1998 Diop La Surliquidite
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Année Universitaire:1999199'
1
1
1
l
INTRODUCTION 2
SENEGAL 6
SECTION 1. SURLlQUIDITE ET ENVIRONNEMENT MONETAIRE.. .. . 8
1/ L 'ADJUDICA TlON PAR ENCHERES HEBDOMADAIRES 8
AiLes étapes de la mise en œuvre de la nouvelle politique monétaire .. ..8
BI LE PROCESSUS DES ADJUDICA TlONS .. 9
CI Les determinants potentiels de la surliquidité des banques au Sénégal 1/
SECTION 2. LES DETERMINANTS DE LA SURLIQUIDITE DES BANQUES. Il
AI LE MODELE .. IJ
BI LES RESUL TATS . JJ
CI ANAL YSE DES DETERMINANTS DE LA LIQUIDITE GLOBALE DU SECTEUR BANCAIRE 13
CONCLUSION.. .. . . 22
CHAPITRE 2: IMPACT DE LA SURLIQUIDITE SUR L'INVESTISSEMENT 25
INTRODUCTION .. . . 25
AI Le traitement de l'information .... .] 5
SECTION 1 • LE fINANCEMENT !3ANCAIRE DE L'INVeSTISSEMENT . 28
AI Le modéle néoclassique . . .. ]9
BI LE MODELE" DETERMINANTS BANCAIRES DE L'INVESTISSEMENT" . . 3-1
cl Les crédits à l'économie ." ... J7
CONCLUSION. 46
SECTION 21 LES CRI TER ES D'OCTROI DES PRETS BANCAIRES 47
AI La relation banque-entreprise... .. . -/Î
11 LA RENTABILITE DE L'INVESTISSEMENT. ..48
21 LA LIQUIDITE DES PRETS A L'INVESTISSEMENT... . -19
31 la secllrité des préts à f 'investissement. 50
41 Détermination d'un indice de risque bancaire. .... .. .... ... .... ...... ... 5f
al Le financement du haut du bilan. 52
bl le rôle des capitaux propres. . .. 53
elLe ratio d'endettement du secteur privé moderne.. 53
dlLa rentabilité des entreprises sénégalaises 5-1
.e/ Analyse de la structure financiére des PMEIPMI 5-1
CONCLUSION 56
ANNEXES. .. .. .. 62
BIBLIOGRAPHIE... . ..63
T 1\8 BI. BANQUES El ET 1\l3l.IS5EMENIS fiNANCIERS LON ACTI VIlE AlJ 01/10/1993. .65
PROPOSITION DE RECHERCHE 71
LA SURLIQUIDITE DES BANQUES AU SENEGAL ET L'INVESTISSEMENT.
INTRODUCTION
Depuis 1978, le Sénégal s'est engagé aux côtés des institutions de Bretton Woods,
dans un vaste programme d'ajustement économique (PAS) qui est consolidé par la
dévaluation du franc CFA le janvier 1994, consacrant l'avénement de l'ajustement
global. L'objectif poursuivi par le PAS est le retour des grands équilibres macro-
économiques qui est considéré comme le point de départ de toute activité
économique, gage de croissance et de stabilité. Le secteur privé se trouve au centre
de cette nouvelle stratégie de croissance qui repose sur le concept de «moins d'Etat,
plus d'Etat ». Celle ci s'est traduite par le désengagement de plus en plus marqué de
l'Etat de l'activité productif pour se recentrer d'avantage autour de ses fonctions
régaliennes d'orientation et de contrôle. L'Etat est astreint à une politique budgétaire
restrictive pour: retrouver la viabilité financière, grâce à une plus grande efficacité dans
la collecte des ressources fiscales, la suppression des subventions et des exonérations,
la privatisation totale ou partielle des entreprises publiques ou parapubliques ; restaurer
la confiance en la monnaie par la maîtrise de l'inflation et l'équilibre extérieur: consolider
le retour à la compétitivité acquise, suite à la dévaluation.
2
L'objectif est de mesurer l'impact de la surliquidité des banques sur l'investissement
privé.
L'étude sera axée sur l'investissement du secteur privé sur la période 1970-1994 au
Sénégal et reposera sur les hypothèses suivantes: les banques sont rationnelles;
l'investissement public se fait sur financement extérieur; il existe une asymétrie
d'information entre les banques et les emprunteurs; Il s'agira de montrer le degré
d'adaptation du système bancaire sénégalais aux besoins d'investissement du secteur
privé.
L'intérêt de l'étude réside dans le fait que le Sénégal étant une économie totalement
intermédiée, où les énormes opportunités d'investissement sont renforcées par des
gains potentiels de compétitivité en faveur du marché intérieur, permettant sous
certaines conditions, le dèveloppement de l'import substitution, l'accroissement des
exportations et l'attraction des capitaux privés extérieurs, se pose la question du
financement bancaire de l'investissement. Le rôle du système bancaire est de collecter
les dépôts, et de mettre à la disposition des agents économiques les ressources
correspondant au potentiel de richesse qu'ils sont capables de créer. Cette assertion est
d'autant plus vrai au Sénégal que le taux d'investissement y est relativement faible.
Selon la Banque mondiale, le taux d'investissement sur la période tourne autour de
12,5%, soit presque l'équivalent du taux de remplacement des investissements qui est
de 12%. Cette faiblesse de l'investissement net devrait induire un effort d'investissement
très élevé, surtout de la part du secteur privé si l'on sait que, dans la déclaration de
politique générale de l'Etat du Sénégal, présentée lors de la troisième réunion du groupe
consultatif qui s'est tenu à Paris les 05 et 06 juillet 1995, il, est prévu un taux de
croissance de 6% sur la période 1995-2000, et le relèvement du taux d'investissement
de 19% alors qu'il était de 14,7% en 1994. La promotion du secteur privé sur lequel
repose la stratégie de croissance nécessite la mise en place d'un environnement
économique et financier lui conférant toute la flexibilité nécessaire pour les
investissements et la création d'emploi;
J
surliquidité des banques au Sénégal et à la relation qui existe entre la surliquidité des
banques et l'investissement. Ces questions abordée d'une manière théorique devront
être corroborées par les faits qui serviront ainsi d'instrument de validation. Ces questions
ne sont pas théoriques car elles posent en dernière analyse, un problème d'ordre
économique qui est le développement du Sénégal, qui ne peut se faire sans une
implication accrue des banques dans le financement de l'investissement, gage de
croissance et de stabilité, mais aussi, sans une maîtrise de l'offre monnaie des banques
primaire (dans le nouvel environnement monètaire marqué par la régulation indirecte)
par la banque centrale de manière
4
à rendre efficace la politique monétaire pour atteindre les objectifs de stabilité des prix et
de croissance.
Le traitement du sujet nécessite une maîtrise d'outils qui ont trait à la macro-économie et
à la gestion bancaire, ce qui rend le travail compliqué. Cette complication est accentuée
par les difficultés rencontrées pour rassembler les données statistiques portant
notamment celles portant sur le marché monétaire. Cependant, nous avons essayé dans
la mesure du possible, d'étayer les questions abordées avec des données fiables dont
les sources principales sont constituées par la BCEAO, la OPS (direction de la prévision
et de la statistique) et les statistiques monétaires du FMI.
Le deuxième chapitre sera axé sur la validation du cadre théorique posé, dans le
premier chapitre, par le modèle qui mesure l'impact de la surliquidité sur l'investissement
. " s'agira plus précisément de la vérification des résultats obtenus de manière à mieux
cerner les causes du non-financement bancaire de l'investissement. " s'articulera autour
de deux sections:
5
articulation entre les secteurs réel et monétaire et le préfinancement de la croissance par
les banques.
6
que nous analyserons afin de pouvoir émettre des recommandations pour résoudre la
surliquidité des banques.
7
Section 1: SURLIQUIDITE ET ENVIRONNEMENT MONETAIRE.
8
A partir de 1989, on note d'une manière générale, un recul net des créances de la
BCEAO sur les banques au Sénégal, passant progressivement de 189,9957 milliards, à
151,5381 milliards en juillet 1994. Ceci est surtout dû à une réduction de ses avances
aux banques sur le marché monétaire. Ces dernières, qui étaient d'un montant de
50,827 milliards en 1989, ne sont plus que de 1,1 milliards en Juillet 1994.
La restructuration du secteur bancaire s'est donc traduit par un net recul des avances de
la banque centrale sur le marché monétaire annonçant des difficultés pour la banque
centrale de contrôler la liquidité des banques dans un contexte de surliquidité
généralisée.
9
AENbc: interventions de la BCEAO sur le marché des devises pour maintenir la parité
du taux de change.
Si on fait l'hypothèse que les billets détenus par le public est une composante
relativement stable de la masse monétaire, alors nous pouvons écrire l'expression de
l'offre de réserves bancaires:
=
lIRTd r ÙDT ® r =ra + ri
lIRTd = (ra + rl).ÙDT (2)
la demande de réserves des banques est surtout déterminée par le volume de dépôts.
Au Sénégal, le ro est faible et s'élève à 1,5%. .
" est extrêmement difficile de cerner le ri car il dépend de la politique interne de la
banque, et obéit à des préoccupations d'ordre gestionnelles.
Or, la surliquidité traduit un excès de réserve des banques par rapport à la demande:
10
d'où:
(lOg - 13-g + ÙEEN] +. AENbc - [Ù BTb + ÙBTnb] -[ÙAAPb + ÙAAPnb] + [ÙPnb +
UPb] - UB ) - (ro + rl).UOT > 0 (4)
L'équation (4) nous permet d'écrire:
([Dg - Rg + ÙEEN] + AENbc + [ÙPnb + ÙPb]) > (ro + rl).ÙOT+ ÙB + [ÙBTb + ÙBTnb]
+[ÙAAPb + ÙAAPnb]
La surliquidité traduit une faiblesse du taux de réserves obligatoires, des fuites en billets
J hors du circuit bancaires et du manque de dynamisme de la BCEAO pour éponger
l'excès de liquidité grâce à la vente de titres publics; alors que, dans le même temps, les
besoins de financements intérieurs, les variations. des avoirs extérieurs nets de la
banque centrale et les variations des crédits de la banque centrale au secteur bancaire
et non bancaire augmentent.
on peut sérier les déterminants potentiels de la liquidité des banques qui s'établissent
comme suit:
Dans la série des variables ciblées ci-dessus comme étant des déterminants
potentiels de la surliquidité, il convient de voir quels sont celles qui sont véritablement
significatives .Ainsi, pour une commodité d'action, nous pouvons regrouper ces variable
que nous supposons être des déterminants de la surliquidité des banques suivant les
sept catégories suivantes:
Il
4. DT : le montant des dépôts bancaires
5. le volume de crédit de la banque centrale au secteur privé non bancaire ÙPnb
6. le volume de crédit de le banque centrale aux banques: Ùpb
7. Le taux d'escompte (r**) qui traduit la politique de liquidité de la banque centrale qui
se manifeste par les variation au niveau des titres publics ([ÙBTb + LrBTnb] ; [ÙAAPb +
ÙAAPnb] ) pour contrôler le volume de liquidité bancaire.
Ensuite, nous allons construire un modèle où la variable explicative sera le
volume de réserves des banques et les variables ci dessus listées seront les variables
expliquées. Ce modèle fera l'objet d'une régression « pas à pas» qui va nous permettre
1 d'identifier les véritables déterminants de la surliquidité . Ensuite, nous analyserons ces
déterminants, qui en principe sont fortement corrélés au volume de réserves que nous
assimilons à la surliquidité pour.voir comment ils agis.sent. Une meilleure compréhension
du phénomène grâce à une bonne analyse nous permettra d'en tirer les
recommandations adéquates.
Al LE MODELE.
La régression « pas à pas» du volume de réserves ( R ) des banques sur les variables,
répertoriées ci dessus, va nous permettre d'appréhender leur influence respective pour
aboutir à l'extraction des déterminants . Elle se fera à l'aide du logiciel statistique de
traitement de données: Student SYSTAT .
Une variable (x) est considérée comme un déterminant de la surliquidité si le degré de
corrélation est d'autant plus élevé et proche de 1.
Le modèle présupposé sera du type: R = f (PNG, B, Creco, DT, AENbc, 1""'*)
BI LES RESULTATS.
Le traitement informatique des données portant sur une période de 30 ans nous permet
d'aboutir au résultat ·selon lequel, les déterminants de la surliquidité des banques au
Sénégal sont respectivement le volume des dépôts bancaires (DT) et les fuites en billets
(8).
R = f (DT; B)
Le résultat selon lequel les dépôts innuencent fortement la surliquidité est corroboré à
84% par la réalité; tandis que l'intluence des fuites en billets explique à 90% la réalité.
On peut alors écrire :
R 1= 0,596 DT - 1,056 B + 0,647
(0,267) (0,106) (3,635)
12
Ce modèle explique à 90,2% la réalité. Les coefficients sont stables compte tenu
de la faible dispersion mesurée par les écarts types qui sont très faibles. Les tests de
Student atteste de la signicativité des coefficients.
Les dépôts influencent positivement le volume de réserves excédentaire des
banques alors que les fuites en billet ont un impact négatif; Ceci découle du fait que la
demande de réserves des banques (Rd) est une fraction ro des dépôts (Rd = ro DT).
Ensuite, la quantité de monnaie centrale excédentaire peut être utilisée par la banque
pour effectuer son activité d'octroi de crédit: trésorerie, consommation et
investissement. Chaque prêt effectué se traduit par une fuite en billet qui vient réduire le
pouvoir de création monétaire des banques. Ainsi, les banques, sous réserves de
certaines précautions, peuvent prêter plus' qu'elles ne reçoivent, en contrepartie d'un
remboursement des prêts à l'échéance fixée.
Le modèle explique la surliquidité par un accroissement des dépôts et une réduction des
fuites en billets.
Les billets et les dépôts sont fortement corrélés au volume de réserves des
banques. L'analyse de leur évolution temporelle permettra de mieux appréhender la
manière dont ces déterminants influent sur la surliquidité.
13
Les données sont en milliards de francs F.CFA. M1, M, et B sont puisés dans les notes
d'information et statistiques de la BCEAO- octobre 1994-statistiques monétaires.
14
1 ets au S"enega.
UI es en b'U
Ta bl eau d es f"t
Années 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995
B 92,8 102,7 95,2 97,5 107,2 93 145,6
M1 214,9 230,8 204 213,2 217,4 197,7 304,1
B/M1 0,43 0,44 0,46 0,45 0,49 0,47 0,47
M 334,5 368,9 351,2 371,6 384,9 336,5 468.5
B/M 0,27 0,27 0,27 0,26 0,27 0,27 0,26
Source IBCEAO
2(actif disponible ou réalisable à CT) / (passif exigible ou engagement par signature susceptible d'être exécutés à
CT)
15
Dans cette économie d'endettement, il est plus approprié de raisonner en terme
de diviseur du crédit, car, en dernière analyse, le volume de crédit distribué détermine la
base monétaire (H).
H = (1/m)'* M
Plus les dépôts à terme sont importants relativement aux dépôts à vue, toute
chose étant égale par ailleurs, le ratio de liquidité baisse. Cette baisse du ratio de
liquidité entraine une augmentation des réserves bancaires dans la monnaie centale.
M*V=P*Q
H=B+R (1)
M=B+D alors D= M-B
Noussavonsque:B=b*M;~)
et que R = r * D
Alors D = M -b* M ou bien D= M*(1-b)
R= r*(1-b)*M (3)
on remplace (2) et (3) dans (1):
H = b*M + r*(1-b)*M
H = (b + r - rb)*M
Nous pouvons alors exprimer le multiplicateur de crédit:
M = [1/(r + b - rb)]*H
m = [(1/(r + b - rb)]
16
Le problème de la surliquidité est que le multiplicateur monétaire n'exprime pas
tout son potentiel, du fait que les banques détiennent des volumes de réserves au delà
de ceux nécessaire compte tenu de la réglementation conjoncturelle.
Si AR et AB sont les volumes de réserves et de billets que les autorités monétaires
désirent voir s'établir dans l'économie.
Compte tenu de la valeur de m, la quantité de monnaie que les banques peuvent créer
est limitée à m fois la quantité de monnaie centrale émise par les banques.
En principe, au fur et à mesure que les banques octroient des crédit, le volume de
B augmente jusqu'à ce que:
=
H AB + AR
En ce moment, la masse monétaire se stabilise jusqu'à ce que la banque centrale
réinjecte de nouvelles liquidités dans l'économie, par exemple, par l'achat de titres d'Etat
sur le marché monétaire.
Pour le cas du SENEGAL, on peut dire que R > AR et B < AB . C'est donc dire
que les banques n'utilisent pas tout leur potentiel de crédit permettant assez de fuite en
= =
billet pour assurer l'équilibre: B AB et R AR; alors la conversion monnaie scripturale
et monnaie fiduciaire est insuffisante alors que les réserves sont excessifs.
Alors pour garder le contrôle de la liquidité des banques, donc de l'offre de monnaie, il
ne reste plus d'autre solution à la banque centrale que de ponctionner sur les réserves
des banques, en vendant des titres d'Etat ce qui réduit R à AR.
BI Les dépôts
Chaque dépôt effectué par la clientèle accroît la quantité de monnaie centrale et donc
le pouvoir de création monétaire des banques secondaire.
Cependant, le modèle étudié ici révèle qu'un accroissement de 1% des dépôts
entraîne une augmentation de 0,59% des réserves, ce qui est relativement excessif.
17
On peut donc dire que les banques fixent un taux de réserves (obligatoire et de
précaution) égale à Ce qui revient à
dire que les banques anticipent un taux de réserves de précaution de 0,58 %4.
L'analyse de l'évolution des dépôts et de leur distribution temporelle permettra de
comprendre le comportement des banques qui s'apparente à une préférence pour le
présent.
.
Evolution du volume de dépôt
Le volume des dépôts à progressé régulièrement de 1966 à 1995. Il est passé d'abord
de 13,46 milliards en 1976, puis de 77,39 milliards en 1976, ensuite de 223,89
milliards en 1986 et enfin, de 344 milliards en 1995; ce qui traduit un dynamisme
certain. La moyenne annuelle qui est de 127 milliards permet de découper la période
en deux sous périodes à partir de 1981 qui est l'année du PREFs.. L'écart type des
dépôts qui est de 103 milliards révèle une très grande dispersion. La restructuration
du secteur bancaire est marquée par un léger fléchissement des dépôts. A partir de
1993, avec la décision de rachat des francs F.CFA hors de la zone, les dépôts ont été
dopés pour se situer au dessus des 300 milliards F.CFA, niveaux qui n'ontjamais été
atteints auparavant. La Surliquidité coïncide avec des périodes de dépôts élevés et
des taux de croissance géométrique compte tenu de la moyenne. Sur la période
1966-1995 les dépôts à termes ont représenté une moyenne de 30% des dépôts
contre 70% pour les dépôts à vue.
18
Cf. : Tableau de l'évolution des dépôts.
Ils sont constitués de l'ensemble des dépôts liquides, gérés par les établissements de
crédit ou le Trésor, et mobilisables par chèques. Leur rôle est de financer les besoins
de trésorerie des entreprise et de consommation des ménages. La transformation
bancaire doit se faire avec beaucoup de précaution compte tenu des risques liquidité
qui peut entraîner la perte de confiance des déposants envers les banques et même,
envers le secteur bancaire; C'est ainsi que la SCEAO réglemente la transformation
en édictant le ratio de liquidité et de couverture des emplois à long terme 6 .
En 1966, ils constituaient environ 95% des dépôts bancaires. Ils ont accusé le
taux le plus faible sur la période 1990-1992 où ils sont en déca des 50%.
Au Sénégal, les DAT ont connu une évolution si remarquable qu'ils dépassent
les DAV depuis 1987; Ce qui constitue un potentiel de crédit important.
6 Le taux de couverture des emplois à long terme par les ressources à long terme est fIXé par la BCEAO à un seuil
plancher de 75% entraînant un taux plafond de transformation de 25%.
19
du volume de billets détenus par le public, des DAT et des AENB 8 . Relativement,
l'impact des billets est réduit alors que celui des réserves se renforce.
Les variations négatives des avoirs extérieurs nets sont une fuite en monnaie centrale
vers l'extérieurs. baisse de 1% des AENB entraîne une hausse des réserves de 0,2%
. De 1966 à 1993, les AENB sont négatifs.
Les DAV sont faiblement corrélés au volume de réserves excédentaires des banques
. Donc, on peut dire que la surliquidité des banques est déterminé par une importante
quantité de DAT qui n'est pas recycler dans le secteur productif.
Les échanges avec le reste du monde influencent la liquidité des banques car les
avoirs extérieurs constituent une source de création de monnaie centrale. Donc, une
amélioration de la balance commerciale accroît la liquidité et inversement, une
détérioration la réduit.
L'accroissement des AENB a un impact négatif sur la surliquidité des banques .
Depuis la dévaluation, les avoirs extérieurs nets des banques primaires sont devenus
positifs, passant de 11,97 milliards F.CFA en 1994 à 27 milliards F.CFA en 1995,
alors que sa moyenne sur la période est de 11,9 milliards, ce qui a coïncidé avec une
réduction des réserves excédentaires, qui sont passées de 74 milliards F.CFA en
1992 à 31 % en 1992. Ainsi, lorsqu'un opérateur économique exporte des
marchandises, les devises qu'il reçoit sont déposées auprès de sa banque et constituent
une réserve de liquidité internationale. Cette réserve potentielle de liquidité peut être
utilisée au moment opportun par la banque pour se procurer de la monnaie centrale.
Dans l'optique de l'approche monétaire de la balance de paiement, un excédent de la
balance de paiement accroît les réserves de change.
Compte tenu de la décision prise par les BCEAO de ne plus rémunérer les
réserves excédentaires des banques déposées auprès d'elle, les banques primaires se
servent de leurs devises pour améliorer leur rentabilité (gain de change, placement
extérieur, etc.)
Ici, nous utiliserons les avoirs extérieurs nets des banques comme facteur
explicatif
20
A partir de 1989, on constate une amélioration constante de la position extérieure
aussi bien dans l'ensemble des banques commerciales qu'au niveau du système
monétaire.
L'amélioration des avoirs extérieurs des banques commerciales et plus évidente
encore car elle retrouve une situation proche de l'équilibre à partir de 1994, et atteint un
niveau de 8.1 milliards F.CFA en septembre 1995.La moyenne des AENB sur la période
est de -28.6 milliards F.CFA, avec un cumul négatif de 202 milliards F.CFA.
A partir de 1992, les AENB sont en deçà de leur moyenne ; leur situation va
s'améliorer d'avantage avec des performances d'AEN positif à partir de septembre 1995
La moyenne des avoirs extérieurs de la BCEAO est de -180 milliards F.CFA,
portant sur un cumul de -1261 milliards F.CFA . Là aussi, on note des performances
relatives à partir de 1994 bien qu'elles ne soient. pas linéaires traduit une certaine
instabilité financière due à la forte dispersion des AENBC 9 . Celle ci est une manifestation
du caractère endogène de l'offre de monnaie.
Cette situation traduit donc une amélioration constante de la situation extérieure
du pays et donc une réduction relative des fuites de liquidité vers l'extérieur. La situation
de surliquidité des banques fait que les banques n'ont pas besoin de se présenter à la
banque centrale pour échanger leurs réserves internationales . Elles préfèrent détenir
des devises, ce qui fait que l'accroissement des AENB se traduit par une réduction de la
surliquidité et une augmentation de leur réserves internationales.
21
CONCLUSION
La surliquidité des banques au Sénégal est déterminée par l'évolution des fuites en
billets vers le public et par l'importance des dépôts bancaires. Les AENB y exercent
aussi une influence modérée à la baisse compte tenu de la préférence des banques
pour les devises suite à la décision de la BCEAO de ne plus rémunérer les réserves
1
1/Md*V=P*Q10
2/ M = Cg + Ce + AEN
3/ M = Md
4/ P = e * p'
22
La BCEAO se soumet à une certaine discipline monétaire. L'évolution de la
masse monétaire est un indicateur fiable de la politique monétaire, notamment à
travers le degré de monétarisation de l'économie. Elle est liée à l'évolution des AEN,
qui sont négatifs depuis 1972 au niveau de l'économie; cependant, les AEN des
banques sont devenus positifs depuis Juin 1994 et s'élevaient à cette date à environ
7900 millions F.CFA.
Le contrôle effectif du volume de liquidité de l'économie par la banque centrale est un
impératif, sinon , il planerait sur l'économie une menace d'excès du taux de liquidité,
dés le moment où, par suite d'un optimisme généralisé, le système bancaire se met
subitement à réinjecter les liquidités qu'il détient. Ceci va entraîner une décélération
et une forte tension sur les ressources qui pourrait être source d'une grande inflation,
et aussi, d'une détérioration de la balance extérieur, contrariant ainsi les objectifs de
croissance et de stabilité de la banque centrale.
La nécessité de défendre la valeur externe de la monnaie passe par la maîtrise du
taux d'inflation, d'où la nécessité de contrôler l'offre de monnaie, notamment celle des
banques primaires.
Les interventions hebdomadaires de la BCEAO sur le marché monétaire
rénové se font au moyen des réserves obligatoires et des bons du trésor à court
terme. Pour éponger la surliquidité sur le marché monétaire, la banque centrale
pourrait rendre plus attractif les bons du trésor par
23
en ce sens qu'il n'existe pas de séparation entre le trésor et la sphère bancaire. D'où
la recommandation consistant à interdire à l'Etat de détenir des dépôts dans les
banques primaires. Les dépôts de l'Etat ou du trésor devraient se loger uniquement à
la banque centrale.
La surliquidité est plus liée aux DAT qu'aux DAV, d'où l'intérêt de mesurer
l'impact de la surliquidité sur l'investissement.
~I
J
24
Chapitre 2 : IMPACT DE LA SURLIQUIDITE SUR L'INVESTISSEMENT
INTRODUCTION
AI Le traitement de l'information.
J
25
1
• l'asymétrie d'information entre la banque et ses déposants : l'impossible
connaissance de la position et des besoins en liquidité de chaque individu permet de
rendre compte de l'utilité des contrats de dépôt; mais elle explique aussi l'instabilité
des ressources bancaires.
• l'asymétrie d'information entre les prêteurs et les emprunteurs, et elle
explique l'existence d'une" institution déléguée" chargée de contrôler le bien fondée
et les résultats de l'allocation des capitaux prêtés.
11 Le modèle de Diamond.
26
1
Le coût de surveillance de la banque (Cs) est alors assimilé au coût engendré
par sa faillite.
Si l'on note par:
S : la somme totale retirée par la banque de ses investissements;
H : la valeur nominale des dépôts;
P : la probabilité que les investissements soit telle que la banque ne rentre pas dans
ses
fonds;
alors,
1 =
Cs P ( 5 -H )
• tous les actifs sur le marché ne sont pas liquides du fait d'un manque
d'information;
• . une structure centralisée est parfois plus efficace qu'une structure décentralisée.
27
Section 1 : LE FINANCEMENT BANCAIRE DE L'INVESTISSEMENT.
Les intermédiaires bancaires ont pour fonction de recycler l'épargne oIsive des
ménages en la mettant à la disposition de l'économie. Le degré de maturité des
crédits octroyés doit être étroitement corrélé à celui des dépôts de manière da
manière à minimiser les risques de transformation très élevée qui peuvent être source
de faillite bancaire, mais aussi, la thésaurisation de l'épargne bancaire qui contraint le
.potentiel productif de la nation .
Dans la recherche de crédits pour le financement de l'investissement, les
entrepreneurs doivent prendre en compte leur structure financière optimale. Deux
conceptions s'affrontent sur ce thème.
Pour les partisans de la conception traditionnelle, la structure financière optimale
correspond à un niveau intermédiaire d'endettement . Elle correspond donc à un
financement mixte: Capitaux propre - dettes.
Modigliani-Miller, conteste cette thèse traditionnelle en arguant que dans un marché
parfait, si l'on tient compte de l'impôt sur les bénéfices, la conclusion est différente.
L'économie d'impôt réalisée grâce à la déductibilité des intérêts, constitue en effet un
gain réel pour l'entreprise endettée. Le coût du capital diminue donc de manière
continue au fur et à mesure que le niveau d'endettement augmente; La structure
financière optimale correspond à l'endettement maximal. Selon la thèse de
Modigliani-Miller, l'entreprise devrait se financer entièrement par dettes. 11
La constante dans ces deux théorie réside dans l'avantage pour les entreprises de
s'endetter à un niveau qui permet d'optimiser la structure financière de l'entreprise et
la manifestation d'un effet levier positif.
Ainsi, il est très difficile de comprendre la situation monétaire et financière actuelle
caractérisée par la surliquidité, d'autant plus que cette dernière est fortement
déterminée par le vol,:,me des DAT qui occasionnent un coût d'opportunité pour le
secteur bancaire avec le refus de la BCEAO de ne plus rémunérer les dépôts
excédentaires des banques primaires auprès d'elle. Le résultat attendu est que la
surliquidité aura un impact négatif sur l'investissement du fait de la manifestation
d'une économie d'endettement au Sénégal.
L'évaluation de l'impact de la surliquidité sur l'investissement sera mesurée par la
régression de la variable expliquée (investissement) sur les variables explicatives
bancaires. Le modèle classique explique l'investissement par le taux d'intérêt alors
que le modèle «déterminant bancaire de l'investissement « sera expliqué par le
volume de crédits à l'économie octroyés par les banques et le niveau des dépôts à
termes sur la période 1970-1995 .
28
Al Le modèle néoclassique.
La décision d'investir des agents économiques est .déterminée par le coût du capital
dont le niveau de fixation permet de déterminer l'existence ou non de l'effet levier
fjnancier13 , qui permet de déterminer les proportions de capitaux propres et
d'endettement dans la structure des capitaux permanents de l'entreprise. L'intérêt du
recours à l'endettement (rentabilité des capitaux propres supérieure au taux d'intérêt
débiteur) réside dans la déduction fiscale des intérêts alors que les dividendes ne le
sont pas.
=
1 ·4,5i.+184,6
(1,9) (26,7)
Résultat:
13 Il mesure l'influence de l'endettement sur la rentabilité des capitaux propres: (bénéfices sur capitaùx propres).
29
Ce modèle explique la décision prise par la SCEAO de baisser progressivement le
taux d'escompte afin d'amener les banques primaires à baisser leurs taux et offrir
plus de crédits aux agents économiques .Ainsi, le taux d'escompte est passé de 14,5
en début 1994 à 6 points actuellement, traduisant la confiance des autorités
monétaires en l'économie et leur soutien en faveur de l'investissement.
Le coefficient du taux d'intérêt est significatif au niveau de risque égale à 5%. Les
coefficients de la régression sont instables ; et cette instabilité est plus marquée
encore pour les autres éléments autres que le taux d'intérêt débiteur qui déterminent
le niveau de l'investissement et qui se trouvent regroupés dans la constante..
30
taux d'intérêt qui connaît une forte progression en se portant à 6% alors qu'il était de
2,8% sur la période 1982-1995.
Les taux de croissance des investissements de l'intérêt les plus élevés sont notés à
partir de l'année 1994 qui est celle de la dévaluation. Ils s'expliquent par le regain de
compétitivité permettant une meilleure intervention sur les marchés extérieurs.
31
evolution Investissement et taux d'Intérêt
y= 1,61ni -11,2x+ 169,73
~=O,8698
500
450
400
350
300
c:
~ 250
o
E
200
150
100
50
années
1982 1983 1984 198 990 1991 1992 1993 19' ----+----- lx deb'leurI82·9 - i
• - f kfl 1~82 1
annees
--Lme<l!re Ifb"!' 1982-9:,
--Ionealf ,'x :Jelllteur I 82· Q ,.
Conclusion
Ce modèle n'explique la réalité qu'à 19%, ce qui n'est pas satisfaisant et traduit la
faible efficacité d l'ajustement. Elle suggère aussi que les déterminants de
l'investissement doivent être cherchés sur des variables autres que le taux d'intérêt.
L'analyse a révélé que le niveau d'investissement n'est pas contraint par le taux
d'intérêt dont l'évolution est moins vigoureuse que celle de l'investissement. D'oIJ
l'utilité d'élaborer un autre type de fonction d'investissement de maniére à mettre en
exergue la relation entre l'investissement et les caractéristiques bancaires de la
surliquidité que sont le volume de crédit à l'économie octroyé et l'épargne bancaire
(les dépôts à moyen et long terme).
Les variables que sont les taux d'intérêt et l'investissement ont toutes les deux une
allure plus polynomiale que linéaire avec des coefficients de déterminations
respectivement à 88% et 86%, ce qui révèle la qualité des tendances ..
Leurs courbes respectives ont leur concavité tournée vers le haut. Si la tendance des
taux bancaires pratiqués actuellement se confirme, la projection triennale révèle des
taux proches de 24% pour le taux d'intérêt et un niveau d'investissement de 450
milliards en 1998 contre 367 milliards en 1995. Si on estime qu'un taux de profitabilité
est correct s'il est supérieur ou égale à 5%, alors un projet n'est éligible au concours
bancaires que si son TRI (Taux de Rentabilité Interne) plancher est de 30%. Ce qui
est très élevé comparativement aux pays de l'O.C.D.E. où le taux d'intérêt à moyen et
long terme est inférieur à 10% ce qui y rend les projets dont les TRI sont supérieurs
ou égaux à 15% bancables.
Les taux d'intérêt élevés constituent un coût énorme pour le Sénégal car jls sont une
source de renonciation pour beaucoup de projet qui auraient pu contribuer à
augmenter les capacités productives de la nation. L'impact positif de la baisse
cumulée du taux d'escompte sur la moyenne des taux débiteurs auraient dû se
traduire par une baisse de 7 points, permettant de ramener les projets bancables
dans un intervalle de fluctuÇltion compris entre 15 et 20%. Ceci aurait permis de
rendre plus acceptable, le recours contraignant des banques à des sûretés réelles
pour la sécurisation des risque de défaut.
33
BI LE MODELE" DETERMINANTS BANCAIRES DE L'INVESTISSEMENT",
1= f ( creco, depmlt~)
La régression linéaire des données portant sur l'investissement privé (1), les crédits
à l'économie (creco) et les dépôts à moyen et long terme (depmlt) sur la période
1970-1994, nous permet d'obtenir le modèle suivant:
Résultats de la régression.
1. une baisse de 1% des CRECO se traduit par une augmentation de 0,04% des
investissement s ;
2. une augmentation de 1% des dépôts se traduit par une augmentation de 1,36%
des investissement;
15
34
1 _
Analyse des résultats :
Le modèle traduit une évolution positive entre 1et depmlt. Ceci est expliqué par le fait
que, en référence au modèle d'accélérateur simple (/ =
v L1 Y.... v = coefficient de
capital et y = production ), l'investissement a un effet positif sur le volume de
production . Toute chose étant égale par ailleurs, si l'investissement augmente, le
volume de production augmente et par suite le revenu. Les entreprises placent alors
une partie de leurs excédents sous forme de dépôts à terme qui leur génèrent des
revenus.
Les depmlt sont des dépôts stables des clients de la banques qui sont rémunérés sur
une durée prédéterminée entre les deux parties. La banque étant rationnelle, va
chercher à placer ces depmlt à un niveau de taux débiteur qui lui permet d'en tirer un
revenu qui est le différentiel entre les taux débiteur et créditeur. La banque va
s'atteler à rechercher des projets rentables afin de procurer le financement en
contrepartie d'une rémunération.
L'accroissement des depmlt au niveau des banques constitue un potentiel de
financement favorable à l'investissement dans la mesure où il se traduit par un
accroissement des crédits octroyés au secteur productif qui ont besoin de crédits
suffisamment mature pour soutenir le financement du haut du bilan.
Cependant, le modèle nous renseigne sur le fait que le volume de crédits octroyés n'a
pas servi au financement de l'investissement (relation négative entre 1 et creco ). En
effet, un accroissement de 1% des crédits à l'économie entraîne une baisse de
0,044% de l'investissement privé.
Alors, la logique serait ici, de croire que les crédits à l'économie servent surtout
à financer la consommation. Ceci est d'autant plus plausible que la balance des
paiements est négative depuis 1972 16 , traduisant un excès permanent de la
consommation relativement au revenu. Cette situation paraît paradoxale.
Compte tenu de l'hypothèse de rationalité des banques, la logique économique et
financière voudrait que, en vertu de l'objectif de maximisation du profit, chaque franc
reçu soit placé de manière à maximiser l'écart entre le taux d'intérêt débiteur (rd) et le
taux d'intérêt créditeur (rc). Le revenu de la banque (Rb) est constitué par ce
différentiel d'intérêt (Rb = rd -rc).
La cohérence interne de ce modèle est cependant réelle, dans la mesure où,
le non financement de l'investissement par les banques, va pousser celles-ci à
fructifier leurs dépôts en les plaçant sous formes de dépôts rémunérés à la BCEAü,
ou en les mettant à la disposition des besoins de trésorerie des entreprises et de
consommation et de consommation des ménages.
La décision prise par la BCEAü de ne plus rémunérer les dépôts des banques
primaires auprès d'elle traduit son refus pour la facilité adoptée par les banques
primaires qui se comportent comme des commerçants. La théorie moderne assigne
aux banques le rôle stratégique de gestionnaire de la croissance par le recyclage de
l'épargne oisive et la création de monnaie pour préfinancer l'activité économique.
La vérification du résultat selon lequel les banques n'ont pas financé l'investissement
nous amène à nous demander s'il n'y aurait pas un phénomène de «crédit crunch »
16 En 1994, la balance des paiements est devenue excédentaire de 1.7 milliards F.CF A. La balance globale est
cependant positive à partir de 1994. Les avoirs extérieurs nets des banques sont devenus positifs.
35
B1/ Surliquidité et «crédit crunch »
Le "crédit crunch" traduit une fuite des banques de l'activité de crédit au profit des
placements sûrs tels que les bons de trésor, les obligations cautionhées, etc. Selon
BERNANKE (1954), Il se réalise après la crise et non auparavant. Les banques se
retirent alors de l'activité de prêt; ensuite le réarrangement de leur bilan se fait au profit
de titres d'Etat ou de titres sans risque La baisse des taux d'escompte n'entraîne
aucune reprise des crédits car les banques se servent de ce refinancement pour
augmenter leur portefeuille de titre d'état à long terme. En d'autres termes, la pointe de
leur courbe de taux leur permet de gagner en rentabilité ce que les crises de l'économie
réelle et la provision afférente leur font perdre (un arbitrage risque-crédit et risque-taux).
D'où la nècessité de s'appesantir sur a restructuration du secteur des banques au
Sénégal, et aussi, sur la répartition (sectorielle et temporelle) du crédit. Cette analyse
sommaire nous permettra de permettra de voir la manière dont les banques s'y
prennent pour résoudre le surcoût que représente pour elles, la thésaurisation des
DAT.
36
obligé de déclarer faillite. Il s'agit notamment de la BNDS, de la BSK ,etc.; leur passif a
été repris par la SNR qui est la structure mise en place par l'état pour régler des
sommes dues aux déposants, en cédant les actifs des banques liquidées et en obligeant
le remboursement des débiteurs. La crise a ainsi entraîné la cession des actifs de l'état
dans le secteur bancaire qui est quasiment privé.
Le "credit crunch" pousse les banques à accroître les taux d'intérêt, à réduire la
durée des prêts et à réclamer des garanties. La peur des faillites oblige les banques à
accroître leurs réserves et à refuser les actifs illiquides au profit d'actifs facilement
recouvrables comme les titres d'Etat. Les crises bancaires aboutissent au rationnement
du crédit. Ainsi la peur des "banques run" obligent les banques à repasser par les prêts
contingents, ce qui accroît les coûts de crédit. La répercussion de l'accroissement de
leur charge sur les taux débiteurs va attirer les détenteurs de mauvais projets qui font
courir à la banque un risque élevé alors que les détenteurs de bons projets vont se
décourager.
L'asymétrie d'informations qui existe entre la banque et les détenteurs de projets
va l'obliger à abandonner la sélection par les taux au profit d'investisseurs plus sûrs
(sélection par les quantités). Les investisseurs sûrs (états, grandes entreprises, ..) voient
l'offre de crédit à leur égard s'accroître tandis que les petits emprunteurs seront
rationnés. Somme toute, ceci va entraîner une baisse de l'offre de crédit à l'activité
réelle, et va contraindre l'investissement et la croissance du PIB.
Ainsi, au moment ou les banques refusent de lever les contraintes de liquidités
(surtout longues) des PME-PMI ou soulèvent des difficultés en exigeant:
elles n'hésitent pas à financer des capitaux énormes aux grandes entreprises de
la place et à certaines institutions:
Les crédits à l'économie sont ceux qui sont destinés aux agents économiques privés
(ménages et entreprises). Ils se décomposent en crédits à court terme (destinés au
37
financement des besoins de trésorerie des entreprises et de consommation des
ménages) et des crédits à moyen et long terme qui sont des ressources longues, en
principe, destinées au financement du fonds de roulement, des dépenses
d'immobilisation des entreprises, mais aussi, à l'acquisition· d'équipements
domestiques et d'immeubles.
38
CRECO
DCRECO
500 ----,
T
450 --
400 r
1 , 1
t-n- li 11 'l-H- -
o
350 r-
-rr-n--n- - mil
~ 30 o
Cl:: ~ I- - -- - - - -
:: 25 0
c:
III
-n n
- ~ - r----
C
o 20 0 -- - - - 1-
E
50 , -
n
"
00 , - I--J 1-
50
o
Années
--f:1.
Jlnoonll
1,- t- r r- 'l- r-- 1-
J.
l' ~'
1- r---
0
(1 =
1966)
années
39
c 3 fla distribution sectorielle du crédit
La distribution sectorielle des CRECO révèle une forte concentration dans le secteur
tertiaire qui représente environ 60% des crédits à l'économie distribués par le secteur
bancaire.
Cette distribution des CRECO entre les secteurs marchands à une allure identique à
la répartition du PIB : plus la part du secteur dans le PIB est important, plus la part de
crédits reçus est substantielle.
Le secteur tertiaire qui contribue à hauteur de 48,2% du PIB (base 100 en 1976) sur
la période 1987-1994) bénéficie de 56% des crédits à court terme et de 64,5% des
crédits à moyen et long terme ..
Les branches du secteur tertiaire qui reçoivent le plus de crédits longs sont: le
commerce de gros et détails, la restauration et hôtellerie; suivies des affaires
immobilières et des transports.
Le secteur secondaire qui intervient à hauteur de 18.5% dans le PIB, reçoit 25,7% des
crédits courts et 18,1% des crédits longs; ce qui révéle une situation relativement
équilibrée
Le secteur primaire qui occupe plus de 60% de la population active et 21 % du PIB n'a
cependant pas bénéficié de suffisamment de crédits alors qu'il est un secteur
stratégique pour le développement économique et social du Sénégal. En ce sens, une
attention particulière devrait lui être accordée. Le volume de crédits reçus par ce
secteur est de 5% des crédits courts et seulement 3,57% des crédits longs.
Le secteur tertiaire est le seul à connaître des taux de croissance stables et positifs
sur la période, ce qui explique l'important volume de crédits qui lui est octroyés,
tandis que les taux de croissance, alternés pour les autres secteurs de l'économie,
rend légitime le comportement des banques qui ont une attitude pessimiste sur
l'économie'? Ceci explique le fait que les banquiers préférent accorder aux secteurs
primaires et secondaires des crédits à court terme, et au secteur tertiaire, des crédits
à moyen et long terme.
17 L'indice de la production industrielle. base mobile \00 en 1976 est passé respectivement de 113 en 1988 à 95.3
40
Secondaire 18,5% 25% 18,1%
Tertiaire 48,2% 56% 64,5%
Non 12% 12,9% 13,4%
,marchand
-lI
d / Epargne intérieure des particuliers et entreprises publics.
L'épargne bancaire est constituée des DAT, , compte à régime spécial, des compte
d'épargne logement, et divers autre comptes d'épargne gérés par les banques
Depuis 1993, elle a évolué à la hausse avec des montants de 132,59 milliards en
1994, 152,81 en 1994 et 178,5 en 1995.
1 banques 18
18 DAT, compte à régime spécial, compte d'épargne logement, autres comptes d'épargne; dépÔlS en caisse
.d'épargne.
19 (1-: 'VlM = épargne sur masse monétaire)
42
Tableau de synthèse.
PNG position nette du gouvernement; D.gb dépôts du trésor au niveau des banques
commerciales(B.ee); C.b crédits des B.cc à l'Etat; C.be créances de la BCEAO à l'Etat; D.be:
dépôts du trésor à la BCEAO; det.sd: dettes au systéme bancaire; eré.sb créances de l'Etat
sur le systéme bancaire.
---' 1
·50
Années (1 = 1966 1
L'analyse des bilans consolidés des banques sur la période 1991-1995 révèle que,
nonobstant l'année 1993 où il a connu un retrait de 5%, l'actif a augmenté
régulièrement, passant de 447,045 milliards en 1991 à 578,998 milliards en 1995, SOit
une progression de 42%.
Les fonds confiés aux autres banques et correspondants avec lesquelles les banques
sénégalaises sont en relations d'affaires se sont accrus rapidement, passant de 15
milliards en 1991 à 63,225 milliards en 1995 : de même que les crédits accordés au
gouvernement et autres institutions non financières qui ont évolué de plus de 100%
sur la période
L'accroissement noté au niveau des crédits à l'économie s'est cependant traduit par
un recul du portefeuille d'effets commerciaux escomptés par les banques, entre 1991
et 1994, année à partir de laquelle, les banques se sont reprises, permettant de porter
le montant de 12 milliards en 1993 à 13,9 milliards en 1994 et enfin, 17,4 milliards en
1995.
Les institutions financières non bancaires ont vu leur part de crédits, qui dans le passé
n'a jamais dépassé le milliard, se porter à 3 milliards en 1995, soit un taux de
croissance de 336%. Ceci révèle une tendance des banques de recourir à ces types
de structures de financement, qui prennent plus de risques, certes calculés, que les
banques Leur bonne gestion des risques est due à une meilleure politique
d'évaluation de ces risques grâce à une politique de proximité, mais aussI une
intervention directe dans les fonds propres des banques permettant de mieux
surveiller l'utilisation des capitaux octroyés.
Depuis la restructuration du secteur bancaire, les banques traînent toujours des
pertes dues aux exercices antérieurs à l'actif de leur bilan qui sont passées de 1,8
milliards FCFA en 1991 à 8,5 milliards F.CFA en 1995.
44
Les banques ont accru le volume de leurs titres et participations, leurs immobilisations
et aussi, leurs crédits au gouvernement et autres institutions internationales non
financiéres.
45 .
CONCLUSION.
Les banques sénégalaises pratiquent une politique sélective de crédits traduisant une
situation de «credit crunch ». Ainsi, malgré la baisse continue des taux d'escompte de
la BCEAO, les banques pratiquent toujours des taux usuraires et exigent des sûretés
réelles. Les efforts de la banque centrale pour promouvoir le financement de
l'investissement sont ignorés par les intermédiaires monétaires qui privilégient les
crédits au gouvernement, aux grandes entreprises (qui sont à dominantes
étrangéres), aux institutions financiéres non monétaires et la détention de comptes
créditeurs au niveau de leurs correspondants à l'étrangers et qui sont rémunérés.
Leur préférence dans la distribution du crédit va donc en faveur d'actifs sûrs et aussi,
sur le court terme traduisant une aversion pour le risque. L'exigence de sûretés
réelles en sus des taux usuraires décourage les détenteurs de bons projets qui ont de
plus en plus recours à l'autofinancement où aux lignes de crédits destinés au
financement des PME/PMI (CF :tableau de financement des PMI/PME) .
Les banques poursuivent une logique de distribution du crédit fondée sur la recherche
du maximum de profit. C'est ce qui explique que les secteurs véritablement productifs
(ayant des effets d'entraînement sur d'autres activités économiques et donc une forte
valeur ajoutée induite) ne bénéficient pas de suffisamment de crédits eu égards à leur
contribution relativement faible dans le PIB. De plus, les taux de croissance erratique
constatés au Sénégal ne plaident pas à une reprise de la confiance des banques
primaires en l'économie C'est ainsi que les taux de croissance négatifs sont souvent
suivis d'un repli du crédit, et inversement. La distribution du crédit est plutôt favorable
aux crédits à court terme.
Le redéploiement des crédits à moyen et long terme dans les secteurs réellement
productifs, passe par un effort dans ces secteurs considérés pour se placer dans un
sentier de croissance stable, permettant ainsi un certain optimisme sur leur avenir, qui
incite les banques primaires à augmenter le volume de crédits qui leur est octroyés.
Depuis la dévaluation, avec le retour de la croissance, les CRECO ont renoué avec la
croissance à la hausse. Les efforts financiers des banques ont surtout porté sur les
crédits à terme. Cependant, leur distribution sectorielle s'est fait au bénéfice du
secteur tertiaire, alors que la stratégie de croissance et de création d'emploi cible les
secteur primaire et secondaire qui sont à forte valeur ajoutée. Les banques
commerciales ont une position débitrice vis à vis de l'Etat.
Depuis le restructuration du secteur bancaire, les seules banques à avoir distribué des
bénéfices sont la CNCAS (1991 et 1992) et la CITIBANK (1993: 1994) La
phénoméne de surliquidité peut alors être interprété comme une stratégie des
banques pour minimiser les risque de l'activité économique réelle grace à une
ventilation judicieuse des crédits qu'elles octroient en vue de satisfaire la sécurité de
dépôts et la rentabilité légitime que leurs actionnaires sont en droits d'attendre de leur
investissement.
46
Section 21 LES CRITERES D'OCTROI DES PRETS BANCAIRES.
Généralement, les banques sont définies comme étant des institutions financiéres qUi
ont pour fonction principale de recevoir des dépôts et de les mettre à la disposition
des agents économiques qui en ont besoin, moyennant un coût appelé taux d'intérêt
débiteur.
Dans le processus d'octroi du crédit, les banques respectent souvent trois critéres
suivants:
• la rentabilité
• la liquidité
• la sécurité
Avant d'aborder les critéres d'octroi des crédits, nous examinerons d'abord la nature
des relations entre les banques et les entreprises.
L'étude des critères d'octroi des crédits bancaires sera complétée par l'analyse du
bilan des entreprises ainsi que de leur structure financière. On se fondera sur les
données économiques et financières de la DPS ainsi que les résultats du programme
cadre Il.
AI La relation banque-entreprise
47
consacrées à la construction de l'information pour un usage partagé entre les deux
partenaires.
La banque est organisée par type de clientéle d'entreprise. Elle fournit un
ensemble intégré de produits et services, cherchant à globaliser la relation La
rentabilité est appréciée par client permettant des subventions entre produits. La
concurrence est moins âpre, la profession est cartellisée. La banque pallie une
concentration du risque relativement forte par un contrôle très poussé et une
surveillance du débiteur rendue possible par les importantes échanges d'informations
L'objectif poursuivi est d'anticiper les difficultés des entreprises et les aider à les
résoudre. Ce modéle s'applique au Japon et en Allemagne.
Le cas sénégalais.
11 LA RENTABILITE DE L'INVESTISSEMENT.
-18
- le banquier apprécie le caractére bancable du projet.
Au premier Janvier 1996, les taux de base bancaires s'établissait comme suit:
Le taux de base bancaire est l'élément central dans la détermination du taux d'intérêt
bancaire. S'y ajouteront différents éléments dont notamment, la taxe sur les
opérations bancaires ( TOB ) qui est de 17% de rd.
Pour les crédits à moyen et long terme (qui nous intéressent plus
particuliérement), rd avoisinait les 13% au FPE (Fonds de Promotion Economique), et
21% au niveau des banques primaires.
D'aprés les milieux bancaires, un projet est considéré comme bancable si le
TRI> 30 %. Si on ajoute à cette position bancaire, les exigences de garanties
(hypothéque sur titre foncier, nantissement du matériel, nantissement du fonds de
commerce), on peut apprécier la pertinence au Sénégal du non financement bancaire
de l'investissement. Les banques, dont la majeure partie ne disposent pas de services
d'évaluation des projets autonomes, rejettent généralement les projets dont le TRI <
35%20; alors que les détenteurs de bons projets vont préférer se tourner vers d'autres
sources de financement, notamment, les financement sur fonds propres.
Cependant, les banquiers étant rationnels par hypothése, il convient de
chercher une explication à leurs comportement. C'est ainsi que la notion de risque
intervient. Il est défini comme la probabilité pour le créancier de ne pas recouvrer tout
ou partie de sa créance Il permet d'expliquer pourquoi les banques sont réticentes à
abaisser leur taux débiteur malgré la volonté affichée des autorités monétaires de
relancer les investissements pour tirer tout le potentiel de croissance qu'offre la
dévaluation du franc f.CFA.
~tI i-\ titre de comparaison, la ligne de crédits APEX c\ige que le tau\ de rentabilité financière additionnelle soit de
12% au moins.
49
(1) entreprise et des particuliers
s à terme entreprises et des
(2 ) (3) entreprises
(4)
1988 150479,9 119584,7 117028,6 29257 148841,7
1989 142830,8 138110,6 124482,6 31120,6 169231,2
1990 167950,5 146977,5 104679,6 26170 173147,5
1991 165836 158392,9 112279,9 28070 186462,9
1992 177491,3 167563,2 106626,5 26656,6 194219,8
1993 183483 138776,7 101429,1 25357,3 164134
1994 188096,2 159908,7 141222,4 35305,6 195214,3
180000
J
160000
~
140000
120000
~--------
~
~
-/
données 100000
80000
60000
40000 -+-creco à moyen et long terme (
1)
20000
~ dépôt des particuliers et des
o entreprises à terme (2)
1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994
années
Si les banques ont octroyé un volume de crédit à terme supérieur à celui des dépôts à
terme, ceci répond à une certaine prudence dans leur gestion. Les dépôts à terme
étant rémunérés, les banques sont obligées de les rentabiliser par une marge
rémunératrice qui est le différentiel de taux d'intérêt.
La véritable contribution des banques à l'activité de financement doit se mesurer à
travers le degré de transformation des ressources courtes en ressources longues
sous contrainte du seuil plafond de 25% fixé par la réglementation bancaire.
Si l'on considère le seuil de 25% comme celui au delà duquel la banque prend des
risque compte tenu du caractère non escomptable des prêts à terme, on constate que
les banques dépassent rarement ce seuil, depuis la restructuration du secteur
bancaire en 1989.
Le potentiel de crédit bancaire ( dépôts à moyen et long terme augmentés des 25%
de transformation permise) a rarement été entièrement utilisé depuis 1989, hormis
l'année 1993 qui est celle où la décision de non rachat des francs F.CFA hors de la
zone a étè prise (arrêt des fuites de capitaux, reflux francs F.CFA qui étaient en
dehors de la zone)
50
1 _
La question de la sécurité des prêts à l'investissement peut être appréhendée à
travers des critéres tels que la personnalité de l'investisseur (réputation, qualité de
gestionnaire, etc.), le secteur d'activité (l'état et les caractéristiques du marché) et
surtout la structure des capitaux permanents ( dette à moyen et long terme / capitaux
permanents) où la régie est celle des "50-50". L'idée de base est que les capitaux
propres constituent une garantie pour les tiers. Le souci du banquier est de partager
les risques avec l'emprunteur car il intervient le plus souvent à ses risques et sur sa
trésorerie, engageant dans la plupart des cas, des fonds de leurs déposants.
La nécessité de sécuriser les prêts à moyen et long terme fait qU'Ils sont
systématiquement assortis de garanties réelles (hypothéque sur titre foncier,
nantissement du matériel, nantissement du fonds de commerce). A cela, s'ajoute un
apport personnel d'au moins 30% du prêt.
Elle explique aussi la distribution sectorielle du crédit qui profite surtout au commerce
gros et détails; aux restaurants et hôtels ; au transport et aux particuliers
(construction et équipement ménagers).
La poursuite de l'analyse des critéres d'octroi des crédits que sont la rentabilité des
projets, leur sécurité et leur liquidité nous incite à déterminer un indice de risque
bancaire, et aussi , à nous intéresser à la structure du bilans des entreprises
sénégalaise et aux, aux relations banques entreprises. Cette réflexion permettra
d'éclairer d'avantage le comportement des banques qui est à l'origine de la
surliquidité.
Le risque peut être défini comme la probabilité pour la banque de ne pas recouvrer sa
créance. Ici, on pourrait le mesurer par Rq.
Soit. Crecos, les crédits à l'économie en souffrance = crédits impayés et immobilisés;
alors.
Rq = Crecos / Creco
51
Années 1988 1989 1990 1991 1992 1993
dPib 21 5.1 -1 A 4.5 -0.7 2.8 -2.1
Les risques les plus faibles correspondent aux années,1987 et 1988 où les taux de
croissance sont relativement les plus élevés.
'1 .
- Taux d~ cro Issance du PI B
52
d/La rentabilité des entreprises sénégalaises.
En vue de promouvoir l'investissement réel sur les placements, le taux d'intérêt versé
sur "épargne a été ramené à la baisse pour se situer actuellement à 4,5% .
Ratio de financement
" est souvent admis qu'un ration de financement est bon quand il est supérieur ou
égal à 1,3 L'étude menée dans le cadre du programme cadre Il, sur la période 1992-
1994, les entreprises des différents secteurs ont une structure financiére saine
(mesurée par le ratio de financement qui est le rapport entre les capitaux permanents
et les immobilisations nettes). Les différentes valeurs prises par le ratio sont
supérieures à l'unité. Les meilleurs ratios se retrouvent dans les branches suivantes:
Textile et confection; Bois et papier carton; industries extractives, industries
alimentaires, ..
54
d/La rentabilité des entreprises sénégalaises.
En vue de promouvoir l'investissement réel sur les placements, le taux d'intérêt versé
sur l'épargne a été ramené à la baisse pour se situer actuellement à 4,5%
• Ratio de financement
Il est souvent admis qu'un ration de financement est bon quand il est supérieur ou
égal à 1,3 L'étude menée dans le cadre du programme cadre Il, sur la période 1992-
1994, les entreprises des différents secteurs ont une structure financiére saine
(mesurée par le ratio de financement qui est le rapport entre les capitaux permanents
et les immobilisations nettes). Les différentes valeurs prises par le ratio sont
supérieures à l'unité Les meilleurs ratios se retrouvent dans les branches sUivantes:
Textile et confection; Bois et papier carton: industries extractives, industries
alimentaires, ...
5-1
CONCLUSION
• L'instauration d'un dialogue social avec les employés s'explique par le fait que, ce qUI
intéresse le banquier en dernier ressort, c'est la rentabilité de l'entreprise. Or, celle-ci
56
est le fruit du travail de la structure décisionnelle et de celle opérationnelle. La fluidité
de l'information entre ces différentes structures permettra une meilleure harmonie
dans le travail en vue d'une dynamique productive dans l'entreprise.
57
prudentielle afin de permettre aux banques d'acquérir le minimum de part sociale des
entreprises autres qu'immobilières et financières, permettant leur accès au conseil
d'administration afin de mieux s'imprégner des politiques économiques et financières
de l'entreprise et de pouvoir prendre ses décisions en avenir certain. Les mesures
prises dans ce sens pourraient être renforcées par la création et la démultiplication
des banques d'affaires qui sont spécialisées dans la prise de risque aux côtés des
entrepreneurs.
La loi sur les faillites gagnerait à une plus grande diligence dans les procédures
collectives afin de mieux sécuriser les créanciers et assurer la sauvegarde de
l'entreprise et des emplois. De plus, il faut anticiper sur les faillites par un suivi
statistique des entreprises qui ne sont pas en règles vis à vis de certaines institutions
comme le trésor, l'IPRES, et la Caisse de sécurité sociale. D'où la nécessité d'assainir
le cadre macro-économique d'entrée - sortie pour assurer la sécurité des créanciers et
la stabilité du système économique qui repose sur le crédit.
La mise en place de la bourse régionale des valeurs va permettre aux grandes
entreprises d'échapper au carcan du financement intermédié pour bénéficier du
financement direct. Ceci va obliger les banques à s'intéresser d'avantage au
financement des PME/PMI dont le préalable passe par une amélioration des relations
banque-entreprise qui doivent reposer sur la confiance et sur la transparence dans la
gestion, dans le modèle de la «banque de relation ». Ainsi, la réussite du partenariat
entre les banques et les PME/PMI dépendra du degré de proximité qui sera établie
entre elles.
La relance de l'investissement passe par la diversification du paysage financier
sénégalais qui ne doit pas seulement se limiter à quelques banques commerciales qui
se contente de veiller tranquillement sur leur propre rendement. A l'exemple de la
CBAO qui a ouvert une société de capital risque (la SENINVEST) et une autre de
crédit bail (la SOGECA) et de la BICIS qui s'est lancé dans le «crédit-bail» en
mobilisant en un temps record un montant de sept (07) milliards de francs f.CFA
grâce à une émission d'obligations totalement souscrite, les banques doivent innover
en mettant en place d'autres produits financiers.
La principale contrainte au financement des PME/PMI est que les banques
réclament très souvent des sûretés réelles qui ne servent à rien (les entreprises ne les
ont pas très souvent et elles pénalisent la production (sur protection) . La «City bank »
ne réclame plus des sûretés réelles mais des sûretés personnelles ou l'aval d'une autre
institution. Il faut tendre vers une substitution des sûretés réelles par des sûretés
personnelles grâce notamment, à un système de mutualisation qui apporte sa caution à
l'emprunteur potentiel (les entrepreneurs cotisent en contrepartie de la caution mutuelle).
Il faudrait tendre vers la diversification des structures de financement bancaire:
58
manifeste le grand besoin de crédits qui se manifeste pour satisfaire l'esprit
d'entrepreneuriat qui émerge rapidement au Sénégal comme alternative au
désengagement progressif de l'état. Sa force réside dans la péréquation des
risques grâce à la solidarité agissante qui la fonde. Cependant, il serait opportun
d'organiser les mutuelles d'épargne
• Adaptabilité du type de crédits (certain segment ne sont pas pris en
compte alors que d'autres segments sont redondant (on trouve plusieurs sources
de crédits qui s'encombre)
• Méthode de sélection des emprunteurs solvables
• Mise au point de technique incitant les emprunteurs potentiellement
moins sûrs à rembourser plus rapidement
• Une bonne mobilisation des dépôts permet d'obtenir des informations
utiles sur les capacités financières des emprunteurs potentiels et permet ainsi de
mieux clbler les prêts et par conséquents, d'atteindre des taux de remboursement
supérieurs
• Affacturage ( convention entre pays qui s'occupe de factoring et qui n'est
pas trop cher: préfinancement de l'opérateur économique contre présentation du
bon de commande au banquier (le factor) ; la banque va se charger de récupérer
la somme due. La banque va récupérer le paiement auprès du factor ( il n'y a pas
de garantie réelle pour l'entreprise; la banque va faire le recouvrement;
l'entreprise ne gère pas les risque de change. L'affacturage ne fonctionne pas pour
certains secteurs comme pour le bâtiment) . Le financement est efficace et
flexible.
Les banques commerciales, du fait de la contrainte de liquidité qui pèse sur elles,
sont astreintes à une réglementation très stricte en matière de financement du fait
que le coefficient de transformation est limité à 25%. Ceci découle du fait que leur
rôle fondamentale n'est pas d'intervenir dans le financement à long terme des
entreprises, mais de recevoir des dépôts de leur clientèle et de percevoir des
rémunérations sous formes d'agios et de commissions. Ses interventions sont
surtout à court terme (inférieur à deux ans). Sa vocation n'est pas de prendre des
risques, mais d'assurer la liquidité de son passif
en vue de conforter la confiance que lui accorde le public.
Ainsi, une véritable politique de promotion des investissements passe par la mise
en place de structures financières appropriées. Dans le cas des banques, celles
dites d'affaires sont toutes indiquées car elles interviennent le plus souvent sur des
fonds propres ou des ressources stables (elles ne prennent pas de dépôts de
moins de deux ans). Malheureusement, le paysage bancaire sénégalais se traduit
par une domination des banques commerciales. Il n'existe qu'une seule banque
d'affaire: la CITYBANK.
59
planer un risque sur leur stabilité. Il s'agit d'un instrument qui va permettre aux
banque de vaincre l'aléa moral car disposant d'information certaines sur la qualité
des emprunteurs.
Grâce au SYSCOA, il sera mis en place une centrale des bilans permettant de
garantir une fiabilité et une transparence des informations financières et
comptables des entreprises. Dorénavant, la perte de la moitié du capital social
oblige les organes compétents à délibérer sur la continuation des activités ou la
dissolution anticipée des la société, permettant ainsi de préserver les intérêts des
créanciers dont les banques. Le commissaire aux compte pourra aussi anticiper
les difficultés afin d'amener les entrepreneurs à réfléchir sur la situation
économiques des entreprises, mais aussi, prendre les mesures de redressement
nécessaires.
Pour pallier au manque de fonds propres des entreprises, les sociétés de capital-
investissement (exemple: la SENINVEST fondée par la CBAO en décembre 1992)
qui interviennent dans le capital sont tout indiquées. Leur intervention en fonds
propres minoritaires dans des entreprises à fort potentiel. il s'agit d'un partenariat
dense entre l'établissement financier et la société financée. Les participations ne
dépassent rarement 25% du capital de l'entreprise financée. Les entreprises
visées sont celles qui n'ont pas accès à la cotation d'une bourse de valeurs
mobilières. L'intérêt pour les PME/PMI est que le capital-investisseur ne prend pas
de garanties. Il partage les risques avec le chef d'entreprise et espère qu'au terme
du partenariat (01 ou 06 ans), il pourra céder sa participation au capital et réaliser
une plus value. En France, les entreprises qui ont eu à bénéficier de ce mode de
financement sur la période 1987-1991, ont réaliser des performances largement
supérieure à celles des entreprises comparables qui n'y ont pas eu recours (42%
de croissance du chiffre d'affaires; 80% pour les exportations; 99% pour les
investissement; 34% pour l'emploi).
En sus du capital fourni, le capital investisseur se comporte comme un partenaire
attentif pour le chef d'entreprise en lui apportant des conseils et appuis dans
l'organisation, la gestion et dans les moments importants de l'entreprise (définition
de la stratégie, négociation avec les banques commerciales, recherche de
partenaires extérieurs, etc.).
Les sociétés de caution mutuelle constituent un cadre favorable et fructueux pour
l'entreprise (insuffisance des fonds propres et contraintes de garanties réelles) et
la banque (insuffisance des méthodes d'évaluation des risques) Le
cautionnement mutuel tend à créer des groupement professionnels à l'échelon
local, régional et national, en vue de faciliter à leurs membres, l'accès au crédit. Le
principe étant de permettre à des emprunteurs de se réunir autour desdits
organismes d caution mutuelle, capables de fournir à leur place la garantie qu'ils
n'ont pas. " consiste donc à substituer à un débiteur isolé, une collectivité suivant
le principe de la mutuelle.
60
L'avènement de la bourse des valeurs d'Abidjan devrait sonner la fin de la
sur\iquidité des banques car elle va permettre une diversification des opportunités
de placement des dépôts bancaires grâce à un élargissement de l'espace
économique et financier qui va dorénavant englober les huit pays23. Sa mise en
place vise trois objectifs principaux:
61
ANNEXES
62
BIBLIOGRAPHIE.
Bernard d'Autres me :
Bernard Laurens: La conduite de la politique monétaire dans les pays
d'Afrique occidentale.
Institut de développement économique ( B.M)
Chorn huey Wong : Reform of monetary policy instruments.
Finance and development (Mars 1992)
Finn. E. Kydland and Edward C. Prescott : Rules rather discrétion: the inconsistency
of optimal plans.
Journal of political Economy. Vol 85/ 1977 / N°.3.
François Marini: Fondements micro-économiques du concept de panique
bancaire: une introduction.
Revue économique N° 2, Mars 1992, p.301-326.
63
1
Gregory Mankiw monnaie et financement (NBER).
64
1
Tab B1: Banques et établissements financiers en activité au 01/10/1993.
65
1
TAUX DE BASES DES EN 1994 (en %
BANQUES l'an)
Banques taux de base
BHS 11
CITIBANK 12
CBAO 12
BICIS 12,5
CLS 12,5
SGBS 12,5
CNCAS 12,5
BST 12,5
Tableau N°
Années Réserves 2nd B (14a) R,norm 25 DEPOT
2' Volume de réserves allendus en l'onction du laux dc l'éSCfVCS obllgaloll·e (1.:5 0/0)
66
1
1966 0,52 12,56 0,2019 13,46
1967 0,63 10,21 0,2067 13,78
1968 1,3 11,92 0,2364 15,76
1969 1,25 11,58 0,2463 16,42
1970 0,76 15,24 0,30045 20,03
1971 1,46 15,94 0,30285 20,19
1972 1,31 16,49 0,37065 24,71
1973 2,16 19,45 0,46755 31,17
1974 2,33 28,96 0,6957 46,38
1975 4,75 29,46 0,80655 53,77
1976 5,17 33,74 1,16085 77,39
1977 5,43 39,47 1,32825 88,55
1978 9,15 46,23 1.63275 108,85
1979 6,57 42,94 1,71285 114,19
1980 10 51,3 1,8 120
1981 11,7 73,61 2,08215 138,81
1982 21,92 84,49 2,58135 172,09
1983 21,22 78,28 2,84865 189,91
1984 24,19 77,32 3,07575 205,05
1985 22,36 86,22 3,1509 210,06
1986 28,35 104,3 3,35745 223,83
1987 32,12 100,7 3,4212 228,08
1988 39,65 92,78 3,5493 236,62
1989 67,64 102,68 3,93885 262,59
1990 62,34 95,24 3,7749 251,66
1991 71,32 97,53 4,06005 270,67
1992 74,14 107,18 4,11285 274,19
1993 34,07 93,03 3,60315 240,21
1994 31,84 146,58 4,75095 316,73
1995 31,06 151,59 5,1714 344,76
1996
Réserves 2nd B (14a) R,norm DEPOT
Somme 626,71 1877,02 4329,91
Moyenne 18,4326471 55,2064706 127,350294
E_Type 26 22,3429733 41,1127008
67
1
Table au N° Evolu tion de la surliq uidité
Année s Réser ves 2nd R,nor m Dif,R
68
1
Sur l'axe des abscisses, (1) représente l'année 1960 et (35) , l'année 1994
1
TABLEAU D'EVOLUTION DES DEPOTS ET DES RESERVES
nd
Années DAT DAV DEPOT Réserves 2 % DAT
70
." •••• "
, ~
"'7
., . " ~ .'} • 1 • t
~ •• J
" ",
Il ===================================~==================
obs IPC CRECO CREDIN,]: : DEPMLT TePIBR
==============
IPR
===========================~========================== ==============
1970 35.00000 37.60000 37.52000 2.770000 8.600000 93.40000
1971 37.20000 39.80000 39.87000 2.840000 0.100000 154.1000
1972 40.70000 4t.30000 47.220~0 3.720000 6.200000 159.5000
) 1973 46.90000 63.50000 65.68 0 01 0 8.170000 -5.5000001
165.5000
1 19'74 54.50000 89.60000 90.690O:D 9.49000D· 4.100000 146.1000
1975 63.40000 106.9000 108,SOo'O 10.92000
, .600000 155.9000
j. 1976 59.50000 123.0000 1 J 7 .70 q.0 18.76000 8.700000 162.1000
1977 58.50000 146.1000 162.70crO 21.85000 -1.500000 136.4000
1978 SO.40000 197.3000 213.3000 32.31000 -5.900000 1"'4.2000
1979 72.60000 231.8000' 250.600,0 39.91000 8.600000 141.9000
)
19BO 71.S0000 265.1000 293.'09 0 39.75000 -2.000000 121.6000
,1981 51.90000 31'.2000 .3 68.900'0 53.69000 -1.700000 68.80000
1982 63. 100CO 342.7000 ,D9.S000 73.34000 L'i.10000 90.60000
l' .,1 Q" ""l
_ ,~ .1 :-+.soooo 360.t;OOO -"'":'"".1000 83.85000 2.100000 98.80000
1984 78: :0000 358.8000 489.4000 95.47000 -4.200000 91.20000
1985 63.00000 403.5000 554.2000 106.6200 3.900000 72.30000
1986 91.00000 399.5000 553.1000 106.6800 4.600000 99.70000
1 1987 114.0000 411.3000 557.3000 118.4100 4.000000 114.2000
1988 12::!.7000 443.1000 595.0000 119.5900 5.100000 123.5000
1989 120.6000 447.6000 574.0000 138.1100 -1.400000 110.9000
1 1990 12~ . SOOO 416.0000 523.7000 146.9800 4.500000 131.8000
1991 1 ~.2 . 0000 400.0000 510.0000 158.3900 -0.'700000 128. :000
1991 12'6.:000 422.0000 505.2000 167.5600 2.300000 116.2000
1993 126.3000 418.0000 492. 7 000 1:3 8'.8000 -2.100000 119.0000
1994 129.fOOO 353.7000 525.7000 !S9.6000 2.000000 129.6000
==========~~.=~=======================================
===============
.,
P('ll[) XLS
crédIt intérieur 553,07 557,33 595 574,77 52366 510,64 505,24 492,73 512,98 536,1577778
PNG 153,22 146 153,97 129,27 107,66 111,59 82.62 63,92 79,56 114,2011111
creco 399,54 411,33 441,03 445,52 416 399,05 422,61 428,81 433,41 420,48625
CT 22706 242,62 271,87 259,95 213,65 190,55 204,58 2033 199,25 223,6477778
dont crédit de campagne 27,22 29,93 20,96 18,11 11,62 7,18 20,41 7.64 15,01 17,56444444
MT et LT 172,47 168,7 169.16 185,57 202,35 208,49 218,03 225.5 234,16 198,27
refinancement BCEAO 164,28 159,99 200,27 192,58 186,34 182,2 191,48 174,23 153,42 178,31
actif = passif 320 327,35 321 332,4 317,4 309,09 314,63 271,26 276,38 309,9455556
Masse monétaire 333,56 332,83 334,49 368,94 351,17 371,61 384.95 336.52 417,96 359,1144444
disponibilités monétaires 226,88 214,42 214,9 230,82 204.2 213,21 217,38 197,74 258,05 219,7333333
cIrculatIon fiduciaire 104,29 100,7 92,77 102,68 95,23 97,53 107,18 93,03 112,47 100,6533333
dépôts en CCP 5,54 3,76 4,89 3,47 3,94 301 3,39 2.96 3,95 3,878888889
~pol~, !'o <: Nl
dépôts à vue en banque 117,04 109,95 117,23 124,67 105,01 112,67 106,8 101,75 141.62 115,1933333
SODE - EPIC 2,98 9,16 8,93 11,18 10.82 10,51 7,61 7,23 9.87 8,698888889
particuliers et EP 114,06 100,78 108,29 113,48 94,19 102,15 99,19 94.51 131,74 106,4877778
dépôt à terme en banque 106,67 118,4 119,58 138,11 14697 158,39 167,56 138,77 159.9 139,3722222
SODE - EPIC 3,18 404 17,73 14,33 15,25 9,04 13,48 6.18 707 10,03333333
Particuliers et EP 103,48 114,35 101,84 123,77 131,72 149,34 154,07 132,59 152,83 129,3322222
autres postes nets -13,56 -5,47 -13,49 -36,53 -33.Î7 -62,51 -70,32 -65,25 -141.57 -49,16333333
SOURCE BCEAO
Page -
Proposition de recherche
INTRODUCTION
Celle-ci cOlncide avec la politique budgétaire restrictive appliquée par l'Etat pour
retrouver la viabilité financiére, grâce à une plus grande efficacité dans la collecte des
ressources fiscales, la suppression des subventions et des exonérations, la privatisation
totale ou partielle des entreprises publiques ou parapubliques.
La décision de la BCEAü, prise au début de l'année 1996, d'abaisser son taux
directeur de un point. entraînant une baisse cumulative de sept(?) point depUIS la
dévaluation(12/01/1994) traduit un malaise persistant, malgré la confiance affichée des
autorités monétaires en l'économie le manque de volonté des banques Sénègalalses à
s'engager aux côtés des agents économiques, pour réaliser tout le potentiel de
croissance pOSSible, compte tenu des ressources disponibles,
Le principe de "non gaspillage des ressources" dOit être la régie, d'autant plus
qu'il s'agit iCI de celle qUi est la plus rare le capital financier dont la vocation premlére
n'est pOint de rester oisive, maiS, de s'investir dans des projets utiles à l'Intérêt national,
et, rentables,
71
1
Le paradoxe de cette situation a poussé la BCEA ü à prend
re la décision de ne
plus rémunérer les dépôts de réserves des banques primaires
auprés d'elle. en guise de
pénalité.
72
1
HISTORIQUE
HYPOTHESES
7 .~
• Les banques sont rationnelles.
• Il existe une asymétrie d'information entre prêteurs et emprunteurs sur le marché du
crédit.
• L'investissement public se fait sur financement extérieur.
REVUE DE LlTTERA TURE.
PROBLEMA TIQUE.
METHODOLOGIE.
Dans cette étude, compte tenu du fait que l'économie Sénégalaise se caractérise
par
1 Une appartenance à la zone Franc dont la politique monétaire est commune, sous la
conduite de la BCEAO L'objectif de cette derniére, est le contrôle du volume de liquidité
internationale, pour défendre la valeur externe de la monnaie. D'où le contrôle·
• du degré de monétarisation de l'économie: M2/PIB.
• des contreparties de la masse monétaire: M = CG + CE + AEN
CE crédit à l'économie: CG: crédit à l'Etat;
AEN avoirs extérieurs nets
2.La libéralisation de l'économie, et, le désengagement progressif de l'Etat au profit du
secteu r privé,
3 L'appartenance du Sénégal à L'UEMOA fait qu'II est soumis à des obligations de
viabilité financiére: ce qUI limite la latitude de l'Etat à utiliser la politique budgétaire,
1 = f ( creco ; depmlt
1
Nous utiliserons les données portant sur FBKF du secteur privé (ménages et
entreprises) au Sénégal recueillies au niveau de la direction de la prévision et de la
statistiques, sur la période 1970-1994 ; puis celles portant sur le CREDINT, et sur les
DEPMLT recueillies dans les statistiques économiques et financiéres de la BCEAü et
relatives au Sénégal.
Grâce au logiciel TSP, nous ferons une régression pour appréhender dans quelle
mesure, l'investissement privé est expliqué par le volume de crédit intérieur, le taux
d'intérêt et, par les dépôts à moyen et long terme.
Enfin, nous tenterons d'en tirer les implications avant de proposer des
recommandations permettant de résoudre la surliqidité afin de mieux articuler le secteur
bancaire au secteur productif.