentive ou sensible à
l'intérêt des enfants de l'appelante, ni que leur intérêt a été considéré comme un facteur
décisionnel important, elle constituait un exercice déraisonnable du pouvoir conféré par la loi. En
outre, les motifs de la décision n'accordent pas suffisamment d'importance ou de poids aux
difficultés qu'un retour de l'appelante dans son pays d'origine pouvait lui susciter.

M. le juge Iacobucci, à l'opinion duquel souscrit le juge Cory: Les motifs de la juge
L'Heureux-Dubé et le dispositif qu'elle propose sont acceptés sauf pour ce qui concerne la
question de l'effet du droit international sur l'exercice du pouvoir discrétionnaire conféré au
ministre par l'article 114 (2) de la Loi. La question certifiée devrait recevoir une réponse
négative. Le principe qu'une convention internationale ratifiée par le pouvoir exécutif n'a aucun
effet en droit canadien tant qu'elle n'est pas incorporée dans le droit interne ne peut pas survivre
intact après l'adoption d'un principe de droit qui autorise le recours dans le processus
d'interprétation des lois, aux dispositions d'une convention qui n'a pas été intégrée dans la
législation.

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, 1999. Reproduit avec la permission du ministre des
Travaux publics et Services gouvernementaux Canada.

Législation

© SOQUIJ 2020 - Tous droits réservés p. 4 de 10


Résumé Téléchargé le : 01 sept. 2020 à 17:04

CITÉE :

Charte canadienne des droits et libertés (L.R.C. 1985, app. II, no 44, annexe B, partie I)
Immigration (Loi sur l'), (L.R.C. 1985, c. I-2), art. 3 c), 9 (1), 70 (5), 82.1 (1), 83 (1), 114 (2)
Immigration de 1978 (Règlement sur l'), DORS/78-172 du 24-02-1978, (1978) 112 Gaz. Can.
II 757, art. 2.1
Droits de l'enfant (Convention relative aux), [1992] R.T.C. no 3 et 1577 R.T.N.U. 3, art. 3, 9,
12
Droits de l'enfant (Déclaration des), Rés. A.G. 1386 (XIV), 14 N.U. GAOR, Supp. (No 16) 19,
Doc. A/4354 N.U. (1959), préambule

Jurisprudence

ANNOTÉE :

Applique (6)
Paragr. 63: Canada (Directeur des enquêtes et recherches) c. Southam Inc. (C.S. Can.,
1997-03-20), SOQUIJ AZ-97111037, J.E. 97-632, [1997] 1 R.C.S. 748, REJB 1997-00386,
144 D.L.R. (4th) 1, 1997 CanLII 385, 209 N.R. 20, 50 Admin. L.R. (2d) 199, 71 C.P.R. (3d)
417, L.P.J. 97-0205
Paragr. 21: Knight c. Indian Head School Division No. 19 (C.S. Can., 1990-03-29), SOQUIJ
AZ-90111028, J.E. 90-602, D.T.E. 90T-475, [1990] 1 R.C.S. 653, [1990] 3 W.W.R. 289,
[1990] S.C.J. No. 26 (Q.L.), 106 N.R. 17, 1990 CanLII 138, 21 C.L.L.C. 12,078, 30 C.C.E.L.
237, 43 Admin. L.R. 157, 69 D.L.R. (4th) 489, 83 Sask. R. 81
Paragr. 57: Pushpanathan c. Canada (Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration), (C.S.
Can., 1998-06-04), SOQUIJ AZ-98111064, J.E. 98-1298, [1998] 1 R.C.S. 1222, [1998] 1
R.C.S. 982, REJB 1998-06632, 11 Admin. L.R. (3d) 1, 11 Admin. L.R. (3d) 130, 160 D.L.R.
(4th) 193, 1998 CanLII 778, 226 N.R. 201, 43 Imm. L.R. (2d) 117, L.P.J. 98-0512
Paragr. 25: R. v. Higher Education Funding Council, (1993), [1994] 1 All E.R. 651
Paragr. 12: Ramoutar c. Canada (Ministre de l'Emploi et de l'Immigration), (C.F.,
1993-06-09), SOQUIJ AZ-93112084, [1993] 3 C.F. 370, 21 Imm. L.R. (2d) 203, 65 F.T.R. 32
Paragr. 52: U.E.S., local 298 c. Bibeault* (C.S. Can., 1988-12-22), SOQUIJ AZ-89111021,
J.E. 89-141, D.T.E. 89T-38, [1988] 2 R.C.S. 1048, 1988 CanLII 30, 20 C.L.L.C. 12,372, 24
Q.A.C. 244, 35 Admin. L.R. 153, 95 N.R. 161
Explique en minorité (1)
Paragr. 80: Capital Cities Communications Inc. c. Conseil de la radio-télévision canadienne
(C.S. Can., 1977-11-30), SOQUIJ AZ-78111095, [1978] 2 R.C.S. 141, 18 N.R. 181, 36
C.P.R. (2d) 1, 81 D.L.R. (3d) 609
Distingue (1)
Paragr. 77: Young c. Young (C.S. Can., 1993-10-21), SOQUIJ AZ-93111122, J.E. 93-1766,
[1993] 4 R.C.S. 3, [1993] R.D.F. 703 (rés.), EYB 1993-67111, [1993] 8 W.W.R. 513, 108
D.L.R. (4th) 193, 160 N.R. 1, 18 C.R.R. (2d) 41, 1993 CanLII 34, 34 B.C.A.C. 161, 49 R.F.L.

© SOQUIJ 2020 - Tous droits réservés p. 5 de 10


Résumé Téléchargé le : 01 sept. 2020 à 17:04

(3d) 117, 56 W.A.C. 161, 84 B.C.L.R. (2d) 1


N'applique pas (1)
Paragr. 32, 74: Shah v. Canada (Minister of Employment and Immigration), (C.A.F.,
1994-06-24), 170 N.R. 238, 29 Imm. L.R. (2d) 82
Mentionne (52)
Paragr. 41: Alexander Machinery (Dudley) Ltd. c. Crabtree, [1974] I.C.R. 120
Paragr. 53: Associated Provincial Picture Houses Ltd. v. Wednesbury Corp., (1947), [1948]
1 K.B. 223, [1947] 2 All E.R. 680
Paragr. 21, 23, 26, 47: Association des résidents du Vieux St-Boniface inc. c. Winnipeg
(Ville), (C.S. Can., 1990-12-20), SOQUIJ AZ-91111015, J.E. 91-75, [1990] 3 R.C.S. 1170,
[1991] 2 W.W.R. 145, 116 N.R. 46, 2 M.P.L.R. (2d) 217, 46 Admin. L.R. 161, 69 Man. R. (2d)
134, 75 D.L.R. (4th) 385
Paragr. 26: Bendahmane c. Canada (Ministre de l'Emploi et de l'Immigration), (C.A.F.,
1989-04-10), SOQUIJ AZ-89112087, [1989] 3 C.F. 16, 26 F.T.R. 122, 39 Admin. L.R. 1, 61
D.L.R. (4th) 313, 8 Imm. L.R. (2d) 20, 95 N.R. 385
Paragr. 42: Boyle c. Workplace Health, Safety and Compensation Commission, (1996), 179
N.B.R. (2d) 43, 39 Admin. L.R. (2d) 150 (C.A.)
Paragr. 26: Canada (Attorney General) c. Human Rights Tribunal Panel (C.F., 1994-03-08),
[1994] F.C.J. No. 300 (Q.L.), 19 Admin. L.R. (2d) 69, 21 C.H.R.R. D/307, 76 F.T.R. 1
Paragr. 52, 55: Canada (Directeur des enquêtes et recherches) c. Southam Inc. (C.S. Can.,
1997-03-20), SOQUIJ AZ-97111037, J.E. 97-632, [1997] 1 R.C.S. 748, REJB 1997-00386,
144 D.L.R. (4th) 1, 1997 CanLII 385, 209 N.R. 20, 50 Admin. L.R. (2d) 199, 71 C.P.R. (3d)
417, L.P.J. 97-0205
Paragr. 52: Canada (Procureur général) c. Mossop (C.S. Can., 1993-02-25), SOQUIJ
AZ-93111020, J.E. 93-444, D.T.E. 93T-316, [1993] 1 R.C.S. 554, 100 D.L.R. (4th) 658, 13
Admin. L.R. (2d) 1, 149 N.R. 1, 17 C.H.R.R. D/349, 24 C.L.L.C. 16,041, 46 C.C.E.L. 1
Paragr. 69: Capital Cities Communications Inc. c. Conseil de la radio-télévision canadienne
(C.S. Can., 1977-11-30), SOQUIJ AZ-78111095, [1978] 2 R.C.S. 141, 18 N.R. 181, 36
C.P.R. (2d) 1, 81 D.L.R. (3d) 609
Paragr. 20: Cardinal c. Directeur de l'établissement Kent (C.S. Can., 1985-12-19), SOQUIJ
AZ-86111006, J.E. 86-41, [1985] 2 R.C.S. 643, [1985] S.C.J. No. 78 (Q.L.), [1986] 1
W.W.R. 577, 16 Admin. L.R. 233, 1985 CanLII 23, 23 C.C.C. (3d) 118, 24 D.L.R. (4th) 44,
49 C.R. (3d) 35, 63 N.R. 353, 69 B.C.L.R. (2d) 255
Paragr. 36: Chan c. Canada (Minister of Citizenship and Immigration), (C.F., 1994-12-01),
87 F.T.R. 62
Paragr. 46: Committee for Justice and Liberty c. Office national de l'énergie (C.S. Can.,
1976-03-11), SOQUIJ AZ-78110022, [1978] 1 R.C.S. 369, [1976] S.C.J. No. 118 (Q.L.),
1976 CanLII 2, 68 D.L.R. (3d) 716, 9 N.R. 115
Paragr. 43: Doody c. Secretary of State for the Home Department, [1993] 3 All E.R. 92
Paragr. 69: Francis c. R. (C.S. Can., 1956-06-11), [1956] R.C.S. 618, [1956] 3 D.L.R. (n.s.)

© SOQUIJ 2020 - Tous droits réservés p. 6 de 10


Résumé Téléchargé le : 01 sept. 2020 à 17:04

641, 56 D.T.C. 1077


Paragr. 53: FRANK RONCARELLI et THE HONOURABLE MAURICE DUPLESSIS (C.S. Can.,
1959-01-27), SOQUIJ AZ-50068955, [1959] R.C.S. 121, [1959] S.C.J. No. 1 (Q.L.), 16
D.L.R. (2d) 689
Paragr. 36: Gheorlan c. Canada (Secretary of State), (C.F., 1995-01-20), 26 Imm. L.R. (2d)
170
Paragr. 25: Kane c. Conseil d'administration de l'Université de la Colombie-Britannique
(C.S. Can., 1980-03-03), SOQUIJ AZ-80113077, J.E. 80-181, [1980] 1 R.C.S. 1105, [1980]
3 W.W.R. 125, 110 D.L.R. (3d) 311, 18 B.C.L.R. 124, 1980 CanLII 10, 31 N.R. 214
Paragr. 12: Liyanagamage v. Canada (Minister of Citizenship and Immigration), (C.A.F.,
1994-11-01), [1994] F.C.J. No. 1637 (Q.L.), 176 N.R. 4
Paragr. 53: Maple Lodge Farms Ltd. c. Canada (Gouvernement du), (C.S. Can.,
1982-07-22), SOQUIJ AZ-82111073, J.E. 82-725, [1982] 2 R.C.S. 2, EYB 1982-149033, 137
D.L.R. (3d) 558, 44 N.R. 354
Paragr. 36: Marques c. Canada (Minister of Citizenship and Immigration), (C.F.,
1995-01-04), 116 F.T.R. 241
Paragr. 26: Mercier-Néron c. Canada (Ministre de la Santé nationale et du Bien-être social),
(C.F., 1995-06-30), [1995] F.C.J. No. 1024 (Q.L.), 98 F.T.R. 36
Paragr. 15, 66: Ministre de l'Emploi et de l'Immigration c. Jiminez-Perez (C.S. Can.,
1984-12-13), SOQUIJ AZ-85111002, J.E. 85-13, [1984] 2 R.C.S. 565, [1985] 1 W.W.R. 577,
14 D.L.R. (4th) 609, 56 N.R. 215, 9 Admin. L.R. 280
Paragr. 47: Newfoundland Telephone Co. c. Terre-Neuve (Board of Commissioners of Public
Utilities), (C.S. Can., 1992-03-05), SOQUIJ AZ-92111041, J.E. 92-380, [1992] 1 R.C.S. 623,
[1992] S.C.J. No. 21 (Q.L.), 134 N.R. 241, 1992 CanLII 84, 4 Admin. L.R. (2d) 121, 89
D.L.R. (4th) 289, 95 Nfld. & P.E.I.R. 271
Paragr. 37: Northwestern Utilities Ltd. c. Edmonton (Ville d'), (C.S. Can., 1978-10-03),
SOQUIJ AZ-79111052, [1979] 1 R.C.S. 684, 12 A.R. 449, 23 N.R. 565, 7 Alta. L.R. (2d) 370,
89 D.L.R. (3d) 161
Paragr. 41: Norton Tool Co. c. Tewson, (1972), [1973] 1 W.L.R. 45
Paragr. 42: Orlowski c. British Columbia (Attorney General), (1992), 94 D.L.R. (4th) 541, 75
C.C.C. (3d) 138 (B.C.C.A.)
Paragr. 52, 55: Pezim c. Colombie-Britannique (Superintendent of Brokers), (C.S. Can.,
1994-06-23), SOQUIJ AZ-94111065, J.E. 94-1082, [1994] 2 R.C.S. 557, EYB 1994-67086,
[1994] 7 W.W.R. 1, [1994] S.C.J. No. 58 (Q.L.), 114 D.L.R. (4th) 385, 14 B.L.R. (2d) 217,
168 N.R. 321, 1994 CanLII 103, 22 Admin. L.R. (2d) 1, 4 C.C.L.S. 117, 46 B.C.A.C. 1, 75
W.A.C. 1, 92 B.C.L.R. (2d) 145
Paragr. 53: Produits Shell Canada ltée c. Vancouver (Ville), (C.S. Can., 1994-02-24),
SOQUIJ AZ-94111019, J.E. 94-374, [1994] 1 R.C.S. 231, EYB 1994-67078, [1994] 3 W.W.R.
609, 110 D.L.R. (4th) 1, 163 N.R. 81, 20 Admin. L.R. (2d) 202, 20 M.P.L.R. (2d) 1, 41
B.C.A.C. 81, 66 W.A.C. 81, 88 B.C.L.R. (2d) 145
Paragr. 37, 40: Public Service Board of N.S.W. c. Osmond, (1986), 159 C.L.R. 656

© SOQUIJ 2020 - Tous droits réservés p. 7 de 10


Résumé Téléchargé le : 01 sept. 2020 à 17:04

Paragr. 12, 52, 55, 60: Pushpanathan c. Canada (Ministre de la Citoyenneté et de


l'Immigration), (C.S. Can., 1998-06-04), SOQUIJ AZ-98111064, J.E. 98-1298, [1998] 1
R.C.S. 1222, [1998] 1 R.C.S. 982, REJB 1998-06632, 11 Admin. L.R. (3d) 1, 11 Admin. L.R.
(3d) 130, 160 D.L.R. (4th) 193, 1998 CanLII 778, 226 N.R. 201, 43 Imm. L.R. (2d) 117,
L.P.J. 98-0512
Paragr. 26: Qi c. Canada (Minister of Citizenship and Immigration), (C.F., 1995-12-05),
[1995] F.C.J. No. 1615 (Q.L.), 33 Imm. L.R. (2d) 57
Paragr. 41, 43: R. c. Civil Service Appeal Board, [1991] 4 All E.R. 310
Paragr. 67: R. c. Gladue (C.S. Can., 1999-04-23), SOQUIJ AZ-50061963, J.E. 99-881,
[1999] 1 R.C.S. 688, REJB 1999-11962, [1999] 2 C.N.L.R. 252, [1999] S.C.J. No. 19 (Q.L.),
121 B.C.A.C. 161, 133 C.C.C. (3d) 385, 171 D.L.R. (4th) 385, 1999 CanLII 679, 23 C.R.
(5th) 197, 238 N.R. 1
Paragr. 70: R. c. Keegstra (C.S. Can., 1990-12-13), SOQUIJ AZ-91111011, J.E. 91-42,
[1990] 3 R.C.S. 697, [1991] 2 W.W.R. 1, 1 C.R. (4th) 129, 114 A.R. 81, 117 N.R. 1, 1990
CanLII 24, 3 C.R.R. (2d) 193, 61 C.C.C. (3d) 1, 77 Alta. L.R. (2d) 193
Paragr. 46: R. c. S. (R.D.), (C.S. Can., 1997-09-26), SOQUIJ AZ-97111097, J.E. 97-1839,
[1997] 3 R.C.S. 484, A.J.Q./P.C. 1997-31, REJB 1997-02451, 1 Admin. L.R. (2d) 74, 10 C.R.
(5th) 1, 118 C.C.C. (3d) 353, 151 D.L.R. (4th) 193, 161 N.S.R. (2d) 241, 1997 CanLII 324,
218 N.R. 1, L.P.J. 97-0736
Paragr. 41: R. c. Secretary of State for the Home Department, (1993), [1994] 1 A.C. 531
Paragr. 42: R.D.R. Construction Ltd. c. Rent Review Commission, (1982), 55 N.S.R. (2d) 71
(C.A.)
Paragr. 26: Régime d'assistance publique du Canada (C.-B.) (Renvoi relatif au), (C.S. Can.,
1991-08-15), SOQUIJ AZ-91111082, J.E. 91-1267, [1991] 2 R.C.S. 525, [1991] 6 W.W.R. 1,
1 Admin. L.R. (2d) 1, 127 N.R. 161, 58 B.C.L.R. (2d) 1, 83 D.L.R. (4th) 297
Paragr. 38: Rémunération des juges de la Cour provinciale de l'Île-du-Prince-Édouard
(Renvoi relatif à la); Renvoi relatif à l'indépendance et à l'impartialité des juges de la Cour
provinciale de l'Île-du-Prince-Édouard (C.S. Can., 1997-09-18), SOQUIJ AZ-97111091, J.E.
97-1787, [1997] 3 R.C.S. 3, REJB 1997-03710, [1997] 10 W.W.R. 417, 11 C.P.C. (4th) 1,
118 C.C.C. (3d) 193, 121 Man. R. (2d) 1, 150 D.L.R. (4th) 577, 156 Nfld. & P.E.I.R. 1, 156
W.A.C. 1, 1997 CanLII 317, 206 A.R. 1, 217 N.R. 1, 46 C.R.R. (2d) 1, 483 A.P.R. 1, 49
Admin. L.R. (2d) 1, L.P.J. 97-0723
Paragr. 67: Rizzo & Rizzo Shoes Ltd. (Re), (C.S. Can., 1998-01-22), SOQUIJ AZ-98111014,
J.E. 98-201, D.T.E. 98T-154, [1998] 1 R.C.S. 27, REJB 1998-04271, [1998] S.C.J. No. 2
(Q.L.), 106 O.A.C. 1, 154 D.L.R. (4th) 193, 1998 CanLII 837, 221 N.R. 241, 33 C.C.E.L. (2d)
173, 36 O.R. (3d) 418, 50 C.B.R. (3d) 163, L.P.J. 98-0039
Paragr. 23: Russell v. Duke of Norfolk, (1948), [1949] 1 All E.R. 109
Paragr. 27: S.I.T.B.A. c. Consolidated-Bathurst Packaging Ltd. (C.S. Can., 1990-03-15),
SOQUIJ AZ-90111023, J.E. 90-472, D.T.E. 90T-444, [1990] 1 R.C.S. 282, 105 N.R. 161,
1990 CanLII 132, 21 C.L.L.C. 12,041, 38 O.A.C. 321, 42 Admin. L.R. 1, 68 D.L.R. (4th) 524
Paragr. 20, 36: Shah v. Canada (Minister of Employment and Immigration), (C.A.F.,

© SOQUIJ 2020 - Tous droits réservés p. 8 de 10


Résumé Téléchargé le : 01 sept. 2020 à 17:04

1994-06-24), 170 N.R. 238, 29 Imm. L.R. (2d) 82


Paragr. 53, 70: Slaight Communications Inc. c. Davidson (C.S. Can., 1989-05-04), SOQUIJ
AZ-89111057, J.E. 89-775, D.T.E. 89T-555, [1989] 1 R.C.S. 1038, 1989 CanLII 92, 20
C.L.L.C. 12,247, 26 C.C.E.L. (2d) 85, 40 C.R.R. 100, 59 D.L.R. (4th) 416, 93 N.R. 183
Paragr. 20: Sobrie c. Canada (Minister of Employment and Immigration), (C.F.,
1987-07-30), 3 Imm. L.R. (2d) 81
Paragr. 37: Supermarchés Jean Labrecque Inc. c. Flamand (C.S. Can., 1987-09-17),
SOQUIJ AZ-87111054, J.E. 87-1033, D.T.E. 87T-836, [1987] 2 R.C.S. 219, EYB 1987-67731,
18 C.L.L.C. 12,320, 28 Admin. L.R. 239, 43 D.L.R. (4th) 1, 78 N.R. 201, 9 Q.A.C. 161
Paragr. 23: Syndicat des employés de production du Québec et de l'Acadie c. Canada
(Commission canadienne des droits de la personne), (C.S. Can., 1989-10-12), SOQUIJ
AZ-89111105, J.E. 89-1433, D.T.E. 89T-945, [1989] 2 R.C.S. 879, [1989] S.C.J. No. 103
(Q.L.), 100 N.R. 241, 11 C.H.R.R. D/1, 62 D.L.R. (4th) 385, 89 C.L.L.C. 17,022
Paragr. 42: Taabea c. Comité consultatif sur le statut de réfugié (C.F., 1980-02-05), SOQUIJ
AZ-80115147, [1980] 2 C.F. 316, 109 D.L.R. (3d) 664
Paragr. 70: Tavita c. Minister of Immigration, (1994) 2 N.Z.L.R. 257
Paragr. 36: Tylo c. Canada (Minister of Employment and Immigration), (C.F., 1995-01-20),
26 Imm. L.R. (2d) 250, 90 F.T.R. 157
Paragr. 70: Vishaka c. Rajasthan, (1997) 3 L.R.C. 361
Paragr. 39, 42: Williams c. Canada (Ministre de la Citoyenneté et de l'Immigration), (C.A.F.,
1997-04-11), SOQUIJ AZ-97112071, [1997] 2 C.F. 646, 147 D.L.R. (4th) 93, 212 N.R. 63, 4
Admin. L.R. (3d) 200
Mentionne en minorité (2)
Paragr. 79: Capital Cities Communications Inc. c. Conseil de la radio-télévision canadienne
(C.S. Can., 1977-11-30), SOQUIJ AZ-78111095, [1978] 2 R.C.S. 141, 18 N.R. 181, 36
C.P.R. (2d) 1, 81 D.L.R. (3d) 609
Paragr. 81: Slaight Communications Inc. c. Davidson (C.S. Can., 1989-05-04), SOQUIJ
AZ-89111057, J.E. 89-775, D.T.E. 89T-555, [1989] 1 R.C.S. 1038, 1989 CanLII 92, 20
C.L.L.C. 12,247, 26 C.C.E.L. (2d) 85, 40 C.R.R. 100, 59 D.L.R. (4th) 416, 93 N.R. 183

CITÉE :

Said c. Canada (Ministre de l'Emploi et de l'Immigration), (C.F., 1992-04-23), SOQUIJ


AZ-92112093, [1992] 2 C.F. 728, 55 F.T.R. 81, 6 Admin. L.R. (2d) 23, 91 D.L.R. (4th) 400

Doctrine

CITÉE :

Brown, Donald J.M. and Evans, John M., Judicial Review of Administrative Action in Canada,
volume 2, Toronto, Canvasback Publishing, loose-leaf, paragr. 14:2541, 7:4200, 7:4410
Canada, Emploi et Immigration, Guide de l'immigration: examen et application de la loi,

© SOQUIJ 2020 - Tous droits réservés p. 9 de 10


Résumé Téléchargé le : 01 sept. 2020 à 17:04

Ottawa, Emploi et Immigration Canada, mise à jour, paragr. 9.05, 9.07


Davis, Kenneth Culp, Discretionary Justice: a Preliminary Inquiry, Baton Rouge, Louisiana
State University Press, 1969, 233 p., p. 4
Driedger, Elmer A. and Sullivan, Ruth, Driedger on the Construction of Statutes, 3rd ed., by
Ruth Sullivan, Toronto, Butterworths, 1994, 576 p., p. 330
Macdonald, Roderick A. and Lametti, David, «Reasons for Decision in Administrative Law»,
(1990) 3 C.J.A.L.P. 123-171, p. 146
Morris, Michael H., «Administrative Decision-makers and the Duty to Give Reasons: An
Emerging Debate», (1998) 11 C.J.A.L.P. 155-178, p. 164-168
Mullan, David J., Administrative Law, 3rd ed., Toronto, Carswell, 1996, 630 p., p. 214, 215
Shapiro, Debra, «Legitimate Expectation and its Application to Canadian Immigration Law»,
(1991) 7-8 J.L. & Soc. Pol'y 282, p. 297
Smith, Stanley Alexander de, De Smith's Judicial Review of Administrative Action, 5th ed., by
Henry Woolf and Jeffrey Jowell, London, Sweet & Maxwell, 1995, 1 130 p., p. 459, 460,
462-465

Date du versement initial


2014-09-09

Date de la dernière mise à jour


2020-07-09

© SOQUIJ 2020 - Tous droits réservés p. 10 de 10

Vous aimerez peut-être aussi