Bouira Techniques Danalyse Physico-Chimique 1
Bouira Techniques Danalyse Physico-Chimique 1
Bouira Techniques Danalyse Physico-Chimique 1
I-1. Introduction
Les techniques d’analyse en chimie représentent l’ensemble de tous les procédés et
méthodes qui permettent de caractériser, identifier et séparer les constituants d’un mélange.
On distingue deux types de mélanges :
Mélange homogène : Un mélange homogène est un mélange d'au moins deux substances
dans lequel une seule phase est visible (un seul constituant visible). Les différents
constituants sont impossibles à distinguer (figure 1).On distingue :
1
I-2. Séparation des constituants d’un mélange hétérogène
I-2. 1. Mélange hétérogène solide-liquide
Les deux méthodes utilisées sont la filtration et la centrifugation
I-2. 1. a. La filtration
La filtration est une technique de séparation permettant de séparer les constituants d’un
mélange hétérogène solide-liquide à travers d’un milieu poreux (filtre). Le filtre permet de retenir
les particules qui sont plus grosses que les trous du filtre. Le liquide qui passe à travers le filtre est
nommé filtrat, tandis que la fraction retenue par le filtre est nommée résidu. On distingue deux
types de filtration :
- Filtration par gravité (simple).
- Filtration sous pression réduite.
C’est une technique de séparation des mélanges hétérogènes liquide-solide en fonction de leur
différence de densité en les soumettant à une force centrifuge. L’appareil utilisé est une machine
tournante à grande vitesse appelée centrifugeuse (figure 5).
Technique :
La séparation s’opère par l’action de la force centrifuge Fc sur les composés (figure 6).
=4 . . . ( − )
V : Volume de la solution
R : rayon de la centrifuge
n : nombre de tours
ds : densité de la solution
dl : densité de liquide
3
Remarque
L’efficacité d’une centrifuge dépond de :
- Volume de particules : V augmente, FC augmente, sédimentation rapide
- De la différence des densités : les particules les plus grosses et les plus lourdes
sédimentent plus vite.
- n : si n augmente, la sédimentation s’effectue plus vite.
Le nombre de tours n varie de : 3000 tours/ min – 50000 tours/min
I.3.Séparation des constituants d’un mélange de deux liquides non miscible
La séparation se fait par décantation, au cours d’une synthèse organique, on peut avoir à
séparer deux phases liquides non miscibles, on général une phase organique et une phase aqueuse
(figure 7).
4
Comment éliminer l’eau qui resterait dans la phase organique ?
Cette opération est basée sur la technique de séchage : Le séchage permet la neutralisation des
traces d’eau et solvants organiques résiduels, par l’utilisation des agents desséchants comme,
MgCl2 , Na2SO4 , MgSO4…..
5
Techniques d’analyse physico-chimiques 1
1. Elimination du solvant
On provoque la précipitation du soluté par évaporation du solvant (élimination partielle du solvant),
c’est-à-dire on réalise la concentration de la solution.
6
- Evaporation à l’bri de l’air, ce qui permet d’éviter l’oxydation de substances à séparer.
- Evaporation à des températures plus basse, ce qui permet d’éviter l’altération de substances
thermolabiles
2. a. Recristallisation
Principe de technique :
Cette technique est basée sur la variation de la température. Ainsi, la substance à séparer est
soluble dans le solvant chaud est insoluble dans le solvant froid. Une dissolution de substances à
chaud suivie d’un lent retour à la température ordinaire entraine l’apparition de cristaux (figure 3).
7
2. b. Relargage
Composés relargables
Sont de natures différentes, un composé est d’autant plus facile à relarguer qu’il présente
une partie hydrophobe importante.
Par exemple :
- Un savon est séparé de sa solution aqueuse par adjonction de chlorure de sodium( NaCl).
- L’acétone, miscible à l’eau est relarguée par adition d’un sel, tel que le sulfate d’ammonium
au mélange initial.
Agents relargants
Les agents relargants sont essentiellement des électrolytes minéraux. On utilise couramment
le sulfate d'ammonium et le chlorure de sodium. Ils doivent être solubles dans le solvant(plus
généralement l’eau). On peut classer d’après leur pouvoir relargant décroissant les différents anions
et cations selon les séries de Hofmeister comme suit:
Avantage
C’est méthode de séparation qui présente moins de risques d'altération que les méthodes qui
utilisent le chauffage pour éliminer le solvant, pour cela présente un grand intérêt en biochimie.
8
Techniques d’analyse physico-chimique 1
III-1. Introduction
La méthode d’extraction par un solvant non miscible est parmi les méthodes les plus
utilisées en analyse chimique. Elle est simple, rapide et efficace. Cette technique est basée sur le
transfert d’un soluté initialement contenu dans un solvant, vers un autre solvant non miscible, choisi
pour son grand pouvoir dissolvant vis-à-vis le soluté et sa faible solubilité vis-à-vis le initiale. En
extraction liquide- liquide, le soluté est partagé entre les deux solvants non miscibles selon sa
solubilité dans chacun d’entre eux.
Au laboratoire, l’extraction se fait le plus couramment à l’aide d’ampoules à décanter de formes
diverses (figure 1).
III-2. Le partage
Soit un mélange binaire (solvant A + soluté S), est mis en contact avec un deuxième solvant
B non miscible et retenu par sa capacité à extraire préférentiellement les molécules du soluté. Le
9
soluté, qui est soluble dans les deux solvants (deux phases), est distribué entre eux dans une
proportion définie. Le partage du soluté est un processus dynamique qui implique un échange
constant de molécules du soluté dissous à travers la zone de contact des deux solvants non
miscibles. L’équilibre est atteint lorsque l’énergie libre du soluté à une valeur identique dans chacun
des deux solvants (phases).
)*
'=
)+
(1)
∑ )*
,= ∑ )+
(2)
/*
.= /+
(3)
Par ailleurs, la concentration C est reliée à la quantité Q contenue dans un certain volume V par la
relation :
/ = ). 0 (4)
Cette équation montre bien que α dépend des volumes des solvants A et B.
∑ /*
1=
/+2
(6)
Par Ailleurs, la conservation de matière après équilibre peut s’exprimer comme suit :
11
/+2 = /*5 + /+5 (8)
De l’équation 7 on peut tirer :
/* 5
/ +5 =
.
(9)
Et reporter 378 par son expression dans (9)
5
/+2 = /*5 ( 5 + )
.
(10)
Le rendement peut alors être exprimé sous forme d’une différence puisque :
/*5 = /+2 − /+5 (16)
Soit :
5
/*5 = /+2 ( 5 − 5 .
) (17)
Et :
/*5 5
1=/ =5−5 (18)
+2 .
Dans le cas d’une distribution régulière entre des solutions non idéales, il est nécessaire de
remplacer le coefficient de partage K par le taux de distribution D et le rendement devient :
5 0+
1=5− 0 =5−0
, 0*
(20)
5 , * +
0+
Remarque
L’expression 18 permet de se rendre compte, que le rendement n’est jamais égal à 1.
12
Remarque
Le rendement est d’autant meilleur que le deuxième terme est plus petit (relation 19).
III-7.1. b. Cas d’une distribution quelconque
Pour une distribution quelconque, la détermination de rendement d’extraction s’opère graphiquement
(car la distribution n’est plus constante), et ceci par la représentation graphique de la courbe : CB= f(CA) de la
figure 2.
Le rendement :
7 1 4
D =1− =1− = = 57%
+> 8
7 4 1 + 3 ∗ 1/2 7
48 4J 4L
#= = =⋯=
78 7J 7L
Avec :
Remarque :
- Le coefficient de partage a été choisi aussi grand que possible, il en résulte que le
terme 1 + # possède une valeur importante et de toute façon supérieure à 1.
R
- L’inconvénient de l’extraction répétée (opération successive) est que l’on utilise n fois
plus de solvant que pour une extraction simple. Ceci conduit à évaporer une quantité
importante de solvant et donc à une perte de temps et d’énergie.
4 = S4
S4 # 4
N=# =
4 7
1
D=1−
#
(1 + )
4 Q
7
Remarque :
15
Techniques d’analyse physico-chimiques 1
IV.1. Introduction
L’allure générale de diagramme des phases est illustrée par la figure 2 suivante :
16
Deux paramètres influencent l’état de la matière : La température T et la pression P. L’axe
des abscisses correspond à la température (T) et l’axe des ordonnées correspond à la pression (P).
On analysera donc ce diagramme comme suit :
Le diagramme de phases comporte :
- Trois zones (Solide, Liquide et Gaz) : Chaque zone correspond au domaine de stabilité de
l’une des phases (solide, liquide et gazeuse). Ainsi, la matière n’existe que sous une seule
phase (mono phase).
Le diagramme de phases est caractérisé également par des courbes dites d’équilibre qui séparent ces
différentes zones et indiquent les conditions de température et de pression pour lesquelles deux
phases (états) peuvent coexister en équilibre.
- Courbe de vaporisation : Equilibre liquide-vapeur : la matière se trouve sous deux phases,
liquide-gaz simultanément.
- Courbe de fusion : Equilibre solide-liquide : la matière se trouve sous deux phases, solide-
liquide simultanément.
- Courbe de sublimation : Equilibre solide-gaz : la matière se trouve sous deux phases, solide
-gaz simultanément.
Les trois courbes d’équilibre se rejoignent au point triple (T).
Point triple : Le point triple se trouve à l'intersection des trois courbes de changement de phase
('état). Ce point est caractérisé par la coexistence de trois phases (solide, liquide, gaz)
simultanément.
On voit apparaître également un point particulier appelé le point critique (C).
Point critique : La courbe d'équilibre liquide – gaz se termine au point critique (C) dont les
coordonnées ne dépendent que de la nature de la matière étudiée. Le point critique indique la limite
où il n'est plus possible de distinguer l'état liquide de l'état gazeux, on parle alors d’un état fluide
(fluide supercritique).
L’examen de ce diagramme permet donc de comprendre comment toute augmentation ou
diminution de l’un des deux facteurs peut entrainer un changement d’état.
- De la même manière une substance à l’état liquide au point B peut passer l’état gazeux par
simple diminution de la pression, augmentation de la température ou de ces deux actions
combinées : c’est le cas de la distillation.
IV.2. b. Sublimation
Comme le montre le diagramme des phases, si une substance S à l’état solide se trouve dans
les conditions de température et de pression définies par les coordonnées du point A, toute
diminution de la pression, toute augmentation de la température ou parfois le changement
17
simultané dans ces mêmes sens de ces deux facteurs entraîne le passage de la substance S de
l’état solide à l’état gazeux.
Cependant, certains composés organiques (ou minéraux) sont sublimables à pression
ordinaire : acide benzoïque, camphre, chlorure mercurique. Il est facile de réaliser l’opération au
laboratoire en chauffant le solide et en recueillant les vapeurs sur une paroi froide.
Mais le plus souvent, on opère sous pression réduite dans un tube scellé sous vide que l’on
chauffe modérément.
Ces deux méthodes permettent de sublimer, soit la substance, soit le solvant, à basse
température et donc avec le minimum d’altération, puisqu’on opère en absence d’oxygène.
IV.2. c. Distillation
La distillation est une méthode de séparation utilisée pour obtenir la séparation des constituants
d’un mélange généralement liquide, en utilisant les volatilités différentes de ces constituants. La
phase liquide sous l’action de la chaleur passe à l’état de vapeur. Les vapeurs obtenues sont
condensées par refroidissement, le liquide ainsi recueilli s’appelle le distillat. L’efficacité de la
séparation dépend des propriétés physiques des constituants, de l’appareillage utilisé et des
méthodes de distillation mises en œuvre. La séparation des mélanges de composés miscibles se fait,
soit par distillation simple, soit par distillation fractionnée ou rectification. Concernant la séparation
des mélanges de composés non miscibles se fait par la technique dite : entrainement à la vapeur.
La distillation fait intervenir deux états de la matière : l’état gazeux et l’état liquide. Chacun de
ces états obéit à des lois qui lui sont propres. En effet, il est important de se rappeler de ces lois
pour bien comprendre les principes mis en œuvre.
Etat gazeux
Equation d’état des gaz parfaits
Les lois de Boyle-Mriote, de Charles-Gay-lussac et l’hypothèse d’Avogadro-Ampère ont
permis d’établir que dans des conditions idéales, il existe une relation (équation d’état) entre la
pression P, la température T et le volume V occupés par n moles de gaz.
90=;TU
Loi de Dalton
La loi de Dalton énonce que la pression au sein d'un mélange de gaz parfaits est égale à la
somme des pressions partielles Pi de ses constituants.
18
V = W VX = VO + V + VY + ⋯
X
VX = ZX V
Q[
ZX =
Q\
Avec :
Etat liquide
Trois cas différents doivent être envisagés :
Cas d’un liquide formé d’un seul constituant
Tension de vapeur ]
Lorsqu’à une température T, un corps pur liquide est introduit dans une enceinte vide de
volume V limité, on note la formation au-dessus de la phase liquide d’une phase gazeuse : c’est le
phénomène de vaporisation. Au bout d’un temps plus ou moins long, il s’établit un état permanant
caractérisé par une pression constante de la vapeur : le liquide et la vapeur sont en équilibre. La
pression atteinte est la pression de vapeur saturante ou la Tension de vapeur saturante du corps.
Donc la pression de vapeur saturante ou tension de vapeur d’un corps pur est la pression à laquelle
le liquide et la vapeur existent simultanément.
Cette tension de vapeur exprime la tendance qu’ont les molécules à s’échapper : plus la
tension de vapeur d’un composé sera forte, plus il sera volatil (éther, chloroforme).
Ébullition
Si on augmente par chauffage la température, la tension de vapeur augmente également.
Lorsqu’elle devient égale à la pression ambiante (pression atmosphérique), le liquide entre
ébullition.
La tension de vapeur de ce mélange est égale à la somme des tensions de vapeur partielles
qu’exerce chacun des constituants.
] = ]5 + ]^ + ]_ + ⋯
19
Cas d’un mélange de composés liquides non miscibles
Chaque constituant se comporte comme s’il était seul. La tension de vapeur du mélange
n’est plus égale à la somme des tensions de vapeur partielles donc n’est plus fonction des
proportions relatives de chaque constituant, mais correspond à la somme des tensions de vapeur de
chacun pris individuellement à la température considérée.
Les équilibres entre la phase liquide et vapeur sont représentés par deux courbes déterminées
expérimentalement :
- Une courbe inférieure, la courbe d’ébullition ou de vaporisation représente les compositions
du mélange liquide aux températures à partir desquelles le liquide commence à se vaporiser.
- Une courbe supérieure, la courbe de condensation ou de rosée représente les compositions
de la vapeur aux températures auxquelles la vapeur commence à se condenser.
- Ces deux courbes se rejoignent aux deux extrémités correspondant aux températures
d’ébullition de chacun des constituants. Trois domaines sont ainsi délimités : une zone sous
la courbe de vaporisation correspondant à la phase liquide, une zone au-dessus de la courbe
de rosée correspondant à la phase vapeur et entre les deux une troisième zone dans laquelle
la phase vapeur et phase liquide coexistent. Dans cette dernière zone, pour une température
20
donnée T, il y a en équilibre un liquide et une vapeur. Ce liquide et cette vapeur ont chacun
une composition fixe, différente pour l’un et l’autre. Pour les connaître, il suffit de
déterminer les abscisses des points d’intersection de la parallèle d’ordonnée T à l’axe des
abscisses. Le point d’intersection avec la courbe de vaporisation donne la composition du
liquide XL celui avec la courbe de rosée la composition de la vapeur XV.
XV0 = XL0
Le distillat ainsi recueilli à une composition XL0-1 différente du liquide qui lui a donné
naissance.
Le distillat n’est pas le constituant B à l’état pur mais un mélange plus riche en composé B
que le mélange initial.
21
Ceci signifie donc que si la vapeur s’est enrichie en composé le plus volatil, le mélange
liquide s’en est appauvri d’autant. Effectivement, l’analyse montrerait que le contenu du ballon,
après condensation de la vapeur et recueil du distillat aurait une composition XL1 inférieure à XL0.
Si cette opération est renouvelée, le mélange XL1 entre en ébullition à une température T1
plus élevée que T0 et la composition XV1 de la vapeur est moins riche en composé B que celle
obtenue précédemment.
Le liquide restant dans le ballon a également une composition XL2 inférieure à XL1.
La conduite d’une distillation n’est que la répétition multiple des opérations précédentes :
tout au cours de la distillation, on assiste à une évolution des températures et des concentrations
dans les sens indiqués par les flèches sur la figure 3.
Augmentation des températures d’ébullition qui tendent vers celles du composé le moins
volatil A.
Appauvrissement de la vapeur en composé A le moins volatil et du liquide restant dans le
ballon en composé B le plus volatil.
A un certain moment la composition du liquide restant dans le ballon atteint la composition
XLi dont la vapeur en composé B, XVi est analogue à la composition du mélange initial :
`a2 = `0c
22
Figure 5 : évolution des mélanges azéotropiques
Deux types d’azéotropes peuvent se rencontrer :
- Azéotrope à maximum, dit négatif, car il a une influence négative sur la volatilité. Exemple :
mélange chloroforme acétone (figure 5-a)
- Azéotrope à minimum, dit positif, qui est le type le plus fréquent comme le mélange éthanol
eau.car il a une influence négative sur la volatilité mélange chloroforme acétone (figure 5-b)
Pour un mélange dont la composition se situe à gauche du point M tout se passe comme si l’on
distillait un mélange du composé A et de l’azéotrope M.
S’il se situe à droite comme un mélange de l’azéotrope et du mélange B.
L’évolution des températures et celle de la composition de la vapeur s’explique de même
manière que précédemment.
- Dans le cas des azéotropes à maximum, selon la position de XM par rapport à celle du
mélange à distiller ; ce composé est A lorsque le mélange se situe à gauche du mélange de
XM ou B s’il se situe à droite.
- Dans le cas des azéotropes à minimum, c’est toujours l’azéotrope lui-même qui se comporte
comme le composé le plus volatil.
- La formation d’azéotropes est souvent un obstacle à la bonne séparation des mélanges.
23
Figure 6 : distillation fractionnée
d=
>
L’efficacité des colonnes est exprimée en les assimilant à des appareils à plateaux construits : on
parle alors de plateaux théoriques. Le nombre de ces plateaux N est donné par la relation :
!=
$
L : la longueur de la colonne
H : la hauteur équivalent à un plateau théorique
Les meilleures rectifications étant obtenues avec le plus grand nombre de plateaux théoriques.
24
VI.4. b. Distillation d’un mélange de liquides non miscibles
Cette opération à une très grande importance du point de vue analytique, elle permet de réaliser
le dosage de l’eau par entraînement au xylène ou au toluène que le dosage de composés organiques
même de point d’ébullition élevé par entrainement à la vapeur d’eau.
fO %O O
=
f %
25
Techniques d’analyses physico-chimiques 1
V-1. Introduction
V-2. Définition
La chromatographie est une méthode analytique de séparation des constituants d’un mélange
(liquide, gazeux ou liquide) basée sur la différence d’affinité des substances à analyser à l’égard de
deux phases, l’une stationnaire (fixe), l’autre mobile (la répartition des substances à séparer entre la
phase stationnaire et la phase mobile).
26
- Chromatographie d’exclusion : la phase stationnaire est constituée le plus souvent par un
gel.
V-4. Principes
La séparation est basée sur la distribution d’un soluté entre deux phases, l’une étant mobile
(gaz ou liquide), l’autre stationnaire (solide ou liquide). Les substances à séparer sont entrainées par
la phase mobile à travers une phase stationnaire. Il y’a donc une rétention des différentes substances
sur la phase stationnaire, qui va les séparer l’une à l’autre : ce qui crée un état d’équilibre entre les
deux phases. A ce moment, comme en extraction, on définit le coefficient de partage K du soluté
entre les deux phases :
)g
'=
)h
27
V-5. Processus de séparation
Chromatogramme
Diagramme montrant l’évolution du signal du détecteur en fonction de temps de rétention
(élution) comme le montre la figure ci-dessous :
Figure 1 : Chromatogramme
V-6. 1. a. Temps mort : Temps mis par un composé non retenu par la phase stationnaire de la
colonne, pour parcourir le trajet entre l’entrée et la sortie de la colonne (temps mis par la phase
mobile pour traverser la colonne).
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V-6. 1. b. Temps de rétention : Temps mis par les substances d’un composé à analyser pour
parcourir le trajet entre l’entrée et la sortie de la colonne.
V-6. 1. c. Temps de rétention réduit : Temps de séjour des substances dans la phase stationnaire.
Avec : Uij = Ui − Uk
a
0=
Ui
L : longueur de la colonne.
a
l=
Uk
0mcn = o. ,
0k = Uk ,
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V-6. 3. d. Volume de la phase stationnaire
0k
0p =
q
0ij = 0i − 0k
Ui − Uk Uij
's = =
Uk Uk
a
t=
u
Plus N est grand, plus la colonne est efficace, plus la séparation est bonne. On peut atteindre des
valeurs de N de l’ordre de 100000.
30
- Détermination de Nombres de plateaux théoriques N
Les formules de définition du nombre de plateaux théoriques sont :
Ui ^
t = 5v( )
o
Ui ^
t = w. wx( )
y
Selon ces deux relations, il est possible de calculer N pour un soluté donné, directement à partir
d’un chromatogramme.
's^ Ui^ − Uk
.= s =
'5 Ui5 − Uk
C’est le rapport des facteurs de capacité de deux solutés dont on veut réaliser la séparation.
α est toujours supérieur à 1.
Ui^ − Ui5
T = ^( )
o^ + o 5
Ui^ − Ui5
T = 5. 5zz( )
y^ + y5
31
Figure 2: Influence de la résolution sur la séparation
Relation de Purnell
La relation de Purnell relie les facteurs de sélectivité et capacité à la résolution dans le cas de deux
pics A et B très proches :
5 .−5 's*
T= ( )( )|t*
x . 5 + 's*
Variation de R avec N
La valeur de R est proportionnelle à la racine carrée du nombre de plateaux théoriques N
comme l’exprime la relation suivante :
t T
}t5 = (T5)^
^ ^
32
Equation de Van Deemter
La vitesse de la phase mobile dans la colonne, qui dépend de son débit, influence la qualité
de la séparation. Pour une colonne remplie elle prend le nom d’équation de Van Deemter :
*
u=++ +)l
l
A, B et C sont trois coefficients expérimentaux reliés aux paramètres physico-chimiques des solutés
et de la colonne ainsi qu’aux conditions opératoires. Le terme A est nulle pour une colonne
capillaire.
l : vitesse linéaire de la phase mobile.
H : l’hauteur équivalente à un plateau théorique.
L’équation de Van Deemter montre qu’il existe un débit optimal pour chaque colonne,
correspondant au minimum H. comme le montre la figure 3, la courbe représentative de cette
équation est une branche d’hyperbole qui passe par un minimum pour :
*
l~m<ck•o = €
)
33
Film polymérique qui recouvre ou qui est greffé sur la paroi interne de la colonne capillaire
(figure 4)
34
V-10. 4. Effet de la température sur la séparation
La température T est un paramètre majeur en chromatographie en phase gazeuse (CPG).
Le volume de rétention VR avec la température varie selon l’expression suivante :
Log(VR) = (a/T) + b
Les injecteurs
Un très grand choix d'injecteur est disponible sur le marché en fonction de la nature du
mélange à séparer (solide, liquide, polaire, etc). On injecte à l’aide d’une micro seringue ou vanne,
l’échantillon que l’on veut analyser, dans un tube. On introduit ensuite un gaz vecteur, qui le
volatilise et l’entraine vers la colonne. On distingue trois modes d’injection :
- injection directe par seringue
- injection en mode split/ splitless
- injection on-column à froid.
Les colonnes
Ils existent deux types de colonnes en CPG, les colonnes remplies et les colonnes
capillaires.
35
Les colonnes remplies
Sont fabriquées en acier inox ou en verre, leur longueur varie de 0.5 à 3 m, leur diamètre
intérieur étant compris entre 10 et 4 mm. Sont remplies d'un support inerte imprégné d'une phase
stationnaire, le diamètre des particules est entre 100 et 200 mm. Le taux d'imprégnation des phases
stationnaires varie entre 1 et 10% en masse (figure 6).
0h
q=
0g
•
q=
x:
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V-11.Chromatographie sur couche mince (CCM)
La chromatographie sur couche mince est une technique de chromatographie planaire dont
la phase mobile est liquide. La phase stationnaire (adsorbant en silice de 250µ m) est fixée sur un
support (plaque) plan en aluminium ou en verre. La phase mobile se déplace uniquement par l’effet
des forces de capillarité.
Le processus de séparation inclus les étapes suivantes :
1- Dépôt de l’échantillon.
2- Entrainement par la phase mobile.
3- Révélation de la CCM :
- A l’œil nu si le produit est coloré.
- A la lampe UV : si les molécules absorbent les UV à 254 nm seront visibles (noyaux
aromatiques par exemple).
- Avec un révélateur chimique : l’iode est le premier révélateur à tester, il permet de révéler
les doubles liaisons et les halogénures. De nombreux révélateurs existent comme : l’acide
Phosphomolybdique, KMnO4, Vanilline et Ninhydrine..
ƒ „ …† † „ ƒ… † é ℎ
= =
‚
ƒ „ …† † „ ˆ … ƒ… S $
37
Référence:
- G. MAHUZZIER , M. HAMON, D.FERRIER et P PROGNON , Chimie analytique, méthodes de
séparation, Tome 2, 3e édition. MASSON.
-Z. KABOUHE, cours et exercices de chromatographie.
-A. ROUSSAC, F. ROUESSAC, Techniques instrumentales d’analyse chimique.
- www.google.com.
38