Loi2019 - Q2 Francais
Loi2019 - Q2 Francais
Loi2019 - Q2 Francais
Loi de Wiedemann-Franz
Dans les métaux, ce sont principalement les électrons qui transportent la chaleur. Les conductivités élec-
trique et thermique sont donc reliées. C’est ce qu’exprime la loi de Wiedemann-Franz.
Le but de cette expérience est de mesurer aussi précisément que possible les propriétés électriques et
thermiques de différents métaux. Dans la partie A, on mesurera la conductivité électrique du cuivre, du
laiton et de l’aluminium. Dans la partie B, c’est la conductivité thermique du cuivre qu’il faut mesurer.
En C, on mesurera la capacité thermique du cuivre et en D, les conductivités thermiques du laiton et
de l’aluminium. Enfin, dans la partie E, il s’agit de vérifier la relation universelle existant entre ces deux
propriétés physiques dans le cas des métaux étudiés.
Dans cette expérience, aucun calcul d’incertitude n’est attendu.
Attention : les parties B et D comportent un temps d’attente de 15 minutes. Tenez-en compte dans la
planification de votre temps.
Consignes de sécurité
Ne connecter aucun fil ni aucun instrument directement aux prises de courant de 220V/25A, exception
faite des sources de tension fournies.
Liste du matériel
Figure 1
1. Barreau en cuivre creux et cylindrique, 200,0 mm de long, trou central de 6,0 mm de diamètre
intérieur et 2,0 mm de diamètre extérieur.
2. Barreau en laiton creux et cylindrique, 200,0 mm de long, trou central de 6,0 mm de diamètre
intérieur et 19,0 mm de diamètre extérieur.
3. Barreau en aluminium creux et cylindrique, 200,0 mm de long, trou central de 6,0 mm de diamètre
intérieur et 20,0 mm de diamètre extérieur.
Experiment
L’afficheur digital doit être calibré pour chaque barreau avant la première utilisation. Les capteurs
de température utilisés dans l’expérience ne sont pas exactement identiques. Par conséquent, pendant
que le barreau est en équilibre thermique, on désire le calibrer pour obtenir la même lecture pour tous
les capteurs. Pour ce faire, connecter d’abord une extrémité du câble de connexion au barreau. Ensuite,
appuyer et maintenir enfoncé le bouton rouge tout en connectant l’autre extrémité du câble à l’afficheur.
Le fait de débrancher le boîtier des câbles d’alimentation ou des capteurs n’effacera pas cette calibration.
AVERTISSEMENT : Effectuer la calibration avant de raccorder le barreau au réservoir d’eau ou de raccor-
der le chauffage à l’alimentation électrique. Ceci garantit que la température du barreau est uniforme
pendant la calibration.
En cas de problème avec l’afficheur digital, débrancher l’alimentation et la rebrancher ensuite. L’afficheur
reviendra à sa dernière calibration.
Théorie
Lorsqu’un aimant permanent tombe à l’intérieur d’un tube cylindrique creux, il subit une force dissipative
due aux courants de Foucault induits. Par conséquent, l’aimant atteint une vitesse limite. Pour cette
géométrie, la vitesse limite peut être exprimée comme suit :
Dans cette expression, 𝑚 est la masse de l’aimant, 𝜎 la conductivité électrique du matériau dans lequel est
fait le tube, 𝑎 est le rayon intérieur du tube, 𝑟𝑚 et 𝑑 sont respectivement le rayon et la hauteur de l’aimant
cylindrique, 𝑀 est le moment magnétique permanent de l’aimant, 𝑤 est l’épaisseur du tube (différence
entre le rayon extérieur et le rayon intérieur) et 𝑓 ( 𝑎𝑑 ) est un facteur d’échelle. Dans notre cas, 𝑎 ≈ 𝑟𝑚 ,
Experiment
𝑑 = 2𝑟𝑚 ≈ 2𝑎 et 𝑓(2) ≈ 1, 75. Par conséquent, la durée de chute de l’aimant à travers le tube prend la
forme approchée suivante :
2
𝜋𝑟𝑚 (𝜇0 𝑀 )2 𝑤𝐿0
𝑡 = 0, 22 𝜎. (2)
𝑚𝑔
où 𝐿0 = 0, 2 m est la longueur du tube. On suppose que l’aimant atteint sa vitesse limite immédiatement
après avoir été lâché.
Les caractéristiques du tube et de l’aimant nécessaires au calcul sont :
𝜇0 𝑀 = 0, 65 T ;
Expérience
A.1 En utilisant l’afficheur digital en mode chronomètre, mesurer les durées de 1.0pt
chute de l’aimant à travers les tubes creux en aluminium, en cuivre et en lai-
ton. Reporter vos mesures dans le tableau A1.
Théorie
Expérience
Brancher l’afficheur digital à la prise externe et calibrer le barreau 1. Verser 4 litres (2 bouteilles) d’eau
dans le récipient pour immerger complètement l’échangeur thermique et fermer le couvercle.
B.1 Noter la température initiale du barreau 1 lorsqu’il est placé sur la table. 0.1pt
Débrancher le câble de lecture du barreau. Retirer le capuchon isolant et visser le barreau 1 sur le cou-
vercle du réservoir. Rebrancher le câble au boîtier de lecture, comme illustré à la figure 5. Veiller à ne pas
serrer trop fort.
Figure 5
Experiment
La conductivité thermique sera mesurée en appliquant un flux thermique constant d’un côté du barreau
tout en maintenant l’autre côté du barreau à la température du réservoir d’eau, supposée constante.
L’objectif est de se rapprocher d’un état stationnaire pour tous les thermomètres. Réaliser le circuit de la
question B.2 qui alimentera le moment venu la résistance chauffante.
B.3 Faire les mesures nécessaires pour calculer la valeur de la puissance 𝑃 appli- 0.1pt
quée à la résistance chauffante et reporter la valeur de 𝑃 trouvée sur la feuille
de réponse.
Chauffer pendant 15 minutes (on pourra utiliser ce temps pour réfléchir à la suite).
B.4 Noter dans le tableau fourni les températures des huit thermomètres après une 0.5pt
durée de chauffage de 15 min, de 17,5 min et de 20 min.
B.5 Sur une seule feuille de papier millimétré, tracer les trois courbes de la tempéra- 1.0pt
ture en fonction de la position pour chacun des instants ci-dessus. Ces courbes
seront également utilisées dans la partie D.
B.7 Peut-on s’attendre à une valeur de 𝜅0 égale, plus grande ou plus faible que la 0.3pt
valeur réelle de 𝜅 ?
Théorie
La capacité thermique 𝐶 est définie par l’une des équations suivantes, au choix :
Δ𝑄 Δ𝑇
Δ𝑄 = 𝐶Δ𝑇 , =𝐶( ). (3)
Δ𝑡 Δ𝑡
Experiment
où, Δ𝑄/Δ𝑡 est la puissance thermique reçue par matériau et Δ𝑇 /Δ𝑡 est le taux de variation de la tempé-
rature. La capacité thermique massique 𝑐𝑝 est la capacité thermique par unité de masse. Prendre comme
masse du barreau de cuivre la valeur de 0, 58 kg.
Expérience
C.2 Tracer sur une feuille de papier millimétré la température moyenne en fonction 1.0pt
du temps.
Pour améliorer la précision de la conductivité thermique obtenue dans la partie B, il est important de
prendre en compte les deux mécanismes principaux suivants :
• Il y a une perte thermique due au transfert thermique radial à travers l’isolant.
• Le système n’a pas atteint un état stationnaire au moment de la mesure.
En se limitant au premier ordre, on pourra supposer qu’en raison de ces mécanismes le taux de variation
du flux de puissance à travers le barreau, Δ𝑃 (𝑥)/Δ𝑥, est constant.
C.4 Écrire une équation qui corrige au premier ordre la conductivité thermique 1.0pt
trouvée dans la partie B en tenant compte des deux mécanismes. Utiliser les
grandeurs𝜅0 , 𝑃 , 𝑐𝑝 , 𝑚, 𝑃𝑝𝑒𝑟𝑑𝑢𝑒 , ∆𝑇
∆𝑡
des parties B et C pour exprimer la valeur cor-
rigée de la conductivité thermique, 𝜅cuivre et calculer sa valeur.
Experiment
Débrancher le câble et visser la barreau 2 sur le couvercle du réservoir comme indiqué sur la figure 4.
Rebrancher le câble sur l’afficheur digital.
Répéter la procédure utilisée dans la partie B pour se rapprocher de l’état stationnaire en chauffant.
Chauffer pendant au moins 15 minutes avant de faire les mesures.
Étant donné la précision requise dans cette partie, on supposera que le barreau a alors atteint son régime
stationnaire. De plus, on supposera que la perte de chaleur par unité de longueur est uniforme le long
du barreau.
D.2 Noter les températures mesurées par les huit thermomètres du barreau 2 et 0.2pt
noter Δ𝑇 /Δ𝑥 pour chacune de ses sections.
Pour une approximation au premier ordre,on utilisera la même hypothèse que dans la question C.4, à
savoir que Δ𝑃 (𝑥) /Δ𝑥 est constant.
D.3 Donner l’expression de 𝜅laiton et 𝜅aluminum en fonction de vos résultats expéri- 0.7pt
mentaux. Calculez leurs valeurs numériques.
E.1 Noter les résultats pour les conductivités thermique et électrique ( 𝜅, 𝜎) dans 0.5pt
le tableau E1. Calculer la valeur de 𝐿 pour chaque matériau et noter cette va-
leur dans le même tableau E1, en supposant que la conductivité thermique ne
dépende pas de la température au premier ordre.