Cours de Communication Professionnelle DR Mbougueng (Partie I)
Cours de Communication Professionnelle DR Mbougueng (Partie I)
Cours de Communication Professionnelle DR Mbougueng (Partie I)
PROFESSIONNELLE
[Sous-titre du document]
Dr. Vitalice MBOUGUENG
PhD
Formation en Master en Management des Ressources Humaines
Certifications :
Gestion des Ressources Humaines (HEC)
Gestion de Projet (Université Centrale de Lille)
Communication interne
Rédaction des écrits professionnels
Cours de Communication Professionnelle
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Savoir communiquer, c’est savoir vivre avec les autres. Vous devez être capable de faire
passer votre message efficacement et d’aider les autres à vous faire passer le leur. Dès lors que
vous faites l’effort de considérer chaque personne dans son individualité, de vous adapter à elle,
elle sait que vous la respectez en tant qu’individu et vous respecte à son tour.
« Si vous n’honorez pas les autres, ils ne vous honoreront pas »
Lao-Tseu (VI° siècle av. J.-C.)
Une bonne communication vous permet d’utiliser pleinement toutes vos autres
compétences. En effet, votre capacité à motiver, à déléguer, à organiser, à résoudre les
problèmes et à obtenir des informations dépend de votre facilité à communiquer avec les autres.
La communication est une démarche hétérogène qui vise à tracer un territoire pour
l'entreprise. Elle recherche la cohérence entre le contenu des messages, la réalité de l'entreprise,
des marques et des produits ainsi que les objectifs poursuivis. On distingue traditionnellement :
D'un point de vue fonctionnel, une institution comprend généralement une direction ou
sommet (orientation stratégique), une ligne hiérarchique plus ou moins longue (encadrement)
et une base opérationnelle (opérations), avec, en appui, des fonctions d'ordre logistique et
technique.
Il convient donc de relever que nous sommes en situation de communication dans tous
nos actes quotidiens, pour animer une équipe, diriger une réunion, former, parler en public,
recruter ou licencier, motiver ou évaluer, vendre, promouvoir, soigner, manager des
collaborateurs, gérer un conflit.
Pour ne pas rester sur les « j'ai compris que », « je croyais que », « mais pourtant tu as
dit que », et autres malentendus, nous vous proposons quelques règles de base utilisables en
toutes circonstances :
Être concentré
Porter mon attention sur mon interlocuteur d'une manière active : pour cela, je fais
intervenir ma volonté d'écouter et de comprendre, et ne me contente pas seulement d'entendre.
[WhatsApp]
Interpréter est particulièrement grave quand il s'agit de donner un conseil, car alors, il ne
conviendra pas. Avoir un œil neuf et neutre, c'est aussi se mettre de côté, faire un peu de place
à l'autre.
Etre bienveillant
Si vous pensez qu'une parole peut blesser, trouvez des mots neutres, employez-le "je",
ne culpabilisez pas, n'accusez pas. "Avant de réprimander quelqu'un, lime-toi les ongles" dit un
proverbe juif ; ne parle que si tu es certain de ne pas blesser.
Ne pas interrompre
Ne prenez la parole que lorsque l'autre a fini de parler.
Et s'il s'agit de vos enfants, de votre conjoint ou de vos parents, rappelez que vous les
aimez, que vous avez de la chance de les avoir, et combien ils vous sont chers.
1- Définition
2- La situation de communication
a- Emetteur / Enonciateur :
C'est celui qui émet le message. C’est l'élément de la situation de communication qui
permet de répondre à la question : Qui est-ce qui dit ça ? Dans un exposé oral, il s'agit de la
personne qui présente ses idées.
b- Le message
c- Le récepteur ou destinataire
N.B : Il peut arriver que la personne qui reçoit le message ne soit pas nécessairement le
destinataire. Par exemple, c'est le cas des « SMS » envoyés à un destinataire autre que celui
souhaité.
d- Le code
C'est le moyen utilisé pour transmettre le message. Dans la langue française, l'argot, le
code morse, le langage des signes, etc. Le code peut être verbal ou non verbal.
e- Le canal ou contact
Pour installer une véritable situation de communication, il doit y avoir un contact entre
l'émetteur et le destinataire. Le destinataire doit savoir que le message s'adresse à lui. Dans un
discours politique par exemple, la phrase comme « je m'adresse à tous les camerounais » va
créer le contact nécessaire (sentiment d'appartenance). Il est aussi entendu comme le support
qui transporte le message d'un émetteur à un récepteur.
g- Le feedback
C'est la possibilité du récepteur de répondre à l'émetteur [concept issu des travaux de Norbert
WIENER]. Ici, le récepteur n'est plus passif mais, devient actif, il devient à son tour émetteur.
Par exemple, répondre au téléphone, entamer un dialogue, renvoyer un coupon réponse, remplir
un formulaire sur un site web, etc.
Dans une communication orale, ce ne sont pas que des mots choisis qui affectent le sens
de la communication. Tout le non verbal peut aussi participer : l'intonation, la posture, les
émotions, les gestes, l'accent, le rythme, le regard, les expressions faciales etc.
Généralement, ces éléments devraient favoriser la compréhension du message. Il peut
aussi arriver par contre que, le non verbal ne s'accorde pas du tout avec le verbal, le destinataire
voit alors la contradiction entre ce que l'énonciateur dit et ce que son « non verbal » laisse
paraître.
1- La communication externe
Pour influencer les attitudes et les comportements des différents publics auxquels elle
s'intéresse (clients, prospects, prescripteurs, distributeurs etc.) une entreprise doit communiquer
avec eux. Par communication externe d'une entreprise, on entend l'ensemble des informations,
messages et signaux de toute nature que l'entreprise émet volontairement ou non en direction
de tous les publics.
2- La communication interne
La communication traverse toutes les activités humaines. Elle est de ce fait inhérente à
la vie humaine. Pour François ELDIN, « dès le premier jour de son existence, l'homme exprime
le besoin de communiquer. Ne disposant pas encore l'usage de la parole, c'est au moyen d'un
échange de significations non-verbales (sourire, pleurs, signes de la tête ou de la main, etc.).
Une fois l'usage de la parole acquis, l'homme communique donc de manière verbale et non-
verbale ». A cet effet, tant dans la société que dans le cadre organisationnel, l'homme est appelé
à communiquer.
Comme toutes les autres formes de communication, la communication interne doit obéir
à des règles, et s'appuyer sur une stratégie qui elle-même doit s'intégrer dans une stratégie
globale correspondant aux exigences et aux objectifs de la politique générale de l'entreprise.
GIROUX Nicole définit la communication interne comme celle orientée vers le public
interne de l'organisation. Selon de nombreux auteurs, la communication interne est l'ensemble
des flux d'information qui se déroulent au sein de l'organisation. Pour Jean-Marc DECODIN et
Jean IGALENS la communication interne est une dimension essentielle de la stratégie des
organisations. Pour Alex MUCCHIELLI, la communication interne est l'ensemble des
informations et des communications réalisées par la hiérarchie, le responsable de la
communication ou les consultants qui mettent en œuvre les principes d'une politique de
communication d'une entreprise.
3- La communication de masse
Le sociologue américain Marshall Mc LUHAN, l'un des théoriciens les plus influents
de la communication, définit la communication de masse comme répondant à deux critères
fondamentaux : C'est la communication d'un vers plusieurs et le récepteur ne réagit pas au
message transmis (pas de rétroaction ou feedback). Cette vision date des années 60 et n'est plus
tout à fait vraie en ce sens qu'il est désormais possible de réagir à certains médias de masse
(Ex : télévision interactive, jeux radios...). Le concept de communication de masse est apparu
à l'aube du 20eme siècle avec la naissance de l'organisation des masses (taylorisme,
standardisation) qui consistait à fédérer les hommes autour d'une stratégie de production et à
optimiser leur rendement.
Pour atteindre une intensité suffisante, les canaux de diffusion sont choisis en fonction
de l'utilisation des médias par différents publics cibles et peuvent changer avec l'élargissement
de l'accès à ces médias ou à de nouvelles technologies.
Savoir communiquer est essentiel, aussi bien au travail que dans la vie de tous les jours,
si nous ne communiquons pas entre nous, nous ne serions que des individus ne pouvant compter
que sur leur propre expérience pour évoluer. C'est la communication qui a permis à la race
humaine de se développer.
Il faut communiquer pour motiver. Si l'on s'attarde plus particulièrement sur l'aspect
individuel de la motivation on doit tenir compte des souhaits, des besoins et des attentes de
l'individu. Motiver l'individu c'est tenir compte de son contexte psychologique, social et
professionnel, de plus les motivations sont évolutives, elles changent selon l'état de chacun et
le climat dégagé par le groupe. Motiver c'est également lutter contre la résistance aux
changements, c'est modifier les habitudes. Le management par la communication dispose de
trois niveaux pour intervenir :
Il faut donc expliquer la vocation de l'entreprise, ses objectifs, ses structures, ses
valeurs... Une bonne communication interne se doit de rechercher le dialogue, il faut pour cela
que chacun ait la possibilité de s’exprimer et de créer.
I- Les ordres
Fayol distingue l'ordre matériel (une place pour chaque chose et chaque chose à sa place)
et l'ordre social (une place pour chaque personne et chaque personne à sa place). L'ordre
matériel doit avoir pour résultat d'éviter les pertes de matières et des pertes de temps. L'ordre
social nécessite deux opérations administratives difficiles : une bonne organisation et un bon
recrutement.
II- La délégation
Un conflit est une opposition d'intérêts entre deux ou plusieurs parties, dont la solution
peut être recherchée soit par des mesures de violence, soit par la négociation, soit par l'appel à
une tierce personne.
Un conflit est donc une opposition momentanée ou durable qui résulte d'une frustration
ressentie par l'un des protagonistes à ce que lui est apparu comme une agression.
a- Le management
Le management démocratique
Ici, le manageur ou formateur recherche les besoins du groupe, il fait rechercher les
objectifs répondant aux besoins et collectivement les objectifs sont définis. L'efficacité n'a pas
plus d'importance que la relation développée par le groupe. La négociation est privilégiée. Le
management démocratique serait le plus harmonieux pour le développement de tous les
membres du groupe. Il faut relever que, tout effort de partage de pouvoir et de responsabilité
complique le processus de formation...
Le management laissez-faire
Le manageur ou formateur bien que compétent, laisse le groupe s'organiser et poser les
règles d'acquisition et d'évaluation. Mais le manque de cohésion apparaît, chacun ayant des
objectifs à atteindre aussi intéressant que ceux du voisin. Il est difficile de créer un consensus
entre les membres, et, les raisons de conflits apparaissent très souvent pour la plupart des sujets.
Peu à peu la discorde s'installe ainsi que le rejet du formateur. C'est ce dernier mode de
management qui favorise le plus de conflits et même des attitudes de complet désengagement.
Se faire accepter :
Se faire accepter par le groupe requiert une grande partie des ressources intellectuelles
et relationnelles du manageur. La démagogie ou le désir de répondre à tous les désirs du groupe,
au mépris des logiques ; l'injustice qui conduit à favoriser certains sous-groupes par rapport aux
autres etc. Ici, la notion de désordre est complexe, elle sape les organisations, elle dévalorise
les logiques fondamentales, et réduit les acquisitions que le groupe pourrait faire.
L'on indiquera que, la plus grande partie des activités de commandement d'un dirigeant
sont des activités de communication. Mais même dans ses activités qui ne sont pas directement
de la communication (au sens traditionnel), le manager « communique ». En effet, une conduite
doit signifier quelque chose dans le contexte dans lequel elle se déroule.
Ainsi, la manière dont le chef décide, la manière dont il transmet les informations, la
manière dont il considère ses subordonnés est porteur « d'injonctions implicites ». Toutes ces
conduites sont donc des communications. Le manager communique sans arrêt. Exemple : Un
chef qui ne réunit jamais de groupe de travail, qui s'adresse toujours en particulier à ses
subordonnés, qui contrôle tout de lui-même sans déléguer, dit par ses manières de faire « qu'il
ne croit pas au travail collectif, qu'il se méfie des groupes, qu'il préfère les relations
individuelles, qu'il considère et qu'il jugera ses subordonnés sur leur seul travail individuel ».