PHgentilhomme
PHgentilhomme
PHgentilhomme
FACULTE DE PHARMACIE
ANNEE 2003 N°14
MEMOIRE
DU DIPLOME D’ETUDES SPECIALISEES DE
BIOLOGIE MEDICALE
Soutenu devant le Jury Interréginal
Le 06 MAI 2003
Par M. GENTILHOMME HERVE
Conformément aux dispositions de l’arrêté
Du 10 Septembre 1990 tient lieu de :
THESE
POUR LE DIPLOME D’ETAT
DE DOCTEUR EN PHARMACIE
JURY
1
A Sandrine, « compagne de toujours » et récente épouse,
Qui attendait la fin du présent ouvrage avec impatience. Avec tout mon
amour.
A mes parents,
Je vous doit tout, merci pour votre soutien inconditionnel.
A tous mes collègues et amis biologistes en particulier Franck, Seb, Tonio, Xav
et Thomas….
Que notre amitié dure toujours.
Aux « berniques »,
Ils se reconnaîtront, merci pour votre accueil.
A tous mes amis, d’ici ou d’ailleurs, que je ne vois pas assez souvent.
Qu’ils sachent combien leur amitié est précieuse.
2
REMERCIEMENTS
Menbres du Jury
3
A Nidia, son efficacité et ses précieux conseils furent des atouts sérieux pour
la réalisation des actes techniques.
Au laboratoire de Virologie,
Pour m’avoir donné la possibilité d’utiliser sa sérothèque, rendant possible
l’étude de nombreux sérums sélectionnés.
4
SOMMAIRE…..…………….……..…………………..………….......5
ABREVIATIONS UTILISEES..……..…………...…………………10
INTRODUCTION…………………..…….....……………………….15
5I HISTORIQUE.............................................................................. 21
II MYCOLOGIE.............................................................................. 24
III EPIDEMIOLOGIE...................................................................... 39
5
III.1 REPARTITION GEOGRAPHIQUE ............................................................................39
III.2 MODE DE CONTAMINATION .................................................................................42
III.2.1 CONTAMINATION DE L’HOMME................................................................42
III.2.1.1 Inhalation de spores......................................................................................42
III.2.1.2 Inoculation de spores ou de levures .............................................................42
III.2.1.3 Ingestion de spores ou de levures.................................................................43
III.2.2 CONTAMINATION DU RAT DU BAMBOU...............................................43
III.3 SOURCE DE CONTAMINATION..............................................................................44
III.3.1 A PARTIR D’HOMMES EUX-MEMES ATTEINTS. ....................................44
III.3.2 A PARTIR DU RAT DU BAMBOU..............................................................44
III.3.3 A PARTIR DU SOL..........................................................................................44
III.4 FACTEURS FAVORISANTS .......................................................................................45
III.4.1 TERRAIN.............................................................................................................45
III.4.1.1 L’âge.............................................................................................................45
III.4.1.2 Le sexe..........................................................................................................45
III.4.1.3 Le terrain héroïnomane ................................................................................45
III.4.1.4 L’alcoolisme chronique................................................................................46
III.4.2 FACTEURS IATROGENES ...............................................................................46
III.4.3 PATHOLOGIES SOUS-JACENTES ..................................................................47
IV CLINIQUE ................................................................................... 49
6
V DIAGNOSTIC PARACLINIQUE ........................................... 65
7
VIII.1.3.3 Etape III : Incubation avec le substrat ..........................................................87
VIII.1.3.4 Etape IV : Mesure de la Densité Optique.....................................................87
VIII.1.3.5 Etape IV : Expression des résultats-Interprétation .......................................87
VIII.2 CONTROLE DE QUALITE......................................................................................87
VIII.2.1 ETUDE DE REPETABILITE..........................................................................88
VIII.2.2 ETUDE DE REPRODUCTIBILITE................................................................88
VIII.3 ETUDE DE LA SENSIBILITE..................................................................................88
VIII.4 ETUDE DE LA SPECIFICITE.................................................................................88
VIII.4.1 SUR SERUMS NEGATIFS.............................................................................89
VIII.4.2 ETUDE DES REACTIONS CROISEES .........................................................89
VIII.4.2.1 Candidoses profondes ..................................................................................90
VIII.4.2.2 Cryptococcoses.............................................................................................90
VIII.4.2.3 Aspergilloses ................................................................................................91
VIII.4.2.4 Histoplasmoses.............................................................................................91
VIII.4.2.5 Fusariose.......................................................................................................91
IX HEMAGGLUTINATION ET IMMUNO-ELECTROPHORESE…93
8
3ème PARTIE:RESULTATS ET DISCUSSIONS
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
9
ANNEXES
10
ABREVIATIONS UTILISEES
APO = Aspergillome.
CV = Coefficient de Variation
MGG = May-Grundwald-Giemsa
NC = Non Communiqué
11
PCR = Polymérase Chain Réaction
TRIS = Tris[hydroxyméthyl]aminométhane
12
LISTE ET LEGENDE COMPLETES
DES FIGURES.
conidiophore……………………………………………………………………………………………………………………. p 25
saprophytes…………………………………………………………………………………………………….…………………p 28
lactophénol)………………..……………………………………………………………………………………….….p 30
Penicillium. marneffei………………………………………………………………………………………………….….p 38
Figure n°9 : Aspect le plus typique de lésions cutanées de pénicilliose à Penicillium
marneffei………………………………………………………………………………………………………………………..….p 49
Figure n°10 : Profil d’immunoélectrophorèse, exemple de deux sérums positif en
aspergillose…………..…………………………………………………………………………………………………………….p 93
Figure n°16 : Représentation graphique des index des 36 sérums négatifs...p 117.
13
Figure n°18 : Immunoempreinte des antigènes somatiques de phase levure après
réaction avec des sérums de patients atteints de pénicilliose (I) après réaction de
allergique (ASP)………………………………………………………………………………………….p.131
Figure n°21: Profil d’immunoblot des pools ‘’d’aspergillose’’ (1) et de ‘’candidose’’ (2)…p137
(1)= Pool de sérum négatif, (2 et 3)= ABPA 1 et 2, (4)=API 3, (5)=APO 6, (6, 7 et 8)=H
séroépidémiologique……………………………………………………………………………………………………....p143.
Figure n°24: Immunoempreinte des sérums vietnamiens positif ou en zone grise pour
l’ELISA………….………………………………………………………………………………………………………..p 144.
Figure n°25: Profil western blot des sérums issus des nouveaux cas de pénicilliose ..p145
14
LISTE DES TABLEAUX
nécrosantes’’………………………………………………………………………………………………………………………..125
15
Tableau XXI: Constitution de deux pools immunologiquement très
positifs…………………………………………………………………………………………………………………….136
16
INTRODUCTION
17
Chez le patient VIH+ du Sud-est asiatique, la pénicilliose à Penicillium marneffei
est l’une des plus fréquentes infections opportunistes. Cette mycose exotique, encore
été retrouvé, à l’état parasitaire, que chez un seul autre mammifère, le rat du Bambou.
patients à immunité cellulaire déficiente. Quelques cas ont toutefois été décrits chez
le patient immunocompétent.
pour être efficace, doit être instaurée de façon précoce. C’est pourquoi l’intérêt d’un
considérations, nous avons réalisé, dans un premier temps une étude succincte portant
présenterons enfin l’utilisation de cette stratégie, en zone d’endémie, dans une étude
18
Après des rappels bibliographiques concernant la pénicilliose à Penicillium
marneffei, nous présenterons, dans une deuxième partie, la méthodologie utilisée pour
réaliser notre étude. Dans une troisième partie, nous présenterons et discuterons les
19
Première partie : RAPPELS
BIBLIOGRAPHIQUES
20
I HISTORIQUE
macrophagique diffuse avec splénomégalie et ascite, est inoculé à une souris. Rats et
souris sont alors envoyés pour expertise à l’institut Pasteur de Paris où le Pr Segretain
la souris, le hamster mais son absence chez le lapin et le cochon de Guinée. C’est
également ces travaux qui, en 1959, mettent en évidence le pouvoir pathogène sur
l’Homme, de façon accidentelle, puisque Segretain lui-même se pique le doigt avec une
d’où il isole le Penicillium. Il se traite avec succès par nystatine (tout premier
antifongique per os qui venait d’être commercialisé) pendant 30 jours avec 20 millions
mettre sur le compte de l’immunocompétence puisqu’il sera montré plus tard la très
21
ayant voyagé au Vietnam et en Asie du Sud-est, dont la maladie de Hodgkin avait été
fortuite de P. marneffei ).
Onze ans plus tard, en 1984 est décrit par Pautler (Pautler et al., 1984) le
deuxième cas de pénicilliose importé aux U.S.A. chez un autre américain de 59 ans
(pneumonectomie avec granulome et mise en culture positive). C’est cette même année
que sont publiés les cinq premiers cas autochtones à Bangkok (Thaïlande)
réexpertise, que sont publiés les huit premiers cas chinois initialement étiquetés
histoplasmose entre 1964 et 1983 dans la province du Guangxi, Chine du Sud (où les
ruraux consomment du rat de bambou) (Deng and Connor, 1985). Cette année là est
En 1986, Deng montre que la plupart des rats du bambou sont infectés par P.
marneffei au niveau pulmonaire, splénique, hépatique ou ganglionnaires digestifs (100%
des individus de l’espèce dominante au Vietnam : Rhizomis sinensis contre 66% des
Rhizomis pruinosus en chine et 10% des Cannomys badius en Thaïlande) (Deng et al.,
1986).
22
- chez un 2ème Français, ayant voyagé en Indonésie (Ancelle et al., 1988).
► 1173 cas thaïlandais rien que dans la région de Chiang Maï de 91 à 97, avec
une croissance parallèle à celle du SIDA, au point d’atteindre dans les pays les plus
tuberculose, avec plus de 10% des patients VIH+ concernés (Wong and Lee, 1998).
► L’analyse des 200 premiers cas de Hong Kong révèle qu’il a fallu 10 ans pour
les 100 premiers contre 2 ans pour les 100 suivants (Wong and Lee, 1998). Plus de
quarante cas indiens en moins de deux ans (Avril 98, Novembre 99) alors que
seulement quatre étaient été décrits avant 1998 (Ranjana et al., 2002).
► Plus d’une trentaine de cas d’importation (chez des sujets non asiatiques
VIH+) sont déjà décrits avec notamment 11 nouveaux cas français. (A noter que les
bien devant les cas américains, anglais et italiens. Le tableau I répertorie les
23
1 Londres/GB Chine du Sud-est (Peto et al., 1988) +
1988 1 Chicago/USA NC (Piehl et al., 1988) +
1 Paris/France Indonésie (Ancelle et al., 1988) +
1 Milan/Italie Thaïlande (Coen et al., 1989) +
1989
1 Paris/France Thaïlande, Inde, Birmanie (Stern et al., 1989) +
1990 1 Rotterdam/P.Bas Thaïlande (Drouhet, 1993) +
1 Paris/France Thaïlande (Drouhet, 1993) +
1 Paris/France Asie du sud-est, Inde (Hilmarsdottir et al., +
1991 1 Paris/France Birmanie, Laos, Thaïlande 1993) +
1 Alberta/Canada Thaïlande -
1 Otawa/Canada Chine -
(Drouhet and Dupont,
1 Rotterdam/P.Bas Sumatra (Indonésie) +
1992 1995)
1 Sidney/Australie Hong-Kong +
1 Paris/France Pas de zone d’endémie +
1993 1 Italie Thaïlande (Viviani et al., 1993) +
1 Australie Thaïlande, Birmanie (Heath et al., 1995) +
2 Canton/USA NC (Borradori et al., 1994) NC
1994
2 Genève/Suisse Thaïlande, Chine (Remadi et al., 1995) +
1 Elbeuf/France Sri Lanka, Thaïlande +
1995 (Grise et al., 1997)
1 Elbeuf/France Afrique Tropicale +NC NC
1 Alès/France Thaïlande (Chiang maï) (Lachaud et al., 1998) +
1997
1 Huddinge/Suède Thaïlande (Julander and Petrini, +
2 Anvers/Belgique Thaïlande (Depraetere et al., 1998) +
1998 1 Nantes/France Thaïlande (Chiang maï) (Miegeville et al., 1998) +
1 Oxford/GB Hong-Kong (McShane et al., 1998) +
1 Heidelberg/Allem Thaïlande (Rimek et al., 1999) +
1999
1 Paris/France Thaïlande (Chiang maï) (Valeyrie et al., 1999) +
1 Hambourg/Allema Ghana !!! (Lo et al., 2000) +
2000 1 Nice/France Asie du Sud-est (Rosenthal et al., 2000) +
1 Manchester/GB Thailande (Vilar et al., 2000) +
2001 1 Baltimore/USA NC (Nelson and Sirisanthana, +
2002 1 Southampton/GB Thaïlande (Bateman et al., 2002) +
II MYCOLOGIE
24
Ce sont des champignons microscopiques (« micromycètes ») communément
Leur thalle se développe de façon centrifuge aux dépens des débris organiques, qu’ils
substrats organiques (sol, herbe, arbre…) et notamment sur les denrées alimentaires.
C’est donc à partir de leurs habitats naturels que ces champignons dispersent une
quantité extraordinaire de spores qui, véhiculées par le vent, sont présentes dans l’air
de manière permanente.
aux zygomorphes comme les mucors) et à cytoplasme hyalin d’où leur appartenance aux
synthétisées par une cellule conidiogène allongée dont la forme évoque une amphore ou
une bouteille renflée au milieu appelée : phialide (figure 1), ce qui les fait appartenir
aux phialosporés comme les Aspergillus. A la différence des ceux-ci, les phialides ne
sont pas disposées sur une « tête aspergillaire » mais disposées en verticille à
l’extrémité de stipes terminaux ou latéraux non renflés évoquant l’aspect d’un pinceau,
25
Figure n°1 : Détail d’un ‘’pinceau’’ de Penicillium sp (conidiophore triverticillé).
Conidiophore simple ou ramifié avec insertion directe des phialides pour les
26
phialides par l’intermédiaire de deux rangées successives, elle caractérise les
Pour la plupart des espèces, il n’est pas connu, ce qui les fait appartenir au
taxonomique n’est donc pas totalement établie (puisque basée sur la reproduction
sexuée) et c’est d’ailleurs pour cela que ce groupe artificiel est également
cycle sexué avec ascospores a été découvert, ils sont alors classés parmi les
27
► Les levures ou blastomycètes avec notamment tous les Candida,
très répandues. C’est ainsi que nous inhalons régulièrement des spores de Penicillium
taux d’exposition aux spores peut être très élevé dans certains contextes
ATMOSPHERIQUE.
période estivale que leur nombre est maximal. Les différentes enquêtes aéro-
devant les spores aspergillaires (les plus souvent citées comme « contaminant des
étuves »).
P.digitatum, et P. expansum et bien sûr P. chrysogenum comme étant les espèces les
plus répandues et très souvent responsables de la pourriture des fruits. Quelques
28
critères de diagnostic mycologique des principaux Penicillium sont présentés en annexe
1.
du lait. Moins connu mais encore plus largement utilisé, P. casei est le plus
► Parmi les Penicillium, on trouve aussi des espèces capables de produire des
29
Figure n°4 : Aspect macroscopique (a, b) et microscopique (c, d, e) des formes
saprophytes de Penicillium sp. c (P. marneffei) et d = conidiophore (bi-verticillé) en microscopie
optique. e = conidiophore (triverticillé) en microscopie électronique (P. italicum).
30
II.4 PENICILLIUM MARNEFFEI : UN CAS UNIQUE
PARMI LES PENICILLIUM
La plupart des Penicillium sont cosmopolites tandis que P. marneffei est limité
rurale est même restreinte aux zones de proximité des bambous ou des rats vivant
proches de ces bambous. Plus précisément, les spores et les filaments mycéliens ont
été retrouvés sur les racines et les tiges de bambous, dans les terriers de rats, et
plus généralement sur le sol par dissémination fécale (élimination digestive chez le
à celui observé dans les tissus (figure 5) et un stade filamenteux aux autres
températures (figure 4-c). En effet, les rares autres Penicillium isolés en pathologie
- Blastomyces dermatitidis
- Coccidioides immitis
- Paracocccidioides brasiliensis
- Sporothrix schenkii
31
Figure n° 5 : Aspect levuriforme en microscopie optique (bleu de lactophénol).
Figure n° 6 : Stade levuriforme avec septation centrale (en culture sur milieu BHI)
32
II.4.4 PAR SON POUVOIR PATHOGENE
histiocytaire. Plus encore, c’est l’agent d’une anthropozoonose puisque certains rats
Les autres Penicillium, quant à eux, ont un pouvoir pathogène direct faible, c’est
indiscutable puisque depuis 1951, 31 pénicillioses invasives profondes ont été publiées.
principalement aux réactions d’hypersensibilité qu’ils peuvent induire sur des terrains
33
atopiques ou chez des personnes intensément exposées aux spores de Penicillium
taux d’anticorps spécifiques) sans symptomatologie existent chez presque 50% des
Le dernier rôle pathogène que l’on peut attribuer aux Penicillium, est la
humaine, les denrées les plus touchées sont les fruits, jus de fruits, blé, riz et
34
II.5 LA CULTURE
De nombreux milieux peuvent être utilisés, le plus courant pour obtenir la forme
Par contre, la culture de la forme levure, stade rencontré en clinique, est plus
difficile. Il faut utiliser une infusion de cœur et de cerveau, le milieu B.H.I que l’on
incube à 37°C.
Qu’ils soient coulés en boîte de Pétri ou en tube, les milieux de culture sont
incubés en aérobiose dans des étuves, classiquement à deux températures : 25°C (ou
35
22°C) et 37°C. Pour éviter les contaminations bactériennes, des antibiotiques
des contaminants fongiques, est à proscrire puisque les Penicillium en font partie. P.
culture floconneuse à cause des conidiophores érigés, d’abord lisse puis plissée telles
les circonvolutions d’un cerveau au sein desquels peuvent apparaître des gouttelettes
(figure 7).
Cette culture est caractérisée par la présence d’un pigment rouge brique
duvet épais. Initialement blanc, il évolue du jaune doré au vert devenant parfois coloré
36
Figure n°7: Aspect macroscopique à température ambiante de Penicillium marneffei
sur Sabouraud au 15ème jour.
L’aspect macroscopique est proche des colonies obtenues avec les levures,
c'est-à-dire des colonies lisses, muqueuses voire crémeuses très peu pigmentées en
plus ou moins accolées, formant des chaînes basipètes non ramifiées où la spore la plus
jeune est au contact de la phialide (figure 4-e). Les spores prennent volontiers l’aspect
37
de citrons séparés par disjoncteur. A noter que sur milieu au moût de bière et sur
milieu PC, les filaments mycéliens peuvent prendre la forme d’arc, pouvant donner
phagosomes des macrophages. Les éléments lévuriformes sont entourés d’une paroi
38
III EPIDEMIOLOGIE
infecte une (seule) autre espèce de mammifère: le rat du bambou ; qui n’est autre
que le rat « commun » du Sud-est asiatique. Deux genres et quatre espèces sont
zones d’endémies sont décrites : l’Inde (Singh et al., 1999), le Laos, la Malaisie, le
moitié des cas répertoriés dans la littérature (Breton et al., 1998a). Elle représente
pneumocystose avec près de 10% des VIH+ concernés (Wong and Lee, 1998).
39
Figure n°8 : Répartition géographique des zones d’endémies de la pénicilliose
40
Inéluctablement, de nombreux nouveaux pays déclarent leur premier cas de
pénicilliose, c’est le cas de Taïwan (Chiang et al., 1998), de la Malaisie avec cinq cas
En 2000, c’est au tour du Japon avec un cas d’importation (Mohri et al., 2000), puis le
Vietnam (Hien et al., 2001);(Le Pape et al., 2002). Enfin, très récemment, au
Cambodge, description de deux premiers cas chez des sujets n’ayant jamais voyagé
Deux cas de pénicilliose chez deux patients non asiatique n’ayant jamais
voyagé en zone d’endémie et n’ayant pas été en contact avec des personnes
originaires ou revenant de cette zone, mais dont le point commun est un contact avec
- Le deuxième cas, avait même été publié comme le premier cas africain
pour suivre des cours d’immunologie, dans une salle de travaux pratiques du laboratoire
al., 1994).
41
III.2 MODE DE CONTAMINATION
marneffei puisse pénétrer de trois manières différentes chez l’Homme et chez le rat.
malheureuse suggère en plus la notion qu’un inoculum très faible peut suffire le
médecin n’est resté qu’un temps très court dans cette salle et que les analyses de l’air
que ces spores très petites (2 à 3 µm), facilement aéroportées, autorise un passage
tuberculose.
également par un cas de contamination par un clou (Heath et al., 1995). Elle est
accidentelle et donc minoritaire mais elle est sans doute sous estimée puisque le
42
développement du nombre de toxicomanes Intra-Veineux (IV), population à forte
parasitaire lévuriforme.
ingestion a ici été envisagée. A noter que dans la série de Deng (Deng et al., 1986), un
patient sévèrement atteint était végétarien ce qui semble écarter la consommation de
rat comme unique voie de contamination. D’ailleurs, l’étude de Chariyalertsak n’a pas pu
La prévalence chez le rat est plus élevée que chez l’homme. En effet, Deng
montre que la prévalence, observée sur 19 Rhizomys sinensis vietnamiens est de 100%
(Deng et al., 1986). Plus tard, en Thaïlande cette fois, Ajello montre que c’est 75%
des Rhizomys puinosus et presque 20% des Cannomys badius qui sont atteints avec
bambou, or P. marneffei a été retrouvé sur les racines et les tiges de bambou (Deng
et al., 1986).
43
► L’inhalation également puisque les rats construisent leurs terriers
dans ces bambous et qu’il a été prouvé l »existence de spores tellurique au niveau des
péritonéale)]
caractérisée par des fongémies fréquentes et élevées. Cette voie de contamination n’a
cependant pas encore été prouvée pourtant dans la série récente de Ranjana, 31 des
36 patients sont des toxicomanes IV. (La toxicomanie IV constitue de toute façon un
44
commune vraisemblablement issue du sol (Chariyalertsak et al., 1997). Ces études
n’ont cependant pas pu prouver que ce réservoir était le bambou (pourtant fortement
évoqué). Quoi qu’il en soit, les cas de pénicillioses sont plus nombreux pendant la saison
des pluies ce qui suggère une expansion du réservoir pendant cette saison, argument
III.4.1 TERRAIN
III.4.1.1 L’âge
L’âge auquel le risque est le plus élevé est compris entre 16 et 30 ans, mais des
cas de pénicillioses ont été décrits à tout âge (de 4 mois à 70 ans). Il ne semble donc
III.4.1.2 Le sexe
ratio à 9). Elle semble due au fait que c’est la population exposée qui est à
elle était aussi exposée ; d’ailleurs, sur les 28 premiers cas décrits, il n’y a « que » 53
% d’hommes.
problème de santé publique dans le Sud-est asiatique. L’étude de Ranjana expose, dans
45
sa série de pénicilliose, une « troublante » morbidité chez les héroïnomanes : 31 sur 36
soit 83% (Ranjana et al., 2002). Ce terrain ne doit pas être négligé puisqu’il apporte
Rappelons que l’alcoolisme chronique au stade de cirrhose hépatique est une des
et al., 1994).
- Les autres immunosuppresseurs, surtout s’ils sont donnés dans des contextes
analogie, les traitements utilisés pour les greffes, surtout de rein et de moelle
46
osseuse, dont on sait qu’ils provoquent des immunodépressions cellulaires profondes
Elles sont fortement favorisantes puisque dans tous les cas d’importations
l’immunité cellulaire, est présente dans plus de 90% des cas décrits. Il existe une
quand les sujets VIH+ ont une immunodépression profonde avec des taux de
lymphocytes CD4 inférieur à 50 CD4/mm3. Dans les 80 cas étudiés par Supparatpinyo,
les CD4+ variaient entre 1 et 44/mm3 avec une moyenne à 9 CD4+/ mm3, pour un
47
- Les maladies auto-immunes et notamment le lupus érythémateux disséminé
dermatomyosite.
suggère que tout immunodéprimé voyageant en zone d’endémie devrait être informé
48
IV CLINIQUE
l’atteinte est donc polyviscérale avec envahissement des poumons, de la rate, des
des os…
IV.1 INCUBATION
La durée d’incubation pour une primo-infection est de 4 à 8 semaines, mais
peut être beaucoup plus longue puisqu’il existe des formes asymptomatiques
► Les formes localisées existent mais sont très rares. C’est dans ce groupe que
49
Quoi qu’il en soit, il existe un tropisme cutanéo-muqueux et pulmonaire de P.
marneffei associé à un syndrome général ; Les signes les plus constants étant la
fièvre, l’altération de l’état général avec amaigrissement puis des signes cutanés et
une toux persistante. Les différentes manifestations cliniques sont classées par
ordre décroisant :
Un syndrome général est toujours présent avec, avec quasiment dans tous les
fréquente.
50
IV.2.3 MANIFESTATIONS CUTANEO-MUQUEUSES
! Les signes cutanés sont importants à connaître car très évocateurs s’ils
hématogène de P. marneffei.
sans ombilication centrale. L’ulcération de ces lésions est possible, surtout chez
Enfin, des érythèmes palmo-plantaires et des purpura pétéchial des paupières ont été
signalés (Jayanetra et al., 1984). Toutes ces lésions diffuses siègent principalement au
51
! Les atteintes muqueuses, regroupe essentiellement des lésions bucco-
l’extension d’un abcès osseux. A noter que ces arthralgies semblent épargner le
squelette axial.
52
IV.3 DIFFERENCE ENTRE SUJETS VIH+ ET
« IMMUNOCOMPETENTS »
Globalement, le type de symptomatologie est identique, même pourcentage de
grave, avec une fièvre volontiers plus élevée, une éruption plus intense, mais rarement
que les lésions osseuses (ostéolyse avec abcès à polynucléaires) sont fréquentes.
plutôt chronique avec une moyenne d’évolution à 10 mois (2 à 36 mois). (Jones and
cas) chez le patient non-VIH+ (Deng and Connor, 1985);(Drouhet and Dupont, 1995).
53
► Du stade évolutif au moment du diagnostic et de la rapidité de prise
en charge thérapeutique : Elle apporte un bénéfice d’autant plus grand qu’elle est
précoce.
54
IV.5 DIAGNOSTIC CLINIQUE DIFFERENTIEL
degré d’immunocompétence, par voie hématogène pour atteindre la peau, les os et/ou
le cerveau.
petites formes »
aux Antilles, en Guyane française et dans une moindre mesure au centre et à l’Est des
(notamment en Nouvelle-Calédonie).
55
Fréquente, la primo-infection est en général asymptomatique et de toute façon
cytopénies, lésions cutanées plus ou moins ombiliquées et ulcérées ainsi que des
grandes formes ».
► Elle évolue souvent sans fièvre avec des lésions cutanées ou osseuses
IV.5.1.3 Coccidioïdomycose
Elle est due à Coccidioïdes immitis, autre dimorphique dont la forme parasitaire
n’est pas une levure mais des sphérules, qui, inhalées après les pluies d’orage des
56
le plus souvent asymptomatique et en général spontanément résolutive. Elle peut
désert ») et même disséminer chez les sujets VIH+, les femmes enceintes et
certaines ethnies comme les noirs et les asiatiques déterminant alors des atteintes
IV.5.1.4 Paracoccidioidomycose
cas de déficit immunitaire cellulaire qu’elle devient multifocale avec fièvre, A.E.G,
IV.5.1.5 Blastomycose
IV.5.1.6 Sporotrichose.
diagnostic différentiel car c’est avant tout une pathologie d’inoculation avec un nodule
57
IV.5.1.7 Les nouvelles mycoses d’importation.
polymorphes (les petites évoquant Histoplasma et les grosses Blastomyces) a été isolé
mort).
2001).
Trichosporose…
58
IV.5.2.1 La Cryptococcose
malheureusement le tropisme neurologique (fréquent) qui l’a rendue aussi célèbre que
patients infectés par le VIH. La symptomatologie classique est dominée par les
incomplet (fièvre inconstante et peu élevée) associée à des signes neurologiques. Les
manifestations cutanées, quand elles existent, (5% des cas) sont le plus souvent
ou moins ulcérées siégeant surtout sur la face et aux extrémités. Parfois, la lésion
Globalement, les candidoses sont les infections fongiques les plus fréquentes
(surtout chez les patients en soins intensifs), est une complication redoutable en
raison d’une mortalité élevée, comparable à celle du choc septique (40-60%). Les
59
L’expression la plus commune est la candidémie, avec simple état fébrile
pas par inhalation mais est généralement endogène à partir d’une colonisation. Pittet a
patients à haut risque candidémique : c’est le rapport du nombre de sites colonisés sur
l’intérieur avec des spores très petites (2 à 5µm). Les spores sont normalement
60
► L’aspergillome, véritable boule fongique (« truffe aspergillaire ») bien
délimitée dans une caverne pré-existante (séquelle de tuberculose) qui provoque une
toux plus ou moins associée à des hémoptysies. Les signes paracliniques majeurs sont
et les BPCO peuvent entraîner une réaction d’hypersensibilité avec asthme réaginique
aux antibiotiques chez un patient à haut risque d’API) mais difficile à confirmer
(nécrose objectivée par un halo de densité atténué périlésionnel puis par l’aspect en
61
IV.5.2.4 Les mycoses viscérales cosmopolites émergentes
profondes, de pronostic redoutable, avec des symptômes peu spécifiques mais des
caractère cosmopolite doit les faire évoquer devant toute infection profonde de
définitive, sauf dans 10% des cas où elle se transforme en « tuberculose maladie »
dissémination hématogène. Bien que provoquée par une bactérie, la tuberculose est
dissémination hématogène.
62
► Alors qu’elle ne faisait que diminuer depuis 1952 (apparition de
l’Isoniazide), depuis 1991, son niveau le plus bas, la tuberculose connaît une
VIH+).
été décrite dans la pénicilliose. De même, les signes radiologiques sont différents
les apex pulmonaires supérieurs. Enfin, l’évolution sans traitement est moins grave
pour la tuberculose qui n’est fatale « que » dans 50% des cas.
hypersplénisme mais s’exprime de plus en plus chez l’adulte comme opportuniste dans
comme c’est le cas pour le dernier cas français décrit à Nice (Rosenthal et al., 2000).
63
► la leishmaniose viscérale s’associe très fréquemment à une
clinique différentiel de la pénicilliose mais, n’étant pas une pathologie infectieuse, elle
possibles : en cas d’atteinte viscérale, les pénicillioses sont trop souvent étiquetées
64
V DIAGNOSTIC PARACLINIQUE
est souvent normale, c’est le cas pour plus de 60 % des 80 pénicillioses rapportées par
permet d’objectiver des lésions pulmonaires le plus souvent interstitielles, des lésions
splénomégalie.
VI DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
l’examen direct ou aux réactions sérologiques. Ce n’est qu’en isolant P. marneffei par
établi.
mais également par un syndrome d’hémophagocytose (Chim et al., 1998) qu’il est
65
De nombreuses anomalies biochimiques sont décrites, citons :
hépatiques sévères).
Le fait que le contexte d’infection par le VIH soit classique d’une part, et que
alvéolaire (LBA), les ganglions lymphatiques, mais de façon moins invasive, la recherche
peut être effectuée dans le sang, les selles ou les urines. Les hémocultures sont en
matériel sur lame permet d’obtenir un frottis qui, après coloration objectivera la
66
au diagnostic de certitude d’infection à P. marneffei. Les prélèvements doivent être
Cet examen est essentiel puisqu’à lui seul, il peut très vite orienter le clinicien
argentique de Gomori-Grocott est donc le moyen le plus simple et le plus rapide pour
c’est l’aspect très polymorphe de ces cellules fongiques, surtout quand elles sont
dernières formes sont cloisonnées par des septa prenant bien la coloration.
capsulatum mais ces levures sont de taille légèrement inférieure, restent toujours
ovale et se multiplient par bourgonnement. Il peut aussi se poser avec Cryptococcus
sp, la différence se fait sur l’absence de capsule à l’encre de chine et sur le mode de
67
reproduction (fission contre bourgeonnement multiple). Il peut enfin se poser avec
de P. marneffei.
VI.2.3 LA CULTURE
► Sinon, le Penicillium, pourra de toute façon se développer à 37°C même sur les
milieux de bactériologie comme une gélose Muller-Hinton ou d’autres géloses au sang, il
faut alors penser à mettre les milieux à température ambiante et la colonie blanc
initialement jaune d’or virant au vert puis au rose, avec parallèlement diffusion d’un
pigment rouge « groseille » dans toute la gélose. Sur le recto peut apparaître un
forme de citron (2 à 3µm) produites par des pinceaux biverticillés disposés sur des
68
filaments mycéliens. En effet, les conidiophores lisses portent 3 à 5 métules
distingue une dissymétrie dans l’implantation des métules, ce qui permet de subdiviser
1959).
caractère moins dangereux de cette culture. Au début la forme est celle de bâtonnets
VI.2.3.3 L’interprétation
affirmer son caractère pathogène. Par contre, la présence d’une espèce de Penicillium
autre que P. marneffei et son interprétation biologique comme agent pathogène est
69
très délicate et devrait tenir compte de la présence ou non de filaments mycéliens à
c’est l’isolement multiple d’un même Penicillium sur plusieurs prélèvements qui signe son
caractère infectieux.
pouvoir pathogène est faible et leurs spores très petites sont aéroportées.
considéré comme un agent infectieux, ne serait-ce que parce qu’il est isolé en
L’approche est plus lourde à mettre en œuvre puisqu’il faut disposer d’une
dangereux puisqu’il s’agit du stade parasitaire levuriforme et qu’il n’y a donc pas de
production de spores.
Le diagnostic est posé lorsque l’animal développe une réticulose, objectivée par
une grosse rate, un gros foie, des ganglions inguinaux hypertrophiés, un abcès du
de nodules peuvent être effectuées mais elles retardent encore le rendu du résultat,
70
Les animaux les plus sensibles à la pénicilliose sont les rats et les hamsters
dorés, les souris et les cobayes ont une sensibilité intermédiaire alors que les lapins
sont résistants.
71
VI.3 DIAGNOSTIC ANATOMOPATHOLOGIQUE
réalisées à partir de biopsies fixées dans du formol à 10% Elle sont colorées par la
libérant les levures qui provoque l’accumulation des polynucléaires et la formation d’un
abcès central. En 1996, Kudeken (Kudeken et al., 1996) montre en effet que la
réaction cellulaire est capitale contre P. marneffei et en 1997 (sur un modèle animal),
que cette granulomatose cellulaire peut même avoir des effets délétères en cas de
phase précoce de la pénicilliose surtout dans les organes riches en système réticulo-
lymphocytaire.
72
surtout pulmonaires ou cutanés constitués de polynucléaires et de fibrine avec
elle est de mauvais pronostic puisque l’infection est alors rapidement progressive. Cet
73
VI.4 DIAGNOSTIC IMMUNOLOGIQUE
antifongique dans l’attente du résultat des cultures et ainsi de gagner quelques jours
DETECTION D’ANTICORPS
74
Le diagnostic sérologique de P. marneffei est basé sur la détection des
anticorps anti-P. marneffei présents de façon précoce, lors du contact profond avec
le champignon. Vanittanakom décrit en effet un cas avec une réponse anticorps nette
plus de deux mois avant que le diagnostic mycologique soit confirmé (Vanittanakom et
al., 1997).
Après les premiers travaux réalisés sur l’immunodiffusion (Sekhon et al., 1982),
immunodiffusion, dans deux cas importés de pénicilliose (Viviani et al., 1993) (Sekhon
et al., 1994). Plus tard, les travaux de Kaufman mettent en évidence deux profils
antigènes somatiques, obtenus par broyat des levures (Kaufman et al., 1996).
antigènes des formes levures de P. marneffei puisque aucune réactivité n’est obtenue
avec les antigènes issus du stade filamenteux. Les sérums de patient atteints de
espèces de Penicillium. Il n’y a pas non plus de réactivité croisée avec l’antigène de
recherche d’anticorps anti-P. marneffei chez le VIH+, rappelé par Kaufman est
confirmé plus tard. En effet, seulement deux sur dix sept (Kaufman et al., 1996) et
deux sur huit (Imwidthaya et al., 1997) sérums de patients VIH+ atteints de
75
VI.4.2.2 Détection par technique d’immunofluorescence
huit patients, pour la plupart immunocompétents puisqu’un seul était VIH+, des
auteurs ont, dans un premier temps, tenté de caractériser plus précisément la réponse
homologie de séquence (80%) avec les catalases fongiques d’A. fumigatus et d’H.
Les auteurs signalent également une bande de 38 kDa qui semble beaucoup plus
par ces mêmes sérums dans les antigènes d’Aspergillus sp, de Cryptococcus
significatif de patient VIH+ atteint de pénicilliose confirmée (30 sur 65) mais qu’elle
76
est également retrouvée, chez plus de 10% des patients VIH+ complètement
contre celui-ci dans certains cas pourrait s’expliquer par un degré d’immunodépression
plus avancé. A noter qu’il existe également dans le surnageant des cultures d’H.
capsulatum une bande légèrement inférieure à 38 kDa. Celle-ci n’est pas détectée par
les sérums de patients atteints d’Histoplasmose disséminée….D’autres auteurs ont
de la phase levure : la plupart des constituants de cette phase sont des glycoprotéines
Ces antigènes somatiques affichent en outre des réactions croisées avec les anticorps
dirigés contre Candida sp alors qu’il n’y a pas d’interférence avec les anticorps anti-
Aspergillus.
menbranes fongiques. Nommée Mp1p, son clonage en protéine recombinante (Cao et al.,
1998a) permet la mise en évidence d’anticorps de manière spécifique dans 42% (Cao et
al., 1998b) et 80% (Cao et al., 1999) des patients VIH+ avec pénicilliose.
d’une infection active que la recherche d’anticorps qui ne permet pas de différencier,
du moins sur un prélèvement isolé, une infection ancienne d’une infection en cours.
77
VI.4.3.1 Détection par des hyperimmunsérums
Les premières techniques rapportées par Kaufman sont basées sur l’utilisation d’
Ces travaux, portant exclusivement sur des pénicillioses associées au VIH, montrent la
Quant à la spécificité, elle est, pour les deux techniques, excellente, avec absence
définir le ou les antigènes détectés, certains travaux se sont portés vers les anticorps
E.L.I.S.A permet d’obtenir une sensibilité de 65% sur 26 sérums de pénicilliose (Cao
IgM utilisé dans un test E.L.I.S.A où la capture antigénique est révélée par des
anticorps polyclonaux biotinylés. Les résultats sont très satisfaisants avec une
sensibilité de 90%, une spécificité de 100% ainsi qu’une valeur prédictive positive de
d’un prélèvement de sang, d’autres auteurs ont explorés l’intérêt des urines. Ainsi
78
Wheat et al montrent qu’il est possible de détecter, à l’aide d’un test normalement
similaires au cours de la pénicilliose (17 sur 18 patients). Plus tard, Desakorn montre
que des antigènes de P. marneffei peuvent être spécifiquement détectés, à des titres
élevés, dans les prélèvements urinaires de 97% des patients atteints de pénicilliose
par E.L.I.S.A. utilisant des IgG polyclonaux de lapin (Desakorn et al., 1999). Puis, à
présente une fois de plus des performances supérieures avec une sensibilité de 100%
sur 37 patients, une spécificité de 99,3% et une valeur prédictive positive de 96,9%.
latex pourrait s’avérer un atout majeur dans le diagnostic d’une pénicilliose surtout
D’ANTICORPS
d’antigènes et d’anticorps est tout à fait complémentaire. C’est ainsi que Kaufman
obtient une sensibilité de 82,5% (versus 76,5% pour l’antigène seul) en associant les
deux techniques (Kaufman et al., 1996) et que Cao fait passer la sensibilité du
permettant surtout d’atteindre une valeur prédictive négative de 97% et une positive
de 100% (Cao et al., 1999). Toujours par la recherche couplée d’antigène Mp1p et
les anticorps mais surtout les antigènes sont constamment détectables avant la
79
fongémie, dans certains cas, au moins trente jours avant toute culture positive (Wong
et al., 2001).
pour suivre la réponse thérapeutique. Cette utilisation reste en cours d’évaluation pour
les antigènes de Penicillium mais Wong a d’ores et déjà démontré qu’une thérapeutique
antifongique adaptée, négative puis maintient négatif, à la fois les antigènes et les
anticorps (Wong et al., 2001). Viviani rapporte également une diminution des
précipitines au cours d’une thérapeutique efficace chez le premier cas italien (Viviani
et al., 1993)
80
VI.5 DIAGNOSTIC PAR BIOLOGIE MOLECULAIRE
standardisation.
marneffei utilisées seules dans des PCR simples ou associées à une deuxième paire
cette fois universelle (amorce externe panfongique) dans une Nested PCR
2002).
81
VII TRAITEMENT
être uniquement antifongique, en effet l’état immunitaire du patient est essentiel pour
de la cause de l’immunodépression).
Dupont, 1995).
En pratique, différents choix sont possibles pour traiter une pénicilliose puisque
mg/jour pendant 8 à 12 semaines) ont montré une efficacité clinique identique. Malgré
les résultats, in vitro, moins probants pour l’amphotéricine B, elle reste pourtant
portant sur 74 patients VIH+ ayant une infection disséminée. (Sirisanthana et al.,
contre-indication à l’amphotéricine B.
82
Devant l’existence, chez le VIH+, de rechutes fréquentes à l’arrêt du
La durée minimale du traitement d’une pénicilliose est donc de deux mois auquel
prise en charge (plus rapide) ou même prophylactique chez certains patients à haut
risques.
83
Deuxième partie : MATERIELS
ET METHODES
84
VIII LA TECHNIQUE E.L.I.S.A.
phase hétérogène. La phase solide est constituée de polystyrène présenté sous forme
et 8°C.
Un témoin négatif, un témoin positif, ainsi qu’un seuil sont testés dans chaque
série. Ce « seuil » ou cut off a été préalablement défini à partir des valeurs de
Densités Optiques (D.O.) obtenues pour les sérums de 30 femmes enceintes suivies
Nantes. Sa valeur est définie comme la moyenne des D.O. à laquelle sont ajoutées trois
annexe 2.
utilisation.
85
► Barrettes sensibilisées : Ne sortir du sachet que le nombre de barrettes
type silicagel.
l’eau distillée.
► Solution de lavage PBS : Diluer 50mg de poudre pour 1 litre d’eau distillée.
► Témoins négatif, positif et cut off : Diluer 10µl de chaque échantillon dans
190µl de TBS-Tween. Ils sont alors prêts à être déposés dans les puits.
les trois puits suivants avec 100µl des sérums témoins (négatif et positif) et de cut
off. Les autres puits sont remplis par 100µl des sérums à tester, préalablement dilués
au 201ème (10µl de sérum dans 2ml de diluant). Recouvrir la barrette d’un film
protecteur adhésif et placer dans une étuve à 37°C pendant 1 heure. Vider ensuite les
lavage.
préalablement dilué, couvrir et incuber 1 heure à 37°C. Les puits sont vidés et lavés
86
VIII.1.3.3 Etape III : Incubation avec le substrat
permet le développement d’une coloration jaune stoppée par ajout de 50µl de solution
à la quantité d’anticorps spécifiques fixés, est mesurée dans l’heure qui suit à l’aide
Interprétation
Pour simplifier l’interprétation et pallier les variations entre chaque essai, les
valeur index est égale au rapport de la différence de D.O. du sérum à tester moins
celle du blanc sur la différence DO du seuil moins celle du blanc. Un index supérieur
ou égal à 1,2 définit une réaction positive. Une valeur entre 0,8 et 1,2 est en zone dite
cas, nous avons choisi de réévaluer le même prélèvement et de retenir la moyenne des
deux index. Une série ELISA est validée si la D.O. du seuil est comprise entre 0,5 et
0,8.
reproductibilité.
87
VIII.2.1 ETUDE DE REPETABILITE
La répétabilité (reproductibilité intra-essai) peut être définie comme la
sur le même échantillon, dans le même laboratoire, avec les mêmes appareils et les
mêmes réactifs au cours d’une même série d’analyses. A partir des résultats, on
intra-série.
Notre étude de répétabilité du test ELISA, est effectuée à partir d’un sérum
positif en ELISA (index proche de 1) déposé quinze fois dans la même série.
séries » qui est obtenue à partir d’un aliquot du même échantillon distribué au hasard
L’étude a été effectuée sur le même sérum dont l’index en E.L.I.S.A. est proche
de 1. Il est testé dans neuf séries différentes réalisées sur plus d’un mois, par deux
opérateurs différents.
uniquement sur les sérums de quatre cas français de pénicilliose importée diagnostiqué
88
La spécificité d’un test est l’aptitude à mesurer l’ « analyte » désiré et
analysés. Pour ce faire, nous avons choisi deux populations : une population de sérums à
très faible risque d’interférence (« sérums négatifs ») et une population à fort risque
taxonomiquement proches.
le risque statistique de contact avec P. marneffei est quasi nul. Ces patients sont
exploitation des résultats de laboratoire de 1997 à 2001 inclus. Les premiers critères
a été réalisée par confrontation des données cliniques. Les 33 patients retenus ont
89
été classés selon que leur pathologie est « prouvée », « hautement probable » ou
également de Virologie, Hygiène et bactériologie (Pr Drugeon). Ils ont tous été
Nous avons choisi des candidoses prouvées par une culture positive de Candida
sp sur des sites profonds comme des abcès hépatiques, des liquides d’ascite, des
hémocultures... Devant le faible nombre de candidoses prouvées, le recrutement est
en annexe 3.
VIII.4.2.2 Cryptococcoses
de cryptocoques par une culture positive dans au moins un des sites suivants, LCR
cutanée pour les cryptococcoses cutanées (n=4). Les cryptococcoses cutanées sont
présentées en annexe 4
90
VIII.4.2.3 Aspergilloses
Cinq sérums d’aspergillose chronique nécrosante ont été retenus parmi des
patients possédant tous au moins trois des cinq critères suivants : Isolement
Sept sérums d’aspergillose invasive, avec au moins deux des quatre critères
de sélection sont : sérologie aspergillaire très positive, présence d’un taux élevé d’IgE
positive.
VIII.4.2.4 Histoplasmoses
Cinq sérums issus de patients atteints d’histoplasmoses prouvées nous ont été
Pasteur de Paris.
VIII.4.2.5 Fusariose
d’hématologie clinique présentant une fusariose confirmée par une biopsie cutanée et
91
92
IX HEMAGGLUTINATION ET IMMUNO-
ELECTROPHORESE
l’avantage de donner une réponse quantitative sous forme de titre d’anticorps : inverse
rapide couplé à une grande sensibilité explique son utilisation en dépistage. On parlera
IX.1.1 PRINCIPE
Les hématies de mouton recouvertes d’antigènes métaboliques jouent le rôle de
particules inertes sensibilisées. Elles sédimentent s’il n’y a pas d’anticorps spécifiques
formant un bouton au fond du puit. Elles s’agglutinent entre elles formant un voile
93
IX.1.2 MODE OPERATOIRE
Des dilutions du sérum à tester sont mises en contact avec la suspension
d’hématies sensibilisées pendant deux heures. Un témoin positif de titre connu ainsi
qu’un témoin « réactif » (sans sérum) sont testés dans les mêmes conditions pour
IX.1.3 INTERPRETATION
L’hémagglutination est considérée comme positive lorsque le voile s’étend sur
plus de la moitié du diamètre du puit. Un sérum est considéré comme positif pour un
IX.2 L’IMMUNOELECTROPHORESE
L’immunoélectrophorèse (IEF) aspergillaire (IEA) ou candidosique (IEC) est la
méthode de référence de détection des anticorps précipitants mais elle est longue et
IX.2.1 PRINCIPE
L’IEF s’opère en deux temps, une étape de migration et de séparation
94
IX.2.2 MODE OPERATOIRE
Le système utilisé au laboratoire de
(sérum de lapin sensibilisé par des antigènes Figure n°10: Exemple de deux sérums
IX.2.3 INTERPRETATION
Un sérum est considéré comme positif à partir de trois arcs de précipitation.
Deux arcs peuvent suffire si l’un des arcs possède une activité catalasique (arc J)
95
X L’IMMUNOEMPREINTE OU WESTERN BLOT
puis découpée en bandelette. Chaque bandelette est alors mise en contact avec un
sérum et la fixation des anticorps sur un site antigénique sera révélée par un conjugué
marqué et se matérialisera alors par une bande colorée lors de l’ajout du substrat. En
comparant la position de chaque bande obtenue avec celle d’un témoin constitué de
particulier.
La solution antigènique est obtenue par culture du stade levuriforme à 37°C sur
milieu liquide BHI d’une souche de P. marneffei, entretenue sur milieu gélosé au Malt.
Cette souche (PM NAN01) provient d’une patiente Nantaise VIH+ d’origine
métaboliques est récupéré par centrifugation (3000g pendant 30min) puis concentré
96
Les antigènes de 4, 6 et 11 jours de culture ont été contrôlés, afin de définir
bleu de Coomassie (annexe 11). Elle est exprimée en µg de protéines par milligramme
X.3.1 ELECTROPHORESE
T.E.M.E.D.
négativement et par action de 2 mercaptoéthanol, qui coupe les ponts disulfures, les
structures tridimentionnelles sont perdues. C’est pour ces deux raisons que la
moléculaire des protéines. Elle est d’ailleurs déterminée par comparaison avec un
97
marqueur de taille placé aux deux extrémités du gel. L’ensemble est alors soumis à un
champ électrique continu généré par une différence de potentiel de 100 V pendant 90
X.3.2 ELECTROTRANSFERT
sein du gel à la surface d’un support que l’on pourra conserver et découper: une
annexe 13.
La troisième étape consiste à bloquer les sites non-réactifs avec du tampon PBS
qui sont numérotées et conservées dans un tube. Les deux pistes correspondant aux
transfert mais surtout de calculer les masses moléculaires apparentes des protéines
X.3.4 IMMUNOEMPREINTE
d’incubation.
98
X.3.4.1 Etape I : Lavage des bandelettes réactives
de lavage (annexe 14) sur une plate-forme à bascule ou sur un agitateur horizontal, le
ambiante (toujours sur la plate forme à bascule) avant d’aspirer la solution. Laver à
trois reprises pendant trois minutes chaque bandelette avec la solution de lavage.
la solution et laver trois fois avec la solution de lavage puis laver trois fois trois
révélation
incuber jusqu’à ce que les bandelettes soient clairement révélées sans qu’il y ait de
coloration significative sur le contrôle négatif (bruit de fond). La révélation qui dure
99
X.3.4.5 Etape V : Calcul des masses moléculaires
apparentes
100
XI APPLICATION DES OUTILS DIAGNOSTIQUES
population de patient VIH+ (issus de provinces du Nord du Vietnam) admis dans les
hopitaux de Bach Maï et de St Paul de Hanoï. Les critères d’inclusion sont les
pénicilliose à savoir une fièvre et/ou des lésions cutanées et/ou une perte de poids
significative.
101
Troisième partie : RESULTATS
ET DISCUSSION
102
I RESULTATS DES CULTURES
Sabouraud et plus exceptionnellement sur BHI (Brain Heart Infusion). Il nous a donc
obtenu sur trois autres milieux utilisés en mycologie médicale : le milieu de Malt
(milieu considéré comme riche tout comme le Sabouraud) et deux milieux dits
milieu PDA (Potatoes Dextrose Aguar). La composition des milieux est présentée en
annexe 15. Les milieux ont été ensemencés à partir d’une culture de P. marneffei
classiquement décrites dans la littérature 22°C et 37°C, nous avons ajouté une
Sur milieu de Sabouraud, nous avons observé, comme décrit dans la littérature
d’un duvet d’abord jaune intense évoluant successivement du vert pâle, au brun
d’exsudat après quinze jours d’incubation (figure 11-5). Un pigment rouge est présent
Les aspects macroscopiques obtenus sur les autres milieux sont résumés dans le
tableau II. Les caractéristiques intéressantes sont mises en valeur (cases grisées).
103
Malt PC PDA
Délai
48h 48h 48h
d’apparition
Développe- Lent Lent Rapide
ment (1cm au 7ème jour) (1,5cm au 7ème jour) (2,5cm au 7ème jour)
Aspect et
Duvet Duvet Duvet
coloration du
jaune intense jaune/vert jaune puis vert pâle
recto
Pigment
Pigment rouge intense diffusible recouvrant la boite en 20 jours
rouge
Duvet surélevé avec
Particula- Duvet blanc au Cercle concentrique
gouttelettes
rités centre de la colonie de croissance
d’exsudat
Figure 11 Image 2 Image 3 Image 4
Le développement est aussi rapide sur milieu PDA que sur Sabouraud. C’est
également le seul milieu permettant l’expression des gouttelettes d’exsudat (figure 11-
6). Les deux autres milieux n’autorisent qu’un développement lent. A noter que tous les
jours) d’une colonie poudreuse non colorée au recto, légèrement surélevée, avec
présence de plis radiés. A noter que le pigment rouge, intense et diffusible est encore
présent. L’aspect sur les autres milieux est présenté dans le tableau III.
104
Figure n°11 : Aspect macroscopique de Penicillium marneffei à 22°C, culture
de 18 jours sur Sabouraud (1), culture de 13 jours sur Malt (2), culture de 29 jours
sur PC (3) culture de 18 jours sur PDA (4). Détail des gouttelettes d’exsudat, 29ème
jours sur Sabouraud (5), 9ème jour sur PDA (6)
105
Malt PC PDA
Délai
48h 48h 48h
d’apparition
Développe- Rapide Rapide Rapide
ment (2,5cm au 7ème jour) (2,5cm au 7ème jour) (3cm au 7ème jour)
Aspect et
Poudreux Duvet jaune-orange Duvet rapidement
coloration du
jaune-orange/vert qui devient rose jaune-vert puis brun
recto
Pigment Pigment rouge très Pigment rouge
Pas de pigment rouge
rouge faible diffusible
Centre surélevé
Particula-
Pleiomorphisme avec circonvolution
rités
cérébriforme
Figure 12 Image 2 Image 3 Image 4
.
L’incubation à 30°C s’est avérée intéressante car elle permet d’obtenir une
croissance plus rapide qu’à 22°C. Ici encore, le milieu PDA montre sa supériorité
Penicillium (plis radiés, duvet surélevé) et, où le pigment diffusible est intense.
L’aspect est même plus proche (figure 12-6) de celui qui fait référence (celui à 22°C
sur Sabouraud) que celui obtenu sur Sabouraud à 30°C où le recto de la colonie n’est
106
Figure n°12 : Aspect macroscopique de Penicillium marneffei à 30°C, culture
de 9 jours sur Sabouraud (1), culture de 19 jours sur Malt (2), culture de 18 jours sur
PC (3), culture de 9 jours sur PDA (4), détail du recto au 9ème jour sur Sabouraud (5),
au 9ème jour sur PDA (6).
107
I.3 CULTURE A 37°C
Sur Sabouraud, il existe un développement lent (4 jours) d’une colonie blanc
beige, lisse et crémeuse (proche de l’aspect d’une colonie de Candida) avec apparition
pigment rouge (figure 13, image 1). L’aspect sur les autres milieux est présenté dans le
tableau IV.
Malt PC PDA
Délai
4ème jour 4ème jour 3ème jour
d’apparition
Développe- Lent Lent Lent
ment (1cm au 7ème jour) (1cm au 7ème jour) (1,5cm au 7ème jour)
Aspect et Colonie sèche Colonie sèche, Colonie grise d’emblée
coloration du très rasante, Poudreuse, non surélevée, périphérie
recto beige puis violet pigmentée rouge/violet
Pigment
Pas de pigment rouge diffusible Pigment rouge faible
rouge
Au 6ème jour, la Circonvolution
Particula- La colonie reste
colonie devient cérébriforme +
rités toujours beige
violet/brun plis radiés
Figure 13 Image 2 Image 3 Image 4
C’est à cette température que les plus grandes différences sont observées mais
dans tous les cas, le développement est lent. Il n’y a que sur Sabouraud que la colonie
Sur milieu PC et Malt, les colonies sont sèches et peu surélevées. Par contre, sur milieu
PDA, la colonie garde un aspect duveteux surélevé avec plis radiés et une périphérie
qui se colore en rouge, tout à fait évocateur d’un Penicillium ‘’filamenteux’’ (figure13,
image 4a et 4b). Par ailleurs, c’est le seul milieu sur lequel la pigmentation rouge
108
diffusible est présente (pigmentation rouge relativement faible, surtout visible en
début de croissance).
tous les milieux présentent une colonie d’au moins trois millimètres de diamètre.
109
L’expression macroscopique du dimorphisme thermique, bien que constatée sur
lisse, crémeux ou sec. Le milieu PDA fait exception : il garde non seulement un aspect
du pigment caractéristique.
de P. marneffei. Il fait jeu égal avec le milieu de référence pour les caractéristiques
l’aspect typique de Penicillium, il existe une coloration rouge de la périphérie mais c’est
surtout le seul qui permette la diffusion (en début de croissance) du fameux pigment
marneffei.
constituent encore plus que les autres un diagnostic différentiel car elles synthétisent
rubrum qui, selon certains auteurs, appartiennent à la même espèce avec des conidies
rugueuses, ornementées pour purpurogenum et lisses pour rubrum. Appartenant tous
En effet même s’ils ont parfois la capacité de pousser à 37°C (Breton et al., 1998b), ils
culture à 37°C.
110
Par ailleurs, les caractéristiques macroscopiques ne doivent pas faire oublier
Ainsi, dans le cadre d’une mycose profonde, où le prélèvement peut n’être incubé
penicilliose doit être développé, c’est le sujet de la seconde partie de notre travail.
111
II EVALUATION DE L’ E.L.I.S.A.
gélose au Malt, a été isolée d’une patiente nantaise HIV+ d’origine thaïlandaise. Le
stade levuriforme est obtenu par culture dans du milieu BHI à 37°C. L’antigène
métabolique est récupéré par filtration de cette culture, dialyse puis concentration.
l’index en ELISA est proche de 1. Il est déposé quinze fois dans la même série. Les
Valeur Valeur
N° N°
Index Index
1 1,18 9 1,04
2 1,14 10 1,23
3 1,19 11 1,18
4 1,11 12 1,14
5 1,13 13 1,14
6 1,10 14 1,16
7 1,20 15 1,14
8 1,20
La moyenne obtenue est de 1,15 avec un écart-type de 0,046. Ces deux valeurs
112
Avec un CV de 4,0%, la répétabilité du test est très satisfaisante. Elle montre
l’antigène.
1,4
1,2
Valeur index
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
neuf séries d’analyses différentes, par deux opérateurs différents sur une période
Série
Valeur Index Série N° Valeur Index
N°
1 1,15 6 0,75
2 1,14 7 0,69
3 1,18 8 0,96
4 0,71 9 0,94
5 0,99
113
Une représentation graphique des valeurs obtenues est présentée dans la figure
24. La moyenne est de 0,945, la variance de 0,0329 ce qui fait un écart-type de 0,1812
1,4
1,2
1
Valeur Index
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 2 4 6 8 10
l’étude est limitée à quatre cas importés en France (tableau VII). Ces cas sont tous
chez des patients VIH+ susceptibles de présenter une faible réponse humorale.
La sérologie est positive pour les quatre patients avec des index très élevés
pour les patients Pit., Lav. et Ber. La moyenne des index est de 2 ±0,35
114
Tableau VII : Caractéristiques des pénicillioses prouvées et valeurs index des
sérums correspondants.
Date de ELISA
Patient Réf Pays Isolement
prélèvement index
LBA puis
(Lachaud et al.,
Rai. Thaïlande hémoculture et 25/09/1997 1,46
1998)
BOM
(Miegeville et LBA et
Lav. Thaïlande 04/1997 2,14
al., 1998) Hémoculture
BOM, Ganglion,
(Valeyrie et al.,
Ber. Thaïlande biopsie hépatique 24/09/1997 2,42
1999)
et hémoculture
(Grise et al.,
Pit. NC LBA 25/09/1996 1,95
1997)
retour d’un séjour en Thaïlande. A cette date, seul le LBA est positif à l’examen direct
3
et en culture, le taux de CD4 est à 110 éléments/mm . Alors qu’elle refuse tout
Le patient Ber., séropositif, vit en zone rurale dans la région de Chang Maï où il
travaille de façon artisanale le bambou. Il est hospitalisé en août 1997 pour des signes
non spécifiques (fièvre à 39°C et AEG avec perte de poids depuis un mois) sans
115
ganglion mésentérique et du sang. Il est traité efficacement par amphotéricine B
Mr Pit., séropositif pour le VIH, est hospitalisé en juin 1996 pour une diarrhée
fébrile (38,5°C), des lombalgies et des myalgies au retour d’un séjour en Afrique
coopératif, ne recevra qu’un traitement antirétroviral. Son taux de CD4 est à 193
CD4/mm3.
cutanée, deux d’entre elles (Pit, Rim) sont des formes relativement peu disséminées
avec des taux de CD4/mm3 supérieurs à ceux décrits dans la littérature. Même si le
nombre de sérums étudiés est faible, il est à noter que la sérologie est fortement
positive dans tous les cas (y compris pour le patient à 8 CD4/mm3), ce qui confirme la
accompagnant l’infection VIH. Notons que la réponse humorale est d’ailleurs conservée
VIH+ atteints de pénicilliose rapportés par Kaufman (Kaufman et al., 1996) et chez 6
possède une sérologie positive (Singh et al., 1999). En parallèle à l’utilisation d’antigène
brut ou semi purifié, le choix de certains auteurs s’est porté sur l’utilisation
116
d’antigènes recombinants. Si cette approche apporte plus de spécificité, elle est
parfois pénalisée en terme de sensibilité lorsque les réponses humorales des patients
illustrent ce propos puisque 14 des 18 patients VIH+ soit 80% (Cao et al., 1998b) puis
seulement 42% (Cao et al., 1999) des patients atteints de pénicilliose à P. marneffei
ont des anticorps dirigés contre cette protéine recombinante. Toutefois, l’influence du
degré d’immunodépression de la population étudiée sur les résultats ne doit pas être
négligée.
Tous les sérums testés ont des valeurs index nettement inférieurs au seuil de
positivité (figure 25). La moyenne des index est de 0,16 ±0,083. Pour les deux
valeurs les plus élevées, l’absence de voyage en zone d’endémie a pu être vérifiée et
Sérum Index
117
Sérum Index
1 0,09 19 0,23
2 0,09 20 0,15
3 0,08 21 0,12
4 0,08 22 0,13
5 0,00 23 0,17
6 0,16 24 0,18
7 0,37 25 0,14
8 0,23 26 0,17
9 0,18 27 0,15
10 0,27 28 0,45
11 0,26 29 0,13
12 0,00 30 0,00
13 0,14 31 0,18
14 0,15 32 0,14
15 0,22 33 0,15
16 0,19 34 0,21
17 0,00 35 0,18
18 0,20 36 0,18
1,2
1
Valeur Index
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36 38
L’étude de spécificité pourrait être élargie, dans le futur, à des sérums tout-
venant de patients vivant en zone d’endémie et donc supposés être en contact avec le
champignon. Dans ce cas et à l’instar d’autres agents pathogènes, l’existence d’un taux
118
résiduel d’anticorps dirigés contre P. marneffei n’est pas à exclure. Vanittanakom a
d’ailleurs mis en évidence des sérologies positives chez des patients totalement
11 candidoses profondes. Trois d’entre elles sont prouvées (C1, C2 et C3), six sont
classées, par ordre de présomption décroissant, comme hautement probables (C4, C5,
C6, C7, C8, C9) et deux fortement suspectées (C10 et C11). Les résultats obtenus sont
119
Valeur Index CHAI CIE AHAI et IEA
Réf
ELISA P. m Titre Nbre d’arc Titre
C1 0,34 640 2 <80
C 10 0,35 320 3 80
La moyenne des Index est de 0,52 ±0,29. Aucun sérum n’est positif, toutefois,
deux sérums (C2 et C8) possèdent un index dans la zone grise. Testés une deuxième
fois, le sérum C8 est conclu négatif tandis que C2 reste une sérologie douteuse. Il est
à noter que ces deux sérums présentent le taux d’anticorps anti-candida le plus élevé,
120
II.3.2.2 Etude des réactions croisées avec Cryptococcus
neoformans
d’entre eux sont VIH+, deux sont VIH- et une seule sérologie VIH n’est pas
documentée.
cryptococcoses cutanées. Aucun de ces patients n’étaient atteints par le VIH (tableau
aux deux autres patients considérés comme immunocompétents (CRC3 et CRC4) pour
morceau de bois). Les principales caractéristiques sont rapportées dans les tableaux
Globalement les valeurs d’index obtenues avec toutes les cryptococcoses sont
faibles avec une moyenne de 0,32 ±0,25. Ces résultats sont en partie expliqués par le
fait que les infections cryptococciques sont connues pour provoquer de faibles
(CRC 2) possède un index en zone grise. Il est à noter que ce patient ne présente pas
d’antigènémie malgré une infection disséminée (culture positive de l’urine, du LBA, des
biopsies cutanées). Pour ce patient, l’absence de voyage en Asie du Sud-est n’a pas pu
être vérifiée.
121
Séroty
Réf N° Sérum Arguments biologique et/ou cliniques
pe/VIH
LCR, hémocultures, et LBA donnent une culture très
CR 1 20117886 A/+ positive, l’antigénémie est aussi très positive. Le patient
décèdera d’une septicémie à P. aeruginosa
VIH – mais lymphome en aplasie et lymphopénie à 400
CR 2 17113064 A/- CD4/mm3. Les cultures de l’urine et du LCR restent
négative mais, hémoculture et antigénémie positives
Cultures de LCR et urines positives
CR 3 17111995 D/NC
Antigènemie positive
74 CD4/mm3, Culture positive du LCR,
CR 4 17079987 A/+
Antigénémie positive dans le LCR et dans le sérum
Fièvre, céphalée, culture positive dans le sang et urine,
CR 5 17079414 A/+
antigène urinaire très positif+++. 18 CD4/mm3
Culture et antigène positifs dans LCR, sang et urine.
CR 6 17079184 A/+
Inaugure l’infection VIH, 7 CD4/mm3
Culture du LCR et antigènémie
CR 7 17035624 NC/+
Positives
Culture positive dans du LCR, hémocultureet LBA
CR 8 17047651 A/+
positives. Antigène positif dans le sang et dans le LBA.
VIH – mais cancer (mélanome avec métastases
CRP 09950806 NC/- pulmonaires et hépatiques). Culture positive dans le LBA
mais antigènémie négative #cryptococcose pulmonaire
122
A noter que les index les plus élevés (CRC 4, CRC 2 et CRP) sont obtenus chez
les patients ayant les trois antigénémies les plus basses. En effet, lorsque la réponse
existe, les anticorps formés sont complexés par les antigènes circulants, ce qui
détectable soit plus élevé. Il faut remarquer que la moyenne des index des
crytococcoses cutanées est plus élevée que celle obtenue avec les cryptococcoses
CRP 0,40 0 80 80
123
II.3.2.3 Etude des réactions croisées avec Histoplasma
capsulatum
H 2 0,36 <80 80
La moyenne des index est de 0,387 ± 0,19. Ces résultats sont importants, car
aucun des cinq sérums issus de patients atteints d’histoplasmose prouvée, diagnostic
Histoplasma. Elles portent sur les composés de nature protéique comme l’ont montré
les travaux en immunoprécipitation mais également sur un antigène polysaccharidique
124
Après avoir testé les réactions croisées dans un contexte d’agents fongiques
Trois sont prouvées : API 1, API 2, API 3 et quatre hautement probables API 4, API
5, API 6 et API 7. Deux survienne sur terrain a priori immunocompétent (API 3 et API
Les valeurs d’index obtenues avec les aspergilloses invasives sont relativement
cellulaire et humorale important de ces patients, elles ne doivent pas être négligées.
Les cinq premiers patients possèdent, en effet, tous une lymphopénie et une
125
invasives des deux patients apparemment non immunodéprimés (API 3 et API 7) dont
la sérologie aspergillaire est positive, sont tous les deux supérieurs à la moyenne. Un
des deux sérums (API 3) présente même une réaction en zone grise confirmée. Ce
C’est pourquoi nous avons également testé cinq sérums issus d’aspergilloses
sont prouvées (APCN 1 et APCN 2 et APCN 3), une autre est hautement probable
niveau de réactivité de ses sérums est même plus faible que pour les API avec une
126
Nous avons sélectionné et testé des formes d’aspergilloses rencontrées chez
A noter qu’il n’y a pas de réelles réactions faussement positives puisque APO 6
est en zone grise la première fois puis en dessous la seconde. En revanche, il est
important de noter que tous les index sont relativement forts avec une moyenne à
0,60 ±0,18. Ils sont en relation avec des taux d’anticorps anti-Aspergillus plus élevés
que dans les autres formes d’aspergilloses, ce qui suggère que ce type de sérums
serait capable de réagir faiblement, ou pour une faible partie, avec l’antigène
métabolique de P. marneffei.
allergique (ABPA) prouvée parce qu’elle s’accompagne régulièrement d’un taux élevé
la moyenne des deux index obtenus s’élève à 1,4. Un autre possède un index en zone
grise. Avec un index moyen de 0,87 ±0,37, c’est dans ce groupe que les niveaux
127
Tableau XVII : Résultats sérologiques des quatre ‘’ABPA’’.
a été mise en évidence chez Aspergillus fumigatus (Le Pape and Morin, 1986) et plus
récemment chez Penicillium marneffei (Le Pape et al., 2003). Certaines de ces
certains auteurs (Van Cutsem et al., 1990) ont montré qu’il était possible de détecter
supportée par la mannoprotéine Mp1p de 75 kDa décrite par Cao (Cao et al., 1998b).
oxysporum
chez ce patient, ce sérum aurait pu croiser. Toutefois la valeur obtenue est très basse
(tableau XVIII).
128
On ne peut bien sûr pas exclure de réactions croisées sur un seul sérum d’autant
réactions croisées, est de 98%. Sur les 52 sérums sélectionnés, il n’a pas été
positive (index à 1,41). Toutefois, une réaction douteuse est observée dans 6 cas :
deux candidoses (index à 1,0 et 0,91), une cryptcoccose cutanée (index à 0,97), une
fièvres d’étiologies diverses mais peu d’infections fongiques sont prises en compte
129
II.4 CONCLUSIONS
La figure 26 présente l’ensemble des résultats de l’étude menée avec la
2,8
2,6
2,4
2,2
2
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Figu
western blot.
130
131
III MISE AU POINT DU WESTERN BLOT
la forme levure (Le Pape et al., 2003) afin de présenter clairement notre démarche.
de trois sérums de patients atteints de pénicilliose confirmée (Rai., Pit., Lav.) montre
une grande diversité des profils d’immunoempreinte (figure 27-I). Seules trois bandes
sont communes aux trois patients, il s’agit des bandes de 75, 66 et de 62 kDa. Les
bandes de 88, 54, 50 et de 31 kDa sont présentes pour deux des trois sérums.
Alors que cet antigène somatique ne croise pas avec un pool de sérums
d’aspergillose, neuf bandes (24, 29, 35, 48, 52, 56, 90, 100 et 125 kDa) sont obtenues
avec un pool ‘’Candidose’’ (figure 27-II). Parmi ces bandes, six sont communes à celles
obtenues pour les sérums de patients atteints de pénicilliose (24, 29, 35, 50, 90, 125
kDa) elles perdent donc leur spécificité pour P. marneffei. Ces raisons expliquent que
notre choix se soit porté sur l’utilisation des antigènes métaboliques de la forme
levure.
132
Figure 18 : Immunoempreinte des antigènes somatiques de phase levure après réaction
avec des sérums de patients atteints de pénicilliose (I) après réaction de sérums de
patients atteints de candidose (CAN) et d’aspergillose broncho-pulmonaire allergique
(ASP)
une diversité antigénique suffisante pour réagir avec le plus grand nombre de sérums,
tout en gardant une bonne spécificité c’est à-dire peu de bandes supportant des
réactions croisées.
133
III.2.1 CONCENTRATION PROTEIQUE
Concentration protéique
1,8 0,8 11,6
(µg/10µl)
quatrième, sixième et onzième jour de culture. Les fractions protéiques sont révélées
moléculaire apparent compris entre 27 et 88 kDa (88, 80, 62, 54, 45, 41, 38, 35, 31 et
27 kDa)
(Vanittanakom et al., 1997) qui montrent qu’en milieu BHI, P. marneffei entre en phase
134
Figure n° 19 : Profil électrophorétique de l’antigène métabolique (11ème Jour)
moins de fractions protéiques que l’antigène somatique qui est constitué de plus de 15
fractions de poids moléculaires compris entre 24 et 150 kDa. Il est à noter que les
deux types d’antigènes partagent sept bandes de poids moléculaire communs : 27, 31,
Une étude de reproductibilté inter-lot a été réalisée sur trois lots d’antigènes
produits au onzième jour. Elle révèle une bonne homogénéité de production entre les
135
Tableau XX : Concentration protéique pour les trois lots d’antigènes.
Il est possible à présent d’évaluer l’intérêt de cet antigène dans la mise au point
nous avons testé deux des sérums de patients (Pit et Rai), atteints de pénicilliose
présence de deux bandes. Le patient Rai possède une bande principale de 80 kDa et
une bande très faible de 54 kDa. Le patient Pit possède la bande de 54 kDa comme
bande majoritaire et une bande très faible de 31 kDa. Les bandes 31 et 54 kDa sont
136
Figure n°20 : Immunoempreinte des antigènes métaboliques de la phase levure de
Penicillium marneffei après réaction avec deux sérums de patient atteints de
pénicilliose d’importation : (1) patient Rai, (2) patient Pit.
La bande commune de 54 kDa est décrite par Vanittanakom comme l’une des
bandes immunoréactive principale. En effet, elle est reconnue par 20 des 33 patients
protéines, non détectées dans notre étude, 200 et 88 kDa sont reconnues
sidéens vivant en zone non endémique pour P. marneffei, aucune réactivité n’est
mineures mais aucune de 31kDa puisque la plus petite bande qu’il met en évidence est
de 39 kDa.
La première étude de spécificité est réalisée sur deux pools de sérums. Chacun
137
aspergillaires les plus positives d’une nouvelle exploitation de la sérothèque (tableau
XXI ).
Ces deux pools ont été testés en western blot, les bandelettes
reconnaissent une fine bande de 27 kDa alors que les anticorps anti-Candida
reconnaissent une bande de 62 kDa et une autre de 33 kDa. Aucune des bandes
révélées par les sérums positifs de pénicilliose ne sont reconnue par ces pools.
Notons que cette bande de 33 kDa, faible et mal délimitée, n’est pas révélée par
138
Figure n°21 : Profil d’immunoblot des pools ‘’d’aspergillose’’ (1) et de ‘’candidose’’ (2).
stratégie diagnostique c’est à dire sur les profils individuels de tous les sérums
sélectionnés ayant donné des index positifs ou en zone grise en ELISA. (n=7 : ABPA 1,
ABPA 2, APO 6, API 3, CRC 4, C 2, C 8). Nous avons volontairement ajouté différents
sérums parmi ceux constituant plus le diagnostic clinique différentiel et ayant une
blot est répertorié dans la figure 22, un pool des sérums négatifs ainsi que deux
139
Figure n°22: Profils immunoblot de l’étude de spécificité du Western Blot
(1)= Pool de sérum négatif, (2 et 3)= ABPA 1 et 2, (4)=API 3, (5)=APO 6, (6, 7 et 8)=H
2, H 3 et H 5, (9et 10)=P.m positif, (11, 12 et 13)= C 8, C 2 et C10, (14, 15 et 16)=CRC 2,
CRC 3 et CRC 4, (17)=CRP
Aucune bande n’est observée avec les sérums d’histoplasmose, confirmant les
au plus une zone floue dans les hauts poids moléculaires pour les sérums qui avaient
Sur les trois sérums de candidose testés, seul celui qui avait l’index le plus élevé
(C 2) présente une bande large mais de faible intensité de 62 kDa. Cette bande est
également retrouvée pour les deux cryptococcoses cutanées qui ont les index les plus
140
Au total, seuls trois sérums ont montré une bande immunoréactive avec
Cette étude confirme donc l’existence de réactions croisée avec Candida mais, à
la différence de ce que l’on peut observer avec les blot de l’antigène cellulaire, ici le
141
IV ETUDE SEROEPIDEMIOLOGIQUE EN ZONE
D’ENDEMIE
Cette étude prospective est la première enquète de séroprévalence de
cliniques sont présentés dans le tableau XXII. Sur l’ensemble des 56 patients
renseignés, 39 présentent une fièvre, associée dans 19 cas à des lésions cutanées et
dans 10 cas se surajoute une perte de poids. L’étude séroépidémiologique montre que
parmi les 59 sérums testés, 4 soit 6,8% possèdent une sérologie positive, dont le 43
avec un index à 2,6. Sur ces 4 patients, deux (sérums n° 1 et 43) possèdent une
perte de poids mais nous savons qu’il ne présentait pas de signes cutanés. Enfin pour le
sérum n°339, qui présente de la fièvre sans signes cutanés ni perte de poids, la faible
quantité de sérum ne nous a pas permis de réaliser l’étude des sérologies aspergillaires
et candidosiques.
La moyenne des index est de 0,73.±0,37. A noter que la moyenne des index est
élevée, proche du début de la zone grise avec 25% des patients qui sont en zone grise
Une attention toute particulière doit être portée au sérum n° 43 puisque c’est
devant cette valeur élevée de l’index, que des examens mycologiques ont été pratiqués.
Une hémoculture s’est avérée positive à P. marneffei. Le kit ELISA a donc permis le
142
Tableau XXII : Résultats sérologiques et renseignement cliniques des 59 patients dont
PERTE DE ELISA
Réf FIEVRE SIDA / LESIONS CUTANEES CHAI AHAI
POIDS Index
1 OUI NON SIDA/Pigmentée, pustule 1,40 1/160 <1/160
143
115 OUI NON NON 1,07 <1/160 <1/160
PERTE DE ELISA
Réf FIEVRE LESIONS CUTANEES CHAI AHAI
POIDS Index
124 OUI NON NON 0,286 <1/160 <1/160
144
PERTE DE ELISA
Réf FIEVRE LESIONS CUTANEES CHAI AHAI
POIDS Index
415 OUI NON Papule 0,864 <1/160 <1/160
2,8
2,6
2,4
2,2
2
Valeur Index
1,8
1,6
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
0
0 10 20 30 40 50 60
celui-ci avant 2001 (Hien et al., 2001) contre 1984 pour les cinq premiers cas
145
thaïlandais (Jayanetra et al., 1984) Or le Vietnam est situé entre l’épicentre
Chang Maï (Thaïlande) où l’on recense le plus grand nombre de cas de pénicilliose. Ceci
laissait présager que le Vietnam pouvait être une zone d’endémie stable ; d’ailleurs le
champignon n’a-t-il pas été isolé pour la première fois chez des rats vietnamiens ?
CONFIRMATION.
Parmi les 18 sérums vietnamiens possédant un index positif ou en zone grise, les
quantités de sérums restantes après analyses (ELISA, CHAI, AHAI), nous ont permis
de tester, en western blot, seulement 6 sérums vietnamiens (3, 7, 9, 15, 43, 403). Les
pour l’ELISA.
146
Les patients 3 et 9 possèdent tous les deux le même profil : deux bandes
plus faible de 35 kDa, le patient 43 possède la même bande de 35 kDa mais d’intensité
faible. Quant au patient 403, il présente deux bandes d’intensité très faible de 25 et
réalisée sur une autre cohorte, de 26 patients vietnamiens VIH+ hospitalisés, a permis
L’analyse en western blot (figure 25) des sérums de ces trois patients (800, 801 et
diagnostiques.
Figure n°25 : Profil western blot des sérums issus des nouveaux cas de pénicilliose.
147
Le sérum n° 800 présente 5 bandes (31, 35, 38, 54, et 140) dont deux de forte
intensité (31 et 54 kDa). Le sérum n°801 possède un profil beaucoup plus discret sans
kDa). Quant au sérum n°803 il possède sept bandes (25, 31, 35, 38, 41, 54 et 66 kDa)
Les trois nouveaux cas de pénicilliose possèdent donc tous la bande 54 kDa et au
total, cinq des six patients atteints de pénicilliose prouvée (deux français et quatre
1997). La bande de 31 kDa est retrouvée chez 3 des 6 patients atteints de pénicilliose.
La bande de 80 kDa, présente chez un patient français, n’est retrouvée chez aucun
Par contre de nouvelles bandes sont mises en évidence. Elles sont à considérer
très fine de 35kDa que l’on ne décrit que dans les sérums vietnamiens, dans trois des
quatre cas. C’est d’ailleurs l’unique bande retrouvée pour le premier cas (43) de
38kDa considérée comme très spécifique par certains auteurs (Chongtrakool et al.,
1997) mais qui n’est retrouvée que chez deux des six cas de pénicilliose prouvée.
Notons enfin que la bande de 62 kDa qui constitue une bande non spécifique n’est
la 35 kDa.
148
Tenant compte de ces nouvelles considérations, l’analyse des westerns blots de
l’étude séroépidémiologique indique que tous les sérums testés, à l’exception du 15,
prélèvement n’ayant été réalisé chez ces patients, la confirmation mycologique n’a pu
être apportée.
149
CONCLUSION
ainsi que d’autres performances justifiant son utilisation dans un test ELISA de
dépistage. L’ELISA affiche une spécificité et une sensibilité élevée, même sur une
sein d’un western blot lui confère un pouvoir discriminant très grand. Cette stratégie
150
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157
ANNEXE n° I : Quelques éléments d’identification des principaux Penicillium15
!Thalle sur milieu n’excédant pas 25 mm de diamètre en 7 jours à 25°C. Revers jaune
!Thalle à croissance rapide à 25°C. Pénicille lâche, pigment jaune diffusible, exsudat
158
ANNEXE 2 : PREPARATION DES MICROPLAQUES - ELISA -
Objectif :
Protocole :
Réactifs de l’ELISA:
Tampon de lavage
Tampon bicarbonaté :
Albumine bovine fraction V A9056 lot 91 H03325 de SIGMA*
159
ANNEXE 3 : SERUMS DE PATIENTS ATTEINTS
DE CANDIDOSES PROFONDES
1) Candidoses prouvées :
160
tableau de sepsis étiqueté péritonite à Candida. (pas de cause bactérienne retrouvée)
En effet, outre les prélèvement per-opératoire (pus d’abdomen) qui sont positifs à
Candida albicans, le patient est colonisé (urine, orifice de trachéotomie) et la
sérologie est positive. [sérum n° 20136042, J13 après le prélèvement per-opératoire]
C 7, un greffé bipulmonaire pour mucoviscidose conditionné par cyclosporine
puis PROGRAF* et corticoïdes, développe une septicémie à partir d’un site
implantable infecté par Candida glabrata. La sérologie est positive et s’associe à de
nombreuses cultures positives à C. glabrata comme le cathéter fémoral, de nombreux
pièges bronchiques, le site implantable bien sûr, ainsi que six hémocultures positives.
[sérum n° 17138686, J12 après 1ère hémoculture positive]
C 8, un autre patient atteint de mucoviscidose, gréffé cœur-bipulmonaire,
initialement colonisé sur son poumon natif par Candida (indice de Pittet à 1 sur quatre
prélèvements) mais aussi à Aspergillus, présente, après sa greffe, une sérologie très
positive (6 arcs et 640 en CHAI) et développe malgré un traitement par
TRIFLUCAN*, une sépticémie à Candida albicans (cinq hémocultures positives et deux
cathéters). Le point de départ est vraisemblablement une thrombose septique sur
cathéter central jugulaire (car non résorbé après 11 jours d’anticoagulation efficace).
[sérum n° 17143223, J7 après 1ère hémoculture positive]
C 9, un brûlé à 35%, préalablement colonisé à Candida sp (indice de Pittet > 0,5)
avec une sérologie candidosique très positive développe une fièvre qui est traitée de
façon empirique, avec succès par TRIFLUCAN* 400mg/jour. [sérum n° 17090980]
161
d’infections opportunistes notamment une pneumopathie à mycobactérium avium), il
développe une cryptococcose du membre supérieur avec isolement de levures dans la
peau et l’urine ainsi que la présence d’antigènes dans le sang (2 à 164) et les urines. Il
sera traité avec succès par un traitement prolongé associant amphotéricine B +
ANCOTIL* relayé par du TRIFLUCAN*.
CRC 3 et CRC 4, sont des cryptococcoses d’inoculation survenant sur des patients a
priori immunocompétents
162
ANNEXE 5 : SERUMS DE PATIENTS ATTEINTS
D’ ASPERGILLOSE PULMONAIRE INVASIVE
163
aspergillaire très positive. [sérum n° 17124248, J7 après début du syndrome
interticiel]
API 6, traité pour une leucémie aigüe (LAL 2 préB) chimio-résistante par
allogreffe, Mr E. développe deux GVH malgré l’utilisation de nombreux
immunosuppresseurs justifiant l’utilisation de sérum antilymphocytaire. Il décèdera
peu de temps après dans un tableau de défaillance multiviscérale infectieuse malgré un
traitement par amphotéricine B et itraconazole relayé par SCH 56592. Une
antigénémie aspergillaire positive, la présence de micronodule au scanner et l’isolement
d’A. fumigatus dans ces crachats et sa gorge sont autant d’arguments qui permettent
de suspecter une API. [sérum n° 09960220, J30 après début API]
164
ANNEXE 6 : SERUMS DE PATIENTS ATTEINTS
D’ ASPERGILLOSE PULMONAIRE CHRONIQUE NECROSANTE
165
APO 6, aspergillome pulmonaire apical droit sur séquelles de tuberculose traité par
pneumothorax, avec toux, hémoptysie, aspect radiologique en grelot, sérologie très
positive. Il est traité par chirurgie avec ablation d’une truffe aspergillaire de 4,5 cm
de diamètre. [sérum n°17123766 à J 4 après opération, antigène aspergillaire abscent]
APO 2, Mme L. présente une toux importante avec expectoration d’où est isolé
Aspergillus fumigatus. L’aspect typique de truffe aspergillaire au scanner fait
découvrir un aspergillome sur une cavité séquellaire de pneumothorax extra-pleurale.
[sérum n°17124091]
APO 1, APO 4, APO 5 et APO 6 possèdent tous une image d’épaississement pleural à
la radio ou de grelot au scanner, un isolement pulmonaire d’Aspergillus sp et une
sérologie aspergillaire très positive. [sérum n°17139362, 17111500, 17114288, et
17057369]
166
167
ANNEXE 9 : SERODIAGNOSTIC DE L’ASPERGILLOSE PAR
HEMAGGLUTINATION INDIRECTE FUMOUZE*
MODE OPERATOIRE :
2/ Réaction en microplaque :
168
ANNEXE 10 : TECHNIQUE D’IMMUNOELECTROPHORESE ADAPTE
SUR GEL PARAGON (Beckman*) SANS ANTISERUM REFERENCE
446070.
1/ PROCEDURE D’ELECTROPHORESE :
2/ PROCEDURE D’IMMUNODIFFUSION :
169
n) Plonger l’ensemble dans la solution saline I pendant 10 minutes.
o) Placer ensuite successivement sur le socle de la presse buvard, gel, buvard,
buvard imbibé de solution saline et de 2 buvards secs et presser pendant 10
minutes.
p) Mettre le gel dans un cadre et le placer dans la solution saline II pendant 10
minutes.
q) Répéter l’étape de séchage sous presse pendant 10 minutes.
r) Placer le gel dans l’étuve jusqu’au séchage complet.
s) Coloration par du Bleu Paragon puis décoloration par de l’acide acétique à 5%.,
séchage final du gel.
t) Interprétation du gel à l’œil nu en observant la forme et la position des arcs de
précipitation.
Pour mettre en évidence l’activité catalasique des arcs, recouvrir le gel d’une
solution d’eau oxygénée à 1 V préparée extemporanément (à partir d’une solution 10
V). La présence d’arc est visualisée immédiatement par dégagement de bulles
emprisonnées dans le gel au niveau de l’arc lui-même.
Laver et colorer immédiatement.
170
ANNEXE 11 :..ETUDE DE LA CONCENTRATION EN
ANTIGENE : METHODE DE BRADFORD
PRINCIPE ET UTILISATION :
MODE OPERATOIRE :
171
ANNEXE 11 bis .COLORATION AU NITRATE D’ARGENT
DES PROTEINES DANS UN GEL
Le but de cette coloration, très sensible, est de révéler les bandes protéiques
après migration dans un gel. Elle est réalisée à l’aide du kit SILVER STAIN TRIAL
PACK AG-5.
REACTIFS ET SOLUTIONS :
- Solution de coloration :
Nitrate d’argent……………………………………5 ml
Acide tungstosilique…………………………….5 ml
Formaldéhyde……………………………………….5 ml
Carbonate de sodium……………………….. 50 ml
H2O……………………………………………………….35 ml
- Solution d’arrêt :
H2O………………………………………………………190 ml
Acide acétique pur ……………………………..10 ml
MODE OPERATOIRE :
172
ANNEXE 12 :.MODE OPERATOIRE DE LA SEPARATION
DES PROTEINES PAR ELECTROPHORESE EN CONDITION
DENATURANTE
REACTIFS :
MODE OPERATOIRE :
- Assembler le dispositif pour couler les gels (kit moni Protéane III-Biorad) en
utilisant les espaceurs de 1,5 mm.
173
15 µl d’extrait protéique dans chacun des puits échantillons alors que les deux puits
d’extrémités sont destinés à recevoir 5µl de marqueur de poids moléculaire.
- Faire migrer les échantillons sous un courant continu de 60 volts jusqu’à la fin du gel
de concentration (la migration étant visualisée en suivant l’avancement du marqueur de
taille colorée en bleue) puis passer à 100 volts jusqu’à la fin du gel de séparation
(environ 1 à 2 heures).
174
! Solution 7 : Tampon de traitement échantillon SDS concentré 2X (0,125 M
Tris-HCl pH 6,8, 4% SDS,10% glycérol, 10% 2-mercaptoéthanol, 0,5% bleu de
bromophénol)
Trisma base pH 6,8…………………………..2,5 ml
SDS 10% ………………………………………………..4 ml
Glycérol……………………………………………………1 ml
2-mercaptoéthanol……………………………….1 ml
Bleu de bromophénol 0,5% …………………1 ml
H2O……………………………………………..….qsp 10 ml
Si gel à 10% ?:
175
ANNEXE 13 : ELECTRO-TRANSFERT DE PROTEINES
REACTIFS ET SOLUTIONS :
# Ajouter 7,5 ml de SDS 10% à 1,5 ml de tampon de transfert juste avant utilisation.
MODE OPERATOIRE :
- Lorsque l’électrophorèse des protéines est terminée, récupérer le gel prisonnié dans
les deux plaques de verre et l’immerger dans du tampon de transfert pendant 15
minutes.
- Monter le gel en sandwich dans une cassette et remplir la cuve de tampon de
transfert de manière à recouvrir celle-ci. Placer la cassette dans l’appareil à
électrotransfert en orientant le gel face à la cathode.
- Laisser transférer pendant 45 minutes à 100 volts.
176
ANNEXE 14 : REVELATION DES BANDELETTES DE
NITROCELLULOSE PAR IMMUNO-EMPREINTE = WESTERN BLOT
REACTIFS ET SOLUTIONS :
MODE OPERATOIRE :
177
ANNEXE 15 : COMPOSITION DES MILIEUX DE
CULTURE.
Réactifs :
- Pulpe de carotte…………………………………………………………………………………………………….20 g
- Pulpe de pomme de terre……………………………………………………………………………………..20 g
- Agar………………………………………………………………………………………………………………………….20 g
- Eau distillée………………………………………………………………………………………………………1000 ml
Technique :
- Eplucher et râper carottes et pommes de terre en spirale, faire macérer 20 g de
chaque pulpe dans 750 ml d’eau distillée pendant 1 heure puis porter à ébullition
pendant 5 minutes.
- Après avoir filtré sur une gaze, ajouter l’agar à ce filtrat, porter à ébullition pour
solubiliser l’agar et compléter avec la quantité suffisante pour 1000 ml d’eau distillée.
Ajuster le pH après autoclave à 5,6 (+ ou – 0,2)
Réactifs :
- Extrait de malt………………………………………………………………………………………………………20 g
- Agar………………………………………………………………………………………………………………………….20 g
- Eau distillée………………………………………………………………………………………………………1000 ml
Technique :
- Additionner les différents réactifs à l’eau distillée, mélanger et porter à ébullition 1
à 2 minutes puis diminuer la température à 50-55°C et ajuster la pH, après autoclave,
à 7 (+ou – 0,2) qui est l’optimum des filamenteux (contre 6,2 à 6,5 pour les levures)..
178
MILIEU PDA :
Réactifs :
Technique :
- Additionner les différents réactifs à l’eau distillée, mélanger et porter à ébullition 1
à 2 minutes puis diminuer la température à 50-55°C et ajuster la pH, après autoclave,
à 5,6 (+ou – 0,2).
179
UNIVERSITE DE NANTES Année de la soutenance
FACULTE DE PHARMACIE 2003
MOTS CLES :
Sérodiagnostic/ pénicilliose / Penicillium marneffei / ELISA /
Western Blot / spécificité / diagnostic mycologique.
JURY
PRESIDENT :
Mme le professeur B.M. IMBERT, Laboratoire de Virologie- Nantes.
ASSESEURS :
Mr le Docteur P. LE PAPE, Laboratoire de Parasitologie-Nantes.
Mr le Professeur D. CHABASSE, Laboratoire de Parasitologie-Angers.
Mr le Professeur F. RAFFI, Médecine Interne B-Nantes.
Mr le Docteur M. MIEGEVILLE, Laboratoire de Parasitologie-Nantes
Adresse de l’auteur :
6 bis Cité Kerloët 56500 LOCMINE
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