SVI S6 Biodiversité Cours-ZINE
SVI S6 Biodiversité Cours-ZINE
SVI S6 Biodiversité Cours-ZINE
Le plan stratégique de Nagoya et les cibles d’Aïchi font parties des perspectives en
matière de la mobilisation du Maroc dans le domaine de la biodiversité.
Ce module constitue donc une formation de base qui s’adresse avant tout aux futurs
gestionnaires de la biodiversité et de la nature.
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Plan du cours
1-Introduction
1.1-Définition et objectifs de la biodiversité
1.2-Biodiversité et changements climatiques
1.3-Problématique de la Biodiversité
2- Caractérisation des écosystèmes marocains
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3-Mobilisation nationale et Internationale pour la Conservation et la Protection de
la Biodiversité
3.1-Mobilisation Nationale
3.1.1-Elaboration de l’étude Nationale sur la Biodiversité
3. 1.2--Stratégie marocaine & Plan d’action
3.1.3- Base de données du Centre d’Echange d’Information sur la Biodiversité au
Maroc.
3.2-Mobilisation internationale
3.2.1- Conventions internationales
3.2.2- Le plan stratégique de Nagoya et les cibles d’Aïchi
3.2.3-Programme des Nations unies pour l’environnement
1-Introduction
Objectifs de la Convention :
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consommons l’énergie. Les processus industriels, cuisiner, chauffer ou refroidir nos
foyers , utiliser des moyens de transport, les electromenager, … sont actions
quotidiennes qui engendrent une utilisations importante d’énergie, celle –ci
provenant essentiellement de la combustion des combustibles fossiles. Leur
utilisation provoque l’émission de gaz produisant l’effet de serre (CO2, CH4…) qui
affecte l’atmosphère de la planète, altérant sa dynamique et provocant ainsi son
réchauffement. Ainsi répondre au changement climatique est le grand défit de
l’humanité
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Problème global. Comme zones part i c u l i è re m e n t touchées, on peut citer les
exemples suivants. Le littoral méditerranéen avec plusieurs grandes villes i m p o
rtantes: Sebta, Tétouan, Al Hoceima, Melilla et Nador auxquelles s’ajoutent une
dizaine de petites villes dont l’ a c c roissement de la population est rapide. La lagune
de Sm i r, autrefois un milieu des plus riches du pays, est irrémédiablement perdue.
Agriculture : Les régions des grandes plaines ont connu depuis les années 1930 le
développement d’une agriculture moderne avec de nouvelles cultures orientées ve r
s l’industrie, l’ é l e vage intensif, le ravitaillement des grandes villes du Ma roc ou l’
e x p o rtation (canne à s u c re, betterave à sucre, plantes fourragères, fruits et
légumes de primeurs notamment...). Ces régions ont connu l’ i n t roduction de
techniques modernes qui ont certes permis des augmentations très i m p o rtantes de
la productivité du secteur agricole, mais qui ont malheureusement également
appauvri la biodiversité, en particulier en ce qui concerne les plantes cultivées
(érosion génétique). L’ i n t ro d u c t i o n de nouvelles variétés, généralement plus
fragiles, a en outre entraîné une utilisation souve n t a n a rchique de produits
phytosanitaires, ce qui a engendré un certain nombre de problèmes tels que
l’apparition de parasites résistants.
Elevage & surpaturage : Les effectifs des troupeaux (bovins, ovins et caprins) au
niveau national connaissent de très i m p o rtantes fluctuations qui sont dues aux
irrégularités climatiques. Mais en règle générale, il y a un surpâturage qui cause une
dégradation des écosystèmes sylvo-pastoraux et de leur biodive r s i t é , s u rtout
dans les régions qui connaissent de fort e s concentrations de cheptel. Le problème
du surpâturage est aggravé par la réduction pro g re s s i ve des surfaces laissées en
jachères et des terrains de p a rcours (collectifs et forestiers), conséquence de besoins
sans cesse croissants en céréales nécessitant l’extension des terres cultivées. Le
problème du surpâturage est aggravé durant les années de sécheresse. Les ventes
massives du cheptel des zones où sévit la sécheresse viennent alourdir une charge
déjà excessive pour les régions relativement arrosées.
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méridionales (Dakhla). Le stock méditerranéen de corail a été épuisé à cause d’une
exploitation a b u s i ve. Les algues du genre Gelidium ont disparu de nombreuses
régions du littoral. S’il existe heureusement beaucoup d’ é c o s y s t è m e s n a t u
rels bien conservés, beaucoup sont en état de dégradation poussée, et un nombre non
négligeable sont même complètement éteints.
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Milieux se trouvant sur les Ecosystèmes terrestres ou
continents continentaux
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aromatique. La faune des forêts est également très diversifiée et riche en espèces
d’oiseaux, reptiles, mammifères (Passereaux, Singe Magot, Porc-épic, Sanglier, ….).
Les aires protégées :Les ressources naturelles dont dispose le Maroc sont certes
d'une grande qualité, mais restent fragiles et nécessitent des efforts soutenus
pour leur préservation. A cet égard, plusieurs actions menées pour la
conservation et l’utilisation durable de la biodiversité :
Le Plan Directeur des Aires Protégées, élaboré en 1996, avait identifié 154
Sites d'Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE) classés pour leurs valeurs
écologique, scientifique, socio-économique ou patrimoniale, en proposant le
classement en parcs nationaux d'une dizaine d'entre eux. Répartis sur une
superficie de 2,5 millions d’ha, ces SIBE représentent presque la totalité des
écosystèmes naturels du pays.
De 1942 à 1991, le Maroc a créé quatre parcs nationaux : le Toubkal en 1942, le
Tazekka en 1950, le Souss-Massa en 1991 et l’Iriki en 1994.
En 2004, quatre autres parcs nationaux ont été crées : AI Hoceima,
Talassemtane, Ifrane, Haut Atlas Oriental.
En 2006, le premier parc national saharien du Royaume a été créé ; le Parc
National de Khnifiss.
En 2008, le Parc National de Khénifra a été crée portant ansi le nombre total
des aires protégées au Maroc à 10, dont la superficie globale s'élève à environ
810.400 ha
Les principaux écosystèmes forestiers sont :
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couvrent une superficie d’ e n v i ron 95 160 ha. Trois espèces de pins existent
naturellement au Ma roc: Pin d’Alep (Pinus halepensis), Pi n maritime (Pinus
pinaster) et Pin noir (Pi n u s nigra), la troisième espèce étant limitée à quelques r a
res îlots dans le Rif Central et Occidental, alors que les deux autres sont re l a t i
vement fréquentes dans le paysage forestier maro c a i n . Les pinèdes hébergent un
cortège floristique constitué d’un mélange d’espèces arborescentes et arbustives:
Tetraclinis articulata, Juniperus phoenicea, Quercus rotundifolia, Pistacia lentiscus,
Phillyrea spp., Rosmarinus officinalis, Rosmarinus tournefortii, Stipa tenacissima,
Globularia alypum, Cistus spp…. Comme
La faune marocaine, comparée à celles d'autres pays voisins peut être considérée
comme relativement riche et diversifiée. 24602 espèces ont été identifiées jusqu'à
présent.
La faune nationale est très largement dominée par les arthropodes qui constituent 73
% du total des espèces recensées, soit 17893 espèces. Parmi ces 17893 arthropodes,
13461 sont des insectes, soit un pourcentage de près de 75%. Très loin derrière les
arthropodes, se situent les mollusques et les vertébrés, qui, avec 2249 et 1718 espèces,
constituent respectivement 9% et 7% du total de la biodiversité spécifique nationale
(Source : Stratégie Nationale de la Biodiversité, 2004).
Amphibiens 11 2 3
Reptiles 92 21 31
Oiseaux 449 12 98
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L’Etude Nationale sur la Biodiversité a dressé l’état de la biodiversité au Maroc et
mis en évidence les menaces qui pèsent sur nombreuses espèces dont 1617 espèces
végétales et 610 espèces animales dont 86 formes marines, 98 espèces d’oiseaux et 18
mammifères. Ainsi 7000 espèces végétales y ont été recensées, et plus de 24533
espèces animales. Parmi ces dernières on compte non moins de 15293 invertébrés
terrestres, 92 mammifères, 344 oiseaux et plus de 7136 espèces animales marines. La
faune aquatique continentale serait actuellement représentée par plus de 1575 formes
différentes.
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d’un site web en coopération avec le Programme des Nations Unies pour
l'Environnement et financé par le Fonds Mondial de l'Environnement.
C’est dans la perspective de mise en œuvre de ladite décision que le Maroc a entamé
l'élaboration de sa stratégie nationale du centre d'échange d'information sur la
biodiversité et ce avec l'appui du point focal national de la Belgique dans le cadre du
projet de renforcement des capacités des points focaux des pays partenaires de la
Belgique.
3.2-Mobilisation internationale
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-Le Traité international sur les ressources phytogéné-tiques pour l’alimentation et
l’agriculture (1983) vise à mettre en place un système mondial permettant de
développer la recherche sur les plantes. Il cherche à garantir un mode d’exploitation
durable des ressources et la sécurité alimentaire.
-La Convention du patrimoine mondial (WHC), adoptée en 1972, elle met en œuvre
l’identification puis la préservation de l’héritage culturel et naturel mondial.
-L’Initiative internationale sur les récifs coralliens (ICRI) : c’est un partenariat entre
les gouvernements, les organisations internationales et les organisations non
gouvernementales. Il œuvre à la préservation des récifs coralliens et des écosystèmes
qui y sont associés, en mettant notamment en place le Chapitre 17 de l’Agenda 21.
Des conventions thématiques et régionales complè- tent ce dispositif. Ainsi la gestion
des espèces, notamment lorsqu’elles sont migratrices, justifie des cadres de
coopération internationaux, c’est le cas pour les oiseaux migrateurs (AEWA, ACAP),
les mammifères marins – Commission baleinière internationale (CBI), Accord sur la
conservation des cétacés de la mer Noire, de la mer Méditerranée et de la zone
Atlantique adjacente (ACCOBAMS) –, la conservation de la vie sauvage et du milieu
naturel de l’Europe (Convention de Berne). Des conventions permettent de renforcer
la coopération régionale et notamment mettre en œuvre les programmes de travail de
la Convention sur la diversité biologique par des protocoles dédiés aux aires
protégées et aux espèces, c’est le cas en Europe (convention alpine, convention de
Berne), dans les mers régionales (convention de Barcelone en Méditerranée, de
Carthagène dans les Caraïbes, de Nairobi dans l’Océan Indien et de Nouméa dans
l’Océan pacifique).
Les organes de la CDB sont : a La Conférence des Parties (COP) organe directeur de
la Convention qui se réunit tous les deux ans (COP 11 en 2012 à Hyderabad, COP 10
en 2010 à Nagoya, COP 9 à Bonn en 2008…). 193 sur 197 pays sont parties à la
convention, 168 l’ayant ratifiée. La COP 12 se tiendra en 2014 en Corée du Sud.
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-Un organe subsidiaire chargé de l’examen de l’application de la Convention (GTEA-
WGRI). Les pays membres établissent des rapports nationaux dont la consolidation
permet la production des « Perspectives mondiales de la biodiversité/global
biodiversity outlook (GBO)». 175 pays ont soumis leur rapport national N° 4. Le
rapport national N° 5 devra être soumis d’ici à fin-mars 2014 et servira à la
publication du GBO 4.
Ce plan fournit un cadre global sur la biodiversité, non seulement pour les
conventions relatives à la biodiversité, mais aussi pour l'ensemble du système des
Nations Unies et tous les autres partenaires engagés dans la gestion de la biodiversité
et le développement de la politique.
Les parties ont convenu de traduire ce cadre international général dans es stratégies
nationales pour la biodiversité révisées et mises à jour et des plans d'action dans les
deux ans. Aussi, à la décision X/10, la Conférence des Parties a décidé que les
cinquièmes rapports nationaux, prévu pour le 31 Mars 2014, devraient se concentrer
sur la mise en œuvre du plan et les progrès accomplis vers les objectifs d'Aichi
stratégique 2011-2020
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environnementaux nationaux et internationaux, de renforcer les institutions de
l’environnement, de faciliter le transfert de connaissances et de technologies, de
faciliter les partenariats au sein de la société civile et du secteur privé. L’assemblée
générale des Nations unies, par décision du 21 décembre 2012, renforce le rôle du
Programme des Nations unies pour l’environnement et entérine l’adhésion
universelle de l’ensemble des États membres de l’ONU au Conseil d’administration
du PNUE. Le PNUE héberge le secrétariat de nombreuses conventions, dont celui de
la CITES, de la CDB et de la CMS, ainsi qu’un nombre grandissant d’accords liés aux
substances chimiques dont la Convention de Stockholm (polluants organiques
persistants, POP), la convention de Rotterdam (Procédure de consentement informé
au préalable pour les mouvements transfrontières de substances dangereuses, PIC) et
la Convention de Bâle (mouvements transfrontières de déchets dangereux). Le PNUE
a développé la Base de données des ressources mondiales (Global Resource
Information Database) et un Centre de surveillance de la conservation de la nature
(UNEPWCMC). Le PNUE est responsable d’un certain nombre de plans d’action
pour la préservation de l’environnement marin dans plusieurs régions du monde
(Convention de Barcelone, de Carthagène, de Nairobi et de Nouméa).
5-Glossaire
Qu’est-ce qu’une Convention ? Convention, un accord de volonté conclu entre des
personnes pour créer, modifier, éteindre, ou transférer des obligations. Un contrat est
une convention qui crée des obligations.
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Un protocole est une méthode standard qui permet la communication entre des
processus (s'exécutant éventuellement sur différentes machines), c'est-à-dire un
ensemble de règles et de procédures à respecter pour émettre et recevoir des données
sur un réseau. Il en existe plusieurs selon ce que l'on attend de la communication.
Certains protocoles seront par exemple spécialisés dans l'échange de fichiers (le FTP),
d'autres pourront servir à gérer simplement l'état de la transmission et des erreurs
(c'est le cas du protocole ICMP), ...
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Qu’est ce qu’un service éco systémique ? Les services éco systémiques sont définis
comme étant les bénéfices que les êtres humains tirent du fonctionnement des
écosystèmes. L’expression a été forgée dans le champ des sciences biologiques pour
mettre en évidence les liens de dépendance de l’humanité vis-à-vis des milieux
naturels.
Qu’est ce qu’une espèce rare ? C'est une espèce difficile à trouver, peu fréquente,
représentée par un petit nombre d'individus. Mais si on l’observe d’un peu plus près,
la rareté nous réserve des surprises: une espèce rare à l'échelle d'un pays peut
apparaître localement abondante dans une région particulière. L’espèce est à la fois
rare par endroits et commune ailleurs: la rareté semble dépendre du lieu. Par ailleurs,
la rareté semble être intimement associée à un type de milieu: une espèce caractéristique
des tourbières ou des hautes montagnes est introuvable ailleurs.
Qu’est ce qu’une espèce menacée ? Une espèce est déclarée menacée si elle répond à des
critères précis (disparition de l'habitat, déclin important de sa population, érosion génétique,
chasse ou pêche trop intensive, etc.).
Qu’est ce que une espèce protégée ? Une espèce protégée est une espèce végétale ou
animale qui bénéficie d'un statut de protection légale pour des raisons d'intérêt
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scientifique ou de nécessité de préservation du patrimoine biologique. Il s'agit
généralement d'espèce menacée dont le braconnage, le transport, les manipulations,
et parfois l'approche ou la photographie sont au moins temporairement interdit (sauf
autorisation dérogatoire spéciale) par divers organismes, sur tout ou partie de l'aire
de répartition de l'espèce en question. Ce sont surtout des animaux vertébrés ou des
plantes, mais des invertébrés, insectes ou champignons peuvent être concernés.
En général, le transport et le commerce des espèces concernées sont interdits sous
toutes leurs formes (individus morts ou vivants, œufs, larves, sous-produits, viandes,
etc.). La vente d'animaux empaillés ou naturalisés (même anciens) de ces espèces est
généralement interdite, mais ils peuvent être offerts aux musées. Une espèce
disparue peut donc également être protégée.
Qu’est ce qu’un taxon ? Un taxon correspond à une entité d'êtres vivants regroupés
parce qu'ils possèdent des caractères en communs du fait de leur parenté, et permet
ainsi de classifier le vivant à travers la systématique .chimpanzé & l’homme font
partie de la même famille des hominidés.
Qu’est ce que la Conservation ? D'une manière générale, la conservation est l'acte
qui consiste à préserver un élément dans un état constant. On retrouve le mot dans
plusieurs domaines : en écologie, la conservation de la Nature et la conservation de
la biodiversité :
Qu’est ce que la protection ? La protection se rapporte à l'action de protéger, de
défendre un objet ou un être vivant, c'est-à-dire de veiller à ce qu'il ne lui arrive point
de mal.
Qu’est ce que la réhabilitation ? La réhabilitation écologique d'un milieu, d'une
friche industrielle consiste à y restaurer l'écosystème présent antérieurement, ou un
environnement proche ou à plus forte naturalité. En France, la Loi Grenelle IIinsiste
aussi sur l'importance de réhabiliter les quartiers et l'habitat ancien pour des raisons
d'économies d'énergie.
Qu’est ce que la restauration ? La gestion restauratoire est un mode « proactif » de
gestion, mis en œuvre par un gestionnaire ou un réseau de gestionnaire sur des
milieux dégradés avec l'objectif d'y restaurer la biodiversité, le bon état écologique,
un paysage de qualité ou un état disparu.
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Sites Web utiles :
www.cbd.int/sustainable.shtml
Article 10 de la Convention sur la diversité biologique:
www.cbd.int/decision/cop/?id=7166
Déscision VI/24 de la COP relative à l’utilisation durable de la Biodiversité en
tant que question intersectorielle
www.cbd.int/decision /cop/?id=7166
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