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INTRODUCTION

La République Démocratique du Congo, capitale de la musique


africaine, du rythme, celle ayant connu une grande renommée par rapport à sa
musique, porte au-delà des frontières grâce a ses grands artistes qui, non
seulement usent de leurs musiques pour survivre mais aussi adoucir les mœurs
en interpellant tout un chacun sur les faits sociaux de chaque jour. C’est ainsi
qu’au travers du cours d’ «EVOLUTION DU DROIT DE LA FAMILLE »,
dispensé de main de Maître par un illustre scientifique, le Professeur Toussaint
KWAMBAMBA ; il nous a été demandé d’écouter autrement la musique, plus
concrètement en analysant de fond en comble les albums de quelques artistes
congolais afin de dégager les titres se rapportant au thème, soit du mariage soit
de la famille, en apprécier le contenu, scruter le texte, dégager les idées
essentielles tout en prenant soin bien sûr, de faire une critique juridique sur base
du code de la famille.

Pour ce faire, nous avons en ce qui nous concerne, opté pour


deux orchestres et pas de moindre à savoir : LES BAYUDAS DU CONGO dont
LELIMBA WA KUTSHILA est le président ; et LA DYNASTIE MUTUASHI
de la reine de mutuashi TSHALA MUANA dite MAMU NATIONALE. Pour le
premier nous avons retenu quatre chansons : BILEMA, KULELA, KAYUMBI
et MASUNGULA ; tandis que pour la dernière nous en avons retenu deux:
NASI NABALI et CICATRICE D’AMOUR.

CORROMPRE POUR ATTEINDRE UN BUT, C’EST


L’AVOIR ATTEINT SANS POUVOIR L’ATTEINDRE. »
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HISTOIRE DU GROUPE BAYOUDAS DU CONGO

Les Bayoudas du Congo du Grand Kasaï LELIMBA WA KAKUTSHILA est un


groupe musical d’obédience traditionnelle du fait de son inspiration à la source
sans porter des emprunts d’ailleurs.

ICI SCANNER LA PHOTO

Il serait inconcevable de tracer son historique sans toutes fois s’appesantir sur la
personne de LELIMBA qui se trouve être le président fondateur de ce groupe
avec comme co-fondateurs SHUNGU WEMBA KADIYOYO, KAPUKU
NTAMBWE SOURIS et MUFUTA NTUMBA BATA- BATA.

BIOGRAPHIES DES FONDATEURS

1. LELIMBA WAKUTSHILA

De nationalité congolaise, LELIMBA WAKUTSHILA est né le 30 juin 1962 à


KA NANGA dans le Kasaï-Occidental, sa ville natale et sa province d’origine.
Fils de GUSTAVE KANKOLONGO conducteur de véhicules à la société
nationale de chemin de fer du Congo(SNCC) et de maman KALANGA
Joséphine, femme ménagère ; LELIMBA WAKUTSHILA est sixième d’une
famille de dix enfants dont 3filles et 7garçcons.

LELIMBA WAKUTSHILA fréquentera l’école primaire catholique de la


paroisse SAINT DOMINIQUE de KANANGA, ensuite l’athénée de
KANANGA pour les études secondaires où il décrochera son diplôme d’état en
pédagogie générale.

2. SHUNGU WEMBA KADIYOYO

De nationalité congolaise, SHUNGU WEMBA KADIYOYO, fils de papa


KABUYA WA KABUYA, directeur de l’école primaire MULUDIKI à
KANANGA dans le Kasaï-Occidental, sa région d’origine ; et de maman
KAPINGA SHUNGU, est né à LUBUMBASHI au KATANGA, le 11
novembre1970 ; dans une famille de 7 enfants dont 5 garçons et 2 filles. Il a
débuté sa formation à l’école primaire TSHITONDI de KANANGA et le cycle
d’orientation à l’école laïc KATOKA2 qui sont là, les deux écoles que
SHUNGU fréquentera avant de prêter ses services à sa sœur dans le commerce,
puis collaborer efficacement à la création de l’orchestre dont il est membre.
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3. KAPUKU NTAMBWE SOURIS


De nationalité congolaise, il est né le 17 juillet 1950 à KANANGA sa ville
natale dans le Kasaï-Occidental, sa province d’origine. Fils de DIBA et de
MBUYI ; KAPUKU NTAMBWE SOURIS est l’ainé d’une famille de 9 enfants
dont 4 garçons et 5 filles. Avant d’être reconnu et proclamé gradué en
THEOLOGIE, il a fréquenté en cycle primaire l’école de BILOMBA et de
NDEKESHA dans le KAZUMBA au Kasaï-Occidental ; les études secondaires
à l’école normale SAINT JOSEPH de MIKALAYI de 1966 à 1972,et enfin les
études universitaires à l’Institut supérieur des sciences religieuses de
KANANGA de 1980-1982.
Successivement, il jouera les fonctions d’enseignant à l’école primaire et
secondaire de l’athénée royale de KANANGA en 1978 ; Fondateur et Directeur
de l’école primaire MALANDJI de KANANGA en 1979 et directeur de l’école
primaire MUNIAMINJI KATOKA3 SAINT MARTI N de 1983 à1984, c’est là
son parcours avant de rejoindre les Bayoudas en gestation.

4. MUFUTA NTUMBA BATA-BATA


De nationalité congolaise, il est né à KANANGA en 1954 et mourût à
KINSHASA en 2003 après avoir composé avec se collègues et frères pour faire
des BAYUDAS DU CONGO, un groupe musical dont la renommée à franchi
les frontières nationales.

ORGANISATION

Le groupe LES BAYUDAS DU CONGO est une association sans but lucratif
(ASBL) régie par un statut et un règlement d’ordre intérieur. Les musiciens
jouissent d’un contrat à durée indéterminée .Une structure fonctionnelle y existe
et se présente comme suite : a. LE COMITE DIRECTEUR

b. L’ASSEMBLEE GENERALE

Le comité directeur est pourvu de 7 postes à savoir :

La présidence assumée par LELIMBA


La vice présidence assumée par SHUNGU WEMBA KADIYOYO
Le chef d’orchestre est KAPUKU NTAMBWE SOURIS
Le responsable financier c’est DENIS KAMBAYI (non musicien)
Un collège des conseillers constitué des sages du groupe vu leurs âges, niveau
de connaissance et de compréhension
Un chargé des relations publiques ISAAC MAYI
Le chorégraphe MWAMBA DOMINIQUE décédé qui nécessite remplacement
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L’ASSEMBLEE GENERALE est composée du comité directeur, des musiciens


et des danseurs.
CREATION ARTISTIQUE

Durant une décennie et demie, LES BAYUDAS DU CONGO ont tenu en


haleine leur public en mettant sur le marché du disque, 5 albums de haute
facture et plusieurs spectacles ! Nous retiendrons à ce sujet:

1. TSHIOLILO

Enregistré au studio BOBONGO à KINSHASA en 1993, album sortit la même


année ; produit par WIPE PRODUCTION, et distribué par la maison
SOCRATE MUSIC » .Cet album comprend les titres dont voici les noms et
compositeurs :

TITRES COMPOSITEURS

Grand charme LELIMBA


Kinda bwamba LES BAYUDAS
Kulela KAPUKU SOURIS
Tshiolilo LELIMBA

2. CHUTES KATENDE

Enregistré au studio SI M SIM à KINSHASA en 1995, sortit la même année.


Cet album contient 8 chansons dont voici les titres et compositeurs :

TITRES COMPOSITEURS

Chute Katende KAPUKU SOURIS


Bwamba LELIMBA
Kayumbi BATA BATA
Buina LELIMBA
Grand charm LELIMBA
Bilembi LELIMBA
Musuyi SHUNGU KADIYOYO
Reponses kulela KAPUKU SOURIS
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3. UNION FAIT LA FORCE

Enregistré au studio BOBONGO à KINSHASA en 2011, l’album est sorti la


même année. Produit par MONSIEUR Roger LUMBALA. L’album contient 4
titres dont voici la nomenclature et compositeurs :

TITRES COMPOSITEURS

Union fait la force LELIMBA


Muendjango LELIMBA
Sanga nyemba KAPUKU SOURIS
Malandji SHUNGU

4. GRAND KASAI

Enregistré au studio DADA en Belgique en 2003, l’album fut mis sur le marché
l’année même de sa sortie. Il est une production du groupe BAYOUDAS DU
CONGO qui en tshiluba, langue du Kasaï, s’écrit aussi « BAYUDA » sans
modifier la prononciation comme le veut cette langue; et Il contient 8 chansons :

TITRES COMPOSITEURS

Kasaï munene ARC- EN- CIEL


Bushale KAPUKU SOURIS
Comment LELIMBA
Voyage SHUNGU
Ndumba LELIMBA
Mambulu LELIMBA
Omonaki LELIMBA

5. LAC MUNKAMBA
Enregistré au studio GPSI à KINSHASA en 2006, sortit la même année ; c’est
une production de la fondation GRAND KASAI. Cet album contient 9 titres :

TITRES COMPOSITEURS

Générique KAPUKU SOURIS


Lac Munkamba KAPUKU SOURIS
Kalamba ILUNGA KANGOLONGO
Bilema SHUNGU KABUYA
Sungula KAPUKU SOURIS
Grand charm ILUNGA KANGOLONGO
Bankambua IDEM
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Kayumbi SHUNGU KABUYA


Tshondo ILUNGA KANKOLONGO

Parmi les thèmes développés, on peut citer ceux liés au MARIAGE, au


TRAVAIL, à la BRAVOURE, à la SECURITE, à la PROTECTION, à la
NAISSANCE, au DECE et à la SORCELLERIE. Se rapportant à notre cours,
nous mettrons l’accent sur les thèmes MARIAGE, au travers les œuvres
contenues dans les albums :

a. TSHIOLILO avec le titre KULELA ;

b. CHUTES KATENDE avec le titre KAYUMBI ;

c. LAC MUKAMBA avec BILEMA et MASUNGULA.

THEMES DE MARIAGE

TEXTE EN TSHILUBA et TRADUITS EN FRANÇAIS

A. KAYUMBI (A/C : MUFUTA NTUMBA BATA BATA)

Kayumbi a mwamba

Kayumbi muana mukaji wa tshiya kuabo

Wa tshiya ne bakuelele nsengulu tente

Nsengelu kabatu bayelela ba kuenu


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TRADUCTION

Kayumbi Fille de muamba

Kayumbi ; Femme qui, à tout moment déserte son foyer pour le toit paternel

Une conséquence normale de comportement, son grenier ne se remplit jamais

C’est la femme, responsable de son grenier, qui doit s’en occuper.

EXPLICATION DU CONTENU

La chanson KAYUMBI est un conseil aux femmes dans le mariage. En effet,


dans le mariage, on s’unit pour le meilleur et pour le pire ; mais KAYUMBI, ce
n’est pas le cas ! Elle ne s’occupe ni du champ, ne pourvoit guère au grenier
familial, laissant la charge à son mari. D’où, à chaque fois que disette entre dans
son foyer, elle plie bagage pour le toit parental.

B. MASUNGULA (A/C: KAPUKU NTAMBWE SOURIS)

Muana wetu wendi bu udi usama, luaku wangata buanga,


Bualu tuakumuna mubidi pambidi wenda unyane (2x)
Muana wetu, biwajinga kusela, kufuidi minda to, itu ikudimuna mpala ! Sungula
muimpa, wa tangila ku nzadi kulu kusela kabemba nsabula minyinyi mu luesu!
Mukaji nkambela wasungula kadi kakole; dibaka nkambela wasungula kadi
kakola, kasungula mu mpata (2x) Sungula weba nansha mulemule, nansha wa
katupa; nansha muena tshilema : awu to! Nansha muiba makuta : awu to! Anu
molongame : tuakumuitaba, amu mulengele: tuakumuitaba.

TRADUCTION

Cher fils ta démarche est maladive, vient aux soins puisque tu ne fait que
maigrir ! Quand tu voudras te marier, ne choisis pas influencé par la lumière la
nuit! Choisis objectivement, méfies-toi de celles aux longs ongles, souvent elles
sont paresseuses et malhonnêtes. Recherches la meilleure et vertueuse quelque
soit sa taille, nous l’approuverons ; mais pour une paresseuse, voleuse, égoïste
ou menteuse ne comptes pas sur nous.
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IDEE PRINCIPALE : ce dont il faut tenir compte dans le choix d’une femme

ANALYSE CRITIQUE PAR RAPPORT A LA LOI

Conformément aux articles 166, 167,169, sur les effets du mariage du code de la
famille du pré-mariage au mariage tome2,les époux se doivent respect, affection,
secours, aide et assistance tout en contribuant aux charges de la famille à
proportion de leurs facultés respectives. Cependant dans le premier texte,
KAYUMBI viole ces dispositions légales parce que refusant d’accomplir sa part
d’obligation, elle va même plus loin en désertant le foyer en cas de dispute.

C. KULELA (A/C : KAPUKU NTAMBWE SOURIS)

Désillusion ! Croyant avoir choisi le paradis, une femme au mariage se plaint du


calvaire qu’elle subit de la part de sa belle-mère qui la jalouse.

Le regret est encore plus grand, quand elle réalise avoir bafoué son avenir en
renonçant aux études pour ce mariage. Aguerrie par cette expérience, elle s’en
sert pour conseiller ses sœurs à éviter pareille bêtise.

Texte en Tshiluba

Telejayi nnuambile bakuetu


Nuenu badi basombe telejayi bienu
Kulekela kalasa kusua kusedibua
Kusekele dibaka ne « nye kusanka bianyi »
Ne « nye kumona mua kamona Tshibuabua »
Dianyi dibaka se ntshilumbu nakabunda.

1.Tshanji kulela meme kuukuta bipendu


Ndela bakaji ne : »etu ntuanana tshinyi biatu ? »
Kadi ngambila baba muenu musulu dina diawo
Uwakaya kusuna bana ba balume kuene!

Refrain: Kulela kakuena ku makanda


Amu Nzambi wa kulu wa kuela lupemba

2.Baba muenu mukawu eu nzolo a tshitala


imue misangu uvua musue kubanga kudi muanende
bituasomba ne mbayanyi tutua mimuemue
yeye wafudika kapala, watangila muitu

3.Bayanyi mulume muimpe kayi musue lunyanya


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Baba muenu umona nanku wamba kutayika


Tshilumbu tshinkuata ne ndi mulembakaje muanende
Wenda wambila bantu mundi muele Kapuku buanga

4.Baba muenu wasua wadia bia baku bende,


Kadi biaya tshintu muetu watshimpendela baba
Lelu wa ndaye biakulua kuntua ni munshingu
Biakuntua, biakuntonda bianyi

5.Tshena muangula ndi bianyi muana a bantu


Bualu lulelu se luakasama baba
Lelu nyaya kuetu bayanyi asele baba muenu
Nanku nuenu bonso numuele diboko mulu

6.Baba muenu kuenza bu mukenanyi we


Wanyi baba muenu mukawu bu nzolo a tshitala

Traduction

Ecoutez que je vous dise chers amis


Vous qui êtes assis faites attention.
J’ai abandonné l’école pour le mariage
J’étais tellement pressée, croyant que c’étais le paradis
Afin que je vive ce que vivait Tshibuabua.
Dommage ! C’est comme si j’avais commis une infraction.

1.N’ayant pas enfanté, j’étais déjà objet d’injures


Les trois filles successivement mises au monde étaient encore rien !
Mais dites-moi belle-mère dans quelle rivière as-tu puisé tes fils

Refrain : enfanter est au dessus de nos forces, c’est un don du Dieu Très Haut

2.Ma belle-mère, jalouse comme un coq ;


Parfois veut-elle épouser son fils !
Quand nous sourions amoureusement
Elle plie son front et regarde ailleurs.

3.J’ai un bon mari qui ne vagabonde pas ;


Au risque que ma belle-mère en explose ;
Elle m’accuse d’abêtir son fils,
Alléguant que c’est avec les fétiches !

4.Elle se réjouit des cadeaux de ses beau-fils ;


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Quand mon mari fait pareil,


C’est sur moi que tombent toutes les injures
Aujourd’hui j’en ai marre ; vraiment j’en ai ras-le-bol.

5.Je ne viens pas de la rue mais, d’une famille ; ma mère connait la douleur
d’enfantement. Je rejoints le toit parental, que ma belle-mère épouse son fils ;
Et mérite que vous lui disiez tous BRAVO.
6.Ma belle-mère était pour moi une concurrente car, jalouse comme un coq.

KULELA préfère la patience rationnelle à la précipitation ; aujourd’hui la


femme n’a pas que des devoirs : accoucher et cultiver mais ; aussi des droits.
IDEE PRINCIPALE : il s’agit d’une belle mère qui ne veut pas de sa belle-fille
parce que n’ayant enfanté que des filles.
ANALYSE CRITIQUE PAR RAPPORT A LA LOI

Les articles 128, 129,130, sur les conditions de fond du mariage, ainsi que les
articles 139 portant condition de forme du mariage, nulle part les enfants n’en
font parti, ni même encore comme condition de dissolution du mariage. Mais ce
qui est curieux est que le consentement des époux dans la pratique, qu’ils soient
mineur ou majeur ; n’est toujours pas une garantie de stabilité du mariage quand
le consentement de la famille de l’époux fait défaut, dans la plupart de cas, c’est
source d’instabilité du couple conduisant soit à la dissolution du premier
mariage, soit encore à la polygamie.

BILEMA (A/C :SHUNGU KABUYA KADIYOYO) photocopie texte page 34-


35-36-37

IDEE PRINCIPALE : caractéristique d’une mauvaise femme.

CRITIQUE PAR RAPPORT A LA LOI

Pour ce cas, nous nous sommes référer à l’article 180 des causes du divorce
alinéa 1 et 2 qui stipulent : le divorce peut être prononcé à la demande de l’un
des époux :

-lorsque la vie commune est devenue intolérable par suite de l’infidélité, des
excès, services, injures imputables à l’un ou l’autre des époux et visant les
époux eux-mêmes ou leurs belles familles ;

-lorsque la vie d’un conjoint et la sécurité des enfants sont gravement


compromises par l inconduite ou par l’abandon moral ou matériel du foyer ;Juste
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pour dire qu’une mauvaise femme ne répond pas à son obligation d’équilibrer le
foyer, le ménage.

2. TSHALA MUANA MAMU NATIONALE

De son vrai nom ELIZABETH TSHALA MUANA, née le 13 MARS 1958 à


LUBUMBASHI, deuxième d’une famille de dix enfants. Son père fut militaire
et mourut en 1964, il répondait au nom de MUIDIKAYI Amadeus ; sa mère
Alphonsine BAMBIWA NTUMBA. Au début 1990, TSHALA fut intronisée
« Ambassadrice de l’Art et de la Culture Kasaïenne » par les chefs coutumiers
du GRAND KASAI.

PHOTO DE L’ARTISTE

Parmi ses œuvres, nous avons retenu deux de ses chansons se rapportant au
mariage et à la vie du couple, à savoir :

NASI NABALI de l’album NASI NABALI 1985, œuvre de FREDDY


MAYAULA MAYANI

mettre foto de l’album

Baninga he nasi nabali

Baninga he nasi nabali yo

Botika kofinela nga misombo na nzela

Botika kofinela nga misombo ya ba amoureux

Nazui ya ngai mobali ye

Yanga lopete ekoti na mosapi

Ba nzela ya kala nioso nga nasi natiki

Botika kofinela nga misombo ya ba amoureux

Nazui ya ngai mobali ye, bopesa ngai kilo na nzoto

Nazui ya ngai mobali ye,bopesa ngai kilo na nzoto

Lokumu ya mwasi nzoto nde makwela he nse makwela

Nazui yanga lelo ngo molongani mama


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Linzanza libongo nde na langi ya solo

Baloba mwasi a bongi na mobali

Linzanza libonga nde na langi ya solo

Baloba lukumu ya mwasi makwela.

TRADUCTION

Chers amis je suis déjà mariée, ne me faites plus des clins d’œil d’amoureux,
même pas en route. J’ai trouvé l’âme sœur, mon doit est regarni de la bague
d’alliance ; j’ai renoncé à tout le passé, arrêtez les clins d’œil amoureux,
respectez-moi comme je le mérite ! J’ai trouvé l’âme sœur ; l’honneur de la
femme c’est le toit conjugal, tel l’emballage et sa couleur, le femme vaut quand
elle a un mari ; j’ai trouvé l’âme sœur.

ANALYSE CRITIQUE PAR RAPPORT A LA LOI

L’artiste met ici l’accent sur les effets du mariage en prônant le respect de son
époux à l’égard de qui elle se doit et surtout d’être FIDELE, mettant à terre
l’adultère et tous les vices de l’équilibre d’un foyer.

VULUKA DILOLO

mettre foto de l’album

Vuluka dilolo diwa kambenga ; ngela tshanza ni nku kuata, wewa ni nyaya
kuetu, bua kupingana amu usela Baba !
Meme kusengela too ni mu dinda, mvuluka tshibangu tsha bushuwa, kutshipa
nkurusa munene tshanana nyaya ku diowa !
Tshena nkupua moyo ; tshibangu tsha mukawu tshitshidi munshingu tsha menu
awa kansuma.
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TRADUCTION

Rappelles-toi du soir que tu me rejetas ; voulant m’accrocher à toi, je tendis la


main t’implorant mais ta décision était prise ! Sauf épouser ma mère
t’apporterait mon pardon.
J’ai supplié comme j’ai pu ; jusqu’à l’aube évoquant même la vrai cicatrice,
jurant sur la grande croix, menaçant même de me pendre !!!
Jamais je n’oublierai la cicatrice de jalousie m’infligée au coup quand tu
m’avais mordu.

CONCLUSION
Cet exercice nous a particulièrement émerveillé, réveillé en nous le sens
d’analyse des nombreux paramètres autour desquels nous ne nous attardions pas
comme il le faut, alors que nous sommes particulièrement concernée.
La promenade dans le temps, au moyen de l’évolution du droit de la famille, a
eue l’avantage de mettre à la lumière et de la manière la plus indubitable,
l’institutionnalisation dans le mariage, de la politique de deux poids deux
mesures par nombreuses sociétés traditionnelles; l’assujettissement de la femme
et la déification de l’homme ; alors que les deux portent tous le poids de
l’équilibre familiale, y contribuant chacun dans la mesure de son possible.
La société traditionnelle a eu la particularité de mettre l’accent sur les devoirs,
les obligations et les qualités requises pour la femme dans le mariage ; tout en se
distinguant de façon très remarquable par un silence à la fois complice et
coupable, pour ce qui est de l’homme à qui tout est permis par ce silence.
L’évolution du droit de la famille démontre au contraire, que les deux sont
partenaires ; qu’ils ont chacun, ses droits et ses obligations dans le mariage l’un
vis-à-vis de l’autre. L’apport de la femme est autant considéré que celui de
l’homme ; elle participe aux délibérations et a son avis à donner dans la prise
des décisions qui engagent la famille. Autant un homme peut épouser une
femme paresseuse qui constitue un frein à l’épanouissement de la famille, autant
la femme peut épouser un homme irresponsable et pervers qui s’érige en
véritable pesanteur pour l’envol de la famille. Alors que la stabilité du foyer
relève de la responsabilité de deux conjoints, il a fallu plusieurs siècles à la
femme, pour que la société admette enfin, que la culpabilité dans le mariage
n’est plus un domaine exclusif réservé à la femme, voulant que c’est
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uniquement quand la femme ne donne pas ce que l’on attend d’elle, tel ce qu’un
maître attend de son cheval, que le divorce est initié par l’homme ou sa famille !
Aujourd’hui, l’évolution de droit de la famille admet que le divorce peut être
initié par la femme ou sa famille en protestation aux abus de l’homme et, la
justice n’a pas le choix que de dire le droit indépendamment du sexe.

Bibliographie

MEMOIRE

MALIMBASA MONGA MOHINDA LITOKO JULES TFC,


INA/KINSHASA,2004-2005

ENTRETIEN

-KAPUKU NTAMBWE SOURIS co-fondateur et chef d’orchestre

SITE WEB

WWW.GOOGLE.COM

-Bureau de la Coordination nationale du Grand Kasaï Fondation « GKF »

-Le Président National de l’Organisation Non Gouvernementale : « Les Amis du


Kasaï-Oriental pour le Développement » en sigle : AKORDE

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