Exercices

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Lycée Lakanal, Sceaux Année 2024/25

Exercices de mathématiques
MP

Alain TROESCH

Version du 22 octobre 2024


Table des matières

1 Suites et procédés asymptotiques 2

2 Cardinaux et dénombrabilité 8

3 Espaces vectoriels normés 12

4 Intégrales généralisées 22

5 Fonctions continues sur un e.v.n. 32

6 Procédés sommatoires 41
1
Suites et procédés asymptotiques

Exercices de la Banque CCINP


Exercice 1.1 – (Banque CCINP no 43)
Soit x0 P R.
On définit la suite pun q par u0 “ x0 et, @n P N , un`1 “ Arctanpun q.
1. (a) Démontrer que la suite pun q est monotone et déterminer, en fonction de la valeur de x0 , le sens
de variation de pun q.
(b) Montrer que pun q converge et déterminer sa limite.
2. Déterminer l’ensemble des fonctions h, continues sur R, telles que : @x P R, hpxq “ hpArctan xq.

Exercice 1.2 – (Banque CCINP no 55)


Soit a un nombre complexe.
On note E l’ensemble des suites à valeurs complexes telles que :
@ n P N, un`2 “ 2aun`1 ` 4pia ´ 1qun avec pu0 , u1 q P C2 .
1. (a) Prouver que E est un sous-espace vectoriel de l’ensemble des suites à valeurs complexes.
(b) Déterminer, en le justifiant, la dimension de E.
2. Dans cette question, on considère la suite de E définie par : u0 “ 1 et u1 “ 1.
Exprimer, pour tout entier naturel n, le nombre complexe un en fonction de n.
Indication : discuter suivant les valeurs de a.

Limites et estimations asymptotiques


★✩✩✩ Exercice 1.3 – (Étude d’une tranche de série harmonique)
1 1 1
Soit k P N˚ , et soit pour tout n P N˚ , un “ ` ` ¨¨¨ ` .
n`1 n`2 kn
x´1
1. Justifier que pour tout x ě 1, ď ln x ď x ´ 1.
x
2. Montrer que pour tout n P N˚ ,
1 1
ď lnpn ` 1q ´ ln n ď .
n`1 n

3. Montrer que pun qnPN˚ est convergente. Déterminer sa limite et estimer la vitesse de convergence.
3

★✩✩✩ Exercice 1.4 – (Somme partiel de termes à forte croissance)


n´1
ÿ n
ÿ
Montrer que k! “ opn!q. En déduire un équivalent de k! lorsque n tend vers `8
k“0 k“0

★★★✩ Exercice 1.5 – (Étude d’une limite) ˜ ¸n


n
1 ÿ 1
Calculer la limite lorsque n tend vers `8 de un “ kn .
n k“1

Suites monotones
★★✩✩ Exercice 1.6 – (Suite majorée par une suite récurrente linéaire d’ordre 2)
Soit pun qnPN une suite réelle bornée telle que pour tout n P N˚ , 2un ď un`1 ` un´1 .
1. Montrer que la suite pun`1 ´ un qnPN converge vers 0.
2. La suite pun qnPN est-elle convergente ?

★★✩✩ Exercice 1.7 – (Moyennes croisées)


Soit pun qnPN˚ , pvn qnPN˚ , pwn qnPN˚ les suites définies par :

u1 “ 0, v1 “ 1, w1 “ 2,

et les trois relations : $


un `2vn `wn
&un`1 “

’ 4
@n P N˚ , vn`1 “ un `vn4`2wn

un `2vn `3wn

%w
n`1 “ 6

1. Comparer les trois suites pun qnPN˚ , pvn qnPN˚ , pwn qnPN˚ .
2. Montrer que les deux suites pun qnPN˚ et pwn qnPN˚ sont convergentes de même limite.
3. Trouver trois réels non nuls α, β, γ tels que la suite pαun ` βvn ` γwn qnPN˚ soit constante.
4. Déterminer la limite des suites pun qnPN˚ , pvn qnPN˚ et pwn qnPN˚ .

Suites récurrentes linéaires


✩✩✩✩ Exercice 1.8 – (Suite majorée par une suite récurrente linéaire)
1
Soit pun q une suite positive telle que un`2 ď un ` un`1 pour tout n P N. Montrer que pun q converge.
2
✩✩✩✩ Exercice 1.9 – (Suite majorée par une suite récurrente d’ordre 2)
un ` un`1
Soit pun q une suite positive telle que pour tout n P N, un`2 ď . Étudier la convergence de
3
pun q.

★✩✩✩ Exercice 1.10 – (Récurrence linéaire perturbée)


1. Expliciter la suite définie par :

u0 “ 1, @n P N, un`1 “ 2un ` 2n ` 3.
n
ř
2. Déterminer, pour tout n P N, la valeur de Sn “ un .
k“0

★✩✩✩ Exercice 1.11 – (Récurrence linéaire perturbée)


1. Expliciter la suite définie par la récurrence :

u0 “ 1, u1 “ 3 @n P N, un`2 “ 5un`1 ´ 6un ` 2.


4

2. En déduire la limite de un lorsque n tend vers `8


n
uk xk .
ř
3. Calculer, pour tout n P N et tout x P R Sn “
k“0
4. Discuter, suivant la valeur de x, de l’existence de la limite de Sn .

★★✩✩ Exercice 1.12 – (Suite récurrente linéaire perturbée)


Soit un définie par la relation de récurrence :

@n ě 0, un`1 “ aun ` npn ` 1q.

Calculer explicitement un en fonction de u0 de a et de n. Que trouve-t-on pour a “ 1 ?

★★✩✩ Exercice 1.13 – (Étude d’une relation de récurrence linéaire à coefficients non constants)
On note E l’ensemble des suites réelles pun qnPN qui vérifient la relation de récurrence

@n P N˚ , un`1 “ p4n ` 2qun ` un´1 .

1. On considère les deux suites pαn qnPN et pβn qnPN appartenant à E et définies par α0 “ β1 “ 1 et
α1 “ β0 “ 0.
(a) Étudier la monotonie et la convergence des suites pαn qnPN et pβn qnPN .
(b) Soit n P N. Montrer que αn`1 βn ´ αn βn`1 “ p´1qn`1 .
ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
α2n α2n`1 αn
(c) En étudiant les deux suites et , montrer que converge
β2n nPN˚ β2n`1 nPN˚ βn nPN˚
vers un réel ℓ. ˇ ˇ
ˇ αn ˇ 1
(d) Montrer que pour tout entier naturel n non nul, ˇ ˇ ´ ℓˇˇ ď .
βn βn βn`1
2. Dans cette question, pun qnPN désigne une suite de E.
(a) Montrer qu’il existe deux réels λ et µ tels que : pour tout n de N, un “ λαn ` µβn .
(b) Déterminer, suivant les valeurs de λ et µ la limite de pun q (la discussion pourra faire intervenir
le réel ℓ).

★★★✩ Exercice 1.14 – (Étude d’une relation de récurrence d’ordre 2 non linéaire)
On considère la suite pun qnPN définie par ses deux premiers termes u0 et u1 strictement positifs, et la
relation de récurrence :
? ?
@n P N, un`2 “ un`1 ` un .
Montrer que pun qnPN converge vers une limite finie qu’on déterminera.

Suites récurrentes non linéaires


★★✩✩ Exercice 1.15 – (Étude de la convergence d’une suite récurrente)
1
Étude de la suite définie par : u0 P R, un`1 “ p4 ´ u2n q
3
★★✩✩ Exercice 1.16 – (Étude de la convergence d’une suite récurrente)
4un ` 2
Étude de la suite définie par : u0 ‰ ´5, @n P N, un`1 “
un ` 5
★✩✩✩ Exercice 1.17 – (Vitesse de convergence d’une suite définie par récurrence)
1
Soit f : R Ñ R la fonction définie pour tout x P R par f pxq “ Arctan x, et pun qnPN la suite définie par
2
la récurrence suivante :
u0 “ 1 et @n P N, un`1 “ f pun q.
1
1. Montrer que : @n P N˚ , |un`1 ´ un | ď |un ´ un´1 |.
2
5

2. En déduire que pun qnPN converge (on se ramener à la convergence d’une certaine série). Déterminer
cette limite.
1´ π
3. Montrer que pour tout n P N˚ , 0 ď un ď n´18 .
ř 2
4. En déduire que un converge, et donner un majorant de sa somme.

★★✩✩ Exercice 1.18 – (Équivalent d’une suite récurrente)


a
Soit pun q définie par u0 “ 1 et pour tout n ě 0, un`1 “ sinpu2n q. Montrer que pun q est convergente, et
déterminer un équivalent de un .

★★★✩ Exercice 1.19 – (Équivalent d’une suite récurrente)


Déterminer un équivalent de la suite définie par la récurrence suivante : u0 “ 1 et pour tout n P N,
un`1 “ e´un ´ 1.

★★★✩ Exercice 1.20 – (Équivalent d’une suite récurrente, et estimation d’un terme)
Soit pun q définie par u0 ą 0, et pour tout n P N, un`1 “ un ` u1n .
1. Déterminer la limite de pun q.
2. En considérant u2n`1 ´ u2n , déterminer un équivalent de un .
n
ÿ 1
3. Montrer que pour tout n P N˚ , ď lnpnq.
k“1
k
4. Montrer que si u0 “ 5, u1000 P r45; 45.1s.

★★★★ Exercice 1.21 – (Développement asymptotique d’une suite récurrente)


On considère les suites de nombres réels pun qnPN et pvn qnPN définies par :
1
u0 “ a, a P R˚` , @n P N˚ , un`1 “ un ` u2n et vn “ lnpun q.
2n
1. Étudier la convergence de pun q.
2. Montrer que quels que soient les entiers naturels n et p :
ˆ ˙
1 1
0 ă vn`p`1 ´ vn`p ď ln 1 ` .
2n`p`1 un

3. Démontrer que la suite pvn qnPN est convergente. On note α sa limite.


4. Montrer que : un „ exppα2n q.
`8

5. On pose : βn “ exppα ¨ 2n q ´ un . En exprimant pβn`1 ` βn2 ´ βn q expp´α ¨ 2n q, prouver que


1 n
un “ ´ ` exppα ¨ 2n q ` Ope´α2 q.
2

Suites définies implicitement


★★✩✩ Exercice 1.22 – (Une suite définie implicitement)
2n
ÿ p´1qk xk
On définit pour tout n P N˚ le polynôme : Pn “ .
k“1
k
1. Montrer que pour tout n P N˚ , il existe un unique réel xn de R˚` tel que Pn pxn q “ 0, et que de
plus 1 ă xn ď 2.
ż xn 2n
t ´1 n
2. Montrer que, pour tout n P N : ˚
dt ě pxn ´ 1q2 .
1 t ` 1 2
3. En déduire l’existence et la valeur de la limite de pxn qnPN˚ .

★★★✩ Exercice 1.23 – (Équivalent d’une suite définie implicitement)


n
ÿ
Pour tout n P N˚ , on définit le polynôme Pn par : @x P R, Pn pxq “ ´1 ` xk .
k“1
6

1. Soit n P N˚ . Montrer que l’équation Pn pxq “ 0 admet une unique solution xn dans R˚` , et que
0 ă xn ď 1.
2. Montrer que pxn qnPN˚ converge. On note ℓ sa limite.
1
3. Montrer que ℓ “ .
2
ˆ ˙n`2
1 1
4. Montrer que xn ´ „ .
2 nÑ`8 2

★★★✩ Exercice 1.24 – (Équivalent d’une suite définie implicitement)


Soit n un entier supérieur ou égal à 3. Soit fn : r0, `8rÑ R l’application définie pour tout x P r0, `8r
par fn pxq “ xn ´ nx ` 1.
1. Prouver l’existence de deux racines αn et βn de fn telles que 0 ă αn ă 1 ă βn .
2. Montrer que pαn qně3 converge et calculer sa limite.
1
3. Montrer que αn „ .
`8 n
ˆ ˙
2
4. En considérant fn 1 ` ? . déterminer la limite ℓ de βn .
n
5. Déterminer un équivalent de lnpβn q, puis de βn ´ ℓ.

★★★✩ Exercice 1.25 – (DA d’une suite définie implicitement)


Soit pun qn P N une suite de réels telle que u5n ` nun ´ 1 “ 0 pour tout n P N. Étudier cette suite et donner
un développement asymptotique de un comportant trois termes.

★★★✩ Exercice 1.26 – (Suite définie implicitement, oral X)


1. Montrer que l’équation x sinpxq ´ c cospxq “ 0 (où c ą 0) admet une unique racine xn dans tout
intervalle snπ, nπ ` π2 r, et qu’elle n’en admet pas d’autre dans R` .
2. Trouver un équivalent θn de xn ´ nπ puis un équivalent de xn ´ nπ ´ θn .

★★★✩ Exercice 1.27 – (Suite définie implicitement)


1. Montrer que pour tout n P N˚ , l’équation |x sinpxq| “ 1 admet une unique solution dans snπ, nπ `
π
2 r, que l’on note xn .
1
2. Former le développement asymptotique de xn à la précision n2 .

★★★✩ Exercice 1.28 – (Suite définie implicitement)


Soit φ l’application 2-périodique définie sur Rzp2Z ` 1q par :
x
@x Ps ´ 1, 1r, φpxq “ .
1 ´ |x|

1. Montrer que pour tout n P N˚ , l’équation φpxq “ x d’inconnue x P R admet, dans s2n, 2n ` 1r,
une solution et une seule, qu’on notera xn .
1
2. Former le développement asymptotique de xn à la précision n2 , quand n tend vers `8.

Pour aller plus loin


★★★✩ Exercice 1.29 – (Suites sous-additives, lemme de Fekete)
Soit pun qnPN une suite minorée telle que pour tout pm, nq P N2 , un`m ď un ` um . Soit pour n P N˚ ,
vn “ unn . On note ℓ “ infpvn q P R.
1. Montrer que pour tout pq, r, nq P N3 , uqn`r ď qun ` ur .
2. Soit ε ą 0.
7

(a) Justifier l’existence de n0 tel que tel que |vn0 ´ ℓ| ă 2ε .


(b) Montrer qu’il existe q0 P N˚ tel que pour tout n ě q0 n0 , vn ď vn0 ` 2ε .
(c) Qu’en déduire sur la limite de ℓ ?

★★★✩ Exercice 1.30 – (Oral X)


un`1
Existe-t-il une suite pun qnPN˚ de réels telle que, pour tout n P N˚ , on ait un un`1 “ n et lim “ 1?
nÑ`8 un

★★★✩ Exercice 1.31 – (Oral ENS)


Soit pun qnPN une suite de réels vérifiant un`1 “ |un ´ n| pour tout n. Déterminer un équivalent de un .

★★★✩ Exercice 1.32 – (Oral X)


Soit c ą 0 et f : r0, cs Ñ r0, cs une fonction continue, telle que au voisinage de 0,

f pxq “ x ´ axα ` opxα q, où a ą 0 et α ą 1.

1. Montrer que pour u0 assez petit, pun q définie par un`1 “ f pun q pour tout n P N converge vers 0.
2. Déterminer alors un équivalent de un .
3. Traiter l’exemple de x ÞÑ sin x et x ÞÑ lnp1 ` xq.

★★★★ Exercice 1.33 – (Caractérisation de la convergence au sens de Cesàro, oral X)


Soit pan qně0 une suite réelle positive, majorée. Montrer qu’il y a équivalence entre :
n
1 ÿ
(i) Sn “ ak ÝÑ 0
n k“0
|A X v0, n ´ 1w |
(ii) Il existe A une partie de N de densité nulle (c’est-à-dire lim ÝÑ 0) tel que
nÑ`8 n
lim an “ 0.
nÑ`8
nRA

★★★✩ Exercice 1.34 – (Système dynamique perturbé)


Soit pvn q une suite réelle, et pun q une suite définie par la donnée de u0 P R, et la récurrence suivante :

@n P N, un`1 “ un ` u2n ` vn .

On pourra dans cet exercice utiliser sans preuve le théorème de la moyenne de Cesàro : si un Ñ ℓ, alors
n´1
1 ÿ
uk Ñ ℓ.
n k“0
1. On étudie dans cette question le cas particulier où pour tout n P N, vn “ 0.
(a) Étudier, suivant la valeur de u0 , la limite de pun q. On illustrera les résultats obtenus sur un
graphe.
(b) Soit u0 tel que un Ñ 0. Déterminer un équivalent simple de un , sous la forme βnα .
2. On suppose maintenant pvn q quelconque de limite nulle, et on suppose de plus que pun q est bornée.
(a) Quelle est la seule limite possible de pun q ?
Soit ε ą 0 et n0 tel que pour tout n ě n0 , |vn | ă ε2
(b) Montrer que s’il existe n ě n0 , tel que un ě ε, alors pun q est croissante à partir d’un certain
rang.
(c) Montrer qu’il existe n1 ě n0 tel que un1 ą ´ε
(on pourra montrer que dans le cas contraire, pun q convergerait vers une limite strictement
négative)
(d) Montrer que si de plus ε ă 21 , pour tout n ě n1 , un ą ´ε.
(e) Qu’en déduit-on sur la convergence de la suite pun q ?
2
Cardinaux et dénombrabilité

Exercices de la Banque CCINP


Exercice 2.1 – (Banque CCINP no 112)
Soit n P N˚ et E un ensemble possédant n éléments.
On désigne par PpEq l’ensemble des parties de E.
2
1. Déterminer le nombre a de couples pA, Bq P pPpEqq tels que A Ă B.
2
2. Déterminer le nombre b de couples pA, Bq P pPpEqq tels que A X B “ H.
3
3. Déterminer le nombre c de triplets pA, B, Cq P pPpEqq tels que A, B et C soient deux à deux
disjoints et vérifient A Y B Y C “ E.

Cardinaux finis et dénombrements


★★✩✩ Exercice 2.2 – (Tirages sans remise)
Une urne contient initialement b boules blanches et r boules rouges.
1. On effectue N tirages successifs sans remise (N P N, N ď b ` r). Combien y a-t-il de tirages
amenant tel que le nombre de boules blanches tirées soit exactement n (n P N), lorsque :
(a) les boules blanches sont supposées indiscernables entre elles, ainsi que les boules rouges ;
(b) les boules blanches sont supposées discernables 2 à 2, ainsi que les boules rouges ;
(c) les boules blanches sont supposées indiscernables entre elle, mais les boules rouges sont 2 à 2
discernables.
2. On tire successivement une à une toutes les boules de l’urne. Soit k P v1, bw et n P v1, b ` rw. Quel
est le nombre de tirages tels que la k-ième boule blanche soit tirée lors du n-ième tirage lorsque :
(a) les boules blanches sont supposées indiscernables entre elles, ainsi que les boules rouges ;
(b) les boules blanches sont supposées discernables 2 à 2, ainsi que les boules rouges ;
(c) les boules blanches sont supposées indiscernables entre elle, mais les boules rouges sont 2 à 2
discernables.

★✩✩✩ Exercice 2.3 – (Dénombrement de surjections, cas particulier)


Soit n ě 2. Quel est le nombre de surjections de v1, n ` 2w dans v1, nw ?

★★✩✩ Exercice 2.4 – (Dénombrement des surjections)


On note Spn, kq le nombre de partitions en k parts de v1, nw et spn, kq le nombre de surjections de v1, nw
sur v1, kw
1. Trouver une relation entre spn, kq et Spn, kq.
9

2. Montrer que pour tout n ą 0 et tout k ą 0, Spn, kq “ Spn ´ 1, k ´ 1q ` kSpn ´ 1, kq. Quelle relation
obtient-on pour spn, kq ?

★★★✩ Exercice 2.5 – (Problème des allumettes de Banach)


Un individu se promène toujours avec deux boîtes d’allumettes dans ses poches. Les deux boîtes contiennent
initialement N allumettes.
1. Quelle est la probabilité que l’individu tombe en panne d’allumettes, c’est-à-dire que la première
fois qu’un tirage d’allumettes échoue dans une boîte, l’autre boîte est vide également ?
2. Montrer que
N ˆ ˙
ÿ 2N ´ n 1
2N ´n
“ 1.
n“0
N 2

★★★✩ Exercice 2.6 – (Ensembles d’entiers non consécutifs)


Soit n P N.
1. Quel est le nombre de sous-ensembles de v1, nw à k éléments ne contenant pas deux entiers consé-
cutifs ?
2. Soit pour tout n P N, An le nombre de sous-ensembles de v1, nw (de cardinal quelconque) ne
contenant pas deux entiers consécutifs.
(a) Exprimer An à l’aide des nombres de Fibonacci.
(b) En déduire pour tout n une expression du nombre de Fibonacci Fn comme une somme de
coefficients binomiaux.

★★✩✩ Exercice 2.7 – (Une démonstration combinatoire de la formule du binôme)


Soit a et b deux entiers positifs ou nuls. On appelle chemin monotone de p0, 0q vers pa, bq une succession
de pas de longueur 1 vers la droite ou vers le haut, de point de départ p0, 0q et de point d’arrivée pa, bq.
On dispose de x couleurs pour colorier les pas vers le haut, et de y couleurs pour les pas vers la droite.
En comptant de deux manières différentes les chemins coloriés de longueur n, retrouver la formule du
binôme pour px ` yqn , dans le cas où x et y sont entiers positifs.

★★✩✩ Exercice 2.8 – (Une équipe de foot à effectif variable)


n ˆ ˙
ÿ n
Soit n P N. Calculer par un argument combinatoire k , sans manipulation préalable sur le coeffi-
k“0
k
cient binomial.

★★★✩ Exercice 2.9 – (Une somme alternée)


n ˆ ˙
ÿ n
Soit n P N. Calculer par un argument combinatoire p´1qk k , sans manipulation préalable sur le
k“0
k
coefficient binomial.

★★★✩ Exercice 2.10 – (Démonstration combinatoire d’une formule avec signe alterné)
Le but de cet exercice est de démontrer l’identité suivante, pour tout pm, nq P N2 :
n ˆ ˙ˆ ˙ #
ÿ
k n k p´1qn si n “ m
p´1q “ (2.1)
k“0
k m 0 sinon.
ˆ ˙
p
On rappelle que par convention, “ 0 si p ă q.
q
L’identité étant triviale pour n ď m, on suppose que n ą m. Soit E l’ensemble constitué des paires
d’ensembles pS, T q tels que T Ă S Ă t1, . . . , nu, et |T | “ m. On désigne par F le sous-ensemble de E
constitué des tels couples pS, T q tels que |S| soit pair, et G le sous-ensemble de E des couples pS, T q tels
que |S| soit impair.
On définit Φ : F ÝÑ G par
ΦpS, T q “ pS △ tmaxpv1, nw zT qu, T q.
10

1. (a) Justifier l’existence de x.


(b) Montrer que Φ est bien à valeurs dans G, et que Φ est une bijection.
2. En déduire l’identité (2.1).

★★★✩ Exercice 2.11 – (Une récurrence pour le calcul du nombre de dérangements)


On appelle dérangement de v1, nw une permutation σ P Sn n’ayant aucun point fixe. On note Dn le nombre
de dérangements de v1, nw. Par convention, D0 “ 1. Montrer que pour tout n P N˚ , Dn`1 “ npDn `Dn´1 q.

Dénombrabilité
★✩✩✩ Exercice 2.12 – (Parties finies de N)
Montrer que l’ensemble des parties finies de N est dénombrable. Qu’en déduire pour les parties finies d’un
ensemble dénombrable ?

★★★★ Exercice 2.13 – (Cardinal de EzF )


1. Soit E un ensemble dénombrable et F un sous-ensemble fini. Montrer que EzF est dénombrable.
2. Soit E un ensemble infini dénombrable et F un sous-ensemble au plus dénombrable de E. Montrer
que EzF est au plus dénombrable.
3. Montrer que sous les mêmes conditions EzF est de même cardinal que E.

★★★✩ Exercice 2.14 – (Existence de nombres transcendants, Liouville)


On dit que x P R est algébrique s’il existe un polynôme non nul P à coefficients entiers tel que P pxq “ 0.
On note A l’ensemble des nombres algébriques. Montrer que A est dénombrable. En déduire l’existence
d’un nombre transcendant (i.e. non algébrique).
La preuve donnée par Liouville est totalement différente : il construit explicitement un nombre transcen-
dant (à une époque où on n’avait pas encore réussi à démontrer que e et π sont transcendants).

★✩✩✩ Exercice 2.15 – (Dénombrabilité d’une famille disjointe de boules)


Soit pai qiPI P CI , et pri qiPI P pR˚` qI , tels que les boules Bpai , ri q soient 2 à 2 disjointes. Montrer que I est
dénombrable.

★★★✩ Exercice 2.16 – (Intersection quelconque dans un ensemble dénombrable)


Soit E un ensemble dénombrable et pAi qiPI P PpEqI . Montrer qu’il existe une partie dénombrable J Ă I
telle que č č
Ai “ Aj .
iPI jPJ

★★✩✩ Exercice 2.17 – (Q-ev à base dénombrable)


Soir E un Q-espace vectoriel admettant une base dénombrable.
1. Montrer que E est dénombrable.
2. Montrer que toutes les bases de E sont dénombrables.

★★★✩ Exercice 2.18 – (Espace vectoriel de dimension infinie dénombrable)


Soit K un corps et E un K-espace vectoriel. On suppose que K admet une base dénombrable pbi qiPI . Soit
C “ pcj qjPJ une autre base de E. Pour tout i P I, on décompose bi sur la base C :
ÿ
bi “ λi,j cj ,
jPJ

et on pose Ji “ tj P J | λi,j ‰ 0u le support de pλi,j qjPJ .


11

ď
1. Montrer que Ji est au plus dénombrable.
iPI
2. En déduire que J est dénombrable.
Ainsi, si E admet une base dénombrable, toutes ses bases le sont.

Pour aller plus loin


★★★★ Exercice 2.19 – (Calcul combinatoire d’une somme alternée)
n ˆ ˙2
k n
ÿ
Calculer par une méthode combinatoire p´1q
k“0
k

★★★★ Exercice 2.20 – (Nombres de Fibonacci)


Soit pFn q définie par F0 “ 0, F1 “ 1 et Fn`2 “ Fn`1 ` Fn .
1. Montrer que Fn`1 est le nombre de façons de couvrir une rangée de n cases par des carrés (1 case)
ou des rectangles (2 cases, domino).
2. En déduire des démonstrations combinatoires des formules ci-dessous :
ÿn
(a) Fk “ Fn`2 ´ 1.
k“1
ÿn
(b) F2k “ F2n`1 ´ 1.
k“1
ÿn
(c) Fk2 “ Fn Fn`1 .
k“1
(d) Fn pFn´1 ` Fn`1 q “ F2n
2
(e) Fn2 ` Fn`1 “ F2n`1 .
2 3
(f) F3n`3 “ Fn`2 Fn`1 ` Fn`1 3
` Fn`2 Fn`1 Fn ` Fn`1 Fn2 , puis F3n`3 “ Fn`2 3
` Fn`1 ´ Fn3 .
(g) Fn2 “ Fn´1 Fn`1 ` p´1qn`1
p ˆ ˙
ÿ p
(h) Fn`k “ Fn`2p
k“0
k
ÿn n´i
ÿ ˆn ´ j ˙ˆn ´ i˙
(i) “ F2n`2 .
i“0 j“0
i j

★★★✩ Exercice 2.21 – (Partitions de N en parts finies)


1. Montrer que l’ensemble des parties non finies et non cofinies ( i.e. de complémentaire non fini) est
non dénombrable.
2. Montrer que l’ensemble des partitions de N en parts finies est non dénombrable.

★★★★ Exercice 2.22 – (Non dénombrabilité de SN )


1. Construire une permutation σ P SN sans point fixe.
2. En déduire que pour tout A P PpNq, il existe une permutation σ P SN telle que A soit exactement
l’ensemble des points fixes de σ.
3. Montrer que SN n’est pas dénombrable.
3
Espaces vectoriels normés

Exercices de la Banque CCINP


Exercice 3.1 – (Banque CCINP no 13) - extrait – Question 4(a) supprimée
1. Rappeler, oralement, la définition, par les suites de vecteurs, d’une partie compacte d’un espace
vectoriel normé.
2. Démontrer qu’une partie compacte d’un espace vectoriel normé est une partie fermée de cet espace.
3. Démontrer qu’une partie compacte d’un espace vectoriel normé est une partie bornée de cet espace.
Indication : On pourra raisonner par l’absurde.
4. On se place sur E “ RrXs muni de la norme } ¨ }1 définie pour tout polynôme P “ a0 ` a1 X `
n
ÿ
.... ` an X n de E par : }P }1 “ |ai |.
i“0
(b) Calculer }X n ´ X m }1 pour m et n entiers naturels distincts.
Sp0, 1q est-elle une partie compacte de E ? Justifier.

Exercice 3.2 – (Banque CCINP no 34)


Soit A une partie non vide d’un R-espace vectoriel normé E.
1. Rappeler la définition d’un point adhérent à A, en termes de voisinages ou de boules.
2. Démontrer que : x P Ā ðñ Dpxn qnPN telle que, @n P N, xn P A et lim xn “ x.
nÑ`8

3. Démontrer que, si A est un sous-espace vectoriel de E, alors Ā est un sous-espace vectoriel de E.


4. Soit B une autre partie non vide de E. Montrer que A ˆ B “ A ˆ B

Exercice 3.3 – (Banque CCINP no 37 - extrait) – Question 1c supprimée


On note E l’espace vectoriel des applications continues de r0; 1s dans R.
ż1
On pose : @ f P E, N8 pf q “ sup |f pxq| et N1 pf q “ |f ptq|dt.
xPr0;1s 0

1. (a) Démontrer que N8 et N1 sont deux normes sur E.


(b) Démontrer qu’il existe k ą 0 tel que, pour tout f de E, N1 pf q ď kN8 pf q.
2. Démontrer que les normes N1 et N8 ne sont pas équivalentes.

Exercice 3.4 – (Banque CCINP no 44)


Soit E un espace vectoriel normé. Soient A et B deux parties non vides de E.
1. (a) Rappeler la caractérisation de l’adhérence d’un ensemble à l’aide des suites.
(b) Montrer que : A Ă B ùñ A Ă B.
13

2. Montrer que : A Y B “ A Y B.
Remarque : une réponse sans utiliser les suites est aussi acceptée.
3. (a) Montrer que : A X B Ă A X B.
(b) Montrer, à l’aide d’un exemple, que l’autre inclusion n’est pas forcément vérifiée (on pourra
prendre E “ R).

Exercice 3.5 – (Banque CCINP no 45)


Les questions 1. et 2. sont indépendantes.
Soit E un R-espace vectoriel normé. On note } ¨ } la norme sur E.
Soit A une partie non vide de E.
On note A l’adhérence de A.
1. (a) Donner la caractérisation séquentielle de A.
(b) Prouver que, si A est convexe, alors A est convexe.
2. On pose : @x P E, dA pxq “ inf }x ´ a}.
aPA

(a) Soit x P E. Prouver que dA pxq “ 0 ùñ x P A.


(b) On suppose que A est fermée et que : @px, yq P E 2 , @t P r0, 1s, dA ptx ` p1 ´ tqyq ď tdA pxq `
p1 ´ tqdA pyq.
Prouver que A est convexe.

Normes, comparaison de normes, distances


✩✩✩✩ Exercice 3.6 – (Semi-normes)
Soit K “ R ou C. On appelle semi-norme sur un K-espace vectoriel E une application N : E Ñ R`
vérifiant l’homogénéité et l’inégalité triangulaire, mais pas nécessairement la séparation.
1. Montrer que la somme d’un nombre fini de semi-normes est une semi-norme.
2. Soit pNi qiPI une famille de semi-normes. Montrer que sup Ni est une semi-norme.
iPI
3. Montrer que les deux questions précédentes restent valides pour des normes.
4. Soit E “ Cpra, bs, Kq, et soit, pour tout x P ra, bs, Nx définie par Nx pf q “ |f pxq|. Montrer que les
Nx sont des semi-normes, et retrouver à l’aide de ces semi-norme, le fait que } ¨ }8 est une norme.

✩✩✩✩ Exercice 3.7 – (Description des normes sur R et C)


Soit K “ R ou C
1. Soit α P R˚` . Montrer que N définie sur K par N pzq “ α|z| est une norme sur K.
2. Réciproquement, soit N une norme sur R. Montrer qu’il existe α P R˚` tel que pour tout z P K,
N pzq “ α|z|.
3. Montrer que les normes sur R sont toutes euclidiennes.

★✩✩✩ Exercice 3.8 – (Une norme non euclidienne)


Montrer que la norme } ¨ }1 de Rn n’est pas une norme euclidienne

★✩✩✩ Exercice 3.9 – (Une norme non euclidienne)


Montrer que la norme } ¨ }8 de C 0 pra, bsq n’est pas euclidienne.

★✩✩✩ Exercice 3.10 – (Domination de normes usuelles)


Soit E “ KrXs, K “ R ou C.
1. Montrer que } ¨ }2 est dominée par } ¨ }1 .
2. Montrer que } ¨ }1 n’est pas dominée par } ¨ }2 .
14

★★✩✩ Exercice 3.11 – (Domination de normes usuelles)


Soit E “ C 0 pr0, 1s, Rq.
1. Montrer que } ¨ }1 est dominée par } ¨ }2 .
2. Montrer que } ¨ }2 n’est par dominée par } ¨ }1 .

★✩✩✩ Exercice 3.12 – (Une norme sur C 1 pra, bsq)


Soit E l’espace vectoriel des fonctions de classe C 1 sur ra, bs, et c P ra, bs. On pose N pf q “ |f pcq| ` }f 1 }8 .
Prouver que N est une norme. Est-elle équivalente à la norme de la convergence uniforme ?

★✩✩✩ Exercice 3.13 – (Une norme sur un espace de suites)


Soit E le R-espace vectoriel des suites réelles bornées u “ pun qnPN telles que u0 “ 0. Pour u “ pun q dans
E, on définit N8 puq “ sup |un | et N puq “ sup |un`1 ´ un |.
nPN nPN
1. Montrer que N8 et N sont des normes.
2. Montrer que pour tout u de E, on a N puq ď 2N8 puq, et que le facteur 2 ne peut pas être amélioré.
3. Montrer que N8 et N ne sont pas équivalentes.

★★✩✩ Exercice 3.14 – (Autour de la norme de la convergence uniforme)


Soit E “ C 0 pr0, 1sq. Étant donné une application φ P E, on définit Nφ sur E par Nφ pf q “ }f φ}8 .
1. Montrer que Nφ est une norme si et seulement si φ ne s’annule sur aucun intervalle de longueur
non nulle.
2. Montrer que Nφ et }.}8 sont équivalentes si et seulement si φ ne s’annule pas.

★★★✩ Exercice 3.15 – (Espaces ℓp )


Pour p Ps0, `8r et x “ px1 , . . . , xn q P Rn , on pose
˜ ¸1{p
n
ÿ
}x}p “ |xi |p et }x}8 “ max |xi |.
1ďiďn
i“1

1. Représenter, pour n “ 2, l’ensemble Bp “ tx P Rn , }x}p ď 1u. Montrer que p ÞÑ Bp est croissante


pour l’inclusion.
2. Pourquoi, si p ă 1, l’application } ¨ }p n’est-elle pas une norme ?
3. Montrer que, pour tout x P Rn , }x}p ÝÑ }x}8 .
pÑ`8
1 1
4. On suppose p ą 1. On considère q Ps1, `8r tel que ` “ 1.
p q
1 1
(a) Montrer que pour tous α, β ą 0, α ¨ β ď αp ` β q .
ˇ ˇ p q
ˇÿn ˇ
(b) Montrer que @x, y P Rn , ˇ xi yi ˇ ď }x}p .}y}q (inégalité de Hölder discrète). On pourra com-
ˇ ˇ
ˇi“1 ˇ
mencer par le cas où }x}p “ }y}q “ 1.
(c) Montrer que } ¨ }p est une norme sur Rn . Pour l’inégalité triangulaire, on pourra vérifier la
majoration ÿ ÿ ÿ
|xi ` yi |p ď |xi ` yi |p´1 |xi | ` |xi ` yi |p´1 |yi |.
i i i

★★★✩ Exercice 3.16 – (Variante autour de la norme 1) ÿ


On note ℓ1 l’espace vectoriel des suites u P CN telles que la série un converge absolument.
N 1
Soit une suite α P R positive bornée, on définit Nα sur ℓ par
`8
ÿ
Nα puq “ αk |uk |.
k“0
15

1. Montrer que Nα est bien définie.


2. Montrer que Nα est une norme sur ℓ1 si et seulement si α est à valeurs strictement positives.
1 1
3. Soit β et γ les suites définies par βn “ n et γn “ pour tout n P N. Les normes Nβ et Nγ
2 n!
sont-elles équivalentes ?
4. Soit β et γ deux suites à valeurs strictement positives et bornées. Trouver une condition simple
pour que les normes Nβ et Nγ soient équivalentes.

★★✩✩ Exercice 3.17 – (Convergence imposée)


Soit E un espace vectoriel de dimension infinie, admettant une base dénombrable B “ pbn qnPN .
1. Pour x P E, on note pxn qnPN ses coordonnées dans la base B, et on note }x}8 “ supnPN |xn |.
Montrer que }x}8 est une norme sur E.
2. On pose c0 “ b0 , et pour tout n P N˚ , cn “ bn ´ b0 . Montrer que pcn qnPN est une base de E.
3. Construire une norme sur E telle que bn ÝÑ b0 pour cette norme.

★★★✩ Exercice 3.18 – (Convergence imposée, X)


Soit Q un polynôme de RrXs. Construire une norme sur RrXs telle que la suite pX n qnPN tende vers Q
au sens de cette norme.

Densité
✩✩✩✩ Exercice 3.19 – (Densité d’un sous-ensemble presque plein)
Soit pE, } ¨ }q un e.v.n. sur K “ R ou C, non réduit à t0u. Soit A une partie finie de E. Montrer que EzA
est dense dans E.

★✩✩✩ Exercice 3.20 – (Densité du complémentaire d’un sev strict)


Soit pE, } ¨ }q un e.v.n., et F un sous-espace vectoriel strict de E. Montrer que EzF est dense dans E.

★✩✩✩ Exercice 3.21 – (Densité d’une union)


Soit A, B, X et Y des parties d’un e.v.n.. Montrer que si A est dense dans X et B dense dans Y , alors
A Y B est dense dans X Y Y .

★✩✩✩ Exercice 3.22 – (Voisinages dans une partie dense)


Soit E un e.v.n. et D une partie dense. Soit a P E. Montrer que si V est un voisinage relatif de a dans
D, alors V est un voisinage de a dans E.

★★✩✩ Exercice 3.23 – (Densité d’un sous-ensemble presque plein)


Soit pE, } ¨ }q un e.v.n. sur K “ R ou C, non réduit à t0u.
1. Soit A une partie finie de E. Montrer que EzA est dense dans E.
2. Soit A une partie dénombrable de E. Montrer que EzA est dense dans E.

Exercice 3.24 – Soit M une partie majorée de R˚` contenant au moins 2 éléments, et telle que pour tout
?
pa, bq P M 2 , ab P M . Montrer que M , puis que M X pRzQq sont denses dans rinfpM q, suppM qs.

★★✩✩ Exercice 3.25 – Soit A un sous-ensemble non majoré de R` . Soit


ď 1 1 !a )
B“ A, où A“ , aPA .
˚
n n n
nPN

Montrer que B est dense dans R` .

Topologie
16

★✩✩✩ Exercice 3.26 – (Caractérisation topologique des voisinages)


Soit E un e.v.n., et a P E. Soit V Ă E. Montrer que V est un voisinage de E si et seulement s’il existe
un ouvert U tel que a P U Ă V .

✩✩✩✩ Exercice 3.27 – (Croissance de l’intérieur et de l’adhérence)


Soit E un e.v.n..
1. Montrer que A ÞÑ Å définie de PpEq dans lui-même est croissante au sens de l’inclusion.
2. Montrer que A ÞÑ A est croissante.
3. L’application Fr (frontière) est-elle croissante ?

★✩✩✩ Exercice 3.28 – (Propriétés de la fermeture vis-à-vis des unions et intersections)


Soit Ai , i P I, des parties d’un evn.
ď ď
1. A-t-on Ai “ Ai ?
iPI iPI
č č
2. A-t-on Ai “ Ai ?
iPI iPI

★★✩✩ Exercice 3.29 – (Diamètre d’une partie bornée de R)


Soit E un e.v.n., et A et B deux parties bornées de E. On définit espectivement le diamètre de A et la
distance de A à B par

diampAq “ sup }y ´ x} et dpA, Bq “ inf }y ´ x}.


px,yqPA2 px,yqPAˆB

1. Dans cette question (uniquement), A “ R. Montrer que diampAq “ sup A ´ inf A.


2. Montrer que diampA Y Bq ď diampAq ` diampBq ` dpA, Bq.
3. Monter que diampAq “ diampAq
4. A-t-on diampAq “ diampÅq ?

★✩✩✩ Exercice 3.30 – (Condition d’égalité de deux boules fermées)


Montrer que si deux boules Bpa, rq et Bpa1 , r1 q d’un espace vectoriel normé pE, } ¨ }q, E ‰ t0u, sont égales,
alors a “ a1 et r “ r1 .

★★✩✩ Exercice 3.31 – (Somme de deux boules ouvertes)


Soit E un e.v.n., a, b P E et r, s P R˚` . Décrire B̊pa, rq ` B̊pb, sq.

★★★✩ Exercice 3.32 – (Parties rares)


Soit E un espace métrique.
1. Soit U et V deux ouverts de E. Montrer que U “ V “ E ùñ U X V “ E
˝
2. Une partie A de E est dite rare si A “ ∅. Montrer que si A et B sont rares, A Y B aussi.

★★★✩ Exercice 3.33 – (Ouverts disjoints)


˝ ˝
Soit E un e.v.n.. Soit U et V deux ouverts de E. Montrer que U X V “ ∅ ùñ U X V “ ∅.

★★★✩ Exercice 3.34 – (Adhérence de la boule ouverte)


1. Soit pE, dq un espace métrique, a P E et r ą 0. Montrer que Bpa, rq Ă Bpa, rq
˚
2. Soit E “ RN , et pour x “ pxn q et y “ pyn q de E, d définie par :
1
dpx, yq “ ,
mintn | xn ‰ yn u

avec la convention 1{8 “ 0. Montrer que d est une distance sur E, et que pour n P N˚ , Bpa, n1 q Ĺ
Bpa, n1 q.
17

3. Soit E un evn sur R. Montrer que Bpa, rq “ Bpa, rq

★✩✩✩ Exercice 3.35 – (Les fermés sont des intersections dénombrables d’ouverts)
Soit E un evn, et F un fermé de E.
1. Soit, pour tout ε ą 0, Uε “ tx P E | Dy P F, }x ´ y} ă εu.
Montrer que Uε est un ouvert.
č
2. En déduire qu’il existe une suite pOn qnPN d’ouverts tels que F “ On .
nPN

★★★✩ Exercice 3.36 – (Intérieur et adhérence relatifs)


Soit E un e.v.n., et A une partie de E. Soit B Ă A. L’intérieur relatif B̊A de B est le plus grand ouvert
relatif de A inclus dans B. L’adhérence relative B A de B est le plus grand fermé relatif de A contenant
B.
` ˘
1. Montrer que AE B A Z B̊A “ A.
2. Montrer que b P B A si et seulement si b P A, et s’il existe pxn q P B n tel que xn Ñ b.
3. Soit A “s0, `8rĂ R et B “s0, 1r. Déterminer B A .
4. Soit A “ r0, `8rĂ R et B “ r0, 1s. Déterminer B̊A .
˚
`hkkkkkkkkkkj˘
5. Montrer que B̊A “ B Y AE A X A
` ˘
6. Montrer que B A “ B Y AE A X A.

★★★✩ Exercice 3.37 – (Description des ouverts de R)


Soit U un sous-ensemble ouvert de R.
1. Montrer, pour tout x P U , l’existence d’un intervalle ouvert Ix maximal pour l’inclusion tel que
x P Ix Ă U .
2. Montrer que U est union au plus dénombrable d’intervalles ouverts deux à deux disjoints.

★★★★ Exercice 3.38 – (Ouverts de Rn )


Un pavé ouvert de Rn est un sous-ensemble de Rn de la forme I1 ˆ ¨ ¨ ¨ ˆ In , où les Ik sont des intervalles
ouverts de R.
1. Montrer qu’un pavé ouvert est un ouvert de Rn .
2. Justifier que tout ouvert U de Rn peut s’écrire comme union au plus dénombrable de pavés ouverts.

★★★✩ Exercice 3.39 – (Connexité de R)


Montrer qur R n’est pas l’union disjointe de deux ouverts non vides.

Exercice 3.40 – (Frontière de l’adhérence et de l”intérieur)


Soit A une partie d’un e.v.n. E.
1. Montrer que FrpAc q “ FrpAq.
2. Montrer que FrpAq Ă FrpAq.
3. Montrer que FrpÅq Ă FrpAq.

★★✩✩ Exercice 3.41 – (Frontière d’une union)


Soit A et B des parties d’un e.v.n. E. Montrer que FrpA Y Bq Ă FrpAq Y FrpBq. La réciproque est-elle
vraie ?

★★✩✩ Exercice 3.42 – (Frontière de la frontière)


Trouver un exemple de partie A d’un e.v.n. tel que FrpFrpAqq ‰ ∅.

Valeurs d’adhérence d’une suite, Bolzano-Weierstass


18

✩✩✩✩ Exercice 3.43 – (Les valeurs d’adhérences ne se caractérisent pas par les coordonnées)
Donner un exemple de suites pxn q et pyn q telles que pxn ` i yn q n’ait pas de valeur d’adhérence dans C,
alors que pxn q et pyn q ont chacun une valeur d’adhérence dans R.

✩✩✩✩ Exercice 3.44 – (Valeurs d’adhérence d’une suite) ˙n


p´1qn
ˆ
˚
Déterminer les valeurs d’adhérence de pun qnPN˚ , où : @n P N , un “ 1` .
n

✩✩✩✩ Exercice 3.45 – (Suites extraites de suites monotones)


Soit pun q une suite de nombre réels.
1. On suppose que pun q est croissante et qu’elle admet une suite extraite convergente. Que dire de
pun q ?
2. On suppose que pun q est croissante et qu’elle admet une suite extraite majorée. Que dire de pun q ?
3. On suppose que pun q n’est pas majorée. Montrer qu’elle admet une suite extraite qui diverge vers
`8.

★★★✩ Exercice 3.46 – (Propriété topotlogique de l’ensemble des valeurs d’adhérence)


Montrer que l’ensemble des valeurs d’adhérence de pun q est fermé.

★✩✩✩ Exercice 3.47 – (Caractérisation de la convergence d’une suite bornée)


a
Soit pan q P RN une suite bornée. On suppose qu’il existe pu, vq P pR˚ q2 non nuls, tels que b ‰P Q. Montrer
que pan q converge si et seulement si les deux suites pei uan q et pei van q convergent.

★★★✩ Exercice 3.48 – (Partie décimale d’une suite qui s’épuise)


? ?
Soit pour tout n P N, un “ n ´ t nu. Montrer que tout x P r0, 1s est valeur d’adhérence de pun q.

★★✩✩ Exercice 3.49 – (Convergence des suites de Cauchy réelles)


Cet exercice propose une démonstration de la convergence des suites de Cauchy réelles basée sur l’étude
des valeurs d’adhérence.
Soit pun qnPN une suite de Cauchy réelle, c’est à dire une suite réelle telle que :

@ε ą 0, DN P N, @n ě N, @p ě N, |un ´ up | ă ε.

1. Montrer que pun q admet une valeur d’adhérence réelle.


2. Montrer que pun q ne peut pas admettre deux valeurs d’adhérence distinctes. En déduire que
pun qnPN˚ converge.

★★★✩ Exercice 3.50 – (Extraction diagonale)


Soit pour tout n P N, pun,p qpPN une suite de r0, 1sN .
1. Montrer qu’on peut construire une suite d’extractices pφn qnPN telles que pIm φn qnPN soit décrois-
sante pour l’inclusion, et pour tout n P N, pun,φn ppq qpPN converge.
2. On définit φ sur N par φppq “ φp ppq. Montrer que φ est une extractrice, et que pour tout n P N,
pun,φppq qpPN est convergente.

★★★★ Exercice 3.51 – (Une application du lemme de la puce)


Soit a et b deux réels tels que a ă b. Soit f : ra, bs Ñ ra, bs une fonction continue, u0 P ra, bs et pour tout
n P N, un`1 “ f pun q. On suppose de plus que un`1 ´ un ÝÑ 0.
1. Montrer que l’ensemble des valeurs d’adhérence de pun q est un intervalle (lemme de la puce).
2. Montrer que pun q converge.

★★★✩ Exercice 3.52 – (Valeurs d’adhérence de psinpnqq)


Pour tout n P N, on note an l’unique réel de r0, 2πr tel que n ” an r2πs, et bn l’unique réel de r´π, πr tel
que n ” bn r2πs.
19

1. Soit ε Ps0, πr. Montrer qu’il existe pn1 , n2 q P N2 tels que n1 ă n2 et |an2 ´ an1 | ă ε.
2. On note N “ n2 ´ n1 et η “ an2 ´ an1 .
(a) Soit n P N. Montrer que si an P r|η|, 2π ´ |η|r, an`N “ an ` η.
(b) En considérant paN n q, en déduire que l’ensemble des valeurs d’adhérence de pan q est r0, 2πs.
3. Montrer que l’ensemble des valeurs d’adhérence de psinpnqq est r´1, 1s

★★✩✩ Exercice 3.53 – (Suites décroissantes de boules fermées)


Soit pE, } ¨ }q un espace vectoriel normé de dimension finie. Dans cet espace, on considère une suite
pBn qnPN de boules fermées que l’on suppose décroissante pour l’inclusion : pour tout n P N, Bn`1 Ă Bn ;
on note Bn “ Bpan , ρn q.
1. Montrer que, pour tous n, p P N, avec n ď p, }an ´ ap } ď ρn ´ ρp .
2. Montrer que la suite pρn q converge. On note ρ ě 0 sa limite.
3. (a) Montrer que pan q admet une valeur d’adhérence dans E.
(b) Montrer que pan q admet une unique valeur d’adhérence a dans E. Qu’en déduit-on pour la
suite pan q ?
(c) Montrer que, pour tout n P N, }an ´ a} ď ρn ´ ρ.
č
4. Montrer que Bn “ Bpa, ρq.
nPN

★★★✩ Exercice 3.54 – (Convergence d’une suite de matrices)


Soit p P N˚ . On munit M√ pCq de la norme } ¨ }2 . Soit A P Mp pCq telle que la suite pAk q soit bornée, et
n
1 ÿ j´1
Bn “ A .
n j“1
1. Montrer que la suite pBk q admet une valeur d’adhérence B.
2. Simplifier ABn ´ Bn . En déduire la valeur de AB.
3. Montrer que B 2 “ B et que Ker B “ Im pIp ´ Aq et Im B “ KerpIp ´ Aq.
4. Montrer que la suite pBn q converge.
On pourrait remplacer la norme } ¨ }2 par n’importe quelle autre norme. En effet, comme on le montrera
ultérieurement, toutes les normes définies sur un espace de dimension finie sont équivalents.

Compacité
★★★✩ Exercice 3.55 – (Compacts emboîtés)
č
1. Soit pKn qnPN une suite décroissante (pour l’inclusion) de compacts d’un evn E. Montrer que Kn
nPN
est un compact non vide.
2. Montrer que l’intersection d’une suite décroissante de fermés non vides peut être vide.
3. Montrer que l’intersection d’une suite décroissante de sous-ensembles bornés et non vides de E
peut être vide.

★★✩✩ Exercice 3.56 – (Parties équilibrées)


Soit E un evn réel. On dit que M Ă E est équilibrée si pour tout λ de R, |λ| ď 1 implique λM Ă M .
1. Montrer qu’un sev de E est équilibré. Donner un exemple de sous-ensemble non équilibré.
2. Montrer que pour tout M Ă E, il existe un partie équilibrée M x minimale au sens de l’inclusion,
telle que M Ă M . Cette partie équilibrée minimale est appelée enveloppe équilibrée de M .
x
3. Montrer que si M est compacte, alors son enveloppe équilibrée aussi.
4. Si M est fermée, son enveloppe équilibrée est-elle nécessairement fermée ?
20

★✩✩✩ Exercice 3.57 – (Ensemble triadique de Cantor)


On définit pour tout n P N˚ ,

3n´1
ď´1 ˆ„ ȷ „ ȷ˙
3k 3k ` 1 3k ` 2 3k ` 3
An “ , Y , ,
k“0
3n 3n 3n 3n

n
č `8
č `8
č
et Cn “ Ak et C “ Cn “ An .
k“1 k“1 k“1

1. Montrer que C̊ “ ∅.
2. Montrer que C est compact.

★★✩✩ Exercice 3.58 – (Union de segments joignant 2 compacts)


Soit K1 et K2 deux parties compactes d’un e.v.n.. On pose
ď
K“ rA1 , A2 s.
pA,BqPK1 ˆK2

Montrer que K est compact.

★★★✩ Exercice 3.59 – (Propriétés topologiques d’une somme)


Soit E un e.v.n. et A et B deux parties de E. On note A ` B “ ta ` b, a P A, b P Bu
1. Montrer que si A et B sont ouverts, alors A ` B est ouvert.
2. Si A et B sont fermés, A ` B est-il nécessairement fermé ?
3. Montrer que si A et B sont compacts, alors A ` B est compact.
4. Montrer que si A est compact et B est fermé, alors A ` B est fermé.

Pour aller plus loin


★★★✩ Exercice 3.60 – (Compacité au sens de Borel et Lebesgue)
Soit E un e.v.n. (ou un espace métrique)
ď et K Ă E. On dit que K est BL-compact ď si pour toute famille
pUi qiPI d’ouverts de E tels que K Ă Ui , il existe J Ă I fini tel que K Ă Ui . On dit que de tout
iPI iPJ
recouvrement par des ouverts on peut extraire un recouvrement fini.
1. Montrer que BL-compact ùñ BW-compact.
2. Montrer que si K est BW-compact, K est précompact (c’est-à-dire que pour tout ε ą 0, on peut
recouvrir K par un nombre fini de boules ouvertes de rayon ε)
3. Supposons K BW-compact, et soit pUi qiPI une famille d’ouverts recouvrant K. Montrer qu’il existe
r tel que pour tout x P K, Bpx, rq soit inclus dans l’un des Ui (r est appelé nombre de Lebesgue
du recouvrement).
4. En déduire que BW-compact ùñ BL-compact.

★★★✩ Exercice 3.61 – (Produits scalaires sur un C-espace vectoriel)


Soit E un C espace vectoriel, et x¨, ¨y : E 2 Ñ C, vérifiant :
(i) @px, y, zq P E 2 , @λ P C, xx ` λy, zy “ xx, zy ` λ xy, zy
(ii) @px, y, zq P E 2 , @λ P C, xx, y ` λzy “ xx, zy ` λ xy, zy
(iii) @px, yq P E, xx, yy “ xy, xy
(iv) @x P E, xx, xy ě 0, avec égalité ssi x “ 0.
a
On dit que x¨, ¨y est un produit scalaire sur le C-espace vectoriel E. On note }x} “ xx, xy.
1. Montrer que pour tout pa, bq P E 2 , }a ` b}2 “ }a}2 ` 2Repxa, byq ` }b}2 .
21

2. En considérant le polynôme xa ` Xb, a ` Xby, justifier que pour tout pa, bq P E 2 ,

|Repxa, byq| ď }a} ¨ }b}.

3. En déduire que } ¨ } est une norme sur E.


4. Retrouver ainsi le fait que } ¨ }2 sur E muni d’une base B, ou sur C 0 pra, bs, Cq, ou sur CrXs sont
des normes.

★★★✩ Exercice 3.62 – (X, valeurs d’adhérence d’une suite)


Etudier les valeurs d’adhérence de la suite définie par : @n P N˚ , un “ cosplnpnqq

★★★★ Exercice 3.63 – (Élements extrémaux de la boule unité de Rn rXs)


Soit n P N˚ . Soit B la boule unité fermée de Rr Xs munie de la norme }P } “ supxPr´1,1s |P pxq|.
1. Montrer que B est compacte et convexe, mais pas strictement convexe.
2. On dit que P est un élément extrémal de B si et seulement si dès lors que P “ 12 pP1 ` P2 q, avec
P1 , P2 P B, alors P “ P1 “ P2 . Trouver les éléments extrémaux de B de la forme 1 ` λpx ´ x0 qk ,
x0 Ps ´ 1, 1r, k P v1, nw.
4
Intégrales généralisées

Exercices de la Banque CCINP


Exercice 4.1 – (Banque CCINP no 25)
1
1. Démontrer que, pour tout entier naturel n, la fonction t ÞÝÑ est intégrable sur
1 ` t2 ` tn e´t
r0, `8r.
ż `8
dt
2. Pour tout n P N, on pose un “ . Calculer lim un .
0 1` t2 ` tn e´t nÑ`8

Exercice 4.2 – (Banque CCINP no 26)


ż `8
1
Pour tout entier n ě 1, on pose In “ n dt.
0 p1 ` t2 q
1. Justifier que In est bien définie.
2. (a) Étudier la monotonie de la suite pIn qnPN˚ .
(b) Déterminer la limite de la suite pIn qnPN˚ .
ÿ
3. La série p´1qn In est-elle convergente ?
ně1

Exercice 4.3 – (Banque CCINP no 27 - extrait) – Questions 2 et 3 supprimées


ż1
e´x
Pour tout n P N˚ , on pose fn pxq “ et un “ fn pxq dx.
1 ` n2 x2 0
1. Étudier la convergence simple de la suite de fonctions pfn q sur r0, 1s.
4. Trouver la limite de la suite pun qnPN˚ .

Exercice 4.4 – (Banque CCINP no 28)


N.B. : les deux questions sont indépendantes.
e´x
1. La fonction x ÞÝÑ ? est-elle intégrable sur s2, `8r ?
x2 ´ 4
2. Soit a un réel strictement positif.
ln x
La fonction x ÞÝÑ ? est-elle intégrable sur s0, `8r ?
1 ` x2a

Convergences, intégrabilité
Exercice 4.5 – (Études d’intégrabilité)
Pour chacune des fonctions fk suivantes, étudier leur intégrabilité sur l’intervalle Ik . Si elles ne sont pas
intégrables, étudier la convergence de l’intégrale correspondante.
23

?
x 9. f9 : x ÞÑ lnpx2 ` 1q ´ ln x2 , I9 “s0, `8r ;
1. f1 : x ÞÑ e´ , I1 r0, `8r ; a
α | ln x|
2. f2 : x ÞÑ x ln xe´x , I2 “s0, `8r, α P R ; 10. f10 : x ÞÑ ? 2x , I10 “s0, `8r ;
xe
1
3. f3 : x ÞÑ , I3 “s0, `8r ; sin x12
xpx ´ 1qpx ´ 2q 11. f11 : x ÞÑ ? , I11 “s0, `8r ;
1 | ln x| x
4. f4 : x ÞÑ a ?
|xpx ´ 1qpx ´ 2qpx ´ 3qpx ´ 4q| x
12. f12 : x ÞÑ , I12 “ r0, 1r
I4 “s0, 4r lnp1 ´ xq
a a
3
1 13. f13 : x ÞÑ x2 ` 1 ´ x3 ` 1,
5. f5 : x ÞÑ lnpln xq , I5 “s1, `8r ;
x
ˆ ˙ I13 “ r1, `8r ;
1 1 ˆ
1
˙x
6. f6 : x ÞÑ ? ´ ? , I6 “s0, `8r ; 14. f14 : x ÞÑ e ´ 1 ` , I14 “ r1, `8r ;
x x`1 x
7. f7 : x ÞÑ ln x, I7 “s0, 1s ;
15. f15 : x ÞÑ plnpln xqq´ ln x , I15 “ r3, `8r ;
8. f8 : x ÞÑ lnpx ` 1q ´ ln x, I8 “s0, `8r ;
16. f16 : x ÞÑ pln xq´ lnpln xq , I16 “ r2, `8r.

Exercice 4.6 – (Étude de nature d’intégrales)


Déterminer żla nature des intégrales suivantes : ż `8
`8
1. I1 “ sinpln tq dt 13. I13 “ | sin x|x dx
1 0
ż `8 ż `8
2. I2 “ sin t2 dt 14. I14 “ sinpsin xq dx
0 0
ż `8 ż `8
ln x dx
3. I3 “ dx 15. I15 “
1 x ` e´x 0 1 ` x3 sin2 x
ż `8 ´ ¯ ż `8
1 1
4. I4 “ px ` 1q x`1 ´ x x dx 16. I16 “ cospex q dx
1 0
ż `8 ż `8
dx x sin x
5. I5 “ 17. I17 “ dx
2 pln xqln x 0 x2 ` x ` 1
ż `8 ż `8
dx
6. I6 “ 18. I18 “ x3 sin x8 dx
3 pln ln xqln x 0
ż `8 ż `8
dx sin x
7. I7 “ 1
19. I19 “ ? dx
1 xcos x 1 x ` sin x
ż `8
? ˘? x
ż `8
`?
3
ln x
8. I8 “ x`1´ 3x dx 20. I20 “ dx
0 0 x2 ´1
ż `8 ? ?
ż `8
4 3 2
9. I9 “ e x´ x
dx 21. I21 “ e´pln xq dx
1 0
ż `8 ´ ? ż `8
¯´2 1
10. I10 “ sh ln x dx 22. I22 “ sin x ln x dx
1 0 x
ż `8 ż `8
dx dx
11. I11 “ 23. I23 “ , a P Z.
0 1 ` | sin x| ´8 xa ` 1
ż1 ` ˘
xa ´ Arctan xa sin x ` x1
ż `8
12. I12 “ dx, pa, bq P pR˚` q2 24. I24 “ ? dx.
0 xb ´ Arctanpxb p1 ` xb qq 0 x

✩✩✩✩ Exercice 4.7 – (Vrai ou Faux)


Pour chacune des affirmations ci-dessous, dire si elles sont vraies ou fausses. On donnera un contre-exemple
si l’énoncé est faux, une justification si l’énoncé est vrai.
Dans toutes les questions, f est une fonction c.p.m. sur ra, br.
żb
1. Si lim f pxq “ `8, alors l’intégrale f pxq dx diverge.
xÑb a
żb
2. Si f pxq dx diverge et b ‰ `8, alors lim f pxq “ `8.
a xÑb
24

żb
3. Si f pxq dx diverge, b ‰ `8, et si f est positive sur ra, br, alors lim f pxq “ `8.
a xÑb
żb
4. Si f n’admet pas de limite en b “ `8, alors f pxq dx diverge.
a

✩✩✩✩ Exercice 4.8 – (Une CS de non intégrabilité)


Soit f une fonction continue sur ra, `8r, a P R. Montrer que si f admet une limite non nulle en `8,
alors f n’est pas intégrable sur ra, `8r.

★★✩✩ Exercice 4.9 – (Aire entre une courbe et sa translatée horizontale)


Soit f une fonction continue sur R et admettant des
ż limites finies A et B en ´8 et `8 respectivement.
`8
Montrer que pour tout réel a positif, l’intégrale pf px ` aq ´ f pxqq dx converge, et déterminer sa
´8
valeur.

★✩✩✩ Exercice 4.10 – (Une trop forte croissance)


Soit f une fonction de R` dans R` de classe C 1 , telle qu’il existe α ą 0 tel que pour tout x P R` ,
f pxq
f 1 pxq ě α. Montrer que x ÞÑ 2 n’est pas intégrable sur r1, `8r.
x
★★★✩ Exercice 4.11 – (Comparaison par équivalences : un contre-exemple)
1
1. Montrer que t ÞÑ est décroissante sur rπ, `8r.
t ln t

sin2 t
ż pn`1qπ
1 1
2. En déduire que pour tout n P N˚ , dt ě ¨ .
nπ t ln t 2 pn ` 1q lnppn ` 1qπq
sin2 t
ż `8 ż `8 ˆ ˙
sin t sin t
3. En déduire que dt diverge, puis que 1` dt diverge.
π t ln t π t ln t
4. Construire à partir de cet exemple deux fonctions f et g, équivalentes en `8, c.p.m. sur rπ, `8r,
ż `8 ż `8
et telle que f ptq dt converge alors que gptq dt diverge.
π π

sin2 ptq
NB : on aurait pu obtenir un contre-exemple plus simple en considérant t ÞÑ dt au lieu de
t2
sin2 ptq
t ÞÑ dt. La démarche est la même, mais la comparaison ne nécessite pas de faire appel aux séries
t lnptq
de Bertrand.

★★✩✩ Exercice 4.12 – (CN de CV portant sur la limite quand f est uniformément continue)
ż `8
Montrer que si f est uniformément continue sur ra, `8r et si f ptq dt converge, alors lim f ptq “ 0.
a tÑ`8

★★★✩ Exercice 4.13 – (CN de CV portant sur la limite quand f est décroissante) ż8
Soit f : r0, `8rÑ R` une fonction décroissante et continue, telle que l’intégrale f pxq dx converge.
0
ż 2x
1. En encadrant f ptq dt, montrer que xf pxq tend vers 0 lorsque x tend vers `8.
x
2. Montrer que la fonction g définie par gpxq “ xpf pxq ´ f px ` 1qq est intégrable sur r0, `8r et
ż8 ż1 ż `8
exprimer gpxq dx en fonction de xf pxq dx et de f pxq dx.
0 0 0
3. Trouver une fonction f décroissante
ż 8 et continue telle que xf pxq tende vers 0 lorsque x tend vers
`8, mais telle que l’intégrale f pxq dx ne converge pas (contre-exemple à la réciproque de la
0
question 1).

★★★✩ Exercice 4.14 – (Intégrabilité des puissances d’une fonction intégrable)


25

1. Soit f positive, uniformément continue sur r0, `8r et intégrable. Montrer que pour tout α ě 1,
f α est intégrable.
2. Est-ce encore vrai si f est seulement supposée continue, mais pas uniformément ?

Calculs et utilisation des formules


★★✩✩ Exercice 4.15 – (Calcul d’intégrales généralisées)
Justifier la convergence, et calculer les intégrales suivantes : ż1
ż `8
x dx dx
1. I1 “ 2 2
5. I5 “ ?
2 px ´ 1qpx ` 1q 2
´1 p1 ` x q 1 ´ x
2
ż `8 ż `8
dx dx
2. I2 “ 2 px ` 2q2 6. I6 “ ?
0 px ` 1q 0 xp1 ` x2 q
ż `8 5 ż `8
x dx
3. I3 “ 12 ` 1
dx 7. I7 “ ?
0 x 0
x
e `1
ż `8 ż `8
dx 3
4. I4 “ 2 8. I8 “ x´ 2 lnp1 ` xq dx
x ´ 2x ` 5
ż´8
`8 ż0 `8
x ln x dx
9. I9 “ 2 ` 1q2
dx 13. I13 “
0 px 1 shx
ż1 ż `8
ln x dx
10. I10 “ ? dx 14. I14 “
0 1´x ´8 chx
ż1 ż `8
lnp1 ´ x2 q dx
11. I11 “ 2
dx 15. I15 “
0 x ´8 5chx ` 3shx ` 4
ż `8 ˆ 2 ˙ ż `8
x ´1 dx
12. I12 “ ln 2`1
dx 16. I16 “ ?
1 x 1 x 1 ` x2
✩✩✩✩ Exercice 4.16 – (Convergence et réduction d’une intégrale)
ż `8 ż1
pln xq2 pln xq2
On pose I “ 2
dx. Montrer l’existence de I, puis que I “ 2 2
dx.
0 1`x 0 1`x

★✩✩✩ Exercice 4.17 – (Intégrabilité d’une famille de fonctions et calcul d’une intégrale)
| lnpxq|β
Pour pα, βq P R2 , on définit f : x P s0, 1r ÞÑ .
p1 ´ xqα
1. Déterminer les valeurs de α et β telles que f se prolonge par continuité à r0, 1s.
2. Déterminer les valeurs de α et β telles que f soit intégrable sur s0, 1r.
ż1
lnpxq
3. Soit I “ ? dx. Montrer que I existe puis calculer I.
0 1´x

★✩✩✩ Exercice 4.18 – (Intégrabilité d’une primitive)


ż `8
e´t
1. Déterminer les valeurs de x réelles pour lesquelles dt converge.
x t
ż `8 ż `8
e´t
2. On pose alors F pxq “ dt. Justifier que F est intégrable sur R˚` , et calculer F pxq dx.
x t 0

★★✩✩ Exercice 4.19 – (Mines-Ponts 2018 - convergence d’une intégrale)


ż `8
Soit f : r1, `8rÝÑ R continue et tel que f converge.
ż `8 1
f ptq
Montrer que dt converge.
1 t

★★★✩ Exercice 4.20 – (Étude de la fonction Γ)


ż `8
Soit Γ : x ÞÑ tx´1 e´t dt.
0
26

1. Quel est le domaine de définition de Γ ?


2. Déterminer une relation entre Γpxq et Γpx ` 1q. En déduire la valeur de Γpnq.
3. Déduire de la relation précédente un équivalent de Γ en 0.
ż `8
4. Montrer que x ÞÑ tx´1 e´t dt est croissante, puis déterminer la limite de Γ en `8.
1

★✩✩✩ Exercice 4.21 – (Calcul d’une famille d’intégrales) ` ˘


sin2 n x´t
ż α`2π
˚ 1 2
Soit, pour tout n P N , α P R et x P R : Ipn, x, αq “ ` ˘ dt.
2nπ α sin2 x´t
2
1. Justifier que Ipn, x, αq est convergente
2. Montrer que pour tout pn, x, αq P N˚ ˆ R2 , on a Ipn, x, αq “ Ipn, x, 0q, puis que Ipn, x, αq “
Ipn, ´π, 0q.
3. On note, pour tout n P N˚ , In “ In,´π,0 .
1
(a) Déterminer une primitive de t ÞÑ sin2 t
.
żπ
sin nu sin u
(b) À l’aide d’une intégration par parties, exprimer In à l’aide de du
´π sin2 u2
(c) En que In`1 ´ In “ 0
(d) En déduire la valeur de Ipn, x, αq, pour tout pn, x, αq P N˚ ˆ R2 .

★★✩✩ Exercice 4.22 – (Calcul d’une intégrale classique)


1. Justifier l’intégrabilité de x ÞÑ lnpsinpxqq et de x ÞÑ lnpcospxqq sur s0, π2 r.
ż π2 ż π2
On note I “ lnpsin xq dx et de J “ lnpcos xq dx.
0 0
2. Montrer que I “ J.
3. Du calcul de I ` J, déduire la valeur de I.
żπ
4. Justifier l’existence, et calculer la valeur de lnp1 ´ cos xq dx.
0

★★★✩ Exercice 4.23 – (Mines-Télécom-2 2023 - calcul de l’intégrale de Gauss)


1. Montrer que : @x P R, ex ě 1 ` x.
2 1
En déduire que : @t P R, 1 ´ t2 ď e´t ď .
1 ` t2
Soit n P N. On pose
ż `8 ż1 ż `8
2
2 n dt
I“ e´t dt, In “ p1 ´ t q dt, et Jn “ .
0 0 0 p1 ` t2 qn
2. Justifier l’existence de ces intégrales et montrer que :
I
@n P N, In ď ? ď Jn .
n

Pour n P N, on pose
ż π{2
Wn “ cosn ptq dt.
0

3. Soit n P N˚ . Montrer que In “ W2n`1 et Jn “ W2n´2 .


4. Déterminer une relation de récurrence entre Wn`2 et Wn .
5. En déduire que ppn ` 1qWn`1 Wn qnPN est constante.
6. Montrer que Wn`1 „ Wn et en déduire la valeur de I.
`8

★★✩✩ Exercice 4.24 – (Nature et calcul d’une famille d’intégrales)


27

ż `8
pln tqα
1. Déterminer la nature de l’intégrale Ipα, βq “ dt, selon les valeurs de α et β.
1 tβ ż `8
2. Dans les cas de convergence, exprimer Ipα, βq à l’aide de la fonction Γ : x ÞÑ tx´1 e´t dt.
0
3. Expliciter la valeur de Ipα, βq lorsque α est un entier.

★★✩✩ Exercice 4.25 – (Gamma des demi-entiers)


ż `8
On rappelle que Γpxq “ tx´1 e´t dt est absolument convergente dès lors que x ą 0.
0
2
1. Montrer que t ÞÑ e´t est intégrable sur R.
ż `8
2 ?
On admet que e´t dt “ π (intégrale de Gauss).
´8
` ˘
2. Exprimer Γ 12 en fonction de l’intégrale de Gauss.
` ˘
3. Calculer Γ n ` 12 pour tout n P N.

★✩✩✩ Exercice 4.26 – (Riemann-Lebesgue généralisé)


Soit I un intervalle żde R. Soit f une application bornée dans C 1 pI, Cq, telle que f et f 1 soient intégrables.
Montrer que lim sinpxtqf ptq dt “ 0.
xÑ`8 I

Produits scalaires définis par intégrales généralisées


★★✩✩ Exercice 4.27 – (Polynômes de Tchebychev)
ż1
P ptq
1. Soit P P RrXs. Montrer que l’intégrale ? dt converge.
´1 1 ´ t2
2. Soit n P N˚ . On pose, pour tout pP, Qq P Rn rXs2 :
ż1
P ptq
xP, Qy “ ? dt.
´1 1 ´ t2

Montrer que cette application est un produit scalaire sur Rn rXs.


3. On définit la suite de polynômes pTk qkPN par :
$
& T0 “ 1

T1 “ X

% @k P N, T
k`2 “ 2XTk`1 ´ Tk .

Montrer que pour tout k P N, tout x P R, Tk pcos xq “ cospkxq


4. Montrer que la famille pT0 , T1 , . . . , Tn q est une famille orthogonale de Rn rXs.
5. Calculer }Tk } pour tout k P v0, nw.

★★★✩ Exercice 4.28 – (Polynômes de Charles Hermite)


ż `8
t2
1. Justifier, pour tout polynôme P de RrXs, la convergence de P ptqe´ 2 dt.
´8
2
2. On considère l’application φ définie sur Rn rXs par
ż `8
t2
φpP, Qq “ P ptqQptqe´ 2 dt.
´8

Montrer que φ est un produit scalaire.


x2 x2
3. Soient h : x ÞÑ e´ 2 , et, pour tout n P N, Hn : x ÞÑ p´1qn e 2 hpnq pxq.
(a) Trouver une relation entre Hn`1 , Hn et Hn1
(b) Montrer que Hn est un polynôme de degré n.
28

Les polynômes Hn sont appelés « polynômes de Hermite ».


(a) Montrer que : @n P N, Hn`1 “ XHn ` nHn´1 . En déduire que : @n P N˚ , Hn1 “ nHn´1 .
ż `8
t2
(b) Montrer que : @k P N˚ , Hk ptqe´ 2 dt “ 0.
´8
3. Montrer que les polynômes de Hermite sont orthogonaux deux à deux.

Suites d’intégrales
★★✩✩ Exercice 4.29 – (Limite sous le signe somme : un contre-exemple)
Soit f une application de R` dans R, continue et bornée.
ż `8
nf pxq π
1. Montrer que lim dx “ f p0q.
nÑ`8 0 1 ` n2 x2 2
ż `8 ż `8
nf pxq nf pxq
2. A-t-on lim dx “ lim dx ?
nÑ`8 0 1 ` n2 x2 0 nÑ`8 1 ` n2 x2

★★★✩ Exercice 4.30 – (Mines-Ponts 2018 - Équivalent d’une suite d’intégrales)


ż `8
dx
On définit une suite d’intégrales pJn q par Jn “ 3 qn`1
(n P N).
0 p1 ` x
1. Justifier l’existence de la suite.
2. Calculer J0 .
3. Trouver une relation entre Jn et Jn`1 .
A
4. Montrer qu’il existe une constante A strictement positive telle que Jn ∼ .
n1{3

★★✩✩ Exercice 4.31 – (Limite d’une suite d’intégrales)


ż `8
lnpntq
Soit In “ 2 ` t ` 1qn
dt, n P N˚ . Montrer que la suite pIn qnPN est bien définie, et calculer sa
1 pt
limite.

★✩✩✩ Exercice 4.32 – (Limite d’une suite d’intégrales)


ż `8
0
Soit f P C pr0, `8r, Rq. On suppose que f est bornée et que f ě 0. Déterminer lim nf ptqe´nt dt.
nÑ`8 0

★★✩✩ Exercice 4.33 – (Limite et équivalent d’une suite d’intégrales)


ż `8 3 ´nt
t e
Limite et équivalent de pIn q, où In “ ?
0 1 ` t4
★✩✩✩ Exercice 4.34 – (Limite d’une suite d’intégrales)
Soit f une fonction continue et bornée de R` dans R et pan qnPN une suite à valeurs dans R˚` qui converge
vers 0. Montrer que l’on a : ż `8
an f pxq π
lim dx “ f p0q.
nÑ`8 0 a2n ` x2 2

★★★✩ Exercice 4.35 – (Équivalent d’une suite d’intégrales)


ż `8
On pose un “ exp p´tn q dt.
1
1. Montrer que la suite pun q converge. On déterminera sa limite.
2. À l’aide d’un changement de variable convenable, trouver un équivalent de un .
ÿ
3. En déduire la nature de la série un .

★✩✩✩ Exercice 4.36 – (Mines-Télécom-1 2023 - Séries définies par des intégrales)
ż `8
e´x
Pour n P N, on pose In “ ? dx.
0 n`x
29

1. Justifier que l’intégrale généralisée In est convergente.


2. Justifier que la suite pIn qnPN est monotone et en déduire qu’elle converge.
3. Déterminer α P R tel que pnα In qnPN converge vers une limite non nulle.
ÿ ÿ
4. Préciser la nature des séries In et p´1qn In .
ně0 ně0

★★★✩ Exercice 4.37 – (Développement asymptotique d’une suite d’intégrales)


ż `8
1. Déterminer un équivalent lorsque n tend vers `8 de In “ e´nx Arctanpxq dx.
0
2. Déterminer un développement asymptotique à 3 termes de In .

★★✩✩ Exercice 4.38 – (Convergence d’une suite d’intégrales dépendant auusi de sa borne)
ż 1` n1 że
f pxq
Soit f : r0, es Ñ R continue. Montrer que lim n f pxn q dx “ dx.
nÑ`8 1 1 x

★★★✩ Exercice 4.39 – (Prolongement du précédent...)


f pxq lnpxq
Soit f une fonction continue par morceaux sur s0, es. On suppose x ÞÑ x intégrable sur s0, es.
f pxq
1. Justifier l’intégrabilité de x ÞÑ x sur s0, es, et l’intégrabilité de x ÞÑ f pxn q sur s0, 1 ` n1 s.
ż 1` n1
2. Déterminer la limite α de In “ n f pxn q dx, qu’on exprimera sous forme d’une intégrale.
0
` ˘
3. On suppose que Déterminer un DA à la précision o n1 de In .

★★★✩ Exercice 4.40 – (Équivalent d’une suite d’intégrale)


ż1
1
Déterminer un équivalent de 2 n
dt.
0 p1 ` t ` t q

★★★✩ Exercice 4.41 – (Intégrales de Wallis)


ż π{2
1. Montrer que la suite de terme général wn “ sinn t dt converge vers 0.
0
ż `8
? ´u¯
2. (a) À l’aide du changement de variables sinn t “ expp´uq, vérifier que 2n¨wn “ u´1{2 e´u f du,
0 n
où f est une fonction continue.
(b) Expliquer pourquoi f est bornée.
?
(c) En déduire la limite de 2n ¨ wn et en déduire un équivalent de wn .

★★★✩ Exercice 4.42 – (Calcul de l’intégrale de Gauss)


ż ?n ˆ ˙n
˚ x2
Pour n P N , soit Jn “ 1´ dx.
0 n
1. Étudier la convergence de la suite pJn q. On commencera par écrire Jn comme intégrale sur R` en
prolongeant l’intégrande par 0. On pourra étudier l’inégalité ex ě 1 ` x pour tout x réel.
ż π2
2. Relier Jn aux intégrales de Wallis sinn ptq dt, et en déduire la valeur de l’intégrale de Gauss
ż `8 0
2
e´x dx.
´8
ż π{2 c
n π
On pourra utiliser l’équivalent sin t dt „ démontré dans un autre exercice.
0 `8 2n

Intégration des relations de comparaison


★✩✩✩ Exercice 4.43 – (Équivalent d’une fonction dont on connaît le comportement de la dérivée)
Soit f : R`˚ Ñ R dérivable telle que xf 1 pxq tende vers 1 lorsque x tend vers `8.
30

Montrer que f tend vers `8 en `8, et en déterminer un équivalent simple.

★✩✩✩ Exercice 4.44 – (Étude locale et asymptotique d’une primitive)


1 ´ lnptq
1. Étudier l’intégrabilité de t ÞÑ sur R˚` .
2 ` t2
żx ż `8
1 ´ ln t 1 ´ lnptq
On pose alors : @x ą 0, F pxq “ 2
dt et F p0q “ 0. On note I “ dt.
0 2 ` t 0 2 ` t2
2. Montrer que F est continue en 0, de classe C 1 sur R˚` , et en donner ses variations (on ne déterminera
pas la valeur de sa limite en `8).
3. Exprimer un équivalent simple de F pxq lorsque x tend vers 0. La fonction F est-elle dérivable en
0?
4. Déterminer un développement asymptotique à la précision opxq de F pxq au voisinage de 0.
5. Déterminer un équivalent simple de I ´ F pxq lorsque x tend vers `8

★★✩✩ Exercice 4.45 – (Développement asymptotique d’une żprimitive)


x t
e
Donner un développement asymptotique à 3 termes de x ÞÑ dt en `8.
1 t
On pourra faire des intégrations par parties.

★★✩✩ Exercice 4.46 – (Développement asymptotique d’un reste)


ż `8
2
Développement asymptotique à 3 termes en `8 de e´t dt quand x Ñ `8.
x

Exercice 4.47 – (Développement asymptotique d’un reste)


ż `8
sinptq
Développement asymptotique à 3 termes en `8 de dx
x t

★★✩✩ Exercice 4.48 – Équivalent d’une tranche de Cauchy


Soit f une fonction c.p.m. sur r0, 1s, et continue en 0. Soit 0 ă α ă β
şβx
1. Montrer que αx f ptq
t admet une limite lorsque x Ñ 0, et la déterminer en fonction de f p0q.
şβx
2. On suppose f p0q ‰ 0. Déterminer un équivalent de αx ftptq 2 .

★★★✩ Exercice 4.49 – (Développement asymptotique d’une tranche de Cauchy)


ż1
cosptq x2
1. Montrer que dt “ ´ lnpxq ` I ´ ` opx2 q lorsque x tend vers 0, où I est une constante
x t 4
qu’on ne calculera pas.
ż 2x
cosptq
2. En déduire un développement asymptotique à 2 termes de dt lorsque x tend vers 0
x t

★★★✩ Exercice 4.50 – (Limites de fonctions solutions d’une équation différentielle)


Soit a et b deux fonctions continues telles que a ě 1 sur R. On considère l’équation différentielle pEq :
y 1 ` apxqy “ bpxq
żx
1. (a) Soit A une primitive de a. Montrer que eAptq dt “ OpeApxq q.
0 `8
(b) En déduire que si limxÑ`8 bpxq “ 0, et si y est solution de l’équation pEq, alors lim ypxq “ 0.
xÑ`8
1
2. Montrer que si lim bpxq “ 0, alors il existe une et une seule solution de l’équation y `apxqy “ bpxq
xÑ´8
telle que lim ypxq “ 0. Que peut-on dire des limites des autres solutions ?
xÑ´8

★★★✩ Exercice 4.51 – (Intégration d’un taux d’accroissement)


ż `8 ż `8
f pxq f paxq ´ f pbxq
Soit f : R` Ñ R une fonction continue, telle que l’intégrale dx converge. Calculer dx
1 x 0 x
(0 ă a ă b)
31

Pour aller plus loin


★★★✩ Exercice 4.52 – (Autour de l’intégrabilité d’un produit)
1. Soit u P C 0 pR, Rq bornée, et v P C 0 pR, Rq intégrable sur R. Montrer que uv est intégrable sur R.
2. Soit u P C 0 pR, Rq. On suppose que pour toute fonction v P C 0 pR, Rq, intégrable sur R, la fonction
uv est intégrable sur R. Montrer que u est bornée.

★★★✩ Exercice 4.53 – (CN de CV portant la limite pour des fonctions L1 de dérivée L2 )
Soit f : R` Ñ R de classe C 1 telle que f et pf 1 q2 soient intégrables.
1. Montrer que f est höldérienne, c’est-à-dire qu’il existe s ą 0 et k ą 0 tels que pour tout px, yq P
pR` q2 , |f pxq ´ f pyq| ď k|x ´ y|s .
2. Montrer que f est uniformément continue.
3. Montrer que f admet une limite en `8.
NB : cet exercice a été donné à l’X sans les questions 1 et 2.

★★★★ Exercice 4.54 – (Des études d’intégrabilité pas complètement triviales)


Montrer l’intégrabilité des fonctions suivantes :
6
sin2 x
1. f : x ÞÑ xe´x sur r0, `8r ;
1
2. f : x ÞÑ 3{2
sur r0, `8r.
p1 ` x2 | sin x|q
Dans les deux cas, dans un premier temps, on pourra partager le segment rnπ, pn ` 1qπs en nπ ` an et
1
pn`1qπ ´an , où an “ α , α réel strictement positif arbitraire (qu’on choisira ultérieurement), et majorer
ż pn`1qπ n
ÿ ż pn`1qπ
f ; dans un second temps, on montrera que la série f converge.
nπ nπ

★★★★ Exercice 4.55 – (Sommes de Riemann et fonctions continues intégrables en `8)


`8
ÿ
1. Soit f P L1c ps0, `8r, Rq, positive, et décroissante. Pour h ą 0, on pose Sphq “ h f pnhq.
n“1
ż `8
Montrer que S est bien définie sur s0, `8r et que Sphq ÝÑ f ptq dt.
hÑ0` 0
`8
ÿ xn
2. Application. Soit α Ps0, 1r et la fonction ψ définie par ψpxq “ . Vérifier que ψ est définie
n“1
n1´α
sur s ´ 1, 1r et donner un équivalent simple de ψ en 1´ , faisant intervenir une constante qu’on
exprimera à l’aide de la fonction Γ d’Euler.

★★★★ Exercice 4.56 – (Fonction Γ et formule de Stirling)


ż `8
Soit Γ définie par Γpxq “ tx´1 e´t dt (x P R)
0
1. Domaine de définition, calcul de Γpnq, n P N˚ .
ż `8
` ˘n
2. Soit fn : t ÞÑ 1 ´ nt tx´1 1r0,ns ptq. Calculer lim fn .
0
nx n!
3. En déduire : Γpxq “ lim .
nÑ`8 xpx ` 1q ¨ ¨ ¨ px ` nq
ż `8
` ˘n 1 1 ´ e ¯n
4. Soit gn : t ÞÑ 1 ` nt e´t . Montrer que ? gn “ ? n!.
n ´n n n
ż `8
1
5. Montrer que lim ? gn “ 0.
nÑ`8 n n
ż `8 ?
u2
6. En admettant que e´ 2 du “ 2π, en déduire la formule de Stirling.
´8
5
Fonctions continues sur un e.v.n.

Exercices de la Banque CCINP


Exercice 5.1 – (Banque CCINP no 1)
On note E l’espace vectoriel des applications continues sur r0, 1s à valeurs dans R. On pose :
ż1
@f P E, }f }8 “ sup |f ptq| et }f }1 “ |f ptq| dt.
tPr0,1s 0

1. Les normes } ¨ }8 et } ¨ }1 sont-elles équivalentes ? Justifier.


2. Dans cette question, on munit E de la norme } ¨ }8 .
#
E ÝÑ R
(a) Soit u :
f ÞÝÑ f p0q.
Prouver que u est une application continue sur E.
(b) On pose F “ tf P E | f p0q “ 0u. Prouver que F est une partie fermée de E pour la norme
} ¨ }8 .
3. Dans cette question, on munit E de la norme } ¨ }1 .
#
r0, 1s ÝÑ R
Soit c :
x ÞÝÑ 1.
#
˚
nx si 0 ď x ď n1
On pose : @n P N , fn pxq “
1 si n1 ă x ď 1.
(a) Soit n P N˚ . Calculer }fn ´ c}1 .
(b) On pose F “ tf P E | f p0q “ 0u. On note F l’adhérence de F .
Prouver que c P F .
F est-elle une partie fermée de E pour la norme } ¨ }1 ?

Exercice 5.2 – (Banque CCINP no 13)


1. Rappeler, oralement, la définition, par les suites de vecteurs, d’une partie compacte d’un espace
vectoriel normé.
2. Démontrer qu’une partie compacte d’un espace vectoriel normé est une partie fermée de cet espace.
3. Démontrer qu’une partie compacte d’un espace vectoriel normé est une partie bornée de cet espace.
Indication : On pourra raisonner par l’absurde.
4. On se place sur E “ RrXs muni de la norme } ¨ }1 définie pour tout polynôme P “ a0 ` a1 X `
n
ÿ
.... ` an X n de E par : }P }1 “ |ai |.
i“0
33

(a) Justifier que Sp0, 1q “ tP P RrXs { }P }1 “ 1u est une partie fermée et bornée de E.
(b) Calculer }X n ´ X m }1 pour m et n entiers naturels distincts.
Sp0, 1q est-elle une partie compacte de E ? Justifier.

Exercice 5.3 – (Banque CCINP no 35)


E et F désignent deux espaces vectoriels normés.
On note } ¨ }E ( respectivement } ¨ }F ) la norme sur E (respectivement sur F ).
1. Soient f une application de E dans F et a un point de E.
On considère les propositions suivantes :

P1. f est continue en a.


P2. Pour toute suite pxn qnPN d’éléments de E telle que lim xn “ a, alors lim f pxn q “ f paq.
nÑ`8 nÑ`8

Prouver que les propositions P1 et P2 sont équivalentes.


2. Soit A une partie dense dans E, et soient f et g deux applications continues de E dans F .
Démontrer que si, pour tout x P A, f pxq “ gpxq, alors f “ g.

Exercice 5.4 – (Banque CCINP no 36)


Soient E et F deux espaces vectoriels normés sur le corps R.
On note } ¨ }E ( respectivement } ¨ }F ) la norme sur E (respectivement sur F ).
1. Démontrer que si f est une application linéaire de E dans F , alors les propriétés suivantes sont
deux à deux équivalentes :

P1. f est continue sur E.


P2. f est continue en 0E .
P3. Dk ą 0 tel que : @x P E, }f pxq}F ď k }x}E .

2. Soit E l’espace vectoriel des applications continues de r0; 1s dans R muni de la norme définie par :
ż1
}f }8 “ sup |f pxq| . On considère l’application φ de E dans R définie par : φpf q “ f ptqdt.
xPr0;1s 0

Démontrer que φ est linéaire et continue.

Exercice 5.5 – (Banque CCINP no 37)


On note E l’espace vectoriel des applications continues de r0; 1s dans R.
ż1
On pose : @ f P E, N8 pf q “ sup |f pxq| et N1 pf q “ |f ptq|dt.
xPr0;1s 0

1. (a) Démontrer que N8 et N1 sont deux normes sur E.


(b) Démontrer qu’il existe k ą 0 tel que, pour tout f de E, N1 pf q ď kN8 pf q.
(c) Démontrer que tout ouvert pour la norme N1 est un ouvert pour la norme N8 .
2. Démontrer que les normes N1 et N8 ne sont pas équivalentes.

Exercice 5.6 – (Banque CCINP no 38)


ż1
1. On se place sur E “ C pr0, 1s, Rq, muni de la norme } ¨ }1 définie par : @ f P E, }f }1 “ |f ptq|dt.
0
żx
E ÝÑ E
Soit u : avec @ x P r0, 1s, gpxq “ f ptqdt.
f ÞÝÑ upf q “ g 0

On admet que u est un endomorphisme de E.


Prouver que u est continue et calculer ~u~.
Indication : considérer, pour tout entier n non nul, la fonction fn définie par fn ptq “ ne´nt .
34

2. Soit n P$N˚ . Soit pa1 , a2 , ..., an q P Rn un n-uplet non nul, fixé.



& Rn ÝÑ R
n
Soit u : ÿ .
% px1 , x2 , ..., xn q ÞÝÑ
’ ai xi
i“1

(a) Justifier que u est continue quel que soit le choix de la norme sur Rn .
d n
ÿ
n n
(b) On munit R de } ¨ }2 où @x “ px1 , x2 , ..., xn q P R , }x}2 “ x2k .
k“1
Calculer ~u~.
3. Déterminer un espace vectoriel E, une norme sur E et un endomorphisme de E non continu pour
la norme choisie. Justifier.
Remarque : Les questions 1., 2. et 3. sont indépendantes.

Généralités sur la continuité et les limites


✩✩✩✩ Exercice 5.7 – (Caractérisation de la domination de normes)
Soit N1 et N2 deux normes sur un espace vectoriel E. Montrer que les propriétés suivantes sont équiva-
lentes :
(i) N1 est dominée par N2
(ii) idE : pE, N1 q Ñ pE, N2 q est continue.

★✩✩✩ Exercice 5.8 – (Études de continuité sur R2 )


Étudier la continuité des fonctions f : R2 Ñ R ci-dessous.
$ 3 3
$
& x ´y & x sin y ´ y sin x si px, yq ‰ p0, 0q
si px, yq ‰ p0, 0q
aq f px, yq “ 2
x `y 2 bq f px, yq “ x2 ` y 2
% 0 si px, yq “ p0, 0q;
0 si px, yq “ p0, 0q;
%

& y 2 sin x
# $
x2 si |x| ą y si y ‰ 0
cq f px, yq “ dq f px, yq “ y
y2 si |x| ď y; % 0 si y “ 0;

xy xy
$ $
& si px, yq ‰ p0, 0q & si x ` y ‰ 0
eq f px, yq “ |x| ` |y| f q f px, yq “ x`y
% 0 si px, yq “ p0, 0q; % 0 si x ` y “ 0;

xy x2 y
$ $
& si px, yq ‰ p0, 0q &
si px, yq ‰ p0, 0q
gq f px, yq “ x ` y2
2
hq f px, yq “ x2 ` y2
% 0 si px, yq “ p0, 0q; 0 si px, yq “ p0, 0q;
%

★★✩✩ Exercice 5.9 – (Une fonction continue $ non lipschitzienne par rapport à sa première variable)

’ 2y si x ě y 2
& 2x
Soit f la fonction définie par : f px, yq “ si y ‰ 0 et |x| ă y 2

’ y
´2y si x ď ´y 2 .
%

1. Montrer que f est continue sur R2 .


2. Montrer qu’il n’existe aucun pA, α, βq P R ˆ R˚` ˆ R˚` tel que :

@px, x1 , yq Ps ´ α, αrˆs ´ α, αrˆs ´ β, βr, |f px, yq ´ f px1 , yq| ď A|x ´ x1 |.

★★✩✩ Exercice 5.10 – (Une étude de continuité)


Pour tout px, yq P R2 , on définit fx,y : r´1, 1s ÝÑ R par fx,y ptq “ xt2 ` yt, et on note : F px, yq “
sup fx,y ptq.
tPr´1,1s
35

# 2
y
´ 4x si x ă 0 et |y| ď ´2x
1. Montrer que F px, yq “ .
x ` |y| sinon.
2. Étudier la continuité de F sur R2 .

★★✩✩ Exercice 5.11 – (Continuité des racines d’un polynôme de degré 2 en fonction des coefficients)
Soit Ω l’ensemble des triplets pa, b, cq P R˚ ˆ R2 tels que le polynôme aX 2 ` bX ` c ait deux racines
distinctes. On note alors α et β ces racines pα ď βq.
1. Montrer que Ω est un ouvert.
2. Montrer que les applications définies sur Ω par pa, b, cq ÞÑ α et pa, b, cq ÞÑ β sont continues sur Ω.

★★✩✩ Exercice 5.12 – (Continuité de l’inversion matricielle) Montrer que l’application A ÞÑ A´1 définie
sur GLn pCq Ă Mn pCq est continue.

★★★✩ Exercice 5.13 – (Un floutage)


Soit K une partie compacte d’un e.v.n. E, et f : K Ñ R une application continue. On pose, pour tout
r ą 0, et tout x P K,
fr pxq “ sup f pyq.
yPBpx,rqXK

1. Montrer que f est bien définie, et continue sur K


2. Montrer que fr ÝÑ f dans C 0 pK, Rq muni de } ¨ }8 .
rÑ0

★★★✩ Exercice 5.14 – (Borne sup sur des boules concentriques)


Soit E un e.v.n. de dimension finie et f : E Ñ R une application continue. Justifier que l’application
g : x ÞÑ sup f pyq est continue sur R`
yPBp0,xq

✩✩✩✩ Exercice 5.15 – (Composée d’applications u.c.)


Soit E, F et G trois e.v.n.., A une partie de E et B une partie de E telle que f pAq Ă B. Soit f : A Ñ F
et g : B Ñ G deux applications.
1. Montrer que si f et g sont lischitziennes, g ˝ f aussi.
2. Montrer que si f et g sont uniformément continues, alors g ˝ f aussi.
3. Montrer que si A est compact et f et g continues, alors g ˝ f est uniformément continue sur A.

★✩✩✩ Exercice 5.16 – (Produit et combinaison linéaire de fonctions uniformément continues)


Soit E et F deux e.v.n., et A une partie de E. Soit f, g : A Ñ F deux applications uniformément continues
sur A, et λ P K.
1. Montrer que f ` λg est uniformément continue.
2. Montrer que si F est une algèbre muni d’une norme d’algèbre, et si f et g sont bornées, alors f g
est uniformément continue sur A.

★✩✩✩ Exercice 5.17 – (Continuité uniforme de la distance)


Montrer que la distance d : E ˆ E Ñ R est 2-lipschitzienne pour la norme produit sur E ˆ E.
Qu’en déduit-on pour sa continuité uniforme ?

Propriété des images réciproques


★★★✩ Exercice 5.18 – (L’ensemble des familles libres)
Soit E un evn, et p P N˚ . Soit Lp “ tpv1 , . . . , vp q P E p | pv1 , . . . , vp q libre u. L’espace E p est muni de la
norme produit.
36

1. (a) On suppose qu’il existe une suite pv1,n , . . . , vp,n qnPN de familles liées convergeant vers une
famille libre pv1 , . . . , vp q. Montrer qu’il existe une suite pw1,n , . . . , wp,n qnPN convergeant vers
une famille libre pw1 , . . . , wp q, et une suite de coefficients scalaires pλ1,n , . . . , λp,n qnPN tels que :
p
ÿ
@n P N, λi,n wi,n “ 0, ε@n P N, λ1,n “ 1 et @n P N, @i P v2, pw , |λi,n | ď 1.
i“1

(b) En déduire que Lp est ouvert.


2. On suppose E est de dimension finie. En caractérisant la liberté de pv1 , . . . , vp q par un certain
nombre de déterminants, retrouver le résultat de la question 1.

★★✩✩ Exercice 5.19 – (Propriétés topologiques de On pRq)


Soit On pRq la partie de Mn pRq constituée des matrices orthogonales, c’est-à-dire vérifiant P J P “ In .
1. Montrer que On pRq est un fermé de Mn pRq.
2. Montrer que On pRq est compact.
3. En considérant la fontion det, montrer que On pRq est constituée d’au moins deux composantes
connexes.

★★★✩ Exercice 5.20 – (Caractérisation de la continuité par les images réciproques d’ouverts)
Soit E et F deux e.v.n., et A Ă E. Soit f : A Ñ F . Montrer que f est continue sur A si et seulement si
pour tout U ouvert de F , f ´1 pU q est un ouvert relatif de A.

Compacité
★★★✩ Exercice 5.21 – (Ensembles de Julia)
Soit P pXq “ X 2 ´ X ` 1. On note P ˝n “ P ˝ ¨ ¨ ¨ ˝ P , où le nombre de termes dans cette composée est
n. Par convention, P ˝0 “ X. On définit :

K “ tz P C | pP ˝n pzqqn est bornée u.

1. Déterminer K X R.
?
2. Montrer que pour tout z de K, |z| ď 1 ` 2.
3. Montrer que K est compact.

★★★✩ Exercice 5.22 – (Théorème de point fixe dans le cas linéaire)


Soit K un compact convexe non vide d’un evn E. Soit f un endomorphisme continu de E tel que K soit
stable par f .
1. On suppose que E “ R. Montrer que f admet un point fixe dans K.
2. Dans le cas général, pour x P K fixé, on définit :
n´1
1 ÿ k
@n P N, un “ f pxq.
n k“0

En utilisant pun q, montrer que f admet un point fixe dans K

★★★★ Exercice 5.23 – (Mines, application faiblement contractante)


Soit E un evn, K un compact non vide de E, et f : K Ñ K telle que pour tout px, yq P K 2 tel que x ‰ y,
}f pxq ´ f pyq} ă }x ´ y}.
1. Montrer que f possède un unique point fixe ℓ.
2. Soit pxn q définie par x0 P K et pour tout n P N, xn`1 “ f pxn q. Montrer que xn Ñ ℓ.
3. Est-ce vrai si K n’est que supposé fermé ?
37

★★★✩ Exercice 5.24 – (Extremum local d’une fonction nulle sur un lacet)
E un espace vectoriel normé de dimension finie. Soit f : E ÝÑ R une application continue. On suppose
qu’il existe α : Bp0, 1q ÝÑ E continue bijective, de réciproque continue, telle que @x P Sp0, 1q, f pαpxqq “
0, et telle que f ne soit pas identiquement nulle sur K “ αpBp0, 1qq. Montrer que f admet un extremum
local sur E.

★✩✩✩ Exercice 5.25 – (Existence d’un minimum global)


Montrer que l’application f : px, yq ÞÑ x4 ` y 4 ´ 2px ´ yq2 admet un minimum global.

★★✩✩ Exercice 5.26 – (Distance à un compact)


Soit A et B des parties non vides d’un e.v.n. E. On note dpA, Bq “ inf px,yqPAˆB }y ´ x}.
1. On suppose que A est compacte. Soit x P E. Montrer qu’il existe a P A tel que dpx, Aq “ }x ´ a}.
2. On suppose A et B compactes et disjointes. Montrer que dpA, Bq ą 0, et qu’il existe pa, bq P A ˆ B
tel que dpA, Bq “ }a ´ b}.
3. Justifier que la propriété de la question 1 reste vraie si A est supposée seulement fermée, et E de
dimension finie.
4. Montrer que si E est de dimension finie, A fermé et B compact, alors dpA, Bq ą 0.
5. Trouver 2 parties fermées disjointes A et B de R2 telles que dpA, Bq “ 0.

Distances
★★★✩ Exercice 5.27 – (Lemme d’Urysohn)
Soit E un e.v.n., et K et U deux parties de E telles que K soit compact, U soit ouvert, et K Ă U . Montrer
qu’il existe f P C 0 pE, Rq telle que f pEq Ă r0, 1s, f|K “ 1 et f|U c “ 0, où U c est le complémentaire de U
dans E.
On pourra construire f en faisant intervenir dp¨, Kq et dp¨, U c q.

★★✩✩ Exercice 5.28 – (Séparation de 2 fermés)


Soit F et G deux fermés disjoints d’un evn E. Montrer qu’il existe des ouverts U et V disjoints tels que
F Ă U et G Ă V .

★★★✩ Exercice 5.29 – (Distance à une limite ensembliste)


Soit pE, } ¨ }q un e.v.n., et a P E.
1. Soit pA, Bq P PpEq2 . Montrer que si A Ă B, alors dpa, Bq ď dpa, Aq.
2. On suppose que pAn qnPN est croissante pour l’inclusion.
(a) Montrer que pdpa, An qqnPN admet une limite finie.
(b) Montrer que ˜ ¸
ď
lim dpa, An q “ d a, An .
nÑ`8
nPN
č
3. On suppose que pAn qnPN est décroissante pour l’inclusion, et que An ‰ ∅.
nPN
(a) Montrer que pdpa, An qqnPN admet une limite finie.
˜ ¸
č
(b) A-t-on lim dpa, An q “ d a, An ?
nÑ`8
nPN
(c) Montrer que si E est de dimension finie et si les An sont tous fermés, alors
˜ ¸
č
lim dpa, An q “ d a, An .
nÑ`8
nPN
38

Connexité par arcs


★✩✩✩ Exercice 5.30 – (Une partie non connexe par arcs)
Montrer que le sous-ensemble A de R2 défini par
"ˆ ˙ *
1
A “ tpx, 0q, x P Ru Y x, , x P R˚`
x
n’est pas connexe par arcs.

✩✩✩✩ Exercice 5.31 – (Connexité par arcs d’un produit)


Soit E1 , . . . , En des e.v.n., et pour tout k P v1, nw, Ak une partie connexe par arcs de Ek . On munit le
produit cartésien E1 ˆ ¨ ¨ ¨ ˆ En de la norme produit } ¨ }8 . Montrer que A1 ˆ ¨ ¨ ¨ ˆ An est connexe par
arcs.

★✩✩✩ Exercice 5.32 – (Connexité des sphères et des complémentaires de boules)


Soit E un R-e.v.n. de dimension au moins 2.
1. Montrer que la sphère unité Sp0, 1q est connexe par arcs (en considérant px, yq P Sp0, 1q, on pourra
d’abord traiter le cas où y ‰ ´x).
2. En déduire que pour tout r ą 0 et tout x0 P E, Spx0 , rq est connexe par arcs.
3. Montrer que AE B̊px0 , rq et AE Bpx0 , rq sont connexes par arcs.

★★★✩ Exercice 5.33 – (Connexité par arc du complémentaire d’un sev)


Soit E un e.v.n. et F un sous-espace vectoriel strict distinct d’un hyperplan. Montrer que AE F est connexe
par arcs.

★★★✩ Exercice 5.34 – (Composante connexe par arcs de parties de RR ou C


1. Déterminer les composantes connexes par arcs de R˚ , de Q.
2. Déterminer les composantes connexes par arcs de CzU , et plus généralement de EzSp0, 1q dans un
e.v.n. réel de dimension au moins 2.

★✩✩✩ Exercice 5.35 – (Connexité par arc de parties de R ou C)


1. Soit F une partie finie de C. Montrer que CzF est connexe par arcs.
2. Montrer que CzR´ (plan fendu) est connexe par arcs.

★★★✩ Exercice 5.36 – (Connexité du complementaire d’un ensemble convexe)


Soit A une partie compacte et convexe d’un e.v.n. E de dimension au moins 2 (éventuellement infinie).
Montrer que AE A est connexe par arcs.

★★✩✩ Exercice 5.37 – (Échange de composantes connexes)


Soit f : C ÝÑ C une application continue et bijective, telle que f pUq “ U. Montrer que :
` ˘
(i) si |f p0q| ă 1, alors f pB̊p0, 1qq “ B̊p0, 1q et f AC Bp0, 1q “ AC Bp0, 1q ;
` ˘
(ii) si |f p0q| ą 1, alors f pB̊p0, 1qq “ AC Bp0, 1q et f AC Bp0, 1q “ B̊p0, 1q

★★★✩ Exercice 5.38 – (Connexité par arcs de GLn pCq) Soit n P N˚ .


1. En considérant le nombre de zéros de l’application z ÞÑ detpzA ` p1 ´ zqBqq définie sur C, montrer
que GLn pCq est connexe par arcs.
2. Montrer que GLn pRq n’est pas connexe par arcs.

★✩✩✩ Exercice 5.39 – (Un diamètre particulier)


Soit E un e.v.n. de dimension réelle au moins 2, et f une fonction continue sur Sp0, 1q. Montrer qu’il
existe x0 tel que f px0 q “ f p´x0 q.
39

Interprétation : on a montré, qu’en supposant la répartition de températures continues, il existe sur Terre
deux points diamétralement opposés à même température.

Continuité des applications linéaires


★★✩✩ Exercice 5.40 – (Une caractérisation des applications linéaires continues)
Soit E et F deux evn, et f P LpE, F q. Montrer que f est continue si et seulement si pour toute suite pxn q
de E tendant vers 0, f pxn q est bornée.

★✩✩✩ Exercice 5.41 – (Suite convergente dans Lc pE, F q)


Soit E et F deux e.v.n. On munit Lc pE, F q de la norme ~ ¨ ~. Soit pfn qnPN P Ln pE, F qN convergeant vers
f , et pxn qnPN P E N convergeant vers x. Montrer que fn pxn q ÝÑ f pxq.

★★✩✩ Exercice 5.42 – (Continuité d’une application linéaire)


Soit I un intervalle compact de R, non vide et non réduit à un point. Soit D : C 1 pI, Rq Ñ C 0 pI, Rq définie
par Dpf q “ f 1 .
1. Montrer que D n’est pas continue, si on munit les 2 espaces des normes } ¨ }8 .
2. On considère E le sous-espace de C 1 pI, Rq formé des applications vérifiant f px0 q “ 0, où x0 P I.
On munit E de la norme N pf q “ }f }8 ` }f 1 }8 . Montrer que D est continue de E dans C 0 pI, Rq.
Déterminer ~D~.

★✩✩✩ Exercice 5.43 – (Continuité de la composition à droite)


Soit E, F et G des e.v.n. et K et L des parties compactes de E et F respectivement.
1. Justifier que les normes } ¨ }8 sont bien définies sur C 0 pL, Gq et sur C 0 pK, Gq.
2. Soit α : K Ñ L une application continue. Montrer que l’application φα : f ÞÑ f ˝ α est une
application linéaire continue de C 0 pL, Gq dans C 0 pK, Gq, et déterminer sa norme d’opérateur ~φα ~.

★★✩✩ Exercice 5.44 – (Continuité de la primitivation)


On considère E “ C 0 pr0, 1s, Rq, et T : E Ñ E définie par :
żx
@f P E, @x P r0, 1s, T pf qpxq “ f ptq dt.
0

1. On munit E de la norme } ¨ }8 . Montrer que T est continue et déterminer ~T ~.


2. On munit E de la norme } ¨ }1 . Montrer que T est continue, et déterminer ~T ~.

★✩✩✩ Exercice 5.45 – (Continuité de l’évaluation)


Soit E “ C 0 pr0, 1sq, et x0 P r0, 1s. On considère φ : E Ñ R définie par φpf q “ f px0 q.
1. Montrer que si E est muni de } ¨ }8 , φ est continue, et déterminer ~φ~.
2. Montrer que si E est muni de } ¨ }1 ou } ¨ }2 , φ n’est pas continue.

✩✩✩✩ Exercice 5.46 – (Étude de la continuité de la dérivée polynomiale)


On munit KrXs de la norme } ¨ }1 séquentielle (sur les coefficients), et on note D : KrXs Ñ KrXs la
dérivation, définie par DpP q “ P 1 .
1. Montrer que pour tout d P N, D|Kd rXs est continue, et déterminer sa norme d’opérateur.
2. Montrer que D n’est pas continue sur KrXs.

✩✩✩✩ Exercice 5.47 – (Norme triple deÿla trace)


Calculer ~ tr ~ lorsque }A} “ max |ai,j | sur Mn pCq.
1ďiďn
j“1n

★★★✩ Exercice 5.48 – (Étude de l’opérateur de translation)


Soit E l’espace vectoriel des fonctions continues bornées de R dans R. on définit pour tout a P R,
ta : E Ñ E par ta pf q : x ÞÑ f px ´ aq. On munit E de la norme }.}8 .
40

1. Soit F le sous-ensemble de E constitué des fonctions uniformément continues. Montrer que F est
un sev de E, et que ta induit un endomorphisme sa sur F . On munit également F de }.}8 .
2. Soit a0 P R, et f P E. A-t-on nécessairement ta pf q ÝÑ ta0 pf q dans E ?
aÑa0
3. Montrer que pour tout a P R, ta est un endomorphisme continu de E, et calculer ~ta ~.
4. Soit a0 P R. A-t-on ta Ñ ta0 dans pLc pEq, ~.~q ?
5. Reprendre les 3 questions précédentes en remplaçant E par F et ta par sa .

★★★✩ Exercice 5.49 – (Caractérisation des formes linéaires continues)


Soit E un evn. Soit f une forme linéaire non nulle sur E, et H “ Kerpf q. Montrer que les propriétés
suivantes sont équivalentes :
(i) f est continue
(ii) H est fermé
(iii) H n’est pas dense dans E

Pour aller plus loin


★★★★ Exercice 5.50 – (Distance à un compact convexe)
Soit E un espace euclidien, d la distance euclidienne associée. Soit C un compact convexe non vide de E.
1. Soit x P E. Montrer qu’il existe un unique y P C tel que dpx, Cq “ dpx, yq.
2. On suppose x R C. Soit H l’hyperplan affine passant par y et admettant x ´ y comme vecteur
normal. Montrer que C est inclus dans l’un des demis-espaces fermés délimités par H et txu dans
l’autre.

★★★✩ Exercice 5.51 – (Connexité topologique implique connexité par arcs)


Soit A une partie d’un e.v.n. E. On dit que A est topologiquement connexe si les seules parties de A qui
soit à la fois des ouverts et des fermés relatifs de A sont ∅ et A.
Montrer que si A est connexe par arcs, alors A est topologiquement connexe. On pourra démontrer la
contraposée, et décomposer A comme union disjointe de 2 ouverts relatifs non vides.

★★★★ Exercice 5.52 – (Propriété d’un sous-groupe de Rn )


Soit G un sous-groupe additif de Rn fermé et non discret (c’est-à-dire que pour tout ε ą 0, il existe
px, yq P G tel que 0 ă }x ´ y} ă ε. Montrer que G contient une droite.

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