These Sebastien Dubois
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These Sebastien Dubois
THÈSE
présentée pour obtenir le grade de
Sébastien DUBOIS
Membres du jury
Directeur de thèse : M. Philippe LUTZ, Professeur, Université
de Franche Comté, Besançon
Directeur de thèse : M. François ROUSSELOT, Maître de
Conférences, DE, Université Marc Bloch, Strasbourg
Rapporteur interne : M. Dominique VIAUD, Professeur,
Université Louis Pasteur, Strasbourg
Rapporteur externe : M. Michel ALDANONDO, Professeur,
Ecole des Mines, Albi
Rapporteur externe : M. Michel TOLLENAERE, Professeur,
Ecole Nationale Supérieure de Génie Industriel, Grenoble
Examinateur : Mme Rose DIENG, Directeur de
Recherche INRIA, Unité de Sophia-Antipolis
LICIA EA 3434
REMERCIEMENTS
2
TABLE DES MATIERES
Remerciements.......................................................................................................................2
I.2.2. L'analyse de la Valeur, une approche centrée sur les fonctions .........................31
3
Table des matières
II.2.2. Les lois d'évolutions des systèmes techniques ([Altshuller, 1988; Salamatov,
1996]) ....................................................................................................................................68
II.5. Conclusion..............................................................................................................102
III. Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence
Artificielle ...................................................................................................................................106
III.2. un modèle de formulation des problèmes selon les cadres de la TRIZ ................124
4
Table des matières
Conclusion générale...........................................................................................................171
Bibliographie .....................................................................................................................174
Annexes .............................................................................................................................192
5
INTRODUCTION GENERALE
L’innovation est devenue un mot clé dans le vocabulaire industriel, car il est fortement
rattaché à l’identité et au dynamisme des entreprises. Dans notre société de consommation,
l’innovation est présente de façon constante et doit s’afficher. Si celle-ci peut être considérée
comme intrinsèquement liée à l’homme de tout temps, les contraintes du monde actuel lui font
revêtir une perception particulière, guidée par la notion de rentabilité. Sortir de nouveaux
produits, se différencier par rapport aux autres, minimiser les coûts sont autant de contraintes qui
imposent à l’entreprise d’accroître sa réactivité. L’innovation est caractérisée, dans [Roucoules et
al., 2003], par trois axes : la nature de l’innovation (méthode, produit, service, …), le succès
rencontré par l’innovation (au sein d’une entreprise, sur un secteur d’activité, sur l’ensemble du
marché) et, enfin, le degré de nouveauté.
Nous situons notre action sur la conception inventive, qui s’intéresse à un mode
d’innovation basé sur l’invention. Comment gérer l’activité de conception pour déclencher
systématiquement l’inventivité ? La formalisation de démarches de conception inventive est un
thème de recherche dont l’intérêt, autant industriel que scientifique, n’est pas remis en cause. Les
travaux présentés dans cette thèse s’inscrivent dans cet esprit.
La problématique abordée
L’activité de conception représente un enjeu majeur pour les entreprises, dont la survie
dépend bien souvent de la capacité à proposer des produits nouveaux ou développés à moindre
coût. Dans ce contexte, la TRIZ propose une démarche intéressante par le fait qu’elle permet de
cibler, pour un objectif donné, les problèmes à résoudre. Cette approche conduit à la
formalisation d’une solution satisfaisant le problème identifié. De fait, elle se distingue des
approches traditionnelles de la conception par une durée réduite de génération des concepts de
solution et par un nombre restreint de solutions générées.
6
Introduction générale
L’approche proposée
Différents outils logiciels de mise en œuvre de méthodes de la TRIZ ou
d’opérationnalisation d’outils existent sur le marché. Leur utilisation implique la nécessaire
connaissance de la théorie, pour les exploiter avec efficience. Ces logiciels ne cherchent pas à
répondre au manque de formalisation que nous avons identifié comme clé de la difficulté
d’appropriation de la TRIZ.
Pour parvenir à notre but, nous avons basé notre approche sur les travaux de formalisation
des connaissances de résolution de problèmes issus de l’Intelligence Artificielle. La démarche
suivie est passée par les étapes suivantes :
7
Introduction générale
1
« Les ontologies sont un outil conceptuel de modélisation des connaissances, issu de l’Intelligence
Artificielle. Elles fournissent une base cohérente pour construire, et une référence partagée sur laquelle s’aligner,
sous la forme d’un vocabulaire conceptuel et consensuel, sur laquelle peuvent être construites des descriptions et
peuvent se faire des communications. » [Gandon, 2002] Gandon, F. (2002) Ontology Engineering: a Survey
and a Return on Experience, INstitut de Recherche en Informatique et Automatique (INRIA Sophia Antipolis), mars
2002.
8
Introduction générale
La structuration du document
Cette thèse est constituée de quatre chapitres.
Le second chapitre, « La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes », est une
présentation détaillée de cette théorie. La première partie de ce chapitre montre l’intérêt de la
démarche qu’elle préconise, reposant sur la construction d’un processus de résolution de
problèmes qui converge vers la génération d’une solution. La seconde partie est dédiée à la
présentation des concepts de base de la TRIZ qui permettent de guider le processus convergent.
Nous décrivons ensuite les méthodes de formulation et de positionnement des problèmes, avant
de présenter brièvement quelques outils informatiques disponibles sur le marché, issus de la
TRIZ. La conclusion de ce chapitre a pour but de positionner, à nouveau dans une vision
modulaire, les apports des logiciels vis-à-vis de la TRIZ et de mettre en exergue leurs limites.
La conclusion des deux premiers chapitres nous permet de définir proprement notre
problématique, à la fois en termes scientifique et industriel.
9
Introduction générale
- l’identification des concepts, retraçant l’analyse des textes entreprise et le choix des
concepts qui seront inclus dans notre modèle ;
- les conclusions sur le modèle afin d’expliciter, à la fois, les apports que constitue le
modèle par rapport à l’existant théorique, et les difficultés que nous avons rencontrées
dans la construction du modèle.
10
I. LA CONCEPTION DES SYSTEMES TECHNIQUES,
UN DOMAINE DE RESOLUTION DE PROBLEMES
De tout temps, l'homme s'est intéressé à augmenter l'efficacité de son interaction avec
l'environnement. Cherchant initialement à améliorer l'efficience de ses propres fonctionnalités
par la mise au point d'outils prolongeant les bras (voir les écrits de l’ethnologue Leroy-Gourhan,
[Leroi-Gourhan, 1971]) (outils à trancher, à tisser, …), portant la voix (cornes), la vue (signaux
de fumée), … Il s'est ensuite intéressé à la mise au point d'objets rendant des fonctionnalités
nouvelles. Ces fonctionnalités ont été imaginées dans le but d'accroître le contrôle de l'homme
sur son environnement : le silex pour allumer le feu, les lances pour se défendre et se nourrir, ….
En fait l’homme, à travers ses inventions, cherche à satisfaire ses besoins primaires, de manière
toujours plus forte. Maslow, psychologue américain, ([Maslow, 1954]) a classifié ces besoins
hiérarchiquement (voir figure I.1.).
Besoins
d’AUTO-
REALISATION
Besoins d’ESTIME
de SOI et des AUTRES
Considération, etc..
Besoins SOCIAUX
Appartenance, amour, amitié, etc…
Besoins de SECURITE
se protéger de la peur, des privations, etc…
Besoins PHYSIOLOGIQUES
(Respirer, manger, boire, s’abriter, procréer, etc…)
Figure I.1. La pyramide de Maslow, selon [Maslow, 1954]
L'homme préhistorique était donc déjà un créateur [Gogu, 2001], la création est une
activité qui a toujours été propre à l'humanité. La conception est un processus permettant le
passage de l'expression de besoins, qui sont traduits sous la forme de fonctions à réaliser, et pour
lesquelles sont mis au point des systèmes répondant à leur satisfaction. La conception fut d'abord
le résultat d'expériences menées par un « homme de l'art », comme le définit [Yannou, 2001],
11
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
personnage singulier pour qui la création est un acte inné non formalisable. Perrin (dans [Perrin,
2001]) nous montre l’évolution de la formalisation de la conception à partir des années 1940 et
1950, années d’émergence des premières méthodes de conception. D’acte personnel,
d’apparition spontanée, la création devient méthodologique. Dans un premier temps, c’est le
besoin de concevoir, tout en palliant les manques de ressources, à la fin de la seconde Guerre
Mondiale, qui fait apparaître la nécessité de la formalisation.
La conception n’a pas été, pendant très longtemps, un objet de recherche, comme le
rappelle Garro (dans [Garro, 2000]) ; le besoin d’expliciter, de transmettre les connaissances,
n’était pas ressenti par des concepteurs désireux d’être les seuls garants de leur processus créatif.
12
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Mais, tout d’abord, il nous semble important de situer clairement ce que sont pour nous les
notions de conception, de processus de conception, et ce que sont les méthodes et théories de la
conception afférentes, afin de clarifier les frontières de notre objet d’étude.
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Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Trois définitions qui portent sur trois notions différentes, à savoir une référence à la
généralisation, à la compréhension d’un objet et à la visualisation d’un concept.
La seconde définition réfère à la compréhension d’un objet, il faut passer d’une idée vague
de comportement d’un objet à la compréhension des mécanismes et lois régissant cet objet.
Enfin, la troisième définition réfère à la visualisation d’un concept, d’une représentation mentale,
2 Le Petit Robert 1, par Paul Robert, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française,
rédaction dirigée par A. Rey et J. Rey-Debove, Edition 1989, Dictionnaires Le Robert, Paris.
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Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
générale et abstraite d’un objet. Ces deux dernières définitions vont de pair : il faut comprendre
pour construire une bonne représentation.
La norme AFNOR ([NF X 50 127] dans [Le Masson, 2002]) définit la conception comme
« une activité créatrice, qui partant des besoins exprimés et des connaissances existantes aboutit
à la définition d’un produit satisfaisant ces besoins et industriellement réalisable. »
Comme rappelé dans [Mili et al., 2001], l'activité de conception peut être définie pour
désigner une grande variété d'activités. Nous l'utiliserons ici pour désigner, spécifiquement,
l'ensemble des activités visant à générer et préciser des descriptions détaillées des produits, avant
leur réalisation physique. Ce processus de conception industrielle est une démarche analytique,
utilisée dans le but d'améliorer la qualité du produit final, ainsi que de réduire le temps et les
ressources nécessaires pour la production finale.
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Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
2. Le processus de conception est partiellement irréversible. Ceci veut dire que plus le
processus est avancé et plus les retours en arrière sont difficiles car coûteux. Cette irréversibilité
est importante économiquement mais aujourd'hui fort mal connue.
3. Le processus de conception est mal défini dans le temps. On ne sait pas précisément
quand est-ce qu'il commence et où il s'arrête. »
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Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Plans de la
nouvelle
conception, DPs
de plus haut Formulation du FRs DPs (DM
niveau, CNs, Cs problème FRs DPs non couplée ou
découplée et Cs
satisfaites)
Génération et
sélection de
Décomposition ou échec de concepts
conceptualisation
Figure I.2. Modèle du processus de conception, selon [Tate and Nordlund, 1996]
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Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Un premier point de distinction des modes de conception est relatif au degré d’inventivité
escompté. Le processus de conception diffère, selon qu’on souhaite améliorer la fonctionnalité
d’un produit ou créer une innovation de rupture. La figure 1 montre que des attentes, en termes
de paramètres de conception, de haut niveau nécessitent une formulation de problème, afin
d’identifier les voies technologiques d’obtention de ces paramètres.
Tableau I.1. Degrés d’inventivité des solutions techniques, selon [Altshuller, 1988]
On constate que la majeure partie des solutions ne réfère qu’à des solutions apparentes,
pouvant être résolues par un unique individu, ne nécessitant pas de passer par un processus de
résolution de problèmes. De même, Altshuller définit que les améliorations mineures peuvent
être apportées par l’utilisation de solutions standards et ne posent pas problème. Ainsi la
créativité, en tant qu’apport d’une nouveauté dans un domaine donné (cf. la créativité historique
dans [Boden, 1994]), concerne moins de 25% des solutions technologiques ; nous nous
intéresserons plus particulièrement, par la suite, aux niveaux 3 et 4 d’inventivité. La découverte
est en dehors des préoccupations des entreprises, mais participe plus du domaine de la recherche
scientifique, nécessitant d’autres méthodologies. Nous focalisons donc nos travaux sur les
processus de conception impliquant des étapes de résolution de problèmes ; ce sont en effet
celles-ci qui sont le plus difficilement contrôlées dans les entreprises et qui méritent de gagner en
formalisation.
Par ailleurs, dans sa proposition d’une théorie générique pour la conception, Hatchuel
revient sur les différentes vues de la conception :
« La conception peut être définie selon les cas comme un acte créateur de mondes
([Goodman, 1978]), une heuristique de résolution de problèmes ([Simon, 1991]) ou un
programme systématique ([Pahl and Beitz, 1988]). » [Hatchuel and Weil, 2002]
18
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
19
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
« Les méthodes de conception sont des outils et techniques utilisés à différentes étapes de
la conception. Toutes les méthodes de conception sont des tentatives pour rendre publique la
pensée jusqu'alors privée des concepteurs, afin d'externaliser le processus de conception. L'un
des avantages majeurs de rendre la pensée des concepteurs publique est que d'autres personnes,
tels que les utilisateurs, peuvent savoir ce qui se passe et fournir des informations et points de
vue en plus des connaissances et expérience des concepteurs. » [Sivaloganathan et al., 2001]
Dans cette définition des méthodes de conception, les auteurs insistent sur l’intérêt de la
formalisation, en vue du transfert de connaissances et d’une lisibilité de l’activité de conception.
Les méthodes permettent d’élaborer des démarches structurées, des étapes clairement
identifiables et donc, de justifier les résultats obtenus durant le processus de conception, ainsi
que les décisions prises aux diverses étapes du processus.
La définition d’une méthode, selon le Bibliorom Larousse, Version Office 1.0, rappelée
dans [Gogu, 2001], indique :
- Ensemble des règles qui permettent l'apprentissage d'une technique, d'une science.
En sus des notions précédentes sur le transfert des connaissances en vue de la lisibilité du
processus, ces définitions insistent sur l’intérêt de la formalisation de l’apprentissage.
L’apprentissage par la formalisation de méthodes est une approche traditionnelle dans
l’enseignement, comme, par exemple, pour les mathématiques. Les méthodes sont en effet des
cadres, donnant des repères, lorsque l’on souhaite mener à bien la conception. Le fait de suivre
une méthode formalisée ne garantit pas d’obtenir la solution optimale dans un minimum de
temps. En effet, suivant la difficulté des problèmes à résoudre et les connaissances du
concepteur, un tel pourra être plus rapide sans suivre de méthode. En revanche, une méthode
augmente l’efficacité de réalisation du processus de conception, et ce, afin d’obtenir un résultat
satisfaisant en un temps limité.
L’intérêt des méthodes étant établi, penchons-nous sur leur caractérisation. S’il en existe
d’aussi nombreuses, c’est qu’elles ne sont pas en tout point semblables. Tate, dans [Tate, 1999],
propose de classifier les méthodes selon qu'elles sont basées sur les activités de conception ou
sur les phases d'évolution de l'objet de la conception. Selon eux, les modèles basés sur les
activités s'appuient sur la segmentation suivante :
20
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
tandis que les modèles basés sur les phases se déclinent comme suit :
Si ces deux approches semblent similaires de par la nature des activités à réaliser, les
différences de point de vue peuvent influencer le résultat. Quand une approche centrée sur les
activités tend à accroître l’efficience du processus de conception, en termes de temps passé et de
ressources utilisées, une approche centrée sur le produit tend à améliorer la nature de l’objet
conçu.
On retrouve une telle distinction dans [Sivaloganathan et al., 2001], travaux classifiant les
méthodes selon qu’elles sont descriptives, définissant les activités rencontrées durant le
processus, ou prescriptives, par l’apport d’un guide permettant d’améliorer le processus en vue
de l’obtention d’un produit optimal.
Enfin, De Araujo, dans [De Araujo, 1996], classifie les méthodes de conception en
répondant, pour chacune d’entres-elles à trois questions :
Sur cette base, il définit trois niveaux de formalisation des méthodes de conception qui sont :
1. un système d'informations,
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Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Afin d’augmenter l’efficacité de l’apport des méthodes, il est nécessaire de tendre vers le
niveau de formalisation le plus élevé, à savoir la construction d’outils utilisables.
Les méthodes de conception foisonnent donc, mais toutes ne sont pas égales (voir
[Cavallucci, 1999] ou [Vidal, 1999]). Cette profusion n’est pas forcément un bien. Toutes ces
méthodes sont comparées dans [Lawson et al., 2003] à des cartes pour guider la conception, mais
un regard critique sur leur nombre y est formulé :
« Cependant un danger majeur persiste. Nous en arrivons à penser que ces cartes si
abondantes et professionnellement reconnues sont des descriptions précises des pratiques de
conception. Le résultat est que la pratique est alors forcée dans un cadre duquel on ne peut
sortir et qui ne conduit pas forcément à de meilleures conceptions. »
L’aspect rigide de ces méthodes est présenté tel un frein à leur utilisation. Enfin nous
pouvons noter que, toutes étant spécifiques, il n’en est aucune de générique, qui serait adaptée à
tout concepteur dans toute industrie. La question se pose d’ailleurs : est-il possible de proposer
une méthode de conception adaptée à tous ? C’est là un fameux programme de conception ! Les
éléments de réponse, apportés aujourd’hui, tendent à montrer qu’il vaut mieux compléter et
intégrer spécifiquement des parties de méthodes, afin d’accroître l’efficience du processus de
conception (cf. [Tate and Nordlund, 1995] et [Cavallucci et al., 2000]). Il s’agirait donc de
développer des outils spécifiques pour chaque phase du processus de conception, outils pouvant
s’intégrer à toute méthodologie existante en entreprise.
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Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Nous souhaitons concentrer nos travaux en conception de systèmes techniques sur la phase
de conception conceptuelle. Il s’agit de la phase durant laquelle les concepts de solution sont
produits. Il nous semble important de répondre à une attente, fortement ressentie dans le monde
industriel, en termes d’outillages pour la génération des concepts. Sans réduire pour autant la
conception de produits à la seule génération des concepts, mais l’ensemble du processus est
largement outillé et relativement bien maîtrisé aujourd’hui, au regard de cette phase.
23
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Toutes ces visions partagent le point commun d’une évolution d’états entre un état initial,
représentation de la situation problématique, et un état final, représentation de la solution ou
concept de solution (cf. [Stefik, 1995]). Les différences se font sur le niveau de généricité des
états construits et sur les modes d’évolution entre deux états consécutifs.
Nous avons vu que les approches de la conception en tant que processus de résolution de
problèmes - à travers les exemples de la synectique de Gordon, de la TRIZ, de l’analyse
fonctionnelle, du brainstorming - sont courantes. Pourtant elles ne nous semblent pas explicitées
clairement dans les méthodes de conception.
Nous allons voir, par la description d’un certain nombre de méthodes de conception
usuelles, la présence de la résolution de problème et la formalisation de celle-ci, en axant notre
vue sur les phases de conception conceptuelle. Cette description se propose de montrer la
présence de modes de représentation et de résolution de problèmes dans les approches de
conception, et de mettre en évidence l’absence de cadre de formulation permettant une démarche
globale de résolution de problèmes.
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Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
La décomposition du processus de conception (cf. figure I.3.) repose sur les principales
étapes de planification et de clarification des tâches (spécification des informations), la
conception conceptuelle (définition des principes), l'expression de la conception (définition des
plans) et la conception détaillée (définition de la production).
Dans la phase de conception conceptuelle, un concept de solution est formulé sur la base
de l’analyse fonctionnelle et des alternatives disponibles, selon un schéma de résolution de
problèmes. La conception structurelle permet de définir les formes et les dimensions de la
25
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
solution. Enfin la phase de conception détaillée est nécessaire pour l’élaboration des documents
de fabrication du produit.
Il faut noter que le processus n’est pas forcément linéaire, mais des itérations peuvent être
nécessaires durant le déroulement du processus.
L’approche proposée par Pahl & Beitz est un cadre d’opérations à effectuer dans le but de
concevoir avec efficience une solution technique. La modélisation repose sur une description
fonctionnelle et économique du produit, par la constitution d’un cahier des charges.
Schématiquement, l’approche décrit les actions à réaliser mais ne formalise pas les démarches de
réalisation de ces actions.
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Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Tâche, marché,
compagnie, économie
Définition du
Planifier et clarifier la tâche
problème à
résoudre
Elaborer l'ensemble des requis
Spécifications de conception
Conceptual design
Principe de solution
Améliorer et développer
Développer l'élaboration de la structure
Sélectionner les meilleurs concepts préliminaires
Préciser et améliorer les concepts
Evaluer par rapport aux critères techniques et économiques
Embodiment design
Plan préliminaire
Plan définitif
Detail design
Documentation du produit
Solution
Figure 1.3. Les étapes du processus de conception, selon [Pahl and Beitz, 1988]
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Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
La conception conceptuelle est celle durant laquelle sont identifiés et résolus, grâce à une
phase d'abstraction, les problèmes clés. L'identification des problèmes se construit sur
l'établissement de la structure fonctionnelle, la recherche de solutions de principe et de leur
combinaison (cf. figure I.4.).
Spécifications de conception
Evaluation
Combiner et statuer les variantes de concept Vérification
Figure I.4. Les étapes de la conception conceptuelle, selon [Pahl and Beitz, 1988]
Dans la recherche de la solution optimale, les concepteurs peuvent être influencés par des
idées figées et conventionnelles. Pour dépasser cette fixation, Pahl et Beitz préconisent
l'utilisation de l'abstraction ; elle permet de générer des concepts se détachant du domaine
d’application, en ne s’attachant qu’à la description des caractéristiques requises pour la solution.
Ceci implique de se détacher de ce qui est spécifique au problème, de relever les points
génériques et essentiels du problème. Une telle généralisation conduit à l'identification du cœur
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Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
de la tâche. Une bonne formulation générique dégage clairement la fonction principale et les
contraintes essentielles sans pour autant nuire au choix d'une solution particulière. L'utilisation
de l'abstraction, accompagné de l'établissement de la liste des requis, permet l'identification des
caractéristiques principales du futur produit à concevoir. Pahl et Beitz proposent l'algorithme
suivant pour la conduite de cette analyse :
2. omettre les exigences n'ayant pas de lien direct avec la fonction et les contraintes
essentielles,
La recherche d'un principe de solution est basée, dans un premier temps, sur la satisfaction
d'une fonction technique.
Pahl et Beitz proposent une approche pas à pas de la conception. La méthode s'appuie
fortement sur l'aptitude à l'abstraction, la systématisation des tâches et la pensée logique comme
compléments aux connaissances professionnelles des concepteurs.
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Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
30
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
L’analyse de la valeur est basée sur les notions primordiales de fonctions et de ressources.
Cette méthode, mise en application par Lawrence D. Miles en 1947, vise à rendre le produit
conforme à ce que le client en attend (optimisation des fonctions), en réduisant au strict
nécessaire les ressources employées. Les ressources sont les moyens mis en œuvre pour atteindre
les objectifs, exprimés en termes de fonctions à rendre par le produit.
La norme [NF X 50 152] définit le processus d’une étude d’analyse de la valeur en sept
phases :
3. Analyse des fonctions et des coûts, validation des besoins et des objectifs :
réalisation du Cahier des Charges Fonctionnel, répartition des coûts par fonction.
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Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
« L’analyse fonctionnelle est une démarche qui décrit complètement les fonctions et leurs
relations, qui sont systématiquement caractérisées, classées et évaluées. » ([NF X 50 100])
L’analyse fonctionnelle fournit un cadre de représentation des finalités d’une étude. Elle
apporte un mode de construction de la connaissance utile en proposant une sémantique précise
de caractérisation de la situation problématique et des objectifs. La situation est définie par
l’environnement d’utilisation et la prise en compte de l’utilisateur, les objectifs sont décrits par
une classification de fonctions.
Il nous paraît intéressant de rappeler içi certaines notions définies par la norme [NF X 50
150], et relatives à la définition claire des problèmes à résoudre dans le processus de conception :
32
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
L’analyse fonctionnelle propose une modélisation du problème par la pose d’un cadre de
formulation et de caractérisation des fonctions. La base de cette construction se définit dans un
document de travail dont l’importance est reconnue : le Cahier des Charges Fonctionnel.
« Le Cahier des Charges Fonctionnel est un document par lequel le demandeur exprime
son besoin (ou celui qu’il est chargé de traduire) en termes de fonctions de service et de
contraintes. Pour chacune d’elles sont définis des critères d’appréciation et leurs niveaux.
Chacun de ces niveaux doit être assorti d’une flexibilité. » ([NF X 50 150])
33
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Le Cahier des Charges Fonctionnel peut donc être vu comme un recueil permettant de
positionner les limites et points clés des produits à concevoir. En effet le document comprend
([Prudhomme, 1999]) :
34
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Un cadre de réponse : pour faciliter le dépouillement des réponses, un cadre doit être
prévu pour porter toutes les précisions liées à la solution proposée. Ce cadre concerne chaque
fonction, mais aussi l’ensemble du produit. Les réponses obtenues engagent le concepteur et
constituent une amorce de spécification de réception. » Le Cahier des Charges Fonctionnel pose
clairement la situation initiale, ainsi que les caractéristiques permettant de reconnaître une
situation finale satisfaisante. En revanche, le cheminement permettant de passer de l’une à l’autre
n’est pas explicité, et encore moins formalisé. Ce cheminement est censé s’appuyer sur la
résolution de problèmes. Or, la spécification de la situation initiale n’est pas la modélisation d’un
problème, dans le sens où cette spécification ne repose pas sur la mise en évidence des obstacles
limitant la réalisation des fonctions souhaitées.
Un ensemble concret de
Un ensemble abstrait de
SOLUTIONS définies
FONCTIONS définie en
en dimension, formes,
PERFORMANCES à
matières et formant un
atteindre
ARTEFACT
Figure I.5. Les deux faces d’un produit, selon [BTE, 1991]
35
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Ces deux faces de la conception se retrouveront dans toutes les approches qui suivront,
notamment dans la théorie de la conception axiomatique (voir chapitre I.2.3.).
Par ailleurs [Yannou et al., 2002] pointe le fait que l’analyse de la valeur ne prend en
compte ni les incertitudes ni les risques et se centre plus sur la modélisation du produit que sur
celle du projet.
36
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
[Kurr, 1998] nous rappelle que Suh, inventeur de l’Axiomatic Design, a fait de
l’enseignement de la conception sa préoccupation première lors du développement de cette
approche. Suh a cherché à établir les principes fondamentaux et les méthodes qui guident la prise
de décision durant le processus de conception ([Suh et al., 1978]). L’objectif de l’Axiomatic
Design est d’établir une base scientifique de la conception et d’améliorer les activités de
conception par l’apport aux concepteurs de fondations théoriques basées sur l’étude des
processus mentaux et la proposition d’outils rationnels et logiques ([Suh, 2001]). Une définition
de la conception est donnée dans [Suh, 1990] : « La conception, qui est le cœur même de
l’ingénierie, facilite la création de nouveaux produits, procédés, logiciels, systèmes et
organisations par laquelle l’ingénierie contribue à la société en satisfaisant ses besoins et
aspirations. » On voit apparaître, dans cette définition, la notion de besoin qui est primordiale
dans l’approche axiomatique, et qui relève de la modélisation des problèmes.
Le développement des connaissances doit débuter par la formalisation d’axiomes qui sont
ensuite développés sous forme d’algorithmes, pour être finalement proposés en outils. Une
approche axiomatique part du prémisse qu’il existe des principes généralisables qui guident le
comportement du système étudié, ici la conception ([Suh, 2001]). La conception est un échange
itératif entre ce que nous souhaitons réaliser et comment nous choisissons de satisfaire ce besoin
(cf. figure I.3.). Pour systématiser le processus de pensée au cours de cet échange, le concept de
domaines créant des démarcations entre quatre types d’activités de conception est une base
importante de la conception axiomatique. Ainsi, la conception peut être décrite comme un
processus permettant de passer à travers quatre domaines. Ces domaines représentent différents
points de vue du besoin, des points de vue utiles à une construction progressive de la solution.
Les quatre domaines sont ceux montrés sur la figure I.6., à savoir :
- le domaine client est caractérisé par les besoins que le client souhaite voir réaliser, les
attributs du client, {CA}, y sont exprimés ;
- le domaine fonctionnel, dans lequel les CAs sont traduits par les fonctions que le
système à concevoir aura à satisfaire {FR} et par un ensemble de contraintes {C} ;
37
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
- le domaines des procédés enfin, permet d’exprimer les variables des processus de
conception qui réalisent les paramètres physiques {PV}.
Une fois ces domaines identifiés, il nous faut comprendre comment le concepteur les
traverse, réalisant ainsi le processus de conception.
L’axiomatic Design a décrit de façon précise ces ensembles et notamment les relations
liant ces ensembles entre eux. Ces relations permettent de réaliser le passage entre les domaines.
La méthode préconisée par Suh peut être décrite de la manière suivante ([Dubois and Lutz,
2003a]) :
1. Lister les attentes du client, celles-ci peuvent être parfois difficiles à identifier et
se révéler relativement vagues.
4. Identifier les paramètres physiques de conception qui réalisent les fonctions, par
un zig-zagging entre les domaines fonctionnel et physique (cf. figure I.7.).
38
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
FR1 DP1
- Les contraintes du système imposées par le systèmes dans lequel la solution devra
évoluer.
Il est important de préciser également le concept des zig-zagging. Cette notion exprime le
passage des requis fonctionnels aux paramètres de conception. L’intérêt majeur de cette
approche est de définir que les choix de technologies influent sur la construction hiérarchique
des fonctions. Ainsi, il n’est pas possible de définir l’ensemble des fonctions qu’un système aura
à réaliser, tant que les choix technologiques ne sont pas réalisés. Cette description est une réelle
avancée sur l’analyse fonctionnelle.
39
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Les requis fonctionnels (FRs) doivent être définis comme l’ensemble minimal des
fonctions indépendantes à réaliser. L’axiome d’indépendance identifie une solution acceptable
comme une solution pour laquelle les paramètres de conception et les requis fonctionnels sont
reliés de manière à ce qu’un paramètre de conception spécifique puisse être ajusté de manière à
satisfaire le requis correspondant sans affecter les autre FRs ([Tate and Nordlund, 1995]).
Suh exprime cette relation d’indépendance sous une forme mathématique. A un niveau
hiérarchique donné, l’ensemble des FRs forme un vecteur dans le domaine fonctionnel. De
même les paramètres de conception à identifier constituent un vecteur dans le domaine physique.
La relation entre ces deux vecteurs est exprimée par l’équation (1.1) :
- Conception non couplée : si la matrice [A] est diagonale, chaque FR peut être
satisfait indépendamment au moyen d’un DP.
- Conception couplée : dans tout autre cas, l’indépendance des FRs n’est pas
satisfaite, la conception est alors à revoir.
Cette indépendance des FRs doit être vérifiée à tout niveau hiérarchique, durant tout le
processus de zig-zagging.
40
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Une solution est alors dite complexe si elle possède une faible probabilité de succès, soit
un contenu d’information élevé. Cela se produit si l’on a des tolérances faibles sur les FRs pour
un produit (ou sur les DPs pour un procédé), nécessitant une précision importante.
L’axiome d’information est un outil performant pour choisir parmi différents ensembles de
paramètres de conception.
L’un des apports fondamentaux de l’approche proposée par Suh est de proposer une
description générique de la conception, jetant ainsi les bases d’une théorie de la conception. En
outre la description du processus de zig-zagging nous semble d’un intérêt réel et répond à l’un
des manques de l’analyse fonctionnelle qui ne représente pas cette nécessaire interaction entre
formalisation fonctionnelle et choix technologiques.
La limitation principale de l’approche axiomatique est qu’il n’existe pas de méthode pour
identifier, à partir de la formalisation d’un FR, le DP correspondant. Le passage a besoin d’être
outillé afin d’optimiser le processus de conception (cf. [Dubois and Lutz, 2003b]). Les éléments
principaux de modélisation de problèmes sont présents, de par l’identification des fonctions à
réaliser, des contraintes à satisfaire et par la construction progressive de la solution. En revanche,
la résolution des problèmes n’est pas intégrée, pourtant le passage du domaine fonctionnel au
domaine physique relève d’un processus de résolution de problèmes, pour la phase de conception
conceptuelle.
41
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
« Un concept global qui fournit les moyens de traduire les besoins du client en requis
techniques appropriés à chaque étape du développement et de la production du produit. »
([Sullivan, 1986]).
Cette définition montre la globalité de l’approche du QFD, qui est appliquée à différentes
étapes du processus de conception, et ce dans tous les domaines de l’ingénierie (voir [Chan and
Wu, 2002]). L’objectif du QFD est d’assurer une démarche qualité tout au long du processus de
conception, comme le rappelle Yoji Akao, le père de la démarche :
« Le Q.F.D. est une méthode pour développer une qualité de conception visant à satisfaire
le client et à traduire les attentes du client en objectifs de conception et en points clés de
vérification de la qualité à utiliser durant les phases de production. » ([Akao, 1990])
Le QFD consiste en plusieurs activités supportées par des tables et des matrices. La
méthode est décomposée en six étapes dans [Hsiao, 2002] :
4. Benchmarking de la concurrence.
Généralement cette méthode s’appuie sur l’utilisation de quatre matrices. Ces matrices sont
basées sur le principe du « Quoi-Comment » (cf. [Temponi et al., 1999]). Ces matrices mettent
en relation les données produites à une étape du processus avec les décisions devant être prises à
l’étape suivante (voir figure I.8.). La première matrice est la matrice de planification qui permet
la traduction des attentes du client (Quoi ?) en descriptions techniques (Comment ?), il s’agit de
la matrice appelée « House of Quality » dans [Hauser and Clausing, 1988]. La seconde matrice
met en relation les caractéristiques du produit à concevoir avec la description technique des
performances à atteindre. Enfin les caractéristiques des procédés et les requis de production sont
42
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
mis en relation avec les caractéristiques d’ingénierie et de marketing dans les troisième et
quatrième matrices.
Matrice planification
Requis
techniques
Attributs
clients
Matrice conception
Caractéristiques
Mesures composants
techniques
Requis
Matrice opérante
Etapes
Mesures process
Caractéristiques
composants
Matrice contrôle
Etapes
opérationnelles
Mesures - qualité
process
Etapes
Mesures
Figure I.8. Le processus de déploiement du QFD, selon [Hauser and Clausing, 1988]
La démarche QFD améliore la compréhension des facteurs de succès ainsi que les études
de marché orientées sur les attentes du client ([Hutton, 1997]). Elle permet de produire des
informations concises et efficientes, en vue des prises de décision jalonnant les processus de
conception, production et vente d’un produit ([Schlueter, 2001]). La construction du domaine
fonctionnel, si l’on reprend le vocabulaire de Suh, est facilitée par l’approche QFD, qui établit un
lien clair et optimal pour le passage du domaine client au domaine fonctionnel, notamment grâce
à la matrice « House Of Quality ». L’instanciation de cette matrice est une phase de modélisation
de problèmes.
43
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
En revanche le QFD n’est pas un outil de résolution de problèmes (cf. [Leon-Rovira and
Aguayo, 2001]). Le QFD facilité l’identification d’une hiérarchie de problèmes par la
hiérarchisation des fonctions à réaliser, en regard des attentes du client. Le domaine de
formulation du problème est donc diminué, mais l’identification du cœur du problème et la
manière de le résoudre ne sont pas du ressort du QFD.
44
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
La TRIZ est une théorie de résolution des problèmes inventifs proposée par Altshuller
([Altshuller, 1988]). La TRIZ, acronyme russe pour théorie de résolution des problèmes
inventifs, est fondée sur un ensemble de notions essentielles, de méthodes de formulation et de
résolution de problèmes, ainsi que sur des méthodes de déblocage de l'inertie psychologique.
- d'idéalité, permettant de définir une solution optimale, souvent utopique, mais qui fournit
à la fois une direction d'évolution et un critère d'évaluation des solutions formulées par
rapport à cet idéal ;
- d'inertie psychologique : tout concepteur s'appuie sur une certaine expertise acquise au
cours de sa formation, de ses expériences, qui lui font décrire et aborder tout nouveau
problème au travers d'un vision spécifique. Celle-ci peut être réductrice dans le cadre
d'une conception inventive et empêcher le concepteur de formuler des solutions issues de
domaines autre que celui de son expertise ;
- des lois d'évolution : tout système technique évolue selon un certain nombre de lois qui
permettent de décrire les invariants d'évolution au cours du temps. Ces lois sont basées
sur le cycle de vie des systèmes, sur l'analyse de leur potentialité en termes économiques
et de brevets. Leur connaissance permet d'anticiper les générations futures d'un produit et
d'évaluer le degré d'évolution d'un système ;
- de contradiction : tout problème est issu d'un opposition entre un souhait d'évolution lié à
une condition spécifique de l'environnement du système et une loi objective qui empêche
la réalisation de cette évolution. Il s'agit d'identifier ces conditions spécifiques et lois
objectives afin de pouvoir les contourner au mieux.
La TRIZ aborde la conception avec un point de vue résolution de problème. Elle s’appuie
de fait fortement sur les méthodes de re-formulation de problèmes et de résolution par l’analogie.
Afin de permettre un tel raisonnement par analogie, Caplat ([Caplat, 2002]) définit qu'il est
nécessaire de disposer d'un modèle de formulation des problèmes pour les classifier et les
comparer à des solutions génériques. Dans la TRIZ, les méthodes de formulation de problèmes
s'attachent à identifier systématiquement une contradiction inhérente à toute situation
45
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
problématique en analysant les besoins d'évolution ainsi que les lois s'opposant à la réalisation de
ces besoins (cf. figure I.9.).
- la raison pour laquelle cet état nous intéresse, afin de valider le bien-fondé du mini-
problème considéré ;
- la loi objective qui nous empêche, dans la situation actuelle, d’atteindre l’état désiré ;
- la raison pour laquelle nous ne pouvons éliminer cet obstacle, qui sont les difficultés de
contournement de la loi précédemment identifiée ; ce faisant les caractéristiques du
produit à concevoir sont identifiées.
L’intérêt d’ARIZ est d’intégrer l’ensemble des outils de la théorie, qui permettent des
formulation et résolution de problèmes à différents niveaux d’abstraction. On peut citer
notamment parmi ces outils, les principes d’élimination des contradictions physiques et les
standards de résolution. L’objectif commun de ces outils est de se servir de l’abstraction pour
établir des analogies avec des solutions ayant résolu des problèmes similaires à celui considéré.
46
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
No
Liste de solutions partielles
2. Analyse du 5. Application
modèle de de la base de
problème connaissances
Temps opérationnel
Zone opérationnelle No
Liste de ressources
Solutions partielles Yes Concept de
Concept de Yes solution ?
solution ?
Vue inattendue
No Définition RIF Liste de ressources dérivées
Définition CP Solutions partielles
Solutions partielles 4. Mobilisation
3.Définition de Concept de No
RIF et CP solution ? et utilisation des
ressources
L’apport premier de la TRIZ, ce en quoi il se distingue des autres approches, est le fait de
centrer la processus de conception sur la résolution de problèmes. La TRIZ est ainsi la seule à
proposer de définir le problème par une re-formulation visant à réduire le domaine de recherche
de la solution. En outre les outils construits sont une passerelle permettant de construire un lien
entre domaine fonctionnel et domaine physique (voir [Dubois and Lutz, 2003b]).
47
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Par ailleurs, la vue systémique proposée par la théorie est un complément des plus
intéressants à une analyse fonctionnelle. L’apport de cette description morphologique peut
troubler mais éclaire la synthèse, voire la genèse, des systèmes. Appuyée par les lois d’évolution
des systèmes techniques, elle apporte un outil d’anticipation technologique très intéressant (cf.
[Crubleau, 2002]).
48
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Comme nous l’avons déjà vu précédemment, il est possible de décrire la conception selon
plusieurs points de vue. Nous aimerions ici en proposer une synthèse personnelle, qui permet de
décrire les approches selon trois dimensions qui sont sa mise en œuvre, au travers d’outillages et
méthodologies, une dimension temporelle, et enfin une dimension segmentaire :
- Un point de vue "axiomes, outils, méthodes" qui permet de classifier les notions propres
à la conception en fonction de leur mode d'utilisation et de la systématisation de leur
utilisation lors de la conception d'un système technique. Une approche de la conception
est, de fait, basée sur un des axiomes. L’utilisation d’un outil de résolution de problèmes
n’est pas systématique, mais, conditionnée par la typologie du problème à résoudre. Dans
ce cas, le degré de connaissances de l'ingénieur vis a vis à la fois du domaine
d'application du problème, et de la méthode de conception utilisée, joue un rôle
important.
Nous proposons dans la suite une description modulaire. Cette description donne une clé
de lecture permettant de comparer l'ensemble des méthodes présentées précédemment.
49
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
1. identification du problème,
4. génération de solutions,
Cette décomposition ne représente pas un processus linéaire mais l'ensemble des tâches à
réaliser. Le processus est itératif, comme le montre bien [Simon, 1987], avec la répétition de
plusieurs boucles, en effet, la découverte d'une information conduisant à la re-formulation du
problème initial.
50
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
de l’autre. C’est la phase que nous appelons description de la situation initiale. Cette phase
permet de passer d’une idée vague d’un disfonctionnement à un « problème bien structuré », tel
que défini dans [Darlington et al., 1998]. C'est la recherche d'informations qui permet de
construire pas à pas un problème bien structuré, c’est à dire un problème conforme aux trois
critères suivants :
Cette définition de la situation initiale est composée des étapes classiques de conception
que sont la définition des besoins, la description de l’environnement et la définition des fonctions
que le système aura à réaliser ([Ullman, 2001]). Sont alors construits entièrement les domaines
client et fonctionnel (incluant les contraintes inhérentes à l’environnement d’évolution du
système).
51
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
La seconde phase est celle de formulation du problème, c’est celle qui est la moins abordée
dans les approches traditionnelles de la conception. L’analyse des données permet ici de statuer
sur le cœur des problèmes à résoudre. La seconde étape de classification est souvent abordée par
la hiérarchisation des fonctions à réaliser, sans pour autant analyser la nature des technologies
liées à ces fonctions, leur lien de similarité technologique peut apporter une classification
différente.
Ce problème fut résolu par l’utilisation des ressources de laitier et de l’air, avec
adjonction d’eau. Le principe est de créer de l’écume de laitier (par l’ajout d’eau) qui a une
propriété isolante permettant de résoudre le problème. Un couvercle est ainsi recréé
naturellement, couvercle qui disparaît de lui-même lors de déversement.
52
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Enfin, il est nécessaire d’évaluer les concepts générés. D’une part, il faut valider les
concepts générés, de par leur cohérence avec les besoins initialement formulés. D’autre part, il
est important de rentabiliser la solution par une exploitation optimale du concept généré. Enfin,
l’analyse du processus permet de mettre en évidence les erreurs et les pertinences relatives à
l’analyse menée et à capitaliser l’expérience.
Nous allons maintenant étudier la pertinence des approches décrites précédemment selon
les modules explicités.
53
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Analyse Fonctionnelle
Outils de résolution Définition des ressources Axiomatic Design
Pahl & Beitz
QFD
TRIZ
Figure I.11. Prise en compte des modules par les méthodes de conception
On constate sur la figure I.11. qu’aucune méthode ne réalise entièrement l’ensemble des
modules de conception. Il serait en revanche possible de construire une méthode complète par
intégration (voir [Cavallucci et al., 2000]), l’ensemble des modules étant entièrement pris en
compte par l’une ou l’autre des méthodes. Cette approche a été déjà étudiée et deux difficultés
majeures en ressortent. D’une part, cela amènerait à proposer une énième méthode parmi la
pléthore de l’existant méthodologique, posant le problème de l’intégration d’une méthode dans
une entreprise possédant déjà un savoir-faire méthodologique propre. D’autre part, la vision
54
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
donnée par la figure I.11. ne fait pas apparaître les différences, souvent notables entre ces
méthodes, et les ponts ne sont pas forcément évidents.
Nous préférons avancer qu’il peut être opportun de concevoir, sur la base des méthodes
appropriées, un outil pour chaque module à réaliser. Ces outils doivent permettre une réalisation
aisée du module concerné, et s’intégrer à toute approche méthodologique, la construction d’un
vocabulaire adapté, non ambigu et universel en est la condition. Chaque outil modulaire serait
ainsi une partie d’une ontologie de la conception.
La figure fait notamment ressortir la faible prise en compte d’outils de résolution et de lois
d’évolution dans les méthodes étudiées, seule la TRIZ les intègre à la conception. C’est donc là
une priorité de développement d’outil.
Une seconde vision des méthodes par rapport aux modules est l’étude du degré de
formalisation des modules. Nous en présentons le résultat sur la figure I.12.
Analyse de la Valeur
Axiomatic Design
Outils de résolution Définition des ressources Pahl & Beitz
TRIZ
QFD
55
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
Cette description met, là encore, en avant la nécessité de développer des outils proprement
formalisés pour les outils de résolution de problèmes et les lois d’évolution. Concernant les lois
d’évolution, des travaux existent, notamment ceux de [Crubleau, 2002]. La formalisation d’outils
de résolution a été entreprise, par le développement de logiciels, mais pour l’instant rien de
satisfaisant n’existe, car les outils formalisés ne sont pas suffisamment génériques.
56
Chapitre 1 - La conception des systèmes techniques, un domaine de résolution de problèmes
L’accroissement du formalisme des lois d’évolution et de leur mise en œuvre fait déjà
l’objet de travaux. Il semble que des progrès puissent être faits pour la formalisation des modes
de résolution de problèmes.
Accroître la mise en œuvre d’outils de résolution passe donc par la construction d’un outil
de formalisation de problèmes et la constitution d’une ontologie de formulation de problèmes en
conception. Il est d’ailleurs intéressant de noter que la construction du modèle de problème est
également un module pour lequel a été identifié un manque de formalisme. Dorénavant nous ne
parlerons plus de deux modules distincts, mais de la formulation-résolution des problèmes.
57
II. LA TRIZ UNE THEORIE CENTREE SUR LA
RESOLUTION DE PROBLEMES
TRIZ, acronyme russe qui signifie Théorie de Résolution des Problèmes Inventifs, est une
théorie qui a été élaborée par Genrich S. Altshuller. Cet ingénieur avait été engagé par la marine
russe pour étudier les brevets inventifs et accompagner les inventeurs dans leurs démarches de
dépôt de brevet ([Cavallucci, 2001]). Durant l’analyse des brevets, il a focalisé son attention sur
les processus d’obtention des solutions, indépendamment de la technologie utilisée. Cette
démarche particulière a permis d’identifier des concepts génériques ([De Carvalho and Back,
1999]), qui ont constitué les prémices d’une base de connaissances sur l’évolution des systèmes
techniques. Il a également constaté, très rapidement, que toutes les bonnes solutions sont
obtenues par l’élimination d’une contradiction, comme le rappelle [Arciszewski, 1988]. Dès
1946, Altshuller s’est alors attaché à construire une méthode systématique et générale de
résolution de problèmes inventifs. Pour cela, il a puisé dans diverses sources :
- La littérature de science-fiction, enfin, car elle regorge d’idées qui se sont, plus
tard, concrétisées, à l’instar des écrits de Jules Vernes qui sont un exemple parmi
d’autres.
58
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
La TRIZ propose des cadres pour identifier les problèmes à résoudre, la contradiction est le
plus répandu de ces cadres. L’intérêt premier des cadres proposés par la théorie est de permettre
le recours à des principes généraux de transformation des modèles problèmes. Ces principes sont
construits sur la base de lois d’évolution que tout système technique suit au cours de son cycle de
vie. Altshuller précise ainsi qu’aucun problème d’ingénierie ne peut être résolu sans le respect
des « directions objectives de l’évolution technologique » [Altshuller and Shapiro, 1956]. Si de
tels principes d’évolution objectifs existent, dans une situation spécifique donnée, permettant de
59
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
positionner un objet par rapport à son degré d’évolution, alors les modes d’évolution possibles
pour cet objets sont restreints, car contraints par les principes objectifs.
Définition du
cœur du
Outils de
problème
Re-formulation résolution
par
capitalisation
des limites du
problème, des Modèle de Modèle de
ressources, des problème solution
contraintes
d’évolution du
système
Situation
Solution
initiale
60
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
Avant de détailler plus avant les outils et les méthodes associées à la TRIZ, nous allons
montrer que cette démarche, basée sur la prise en compte de lois objectives d’évolution, conduit
à un processus convergent.
61
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
Dans [Liu and Bligh, 2003], Liu caractérise les processus de conception en fonction du
nombre et de l’organisation des étapes de convergence et divergence. Trois typologies de
conception ont ainsi été identifiées (cf. figure II.2.):
62
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
Figure II.2. Les processus de conception, selon [Liu and Bligh, 2003]
63
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
La TRIZ est un processus convergent guidé par deux types de restrictions qui permettent
de pointer sur des concepts de solution. Ces restrictions sont, d’une part les lois d’évolution des
systèmes techniques et des lois de la physique, et, d’autre part, les conditions spécifiques du
problème (cf. figure II.3.).
Conditions spécifiques
64
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
L’approche générale présentée sur la figure II.1. montre que les éléments collectés lors de
l’identification du problème participent à la spécification de la solution. Ainsi la progression, au
cours du processus convergent, permet une synthèse à la fois du modèle de problème et de la
solution qui y sera apportée.
Une analogie avec les mathématiques permet de mieux comprendre ce point, lorsqu’une
équation est donnée, par exemple : x3 + 14x2 + 9x = 180. La recherche des variables solutions
passe par la mise en œuvre d’un algorithme de transformation progressif du modèle d’équation
jusqu’à l’écriture d’un modèle permettant de reconnaître les variables solutions. Ainsi l’écriture
de l’équation : (x + 5)(x – 3)(x + 12) = 0, est une re-formulation de l’équation initiale, qui est
toujours une formulation de problème mais permettant d’identifier les variables solution.
Les principes, méthodes et outils de la TRIZ sont construits dans le but de guider, à travers
un processus systématique, la construction de la solution par des étapes de clarification et de re-
formulation du problème. D’une part, les concepts d’idéalité et de lois objectives d’évolution,
qui vont être développés dans le prochain paragraphe, orientent la construction de la solution,
assurant ainsi la convergence du processus. D’autre part, le mode de construction des modèles de
formulation de problème, notamment la formulation de contradictions, qui intègrent le problème
à résoudre et les causes d’apparition du problème collectent à la fois les données du problème à
résoudre, mais également les caractéristiques que la future solution doit posséder.
65
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
La TRIZ inclut la notion d’idéalité qui peut se décliner en système idéal, processus idéal,
ressource idéale, solution idéale, … suivant le point de vue et la phase de conception. On peut
ainsi parler de manière plus générale d’élément idéal. Un élément idéal se reconnaît en ce qu’il
n’a aucun poids, n’occupe aucun espace, ne consomme aucune énergie, ne coûte rien, ne
nécessite pas de maintenance, … mais accomplit le travail, la fonction requise.
Un critère d’idéalité, qui sert à évaluer le degré d’idéalité d’un concept, est proposé et
« Le RIF vous évite de dire une sottise. Dans l'activité innovante, le silence est forcément
apprécié, mais quand on dit quelque chose d'intelligent c'est de l'or... » [Altshuller, 1975]
Le Résultat Idéal Final (RIF) est la métaphore de la solution idéale pour un problème
donné, sous des conditions données. Le RIF est formulé selon une méthode très simple :
66
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
« L’un des éléments impliqués dans la contradiction supprime de lui-même l’effet néfaste,
tout en préservant sa capacité à réaliser son action de base. » [Altshuller, 1988]
Pour Altshuller (dans [Altshuller, 1975]) le RIF reflète la voie d’évolution de la technique,
le fait que chaque machine soit plus performante que la précédente. Il permet de séparer les
solutions appartenant à des niveaux d’inventivité faible des solutions appartenant aux niveaux
supérieurs. Etant donné que les premières sont nettement plus nombreuses que les secondes, le
RIF réduit considérablement l’aire de recherche de la solution.
La formulation du RIF doit donc faire partie de tout processus de conception. Le RIF
donne à la fois un critère d’évaluation des concepts générés et la direction d’évolution générale
du système considéré, il participe, à ce titre, fortement là la convergence du processus.
67
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
II.2.2.1. Introduction
Ainsi l’homme serait soumis au respect d’invariants d’évolution, qui réduisent ses choix de
conception. Pourtant un concepteur ne ressent pas de limites à sa créativité, et il n’est
effectivement pas limité. L’homme peut concevoir un système ne respectant aucune loi
d’évolution, ce qu’il fait d’ailleurs souvent. Nous appelons cela un processus d’essais-erreurs.
Car l’homme peut ignorer les lois d’évolution, mais, ce faisant, le système conçu ne pourra
remplir la fonction pour laquelle il est destiné. Cette pensée peut induire une certaine crainte
technicienne chez l’homme prisonnier de la machine (voir [Heidegger, 1953]), crainte
stigmatisée par Ellul :
André Leroi-Gourhan ([Leroi-Gourhan, 1971]) voit dans l'activité humaine deux ordres de
phénomènes de natures distinctes :
- des phénomènes de faits qui sont indissolublement liés au milieu dans lequel ils se
produisent.
Il y aurait donc une tendance technique universelle et rayonnante, que les différents
groupes ne font qu'interpréter selon leurs propres besoins. La tendance mène donc toujours à une
expression locale de la technique. Si la tendance a un caractère inévitable prévisible et
rectiligne ; le fait, quant à lui, est imprévisible et particulier ; c'est tout autant la rencontre de la
tendance et des mille coïncidences du milieu, que 1’emprunt pur et simple à un autre peuple.
Ainsi l’apparition de l’outil à trancher respecte la tendance universelle, en apparaissant quasi-
68
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
« Tout système technique résulte de la synthèse de parties séparées en un tout. Mais toute
synthèse des parties est loin de pouvoir former un système technique apte à fonctionner. Il existe
au moins trois lois dont les règles doivent être respectées pour que le système technique soit
opérationnel. » [Altshuller, 1977]
Une condition indispensable pour qu’un système technique fonctionne est une aptitude
minimale des parties principales du système technique à fonctionner. Chaque système technique
comporte quatre parties principales (voir figure II.4.), à savoir :
69
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
Source
Moteur Transmission Outil Produit
d’énergie
Organe de
contrôle
Pour qu'une partie d'un système soit contrôlable, il est indispensable d'assurer un libre
passage de l'énergie entre ladite partie et son organe de commande.
Les systèmes fonctionnant correctement sont ceux dans lesquels un type de vibration est
sélectionné de manière à ce que leurs parties ne se contrarient pas et remplissent au mieux la
fonction utile. Ils sont, par voie de conséquence, opérationnels.
70
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
« La cinématique comprend des lois qui définissent l’évolution des systèmes techniques
sans tenir compte des facteurs techniques et physiques concrets déterminant cette évolution. »
[Altshuller, 1977]
L’évolution de tout système technique tend vers le niveau le plus élevé d’idéalité.
Un système considéré idéal est celui dont le poids, le volume et la surface cherchent à
atteindre zéro et dont la capacité de travail reste toujours la même. Autrement dit, c’est un
système qui n’existe pas mais dont les fonctions sont conservées et remplies.
Cette loi est très générique, deux voies de réalisation peuvent être identifiées :
Les parties du système se développent inégalement : plus le système est complexe, plus le
développement de ses parties est inégal. Ce qui est générateur de l'apparition de contradictions
physiques et techniques et, par conséquent, de problèmes d'invention.
L'évolution d'un système qui a atteint sa limite peut se perpétuer au niveau d’un super-
système.
Voici une des voies de cette transition : des systèmes techniques se réunissent et forment
des bi-systèmes et des poly-systèmes.
71
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
« La dynamique comprend des lois qui traduisent l’évolution des systèmes techniques
modernes sous l’effet de facteurs techniques et physiques concrets. Les lois statiques et
cinématiques sont universelles ; en d’autres termes, elles sont vraies de tout temps, non
seulement pour les systèmes techniques, mais aussi pour les systèmes en général (biologiques,
sociaux, etc.). La dynamique exprime des tendances principales d’évolution des systèmes
techniques uniquement à notre époque. » [Altshuller, 1977]
Les organes de travail évoluent d'abord au macro-niveau – au niveau des systèmes et des
éléments du système, puis au micro-niveau – au niveau de la subtsance.
Ainsi, on va passer d’un travail réalisé par des roues, des arbres et des roues dentées, à un
travail réalisé par des molécules, des atomes, des ions, des électrons, etc. Ces derniers sont alors
plus faciles à contrôler par des champs, à l'aide des effets physiques et chimiques.
72
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
II.2.2.5. Conclusion
La vision systémique, proposée par ces lois, est un apport inestimable à toute étude
prospective, et même à la conception de tout produit technique. La description fonctionnelle,
telle qu’elle est proposée, apporte une vision nouvelle sur la synthèse des systèmes.
En reprenant la classification de [De Araujo, 1996], on peut considérer que les lois
énoncées représentent un ensemble structuré de connaissances. Il est nécessaire de construire des
outils sur cette base. C’est ce qui est mis en avant par [Zakharov, 1993], et ce à quoi Crubleau
propose une solution dans [Crubleau, 2002], voire encore Kozyreva dans ses travaux ([Kozyreva,
2002]) destinés plus spécifiquement à l’enseignement.
3
Les Vépoles sont des modèles permettant de représenter les systèmes selon des assemblages de substances
et de champs. Nous détaillons cet outil au paragraphe II.3.2.
73
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
Un problème formulé ainsi fait ressortir le besoin de réaliser une fonction, d’éviter un
phénomène indésirable, mais n’offre aucune voie de résolution. Par exemple, les besoins
d’augmenter la productivité ou de réduire les coûts sont des contradictions administratives. Un
tel problème soulève une situation inventive. La contradiction administrative est une formulation
provisoire qui n’a pas de valeur heuristique, et n’offre aucune direction de recherche de la
solution.
Dans le cas de la contradiction technique, une action est à la fois utile et néfaste ;
l’intégration ou l’amplification de l’action utile, ou la suppression de l’action néfaste, entraîne la
détérioration d’un sous-système, voire du système tout entier. La contradiction technique
74
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
« Je sais quoi et comment, mais je ne sais pas avec quel moyen ! » [Cavallucci, 2001]
Un sous-système donné doit avoir la propriété A pour réaliser une fonction nécessaire, et la
propriété non-A pour satisfaire les données du problème. Lorsque dans un système on améliore
une pièce (ou un paramètre), une autre pièce (ou paramètre) s’en trouve détériorée. Bien souvent
cette contradiction technique est cachée ou mal formulée. Par exemple, il est souhaité d’avoir
une faible constante diélectrique de l’isolant des puces de semi-conducteurs afin de réduire les
capacités parasites, mais il est préférable d’avoir une grande constante diélectrique de l’isolant
pour stocker l’information. Une contradiction physique est systématiquement cachée derrière une
contradiction technique, il s’agit alors de trouver l’élément portant la contradiction.
II.2.3.4. Conclusion
Les contradictions sont des modèles de représentation de problème qui apportent une
gradation de formalisation. Contradictions techniques et physiques sont des modèles permettant
des résolutions heuristiques ; la difficulté est de formuler correctement celles-ci. Il est ainsi
nécessaire de proposer un outil de formulation de contradiction.
En outre, la contradiction permet une compréhension très explicite du problème, car elle
s’appuie sur un raisonnement dialectique. Chosson définit d’ailleurs que pour dégager les
problèmes, « il convient de mettre en évidence les contradictions qui sont au cœur des situations,
car c'est en les cernant que l'on parvient à dégager les problèmes. » [Chosson, 1975].
75
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
76
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
Une fois un problème correctement formulé, il est nécessaire d’identifier la ressource qui
permettra de résoudre le problème. Le processus de sélection de la ressource doit se faire en
considérant la disponibilité, c’est-à-dire la quantité, l’utilisabilité, le bénéfice apporté, la
proximité du système et enfin, le coût d’introduction. La figure II.5., d’après [Cavallucci, 2001],
synthétise la caractérisation des ressources.
La considération des ressources permet de voir à l’extérieur de la boîte noire une zone et
un temps opératoires d’apparition du problème, ce qui est important en phase de conception,
quand l’esprit est focalisé sur un système particulier. Ainsi l’utilisation de ressources telles que le
vide, les déchets ou les substances et champs disponibles et économiques, permettent la
réalisation de systèmes performants. La plupart du temps, les ressources existent dans le système
ou dans son super-système, mais elles peuvent être cachées ou difficiles à identifier.
77
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
78
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
La perception qu’un individu a d’une situation dépend d’un ensemble de facteurs influents
(cf. [Chosson, 1975]), que sont : les expériences passées, les connaissances acquises ou encore
les habitudes de raisonnement. Tous ces facteurs influent sur la représentation qu’un individu se
fait d’une situation et orientent la manière de traiter cette situation. Si cette dernière est
problématique, le réflexe d’y trouver une solution dans les connaissances les mieux maîtrisées
est naturel et peut se révéler efficace pour des problèmes d’optimisation, mais il peut empêcher
la résolution de la situation, notamment lors de conception inventive. Ce phénomène est identifié
sous le terme d’inertie psychologique.
L'inertie psychologique est le principal frein à la créativité des individus, avec des éléments
déclencheurs tels que :
- Les habitudes.
- Ne jamais être persuadé que la solution réside dans son propre domaine de
compétence.
- Favoriser la pluridisciplinarité.
79
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
concepts issus de domaines variés. Par ailleurs la TRIZ comporte un certain nombre d’outils
pour dépasser cette inertie, par exemple une méthode basée sur la synectique de Gordon, ou
l’utilisation de la génération de situations extrêmes par intensification des opérateurs d’espace,
de temps et des ressources disponibles ; ces méthodes sont définies dans [Altshuller, 1988].
80
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
« Les inventeurs peu doués examinent des variantes et des petites modifications des objets
pendant longtemps. Ces variantes (même la quinzième version) ne diffèrent que peu de
l’original. […] Un inventeur efficace sélectionne les variantes plus audacieusement. Les images
changent rapidement sur son écran mental, et des représentations non usuelles y sont
représentées. » [Altshuller, 1988]
Altshuller définit l’esprit fort comme l’art de concevoir des images non usuelles ; pour
cela, il décrit l’aptitude à remplir, simultanément, plusieurs écrans relatifs à différents niveaux
systémiques d’un produit, échelonnés dans le temps.
Par ailleurs, pour chacun de ces niveaux systémiques, il faut considérer les lignes
d’évolution que sont le passé, le présent et le futur de ces systèmes (cf. figure II.6.).
Ces deux lignes peuvent être répétées autant de fois que nécessaire. Le super-système de la
forêt est la biosphère, la feuille est composée de cellules. Plusieurs écrans existent à gauche du
système (le passé récent, le passé moyen, le passé lointain) ; il en est de même à droite (le futur
proche, le futur moyen, le futur lointain). Altshuller reconnaît la complexité de cette approche
multi-écrans, mais il insiste sur la complexité du monde. Si nous souhaitons comprendre et
transformer le monde dans lequel nous vivons, notre pensée doit en représenter la complexité.
4
Traduction issue de [Kucharavy, 2002] Kucharavy, D. (2002) Russian-English-French OTSM-TRIZ
Dictionary of Conformities, OTSM-TRIZ Technologies Center, Minsk, Belarus, 1998-2002., nous préférons le
terme « Advanced Thinking » de l’OTSM-TRIZ au terme initial d’Altshuller : « Talented Thinking ».
81
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
Super-système
Système
Sous-système
Enfin, Altshuller apporte une dernière dimension à l’esprit fort, qui est l’utilisation de
l’anti-système ([Altshuller, 1988]). L’anti-système réalise la fonction opposée au système
considéré. Ainsi l’opposé de la fonction chauffer est la fonction refroidir, de la fonction
mélanger est la fonction séparer, … ([Savransky, 2000]). Les techniques ainsi définies,
permettant la réalisation de la fonction opposée, sont potentiellement intéressantes pour la
synthèse du système à concevoir ; en tous cas la définition des techniques annihilant la fonction à
réaliser permet de mieux comprendre les propriétés de cette fonction, et d’en définir les limites.
82
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
- Les relations de cause à effet conduisent à l’identification des relations non prises
en compte dans l’analyse du problème. Les relations de cause à effet permettent en
outre de classifier les sous-problèmes et de créer une hiérarchisation.
Le schéma de l’esprit fort est défini dans [Kucharavy, 2002], comme un méta-modèle de
développement de la description de la situation problématique. Ce schéma est une réponse à la
contradiction de la description des problèmes, à savoir :
83
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
Nous avons déjà formulé précédemment le fait que formulation et résolution d’un
problème sont deux processus conjoints. Nous allons ici présenter un outil de modélisation des
systèmes : le modèle Vépole, auquel sont associées des règles de transformation de ces modèles :
les standards de résolution.
- La substance réfère à un objet matériel, quel que soit son niveau de complexité. La
substance peut ainsi être un élément simple (vis, couvercle, …) ou un système
complexe (voiture, navette, ordinateur, …).
- Le terme champ est utilisé ici dans un sens très large. Y sont inclus les champs de
la physique (électromagnétiques, gravitationnelle, interactions nucléaires, …), mais
également les champs chimiques, acoustiques, … Un champ est un flux d’énergie,
d’information, de force, une réaction ou une interaction réalisant un effet. La
présence d’un champ sous-entend la présence d’une substance, car elle est la source
du champ.
La réalisation d’une fonction passe par l’interaction entre deux substances. Cela provient
du fait que pour permettre à un champ de réagir sur une substance, il doit le faire via une seconde
substance ([Altshuller, 1988]).
Ainsi, pour qu’un système soit efficient, il doit être constitué au minimum de deux
substances et d’un champ. La représentation triangulaire, représentée figure II.7., est la
modélisation d’un système minimal, fonctionnel et contrôlable.
84
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
Champ
Champ
Substance 1 Substance 2 ou Substance 1 Substance 2
Figure II.7. Représentation minimale d’un système fonctionnel, selon [Salamatov, 1999] et [Cavallucci,
1999]
- insuffisantes, parce que ce sont des interactions utiles qui participent à la réalisation
d’une fonction du système, mais l’intensité doit en être augmentée.
satisfaisante
excessive
insuffisante
néfaste
Figure II.8. Typologie des interactions
85
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
Altshuller a synthétisé les méthodes standards utilisées par les inventeurs dans leurs
travaux, puis a construit une dialectique de définition de ces standards. Ils sont au nombre de 76
à ce jour (cf. [Cavallucci, 1999; Savransky, 2000; Slocum, 2002; Terninko et al., 2000] et
Annexe-I). L’objectif de chaque standard étant, après une modélisation du problème sous forme
de modèle substance-champ, de passer à un ou plusieurs modèles de solutions types. Les
standards sont construits sous la forme de recommandations, et généralement, formulés selon le
schéma suivant :
86
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
Standard 1.2.1.:
Si <dans le vépole, des actions utile et nuisible surviennent en même Temps> et si <il n'est pas
obligatoire de garder le contact direct entre elles,> alors <on résout le problème en introduisant
entre ces substances une troisième substance étrangère gratuite ou assez bon marché.>
Substance 3
Figure II.9. Exemple de standard, issu de [Salamatov, 1999]
Les 76 standards sont regroupés en cinq classes (voir figure II.10.) qui correspondent à des
catégories de typologie de problèmes. Ainsi les trois premières classes sont représentatives des
différents niveaux d’évolution des systèmes. L’identification, par le modèle substance-champ, de
la réalisation des fonctions impliquées, permet de caractériser le niveau d’évolution du système
du problème, et de le faire alors évoluer en respect des lois d’évolution des systèmes techniques.
Enfin, la dernière classe est consacrée à la mise en œuvre des standards des quatre
premières classes. Lorsque l’utilisation des standards est trop générique, cette classe permet
d’affiner le mode de résolution. Par exemple, elle précise la nature des ressources à utiliser
lorsqu’il est nécessaire d’ajouter un nouvelle substance (utilisation du vide) ou un nouveau
champ (en privilégiant les champs les plus contrôlables).
87
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
Les standards sont un outil très intéressant qui présente, en soi, une méthode de résolution
de problème, avec la construction d’un modèle (le modèle substance-champ) et une heuristique
de modification du modèle. En outre, la synthèse des standards de résolution s’appuie sur les lois
d’évolution, les classes correspondent à différents niveaux d’évolution des systèmes. La bonne
construction du modèle substance-champ permet de recourir à un standard dont la mise en œuvre
oriente l’évolution en accord avec les lois objectives d’évolution des systèmes techniques.
Trois critiques peuvent être formulées vis à vis de l’utilisation des standards. Tout d’abord,
la corrélation entre le modèle proposé et les standards n’est pas effective, du fait de la non
complétude de la représentation. Les standards font, par exemple, appel à des contraintes de
modification (l’obligation de contact entre substances, entre autres) qui ne sont pas présentes
dans le modèle. Par ailleurs, des incohérences de langage sont présentes et la formalisation
proposée ne permet pas l’utilisation de l’outil en outil bijectif. Enfin l’existence de la classe cinq
montre des limites à la classification proposée. Alors que les premières classes représentent des
niveaux différents d’évolution d’un système, la classe 4 réfère à une typologie de problèmes
particulière, et la classe 5 est une meta-classe qui fait référence aux précédentes. Cette
classification ne peut être jugée satisfaisante.
88
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
II.3.3. ARIZ
La méthode principale de mise en œuvre des outils de la TRIZ est l’algorithme ARIZ
(présenté dans [Altshuller, 1999]). Celui-ci a pour but de guider le concepteur de l’identification
d’une situation problématique jusqu’à l’identification d’une solution optimale. L’algorithme
inclut également une phase d’exploitation maximale de la solution, sa brevetabilité, son
utilisation dans d’autres domaines, … ; de même qu’une phase d’analyse du processus de
résolution suivi (voir figure I.10.).
ARIZ est un programme d’actions qu’un concepteur doit suivre lorsqu’il est amené à
résoudre des problèmes techniques difficiles ([Savransky, 2000]). Cet algorithme russe signifie
Algorithme pour la résolution des problèmes inventifs ([Altshuller, 1988]). Le but de cet
algorithme, tel que le définit Genrich S. Altshuller, est de fournir, aux inventeurs, des opérateurs
qui guident pas à pas à la contradiction physique, et, déterminent la partie du système technique
dans laquelle cette contradiction apparaît.
A l'origine de cette recherche est la constatation qu’il existe différents degrés d’inventivité
et que les problèmes résolus, par une seule personne, entrent dans la catégorie de faible
inventivité. Les problèmes plus complexes, s’ils sont abordés par la méthode des essais et
erreurs, n'offrent que rarement des solutions satisfaisantes. Un besoin se fait ressentir : celui
d'une nouvelle technologie pour la résolution de problèmes inventifs, permettant à un inventeur
(seul) de résoudre des problèmes d'ordre plus complexe. Cette technologie doit être basée sur la
connaissance des lois objectives de développement des systèmes techniques.
89
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
par Altshuller et les experts de la théorie, utilisation en séminaires et enfin, application sur
différentes situations de vie courante ([Zlotin and Zusman, 1998]). Les principales évolutions
furent ainsi ([Altshuller, 1986]) :
- La première version date de 1956. ARIZ-56 n’est, en fait, qu’un ensemble d'étapes
pour la résolution de problèmes. Basé essentiellement sur les comportements des
meilleurs inventeurs du passé, l'algorithme ne profite pas encore de l'analyse des
brevets.
- La version de 1977 est l'aboutissement d'un travail entamé depuis ARIZ 71.
L'introduction des contradictions physiques (à un micro-niveau) dévoile la voie
envisagée pour les développements futurs (cf. [Arciszewski, 1988] et Annexe-III).
90
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
recherche d'une solution dans la direction de l'idéalité (en renforçant l'idée du vide
comme la ressource la plus pertinente). Les liens entre l'algorithme et les solutions
standards, les brevets d'évolution technologique deviennent plus forts. Cette
version est la plus aboutie et celle traditionnellement utilisée.
Cette évolution met en évidence une algorithmisation5 de plus en plus poussée qui, si elle
était poursuivie, aboutirait à un algorithme des plus précis des étapes de conception, algorithme
qui composerait un recueil de 300 pages. Cette voie n’est pas souhaitable, car elle nécessiterait
un long et fastidieux apprentissage. La question à se poser est : « Pourquoi avoir besoin de
détailler autant la réalisation des concepts présents dans la méthode ? ». Nous apporterons notre
propre vision de la réponse plus loin, mais voyons d’abord les éléments de réponse apportés par
les experts de la TRIZ.
ARIZ est considéré ([Marconi, 1998]) comme une technique avancée de la TRIZ. Il
impose une définition précise de tous les éléments du problème, une utilisation itérative de tous
les outils de résolution de problèmes de TRIZ, en proposant des va-et-vient, du domaine
physique au domaine fonctionnel, du système au super-système et aux sous-systèmes. Outre une
méthode de conception, l’algorithme s’avère être un outil pédagogique intéressant, comme le
montre [Grace et al., 2001]. Altshuller lui-même préconise, dans [Altshuller, 1986], d’axer le
développement d’ARIZ sur un renforcement de la fonction éducative, afin de développer plus
activement les acquis de la pensée forte.
5
Les algorithmes sont ici des séquences d’étapes à réaliser avec une très forte interaction avec un utilisateur
humain, l’algorithme n’est pas automatisable.
91
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
contradiction technique à la contradiction physique (12 étapes). Considérant que l'étape 1.1 est
l'une des plus difficiles à réaliser, il propose un algorithme dont le propos est de situer et de faire
émerger un problème inventif. Le résultat de cet algorithme est la formulation de contradictions
techniques et des objectifs à atteindre pour résoudre le problème énoncé. Ces recherches vont
dans le sens d’un algorithme sans cesse rallongé, le rendant non utilisable en situation de
conception, soumise à des impératifs de temps.
D'autres experts critiquent la non adéquation des informations exigées dans les premières
étapes du processus, par rapport à celles nécessaires à la synthèse des concepts ([Souchkov,
1998]). De plus, différentes parties d'ARIZ nécessitent des modélisations de problèmes, toutes
différentes (modèles substance-champ, contradiction, Résultat Idéal Final), ne faisant apparaître
ni lien évident entre toutes ces représentations, ni indications sur la manière de passer d'un
modèle à un autre. Ceci induit le besoin d'une forte compétence sur la TRIZ, alliée à une forte
expertise du domaine du problème à résoudre pour obtenir des solutions de qualité.
Dans [Zlotin and Zusman, 1991], les modifications à apporter à l’algorithme relevées sont :
Enfin des recherches ont montré que l'algorithme est une méthode basée sur la psychologie
([Dikker et al., 1992]). Un certain nombre d'étapes ne sont pas formulées explicitement, laissant
l'intuition de l'ingénieur guider la résolution. Afin d'automatiser ces étapes, il est nécessaire de
les rendre explicites en identifiant les connaissances nécessaires à leur réalisation.
Pour sa part, Altshuller, a cessé de développer des méthodes et outils pour la résolution des
problèmes techniques après ARIZ-85 ; il s’est centré sur la formalisation de méta-outils et méta-
92
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
méthodes pour la résolution de problèmes universels, le précisant dans [Altshuller, 1986]. De tels
programmes se sont développés, notamment le projet Jonathan Livingstone à Minsk
([Khomenko, 2001; Khomenko and Sokol, 2000]).
Notre position par rapport à une évolution possible de ARIZ est toute différente. Comme
mentionné plus haut, avant de relever d’éventuels manques sur cet algorithme, nous préférons y
voir les clés du succès et comprendre pourquoi, alors que tout semble y être présent, l’algorithme
ne remplit pas sa tâche comme il le devrait. ARIZ est en effet une méthode complète, en ce
qu’elle comporte :
Dès lors, comment se fait-il que cet algorithme ne soit pas opérationnel ? ARIZ est décrit
comme « une méthode basée sur la psychologie » pour laquelle nombre d’étapes ne sont pas
« formulées explicitement mais laissées à l’intuition de l’ingénieur » ([Dikker et al., 1992]).
Nous pensons que la difficulté majeure est liée à l’existence de plusieurs modèles de
représentation des problèmes (le modèle substance-champ et la contradiction physique) et à une
co-habitation délicate entre eux. Alors que ces modèles sont des points de vue différents d’un
même objet, ayant un objectif commun, comment se fait-il qu’il semble y avoir divergence dans
la construction ? En fait, il n’y a pas de divergence, mais le manque de rigueur dans la
formalisation des modèles, lié aux ambiguïtés sémantiques relevées dans les standards, crée un
flou perturbateur.
Nous pensons donc que, pour accroître l’efficacité de ARIZ, il est nécessaire de partir des
concepts présents et de formaliser les concepts de la méthode de description des problèmes afin
93
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
de supprimer les ambiguïtés. Une telle ontologie6 permet de définir un modèle unique de
représentation du problème, qui soit valable, à la fois pour l’outil de résolution des contradictions
physiques, et pour l’utilisation des standards. Comment construire une telle ontologie ? Nous le
détaillons ultérieurement, mais notre vision est de nous appuyer sur l’existant, à savoir
l’algorithme ARIZ qui identifie les éléments à capitaliser pour la construction de la contradiction
physique, et le texte des standards, très riche, qui décrit l’ensemble des situations de problèmes
génériques pouvant être rencontrées.
6
Nous utilisons ici la définition de l’ontologie telle que la donne [Kitamura and Mizoguchi, 2002] Kitamura,
Y. and Mizoguchi, R. (2002) Ontology-based modeling of product functionality and use. Part 1: functional-
knowledge modeling. The Third International Seminar and Workshop Engineering Design in Integrated Product
Development (EDIProD 2002), Lagow, Poland, October 10-12. : l’ontologie fournit les concepts fondamentaux pour
capturer le mode ciblé, et fournit un vocabulaire pour la description des connaissances.
94
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
TechOptimizerTM est un logiciel, basé sur la TRIZ, proposé par la société Invention
Machine. Le logiciel propose d’aborder un projet de conception par 7 modules différents, tous
basés sur la même approche ([Crubleau, 2002]). Le module principal est l’analyse produit qui
permet l’analyse fonctionnelle des produits. Le module est basé sur l’identification des fonctions
principales des composants du système et la caractérisation de leurs interactions. Cette
caractérisation permet d’identifier les liaisons présentant des caractères néfastes, l’identification
du problème se faisant ainsi par positionnement morphologique des défauts (voir figure II.11.).
95
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
L’approche ainsi proposée, par le logiciel, est proche d’une analyse fonctionnelle, et le
rapprochement avec l’analyse systémique proposée par la TRIZ n’est pas présent.
L’identification des problèmes se fait par une analyse exhaustive des liens entre les éléments, le
processus convergent n’étant, dès lors, pas présent.
En revanche, les outils de résolution des problèmes sont en partie inclus dans le logiciel.
On retrouve ainsi :
- L’utilisation des effets est l’outil le plus présent et sans doute l’intérêt majeur du
logiciel. Le module « effects » constitue une base de données de l’ensemble des
effets apparus, tous illustrés d’exemples applicatifs permettant une bonne
compréhension et une mise en œuvre aisée.
96
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
2. Problem Formulation
3. Prioritize Directions
4. Develop Concepts
5. Evaluate Results
La démarche s’appuie, en outre, sur des outils analytiques développés, selon [Ideation,
1999], pour supporter les étapes manquantes du processus de la TRIZ. Ainsi, « Innovation
Situation Questionnary » est proposé pour faciliter la compréhension et la documentation du
problème étudié. « Problem Formulation » est utilisé pour analyser un problème et développer
de façon exhaustive l’ensemble des directions potentielles d’innovation. Ce dernier point
n’abonde pas dans le sens souhaité par le processus convergent de la TRIZ.
Comparons maintenant l’outil ISQ à la démarche proposée par ARIZ, car il est proposé,
dans [Terninko et al., 1998], d’utiliser ISQ en lieu et place des premières phases d’ARIZ. Il
existe de nombreuses similitudes entre les deux méthodes (voir la figure II.12. pour la méthode
ISQ).
De nombreuses étapes sont ainsi similaires entre les deux approches. On retrouve
notamment :
- la définition du système,
- de son environnement,
- des ressources,
- le recours à l’idéalité.
Des étapes ont été ajoutées dans la synthèse de ISQ ; apparaissent ainsi :
97
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
- la définition non pas d’un problème, mais d’un ensemble de problèmes à résoudre.
A première vue, ISQ semble plus complet que les premières phases d’ARIZ, et c’est le but
avoué par Ideation. Mais la mise en œuvre de la méthode semble moins évidente, car les étapes
sont moins formalisées que dans ARIZ ; en effet, il est nécessaire de s’appuyer sur l’aide et les
exemples fournis pour réaliser correctement chaque étape.
IWB est un outil plus proche de la TRIZ, mais son objectif est de s’appuyer sur l’outil
informatique pour faciliter la capitalisation progressive des connaissances. La formalisation des
concepts n’est pas plus poussée que dans la version « papier », mais le logiciel s’appuie sur une
base d’exemples pour faciliter la mise en application. La génération des concepts de solution se
fait par une liste de choix incrémentaux, basés sur diverses voies de résolution ; l’utilisation de
l’analogie n’est pas outillée, et, par ailleurs, le modèle construit est un modèle de relations de
cause à effet fonctionnel, n’intégrant pas la notion de système.
98
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
ImproverTM est un logiciel conçu par la société Ideation. Ce logiciel contient une version
abrégée du système d’opérateurs, inclus dans le logiciel IWB, pour la génération des concepts de
solution. Il est conçu dans le but d’améliorer les paramètres techniques d’un produit ou d’un
process ([Zlotin et al., 2000]).
Improver est un outil qui implémente une procédure systématique pour le développement
de produits ou process innovants. La démarche est constituée de trois étapes :
Le développement des concepts de solution s’appuie sur le système des opérateurs (cf.
figure II.13.). Le système des opérateurs est un réseau de solutions caractérisées par les objectifs
de l’étude menée. Le choix de voies de solutions se fait au fur et à mesure, en fonction des
objectifs visés.
La vision d’un processus convergent est une fois encore oubliée, et l’outil informatique est
utilisé à seule fin de concentrer un nombre important de concepts potentiels et de pouvoir
naviguer aisément parmi ces concepts. En outre, la recherche de solution se fait sans
modélisation préalable du problème. Cela suppose l’existence d’un objectif de conception
correctement formulé, et l’identification claire des difficultés inhérentes à la situation
problématique.
99
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
100
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
Nous allons ici présenter les apports et limites des logiciels présentés ci-dessus. Nous
compléterons d’abord cette description par des logiciels dont la portée est moindre mais que
nous souhaitons malgré tout citer.
On peut également citer, parmi les offres, le logiciel TriSolver ([TriSolver, 2002]) qui a
informatisé ARIZ, en restant fidèle à sa formulation, et propose l’intégration des outils de
résolution. Toutefois, ce logiciel n’apporte pas d’amélioration aux versions « papier », ne serait-
ce l’automatisation de la génération de compte-rendus, et la facilité de modifications des étapes
précédentes. Des modifications de formulation sont apportées sur les lois d’évolution et les
standards, mais il n’y a pas de travail de recherche de construction d’un modèle générique
permettant de passer de l’un à l’autre.
101
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
II.5. Conclusion
A présent, afin de formaliser les apports et limites de chaque outil informatique, au regard
de la théorie, nous reprenons la démarche déjà utilisée pour la comparaison des méthodes de
conception de systèmes techniques. Nous proposons deux rosaces reprenant les principaux points
de la théorie et y caractérisons la prise en compte puis le degré de formalisation de chaque outil.
Sur la figure II.14., nous constatons l’évidente complémentarité des outils informatiques
tout comme la non existence d’un outil universel. Ces remarques rejoignent celles déjà émises
pour la comparaison des méthodes de conception. On peut remarquer que les outils
informatiques apportent une réponse partielle à la couverture de la TRIZ, notamment au niveau
de la prise en compte des outils de résolution. Ceci est du au fait que les sociétés ont privilégié le
développement d’outils qui leur sont propres, sur la base des outils de la TRIZ, évitant de
reprendre ceux-ci à l’identique. Elles éludent ainsi le problème d’un modèle commun à
l’ensemble des outils. L’exemple des opérateurs dans Improver le montre bien.
0
Lois d'évolution Définition des problèmes
TRIZ
Tech Optimizer
Innovation WorkBench
Effets Classification des problèmes
Improver
TriSolver
Figure II.14. Prise en compte des modules par les outils informatiques
Il pourrait être intéressant de construire les liens entre ces outils, afin de permettre une
utilisation conjointe aux diverses étapes du processus. Malheureusement, les modèles utilisés ne
sont pas les mêmes et la capitalisation des informations n’est pas toujours construite avec le
102
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
même objectif. Par exemple, les fonctions ne représentent pas la même chose dans IWB et dans
TriSolver. De plus, une telle recherche n’est pas envisageable, car elle nécessiterait l’acquisition
de l’ensemble de l’offre logicielle.
La figure II.15. montre le degré de formalisation de chaque module par les outils
informatiques. On peut constater que, si les modules sont globalement pris en compte, le degré
de formalisation, et ainsi la facilité de mise en oeuvre de ces modules, peuvent être accrus.
0
Lois d'évolution Définition des problèmes
TRIZ
Tech Optimizer
Innovation WorkBench Effets Classification des problèmes
Improver
TriSolver
Ces deux manques vont en fait de pair, puisque l’on a, d’une part, la construction du
modèle de problème, par la vision du système impliqué dans le problème et par la recherche du
paramètre source de conflit ; et, d’autre part, la transformation de ce modèle de problème en un
modèle de solution. Re-formulation et résolution du problème, deux étapes parallèles qui sont
indissociables. Nous proposons donc de travailler à accroître la formalisation de la construction
103
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
d’un modèle générique de problème, permettant une mise en oeuvre aisée des outils de résolution
que sont les principes de séparation de la contradiction physique et les standards de résolution.
Pour cela nous avons recours aux outils et méthodes de formalisation des connaissances de
l’Intelligence Artificielle. Le chapitre suivant présente diverses approches pour la construction
de méthodes de résolution de problème et la formalisation de connaissances expertes.
Au regard des deux chapitres, nous pouvons formuler clairement les apports issus de la
TRIZ qui font de cette théorie une approche prometteuse pour la conception inventive :
- la TRIZ s’appuie sur le raisonnement par analogies pour proposer des modes
génériques de transformation des modèles de problèmes en nouveau modèles
permettant de se rapprocher de la solution spécifiée par un processus convergent.
Formaliser les éléments constitutifs de la TRIZ pour définir les concepts inhérents à
la théorie et expliciter les liens entre ces concepts.
D’un point de vue industriel, les apports de la TRIZ sont reconnus, de même que les
difficultés liées à sa mise en application, et donc à son intégration en milieu industriel. Il est
nécessaire d’accroître l’applicabilité des techniques et outils de la TRIZ afin d’en faciliter
l’intégration, pour cela nous proposons de :
Du fait d’une formalisation relativement avancée des outils de transformation des modèles
de problèmes, du fait de la difficulté de construire proprement un modèle de problème selon les
104
Chapitre 2 - La TRIZ une théorie centrée sur la résolution de problèmes
cadres de la TRIZ, et, enfin, du fait de la non faible intégration des techniques de formulation de
problèmes dans les outils informatiques basés sur la TRIZ, nous proposons de :
Centrer nos travaux sur la construction d’un modèle de problème, selon les cadres de
la TRIZ, permettant de passer de l’expression d’un besoin flou à l’identification de la cause
technique du problème et permettant le recours aux outils de transformation des modèles
de problèmes de la TRIZ.
105
III. CONSTITUTION D’UN MODELE DE FORMULATION
DES PROBLEMES PAR LES OUTILS DE L’INTELLIGENCE
ARTIFICIELLE
Dans ce chapitre, nous présentons le cœur de notre contribution, en illustrant, dans un
premier temps, la manière dont l’Intelligence Artificielle approche la problématique de la
résolution des problèmes. Cela donne lieu à la description des typologies de problèmes et de
connaissances. Nous explicitons, sur cette base la démarche de modélisation que nous avons
suivie.
Guy Caplat pose ainsi tout l’intérêt, et également toute la complexité, de l’étude du
processus de résolution de problèmes pour les disciplines de l’intelligence artificielle. Cette
définition insiste, en outre, sur l’objet d’étude : ce n’est pas tant le résultat du processus de
résolution, mais bien la procédure, la méthode de résolution, qui doit être explicitée. Caplat
précise dans cette définition les phases et compétences impliquées dans ce processus ; il donne
106
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
C’est en 1956 que naît l’intelligence artificielle, avec la proposition faite par Herbert A.
Simon et Alan Newell, d’un programme, Logic Theorist, destiné à démontrer des théorèmes
mathématiques ([Dortier, 2001]). Lorsqu’un mathématicien est amené à résoudre un problème, il
dispose de données, d’axiomes et de théorèmes, mais pas d’une procédure lui indiquant les
étapes à franchir jusqu’à l’obtention du résultat. Or, la construction d’un outil de résolution
automatique de problèmes se base sur l’existence d’une telle procédure. Il est nécessaire de
construire cette procédure, et pour Caplat cela revient à identifier, représenter des objets
symboliques de raisonnement, et à disposer d’un mécanisme enchaînant l’exploitation des règles
de calcul qui les mobilisent.
Nada Matta ([Matta, 1995]) rappelle les différentes visions d’une méthode de résolution de
problèmes, dans le champ de l’Intelligence Artificielle, et plus spécifiquement de l’acquisition
des connaissances. Pour Clancey ([Clancey, 1993]), la résolution de problèmes est un processus
inférentiel conduisant à la construction d’un modèle représentant une situation spécifique. Ce
processus impose de définir une architecture relationnelle et fonctionnelle des connaissances du
domaine. Cette vision de la résolution de problème comme spécifique au domaine du problème
est contestée dans [McDermott, 1990]. Pour McDermott, une méthode de résolution de
problèmes est une description, indépendante du domaine, de la démarche à suivre pour atteindre
une solution. La méthode ne dépend pas du domaine du problème mais de sa typologie. De
même, dans [Fensel and Motta, 1998], les méthodes de résolution de problème sont reconnues
comme des composants de raisonnement, indépendants du domaine. Les composants sont des
patrons de comportement pouvant être utilisés quelle que soit l’application.
107
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Ces différentes visions permettent de définir les tenants des méthodes de résolution de
problèmes. En revanche, la formalisation de ces méthodes, la manière d’identifier les
mécanismes permettant d’atteindre les buts décrits, n’est pas précisée. L’état de l’art sur la
capitalisation des connaissances, et notamment dans le cadre de la résolution de problèmes, est
un ensemble hétérogène de modes de réponse variés, et spécifiques à chaque application.
Longtemps, les recherches se sont focalisées sur l’identification et la spécification de méthodes
de résolution de problèmes dans divers domaines, aboutissant à la spécification de nombreux
langages associés ([Fensel and Motta, 1998]). [Matta, 1995] et [Studer et al., 1998] listent les
différentes approches pour rendre explicite une méthode de résolution de problèmes, entre
autres :
- Protege [Musen et al., 2000] est une méthode à limitations de rôles qui se situe en
amont. Il permet la construction d’un modèle de l’application et de sa méthode de
108
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Fensel et Motta notent que cette variété dévoile le manque d’une base théorique claire,
relevant, entre autres, les difficultés suivantes :
Pour répondre à ces limites, ils proposent un cadre de caractérisation des méthodes de
résolution de problèmes par :
109
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
- les connaissances descriptives qui portent sur les entités du domaine et sur les liens
qui les organisent ;
110
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Les descriptions de Rechenmann et de Mayer sont assimilables sur les trois premiers
niveaux de connaissances : factuelles et descriptives, conceptuelles et comportementales,
procédurales et méthodologiques. En revanche, Rechenmann ne propose pas d’intégrer un niveau
supérieur concernant la conscience des connaissances et stratégies, mais plutôt de contextualiser
les connaissances. Toutefois, il semble que l’objectif des niveaux méta-cognitif et contextuel soit
identique, à savoir, faciliter l’apprentissage et une bonne capitalisation ; à la nuance près,
cependant, que le niveau méta-cognitif est orienté sur l’utilisateur des connaissances, alors que la
contextualisation favorise le partage des connaissances.
111
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Notons enfin que des méthodes de résolution de problèmes spécifiques peuvent être
identifiées en fonction de la tâche à réaliser. Motta note que les méthodes indépendantes des
tâches abordent les problèmes à un niveau d’abstraction plus élevé [Motta and Zdrahal, 1998].
Dieng, dans [Dieng, 1990], insiste sur le lien entre classes de problèmes et processus
d’acquisition des connaissances, précisant l’importance de la bonne compréhension des tâches
d’un expert pour y adapter au mieux le mode d’acquisition des connaissances. Si l’on reprend la
classification de Clancey ([Clancey, 1985]), qui distingue les problèmes selon qu’ils réfèrent à de
l’analyse ou à de la synthèse, la conception de systèmes techniques appartient à la seconde
catégorie. La synthèse est ensuite décomposée en spécification, conception et assemblage,
comme illustré à la figure III.1..
Synthèse
Configuration Planification
Figure III.1. La classification des problèmes, selon [Clancey, 1985]
112
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Sur la base de cette classification, une taxonomie de tâches génériques a été définie dans
KADS. Nous présentons ici les deux premiers niveaux de cette classification.
analyse_de_système
modification_de_système
synthèse_de_système
Cette description des tâches génériques tend à montrer qu’il est possible de construire des
démarches satisfaisant ces tâches, indépendamment du domaine d’application. Cette tendance est
appuyée par d’autres auteurs (//Mathieu, 1986 #207;Hoc, 1986 #208\\). En revanche, les
démarches de réalisation des tâches génériques mettent en jeu des typologies de connaissances
différentes. Si les tâches sont les objectifs de la résolution de problème, les démarches sont les
modes d’inférence réalisant ces objectifs. Caplat définit le lien entre les connaissances et les
usages par le mode de représentation ([Caplat, 2002]) :
113
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
- Dans les problèmes de conception la stratégie utilisée est celle d’un affinement
progressif. Le résultat est une représentation détaillée du but sous la forme de
contraintes à satisfaire.
- L’analogie consiste à établir des liens entre le problème courant et des problèmes
résolus antérieurement.
Il paraît évident que le domaine influe peu pour une stratégie de résolution donnée. En
revanche, il apparaît dans la classification précédente qu’il existe des stratégies préférentielles en
fonction de la nature des problèmes à résoudre, et, que les modes de représentation des
connaissances d’un domaine doivent être adaptés à la stratégie choisie. La démarche,
correspondant à la constitution d’une base de connaissances représentant un domaine, en vue de
la résolution de problèmes, est illustrée à la figure III.2..
114
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Cette démarche illustre que, pour un domaine donné, le mode de constitution de la base de
connaissances dépend des problèmes à y résoudre. Ainsi, de nombreuses bases de connaissances
sont adaptées à l’ingénierie et y résolvent des problèmes de natures diverses : coopération,
partage d’informations, conception routinière, re-conception…
Mais quel serait le mode adapté à la conception inventive ? Pourquoi les modes de
représentation existants ne s’adaptent-ils pas à la conception inventive ? Le prochain paragraphe
s’attache à répondre à ces questions.
Types de problèmes
Domaine à résoudre
Stratégie de résolution
Base de
connaissances
Mode de représentation
Figure III.2. Démarche de constitution d’une base de connaissances
115
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Nous avons identifié deux types de connaissances à représenter pour la modélisation des
processus de conception inventive :
Il a été établi, voir figure III.2., que le domaine oriente la définition des problèmes à
résoudre et que c’est à partir de la nature de ces problèmes qu’une stratégie de résolution peut
être établie. En conception, plusieurs approches peuvent permettre de définir le domaine
d’étude : soit le domaine est limité à celui d’apparition du problème, soit il est étendu à
l’ensemble des connaissances d’ingénierie. Le premier cas restreint la recherche de solution, car
elle doit être trouvée dans le domaine d’apparition du problème, et, donc, doit orienter vers une
conception routinière ; en revanche, l’extension du domaine considéré permet d’ouvrir la
recherche de solution et favorise la conception inventive. Plaçons notre problématique sur la
conception inventive, le domaine considéré étant celui des connaissances d’ingénierie,
indépendamment de tout domaine d’expertise.
« Notre rationalité est limitée de trois manières. Nous ne connaissons qu’une infime partie
des choses que nous aurions besoin de connaître, de celles qui sont nécessaires à l’obtention
d'une conception optimale. Et notre pouvoir compilatoire ne nous autorise à compiler qu’une
petite partie des implications infinies des choses que nous connaissons. Mais notre rationalité
est également limitée d’une troisième manière. Nous stockons ce que nous connaissons dans une
portion encyclopédique de notre cerveau habituellement appelée "mémoire à long-terme".
Nous avons une quantité d’informations disponible, mais seule une infime partie peut être
portée à notre attention à un moment donné. » [Simon, 1987]
116
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Par ces remarques sur les limitations de l’homme, Simon pose la question de la gestion des
connaissances à prendre en compte lors de la conception. La difficulté à trouver des solutions à
un problème résulte, bien souvent, d’une quantité importante de connaissances, auxquelles il est
difficile d’accéder et organiser, plutôt que d’un manque de connaissances. Un système
d’assistance à la conception doit donc accompagner le concepteur afin de filtrer les
connaissances à intégrer dans le processus de conceptualisation des connaissances. Mathieu,
dans [Mathieu, 1986], définit, plus généralement, la résolution de problèmes comme une suite
d’inférences, ayant pour but de « contrôler quelles connaissances doivent être utilisées pour
atteindre un but, et dans quel ordre elles doivent être activées. »
117
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
conception sont les explications des apports pertinents des conceptions antérieures, ainsi que les
liens appropriés entre les différents précédents.
Si l’on compare les apports de la TRIZ à la conception, par rapport à ces connaissances
stratégiques, on constate que les éléments de base y sont présents, à savoir :
Le recours aux outils de la TRIZ permet de répondre conjointement aux deux dernières
contraintes. La formulation, selon un modèle de problème issu de la TRIZ, assure l’existence
d’une méthode générique de transformation du modèle qui, par affinement progressif, mène à
l’identification d’une solution. La genèse des outils de résolution de la théorie s’appuie sur des
précédents de conception, précédemment résolus et caractérisés par des éléments génériques
discriminants.
118
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
- La multiplicité des points de vue, car, l’expert possédant les connaissances d’un
domaine n’étant pas celui qui aura à recourir à ces connaissances modélisées,
l’interprétation ne peut donc en être efficiente [Rechenmann, 1995]. D’autant que
les modèles de connaissances d’un domaine donné peuvent évoluer au cours du
temps pour un même individu [Richards and Simoff, 2001].
- Le mode d’accès aux connaissances n’est pas connu a priori. Nous revenons ici à la
notion de reconnaissance d’objets. Le recours aux connaissances se fera en fonction
du problème à résoudre ; pour deux problèmes distincts le recours à une même
connaissance peut se faire de deux manières différentes. Le mode de représentation
des connaissances doit donc être souple et ouvert.
119
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Nous proposons d’apporter des réponses, au moins partielles, aux objectifs précités, en
constituant un modèle de formulation des problèmes selon les cadres de la TRIZ, réponses qui
permettent à la fois, d’accompagner de faciliter cette formulation et de capitaliser les cas résolus.
Notre objectif de formalisation passe avant tout par l’identification des concepts propres à
la formulation des problèmes selon les cadres de la TRIZ. Pour cela il nous faut comprendre la
nature des informations qui sont inclues dans une formulation complète du problème. Souhaitant
permettre un recours aisé aux règles de transformation des modèles, il nous faut également
identifier les informations à collecter pour la mise en œuvre de ces règles, dans le cas où elles
seraient différentes des premières.
Cette démarche d’analyse, à la fois des cadres de formulation existants et des règles de
transformation permet de vérifier, et le cas échéant de construire, la cohérence de la théorie.
Lesdits concepts sont les briques de base des connaissances stratégiques de représentation
des problèmes, selon les cadres de la TRIZ. Nous pouvons considérer cet ensemble de concepts
comme l’ontologie de la représentation des problèmes, selon les cadres de la TRIZ. Cette
ontologie est la base de la capitalisation des connaissances domaine. En effet, étant une ontologie
de description, elle décrit la manière dont toute information doit être représentée pour être en
cohérence avec la théorie.
La constitution d’une base de connaissances domaine peut se faire ainsi par une simple
capitalisation des cas selon cette ontologie.
120
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Les objectifs de la modélisation ayant été fixés, nous allons décrire la démarche de
modélisation que nous avons suivie.
Comme déjà explicité au chapitre II, le corpus principal, dans lequel nous identifions les
concepts de formulation des problèmes de la TRIZ, est l’algorithme ARIZ (cf. Annexes-II, III et
IV). Celui-ci mène à la construction de plusieurs modèles de problèmes successifs :
Un second ensemble de textes a été très utile pour la construction du modèle : les standards
de résolution (cf. Annexe-I). Cet ensemble de soixante-seize règles heuristiques de
transformation de modèle est une richesse descriptive des situations problématiques pouvant être
résolues par la TRIZ. L’analyse du caractère discriminant de chaque règle permet d’établir
l’ensemble des critères de distinction des situations problématiques, et donc, de proposer un
modèle de formulation complet, orientant directement vers une règle adéquate de transformation
du modèle.
Les concepts identifiés par l’analyse de ces corpus ont été modélisés dans Protege-2000
[Informatics, 2003]. Protege-2000 est un environnement logiciel générique et extensible qui
permet aux utilisateurs de modéliser, de solliciter et d'exploiter des ontologies en tout domaine.
Plus spécifiquement, Protege-2000 fournit un éditeur de modélisation d'ontologies, avec
lesquelles les experts du domaine peuvent représenter leurs connaissances. Protege-2000 adopte
121
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
une vue basée sur les « frames »7, que nous appellerons concepts dans la suite, pour les
ontologies. En conséquence, un ensemble de concepts est organisé en une hiérarchie pour la
relation de subsomption, pour représenter les concepts dans le domaine ciblé, et des attributs leur
sont rattachés pour représenter leurs propriétés. Les valeurs pouvant être prises par les slots, nous
utiliserons dorénavant le terme attribut, sont restreintes par des facettes, comme la cardinalité, le
type et la plage. Les classes sont des modèles pour des instances individuelles, ayant des valeurs
particulières d'attributs [Crubézy and Musen, 2004].
Cette représentation centrée-objet des concepts permet de visualiser aisément les liens
entre les objets représentés, et il y est possible d’affecter une instance d’un concept particulier
comme valeur d’attribut d’un autre concept. Ceci nous est nécessaire pour représenter les liens
entre les différents éléments de modèles de problème.
7
Protege-2000 utilise un langage de représentation selon le schéma : Classes, Instances, Slots, Facettes
[Gennari et al., 2003] Gennari, J. H., Musen, M. A., Fergerson, R. W., Grosso, W. E., Crubezy, M., Eriksson,
H., Noy, N. F. and Tu, S. W. (2003) The evolution of Protege: an environment for knowledge-based systems
development. International Journal of Human-Computer Studies, pp. 89-123.. Les classes regroupent des ensembles
d’objet dont chaque élément particulier spécifié est une instance. Les slots représentent les attributs discriminants de
ces entités, hérités au sein d’une même classe et distinguant les classes. Les contraintes sur les classes et sur les slots
(attributs) sont définies par les facettes [Tu et al., 1995] Tu, S. W., Eriksson, H., Gennari, J. H., Shahar, Y. and
Musen, M. A. (1995) Ontology-based configuration of problem-solving methods and generation of knowledge-
acquisition tools: application of PROTEGE-II to protocol-based decision support. Artificial Intelligence in Medicine,
7, pp. 257-289.
122
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Une interface graphique très simple a été développée en Java à partir de Jess afin de
collecter les connaissances d’instanciation du modèle de problème.
123
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
- Clarifier les notions nécessaires à une bonne formulation des problèmes selon les
cadres de la TRIZ.
- Proposer une sémantique qui soit complète et cohérente et supprime toutes les
ambiguïtés présentes dans les textes sur la TRIZ.
- validation du modèle ;
Ces étapes s’appuient sur des principes scientifiques et sont réalisées par l’exploitation de
logiciels, détaillés dans le tableau IV.1.
Ce chapitre est consacré à la description de ces étapes, permettant ainsi une bonne
compréhension des concepts manipulés et du formalisme employé.
Lors de ce chapitre, nous allons détailler le recours aux différents outils participant à la
constitution du modèle et à son opérabilité. L’identification des concepts à représenter à été
réalisée en analysant sémantiquement les textes grâce à LIKES, ces concepts ont ensuite été
représentés et hiérarchisés en représentation centrée-objet. Cette opération s’est appuyée sur le
logiciel Protege-2000. Le modèle constitué a été validé par une modélisation en logique de
description, programmée et évaluée dans CICLOP. Enfin la définition de règles dans JESS pour
124
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
125
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
LIKES [Rousselot, 2002] est une station d’ingénierie linguistique destinée à traiter des
corpus constitués d’un ou plusieurs textes. Différents traitements sont disponibles, afin de fournir
des données interprétables par l’utilisateur, sous la forme de listes de séquences de mots,
candidates à avoir une interprétation particulière, par exemple : termes, relations ou ensembles
de termes à interpréter comme une classe générique.
- d’identifier les segments répétés. Cette tâche a pour but d’extraire les groupes
nominaux, candidats à la définition en tant que termes du corpus. Les termes sont les
éléments significatifs d’un domaine. Ils sont utilisés pour exprimer les concepts et
objets principaux d’un domaine ;
Cet outil permet donc d’aider à identifier l’ensemble des notions présentes dans les textes
étudiés. Nous allons décrire maintenant les concepts que nous avons retenus pour notre
modélisation dans les deux textes étudiés : ARIZ et les standards de résolution de problèmes.
126
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
C’est certainement l'une des étapes les plus critiquées, sans doute à juste titre, de cette
version d'ARIZ. Ce stade initial suppose que le problème soit déjà clairement identifié et
qu'ARIZ ne se veuille qu'un outil d'accompagnement de la modélisation du problème.
Cependant, les indications laissées par Altshuller nous montrent qu’il doit s’agir d’une réelle
première étape dans l'analyse d'un problème. Toutefois, en comparant les versions antérieures
d'ARIZ (cette partie est décomposée en 6 étapes dans ARIZ-71 [Altshuller, 1973] et en 9 étapes
dans ARIZ-77 [Arciszewski, 1988]), il est légitime de se demander s’il n'y a pas eu un
appauvrissement de cette étape. De fait, certains experts reconnaissent qu'il est plus facile de se
former à l'approche de la résolution des problèmes par TRIZ à travers la version ARIZ-77
[Savransky, 2000].
Pour être efficiente, cette étape doit être accompagnée d'une démarche de déblocage de
l'inertie psychologique, par l'utilisation de termes génériques, se situant à un niveau abstrait, afin
de dresser un modèle du problème explicite et non ambigu.
127
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Un système technique pour <décrire la fonction du système> inclut <lister les principales
parties et ressources du système>.
Contradictions Techniques :
Si <A> est opposé, alors < C > devient positif mais < B > devient négatif.
- Déterminer le sens à donner à cette variation dans le but d'augmenter l'effet néfaste.
8
L’intensification est une technique très utilisée dans la TRIZ pour lutter contre l’inertie psychologique. Elle
repose sur la définition de conditions extrêmes, par la modulation de valeurs de paramètres de la situation.
128
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
- Comparaison des deux zones ; si celles-ci n'ont pas d'aire commune, la résolution du
problème peut se faire par séparation spatiale au macro-niveau ; si, au contraire, elles
sont totalement identiques, il faut considérer les opportunités de résoudre le
problème dans l'espace, au micro-niveau.
Une classification des ressources peut être faite sur la base de l'occurrence dans différents
problèmes répertoriés.
Sur la base du patron proposé par l'algorithme, il faut clarifier le rôle à jouer par l'élément-
solution, dans la ligne d'évolution d'accroissement de l'idéal.
129
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
La définition de la contradiction physique s'appuie sur les analyses effectuées dans les
étapes précédentes, mais est enrichie par un questionnement sur l'utilisation systématique des
ressources connues (celles présentes et listées auparavant).
Les concepts identifiés par l’analyse d’ARIZ sont de différentes natures, dont certains
participent à la modélisation du monde réel.
- Les ressources du système sont les éléments qui n’entrent pas directement dans la
réalisation de la fonction principale, mais sont disponibles à proximité du système et
pourront donc être utilisés, au moment de la résolution du problème.
- Le produit est l’élément sur lequel est réalisée une fonction, étudiée dans le
problème. Cette fonction peut être à améliorer, à réaliser ou encore à faire
disparaître.
- L’outil est l’élément agissant directement sur le produit pour réaliser une fonction.
130
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Le texte des standards est organisé en cinq classes, elles-mêmes découpées en sous-classes,
représentant le degré d’évolution du modèle substance-champ considéré, et proposant des règles
de modification, adaptées à ce degré d’évolution. Une classe, a fortiori une sous-classe, réfèrent
à une typologie de problème, et, de fait, sous-entendent certaines caractéristiques du problème.
Ainsi, des connaissances de catégorisation des problèmes sont incluses dans la définition des
classes et non rappelées spécifiquement dans chaque standard de la sous-classe.
Par exemple, la première sous-classe, notée 1.1, réfère à la synthèse des modèles
substance-champ, c’est-à-dire que les transformations proposées par les standards de cette sous-
classe concernent des modèles incomplets. Pourtant, le premier standard de cette sous-classe,
noté 1.1.1, ne rappelle pas cette nécessaire condition d’application :
« Si l'on a besoin du régime minimal (dosé, optimal) d'action et si, selon les conditions du
problème, il est difficile ou impossible de l'assurer, alors il faut utiliser le régime maximal et
enlever l'excès. Dans ce cas, on enlève l'excès de champ par la substance et l'excès de substance
par le champ. »
131
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
à être introduite dans le modèle de problème. Ainsi, seuls sont considérés une substance et un
champ, et le modèle est alors effectivement incomplet. Mais cette considération n’est pas
satisfaisante car les règles d’inclusion des éléments dans le modèle de problème n’existent pas.
Comment dès lors savoir si un tel élément, pourtant générateur d’un effet néfaste, doit être inclus
ou non ? Pour lever cette ambiguïté, nous distinguons modèle incomplet et modèle fonctionnel.
Un modèle non fonctionnel peut être complet, de par la cardinalité de ces éléments, mais ne pas
être satisfaisant ; la sous-classe 1.1 concerne alors la synthèse des modèles non fonctionnels, de
manière plus générale.
Les concepts identifiés par l’analyse des textes des standards sont :
- les champs et les substances caractérisant les éléments par leur nature.
Les concepts ci-dessus, ajoutés à ceux identifiés dans ARIZ, permettent la constitution
d’un modèle de représentation des problèmes selon les cadres de la TRIZ.
132
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Nous présentons ici les concepts que nous souhaitons intégrer dans notre étude, car
participants à la formulation des problèmes selon les cadres de la contradiction physique et du
modèle substance-champ. La hiérarchisation proposée repose, d’une part, sur les concepts qui
représentent des entités réelles, comme les systèmes, les champs. Ces entités sont la base de la
constitution d’un existant domaine, une entreprise peut représenter toutes ces ressources selon
ces concepts. Nous regroupons, d’autre part, les concepts inhérents aux modèles qui sont propres
à la formulation de problèmes, et, par conséquent, spécifiques à une étude. Nous retrouvons dans
cette classe, entre autres, les modèles de la contradiction et substance-champ.
Modèle
Paramètre
Fonction
Vépole
Interaction
Contradiction
Ressources
Substance
Champ
Système
Espace
Temps
133
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Fonction
[produit = Instance, classes = {Systeme, Substance}
parametre = Instance, classes = {Parametre}
valeur_initiale = String
valeur_finale = String
systeme = Instance, classes = {Systeme}
type = {Utile, Nefaste}
importance = {Principale, Technique}
fonction_mere = Instance, classes = {Fonction}
valeur_objectif = String]
La réalisation de la fonction a pour but de modifier un objet de l’environnement, appelé
produit pour la fonction considérée. La modification de cet objet, de ce produit, se fait par un
changement de valeur pour l’un des paramètres de ce produit. Ce paramètre passe de la valeur
134
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
- La fonction est une raison d’être du système, elle est alors dite principale.
Enfin, si la fonction est utile et que l’on souhaite en accroître l’efficience, cet
accroissement est caractérisé par l’attribut valeur_objectif qui est la nouvelle
valeur_finale que doit avoir le produit après la réalisation de la fonction.
Le concept de systeme est défini selon la première des lois d’évolution des systèmes
technique [Salamatov, 1996] qui définit que tout système pour être fonctionnel doit être composé
de quatre éléments jouant, chacun, un rôle spécifique :
Systeme
[moteur = Instance, classes = {Systeme, Substance}
transmission = Instance, classes = {Systeme, Substance}
outil = Instance, classes = {Systeme, Substance}
controle = Instance, classes = {Systeme, Substance}
parametre = Instance, classes = {Parametre}
considere = Boolean
135
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
role = String]
L’attribut considere permet de préciser si le système est un élément impliqué dans le
problème considéré, et ce, dans l’optique d’une capitalisation des connaissances et de la
constitution d’une base permettant la ré-utilisation. Enfin l’attribut role définit, le cas échéant,
si le système participe à la réalisation d’une fonction utile ou néfaste, dans le problème
considéré.
Contradiction
[elements = Instance, classes = {Systeme, Substance}
parametre = Instance, classes = {Parametre}
valeur1 = String
fonction1 = Instance, classes = {Fonction}
temps1 = Instance, classes = {Temps}
espace1 = Instance, classes = {Espace}
valeur2 = String
fonction2 = Instance, classes = {Fonction}
temps2 = Instance, classes = {Temps}
espace2 = Instance, classes = {Espace}]
Par rapport à la représentation originale de la contradiction, sont ajoutés des éléments
collectés durant le déroulement d’ARIZ mais non inclus dans le modèle de contradiction. Ce sont
les notions d’espace et de temps d’apparition du besoin de la valeur pour le paramètre. Ainsi,
valeur1 du parametre de element est requise, afin de réaliser fonction1 durant
temps1 et en la zone espace1.
Le modèle substance-champ est lui aussi plus complet que la représentation graphique telle
qu’elle existe dans la littérature TRIZ :
Vepole
[elements = Instance, classes = {Champ, Systeme, Substance}
interactions = Instance, classes = {Interaction}
completude = Boolean
fonctionnalite = Boolean
necessite_de_contact = Boolean
ajout_champ = Boolean
136
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
ajout_substance = Boolean
ajout_additif = Boolean]
Nous retrouvons, dans le modèle, les éléments constitutifs du modèle substance-champ qui
peuvent être, indépendamment, des champs, des systèmes ou des substances. Des interactions
existent entre ces éléments ; elles seront caractérisées par un concept que nous allons détailler
plus loin. Enfin, le modèle substance-champ est défini par la valeur des attributs de complétude,
de fonctionnalité, la possibilité de rompre le contact entre des éléments, d’ajouter des substances,
des additifs ou des champs. De la valeur de ces attributs caractéristiques dépendent les règles de
résolution qui seront associées pour modifier le modèle.
Interaction
[champ = Instance, classes = {Champ}
fonction = Instance, classes = {Fonction}
temps_operationnel = Instance, classes = {Temps}
espace_operationnel = Instance, classes = {Espace}
caractere = Symbol = {Insuffisante, Satisfaisante, Excessive,
Nefaste}]
Ce concept définit la nature des interactions entre les éléments constituant le modèle
substance-champ; l’attribut champ caractérise la nature du champ et l’attribut fonction
précise la cause justifiant l’interaction. Les notions d’espace_operationnel et de
temps_operationnel permettent d’affiner la description, en situant spatialement et
temporellement la réalisation de la fonction considérée. L’attribut caractere détermine la
nature de l’interaction, par rapport au problème considéré, et celle-ci peut être jugée :
- Insuffisante, elle est à préserver mais son efficience doit être renforcée ;
- Excessive, elle est à préserver mais son degré d’action doit être limité ;
L’ensemble des concepts définis est présenté dans l’annexe V. Nous allons montrer, dans
le paragraphe suivant, comment la cohérence de ce modèle a été justifiée par le recours à la
logique de description.
137
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
138
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Nous présentons ici deux rôles pour illustrer la syntaxe. Le premier est la définition du rôle
parametre qui lie le concept Fonction ou le concept Contradiction au co-concept
Parametre :
(define-concept Parametre
(AND Modele
Le second concept proposé est celui de Substance qui dérive directement du concept
Ressources, Substance est une primitive de Ressources. Cela signifie qu’il n’existe
pas d’attribut discriminant entre Substance et Ressources. Cette notion est définie par :
primitive true.
139
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Il est normalement déconseillé de définir des primitives, nous avons ici créé les concepts
de Ressources et de Modele afin de créer une distinction entre la modélisation des éléments
du monde réel et les concepts relatifs à la modélisation du problème.
Figure IV.2. Hiérarchisation des concepts issue de la modélisation en logique de description, selon
[Bultey, 2004]
140
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
L’objectif de cette partie est de définir des règles de connaissances expertes permettant
d’exploiter les connaissances collectées, et d’inférer sur ces connaissances, afin de déterminer les
caractéristiques du problème. Ceci est réalisé dans le but d’éviter à l’utilisateur d’avoir à
connaître totalement la théorie.
Le système que nous utilisons pour définir les règles est un moteur de règles, Jess
[Friedman-Hill, 2003] acronyme pour « Java Expert System Shell ». Inspiré du noyau de
système expert CLIPS, Jess permet de définir des applets Java et des applications ayant la
capacité de raisonner, en utilisant des connaissances fournies sous forme de règles déclaratives.
[Mathieu, 1986] définit les systèmes experts comme des systèmes déductifs, i.e. réalisant des
déductions, à partir d’un moteur d’inférence, sur une base de faits. Les faits sont alors les
instances des concepts. La vision des systèmes de [Friedman-Hill, 2003] est un ensemble de
règles, pouvant être appliquées à une collection de faits. Les connaissances, dans Jess, sont
représentées de trois manières :
- les frames permettent de définir les faits, c’est-à-dire les objets et les relations entre
ces objets.
Les règles permettent de modéliser les connaissances expertes, et les fonctions de rendre
un système expert opérationnel ; enfin, on a, à nouveau, le recours à la représentation centrée-
objet pour la définition de la nature des connaissances à traiter. Notre modèle défini dans
Protege-2000 pourra être directement utilisé grâce à JessTab, interface entre Protege-2000 et
Jess, ; nous y reviendrons plus loin.
Les règles que nous avons définies ne sont que celles relatives à la formulation du
problème selon le cadre modèle substance-champ (cf. Annexe-VII). D’autres règles expertes
d’analyse du système, selon les lois d’évolution, devront être définies ultérieurement, leur
écriture sort du cadre de cette thèse.
Quatre règles ont été définies afin de caractériser la nature d’un modèle substance-champ,
selon qu’il est complet, incomplet, fonctionnel ou non-fonctionnel.
141
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Nous présentons, ici, les règles relatives à la caractérisation d’un modèle substance-champ
complet et d’un modèle substance-champ fonctionnel, dans le but d’illustrer la syntaxe de
programmation et de clarifier, si besoin est, les notions.
(defrule MAIN::Vepole_complet
?vepole <- (MAIN::object (is-a Vepole) (:NAME ?n) (elements
$?a ?s1&:(element-est-un Substance ?s1) ?s2&:(element-est-un
Substance ?s2) $?b))
(MAIN::object (is-a Vepole) (:NAME ?n) (elements $?w
?c&:(element-est-un Champ ?c) $?x))
(not (MAIN::object (is-a Vepole) (:NAME ?n) (completude
TRUE)))
=>
(slot-set ?vepole completude TRUE))
Cette règle stipule qu’un modèle substance-champ sera défini complet, i.e., l’attribut
completude de Vepole sera mis à la valeur TRUE, s’il est composé de deux substances
distinctes et d’un champ et qu’il n’est pas encore défini complet. Cette dernière condition est
uniquement une condition d’optimisation du moteur d’inférence.
Le modèle substance-champ fonctionnel se doit d’être complet, mais il doit également être
constitué d’une interaction réalisant une fonction utile, et qui soit à caractère satisfaisant. La
définition de ces conditions se fait par la règle suivante :
(defrule MAIN::Vepole_fonctionnel
?vepole <- (MAIN::object (is-a Vepole) (:NAME ?n)
(fonctionnalite ?fonctionnel&:(neq ?fonctionnel TRUE))
(interactions $?inter1 ?objet $?inter2) (completude TRUE))
(MAIN::object (is-a Interaction) (OBJECT ?objet) (caractere
?caractere&:(eq (str-cat ?caractere) "Satisfaisante")) (fonction
?fonction))
(MAIN::object (is-a Fonction) (OBJECT ?fonction) (type
?type&:(eq (str-cat ?type) "Utile")))
=>
(slot-set ?vepole fonctionnalite TRUE))
La caractérisation du type de modèle substance-champ se fait automatiquement lors de
l’instanciation du modèle. Elle permet d’orienter vers les règles de transformation du modèle
adéquates.
142
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
L’ontologie est définie dans Protege-2000 et les règles heuristiques dans Jess ; il est donc
nécessaire de créer une passerelle entre les deux. JessTab [Eriksson, 2003a] est une telle
passerelle. JessTab autorise un mappage des bases de connaissances définies dans Protege-2000
en faits dans Jess ainsi que la manipulation de ces bases de connaissances [Eriksson, 2003b].
Ainsi, les règles de Jess peuvent inférer sur des instances de Protege-2000.
L’ordre des éléments à collecter est orienté par la nature du problème à résoudre, comme
illustré à la figure IV.3. pour l’amélioration d’une fonction utile. En effet, l’amélioration d’une
fonction utile suppose d’avoir connaissance de ladite fonction, donc du produit sur lequel elle
agit. A partir de ces points, peuvent être collectés le système réalisant la fonction ainsi que le
paramètre du produit modifié par la réalisation de la fonction…
L’ensemble des questions est défini dans Protege-2000 (cf. Annexe-VIII). Elles sont
caractérisées par la nature des réponses qui y sont apportées.
- Le type de réponse peut être simple, multiple ou aucune ; elle peut également être
sans contrainte ou choisie dans une liste.
143
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
- La réponse peut être une instance particulière d’un concept ; par exemple, à la
question : « Quelle est la fonction dont vous souhaitez ameliorer la realisation ? », la
réponse sera une instance du concept Fonction, soit à choisir parmi l’ensemble des
fonctions existantes, soit une nouvelle fonction à définir. Mais la réponse peut
également être la spécification d’un paramètre d’une instance existante ; par
exemple, la question : « Lors de la realisation de " ?fonction ", un
element de " ?nom " est en contact direct, agit directement sur "
?produit ". Quel est l'element en question ? » spécifie le
paramètre outil de l’instance ?nom de systeme.
- La question requière une action spécifique du système qui aura, soit à modifier une
instance existante, soit à créer une nouvelle instance ou ne rien faire.
Les questions font souvent référence à des éléments précédemment collectés. Le moteur
analyse alors les variables à collecter et ré-écrit le texte des questions en spécifiant la valeur de
ces variables (l’ensemble des fonctions définies est donné en Annexe-IX).
144
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
L’interface est une fenêtre Java qui présente le texte spécifié de la question et dont les
éléments dépendent de la nature de la question. Ainsi, pour une question simple, sera proposé un
champ de texte JTextField pour la réponse, alors que pour les questions impliquant un choix
dans une liste, est créé un élément JList. La figure IV.4. illustre l’interface avec une question à
choix multiple.
145
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
L’étude a permis de clarifier les concepts qui participent à une bonne formulation des
problèmes selon les cadres de la TRIZ. Cet ensemble de concepts, est maintenant structuré et
lève les ambiguïtés de vocabulaire, qui existaient jusqu’alors. L’ensemble des concepts
hiérarchisés est le suivant :
- Modèle
- Paramètre
- Fonction
- Vépole
- Interaction
- Contradiction
- Résultat Idéal Final
- Etude
- Ressources
- Substance
- Champ
- Système
- Espace
- Temps
Il serait possible, sur la base de cet ensemble de concepts, de ré-écrire l’ensemble des
textes de référence de la TRIZ, notamment ceux des standards. En effet ces derniers regorgent de
descriptions non explicites, comme le recours aux notions de « Vépole » ou de « Système
Vépole » pour désigner le modèle construit. La notion de complétude est précisée par la
définition de la notion de fonctionnalité pour un modèle Vépole donné.
146
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Les concepts définis permettent d’identifier le lien entre les différents modèles de
formulation de problèmes de la TRIZ, comme l’illustre la figure IV.1.
147
Chapitre 3 - Constitution d’un modèle de formulation des problèmes par les outils de l’Intelligence Artificielle
Par ailleurs, la tradition de transfert oral de la théorie est encore fortement ancrée dans les
approches de la TRIZ qu’en ont les experts. Cela se traduit par une difficile acceptation du
besoin de formalisation. Les experts ressentent la formalisation comme une fixation des
concepts, or des concepts figés sont perçus comme limitatifs à l’approche de la conception
inventive. Pour les experts, il n’est pas gênant que les concepts soient interprétés par l’utilisateur
et que deux interprétations diffèrent, tant que cela permet d’atteindre le résultat. Notre approche
pour valider la construction du modèle n’a donc pas été de le faire « valider », si la validation
correspond au fait que le modèle construit soit unanimement accepté. Mais on a fait accepté le
modèle en demandant si la construction proposée est « compatible » à la définition des concepts
de la TRIZ.
148
IV. EXPLOITATION ET VALIDATION DE L’OUTIL
Ce chapitre fait le point sur les démarches de validation effectuées et sur celles restant à
faire. Les expérimentations menées et présentées ici permettent en outre de montrer les apports et
les limites de l’outil, ouvrant sur les perspectives d’amélioration et sur des thèmes de recherches
à poursuivre.
L’outil proposé à pour objectif d’accompagner un utilisateur non expert de la TRIZ dans la
formulation du problème à résoudre. C’est à dire, qu’il doit permettre à cet utilisateur, à partir
d’une situation problématique, de dégager un problème clé à résoudre pour faire évoluer la
situation. Ce problème clé sera formulé selon les cadres de la TRIZ pour les raisons déjà
évoquées, d’intérêt dialectique de la contradiction et de possibilité de recours aux outils de la
TRIZ pour synthétiser rapidement une voie générique d’évolution de la situation, comme le
représente la figure IV.1..
Logiciel d’aide à
la formulation de
Situation initiale problèmes Modèle
Problème de nature technique, Le cœur du problème est
identifié,
relevant une insatisfaction,
formulé par une contradiction,
portant sur un système existant.
Permettant le recours aux règles
Le cœur du problème n’est pas de transformation de la TRIZ.
défini.
Figure IV.1. Entrants et sortants du logiciel d’aide à la formulation de problèmes
Les entrants et sortants décrits ne précisent pas que le logiciel, outre le fait d’accompagner
la démarche de formulation du problème, doit également intégrer une notion pédagogique.
L’utilisation répétée du logiciel doit tendre vers la formation de l’utilisateur. Cet aspect peut être
rendu possible par la capitalisation des cas formulés et la possibilité de retravailler le parcours de
formulation suivi.
149
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
Les objectifs cités permettent de définir une cible d’utilisateurs potentiels du logiciel, cette
cible est caractérisée, d’une part, par le niveau des connaissances de la TRIZ, et, d’autre part, par
le niveau des connaissances vis-à-vis du domaine d’apparition du problème. Ces deux axes sont
représentés sur la figure IV.2..
Les deux axes sont segmentés en trois niveaux. Pour l’axe connaissances du domaine du
problème :
- Expert du domaine ;
Notre objet d’étude, la conception des systèmes techniques, implique que le public
concerné ait un minimum de connaissances à la fois techniques et de connaissances sur les
méthodes de conception. Les lignes et colonnes de cible n’ayant aucune connaissance techniques
ou de méthode de conception n’ont, pour nous, aucun intérêt. Par ailleurs, il semble évident que
les experts de la TRIZ n’ont pas besoin d’un tel outil pour formuler les contradictions, mais ils
150
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
pourraient y trouver un intérêt en vue d’une capitalisation des cas et, éventuellement, pour la
possibilité de générer des comptes-rendus des études.
La cible visée est celle d’utilisateurs ayant des connaissances générales des méthodes de
conception, sans expertise particulière de la TRIZ. Deux types de public ont été identifiés, le
premier est celui d’étudiants formés à la conception ou d’un public ayant suivi une formation de
base à la TRIZ. Ce premier public a une connaissance des notions de base de la TRIZ, mais est
confronté à des difficultés dans sa mise en œuvre, notamment sur la phase de collecte des
connaissances pour formuler les problèmes. Le second public est celui des experts d’un domaine,
présents en entreprise, ayant à résoudre des problèmes de conception, mais n’ayant aucune
connaissance spécifique de la TRIZ.
151
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
Pour des raisons de facilité, notre procédure de validation a été, en premier lieu, de tester le
logiciel sur la cible des étudiants. Notre démarche s’est déroulée en deux étapes sur deux
groupes d’étudiants ayant eu une sensibilisation à la TRIZ :
Nous allons illustrer, pour chaque étude, le cheminement de l’un des étudiants afin
d’illustrer la démarche d’utilisation du logiciel et de présenter les conclusions que nous pouvons
retirer de ces deux expérimentations.
152
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
« Lorsque l’on souhaite souder deux pièces ensemble, l’usage d’un fer impose de tenir
celui-ci le plus proche de la pointe afin d’accroître la précision. Ce faisant, l’utilisateur
s’approche de la chaleur et se brûle. Comment résoudre ce problème ? »
- Peu d’indications sur la situation initiale sont données, afin d’amener les
étudiants à se poser les questions importantes, auxquelles les réponses seront
apportées progressivement, par la définition des contraintes.
L’objectif de cette étude est d’arriver à la formulation d’une contradiction physique qui
soit une bonne représentation du problème pour l’étudiant. Nous connaissons à l’avance le
paramètre clé du problème, qui est la longueur du manche.
Ci-dessous, nous présentons l’instanciation réalisée par un étudiant, qui a utilisé le logiciel
durant trente minutes pour aboutir à une formulation le satisfaisant.
153
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
154
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
Quelle valeur " La longueur " de " Le manche " permet d'empêcher
l'apparition de " Brûler l’utilisateur " ?
Long
Si " La longueur " de " Le manche " est a " Long ", le problème
est-il résolu ?
Non
Quelle est la valeur actuelle pour " La longueur " de " Le
manche " ?
Normale
Si nous ne pouvons le changer, c'est que le fait d'avoir " La
longueur " de " Le manche " à " Normale " permet de réaliser une
action utile. Quelle est cette fonction ?
La précision
La contradiction suivante est alors à résoudre: " La longueur "
de " Le manche " doit être " Normale " pour assurer la
réalisation de " La précision ", mais " La longueur " de " Le
manche " doit être " Long " pour " Brûler l’utilisateur ".
Ces expérimentations ont mis en évidence des formulations de problème correctes dans
trois des quatre cas réalisés. Le paramètre identifié a été à deux reprises celui de la longueur du
manche, et à une reprise le pouvoir isolant du manche. Or, la solution proposée, par le brevet
916166 [Gasanov, 1995], porte sur l’utilisation d’un long manche permettant de séparer la pointe
de la main par de l’air, qui est un très bon isolant. L’étudiant qui n’a pas abouti à une formulation
satisfaisante présentait des lacunes en français, et n’arrivait que difficilement à comprendre les
énoncés des questions.
L’aspect satisfaisant est que les étudiants sont parvenus à formuler correctement des
contradictions en un temps relativement court (quarante minutes en moyenne). L’ensemble des
expérimentations est fourni en Annexe-X.
155
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
La deuxième partie de la validation a été menée sur des étudiants ayant choisis un
problème à résoudre avec la TRIZ. Ils ont eu une initiation à la théorie puis ont travaillé pendant
trois heures de travaux dirigés sur la formulation du problème. Ils sont alors venus utiliser le
logiciel, afin d’envisager l’apport de ce dernier, soit pour valider leur formulation, soit pour
ouvrir une nouvelle direction de recherche.
Nous présentons ici le cas d’un étudiant travaillant sur le système de serrage des pièces en
bois massif sur pour usinage sur machine à commande numérique. Le problème, tel que
l’étudiant le décrit, est : « Le positionnement est réalisé par des ventouses qui sont trop grosses
pour les pièces en bois de petites dimensions. Il existe différentes valeurs de largeur et
d’épaisseur des pièces à usiner, le démontage et le réglage des pièces se font manuellement. »
L’étude sans le logiciel a permis d’identifier six contradictions techniques. Voici le résultat
de l’utilisation du logiciel :
156
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
157
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
Les quatre expérimentations menées ont abouti à des formulations jugées très intéressantes
par les étudiants et permettant à certains de dégager des concepts de solution, dès la formulation
de la contradiction. La durée moyenne d’utilisation du logiciel a été de quarante minutes, ce qui
est intéressant par rapport aux trois heures passées par les étudiants pour identifier des
contradictions techniques. Les expérimentations sont à consulter en Annexe-XI.
158
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
IV.3. Limites
Nous allons aborder dans cette partie les éléments limitatifs du logiciel, nous permettant de
dégager des perspectives d’améliorations pour nos recherches futures. Les limites analysées
portent sur les points suivants :
- l’interface ;
Nous avons mené à bien les validations concernant la cible ayant à la fois des
connaissances générales en ingénierie et en méthodes de conception. Comme précisé auparavant,
il serait intéressant de mettre le logiciel à disposition d’experts ayant à résoudre des problèmes
dans leur domaine d’excellence. En effet, leur statut d’expert d’un domaine signifie qu’ils sont
en mesure de construire de manière efficace des représentations variées d’une même situation.
Si, par le biais du logiciel, nous pouvons leur apporter une nouvelle approche des problématiques
à résoudre dans leur domaine, et qu’ils jugent cette approche intéressante, cela constituera un
apport indéniable.
Cette expérimentation pourra être effectuée lors du démarrage d’une étude par les experts
de la TRIZ du laboratoire. Il paraît en effet intéressant d’insérer l’utilisation du logiciel au
démarrage de l’étude, avant que les acteurs du projet ne soient influencés par les formulations
des contradictions qu’ils seront amenés à formuler avec les experts.
159
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
L’interface graphique du logiciel est à améliorer. Pour l’instant nous avons défini un
prototype nous permettant de valider le contenu du logiciel. Les fenêtres définies jusqu’à présent
se limitent à permettre l’utilisation des questions, afin d’instancier le modèle. Plusieurs
améliorations sont à apporter. En premier lieu, il sera nécessaire de compiler correctement le
logiciel afin de faciliter l’installation sur d’autres postes. Celle-ci passe aujourd’hui par les
installations successives de Protege-2000, de Jess puis de JessTab, ce qui n’est ni convivial ni
intuitif. Dans un second temps il sera nécessaire de rendre Protege-2000 transparent à
l’utilisation du logiciel. En effet, le logiciel est, pour l’instant, utilisé à partir de l’onglet de
commande JessTab sous Protege-2000.
L’interface, telle que nous l’envisageons à terme, dans le but d’accroître à la fois la
convivialité d’utilisation et l’explicitation de la démarche devra comporter un certain nombre
d’améliorations.
160
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
Ressource
Champ
Outil Produit
Enfin, il est nécessaire de rendre les corrections des réponses apportées antérieurement
plus conviviales et robustes. En effet deux types de questions co-existent dans le programme,
celles liées à l’interface d’instanciation du modèle, qui participent à la formulation du problème
et sont issus de la stratégie de formulation. D’autre part des questions sont posées
automatiquement, en tant que règles issues de Jess lorsqu’un élément est défini mais non
complètement renseigné. Ce second type de question rend les retours en arrière non robustes, ce
défaut est à corriger.
161
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
Comme précisé initialement, l’objet d’étude de cette thèse est axé sur les démarches et
modèles de formulation de problèmes de la TRIZ. L’apport de ce travail, notamment en termes
de formalisation, doit être étendu à l’ensemble de la théorie. Des éléments sont entrepris, avec la
ré-écriture des règles standards de transformation des modèles substance-champ, sur la partie
résolution des problèmes. Deux manques importants restent à combler :
- L’intégration des lois d’évolution est à faire. En effet, celles-ci sont une partie
essentielle de la théorie dont la compréhension n’est pas triviale. Un travail
d’identification et de définition des concepts relatifs aux lois d’évolution est
nécessaire, afin d’étendre l’ontologie et d’écrire des règles d’inférence
formalisées. Ce travail peut aboutir à une facilitation de la prise en compte du
niveau d’évolution des systèmes et des tendances d’évolution à privilégier. Par
exemple, la description des systèmes est construite selon la loi d’intégrité des
parties. Cela signifie qu’il est possible de représenter un système selon ce cadre,
mais la loi n’est pas exploitée, car l’analyse du rôle joué par chaque partie ne
figure pas dans la stratégie développée. Sur la base de cette description des
systèmes, un module d’analyse selon les lois d’évolution peut être envisagé.
162
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
163
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
L’objectif scientifique auquel nous nous sommes proposés de répondre est le suivant :
Formaliser les éléments constitutifs de la TRIZ pour définir les concepts inhérents à
la théorie et expliciter les liens entre ces concepts, en centrant nos travaux sur la
construction d’un modèle de problème, selon les cadres de la TRIZ.
La démarche entreprise a permis de préciser l’ensemble des concepts, tels qu’ils sont
définis dans la littérature sur la TRIZ, inhérents à la formulation des problèmes. Ces concepts
sont cohérents avec les éléments de connaissance génériques à collecter pour la formulation de
problèmes, selon les approches de l’Intelligence Artificielle. Nous avions, au travers de cette
analyse un double but. D’une part, nous souhaitions asseoir la position de la TRIZ comme une
théorie s’attachant à la résolution des problèmes pour aborder la conception. D’autre part,
permettre une meilleure transmission des savoirs de la TRIZ. Ces deux objectifs passent par une
réalisation commune, qui est la formalisation de cette théorie.
Nous avons du établir notre propre démarche et recourir à plusieurs outils pour répondre
aux spécificités de notre étude qui sont :
- peu de textes traitant de cas résolus, en tous cas pas assez pour couvrir
l’ensemble de la problématique de formulation des problèmes
164
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
Comme précisé au travers des limites, deux voies de poursuite des travaux présentés dans
cette thèse se dégagent. Dans un premier temps, l’élargissement des travaux à l’ensemble de la
théorie, puis, dans un second temps, à la résolution des problèmes non techniques en s’appuyant
sur les études issues d’OTSM-TRIZ.
La TRIZ est basée sur les lois d’évolution des systèmes techniques, de fait elle s’intéresse à
la résolution de problèmes techniques. Toutefois, les méthodes et cadres de formulation
synthétisés dans la théorie sont applicables pour la résolution de problèmes non techniques. De
nombreux experts de la TRIZ ont mis en œuvre ces méthodes dans des domaines aussi variés que
la pédagogie, l’art ou même la politique.
Les travaux du projet Jonathan Livingston, menés par Khomenko ([Khomenko, 2001;
Khomenko and Sokol, 2000]) abondent dans le sens d’une théorie de résolution des problèmes,
quel que soit le domaine d’apparition de ces problèmes. Ainsi le cadre de formulation des
problèmes est la contradiction, mais les différents niveaux de la contradiction ont été retravaillés.
La solution à un problème est décrite, dans OTSM-TRIZ, par le fait que « des paramètres
spécifiques, d’éléments spécifiques, ont des valeurs spécifiques pour une situation spécifique»
[Khomenko, 2000b]. Issue du besoin d’élargir les travaux de la TRIZ à la résolution générale des
problèmes, l’approche OTSM-TRIZ repose sur un ensemble d’axiomes [Kucharavy, 2001a]
donnés ci-dessous.
165
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
- L’axiome de la description définit que toute pensée s’appuie sur des modèles des
éléments du monde réel et non sur les éléments eux-mêmes. Ainsi n’est prise en
compte qu’une vue partielle des éléments et non la totalité, dans la description
des problèmes.
- Les axiomes de la pensée sont au nombre de trois. Le premier précise que le cœur
du problème provient d’une contradiction entre une loi objective et un souhait
d’évolution lié à une situation spécifique. Le second indique que la résolution du
problème passe par l’identification d’une impossibilité qui représente la difficulté
du problème. Enfin, l’axiome de réflexion impose de changer de point de vue
pour parvenir à contourner l’impossibilité relevée.
L’approche OTSM-TRIZ est issue des travaux sur la TRIZ, et notamment des modes de
représentation des problèmes. Ainsi la formalisation que nous proposons est une base à
l’explicitation des concepts de OTSM-TRIZ. Il nous faut distinguer dans notre modèle les
éléments qui sont génériques de ceux qui sont spécifiques aux problèmes techniques.
Nous pouvons, a priori, supposer que certains concepts n’auront plus de sens, comme celui
de modèle substance-champ ; tandis que d’autres seront peut être à re-définir de manière plus
large. Ainsi le concept de fonction, ayant une forte connotation technique, pourrait être re-défini
comme la « cause » ou l’ « origine » d’une valeur contradictoire.
Le modèle substance-champ repose sur des interactions entre substances dont la nature est
un champ mécanique, thermique, chimique, électrique ou magnétique. Dans un problème
166
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
organisationnel ou politique, par exemple, les interactions sont de nature humaine et l’on ne peut
modéliser des être humains, aux réactions complexes et aux variables multidimensionnelles
(dimensions psychologiques, émotionnelles, etc.), de la même manière que l’on modélise des
substances. De même, dans les problèmes relatifs aux systèmes d’informations, les interactions
sont, justement, des informations, les dimensions sémantique et sémiotique sont alors à prendre
en considération. Ces exemples illustrent que, sorti du domaine technique, de nouvelles
dimensions sont à considérer, rendant le modèle substance-champ non applicable. La
« philosophie » du modèle, basé sur la caractérisation des interactions entre les éléments du
modèle, et sur la caractérisation de ces éléments, semble toutefois pertinente, et reste à
développer de manière spécifique dans chaque domaine.
167
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
Modèle de Apprentissage
problème
Re-formulation
Non Connaissances du
Mesure de domaine
Problème similarité Base de cas
à résoudre
Oui
Génération de
la métaphore
de la solution
Figure IV.4. Le raisonnement à partir de cas
L’outil que nous avons conçu entre intégralement dans la constitution d’un outil de
raisonnement à partir de cas. L’ontologie proposée fournit le modèle de problème et permet de
mesurer la similarité entre les cas par l’identification de fonctions communes, d’un paramètre clé
du problème commun ou d’un modèle substance-champ identique. Le modèle fournit, de plus, le
168
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
mode de capitalisation des connaissances dans la phase d’apprentissage. Enfin, le logiciel permet
d’accompagner la re-formulation, quand celle-ci est nécessaire.
169
Chapitre 4 - Exploitation et validation de l’outil
IV.5. Conclusion
Le logiciel développé sur la base de l’ontologie est à l’état de prototype, comme nous
l’avons montré précédemment. Toutefois ce prototype opérationnel nous a permis de valider le
contenu et la démarche d’instanciation. Il offre, de plus, de réelles perspectives de
développement. Nous avons atteint les objectifs que nous nous étions fixés, tant au niveau de la
problématique industrielle que de la problématique scientifique.
Enfin, l’étude des techniques de OTSM-TRIZ et leur intégration logicielle auront pour
double objectif de formaliser ou, le cas échéant, de développer cette théorie de résolution des
problèmes non techniques, issue de la TRIZ.
170
CONCLUSION GENERALE
Notre travail de thèse a pu s’appuyer sur des compétences centrées sur les problématiques
de la conception inventive. L’appui d’experts de la TRIZ a notamment été un apport
incontournable. Les compétences centrées sur la modélisation de connaissances, notamment à
travers l’approche linguistique de modélisation d’un domaine, ont rendu ce travail possible.
171
Conclusion générale
Les résultats de cette recherche répondent aux attentes définies par les problématiques. La
démarche issue de l’Intelligence Artificielle permet de formaliser de manière précise et sans
ambiguïté les concepts inhérents à la formulation de problèmes, selon les cadres de la TRIZ. Le
modèle ainsi constitué permet de ré-écrire et préciser les textes de référence. Bien sûr, l’objectif
n’est pas de ré-écrire l’ensemble des textes parus, mais tout au moins les parties opératoires,
relatives aux méthodes de formulation et de résolution des problèmes. En outre, elle fournit un
cadre de formalisation clair pour les publications futures.
Toute la phase de génération de concepts de solution peut donc être assistée la prochaine
étape étant de compléter cette assistance pour la phase de spécification du concept de solution.
De même, notre démarche de formulation des problèmes n’intègre que les données
techniques du problème. Nous favorisons ainsi l’inventivité, mais, le succès d’une invention, qui
172
Conclusion générale
permet de transformer cette invention en innovation, impose d’intégrer des données sur les
contraintes issues de l’entreprise :
Nous voyons que la recherche que nous avons entreprise sur la formulation des problèmes,
dans le cadre de la conception, s’inscrit dans une thématique très large qu’est la gestion de
l’innovation. Nous avons conçu un module qui, dans l’état actuel, fonctionne indépendamment
de son environnement ; il est nécessaire de l’inscrire dans le système « innovation » ; pour cela il
faudra comprendre avec précision les liens entre l’activité de conception inventive et la gestion
de l’innovation.
173
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191
ANNEXES
192
ANNEXE-I. LISTE DES 76 STANDARDS DE RESOLUTION
DES PROBLEMES D'INNOVATION
L'idée principale de cette sous-classe est exprimée clairement par le standard 1.1.1: pour
synthétiser un Système Technique (ST) opérationnel, il faut, dans le cas le plus simple, passer du
non-vépole au vépole. La construction du vépole se heurte souvent aux difficultés conditionnées
par différentes contraintes à l'introduction de substances et de champs. Les standards 1.1.2 à
1.1.8 montrent des détours typiques dans ces cas.
On est souvent amené à créer des vépoles dans les problèmes où nous devons effectuer des
opérations avec des objets fins, fragiles ou faciles à déformer. Pendant la réalisation des
opérations, on rassemble l'objet avec une substance qui le rend dur et solide, puis on élimine
cette substance par dissolution, par évaporation, etc.
193
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
Souvent les conditions d'un problème comportent deux substances qui interagissent mal ou
n'interagissent pas du tout avec le champ. Le vépole semble exister (tous les trois éléments sont
présents) et en même temps ne pas exister parce qu'il est incomplet. Les détours les plus simples,
dans ce cas, consistent à introduire des additif, intérieurs (dans une des substances) et extérieurs
(sur une des substances). Ces vépoles sont nommés complexes (standards 1.1.2 et 1.1.3).
Parfois la même résolution, selon la manière dont le problème est posé, peut être écrite
comme la construction du vépole ou comme la construction du vépole complexe.
Si l'on a besoin du régime minimal (dosé, optimal) d'action et si, selon les conditions du
problème, il est difficile ou impossible de l'assurer, alors il faut utiliser le régime maximal et
194
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
enlever l'excès. Dans ce cas, on enlève l'excès de champ par la substance et l'excès de substance
par le champ.
S'il faut assurer le régime maximal d'action sur la substance et si cela est inadmissible pour
telle ou telle raison, alors il faut garder l'action maximale, mais il faut la diriger sur une autre
substance qui est liée avec la première.
Si l'on a besoin du régime maximal sélectif (régime maximal dans certaines zones tout en
gardant le régime minimal dans d'autres zones), alors le champ doit être soit maximal soit
minimal:
• maximal. Dans ce cas, on introduit une substance protectrice dans les endroits où l'action
minimale est nécessaire (sous-groupe 1.1.8.1);
• minimal. Dans les endroits où l'action maximale est nécessaire, on introduit une
substance qui crée un champ local, par exemple, des éléments thermogènes pour une action
thermique ou des éléments explosifs pour une action mécanique (sous-groupe 1.1.8.2).
Si dans un vépole les actions utile et nuisible se produisent en même temps entre deux
substances et s'il n'est pas obligatoire de garder le contact direct entre elles, alors on résout le
195
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
problème en introduisant entre ces substances une troisième substance étrangère gratuite ou
assez bon marché.
Remarque :
S'il faut éliminer une action nuisible du champ sur la substance, alors on peut résoudre le
problème en introduisant un deuxième élément qui attire l'action nuisible du champ sur lui.
Si dans un vépole les actions utile et nuisible se produisent en même temps entre deux
substances et si le contact direct entre elles (à la différence des standards 1.2.1 et 1.2.2) doit être
gardé, alors on résout le problème par la transition vers le double vépole dans lequel l'action utile
reste au champ C1 et la neutralisation de l'action nuisible (ou la transformation de l'action
nuisible en deuxième action utile) est effectuée par C2.
Si le vépole contenant le champ magnétique doit être détruit, alors on peut résoudre le
problème à l'aide des effets physiques qui "débranchent" les propriétés ferromagnétiques des
196
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
Descriptif :
Tout d'abord, on peut accroître l'efficacité des vépoles par la transition des simples vépoles aux
vépoles complexes (en chaîne et doubles). La complexité, dans ce cas, est relativement peu
importante. Cependant, la transition assure l'apparition de nouvelles propriétés et le renforcement
des propriétés déjà existantes. En premier lieu, elle renforce la contrôlabilité du système.
Pour accroître l'efficacité d'un système vépole, on résout le problème en transformant une
des parties du vépole en un vépole indépendamment contrôlable et en créant ainsi le vépole en
chaîne. A son tour, la substance introduite peut être développée en vépole.
Remarques :
1. S'il y a dans le ST un objet qui se déplace ou qui doit se déplacer autour d'un axe sous
l'action de la force d'attraction et s’il faut contrôler le mouvement de cet objet, alors on résout le
problème en introduisant dans l'objet une substance qui se déplace d'une manière contrôlée à
l'intérieur de l'objet et qui déplace par son mouvement le centre d'attraction du système.
Si un vépole est difficilement contrôlable et s'il faut augmenter son efficacité et que la
substitution des éléments de ce vépole est inadmissible, alors on résout le problème par la
construction du double vépole en introduisant un deuxième champ facilement contrôlable.
197
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
Descriptif :
L'idée générale des standards de cette sous-classe consiste à accroître l'efficacité des
vépoles (simples et complexes) sans introduire de nouveaux champs et substances. On peut y
parvenir en utilisant d’une manière renforcée, les ressources des substances et des champs.
On peut accroître l'efficacité d'un système vépole en remplaçant le champ de travail non-
contrôlable (ou difficilement contrôlable) par un champ contrôlable (ou facilement contrôlable).
Par exemple, en remplaçant le champ de gravitation par un champ mécanique, le champ
mécanique par un champ électrique, etc.
Remarque :
Le standard 2.2.2 illustre une des lois principales d'évolution des ST, notamment la
tendance à concasser l'instrument ou une de ses parties qui interagit directement avec l'objet.
Au fur et à mesure que la substance évolue suivant ce schéma, la possibilité de placer une
substance liquide dans ses cavités (les pores) et d'utiliser les effets physiques augmente.
198
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
Remarques :
2. Dans le cas le plus simple, la dynamisation d'un champ C s'effectue par la transition de
l'action permanente de champ (ou de C avec S2) vers l'action par impulsion.
3. Une dynamisation efficace du système peut être réalisée par les transitions de phase du
premier degré (par exemple, congélation d'eau ou décongélation de glace) ou du second degré
(par exemple, l'effet "mémoire de forme").
Si l'on doit structurer dans l'espace une substance qui fait partie du vépole (ou qui est
susceptible d'en faire partie), alors on doit le faire dans un champ qui a une structure
correspondante à celle exigée.
S'il faut répartir à nouveau l'énergie du champ, par exemple, pour la concentration ou, au
contraire, s'il faut créer des zones où l'action du champ n'apparaît pas, il est conseillé de passer à
l'utilisation des ondes stationnaires.
Remarque :
199
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
On peut accroître l'efficacité d'un système vépole en passant des substances homogènes ou
des substances ayant une structure désordonnée vers les substances hétérogènes ou les
substances ayant une certaine structure dans l'espace (permanente ou temporaire).
Descriptif :
La sous-classe 2.3 comprend les standards de renforcement des vépoles par les moyens
particulièrement économiques. Au lieu d'introduire ou de changer considérablement les
substances et les champs, les standards de la sous-classe 2.3 envisagent des modifications
uniquement quantitatifs, à savoir des modifications de fréquences, dimensions, masse. Ainsi, on
obtient un nouvel effet important avec un minimum de changements dans le système.
Dans les systèmes vépoles la fréquence de l'action du champ doit être accordée (ou
désaccordée sciemment) avec la fréquence propre à l'objet (ou à l'instrument).
Dans les systèmes vépoles complexes les fréquences des champs utilisés doivent être
accordées (ou désaccordées sciemment).
200
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
Descriptif :
Le renforcement peut suivre quelques voies standards à la fois. Les fépoles (c'est-à-dire les
vépoles avec une substance ferromagnétique concassée et un champ magnétique) se laissent
renforcer le plus.
Remarques :
Ce standard peut être appliqué non seulement aux vépoles simples mais aussi aux vépoles
complexes et aux vépoles comprenant l'environnement.
Remarques :
201
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
On peut considérer la transition vers les fépoles comme l'application simultanée des
standards 2.2.1 (concassage de substance) et 2.4.1 (introduction de substance ferromagnétique
et de champ magnétique).
Après être transformé en fépole, le système vépole reprend le cycle d'évolution des vépoles,
mais à un autre niveau, car les fépoles se distinguent par la haute contrôlabilité et par
l'efficacité. Tous les standards qui font partie de la sous-classe 2.4 peuvent être considérés
comme une sorte d' "isotopes" de la suite ordinaire des standards (2.1 à 2.3).
La distinction des fépoles en une sous-classe séparée est justifiée par leur importance
exclusive dans la pratique (en tout cas à cette étape d'évolution du système des standards).
En outre, la "suite fépole" est pertinente en tant qu'un instrument fin pour l'étude de la
"suite vépole", plus rude, et pour la prédiction de son évolution.
On peut accroître l'efficacité des fépoles en passant à l'utilisation des liquides magnétiques,
c'est-à-dire des particules ferromagnétiques colloïdales dispersées dans le kérosène, le silicone
ou dans l'eau.
S'il faut accroître l'efficacité de contrôle d'un système par la transition vers les fépoles et si
le remplacement de la substance par les particules ferromagnétiques est inadmissible, alors on
effectue la transition par la construction du fépole complexe intérieur ou extérieur en introduisant
des additifs dans l'une des substances.
202
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
S'il faut accroître l'efficacité de contrôle d'un système par la transition vers le fépole, mais
que le remplacement de la substance par les particules ferromagnétiques (ou l'introduction
d'additifs dans la substance) est inadmissible, alors il faut introduire des particules
ferromagnétiques dans l'environnement et modifier ses paramètres en agissant par le champ
magnétique. Par conséquent, on peut contrôler le système qui se trouve dans cet environnement
(standard 2.4.3).
Si dans le système on utilise des flotteurs ou que l’une des parties du système est un
flotteur, alors il faut introduire dans le liquide des particules ferromagnétiques et contrôler la
viscosité du liquide. On peut aussi effectuer le contrôle en faisant passer le courant électrique à
travers le liquide et en agissant par le champ électromagnétique.
On peut accroître l'efficacité d'un système vépole en utilisant les effets physiques.
On peut accroître l'efficacité d'un système vépole par la dynamisation, c'est-à-dire par la
transition vers une structure souple et modifiable du système.
On peut accroître l'efficacité d'un système vépole en passant des champs homogènes ou des
champs ayant une structure désordonnée aux champs hétérogènes ou aux champs ayant une
structure ordonnée dans l'espace (permanente ou temporaire).
Si l'on doit structurer dans l'espace une substance qui fait partie du fépole (ou qui est
susceptible d'en faire partie), alors il faut le faire dans un champ qui possède la structure
correspondante à celle exigée.
203
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
On peut accroître l'efficacité d'un système "protofépole" ou fépole en accordant les rythmes
des éléments de ce système.
Remarques :
Si les fépoles sont des systèmes dans lesquels sont introduites des particules
ferromagnétiques, alors les époles sont des systèmes dans lesquels au lieu des particules
ferromagnétiques agissent (ou interagissent) les courants électriques.
L'évolution des époles, tout comme l'évolution des fépoles, suit le schéma commun :
“époles simples – époles complexes – époles basés sur l'environnement – dynamisation –
structuration – accord des rythmes”.
Une forme particulière des époles est un liquide électrorhéologique (une suspension d'une
fine poudre de quartz dispersée, par exemple, dans le toluène) à la viscosité contrôlable. Si le
liquide ferromagnétique ne peut pas être utilisé, alors on peut se servir du liquide
électrorhéologique.
Descriptif :
A côté du perfectionnement à l'intérieur du système (le cas des standards de la classe 2), il
existe une voie d'évolution à l'extérieur du système. A toute étape d'évolution intérieure, le
système peut être réuni avec d'autres systèmes et former un super-système possédant de
nouvelles propriétés.
204
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
On peut accroître l'efficacité d'un système (à toute étape de son évolution) par la transition
systémique 1-a, notamment, en réunissant le système avec un autre système (ou systèmes) en bi-
ou poly-système plus complexe.
Remarques :
1. Pour former un bi- ou poly-système, dans le cas le plus simple, on réunit deux
substances S1 et S2 ou plus (vépoles avec bi- et poly-substances).
2. On peut considérer le standard 2.2.2 aussi comme la transition vers les poly-systèmes
(mais plus précisément il faut le considérer comme une transition vers les systèmes plus poly-
systèmiques). L'unité des contraires : “division et union” aboutissent au même résultat,
notamment à la formation de bi- et poly-systèmes. Il est possible que se forment des systèmes
vépoles dans lesquels les champs et les substances se multiplient simultanément. Parfois se
multiplie un couple (C - S) ou un vépole en général.
Les bi- et poly-systèmes "nouveau-nés" ont souvent le lien "zéro", c'est à dire ils ne
représentent qu'un "tas" d'éléments. L'évolution tend vers le renforcement des liens entre ses
éléments.
D'autre part, les éléments dans les systèmes "nouveau-nés" sont parfois liés entre eux. En
ce cas, l'évolution est dirigée vers l'augmentation du degré de la dynamisation des liens.
L'efficacité des bi- et poly-systèmes accroît avec l'augmentation de la différence entre les
éléments du système (transition systémique 1-b) : transition des mêmes éléments (lot de mêmes
crayons) vers des éléments avec des caractéristiques décalées (lot de crayons de couleur), puis
vers des éléments différents (boîte à compas) et enfin vers des combinaisons inverses du type
"élément et anti-élément" (crayon avec la gomme).
205
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
Descriptif :
Il existe deux voies de transition vers des systèmes principalement nouveaux : la transition
vers un super-système ("vers le haut") – la sous-classe 3.1 et la transition vers l'utilisation des
sous-systèmes de niveau hiérarchique inférieur ("vers le bas") – la sous-classe 3.2.
On peut accroître l'efficacité d'un système (à toute étape de son évolution) par la transition
systémique 2 : du macro-niveau au micro-niveau, c'est-à-dire remplacer le système ou une de ses
parties par une substance qui, en interaction avec un champ, est capable d'accomplir l'action
exigée.
Remarques :
206
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
Descriptif :
Les mesures et les détections dans les systèmes servent l'action essentielle "de mesure".
C'est pourquoi il est souhaitable de modifier l'action principale de telle sorte qu'elle exclue la
nécessité (ou qu'elle la réduise au minimum) de l'action de mesure et de détection, bien entendu,
non au détriment de la précision.
Si le problème exige une détection ou une mesure, alors il est utile de modifier le système à
la manière qu'il ne soit plus de résoudre ce problème.
S'il faut comparer l'objet à l'étalon pour mettre en évidence les différences, alors on résout
le problème en superposant les images de l'objet et de l'étalon, sachant que la couleur de l'image
optique de l'objet doit être contraire à celle de l'étalon ou de son image. Par analogie, on résout
les problèmes de mesure avec un étalon ou son image.
Si l'on a un problème de mesure et si l'on ne peut pas appliquer les standards 4.1.1 et 4.1.2,
alors il est utile de le transformer en un problème de détection successive des modifications.
207
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
Remarques :
On mesure toujours avec un certain degré de précision. C'est pourquoi dans les problèmes
de mesure, même s'il s'agit d'une mesure continue, on peut toujours distinguer un acte
élémentaire de mesure, constitué de deux détections successives.
Descriptif :
Dans la synthèse des systèmes de mesure on voit apparaître une tactique typique à la
synthèse des systèmes "de modification". Elle consiste à achever le vépole par tous les moyens
en introduisant les substances et/ou les champs qui manquent. La synthèse des vépoles de mesure
se distingue par le fait que la structure du vépole doit assurer l'obtention d'un champ à la sortie.
S'il est difficile de détecter ou de mesurer le système à un moment donné et s'il n'y a pas de
possibilité d'introduire dans l'objet des additifs qui créent un champ facilement détectable et
mesurable, alors on doit les introduire dans l'environnement. En fonction du changement de son
état, on peut juger du changement de l'état de l'objet.
208
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
Si l'on ne peut pas introduire de nouveaux additifs dans l'environnement, selon le standard
4.2.3, alors on peut obtenir ces additifs dans l'environnement lui-même, notamment en le
décomposant ou en changeant sa phase .
Le rôle de ces additifs peut être exécuté par les bulles de gaz ou de vapeur obtenues par
électrolyse, cavitation, etc.
Descriptif :
On peut renforcer les vépoles de mesure par les effets physiques et en accordant leurs
rythmes.
S'il est impossible de détecter ou de mesurer directement un changement qui a lieu dans le
système et de faire passer un champ à travers le système, alors on résout le problème en
provoquant dans le système (dans tout le système ou dans une de ses parties) les vibrations de
résonance. En fonction du changement de leurs fréquences, on peut définir les modifications qui
ont lieu dans le système.
209
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
S'il est impossible d'appliquer le standard 4.3.2, on juge de l'état d'un système selon le
changement de la fréquence propre à l'objet (l'environnement) relié au système contrôlé.
Descriptif :
Les vépoles de mesure ont une tendance particulièrement prononcée à passer dans la suite
fépole.
Les vépoles contenant des champs non-magnétiques ont une tendance à passer aux
"protofépoles", c'est-à-dire aux vépoles comprenant une substance et un champ magnétique.
S'il faut accroître l'efficacité de la détection ou de la mesure d'un système par la transition
vers le fépole et si le remplacement de la substance par les particules ferromagnétiques est
inadmissible, alors on effectue la transition vers le fépole par la construction du fépole complexe
en introduisant des additifs dans la substance.
210
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
S'il faut accroître l'efficacité d'un système fépole de mesure, il est nécessaire d'utiliser les
effets physiques. Par exemple, pour le passage par le point de Curie, on peut utiliser les effets
d'Hopkinson et de Barkhausen, l'effet magnétoélastique, etc.
Descriptif :
L'évolution des vépoles de mesure s'effectue par les transitions systémiques ordinaires,
cependant elle se caractérise par des particularités spécifiques.
On peut accroître l'efficacité d'un système de mesure à toute étape de son évolution par la
transition vers un bi- ou poly-système.
Descriptif :
Pour construire, transformer et détruire les vépoles, on est souvent amené à introduire de
nouvelles substances. De leur introduction il en résulte des difficultés techniques, car elle
diminue le degré d'idéalité du système. C'est pourquoi il faut introduire des substances "sans les
avoir introduites réellement" et utiliser divers détours.
211
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
S'il est nécessaire d'introduire dans un système une substance et si c'est interdit, selon les
conditions du problème, ou impossible, selon les conditions de travail du système, il faut
chercher des détours :
• on introduit un additif ordinaire en très petites doses, mais on le concentre dans certaines
parties de l'objet ;
• on utilise au lieu de l'objet sa copie (le modèle) qui permet l'introduction d'additifs ;
• on introduit un additif sous forme d'une combinaison chimique d'où on l'élimine par la
suite ;
212
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
La substance introduite dans le système (après avoir été utilisée) doit disparaître ou devenir
indiscernable de la substance qui se trouvait auparavant dans le système ou dans
l'environnement.
S'il faut introduire une grande quantité de substance et si c'est interdit selon les conditions
du problème, ou inadmissible selon les conditions de travail du système, alors on utilise en tant
que substance le vide sous forme de constructions gonflables ou de mousse.
Remarques :
Descriptif :
Pour construire, transformer et détruire les vépoles, il est souvent nécessaire d'introduire de
nouveaux champs. Pour ne pas compliquer le système, il faut utiliser les standards de la sous-
classe 5.2.
S'il faut introduire un champ dans un système vépole, il faut, tout d'abord, utiliser tous les
champs qui s'y trouvent déjà, dont les porteurs sont les substances contenues dans le système.
S'il faut introduire un champ et s'il est impossible d'utiliser le standard 5.2.1, alors il faut
utiliser les champs contenus dans l'environnement.
213
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
S'il faut introduire un champ dans un système et s'il est impossible d'utiliser les standards
5.2.1 et 5.2.2, alors il faut utiliser les champs qui peuvent être générés ou portés par les
substances contenues déjà dans le système ou dans l'environnement.
Descriptif :
Des exigences contradictoires aux substances et aux champs introduits peuvent être
satisfaites par l'utilisation de transitions de phase.
L'efficacité d'utilisation des substances sans en introduire d'autres peut être augmentée par
la transition de phase du premier degré, c'est-à-dire par le changement de phase de la substance
donnée.
Les propriétés "duales" peuvent être obtenues par la transition de phase du deuxième
degré, c'est-à-dire par l'utilisation de substances capables de passer d'un état à un autre en
fonction des conditions de travail.
214
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
On peut accroître l'efficacité d'un système par la transition de phase 3, c'est-à-dire par
l'utilisation des phénomènes accompagnant la transition de phase.
Les propriétés "duales" d'un système peuvent être obtenues par la transition de phase 4,
c'est-à-dire par la substitution d'un état monophasé par un état biphasé.
Descriptif :
De nombreux standards prévoient l'utilisation des effets physiques ou peuvent être utilisés
en combinaison avec eux. Dans ce cas, il est nécessaire de tenir compte de certains procédés qui
augmentent l'efficacité d'utilisation des effets physiques.
Si l'objet doit se trouver périodiquement dans différents états physiques, alors il faut
effectuer la transition à l'aide de l'objet lui-même, en utilisant des transformations physiques
réversibles. On peut utiliser, par exemple, les transitions de phase suivantes : ionisation –
recombinaison, dissociation – association, etc..
S'il faut obtenir une action forte à la sortie en ayant une action faible à l'entrée, il est
nécessaire de mener la substance transformatrice à l'état proche de l’état critique. Ainsi, l'énergie
s'accumule dans la substance et le signale d'entrée joue le rôle de la "gâchette".
215
Annexe-I. Liste des 76 standards de résolution des problèmes d’innovation
Si, pour résoudre le problème, on a besoin de particules de la substance (par exemple, des
ions) et si leur obtention directe est impossible selon les conditions du problème, alors il faut
obtenir les particules exigées en décomposant une substance d'un niveau structurel supérieur (par
exemple, les molécules).
Si, pour résoudre le problème, on a besoin de particules de la substance (par exemple, des
molécules) et s'il est impossible de les obtenir directement ou selon le standard 5.5.1, alors il faut
obtenir les particules exigées en achevant leur construction ou en combinant les particules d'un
niveau structurel inférieur (par exemple, les ions).
Quand on applique le standard 5.5.1, la voie la plus simple est la destruction du niveau
"entier" ou "excédentaire" (ions négatifs) juste supérieur. Quand on applique le standard 5.5.2, la
voie la plus simple est la recombinaison du niveau "non-entier" juste inférieur.
216
ANNEXE-II. ARIZ-71 EXTRAITS, SELON [ALTSHULLER,
1973]
a. Quel est l’objectif technique (quelle caractéristique de l’objet doit être changée) ?
c. Quel est l’objectif économique de la solution (quelle dépense sera réduite si le problème
est résolu) ?
Etape 1.2. Recherche d’une approche de contournement. Imaginez que le problème ne peut
être résolu. Quel autre problème, plus général, peut être résolu afin d’atteindre le résultat requis.
Etape 1.3. Déterminer quel problème, l’original ou celui de contournement, est le plus
pertinent à résoudre
217
Annexe-II. ARIZ-71 extraits
Etape 1.6. Déterminer les requis pour les conditions spécifiques dans lesquelles l’invention
sera amenée à fonctionner.
b. De quelle manière les problème similaires sont-ils résolus dans les industries leader du
marché ?
218
Annexe-II. ARIZ-71 extraits
Etape 2.3. Décrire les conditions du problème (sans utiliser de termes spécifiques, et sans
décrire ce qui doit être fait ou développer) en deux phrases selon le patron suivant :
b. « L’élément (décrire l’élément), dans les conditions (décrire les conditions), produit
l’effet indésirable (décrire l’effet). »
Etape 2.5. Choisir parmi les éléments de l’étape 2.4., et parmi ceux pouvant être changés,
l’élément le plus facile à changer, re-concevoir ou retirer.
a. Si tous les éléments se valent, commencer par considérer un élément immobile (ils
sont en général plus facile à modifier).
b. S’il existe un élément, à l’étape 2.4., qui est connecté à l’effet indésirable, le
choisir en dernier lieu.
c. Définir Comment ? il réalise cette action (en répondant à cette question, utiliser
toujours le terme « de lui-même »).
219
Annexe-II. ARIZ-71 extraits
e. Définir sous quelles conditions (limitations, requis, etc.) il réalise cette action.
Etape 3.2. Tracer deux figures : la situation initial (les conditions avant le RIF), et la
situation idéale (les conditions une fois le RIF atteint).
Etape 3.3. Dans la figure idéale, identifier l’élément du 3.1.a. et faire ressortir la partie qui
ne peut réaliser la fonction requise sous les conditions du problème.
Etape 3.4. Pourquoi cet élément ne peut-il pas (de lui-même) réaliser l’action requise ?
Etape 3.5. Sous quelles conditions cette partie peut-elle réaliser l’action requise ? (Quels
paramètres cette partie doit-elle posséder ?)
Etape 3.6. Que faut-il faire pour que cet élément atteigne les caractéristiques décrites au
3.5. ?
Etape 3.7. Formuler le concept réalisable en pratique. Si il en existe plusieurs, les trier par
ordre d’intérêt.
220
ANNEXE-III. ARIZ-77, SELON [ARCISZEWSKI, 1988]
Etape 1.2. Déterminer si cet objectif peut être atteint indirectement. Imaginez que le
problème ne peut être résolu. Quel autre problème, plus général, peut être résolu afin d’atteindre
le résultat requis.
Etape 1.3. Déterminer quel problème, l’original ou celui de contournement, est le plus
pertinent à résoudre.
Etape 1.5. Modifier ces paramètres quantitatifs, en considérant les changements futurs et
toute limitation de temps sur le processus de développement.
Etape 1.7. Déterminer si le problème peut être résolu en recourant aux solutions standards.
Etape 1.8. Formuler le problème plus précisément en utilisant les informations issues des
brevets.
221
Annexe-III. ARIZ-77 extraits
Etape 2.2. Identifier les deux composants conflictuels du système. S’il n’en existe qu’un,
recourir aux transformations vépole.
Etape 2.3. Identifier les interactions entre les composants et les caractériser selon qu’elles
sont utiles ou néfastes.
Etape 3.3. Identifier la partie du composant identifié au 3.1. qui ne peut satisfaire les requis
fonctionnels imposés.
ATTENTION!
222
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
ARIZ is a complicated tool. Do not apply it to solve new practical problems without at
least for 80 academic hours of preliminary study.
ARIZ is a tool for thinking, but not instead of thinking. Do not hurry! Consider each step
carefully. Besides, note obligatory all considerations (at margins), appearing in process of the
problem's solving.
ARIZ is a tool for solving non-typical problems. Let's check: may your problem be solved
using the System of Standard Solutions for Inventive Problems (Inventive Standards)?
A technical system for <state the purpose of the system> includes <list the main parts of
the system>.
It is necessary with minimum changes to the system, to <state the required result>.
Example:
The technical system <for receiving of radio waves> includes <radio telescope's antenna, radio
waves, lightning, and lightning rods>.
TC-1: if there are many lightning rods, then they reliably protect the antenna from
lightning, but absorb radio waves.
TC-2: if there are few lightning rods, then there is no remarkable absorption of radio
waves, but the antenna is not protected from lightning.
It is necessary with minimum changes to the system, to <protect the antenna from lightning
without radio waves' absorption>.
(For this definition it should be replaced the special term "lightning rod" to "conducting
rod", "conducting column" or simply "conductor").
223
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
Comments:
1. The mini-problem is obtained from the initial problem situation by introducing the
restrictions: "Everything in the system remains unchanged or becomes simpler, while the
required action (or property) appears or a harmful action (or property) disappears. The transition
from the problem situation to the mini-problem does not mean intention to solve small problem.
Quite the contrary, introduction of additional requirements (result has to be achieved "without
nothing") directs to intensify conflict, and cuts the paths to compromise solutions.
2. While formulating step 1.1, it should be indicated not only the technical parts of the
system but also the natural ones that interact with the system. In the problem of protection the
telescope antenna the natural parts are lightning and received radio waves (if they are emitted by
natural cosmic objects).
3. The Technical contradictions (TC) denote the interaction in the technical system when
the useful actions create the harmful ones. In other words, introduction (or improvement) a
useful action or elimination (or reducing) a harmful action cause degradation (in particular,
complication) either all or part of the system as result. Technical contradictions are formulated
by identifying (write down) one state of a system element with explanation of both the good and
bad results of this state. Then the opposite state of the system element is identified, along with its
associated explanation. Sometimes for problem situation is given only the product. There is no a
technical system (a tool) and therefore there is no clear technical contradiction (TC). In this case
the TC can be identified by considering two states of the product, even if one of the states is
impossible to achieve.
TC-1: if the particles are small, then the liquid is optically clean, but it is impossible to
watch the particles by the naked eye.
224
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
TC-2: if the particles are big, then they are well watched, but the liquid is not optically
clean, this is unacceptable consequence.
It seems that the problem definition excludes considering TC-2: it is prohibited to change
product! In fact we will consider only TC-1 for this problem, but TC-2 will give us an additional
requirements for product: small particles have to be small and have to be also become large.
4. To reduce mental inertia, special terms associated with the tool and environment should
be replaced with easy words, because special terms:
- impose old concepts about working principles of the tool: for example, "the
icebreaker breaks ice", when it possible to move through ice without breaking
its;
- can hide certain properties of the elements described in the problem situation:
"mould" (to form concrete) this is not plain "wall", but "iron wall";
- narrow the range of possible states of a substance: the term "paint" impose to
imaging liquid or solid paint, although paint may be gaseous.
Identify and write down the conflicting pair: a product and a tool.
Rule 1.
If the tool according problem situation conditions can be in two states, it is necessary to
indicate the both of these states.
Rule 2.
If the problem situation include several similar pairs of interacting elements, it is enough to
consider only one pair.
Example:
225
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
Comments:
5. The product is the element that need to be processed (manufactured, moved, changed,
improved, protected from a harmful influence, revealed measured etc.) according the problem
conditions. For problems about detection and measurement some element considered as tool
(according its base function), can be considered as product (e.g., grinding wheel).
6. The tool is the element that directly interacts with the product (e.g., mill rather than a
milling machine; fire rather than a burner). In particular, a part of the environment can be
considered as a tool. The standard parts from which the product is assembled can be considered
as a tool too (e.g., meccano this is tool to create of various "product").
7. One of the elements in the conflicting pair can be doubled. For instance, two different
tools are given, and they have to act on the product simultaneously, where one tool interferes
with the other. Or two products are given, and they have to be processed with the same tool,
where one product interferes with another.
Build graphic models for conflicts for TC-1 and TC-2 using Table 1. Typical Graphic
Models of Technical Contradictions.
Example:
Comments:
8. The Table 1 contains graphic models of typical conflicts. It is acceptable to use original
(atypical) graphic models if they describe the meaning of conflict clearly.
226
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
11. Steps 1.2 and 1.3 specify the general problem situation description. Therefore it is
necessary to return to the step 1.1 after step 1.3 and to check if there is any discordance in the
sequence 1.1 - 1.2 - 1.3. If a discordance exists, it is necessary to remove its and set up the
sequence.
From the two graphic models of conflict it is necessary to choose the one, which provides
the best performance for the Main Manufacturing Process (i.e., the main function of technical
system as indicated in the problem description). Indicate what the Main Manufacturing Process
(MMP) is.
Example:
In the problem of protection the radio telescope antenna the Main Manufacturing Process
is receiving of radio waves. Therefore it should choose the TC-2: in this case the conducting
rods do not absorb the radio waves.
Comments:
12. When choosing one of the two graphic conflict model, it is chosen one state of the tool
from its two opposite states. Further problem solving efforts should be related to this state. It is
prohibited to replace few conductors by some optimal number of conductors. ARIZ requires
intensifying the conflict rather than smoothing it over. Holding one state of the tool, it is
necessary in future to achieve the required positive property for the tool in this state (needed
property inherent in another state of the tool). There are few conductors and we will not increase
227
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
their number, but as a result of solving problem the lightning has to be eliminated in the same
manner as if there were many conductors.
13. From time to time, it is difficult to define MMP for measurement problems. Ultimately,
measurements are almost always performed for modification purpose, i.e. to process a product,
to produce something, etc. Therefore the MMP for measurement problems is the MMP of the
whole system, not just its measuring part.
For instance, it is necessary to measure gas pressure inside electric bulbs. MMP – to
produce electric bulbs rather than to measure gas pressure.
Intensify the conflict by indicating the extreme state (action) of the elements.
Rule 3.
Most problems contain the following types of conflicts: "many elements" versus "few
elements" ("strong element" versus "weak element" etc.). The conflict about "few elements",
should be converted into form "no elements" ("absent element") only.
Example:
Let's consider that instead of "few conductors" there is "absent conductor" in TC-2.
228
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
3) what has to do the X-element introduced to solve problem (what the X-element should
keep, eliminate, improve, provide, etc.).
Example:
It is given an absent conductor and a lightning. The absent conductor does not produce
interference (when antenna receives the radio waves) and does not provide protection from
lightning.
It is required to find an X-element that will keep ability of the absent conductor does not
produce interference (for antenna) and will provide protection from lightning.
Comments:
14. The Problem Model is a type of abstraction with artificially selected only some of the
elements of the technical system. Other elements are implied only. For instance, in the Problem
Model of antenna protection it was selected only two of the four elements (the antenna, radio
waves, the conductor and a lightning). The another two elements are just implied - they could be
ignored at all.
15. After step 1.6 it is required to return on step 1.1 and check the creation logic of the
Problem Model. Generally, it is possible to define more exactly the chosen graphic model of
conflict by indicating the action of the X-element.
16. The X-element is not necessarily the new material part of the system. The X-element
this is some modification in system, something basically unknown - X. For instance, it may be
temperature changes or phase state changes for some part of system or the environment.
Check possibility to apply the System of Standard Solutions for Inventive Problems for
solving the Problem Model. If the problem has not been solved, go to Part 2 of ARIZ (i.e., steps
2.1 - 2.3). If the problem has been solved, go to Part 7 of ARIZ. Although in this case, it is
recommended to continue the analysis through Part 2 too.
229
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
Comment:
17. The analysis performed in Part 1 of ARIZ and developing of the Problem Model makes
problem clear and in many cases allows identifying standard (typical) properties for non-typical
problems. It gives a possibility to use the Inventive Standards more effectively than for initial
problem situation description.
230
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
Comment:
18. In the simplest case the Operational Zone this is the space where the conflict indicated
in Problem Model appears.
Example:
In the problem about protection of antenna the OZ is the space previously occupied by the
lightning conductor, i.e., mentally defined as the "empty" rod, or "empty" column.
Comment:
19. The operational time there are available resources of time: the time when conflict
occurs - T1 and the time before the conflict - T2. A conflict (especially high-velocity, short-term)
can usually be eliminated (prevented) during T2.
Example:
In the problem about protection of antenna the Operational Time consists of the time T1'
(during lightning discharge) and the time T1'' (before next lightning discharge). The T2 is not
considered here.
231
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
Define the Substances and Fields Resources (SFR) of the analyzing system, the
environment, and the product. Compose a list of SFR.
Comments:
20. Substance and Field Resources (SFR) there are substances and fields that already exist
or may be easily obtained according to the problem conditions. There are three types of SFR:
a) SFR of the environment that are particular for the problem conditions, for
instance, in the problem about small particles in an optically clean liquid, water is
SFR;
3. SFR of super-system:
21. It is known that the product is the unchangeable element - so what kinds of resources
can be it has? Indeed the product can not be changed, i.e. it is unsuitable to change product while
solving the Mini-Problem. However, sometimes the product can:
a) change itself;
232
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
c) allow transition to the super-system (for instance, brick has not changed, but
house has changed);
Therefore, the product can be considered as SFR only in rare cases if product can be easily
modified "without modification".
22. The SFR are available resources and thus they should be utilized first. If there are not
enough available resources other substances and fields can be considered. The analysis of SFR in
step 2.3 is preliminary.
Example:
In the problem about protection of antenna the "absent lightning conductor" is considered.
Therefore the SFR contain only substances and fields of environment. In this case SFR this is the
air.
233
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
As result of applying Part 3 should be formulated the image of Ideal Final Result
(IFR). The Physical Contradiction (PhC) that prevents from achievement of IFR
should be identified too. The ideal solution is not always achievable, but the IFR
indicates the direction to the most powerful solution.
The X-element, without complication of a system and without harmful side effects,
eliminates <to indicate the harmful action> during the <Operational Time> inside the
<Operational Zone>, and keeping the tool's ability to provide <to indicate the useful action>.
Example:
The X-element without complication of a system and without harmful side effects,
eliminates
inside the <Operational Zone>, and keeping the tool's ability to provide <not hinder the
antenna's reception>.
Comment:
23. There are other conflicts besides the conflict "a harmful action is associated with a
useful one", for instance "introducing a new useful action results in complicating the system" or
"one useful action is incompatible with another one". Therefore the formulation of IFR,
identified in step 3.1 this is just a pattern to write down the IFR.
Basic meaning for any definition of the IFR is the following: a useful feature's obtaining
(or a harmful feature's eliminating) should be achieved without other features' deterioration (or a
harmful feature's appearing).
234
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
the introduction of new substances and fields into system is prohibited, it is necessary to
use the SFR only.
Example:
There is no tool in the Problem Model about the antenna protection ("absent lightning
conductor"). According to Comment 24 it should be introduced the environment into definition of
IFR-1, i.e. it is necessary to replace an X-element by the word "air" (or, more exactly: "the air
column where the absent lightning conductor was").
Comment:
24. According to Comments 20 and 21, SFR should be considered in the following order
during problem solving process:
- SFR of super-system;
The above types of resources (SFR) determine four directions of further analysis.
In practice, the problem conditions cut off some directions. When solving the Mini-
Problem, it is enough to develop analysis up to the point where a solution concept is obtained;
for instance, if a concept was obtained on the "tool line" (first line, above), then the other
directions need not be considered. When solving the Maxi-Problem, it is necessary to consider
all available directions. Thus, if you have found a concept on the "tool line", it should be
considered the directions for environment SFR, for super-system SFR, and for product SFR.
When mastering ARIZ, a sequential, linear analysis is gradually being replaced by parallel
analysis: ability to transfer the solution concept from one "line" to another. This kind of ability
called a "multi-screen thinking": possibility to analyze changes for super-system, system, and
subsystems simultaneously.
235
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
ATTENTION!
The problem solving is accompanied by breaking down of old conceptions. New concepts
appear, which often can not be adequately described in words. For instance, how to describe a
property of paint to dissolve, without dissolving (to paint, without painting)?..
Identify and describe the Physical Contradiction at macro-level using the following
pattern:
the <Operational zone>, during the <Operational time>, has to… <indicate physical
macro-state, for example "hot"> in order to perform <indicate one of the conflicting actions> and
does not have to <indicate the opposite physical macro-state, for example "cold"> to perform <to
indicate another conflicting action or requirement>.
Comments:
The element (or a part of it in the operational zone) has to be <feature> to perform
<indicate> and does not have to be <feature> to perform <indicate>.
Example:
the <air column>, during the Operational Time has to be <conducting> to <remove the
lightning> and does not have to be <conducting> to <prevent absorption of the radio waves>.
This definition suggests the answer: the air column has to be electrically conductive when
a lightning discharge and does not have to be conductive when all the rest of the time. Lightning
236
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
discharge occurs relatively seldom and it acts quickly. The Law of coordination the rhythm of
systems parts: periodicity of the lightning conductor appearance has to be same as the
periodicity of lightning strike.
Obviously, this is not a complete solution concept. For instance: How can the air column
be transformed into conductor when lightning discharges? How can the conductor be made to
disappear immediately after the lightening has discharged?
ATTENTION!
When solving problem using ARIZ, the solution concept develops slowly (gradually).
It is risky to interrupt the problem solving process when an idea first appears or you may
later find yourself fixing a half-developed idea. Carry the solving process through to the end
of ARIZ!
Identify and describe the Physical Contradiction at micro-level using the following
pattern:
there should be particles of a substance <indicate their physical state or action> in the
Operational Zone in order to provide <indicate the macro-state according to step 3.3> and there
should not be the particles (or particles should have the opposite state or action) in order to
provide <indicate another macro-state according to step 3.3>
Example:
There should be <free charges> in the Air Column (when a lightning strikes) to provide
<electrical conductivity to "remove" the lightning> and there should not be <free charges>
(when the rest time)
Comments:
27. It is not necessary in step 3.4 to precisely define the term "particles". For instance, the
domains, molecules, ions etc. can all be considered as particles.
237
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
a) particles of a substances;
29. If the problem has solution only on the Macro-Level, there may be difficulties to
formulate step 3.4 because definition PhC on micro-level provides additional information: the
problem is solved for on macro-level. In other words, attempting to formulate the Physical
Contradiction for the micro-level can prove beneficial, if only because it provides us with the
additional information that the problem has to be solved at the macro-level.
ATTENTION!
The first three parts of ARIZ essentially change the initial problem. The step 3.5
summarized this change. By formulating the Ideal Final Result IFR-2, we obtain an entirely
new problem, a physical one. From this point we have to focus on this new problem!
Identify and describe the Ideal Final Result (IFR-2) using the following pattern:
The Operational Zone <indicate> has to provide <indicate the opposite macro- or micro-
states>
Example:
The <neutral molecules in the air column> has to <transform themselves into free charges>
during <the lightning strikes>, and <the free charges> has to <transform itself into the neutral
molecules> <after the lightning strikes>.
The meaning of this new problem is as follows: for the duration of the lightning discharge
the free charges should appear on their own inside the air column; in this case the column of
ionized air acts as the lightning-conductor and "attracts" the lightning. Immediately after
238
Annexe-IV. Algorithm of Inventive Problem Solving: ARIZ-85C
discharge the free charges in the air column should, on their own, become neutral molecules
again. To solve this problem a knowledge of middle-school physics is need.
Check possibility to apply the Inventive Standards to solve the new Physical Problem that
formulated as the IFR-2. If after doing this, the problem is still unsolved, go to Part 4. If problem
is solved using Inventive Standards it is possible to go at Part 7, however it is recommended to
continue analysis through Part 4 anyway.
239
ANNEXE-V. DEFINITION DE LA REPRESENTATION
CENTREE-OBJET
Modele
Parametre
Fonction
Vepole
Interaction
Contradiction
Resultat-Ideal-Final
Etude
Ressources
Substance
Champ
Systeme
Espace
Temps
240
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Modele
Abstract Class Extends
TRIZ
Direct Instances:
None
Direct Subclasses:
?? Parametre
?? Fonction
?? Vepole
?? Interaction
?? Contradiction
?? Resultat-Ideal-Final
Class Documentation:
Template Slots
Slot Allowed
Documentation Type Cardinality Default
name Values/Classes
considere Boolean 0:1
role String 0:1
241
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Parametre
Concrete Class Extends
Modele
Direct Instances:
?? [devissabilite]
?? [La fixation]
?? [la position]
Direct Subclasses:
None
Class Documentation:
Template Slots
Allowed
Slot name Documentation Type Cardinality Default
Values/Classes
considere Boolean 0:1
valeur_maxi Float 0:1
valeur_mini Float 0:1
role String 0:1
242
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Fonction
Concrete Class Extends
Modele
Direct Instances:
?? [dévissement impromptu]
?? [l'interchangeabilité du bijou]
?? [maintien du boitier]
?? [maintien en position du boitier de montre]
?? [mise en position du boitier]
?? [reglage des ergots de maintien]
?? [Tenir le piercing sur la langue]
Direct Subclasses:
None
Class Documentation:
Template Slots
Allowed
Slot name Documentation Type Cardinality Default
Values/Classes
valeur_initiale String 0:1
type Symbol Utile, Nefaste 0:1
considere Boolean 0:1
valeur_objectif String 0:1
systeme Instance Systeme 0:1
243
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
244
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Vepole
Concrete Class Extends
Modele
Direct Instances:
None
Direct Subclasses:
None
Class Documentation:
Template Slots
Allowed
Slot name Documentation Type Cardinality Default
Values/Classes
completude Boolean 0:1
fonctionnalite Boolean 0:1
necessite_de_contact Boolean 0:1
ajout_additif Boolean 0:1
considere Boolean 0:1
interactions Instance Interaction 0:*
ajout_substance Boolean 0:1
Systeme,
elements Instance Substance, 0:*
Champ
245
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
246
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Interaction
Concrete Class Extends
Modele
Direct Instances:
None
Direct Subclasses:
None
Class Documentation:
Template Slots
Allowed
Slot name Documentation Type Cardinality Default
Values/Classes
Insuffisante,
Satisfaisante,
caractere Symbol 0:1
Excessive,
Nefaste
temps_operationnel Instance Temps 0:1
considere Boolean 0:1
champ Instance Champ 0:1
role String 0:1
fonction Instance Fonction 0:1
espace_operationnel Instance Espace 0:1
247
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Interaction
Concrete Class Extends
Modele
Direct Instances:
None
Direct Subclasses:
None
Class Documentation:
Template Slots
Allowed
Slot name Documentation Type Cardinality Default
Values/Classes
Insuffisante,
Satisfaisante,
caractere Symbol 0:1
Excessive,
Nefaste
temps_operationnel Instance Temps 0:1
considere Boolean 0:1
champ Instance Champ 0:1
role String 0:1
fonction Instance Fonction 0:1
espace_operationnel Instance Espace 0:1
248
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Contradiction
Concrete Class Extends
Modele
Direct Instances:
?? [contradiction]
?? [contradiction_outil]
Direct Subclasses:
None
Class Documentation:
Template Slots
Allowed
Slot name Documentation Type Cardinality Default
Values/Classes
temps2 Instance Temps 0:1
valeur1 String 0:1
espace2 Instance Espace 0:1
considere Boolean 0:1
Systeme,
elements Instance 0:*
Substance
valeur2 String 0:1
temps1 Instance Temps 0:1
fonction2 Instance Fonction 0:1
249
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
250
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Resultat-Ideal-Final
Concrete Class Extends
Modele
Direct Instances:
?? [RIF]
Direct Subclasses:
None
Template Slots
Allowed
Slot name Documentation Type Cardinality Default
Values/Classes
temps_operationnel Instance Temps 0:1
considere Boolean 0:1
fonction_utile Instance Fonction 0:1
role String 0:1
fonction_nefaste Instance Fonction 0:1
espace_operationnel Instance Espace 0:1
251
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Etude
Concrete Class Extends
TRIZ
Direct Instances:
?? [potence horlogère]
Direct Subclasses:
None
Class Documentation:
Template Slots
Slot Allowed
Documentation Type Cardinality Default
name Values/Classes
considere Boolean 0:1
objectif String 0:1
role String 0:1
252
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Ressources
Concrete Class Extends
TRIZ
Direct Instances:
None
Direct Subclasses:
?? Substance
?? Champ
?? Systeme
?? Espace
?? Temps
Class Documentation:
Toute ressource sera potentiellement utile lors de la resolution. Elles sont decrites
par des PARAMETRES. Elles ont une LOCALISATION.
Template Slots
Allowed
Slot name Documentation Type Cardinality Default
Values/Classes
considere Boolean 0:1
role String 0:1
localisation String 0:1
parametre Instance Parametre 0:*
253
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Substance
Concrete Class Extends
Ressources
Direct Instances:
?? [Le bijou]
?? [le boitier]
?? [les ergots]
Direct Subclasses:
None
Template Slots
Allowed
Slot name Documentation Type Cardinality Default
Values/Classes
considere Boolean 0:1
role String 0:1
localisation String 0:1
parametre Instance Parametre 0:*
254
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Champ
Concrete Class Extends
Ressources
Direct Instances:
None
Direct Subclasses:
None
Template Slots
Allowed
Slot name Documentation Type Cardinality Default
Values/Classes
Mecanique,
Acoustique,
Chimique,
nature Symbol 0:1
Thermique,
Electrique,
Magnetique
considere Boolean 0:1
role String 0:1
localisation String 0:1
parametre Instance Parametre 0:*
255
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Systeme
Concrete Class Extends
Ressources
Direct Instances:
Direct Subclasses:
None
Class Documentation:
Template Slots
Allowed
Slot name Documentation Type Cardinality Default
Values/Classes
Substance,
moteur Instance 0:1
Systeme
considere Boolean 0:1
Substance,
controle Instance 0:1
Systeme
Substance,
outil Instance 0:1
Systeme
role String 0:1
256
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
257
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Espace
Concrete Class Extends
Ressources
Direct Instances:
None
Direct Subclasses:
None
Template Slots
Allowed
Slot name Documentation Type Cardinality Default
Values/Classes
considere Boolean 0:1
role String 0:1
localisation String 0:1
parametre Instance Parametre 0:*
258
Annexe-V. Définition de la représentation centrée-objet
Class Temps
Concrete Class Extends
Ressources
Direct Instances:
None
Direct Subclasses:
None
Template Slots
Allowed
Slot name Documentation Type Cardinality Default
Values/Classes
origine String 0:1
considere Boolean 0:1
role String 0:1
localisation String 0:1
parametre Instance Parametre 0:*
259
ANNEXE-VI. ECRITURE DU MODELE DE
CONNAISSANCES EN LOGIQUE DE DESCRIPTION
;; version: CICLOP 2
;; version 0.2:23/04/2004
(newKB triz2)
(newtbox triz)
;; ROLES
;; =====
260
Annexe-VI. Ecriture du modèle de connaissances en logique de description
(define-atomic-role outil : feature true : domain Systeme : range (OR Substance Systeme))
261
Annexe-VI. Ecriture du modèle de connaissances en logique de description
262
Annexe-VI. Ecriture du modèle de connaissances en logique de description
263
Annexe-VI. Ecriture du modèle de connaissances en logique de description
;; CONCEPTS
;; ==================
(define-atomic-concept Symbol)
(define-atomic-concept String)
(define-atomic-concept Float)
(define-atomic-concept Boolean)
(define-atomic-concept Triz)
(define-concept Modele
(AND TRIZ
(define-concept Parametre
(AND Modele
(define-concept Ressources
(AND Triz
264
Annexe-VI. Ecriture du modèle de connaissances en logique de description
(define-concept Champ
(AND Ressources
(define-concept Temps
(AND Ressources
(define-concept Systeme
(AND Ressources
(define-concept Etude
(AND Triz
265
Annexe-VI. Ecriture du modèle de connaissances en logique de description
(define-concept Utile
(AND Type_Fonction
(NOT Nefaste)))
(define-concept Nefaste
(AND Type_Fonction
(NOT Utile)))
(define-concept Principale
(AND Importance_Fonction
(NOT Technique)))
(define-concept Technique
(AND Importance_Fonction
(NOT Principale)))
(define-concept Fonction
(AND Modele
266
Annexe-VI. Ecriture du modèle de connaissances en logique de description
(define-concept Interaction
(AND Modele
(define-concept Vepole
(AND Modele
267
Annexe-VI. Ecriture du modèle de connaissances en logique de description
(define-concept Contradiction
(AND Modele
(define-concept RIF
(AND Modele
(classify-all)
(display-graphical-classification)
(ClassifyAndAnalyse)
268
Annexe-VI. Ecriture du modèle de connaissances en logique de description
(inspect)
269
ANNEXE-VII. RÈGLES DÉFINIES DANS JESS
(defrule INITIALISE::bind_index
=>
(defrule INTERFACE::autorise_multi
=>
(foreach ?item ?autorise (make-instance ?item of Pose) (slot-set (str-cat ?item) numero
?item)))
(defrule INTERFACE::autorise_simple
?n <- (MAIN::object (is-a Autorisation) (:NAME ?nom) (reponse nil) (numero ?num))
=>
(foreach ?item ?autorise (make-instance ?item of Pose) (slot-set (str-cat ?item) numero
?item)))
270
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
(defrule INTERFACE::autorise_une_condition
=>
(foreach ?item ?autorise (make-instance ?item of Pose) (slot-set (str-cat ?item) numero
?item)))
(defrule INTERFACE::cree_parametre
=>
(defrule INTERFACE::fonction_nefaste
=>
(defrule INTERFACE::fonction_utile
271
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
=>
(defrule INTERFACE::modifie
=>
(if (eq (or (eq (str-cat (slot-cardinality (class ?reponse) ?slot)) "1 +oo") (eq (str-cat (slot-
cardinality (class ?reponse) ?slot)) "0 +oo")) TRUE) then (slot-insert$ ?reponse (instance-name
?slot) 1 ?*repondu*) else (slot-set ?reponse (instance-name ?slot) ?*repondu*))
(retract ?modif))
(defrule INTERFACE::systeme_nefaste
=>
(defrule INTERFACE::systeme_utile
=>
272
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
(defrule INTERFACE::vepole-interaction
=>
(defrule MAIN::Vepole_complet
?vepole <- (MAIN::object (is-a Vepole) (:NAME ?n) (elements $?a ?s1&:(element-est-
un Substance ?s1) ?s2&:(element-est-un Substance ?s2) $?b))
=>
(defrule MAIN::Vepole_fonctionnel
=>
273
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
(defrule MAIN::Vepole_incomplet
=>
(defrule MAIN::Vepole_infonctionnel
=>
(defrule MAIN::applique_regle
(MAIN::object (is-a Regle) (numero ?num) (objet ?objet) (slot ?slot) (valeur
?valeur&:(not (integerp (str-index reponse ?valeur)))))
=>
(if (eq (or (eq (str-cat (slot-cardinality (class ?reponse) ?slot)) "1 +oo") (eq (str-cat (slot-
cardinality (class ?reponse) ?slot)) "0 +oo")) TRUE) then (slot-insert$ ?reponse (instance-name
?slot) 1 ?valeur) else (slot-set ?reponse (instance-name ?slot) ?valeur)))
274
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
(defrule MAIN::applique_regle_2
(MAIN::object (is-a Regle) (numero ?num&:(eq (str-cat ?num) (str-cat ?objet))) (objet
?objet) (slot ?slot) (valeur ?valeur&:(not (integerp (str-index reponse ?valeur)))))
=>
(if (eq (or (eq (str-cat (slot-cardinality (class ?reponse) ?slot)) "1 +oo") (eq (str-cat (slot-
cardinality (class ?reponse) ?slot)) "0 +oo")) TRUE) then (slot-insert$ ?reponse (instance-name
?slot) 1 ?valeur) else (slot-set ?reponse (instance-name ?slot) ?valeur)))
(defrule MAIN::applique_regle_question
(MAIN::object (is-a Regle) (numero ?num) (objet ?objet) (slot ?slot) (valeur ?question))
=>
(if (eq (or (eq (str-cat (slot-cardinality (class ?reponse) ?slot)) "1 +oo") (eq (str-cat (slot-
cardinality (class ?reponse) ?slot)) "0 +oo")) TRUE) then (slot-insert$ ?reponse (instance-name
?slot) 1 ?valeur) else (slot-set ?reponse (instance-name ?slot) ?valeur)))
(defrule MAIN::applique_regle_question_2
(MAIN::object (is-a Regle) (numero ?num) (objet ?objet) (slot ?slot) (valeur ?question))
=>
275
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
(if (eq (or (eq (str-cat (slot-cardinality (class ?objet) ?slot)) "1 +oo") (eq (str-cat (slot-
cardinality (class ?objet) ?slot)) "0 +oo")) TRUE) then (slot-insert$ ?objet (instance-name ?slot)
1 ?valeur) else (slot-set ?objet (instance-name ?slot) ?valeur)))
(defrule MAIN::applique_regle_role
=>
(if (eq (or (eq (str-cat (slot-cardinality (class ?nom) ?slot)) "1 +oo") (eq (str-cat (slot-
cardinality (class ?nom) ?slot)) "0 +oo")) TRUE) then (slot-insert$ ?nom (instance-name ?slot) 1
?valeur) else (slot-set ?nom (instance-name ?slot) ?valeur)))
(defrule MAIN::applique_regle_role_2
(MAIN::object (is-a Regle) (numero ?num) (objet ?objet) (slot ?slot) (valeur ?question))
=>
(if (eq (or (eq (str-cat (slot-cardinality (class ?nom) ?slot)) "1 +oo") (eq (str-cat (slot-
cardinality (class ?nom) ?slot)) "0 +oo")) TRUE) then (slot-insert$ ?nom (instance-name ?slot) 1
?valeur) else (slot-set ?nom (instance-name ?slot) ?valeur)))
(defquery MAIN::cherche_objets
(defquery MAIN::cherche_poses
276
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
(defquery MAIN::cherche_reponse
(defquery MAIN::cherche_role
(defquery MAIN::liste_valides
(defquery MAIN::question_precedente
(defrule QUESTION::pose_question
(MAIN::object (is-a Question) (numero ?num) (classe ?classe) (objet ?objet) (action
?action) (texte ?texte) (type_reponse ?type) (slot ?slot) (valide $?valide) (valide_incremente
?incremente))
=>
277
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
(if (and (eq ?incremente TRUE) (eq (length$ $?valide) 0)) then (bind $?valide
(liste_valides (slot-get ?classe :NAME))))
(if (neq ?*quitter* TRUE) then (if (eq ?action rien) then (bind ?*repondu* "")) (if (eq
?action modifie) then (if (eq (str-cat ?objet) "nil") then (bind ?objet (slot-get ?classe :NAME)))
(modifie ?objet ?slot)) (unmake-instance ?q) (cree_reponse ?num ?type) (clear-focus-stack)
(focus MAIN) (run) (focus INTERFACE) (run) (focus QUESTION) (run) (return))
(return))
(defrule QUESTION::question_parametre
=>
(bind ?question (str-cat (create$ ?name " est la modification d'un parametre en particulier
de " ?produit ". Quel est ce parametre ?")))
(while (neq ?*quitter* TRUE) (if (not (instance-existp (str-cat ?*repondu*))) then (make-
instance (str-cat ?*repondu*) of Parametre) (slot-set (str-cat ?*repondu*) :NAME (str-cat
?*repondu*))) (slot-set ?name parametre (str-cat ?*repondu*)) (cree_reponse 501 simple) (clear-
focus-stack) (focus MAIN) (run) (focus INTERFACE) (run) (focus QUESTION) (run) (return)))
(defrule QUESTION::question_produit
=>
278
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
(bind ?question (str-cat (create$ "La realisation d'une fonction s'effectue dans le but de
modifier une caracteristique d'un objet. Quel est l'objet en question, pour la fonction " ?name "
?")))
(if (neq ?*quitter* TRUE) then (slot-set ?name produit ?*repondu*) (cree_reponse 502
simple) (clear-focus-stack) (focus MAIN) (run) (focus INTERFACE) (run) (focus QUESTION)
(run) (return)))
(defrule QUESTION::question_systeme_controle
(MAIN::object (is-a Systeme) (OBJECT ?objet) (role ?role) (:NAME ?nom) (considere
TRUE) (controle nil))
=>
(bind ?question (str-cat (create$ "Si il est necessaire de moduler la realisation de "
?fonction ". Un element de " ?nom " assure cette action de controle. Quel est l'element en
question ?")))
(while (neq ?*quitter* TRUE) (slot-set ?nom controle ?*repondu*) (if (eq ?role
"systeme_utile") then (slot-set ?*repondu* role "controle_utile")) (if (eq ?role
"systeme_nefaste") then (slot-set ?*repondu* role "controle_nefaste")) (cree_reponse 503
simple) (clear-focus-stack) (focus MAIN) (run) (focus INTERFACE) (run) (focus QUESTION)
(run) (return)))
(defrule QUESTION::question_systeme_moteur
(MAIN::object (is-a Systeme) (OBJECT ?objet) (role ?role) (:NAME ?nom) (considere
TRUE) (moteur nil))
279
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
=>
(bind ?question (str-cat (create$ "Lors de la realisation de " ?fonction ", un element de "
?nom " transforme l'energie exterieure en energie utilisable par " ?nom ". Quel est l'element en
question ?")))
(while (neq ?*quitter* TRUE) (slot-set ?nom moteur ?*repondu*) (if (eq ?role
"systeme_utile") then (slot-set ?*repondu* role "moteur_utile")) (if (eq ?role "systeme_nefaste")
then (slot-set ?*repondu* role "moteur_nefaste")) (cree_reponse 504 simple) (clear-focus-stack)
(focus MAIN) (run) (focus INTERFACE) (run) (focus QUESTION) (run) (return)))
(defrule QUESTION::question_systeme_outil
=>
(bind ?question (str-cat (create$ "Lors de la realisation de " ?fonction ", un element de "
?nom " est en contact direct, agit directement sur " ?produit ". Quel est l'element en question
?")))
(while (neq ?*quitter* TRUE) (slot-set ?nom outil ?*repondu*) (if (eq ?role
"systeme_utile") then (slot-set ?*repondu* role "outil_utile")) (if (eq ?role "systeme_nefaste")
then (slot-set ?*repondu* role "outil_nefaste")) (cree_reponse 505 simple) (clear-focus-stack)
(focus MAIN) (run) (focus INTERFACE) (run) (focus QUESTION) (run) (return)))
(defrule QUESTION::question_systeme_sans_fonction
280
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
?systeme <- (MAIN::object (is-a Systeme) (OBJECT ?objet) (:NAME ?nom) (considere
TRUE))
=>
(bind ?question (str-cat (create$ "Quelle est la fonction principale realisee par " ?nom "
?")))
(printout t test1)
(printout t test2)
(while (neq ?*quitter* TRUE) (if (not (instance-existp (str-cat ?*repondu*))) then (make-
instance (str-cat ?*repondu*) of Fonction) (slot-set (str-cat ?*repondu*) :NAME (str-cat
?*repondu*))) (slot-set (str-cat ?*repondu*) importance Principale) (slot-set (str-cat ?*repondu*)
systeme ?systeme) (cree_reponse 506 simple) (clear-focus-stack) (focus MAIN) (run) (focus
INTERFACE) (run) (focus QUESTION) (run) (return)))
(defrule QUESTION::question_systeme_transmission
=>
(bind ?question (str-cat (create$ "Lors de la realisation de " ?fonction ", un element de "
?nom " transporte l'energie delivree par " ?moteur "jusqu'a " ?outil ". Quel est l'element en
question ?")))
(while (neq ?*quitter* TRUE) (slot-set ?nom transmission ?*repondu*) (if (eq ?role
"systeme_utile") then (slot-set ?*repondu* role "transmission_utile")) (if (eq ?role
"systeme_nefaste") then (slot-set ?*repondu* role "transmission_nefaste")) (cree_reponse 507
simple) (clear-focus-stack) (focus MAIN) (run) (focus INTERFACE) (run) (focus QUESTION)
(run) (return)))
281
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
(defrule QUESTION::question_valeurfinale
=>
(bind ?question (str-cat (create$ "Quelle est la valeur de " ?parametre " apres l'execution
de " ?name " ?")))
(defrule QUESTION::question_valeurinitiale
=>
(bind ?question (str-cat (create$ "Quelle est la valeur de " ?parametre " avant l'execution
de " ?name " ?")))
(defrule RESET_DOMAINE::reset_champ
282
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
=>
(unmake-instance ?nom))
(defrule RESET_DOMAINE::reset_espace
=>
(unmake-instance ?nom))
(defrule RESET_DOMAINE::reset_fonction
=>
(unmake-instance ?nom))
(defrule RESET_DOMAINE::reset_parametre
=>
(unmake-instance ?nom))
(defrule RESET_DOMAINE::reset_substance
=>
(unmake-instance ?nom))
(defrule RESET_DOMAINE::reset_systeme
=>
283
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
(unmake-instance ?nom))
(defrule RESET_DOMAINE::reset_temps
=>
(unmake-instance ?nom))
(defrule RESET_ETUDE::initialise_considere
=>
(defrule RESET_ETUDE::initialise_contradiction
(MAIN::initial-fact)
=>
(initialize-instance contradiction)
(initialize-instance contradiction_outil)
(defrule RESET_ETUDE::initialise_etudes
=>
(unmake-instance ?nom))
284
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
(defrule RESET_ETUDE::initialise_interactions
=>
(unmake-instance ?nom))
(defrule RESET_ETUDE::initialise_pose
=>
(unmake-instance ?nom))
(defrule RESET_ETUDE::initialise_reponses
=>
(unmake-instance ?nom))
(defrule RESET_ETUDE::initialise_rif
(MAIN::initial-fact)
=>
(initialize-instance RIF)
(defrule RESET_ETUDE::initialise_roles
285
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
=>
(defrule RESET_ETUDE::initialise_vepoles
=>
(unmake-instance ?nom))
(defrule RESOLUTION::standard_1.1.1a
=>
(printout t "Completez " ?vepole " en ajoutant une substance et un champ d'interaction a
" ?substance "." crlf))
(defrule RESOLUTION::standard_1.1.1b
=>
(printout t "Completez " ?vepole " en ajoutant un champ d'interaction a " ?substance1 " et
" ?substance2 "." crlf))
(defrule RESOLUTION::standard_1.1.1c
286
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
=>
(printout t "Completez " ?vepole " en ajoutant une substance qui reagisse a " ?champ "
sous l'action de " ?substance1 "." crlf))
(defrule RESOLUTION::standard_1.1.2
?vepole <- (MAIN::object (is-a Vepole) (:NAME ?n) (fonctionnalite FALSE) (elements
$?a ?substance&:(element-est-un Substance ?substance) $?b) (ajout_substance TRUE)
(completude TRUE))
=>
(printout t "Completez " ?vepole " en ajoutant une substance et un champ d'interaction a
" ?substance "." crlf))
(defrule RESOLUTION::standard_1.1.3
?vepole <- (MAIN::object (is-a Vepole) (:NAME ?n) (fonctionnalite FALSE) (elements
$?_2_c ?_2_s1&:(element-est-un Substance ?_2_s1) ?_2_s2&:(element-est-un Substance
?_2_s2) $?_2_d) (ajout_additif FALSE) (completude TRUE))
=>
(printout t "Completez " ?vepole " en ajoutant une substance etrangere a " ?s1 " et " ?s2
", afin d'augmenter l'interaction entre les deux." crlf))
(defrule RESOLUTION::standard_1.1.4
?vepole <- (MAIN::object (is-a Vepole) (:NAME ?n) (fonctionnalite FALSE) (elements
$?_2_c ?_2_s1&:(element-est-un Substance ?_2_s1) ?_2_s2&:(element-est-un Substance
?_2_s2) $?_2_d) (ajout_substance FALSE) (completude TRUE))
=>
287
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
(printout t "Completez " ?vepole " en ajoutant une substance issue de l'environnement a "
?s1 " et " ?s2 ", afin d'augmenter l'interaction entre les deux." crlf))
(defrule RESOLUTION::standard_1.1.5
?vepole <- (MAIN::object (is-a Vepole) (:NAME ?n) (fonctionnalite FALSE) (elements
$?_2_c ?_2_s1&:(element-est-un Substance ?_2_s1) ?_2_s2&:(element-est-un Substance
?_2_s2) $?_2_d) (ajout_additif FALSE) (completude TRUE))
=>
(printout t "Completez " ?vepole " en ajoutant une substance etrangere a " ?s1 " et " ?s2
", afin d'augmenter l'interaction entre les deux." crlf))
(defrule RESOLUTION::standard_1.1.6
=>
(defrule RESOLUTION::standard_1.2.1
288
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
=>
(printout t "Eliminer " ?nefaste " en introduisant une substance etrangere entre " ?s1 " et "
?s2 "." crlf))
(defrule RESOLUTION::standard_1.2.2
=>
(printout t "Eliminer " ?nefaste " en introduisant une substance qui est une modification
de " ?s1 " et/ou " ?s2 "." crlf))
(defrule RESOLUTION::standard_1.2.3
289
Annexe-VII. Règles définies dans JESS
=>
(printout t "Eliminer " ?nefaste " en introduisant un element qui attire " ?nefaste " sur
lui." crlf))
(defrule RETOUR::reset_pose
=>
(unmake-instance ?nom))
290
ANNEXE-VIII. LISTE DES QUESTIONS
;+ (version "2.0.1")
([04] of Question
(type_reponse reponsemultiple)
(texte "Donnez brievement un liste des differents elements composant reponse02 ?")
(numero 4)
(valide_incremente TRUE)
(slot [%3ANAME])
(classe Ressources)
(action modifie))
([17] of Question
(type_reponse simple)
(texte "Quelle est la fonction principale que le futur systeme aura a realiser ?")
(numero 17)
(valide_incremente FALSE)
(slot [%3ANAME])
(classe Fonction)
(action modifie))
([18] of Question
(type_reponse multiferme)
291
Annexe-VIII. Liste des questions
(valide
"Oui"
"Non")
(numero 18))
([19] of Question
(type_reponse simple)
(numero 19)
(slot [%3ANAME])
(classe Fonction)
(action modifie))
([22] of Question
(type_reponse multiouvert)
(numero 22)
(valide_incremente TRUE)
(slot [%3ANAME])
(classe Systeme)
(action modifie))
([32] of Question
(type_reponse aucune)
(texte "Il est donc necessaire de: concevoir un systeme agissant sur reponse28, afin d'en
faire passer le parametre reponse29 de reponse30 a reponse31.")
292
Annexe-VIII. Liste des questions
(numero 32)
(action rien))
([question00] of Question
(type_reponse simple)
(numero 0)
(valide_incremente FALSE)
(slot [%3ANAME])
(classe Etude)
(action modifie))
([question01] of Question
(type_reponse multiouvert)
(numero 1)
(valide_incremente TRUE)
(slot [%3ANAME])
(classe Systeme)
(action modifie))
([question02] of Question
(type_reponse multiferme)
(valide
"Oui"
"Non")
293
Annexe-VIII. Liste des questions
(numero 2)
(valide_incremente FALSE))
([question05] of Question
(type_reponse aucune)
(numero 5)
(valide_incremente FALSE)
(action rien))
([question06] of Question
(type_reponse aucune)
(numero 6)
(valide_incremente FALSE)
(action rien))
([question07] of Question
(type_reponse aucune)
294
Annexe-VIII. Liste des questions
(numero 7)
(valide_incremente FALSE)
(action rien))
([question15] of Question
(type_reponse multiferme)
(numero 15)
(valide_incremente FALSE)
(slot [objectif])
(objet "reponse00")
(classe Etude)
(action modifie))
([question16] of Question
(type_reponse multiferme)
(valide
(numero 16)
(valide_incremente FALSE)
(slot [objectif])
(objet "reponse00")
(classe Etude)
295
Annexe-VIII. Liste des questions
(action modifie))
([question20] of Question
(type_reponse multiouvert)
(texte "Quelle est la fonction dont vous souhaitez ameliorer la realisation ?")
(numero 20)
(valide_incremente TRUE)
(slot [%3ANAME])
(classe Fonction)
(action modifie))
([question21] of Question
(type_reponse multiouvert)
(texte "Quel est l'effet genant, la fonction genante, a supprimer ? (formulation conseillee:
un verbe + un COD)")
(numero 21)
(valide_incremente TRUE)
(slot [%3ANAME])
(classe Fonction)
(action modifie))
([question23] of Question
(type_reponse multiouvert)
(numero 23)
(valide_incremente TRUE)
(slot [%3ANAME])
296
Annexe-VIII. Liste des questions
(classe Fonction)
(action modifie))
([question24] of Question
(type_reponse multiferme)
(valide
"Oui"
"Non")
(numero 24))
([question25] of Question
(type_reponse multiferme)
(texte "Parmi les fonctions suivantes, quelle est celle dont la realisation pose le plus de
problemes ?")
(numero 25)
(valide_incremente TRUE)
(slot [%3ANAME])
(classe Fonction))
([question26] of Question
(type_reponse simple)
(numero 26)
(valide_incremente FALSE)
(slot [valeur_objectif])
297
Annexe-VIII. Liste des questions
(objet "reponse25")
(action modifie))
([question27] of Question
(type_reponse multiouvert)
(texte "Quelle est la fonction que vous souhaitez ajouter au systeme reponse01 ?")
(numero 27)
(valide_incremente TRUE)
(slot [%3ANAME])
(classe Fonction)
(action modifie))
([question28] of Question
(type_reponse multiouvert)
(numero 28)
(valide_incremente TRUE)
(slot [parametre])
(objet "contradiction")
(action modifie))
([question29] of Question
(type_reponse simple)
(numero 29)
(valide_incremente FALSE)
298
Annexe-VIII. Liste des questions
(slot [valeur1])
(objet "contradiction")
(action modifie))
([question30] of Question
(type_reponse multiferme)
(valide
"Oui"
"Non")
(numero 30))
([question31] of Question
(type_reponse multiouvert)
(texte "Si on considere que l'effet genant est la realisation d'une fonction non souhaitee.
Quelle est cette fonction ?")
(numero 31)
(valide_incremente TRUE)
(slot [%3ANAME])
(classe Fonction)
(action modifie))
([question37] of Question
(type_reponse aucune)
(texte "Il faut modifier le systeme pour agir sur #fonction_utile$produit#, afin de faire
passer #fonction_utile$parametre# de #fonction_utile$valeur_initiale# a
#fonction_utile$valeur_finale#.")
299
Annexe-VIII. Liste des questions
(numero 37)
(valide_incremente FALSE)
(action rien))
([question38] of Question
(type_reponse multiferme)
(valide
"Oui"
"Non")
(numero 38)
(valide_incremente FALSE))
([question39] of Question
(type_reponse multiouvert)
(texte "Si on considere que l'effet genant est la realisation d'une fonction non souhaitee.
Quelle est cette fonction ?")
(numero 39)
(valide_incremente TRUE)
(slot [%3ANAME])
(classe Fonction)
(action modifie))
([question40] of Question
(type_reponse aucune)
300
Annexe-VIII. Liste des questions
(numero 40)
(valide_incremente FALSE)
(action rien))
([question43] of Question
(type_reponse multiouvert)
(numero 43)
(valide_incremente TRUE)
(slot [%3ANAME])
(classe Parametre)
(action modifie))
([question44] of Question
(type_reponse simple)
(numero 44)
(valide_incremente FALSE)
(slot [valeur_objectif])
(objet "reponse21")
(action modifie))
([question45] of Question
(type_reponse multiferme)
301
Annexe-VIII. Liste des questions
(valide
"Oui"
"Non")
(numero 45)
(valide_incremente FALSE))
([question46] of Question
(type_reponse simple)
(numero 46)
(valide_incremente FALSE)
(slot [valeur2])
(objet "contradiction_outil")
(action modifie))
([question47] of Question
(type_reponse multiouvert)
(numero 47)
(valide_incremente TRUE)
(slot [%3ANAME])
(classe Fonction)
(action modifie))
302
Annexe-VIII. Liste des questions
([question48] of Question
(type_reponse aucune)
(numero 48)
(valide_incremente FALSE)
(action rien))
([question50] of Question
(type_reponse multiouvert)
(numero 50)
(valide_incremente TRUE)
(slot [%3ANAME])
(classe Systeme)
(action modifie))
([question52] of Question
(type_reponse multiouvert)
(texte "Quelle est la fonction utile qui n'est pas assuree si #fonction_nefaste$parametre#
n'est pas #fonction_nefaste$valeur_initiale# ?")
(numero 52)
(valide_incremente TRUE)
303
Annexe-VIII. Liste des questions
(slot [%3ANAME])
(classe Fonction)
(action modifie))
([question53] of Question
(type_reponse aucune)
(numero 53)
(valide_incremente FALSE)
(action rien))
([question54] of Question
(type_reponse multiferme)
(valide
(numero 54)
(valide_incremente FALSE))
([question55] of Question
(type_reponse multiouvert)
(texte "Quelle est la fonction utile qui n'est pas assuree si #fonction_nefaste$parametre#
n'est pas #fonction_nefaste$valeur_finale# ?")
304
Annexe-VIII. Liste des questions
(numero 55)
(valide_incremente FALSE)
(slot [%3ANAME])
(classe Fonction)
(action modifie))
([question56] of Question
(type_reponse aucune)
(numero 56)
(valide_incremente FALSE)
(action rien))
305
ANNEXE-IX. LISTE DES FONCTIONS DEFINIES DANS
JESS
(deffunction affiche_aucune ()
306
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
(call ?*question* setText (str-cat (create$ "La fonction : " ?fonction crlf "agit sur : "
?produit crlf "dont elle modifie : " ?parametre crlf "en le faisant passer de : " ?valeur_initiale crlf
"? : " ?valeur_finale)))
(deffunction affiche_menu ()
307
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
(return))
308
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
309
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
310
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
311
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
312
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
313
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
(foreach ?item ?slot (if (eq (instance-name ?item) ?valeur) then (bind ?test TRUE)))
(if (eq (str-cat (slot-types (class ?objet) ?parametre)) "CLS INSTANCE") then
(bind ?class (str-cat (pose_question (str-cat ?valeur " est : ") multiferme
(slot-allowed-classes (class ?objet) ?parametre)))))
else
else
314
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
(reset))
(return))
(printout t ?index)
(deffunction choix ()
315
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
else
else
else
(return ?*repondu*))
316
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
TRUE
else
FALSE))
(deffunction fermefenetre ()
(deffunction initialise_etudes ()
(clear-focus-stack)
(focus RESET_ETUDE)
(run)
(clear-focus-stack)
(make-instance 0 of Pose)
(return))
(deffunction initialise_index ()
(focus INITIALISE)
(run)
(return))
(deffunction initialiser_domaine ()
(clear-focus-stack)
(focus RESET_DOMAINE)
317
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
(run)
(affiche_menu)
(return))
(return ?*repondu*))
(return ?valides))
318
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
(return)))
(deffunction nouvelle_etude ()
(initialise_etudes)
(printout t ok)
(reset-global)
(clear-focus-stack)
(focus MAIN)
(run)
(clear-focus-stack)
(focus INTERFACE)
(run)
(bind ?*index* 0)
(mapclass Pose)
319
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
(clear-focus-stack)
(focus QUESTION)
(run))
(affiche_simple ?question))
(affiche_aucune ?question))
(return)))
(return ?*repondu*))
(deffunction question-precedente ()
(focus RETOUR)
320
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
(run)
else
(focus QUESTION)
(run 1))
(deffunction reprendre_etude ()
(reset)
(initialise_index)
(clear-focus-stack)
(focus QUESTION)
(run))
321
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
(deffunction reset-global ()
else
(deffunction retour ()
(fermefenetre)
(return))
322
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
else
(deffunction sortir ()
(fermefenetre)
(return ?*quitter*))
(return "nil"))
(while (or (neq FALSE (str-index # ?texte)) (neq FALSE (str-index reponse ?texte))) do
(if (and (neq FALSE (str-index # ?texte)) (or (eq FALSE (str-index reponse ?texte))
(and (neq FALSE (str-index reponse ?texte)) (< (str-index # ?texte) (str-index reponse ?texte)))))
then
323
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
(if (and (neq FALSE (str-index reponse ?texte)) (or (eq FALSE (str-index # ?texte))
(and (neq FALSE (str-index # ?texte)) (> (str-index # ?texte) (str-index reponse ?texte))))) then
(bind ?index 0)
(foreach ?item ?test (if (> (integer ?item) ?index) then (bind ?index (integer
?item)) (bind ?reponse (fact-slot-value ?valide reponse)))))
324
Annexe-IX. Liste des fonctions définies dans Jess
else
(bind ?index 0)
(foreach ?item ?test (if (> (integer ?item) ?index) then (bind ?index (integer
?item)) (bind ?reponse (fact-slot-value ?valide reponse)))))
(return ?question))
325
ANNEXE-X. PREMIERE SERIE D’EXPERIMENTATIONS
Projet TRIZ
Fer a souder
Quelle est la fonction principale réalisée par " Fer a souder " ?
Quel est l'effet genant, la fonction genante, a supprimer ? (formulation conseillee: un verbe
+ un COD)
Bruler la main
La realisation d'une fonction s'effectue dans le but de modifier une caracteristique d'un
objet. Quel est l'objet en question, pour la fonction " Bruler la main " ?
La main
Substance
" Bruler la main " est la modification d'un paramètre en particulier de " La main ". Quel est
ce paramètre ?
La température
Quelle est la valeur de " La température " avant l'execution de " Bruler la main " ?
basse
Quelle est la valeur de " La température " apres l'execution de " Bruler la main " ?
haute
326
Annexe-X. Première série d’expérimentations
Quelle est la fonction utile qui n'est pas assurée si " La température " n'est pas " haute " ?
Il faut donc resoudre la contradiction suivante: " La température " doit etre " haute " afin
d'assurer la realisation de " Souder avec precision ", mais " La température " ne doit pas etre "
haute " afin d'eviter l'apparition de " Bruler la main ".
Nous allons analyser le systeme responsable de l'apparition de " Bruler la main ". Donnez
un nom a ce systeme.
La pointe
Lors de la realisation de " Bruler la main ", un element de " La pointe " est en contact
direct, agit directement sur " La main ". Quel est l'element en question ?
Le manche
Quel parametre de " Le manche " peut-on modifier afin d'empecher l'apparition " Bruler la
main " ?
Pouvoir isolant
Quelle valeur " Pouvoir isolant " de " Le manche " permet d'empecher l'apparition de "
Bruler la main " ?
Fort
Si " Pouvoir isolant " de " Le manche " est a " Fort ", le probleme est-il resolu ?
Non
Quelle est la valeur actuelle pour " Pouvoir isolant " de " Le manche " ?
Faible
Si nous ne pouvons le changer, c'est que le fait d'avoir " Pouvoir isolant " de " Le manche "
à " Faible " permet de réaliser une action utile. Quelle est cette fonction ?
Le cout du materiau
La contradiction suivante est alors a resoudre: " Pouvoir isolant " de " Le manche " doit
etre " Faible " pour assurer la realisation de " Le cout du materiau ", mais " Pouvoir isolant " de "
Le manche " doit etre " Fort " pour " Bruler la main ".
327
Annexe-X. Première série d’expérimentations
328
Annexe-X. Première série d’expérimentations
Probleme du fer
Le fer
Souder
Quel est l'effet genant, la fonction genante, a supprimer ? (formulation conseillee: un verbe
+ un COD)
Bruler l’utilisateur
La realisation d'une fonction s'effectue dans le but de modifier une caracteristique d'un
objet. Quel est l'objet en question, pour la fonction " Bruler l’utilisateur " ?
La main de l’usager
Substance
" Bruler la main " est la modification d'un paramètre en particulier de " La main de l’usager
". Quel est ce paramètre ?
Sa chaleur
Quelle est la valeur de " Sa chaleur " avant l'execution de " Bruler l’utilisateur " ?
faible
Quelle est la valeur de " Sa chaleur " apres l'execution de " Bruler l’utilisateur " ?
haute
Quelle est la fonction utile qui n'est pas assurée si " La température " n'est pas " haute " ?
329
Annexe-X. Première série d’expérimentations
La précision
Il faut donc resoudre la contradiction suivante: " Sa chaleur " doit etre " haute " afin
d'assurer la realisation de " La précision ", mais " Sa chaleur " ne doit pas etre " haute " afin
d'eviter l'apparition de " Bruler l’utilisateur ".
Nous allons analyser le systeme responsable de l'apparition de " Bruler l’utilisateur ".
Donnez un nom a ce systeme.
Lors de la realisation de " Bruler l’utilisateur ", un element de " Le systeme de chauffage
du fer " est en contact direct, agit directement sur " La main ". Quel est l'element en question ?
Le manche
Quel parametre de " Le manche " peut-on modifier afin d'empecher l'apparition " Bruler
l’utilisateur " ?
La longueur
Quelle valeur " La longueur " de " Le manche " permet d'empecher l'apparition de " Bruler
l’utilisateur " ?
Long
Si " La longueur " de " Le manche " est a " Long ", le probleme est-il resolu ?
Non
Quelle est la valeur actuelle pour " La longueur " de " Le manche " ?
Normale
Si nous ne pouvons le changer, c'est que le fait d'avoir " La longueur " de " Le manche " à
" Normale " permet de réaliser une action utile. Quelle est cette fonction ?
La précision
La contradiction suivante est alors a resoudre: " La longueur " de " Le manche " doit etre "
Normale " pour assurer la realisation de " La précision ", mais " La longueur " de " Le manche "
doit etre " Long " pour " Bruler l’utilisateur ".
330
Annexe-X. Première série d’expérimentations
Rabah
soudeur
Souder
Quel est l'effet genant, la fonction genante, a supprimer ? (formulation conseillee: un verbe
+ un COD)
Bruler la main
La realisation d'une fonction s'effectue dans le but de modifier une caracteristique d'un
objet. Quel est l'objet en question, pour la fonction " Bruler l’utilisateur " ?
La main
Substance
" Bruler la main " est la modification d'un paramètre en particulier de " La main de l’usager
". Quel est ce paramètre ?
l’état
Quelle est la valeur de " l’état " avant l'execution de " Bruler la main " ?
normal
Quelle est la valeur de " l’état " apres l'execution de " Bruler la main " ?
brule
Quelle est la fonction utile qui n'est pas assurée si " la main " n'est pas " brule " ?
331
Annexe-X. Première série d’expérimentations
Souder
Il faut donc resoudre la contradiction suivante: " l’état " doit etre " brule " afin d'assurer la
realisation de " Souder ", mais " l’état " ne doit pas etre " brule " afin d'eviter l'apparition de "
Bruler la main ".
332
Annexe-X. Première série d’expérimentations
Fer a souder
Fer a souder
Quelle est la fonction principale réalisée par " Fer a souder " ?
Non
Parmi les fonctions suivantes, quelle est celle dont la réalisation pose le plus de problèmes
?
La realisation d'une fonction s'effectue dans le but de modifier une caracteristique d'un
objet. Quel est l'objet en question, pour la fonction " Souder avec precision " ?
La soudure
Substance
"Souder avec precision " est la modification d'un paramètre en particulier de " la soudure ".
Quel est ce paramètre ?
La precision
Quelle est la valeur de " La precision " avant l'execution de " Souder avec precision " ?
Nulle
Quelle est la valeur de " La precision " apres l'execution de " Souder avec precision " ?
333
Annexe-X. Première série d’expérimentations
Bonne
Il faut ameliorer la realisation de " Souder avec precision ". Quelle serait la valeur ideale
du parametre " La precision " de " La soudure " apres la realisation de " Souder avec precision "
?
Non
Parmi les fonctions suivantes, quelle est celle dont la réalisation pose le plus de problèmes
?
La realisation d'une fonction s'effectue dans le but de modifier une caracteristique d'un
objet. Quel est l'objet en question, pour la fonction " Tenir le fer pres de la pointe " ?
Fer a souder
" Tenir le fer pres de la pointe " est la modification d'un paramètre en particulier de " Fer a
souder ". Quel est ce paramètre ?
Quelle est la valeur de " La distance entre la main et la pointe " avant l'execution de " Tenir
le fer pres de la pointe " ?
Longue
Quelle est la valeur de " La distance entre la main et la pointe " apres l'execution de " Tenir
le fer pres de la pointe " ?
Courte
Il faut ameliorer la realisation de " Tenir le fer pres de la pointe ". Quelle serait la valeur
ideale du parametre " La distance entre la main et la pointe " de " Fer a souder " apres la
realisation de " Tenir le fer pres de la pointe " ?
334
Annexe-X. Première série d’expérimentations
Nulle
Quel parametre de " Fer a souder " faut-il modifier afin d'avoir " La distance entre la main
et la pointe " à la valeur " Nulle " ?
La longueur du manche
Quelle est la valeur de " La longueur du manche " de " Fer a souder " qui permet de mettre
" La distance entre la main et la pointe " a " Nulle " ?
Petite
Si " La longueur du manche " de " Fer a souder " vaut " Petite ". Cela cree-t-il un effet
genant ?
Oui
Si on considere que l'effet genant est la realisation d'une fonction non souhaitee. Quelle est
cette fonction ?
Il faut donc resoudre la contradiction suivante: " La longueur du manche " de " Fer a
souder " doit etre " Petite " afin d'avoir " La distance entre la main et la pointe " de " Fer a
souder " a " Nulle ". Mais " La longueur du manche " de " Fer a souder " ne doit pas etre " Petite
" pour eviter l'apparition de " La main est brulee ".
335
ANNEXE-XI. SECONDE SERIE D’EXPERIMENTATIONS
Etudiants dans leur 3ème séance de 3 heures de projet TRIZ. Première consacrée à
l’identification d’un projet sur lequel travailler, deuxième séance consacrée à la formulation du
problème.
Le piercing est constitué d’une tige filetée auquelles sont vissées des boules, qui se
dévissent et sont avalées.
La formulation atteinte est : une CT entre la fixation et l’usinage de la tige filetée et une CP
sur la démontabilité de la fixation.
L’utilisation du logiciel débouche sur la formulation d’une CP plus spécifique, portant sur
la « dévissabilité ».
336
Annexe-XI. Seconde série d’expérimentations
Le résultat obtenu est une formulation de contradiction plus générique que pour Yvon,
mais du au manque de connaissances spécifiques.
Positionnement par ventouses, trop grosses pour les pièces en bois de petites dimensions.
Jusqu’à présent ont été identifiés les problèmes rencontrés et les contraintes, six
contradictions techniques ont été formulées.
L’utilisation du soft a permis d’identifier une CP propre et soluble, dans une voie qui
n’avait pas été identifiée préalablement.
337
Annexe-XI. Seconde série d’expérimentations
EDOUARD
Quelle est la fonction principale réalisée par " système de maintien des pieces " ?
tenir le piercing
Quel est l'effet genant, la fonction genante, a supprimer ? (formulation conseillee: un verbe
+ un COD)
devissement impromptu
La realisation d'une fonction s'effectue dans le but de modifier une caracteristique d'un
objet. Quel est l'objet en question, pour la fonction " devissement impromptu " ?
Le bijou
Substance
" devissement impromptu " est la modification d'un paramètre en particulier de " Le bijou
". Quel est ce paramètre ?
La fixation
Quelle est la valeur de " La fixation " avant l'execution de " reglage des verins " ?
immobile
Quelle est la valeur de " La fixation " apres l'execution de " reglage des verins " ?
absente
338
Annexe-XI. Seconde série d’expérimentations
Quelle est la fonction utile qui n'est pas assurée si " la localisation " n'est pas " absente " ?
interchangeabilite du bijou
Il faut donc resoudre la contradiction suivante: " La fixation " doit etre " absente " afin
d'assurer la realisation de " interchangeabilite du bijou ", mais " La fixation " ne doit pas etre "
absente " afin d'eviter l'apparition de " devissement impromptu ".
Nous allons analyser le systeme responsable de l'apparition de " devissement impromptu ".
Donnez un nom a ce systeme.
fixation
Lors de la realisation de " devissement impromptu ", un element de " fixation " est en
contact direct, agit directement sur " Le bijou ". Quel est l'element en question ?
Le filetage
Quel parametre de " Le filetage " peut-on modifier afin d'empecher l'apparition "
devissement impromptu " ?
devissabilite
Quelle valeur " devissabilite " de " Le filetage " permet d'empecher l'apparition de "
devissement impromptu " ?
nulle
Si " devissabilite " de " Le filetage " est a " nulle ", le probleme est-il resolu ?
Non
Quelle est la valeur actuelle pour " devissabilite " de " Le filetage " ?
existante
Si nous ne pouvons le changer, c'est que le fait d'avoir " devissabilite " de " Le filetage " à
" existante " permet de réaliser une action utile. Quelle est cette fonction ?
interchangeabilite du bijou
La contradiction suivante est alors a resoudre: " devissabilite " de " Le filetage " doit etre "
existante " pour assurer la realisation de " interchangeabilite du bijou ", mais " devissabilite " de
" Le filetage " doit etre " nulle " pour " devissement impromptu ".
339
Annexe-XI. Seconde série d’expérimentations
340
Annexe-XI. Seconde série d’expérimentations
ANTONY
potence horlogère
Quelle est la fonction principale réalisée par " système de maintien en position de la
montre " ?
Oui
Oui
maintien du boitier
Non
Parmi les fonctions suivantes, quelle est celle dont la réalisation pose le plus de problèmes
?
341
Annexe-XI. Seconde série d’expérimentations
La realisation d'une fonction s'effectue dans le but de modifier une caracteristique d'un
objet. Quel est l'objet en question, pour la fonction " mise en position du boitier " ?
le boitier
Substance
" mise en position du boitier " est la modification d'un paramètre en particulier de " le
boitier ". Quel est ce paramètre ?
la position
Quelle est la valeur de " la position " avant l'execution de " mise en position du boitier " ?
aléatoire
Quelle est la valeur de " la position " apres l'execution de " mise en position du boitier " ?
Il faut ameliorer la realisation de " mise en position du boitier ". Quelle serait la valeur
ideale du parametre " la position " de " le boitier " apres la realisation de " mise en position du
boitier " ?
Quel parametre de " le boitier " faut-il modifier afin d'avoir " la position " à la valeur "
centrée par rapport à l'axe de la potence " ?
Le boîtier n’est pas modifiable, la fonction à améliorer ne porte pas sur le boîtier, mais sur
l’outil qui réalise la mise en position du boîtier. C’est à dire les ergots.
342
Annexe-XI. Seconde série d’expérimentations
Quel parametre de " systeme de reglage " faut-il modifier afin d'avoir " automatisation " à
la valeur " existant " ?
le dynamisme
Quelle est la valeur "le dynamisme" de " systeme de reglage " qui permet de mettre "
automatisation " a " existant " ?
grand
Si "le dynamisme" de " systeme de reglage " vaut "grand". Cela cree-t-il un effet genant ?
Non
343
Annexe-XI. Seconde série d’expérimentations
EMMANUEL
Quelle est la fonction principale réalisée par " système de maintien en position de la
montre " ?
Non
Parmi les fonctions suivantes, quelle est celle dont la réalisation pose le plus de problèmes
?
La realisation d'une fonction s'effectue dans le but de modifier une caracteristique d'un
objet. Quel est l'objet en question, pour la fonction " mise en position des pieces " ?
Substance
" mise en position des pieces " est la modification d'un paramètre en particulier de " Les 5
pieces a usiner ". Quel est ce paramètre ?
344
Annexe-XI. Seconde série d’expérimentations
Quelle est la valeur de " positionnement dans l’espace " avant l'execution de " mise en
position des pieces " ?
aléatoire
Quelle est la valeur de " positionnement dans l’espace " apres l'execution de " mise en
position des pieces " ?
Il faut ameliorer la realisation de " mise en position des pieces ". Quelle serait la valeur
ideale du parametre " positionnement dans l’espace " de " Les 5 pieces a usiner " apres la
realisation de " mise en position des pieces " ?
Quel parametre de " Les 5 pieces a usiner " faut-il modifier afin d'avoir " positionnement
dans l’espace " à la valeur " precis par rapport aux tetes d’usinage " ?
Les 5 pièces a usiner ne sont pas modifiable, la fonction à améliorer ne porte pas sur les
pièces, mais sur l’outil qui réalise la mise en position des pièces. C’est à dire les butées.
Quel parametre de " les butées " faut-il modifier afin d'avoir " positionnement dans
l’espace " à la valeur " egales a celles de la partie commande " ?
le deplacement en Y
Quelle est la valeur "le dynamisme" de " systeme de reglage " qui permet de mettre "
automatisation " a " existant " ?
libre et connu
Si " le deplacement en Y " de " les butées " vaut " libre et connu". Cela cree-t-il un effet
genant ?
345
Annexe-XI. Seconde série d’expérimentations
Oui
Si on considere que l'effet genant est la realisation d'une fonction non souhaitee. Quelle est
cette fonction ?
Il faut donc resoudre la contradiction suivante: " le deplacement en Y " de " les butées "
doit etre " libre et connu" afin d'avoir " positionnement dans l’espace " de " les butées " a "
egales a celles de la partie commande ". Mais " le deplacement en Y " de " les butées " ne doit
pas etre " libre et connu" pour eviter l'apparition de " definir l’origine de la piece ".
346
Annexe-XI. Seconde série d’expérimentations
YVON
Quelle est la fonction principale réalisée par " système de maintien des pieces " ?
Non
Parmi les fonctions suivantes, quelle est celle dont la réalisation pose le plus de problèmes
?
La realisation d'une fonction s'effectue dans le but de modifier une caracteristique d'un
objet. Quel est l'objet en question, pour la fonction " reglage des verins " ?
les verins
Substance
"reglage des verins " est la modification d'un paramètre en particulier de " les verins ".
Quel est ce paramètre ?
la localisation
347
Annexe-XI. Seconde série d’expérimentations
Quelle est la valeur de " la localisation " avant l'execution de " reglage des verins " ?
present
Quelle est la valeur de " la localisation " apres l'execution de " reglage des verins " ?
non present
Il faut ameliorer la realisation de " reglage des verins ". Quelle serait la valeur ideale du
parametre " la localisation " de " les verins " apres la realisation de " reglage des verins " ?
au contact de la piece
Quel parametre de " les verins " faut-il modifier afin d'avoir " la localisation " à la valeur "
au contact de la piece " ?
Quelle est la valeur " la course des verins " de " les verins " qui permet de mettre " la
localisation " a " au contact de la piece " ?
grande
Si " la course des verins " de " les verins " vaut "grande". Cela cree-t-il un effet genant ?
Oui
Si on considere que l'effet genant est la realisation d'une fonction non souhaitee. Quelle est
cette fonction ?
positionner le verin
Il faut donc resoudre la contradiction suivante: " la course des verins " de " les verins " doit
etre "grande" afin d'avoir " la localisation " de " les verins " a "grande". Mais " la course des
verins " de " les verins " ne doit pas etre "grande" pour eviter l'apparition de " positionner le
verin ".
348