Bac Ii 2020
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I. COMPRÉHENSION
1. Explication des L’homme : L’être humain, l’individu, la personne humaine
concepts a-t-il raison : est-il dans le vrai, a-t-il bien pensé, doit-il
considérer….comme : prendre… pour, admettre, appréhender, accepter
la mort : la cessation définitive de la vie, la fin de l’existence, la finitude
un « scandale » : une indignation, un fait révoltant
2. Reformulation L’être humain doit-il admettre la mort comme étant une indignation ?
L’homme est-il dans le vrai lorsqu’il appréhende la mort comme un fait
révoltant ?
C’est pour cette raison que, d’après Platon, au lieu de craindre la mort, nous devons
nous familiariser avec l’idée de la mort ; nous devons « apprendre à mourir ».
Montaigne est plus explicite : « La mort ne nous concerne ni morts, ni vifs parce
qu’en ce moment elle n’existe pas, ni morts puisqu’en cet instant nous ne
sommes pas ».
III. CONCLUSION Il est vrai que l’idée de la mort crée chez l’homme la révolte et l’empêche de
s’épanouir. Toutefois, à voir de près, la mort est plutôt un événement qui instruit
l’homme et l’incite à mieux organiser sa vie matérielle, morale et spirituelle.
III. CONCLUSION La parole qui est supposée traduire fidèlement l’idée n’y parvient pas véritablement.
C’est pourquoi on a recours au silence et à l’intuition.
[Le machinisme tend à éliminer de plus en plus cette part créatrice du travail.
« Identité, répétition », tel est l’axiome fondamental du système de la machine.
L’homme est désormais pris dans cette alternative : ou sauvegarder une part de son
indépendance, laquelle devient alors anarchie et nuit à la production, ou accepter de
se soumettre lui-même au rythme de l’engin. Le but dernier du machinisme est de
décomposer si bien le travail humain que chacun de ses éléments puisse être
accompli par une mécanique ou par un homme auquel on interdira toute alternative.
Au début de l’automobile, une voiture était une œuvre d’art, dont la construction
demandait à quelques mécaniciens choisis de l’habileté et des connaissances
étendues. Aujourd’hui le montage à la chaîne a réduit l’ouvrier au rôle de manœuvre
; quelques heures suffisent à acquérir le minimum de science nécessaire pour
exécuter, en un temps donné, quelques gestes toujours pareils. Ainsi s’opère une
dégradation du travail humain, qui, de création jadis, devient aujourd’hui besogne.
Ce qui était qualitatif n’a plus de sens que quantitatif. L’homme est l’esclave de son
rendement.]
4. Question implicite - Quels sont les effets de l’introduction de la machine sur le travail ?
- Quelle est l’action que le machinisme exerce sur l’homme dans son travail ?
5. Thèse de l’auteur
L’introduction du machisme a détruit l’homme en dévalorisant son travail.
L’avènement de la machine a dénaturé le travail et a dévalorisé le
travailleur.
Avec la machine, l’homme ne travaille plus pour créer et se créer. Il en
devient l’esclave et se déshumanise.
La valeur du travail « Au début de l’automobile, une voiture était une œuvre d’art, dont la construction
humain au début du demandait à quelques mécaniciens choisis de l’habileté et des connaissances
machinisme
étendues. »
Daniel-Rops trouve qu’au début de l’introduction de la technique dans le monde du
travail, l’ouvrier agissait par réflexion, car le travail était « une œuvre d’art ».
Aliénation complète de « Aujourd’hui le montage à la chaîne a réduit l’ouvrier au rôle de manœuvre ;
l’homme par le quelques heures suffisent à acquérir le minimum de science nécessaire pour exécuter,
machinisme
en un temps donné, quelques gestes toujours pareils. Ainsi s’opère une dégradation
du travail humain, qui, de création jadis, devient aujourd’hui besogne. Ce qui était
qualitatif n’a plus de sens que quantitatif. L’homme est l’esclave de son rendement. »
Malheureusement aujourd’hui l’introduction du machinisme dans le monde du
travail n’est plus ce qu’elle était. Aliénant et dépersonnalisant, le machinisme enlève
à l’homme sa liberté et son épanouissement. Tout est automatique et répétitif. Dans
cette condition, le travail se trouve dégradé de même que le travailleur lui-même.
2.2. Intérêt
philosophique
a. Mérites L’auteur a le mérite de nous montrer que le machinisme influence négativement le
travail humain. Il entraîne l’automation, l’aliénation, la déshumanisation, la
robotisation.
Adjuvants - Aldous Huxley affirme : « L’homme ne maîtrise pas ses productions,
celles-ci pourraient bien un jour se retourner contre lui et même
l’anéantir ».
b. Limites L’introduction de la technique dans la vie de l’homme n’a pas eu que des
inconvénients. Elle a apporté des avantages à l’homme.
Contempteurs Descartes trouvait que grâce au progrès scientifique et technique, les
hommes se rendront « comme maîtres et possesseurs de la nature ».
L’avènement du machinisme a libéré l’homme des tâches manuelles ardues.
C’est ce qui amène Jean Rostand à dire que « la science a fait de nous des
dieux ».
En revanche, il faut dire que la technique peut servir l’homme efficacement à
condition qu’elle soit moralisée et humanisée. Dans le monde du travail, la
machine doit être adaptée à l’homme et non l’homme à la machine.
Georges Friedmann affirme : « Oui, oui à la technique, mais à la
technique dominée par l’homme. »
III. CONCLUSION En définitive, ce texte de Daniel Rops nous a permis de comprendre que le
machinisme déshumanise l’homme. Cependant, il faut souligner que le but premier
du progrès technique est de rendre l’homme plus heureux. Seulement, il faut
souhaiter que ce progrès technique s’accompagne, pour un progrès humain durable,
de la morale.
II. PLAN DÉTAILLÉ A. Le progrès comme un moyen destiné à rendre la nature meilleure et
à humaniser l’homme.
- Par le progrès de la science et la technique, la terre devient hospitalière et
habitable. En effet, c’est grâce aux avancées de la technoscience que les hommes sont,
selon Descartes, « maîtres et possesseurs de la nature ».
- A travers l’utilisation des techniques de la biochimie et la protection de
l’environnement, la science se permet de développer et de protéger la faune et la flore
les rendant ainsi meilleures.
En rendant la terre plus vivable, les progrès techniques humanisent aussi l’homme.
- Le progrès technique fournit à l’homme le confort matériel et l’aide à s’attacher
davantage à la perfection morale. Selon Saint Thomas d’Aquin, il faut un minimum de
bien être pour pratiquer la vertu. C’est ainsi que Victor Hugo affirmait : « Améliorer
la vie matérielle, c’est améliorer la vie morale. »
- La science et la technique rendent la vie plus humaine en améliorant notre
condition sur les plans de la santé, de l’alimentation, de l’agriculture, des transports, de
la communication et de l’éducation. Ainsi, Berthelot écrit : « La science joue un rôle
capital dans l’éducation intellectuelle et morale de l’humanité. »
Transition : Vu la réflexion développée plus haut, le progrès vise l’amélioration de la
nature et l’humanisation de l’homme. Dans cet élan, ce progrès ne nuit-il pas à la nature
et à l’homme ?
C. Remèdes au racisme
- Il n’y a pas d’hiérarchisation des races. Elles se valent. Chaque race a ses
réalités et ses spécificités. Ainsi, Alain écrit : « Je n’ai aucune peine à reconnaître
mon frère humain sous ses variétés de couleurs. »
- Les différentes races doivent s’ouvrir les unes aux autres. Cette ouverture
constitue une source de richesse pour le genre humain. Saint-Exupéry disait : « Mon
frère, si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis ».
III. CONCLUSION En somme, les partisans du racisme, animés de l’égoïsme, cherchent des bases
scientifiques pour justifier leur pratique. Seulement, celle-ci n’est pas sans
conséquences sur l’humanité. Il convient alors de proscrire ce comportement et
accepter les différences.
Distinction des deux Relèvent de « l’universel » les règles pratiques générales valables pour la totalité des
types de connaissance : cas d’un certain type qui peuvent survenir dans le domaine d’activité ou de production
l’universel et l’individuel du technicien. Ces règles expriment bien un savoir en ce qu’elles reposent sur
l’intelligence des causes qui déterminent, à chaque fois que certaines conditions sont
réunies, les effets exploités par le technicien. C’est principalement à leur connaissance
que celui-ci doit son efficacité, c’est-à-dire sa capacité de produire toujours les effets
attendus. Les connaissances « de l’universel » ont un statut proche de celui des
connaissances scientifiques dont elles ne diffèrent que par leur finalité : produire
quelque chose – la science se contentant de connaître la cause des phénomènes auxquels
elle s’intéresse.
- La connaissance de l’universel vise la recherche des causes des phénomènes
- C’est après avoir connu les causes des phénomènes que le technicien exploite ces données
pour produire quelque chose d’utile.
- La science et la technique ont des finalités différentes : tandis que la première a une visée
2.2. Intérêt théorique, la seconde a une visée pratique.
philosophique
a. Mérites Les auteurs ont le mérite de distinguer la science de la technique. Si la science vise la
connaissance des lois, la technique s’intéresse à l’application de ces lois pour des
réalisations pratiques.
Adjuvants Auguste Comte affirme : « Science d’où prévoyance, prévoyance d’où action. »
Jean-Jacques Salomon écrit : « Toute la recherche contemporaine est faite
d’un va-et-vient entre le concept et l’application, entre la théorie et la pratique. »
III. CONCLUSION
Somme toute, à travers ce texte, Philippe Ducat et Jean Montenot, après avoir établi la
différence entre la connaissance théorique et celle pratique, considèrent que les deux
sont indissociables pour une action efficace.