Chapitre 1 Ecosytèmes Aquatiques
Chapitre 1 Ecosytèmes Aquatiques
Chapitre 1 Ecosytèmes Aquatiques
L’approche européenne est indispensable pour la gestion des cours d’eau qui
traversent plusieurs pays (comme le Rhin, la Meuse, la Sambre, l’Escaut et le
Rhône). Elle s’applique aussi à la protection des mers, à travers des conventions
internationales, que l’Union européenne a signées, parmi lesquelles :
La directive cadre sur l’eau (DCE) du 23 octobre 2000 (directive 2000/60) vise à
donner une cohérence à l’ensemble de la législation avec une politique
communautaire globale dans le domaine de l’eau. Elle définit un cadre pour la
gestion et la protection des eaux par grand bassin hydrographique au plan
européen avec une perspective de développement durable.
La DCE est transposée en droit français par le loi sur l’eau et les milieux
aquatique du 30 décembre 2006 mais aussi par l’intermédiaire des différentes
lois Grenelles.
1- OBJECTIFS DE LA DCE
La DCE fixe des objectifs pour la préservation et la restauration de l’état des eaux
superficielles (eaux douces et eaux côtières) et pour les eaux
souterraines. L’objectif général est d’atteindre en 2015 le bon état des
différents milieux sur tout le territoire européen.
La Directive Cadre sur l’Eau définit également une méthode de travail, commune aux 27 Etats
membres, qui repose sur quatre documents essentiels :
La science qui étudie les conditions d’existence des êtres vivants, leur interaction
entre eux et avec le milieu dans lequel ils vivent est l’écologie.
1- DÉFINITION
La chaine trophique est une succession ordonnée d’organismes où les uns
servent de nourriture aux autres/ ou une succession d’ordonnée d’organismes où
on précise qui mange qui.
On distingue :
On parle parfois de prédateurs : organismes qui chassent et tue ses proies pour
s’en nourrir. Les prédateurs sont donc des consommateurs (secondaires ou
tertiaires).
Zooplancton : Consommateur
primaire
Phytoplancton : Producteur
primaire
2- DÉFINITION DE SYMBIOSE
Le mot symbiose signifie (sym= ensemble ; biose= vivant) : organismes vivant
ensemble, c’est-à-dire l’association d’organismes. Au sens large, une symbiose
désigne donc une association d’organismes vivants (sans présager de son
caractère bénéfique ou délétère).
Voir annexe 4
V- BIOACCUMULATION ET BIOAMPLIFICATION
1- BIOACCUMULATION
Processus par lequel les organismes vivants incorporent et concentrent certaines
substances (polluants) à des concentrations supérieures à celles retrouvées dans
le milieu extérieur. Ces substances sont difficilement éliminées de l’organisme et
donc s’accumulent.
Les PCB ont été massivement utilisés des années 1930 aux années 1970 comme
lubrifiants pour la fabrication des transformateurs électriques, condensateurs, ou
comme isolateurs dans des environnements à très haute tension, ces composés
se sont accumulés dans les sédiments de cours d’eau et sont notamment à
l’origine de l’interdiction de la consommation de poissons pêchés dans le Rhône
Les HAP sont une série d'hydrocarbures dont les atomes de carbone sont
disposés en anneaux fermés (benzénique) unis les uns aux autres sous forme de
groupes (4 à 7 noyaux benzéniques). Ces composés sont générés par la
combustion de matières fossiles (notamment par les moteurs diesels) sous forme
gazeuse ou particulaire. Le plus étudié est le benzo(a)pyrène.
Le passage des hydrocarbures dans l’organisme humain s’effectue par inhalation,
par ingestion, mais également par transfert au travers de la peau. Plusieurs
études épidémiologiques en milieu professionnel ont montré que le Benzène et
les HAP sont impliqués dans l’apparition de certaines formes de cancers chez
l’homme.
2- BIOAMPLIFICATION
Phénomène par lequel un contaminant se retrouve en concentration plus
importante dans un organisme que dans son alimentation. Ainsi, dans une
chaîne alimentaire, un contaminant qui est bioamplifié se retrouve en
concentration toujours plus élevée chez l’organisme du maillon n+1 que chez
4
Polychlorobiphényles
5
Hydrocarbures aromatiques polycycliques
6
DDT : dichlorodiphényltrichloroéthane puissant insecticide et acaricide utilisé après la seconde
guerre mondiale par de nombreux pays pour détruire les moustiques (vecteur du paludisme dû à
un protozoaire Plasmodium falciparum), les poux (vecteur du typhus dû à une bactérie Rickettsia).
Son utilisation a été interdite à partir de 1970 par la plupart des pays. Il reste cependant encore
utilisé dans les régions où le paludisme est endémique (ex : pays tropicaux).
Schéma A
Tableau B :
Milieu/organismes C DDT en
analysé(s) ppm
Dès 1932, une usine pétrochimique fabriquant du plastique, installée en 1907, rejette de nombreux
résidus de métaux lourds dans la baie de Minamata. L’oxyde de mercure (Hg inorganique) sert de
catalyseur dans la synthèse de l’acétaldéhyde. Bien que le Hg rejeté soit sous forme inorganique, peu
biodisponible, la salinité et l’activité bactérienne des microorganismes marins transforment le Hg en
forme organique (méthylmercure), très biodisponible et très toxique. 20 ans plus tard, les premiers
symptômes apparaissent plus particulièrement dans les familles de pêcheurs. Les chats atteints de
convulsions se jettent dans la mer du haut des falaises. Suite à la consommation de poissons, 111
victimes et 400 cas de problèmes neurologiques sont recensés entre 1953 et 1965. Même si en 1959,
un médecin de la firme acquiert la certitude que les troubles observés sont liés à la pollution
mercurielle, les déversement continueront jusqu’en 1968, date à laquelle un procédé plus moderne,
moins coûteux et accessoirement moins polluant est mis au point. Entre 1932 et 1968, pas moins de
81 t de Hg sont rejetés dans l’eau. Des analyses révèlent des concentrations en Hg dans les sédiments
pouvant atteindre plus de 2 g/kg et 0,15 g/kg de poids sec de méthylmercure dans les vases. La
bioamplification est responsable de cette accumulation en Hg tout au long de la chaîne trophique.
Les concentrations maximales en Hg dans les coquillages et les poissons sont respectivement de 179
mg/kg de poids sec (OMS: 2,5 mg/kg) et 23 mg/kg de poids frais (OMS: 0,5 mg/kg), celles dans le
poisson sont 100 000 fois plus fortes que dans l’eau de mer et celles dans le cheveux des malades
peuvent atteindre 705 µg/kg (OMS: 10 µg/g). Les principaux symptômes sont des
dysfonctionnements du système nerveux : restriction du champ visuel, altération de la parole, de
l’audition et de la marche, tremblements, modifications du comportement, malformations des
nouveau-nés… L’activité de la société est arrêtée et la pêche interdite pendant plus de 40 ans. Des
opérations de dragage menées pour retirer 1,5 million de m³ de sédiments s’élèvent à 48 milliards de
yen. 39 ans plus tard, la ‘maladie de Minamata’, intoxication par des composés mercuriels, est
officiellement diagnostiquée chez 2 252 patients, plus de 1 000 personnes sont mortes. En 1996, les
victimes sont indemnisées. En 2004, la Cour Suprême du Japon rend responsable de cette
contamination le gouvernement
central et celui de la préfecture de
Kumamoto.
Les autres écosystèmes sont des écosystèmes d’eau salée : écosystème marin
(mers / océans)
7
Un polluant est une substance naturelle ou artificielle que l’homme a introduite
dans un milieu où elle était absente ou présente en quantité différente.
B- LES LACS
OLIGOTROPHES
Pauvres en minéraux
Profonds
Eau transparente
Explications :
Peu profonds
Voir annexe 5 – Illustration de l’eutrophisation et exemple d’une pollution de la Vilaine par Lactalis
Truite moucheté : espèce vivant dans les eaux claires oxygénées, sensible à
pollution c’est un excellent indicateur de qualité des eaux.
Loche
d’étang
Titre :
Intérêt :
I. DÉFINITIONS
(40km au sud de
Besançon) en fonction de
leur profondeur
On distingue :
Attention : la thermocline est une profondeur et pas une couche d’eau. La couche
d’eau correspondant à cette profondeur s’appelle la métalimnion. Dans cette
couche d’eau, la CO2 diminue rapidement (diminution de la lumière et présence
des organismes hétérotrophes).
On retrouve le même phénomène dans les océans et les mers mais avec des
températures plus élevées pour l’hypolimnion.
pas près de l’entrée = affluent, car eaux agitées donc pas décantation MES
le captage doit se faire à une profondeur telle que l’on doit éviter de
prélever trop de cyanobactéries car ces microalgues produisent des
cyanotoxines (toxiques) et des substances donnant un goût de terre à
l’eau (géosmine).
Des zones lotiques : eaux douces a circulation rapide avec une vitesse
découlement supérieur à 0,25 m/s
Conséquences : pauvres en MO, pauvres en minéraux ; bien
oxygénées ; homogènes
Le débit des cours d’eau est variable en fonction des précipitations mais aussi de
l’évaporation.
On observe des périodes de crues (débit max) et des périodes d’étiages (débit
min). C’est souvent en période d’étiage8 que peut se produire le phénomène
d’eutrophisation.
8
L'étiage est, en hydrologie, le débit minimal d'un cours d'eau
Cette méthode est normalisée dans la mesure où elle est appliquée de manière
uniforme sur l’ensemble du territoire national, à travers la norme AFNOR NT T
90-350
Très
Qualité TB Bonne Moy Mauvaise Mauva
ise
Le SEEE évalue la qualité globale des eaux en lien avec la DCE (et ce
indépendamment des usages !). Il est utilisé pour effectuer l’état des lieux et
fixés les objectifs de chaque SDAGE à l’échelle du bassin. L'arrêté du 25 janvier
2010 (modifié par l'arrêté du 29/08/2015) établit les programmes de surveillance,
et précise ainsi la méthode générale employée pour la détermination des sites,
des paramètres, des fréquences et des méthodes de contrôle de l'état des eaux.
Substances benzéniques
Métaux lourds
Exemple de bilan présenté dans le rapport sur « la qualité des rivières du Bocage
normand »- Etats des lieux et objectifs du SDAGE 2016-20121-(Eau seine
Normandie)
L’objectif d’état est établi en accord avec les objectifs de bon état des cours
d’eau en 2015 fixé par la DCE. Le SDAGE a fixé un objectif de 59% des masses
d’eau en bon état en 2015 pour le territoire du bocage normand (par
comparaison, 43% pour le bassin Seine-Normandie) .
La loi Grenelle 2 (12 juillet 2010) appelée loi ENE (engagement pour
l’environnement). Elle décline de manière concrète les orientations de la loi
Grenelle 1 (11 Février 2009). Elle comporte plus de 100 articles et définit 6
grands chantiers :
protection sanitaire et gestion des déchets avec des dispositions contre les
nuisances sonores ou lumineuses et des mesures visant à davantage
responsabiliser les producteurs de déchets ;
Réaffirmer l’objectif de la Directive Cadre Eau de bon état des eaux d’ici 2015,
avec notamment :
Diatomées –
Dinophycées
La très grande majorité du plancton est invisible à l’œil nu, mais les
milliers d’espèces qui le composent représentent à elles seules la
majeure partie de la biomasse des organismes marins. En d’autres
termes, le plancton constitue la quasi-totalité du poids des habitants
de la mer, poissons, crustacés et baleines compris !
L=100µm L= 5 cm
L=20cm L= 4 cm
10 µm
Hétérotrophe /
Niveau Source d’énergie
autotrophe
3a
autotrophe phototrophe
3b
3c
hétérotrophe chimiotrophe
3d
En 3a plante / chloroplaste
Des protozoaires flagellés vivent dans l'intestin des termites. Ces protozoaires
possèdent une enzyme appelée cellulase qui leur permet de dégrader la cellulose
du bois qui sera métabolisée en acétate. L’acétate est récupéré par les termites
qui le métabolise.
20 minutes 31/08/2017
Pour tenter d’améliorer la situation, des appareils oxygénant l’eau ont été mis en
place et des relevés d’oxygénation de l’eau sont effectués
quotidiennement. L’incident serait lié à la saturation de la station d’épuration.