Porion - Lettres À Un Jeune Confrère
Porion - Lettres À Un Jeune Confrère
Porion - Lettres À Un Jeune Confrère
à un jeune confrère
Lettres de Dom Porion
à un jeune confrère
(1957 – 1981)
La Grande Chartreuse
2002
1.– gvd à Dom Porion
blessée.
2
±±±
Fr J. Bapt. M. Porion
(Appréciation)
2 septembre 1961
27 Je lui avais envoyé une image de Sainte Anne, de style pompier très
américaine. En été 1961 il était à la chartreuse de Farneta en vue de
reconstituer une communauté pour Calci ; le soir du 25 juillet il dit au
Père Procureur : « Je veux assister cette nuit à l’office au chœur. C’est la
fête de Sainte Anne ! » Le Procureur, un peu étonné, lui regarda avec un
petit sourire. « Bien sûr, moi aussi, j’ai mes dévotions ! », dit Dom Jean
Baptiste.
28 Godfried Bomans, Wandelingen door Rome. (Promenades romaines).
32 Note de D.JBP : Pour marquer le passage à l’essentiel: cf. par ex. R.G.I,
p. 200, ligne 34, — p. 243, ligne 19, et p. 246, ligne 28.
33 Parue quand même en 1972. Cf. la note suivante.
38
lettre 12.
38 Note de gvd : Paul Paret était mon aide-bibliothécaire à Florence,
40Le Père céleste, en effet, veut que nous soyons des voyants, car il est
un Père de lumières : et c’est pourquoi il prononce éternellement dans le
secret de notre esprit, sans intermédiaire et sans cesser jamais, une
parole unique profonde comme l’abîme, et rien de plus. Et en cette
parole il se dit lui-même et il dit toutes choses. Et cette parole ne dit rien
d’autre que : VOYEZ. (Ruusbroec, Les Noces spirituelles , Livre 3,
Chapitre premier).
Si connaissance vous manque, — cherchez à l’intérieur — en
votre simplicité : là vous trouverez — le clair miroir toujours prêt.
Heureux qui possède — la vision nue et sans milieu, — il peut d’un seul
regard, — être vivifié. (Mengeldichten XIX de Hadewijch II)
42
Farneta , le 28-2-1963
fenêtre. J’ai trouvé pour les siècles passés déjà 35 eremi avec
des données historiques sur presque tous.
J’ai fait aussi un petit carnet avec des citations de
votre introduction de Hadewijch d’Anvers et de mes propres
réflexions en vue d’une vie spirituelle selon cet esprit. Cela
me fait du bien. Si vous arriviez un jour à faire un
commentaire spirituel sur ces Mengeldichten 17-29 de
Hadewijch II, je vous serai reconnaissant de quelques
phrases-perles et quelques pensées sur ces poèmes, comme
vous l’avez fait dans votre dernière lettre.
J’ai découvert à la bibliothèque une vieille édition
de Jean de Saint-Samson. Je pense que vous êtes d’accord
que je m’y délecte de temps en temps. Car Henri Bremond
l’appelle « le Ruusbroec français ».
Je lis aussi la Philocalie pour autant que je trouve
les auteurs dans la Patrologie Grecque. Migne a trouvé ces
textes justement dans l’édition de la Philocalie de Venise ; il
la donne comme sa source. Pour moi une véritable
révélation ! Vous n’avez pas tellement de sympathie pour
cet hésychasme tardif, vous trouvez ces auteurs un peu
obsolètes ; mais si vous saviez combien de passages il y a
qui sont vraiment selon votre esprit ! Ces auteurs non plus
ne restent pas collés aux moyens et ils cherchent un but très
simple.
Dans un article sur Richard Methley je trouve la
confirmation qu’autrefois les chartreux aimaient bien ce
genre de spiritualité, ce que je ne trouve plus aujourd’hui.
N’ai-je pas lu quelque part que le Mirror of Simple Souls,
traduit par R.M., sera édité dans le texte original moyen-
français ? Malheureusement nous n’avons pas le texte dans
la série Orchard-Books. Cela m’intéresse beaucoup depuis
ce que j’ai lu de votre découverte dans Hadewijch d’Anvers.
44
suivie par une note qui explique que c’est un roman historique de
Henryk Sienkiewicz, qui a vécu de 1846 à 1916 et qui a écrit tels autres
livres et qui …etc. Toutes choses qui n’ont rien à faire avec Santa
Caterina de Genova. Ainsi il y a un long développement sur Hadewijch
d’Anvers et la traduction par Dom Porion, on ne sait pas pourquoi. Il
semble que le Père Bonzi a vidé tout son fichier dans son livre.
46
I
Si on me demande ce que je pense du livre du R.P.
Déchanet sur le Yoga Chrétien, je me permettrai d’abord
d’en déconseiller l’introduction dans les cloîtres (et dans les
sociétés religieuses en général). Un peu de goût suffit, me
semble-t-il, pour justifier cet avis négatif : le style des
pratiques recommandées et celui de la vie monastique
« jurent » d’être accouplés (forment une dissonance pénible
et ridicule). Un moine, une moniale qui ne trouve pas Dieu
en chantant Matines, mais qui le trouvent en appliquant les
méthodes du P. Déchanet, par une demi-heure de
gymnastique immobile, la tête en bas et les jambes en l’air,
confesse évidemment, en ce qui la concerne, la faillite des
moyens monastiques ; et sans que le P. Déchanet l’ait voulu
ni compris, c’est cette faillite que son livre dénonce.
II
Telles pratiques, qui sont gracieuses et efficaces
dans un milieu donné (culturel et religieux), ne le seront
pas dans un autre contexte. Le P. Déchanet déplace l’accent
des conseils qu’il emprunte à la tradition brahmanique,
comme un homme qui prononce une phrase dans une
langue étrangère, sans s’apercevoir qu’il en modifie le sens.
Le yoga n’est pas fait pour être enseigné et divulgué de
cette façon. C.G. Yung, qui connaissait comme psychologue
et psychiatre bon nombre d’adeptes de ces pratiques
orientales, a remarqué en toute objectivité que les
Européens et les Américains n’arrivent presque jamais à les
manier correctement : s’il y a des pratiques salutaires pour
48
III
En Extrême-Orient, on a fait depuis longtemps la
critique des pratiques en question, en remarquant qu’elles
ruinent la contemplation dans la mesure même où l’on
compte sur elles. (C’est pourquoi au Japon il y a une
dialectique, au sein même du Zen, entre la tendance qui
conseille et celle qui déconseille les exercices de zazen,
certains Maîtres allant jusqu’à les bannir complètement). La
remarque la plus pertinente que j’aie lue à ce sujet est de
Ramana Maharshi : il note l’inversion que constitue la voie
de Patandjali : elle s’occupe d’abord des conséquences, —
des signes et des symptômes extérieurs de la santé
spirituelle.
Ce qui est normal, disait le Maharshi, est d’inviter
l’âme à découvrir d’abord sa certitude la plus haute — celle
qui illumine tout homme venant en ce monde —, à la fixer
et à la suivre : c’est elle qui vous fera agir, manger, respirer
et vous tenir comme il sied.
49
IV
Les soutras de Patandjali, dont le P. Déchanet
reproduit servilement les prescriptions (sans en
comprendre les perspectives, me semble-t-il, et sans les
situer parmi les darshanas) reposent pour une part sur une
psychologie manifestement erronée. Il ne s’agit pas
simplement, pour Patandjali, de développer et de contrôler
la respiration, mais de retenir le souffle et de l’envoyer le
long de la colonne vertébrale, à travers les chakras, jusqu’au
sommet du crâne.
Si l’Occident peut apprendre quelque chose de ces
pratiques, c’est en les critiquant et en les reprenant dans sa
propre ligne. Des essais ont été faits en ce sens :
thérapeutique de respiration approfondie, diététique
naturiste, méthodes de détente et de concentration
mentale… Je crois qu’ils peuvent être développés et rendre
des services ; mais dans l’état actuel de ces recherches, je
50
43Un de nos confrères n’avait plus vu ses parents depuis qu’il était entré
au petit-séminaire quand il avait dix ans ! Et ils étaient trop pauvres pour
se payer le voyage. On a voulu les aider.
52
(Traduction française)
de Parkminster.
52 Note marginale de D. JBP : Elckerlijck (Everyman) est-il finalemem de
personnes.
60 « un monstre d’adaptation » : j’avais écrit « een monster van
aanpassing » espérant qu’il comprendrait mal le mot « monster » qui
veut dire « modèle » aussi bien que « monstre » !
71
Mme N M.-D.
76
que l’Aise est bien notre Oise, qui rejoint la Seine très près
de Paris, vers Pontoise à la fin de sa vie du moins ? …
78
66 Pieds sales, mains négligées, chevelure inculte sont comme une ancre qui
67 Observez comment poussent les lis des champs : ils ne travaillent pas,
ils ne filent pas… Soyez comme votre Père qui fait tomber la pluie sur les
justes et sur les injustes… (Cf. Mt 6, 28 ; 5, 48.45)
68 La manière pure et irréprochable de pratiquer la religion, c’est … de se
31 oct. 1965
JB
92
Votre
JB
81Dans les années ‘50, à Florence, Dom Porion nous avait prêté Das
Schweisstuch von Veronika (Le Suaire de Véronique) de Gertrud Von Le
Fort. Je voulais le relire.
103
Fr. J. B. M. P.
Ý
À chaque fois que l’homme est en présence d’un
obstacle, il peut envisager deux solutions : changer les
choses ou se changer lui-même. L’Évangile enseigne que la
première voie assure une liberté précaire, et finalement
illusoire, tandis que la seconde — celle de l’humilité, de la
douceur et de la transparence de l’âme — nous livre le Ciel.
Cette sagesse du Christ confirme et consacre une sagesse
immémoriale. « L’homme vulgaire s’en prend aux autres ;85
l’homme noble s’en prend à lui-même », — ainsi s’exprime
Confucius, pour ne citer que cette source parmi tant
d’autres de la tradition orientale et hellénique.
En fait, les deux ordres de solution alternent et
composent dans notre vie : il est impossible de s’en tenir
absolument à l’une des deux. Mais la vie du salut (de la
contemplation et de la vision bienheureuse) est celle dont
l’Évangile marque le sens ; l’autre méthode ne peut
conduire qu’à des palliatifs, — dont l’accumulation et la
86 Que sert à l’homme de gagner le monde entier, s’il perd ou se ruine lui-même.
(Lc 9,25). Qui d’entre vous peut, en s’en inquiétant, ajouter une seule coudée à
la longueur de sa vie. (Mt 6,27). Observez le lis des champs, comme ils
poussent : ils ne peinent ni ne filent. (Mt 6,28).
113
Ý
Une des formes encore de la requête d’authenticité
que le P. Sch. considère comme nouvelle et apprécie
positivement, est celle qui concerne les Supérieurs. Les
jeunes Religieux, nous dit-il, regardent moins la dignité que
la personne, et c’est le niveau de celle-ci qui compte pour
eux. Une telle attitude, généralisée, aurait pour résultat de
donner aux relations hiérarchiques, dans la société
religieuse, un caractère affectif, sujet aux changements de
perspective de l’expérience et de l’humeur. Sans même
parler de l’objet propre des vertus de foi et d’obéissance,
l’autorité fondée sur le prestige personnel est infiniment
plus lourde que celle qui résulte d’une consécration. Entre
un supérieur qui joue son humble rôle de supérieur, et un
autre qui se fait valoir comme homme, la sagesse et le bon
114
Þ
J’ai dû parler en passant des aspects négatifs du
progrès technique : il n’y a pas lieu de relever ici ce qu’il a
apporté de précieux à l’humanité, et les promesses qu’il
paraît obtenir. Chaque siècle a sa grâce, et celle du nôtre me
semble particulièrement digne de gratitude pour un
contemplatif. Mais comme toujours, la grâce offerte est
cachée et submergée par l’abus que l’homme en fait.
L’orientation de notre technique, à maints égards, est anti-
spirituelle parce qu’elle est anti-scientifique, — anti-
technique. L’homme moderne, avide de changement et de
mouvement, de trucs et de drogues, et serf de cette avidité,
n’est pas le résultat nécessaire du progrès, mais la preuve
que ce progrès a été exploité à rebours de son esprit propre.
Dans la pure ligne technique, les solutions élégantes sont
des simplifications, la redécouverte de l’immédiat. Compris
et suivi, comme il l’est en quelques points, le progrès
technique87 reviendrait aux sources de la vie, restituerait la
nature à elle-même et dégagerait en nous le miroir du ciel.
Gandhi et Lanza del Vasto ont bien vu que pour
redresser le courant de notre civilisation, il fallait s’en
dégager. Ils n’ont pas rendu justice, me semble-t-il, aux
moment de fermer cette maison il a été nommé recteur. Ensuite il est allé
à Hain. Et à la suppression de cette chartreuse, en 1964, il partit à
Marienau, où il est décédé en 1970.
119
90Dom Alois Eicker est né à Essen le 20 janvier 1920. Après avoir été
chez les trappistes de Mariawald, il a fait profession à Hain le 6 janvier
1952. Il a continué son Noviciat à Vedana et il est passé à Marienau en
1964. Il y était procureur en 1967 et il est passé aux cisterciens en 1970.
121
dalla catastrofe che ha seguito la diffusione del suo libro. « Molto n’ha
fatto rovinare », dice Sant’Antonino da Firenze. Pensiamo alla storia
dolorosa del testo, segnata di apostasie, di condanne, di roghi.
Il suo libro è pieno di espressioni ambigue che facilmente
potrebbero essere fraintese in senso non più ortodosso; e un certo
numero esisteva già altrove e veniva vissuto in piena eterodossia.
Implicitamente, e talvolta anche in modo esplicito, vi si trovano tesi di
autentico Libero Spirito. Questo non vuol dire che dunque tutto è già
eretico. Ma almeno è molto audace, soprattutto se ci si tiene con
pertinacia contro il parere di molti. Che questi avessero ragione, si vede
a fin dove portavano, presso taluni, certe sue incaute affermazioni.
Riguardo alle pratiche adamitiche: alla Porete non fu imputata
nessuna delle tante colpe infamanti di cui abbondano i documenti
relativi al Libero Spirito. Se parla del ritorno allo stato paradisiaco, lo fa
in senso spirituale, ma non qua e là senza sospetto d’equivoco. Il suo
testo si mantiene ambiguo, per cui la nudità potrà essere intesa in senso
spirituale da chi lo vuole spirituale, e in senso anche materiale, da chi
volesse esprimere nel segno l’idea.
Avrrebbe potuto valere per il libro della povera Margherita ciò che si
dice degli scritti di quell’altra beghina (Heilwig Bloemardinne): erano a
prima vista talmente rivestiti dello splendore del vero (veritatis specie,
perchè non erano banali) che nessuno vi avrebbe potuto discernere e
sceverare il seme dell’errore senza un aiuto particolare dello Spirito
Santo.
128
98 Quod aliis pro malo irrogas, pro malo habiturus es, si quis hoc fecerit,
et e converso. Wilmart: Ce que tu veux faire de mal à autrui, tu le tiendras
pour mal lorsqu’il te sera fait, et inversement.
99 Aut medicus egrum non diligit, aut eum sine dolore curat, si potest, et
hoc ei expedire novit. Wilmart: Ou bien le médecin n’a pas d’affection pour le
malade, ou bien c’est sans regret qu’il le soigne, s’il en a le moyen et qu’il sache
que cela lui serait expédient. gvd avait proposé comme sens obvie : Ou bien
le médecin n’aime pas le malade ou bien il le soigne sans douleur, s’il le
peut et s’il sait que cela lui convient.
100 Note de D.JBP : Je crois vous avoir déjà communiqué ceci.
101 En réalité c’est chez Wilmart le numéro 171 (409 est le numéro de sa
Fr J. Bapt. M. Porion
103 La vie avec les hommes est si difficile, parce que le silence est si
difficile.
134
114 Note de D.JBP : Et Maître Eckart ? Maria semble plutôt lui faire écho.
115 Traduction de gvd : La même (Marie van Hout) m’a communiqué
plusieurs livres et écrits pour la direction de ma vie, qu’elle a écrit sous
l ’inspiration du Saint-Esprit (car elle est illettrée) de sa propre main.
144
116 Traduction de gvd : « La paix du Seigneur soit pour toi, ma sœur élue,
comme un salut. Car le Seigneur dit à ses apôtres : je vous donne ma
paix, je vous laisse ma paix. Ah, ah, sœur, je ne sais pas si la paix sera
plus grande que celle que le Seigneur donne à sa petite créature indigne.
Car je me trouve dans toutes les choses si égale, que dans le ciel ou sur la
terre je n’ai pas un désir plutôt qu’un autre, et je suis entièrement
contente de ce que Dieu dispose. Mais que je suis arrivée à ce point, cela
m’a coûté une vie de martyre. »
117 « Une attention continuelle en Dieu, voilà ce que l’on vous écrit
comme salut. »
118 « vide et nesciente. »
145
Marguerite et de Catherine.
146
122 Le Père Ampe dit quelque part que tout porte à croire que le cercle
latin est pour moi une chose pénible, pourtant elle est très
logique. Ne serait-il pas très ridicule que nous maintenions
dans le monde actuel notre horaire, nos repas, notre
sommeil, nos vêtements médiévaux ? À bon droit, si le
monde nous tient pour un peu toqués !
Dr W.H. van de Pol, dans son livre sur La fin du
christianisme conventionnel, dans le chapitre Christianisme
conventionnel, nous fait un portrait des convictions de la foi
de l’époque qui s’achève (pratiquement le contenu du
catéchisme de ce temps-ci), de sa morale (« à part quelques
exceptions, le christianisme n’a jamais bien compris de quoi
il s’agissait pour le Christ ») et de sa spiritualité. Ailleurs il
dit : « Si nous regardons un moment en arrière sur ce que
nous avons dit, il est évident que le lecteur — possiblement
pas sans quelque préoccupation — se demandera : qu’est-ce
qu’il reste du christianisme conventionnel, c’est-à-dire ayant
cours et valable jusqu’ici, et que nous avons décrit dans le
chapitre précédent ? À cette question très compréhensible il
n’y a qu’une seule réponse, vu les faits : ‘pratiquement très
peu’. »
(N.B. van de Pol est d’origine protestante, il a fait
en ce temps-là une thèse de doctorat sur le Cardinal Henry
Newman, il s’est ensuite converti au catholicisme et est
devenu prêtre. Pendant de longues années il fut professeur
à l’Université catholique de Nimègue en phénoménologie
du Protestantisme.)
(Dans ma lettre suivent alors 10 longues pages
d’extraits de son livre.)
Je conclue par la question : tout cela, n’est-ce
qu’un cauchemar du professeur van de Pol, ou bien serais-
je tourné en dérision par ces jeunes trappistes réunis à
Westmalle, parce que j’enfonce des portes ouvertes,
155
124 Note de D.JBP : Discuter avec ce monsieur qui ne sait pas à quoi servent
Fr J. Bapt. M. Porion
Fr J. Bapt. M. Porion
162
Fr J. Bapt. M. Porion
Fr J. Bapt. M. Porion
Fr. J.-Bapt.
M. Porion
172
Fr J. Bapt. M. Porion
144 Dom Jean Leclercq dans son article, La Vie Spirituelle : 563 (1969) 15 :
« Il arrive qu’on entende de vieux contemplatifs continuer de se référer
aux maîtres en théologie qu’ils eurent dans leur lointaine jeunesse (dont
certains furent alors illustres, mais qui sont morts depuis longtemps). »
183
Fr J. Bapt. M. Porion
146Pieter van der Meer de Walcheren, Maak alles nieuw (Fais tout
nouveau), 1969, dit e.a. sur les moines, autrefois admirés dans son Le
185
analyse
186
Fr J. Bapt. M. Porion
Rome,
ce 5 mai
1970
155 P. Friedrich Wulf SJ, Die Sorge der Kirche um die beschaulichen Orden.
157 Note de D.JBP : Très peu d’esprits ont un regard libre, une vie
spontanée.
158 F.I.J. Buytendijk, DIE FRAU, Natur, Erscheinung, Dasein. Köln, J. P.
Bachem, 1953.
196
Annexe à la lettre :
Question.
La répartition des rôles entre l’homme et la femme
(comme Buitendijk la caractérise), est-elle naturelle ou
culturelle, artificielle ?
La vérité paradoxale est que toutes les attitudes et
habitudes proprement « humaines » sont à la fois
culturelles (factices, jouées, prétendues) et naturelles. Est-il
naturel à l’homme d’être religieux, d’être habillé et paré, de
parler, de se tenir debout ? En un sens, non, rien de tout cela
n’est naturel.— Il ne lui est pas naturel d’être homme, ni non
plus d’être animal.
Il se produit, en fait, régulièrement cette double
anomalie, que le traditionnel humain est ressenti comme
naturel et fonctionne comme tel, —que d’autre part, le
naturel est éprouvé comme accidentel et adventice (notre
corps, notre physiologie, nos instincts nous étonnent, nous
gênent, nous scandalisent).
201
Rome, le 11
janvier 1971
160 Dom Pieter van der Meer de Walcheren est décédé le 15 décembre
1970 à l’abbaye de saint Paul d’Oosterhout.
161 Note de gvd : Le samedi 14 novembre 1970, Dom Porion est victime
d’un grave accident. Renversé par une voiture, à Rome, on l’a transporté
d’urgence à l’hôpital, où l’on a constaté une fracture franche du fémur, la
hanche et le col du fémur restant indemnes, et une simple, mais assez
forte contusion à la tempe. Ses Socii, Dom Grégoire Kappeler et Dom
Clément Overney ont pris soin de le transporter depuis à la clinique des
Frères de Saint-Jean de Dieu, proche de la Procure Générale. L’opération
du fémur a eu lieu le mardi 24 et le chirurgien a déclaré que le malade
pourra recouvrer l’usage normal de sa jambe, mais il doit garder
l’immobilité complète pendant deux mois.
Dom Benoît Lambres demande à gvd de répondre à la lettre de
Dom Porion.
203
circuler la revue Ons Geestelijk Erf chez ceux qui à ce moment s’y
intéressaient (La Valsainte, Calabre, Farneta, Marienau). Depuis la
suppression de la communauté néerlandaise, Dom Porion payait
l’abonnement.
207
165 Sœur Maria Letizia Risso naquit le 18 juillet 1935. Elle fit profession à
la chartreuse de San Francesco le 11 mai 1961 et y fut consacrée vierge le
20 avril 1965. Elle a été nommée bibliothécaire à la nouvelle chartreuse
de la Trinité à Dego (Savone).
166 Jacob Dahl naquit à Oslo le 4 septembre 1935. En 1958 entra à la
part que sur le bord de la tombe ; là, on touche combien est fragile le
fondement de tous les biens de cette vie, de toute joie et de tout ce qui
semble à l’homme si digne d’admiration où d’envie. À la vue de ces
blanches ombres qui circulent dans le triste cloître, Young développait
cette grande prière : C’est là que l’homme se quitte totalement et, libre des
enchantements et des diverses tromperies du monde, voit enfin la vérité dans la
lumière la plus claire. »
Pater Albert Häne: « Ein köstlicher Blödsinn!! U. doch, u. doch
hinter der lächerlichen Romantik, hat es etwas Tiefgang. » (« Un non-
sens délicieux : et pourtant, et pourtant derrière cette romantique
ridicule, il y a quelque profondeur. »)
219
Rome, ce 26
janvier 1972
171 Dom Felix Bissig naquit à Attinghausen (Coire) le 12 mai 1922. Il fit
profession à La Valsainte le 24 juin 1944 et fut ordonné prêtre le 30
janvier 1949. Sacristain et vicaire de sa maison de profession, il fut
envoyé procureur à la nouvelle fondation de Marienau (1964) dont le
chapitre général de 1967 le nomma prieur. Il a obtenu sa miséricorde en
janvier 1993 et continua à y vivre comme simple moine jusqu’à sa mort,
arrivée le 28-1-2000.
172 Note de gvd : Plus tard j’ai trouvé aux archives de Sélignac la lettre
que Dom Félix avait écrit à Dom Marc Vinel, prieur de Sélignac, et où il
cite la lettre de Dom Porion à lui: « Ce que vous dites de Dom Gabriel ne
m’étonne pas : il est intéressant par son ouverture d’esprit, sa culture,
par la liberté et la hardiesse même de ses jugements. J’éprouve pour lui
une sincère amitié, et il n’a jamais été désagréable avec moi, tout au
contraire. J’ai toujours essayé d’avoir avec lui des échanges de vue
objectifs ; mais je suis obligé de constater son manque de mesure : il est
220
A piece of wood
Bobbity, bobbity it flots down
The spring river. (moderne)
226
A wild sea,
The Milky Way stretching across
To the isle of Shado. (Bashô)
Hanging a latern on
A blossoming bough –
What pain I took! (Tse Kusi)
The sound
Of the scouring of the sauce-pan
Blends with the green-frog’s voice. (Ryokan)
227
L’eau glacée:
Qu’elle a de peine à s’endormir,
La mouette! (Bashô)
Der Eintagswinde
Ist heute vergleichbar
Mein ganzes Leben. (Moritake … 1549)
Oh! Morgenglories!
—mijn emmer is gevangen;
ik vraag om water. (Chiyo-ni)
(La plante grimpante, avec ses fleurs de couleur bleue et qui
croît très rapidement, a, durant la nuit, pris le seau de Chiyo – elle ne
veut pas rompre les tiges et pour cela elle demande à sa voisine de lui
donner de l’eau. Ces fleurs ne fleurissent qu’un seul matin.)
Eén morgenglorie,
De kleur van een diep meertje,
Ver in de bergen. (Buson)
Zo licht en vluchtig
Vliegen de pruimenbloesems –
Een godenlente! (Moritake)
177 Dieu est en repos et met tout en repos ; regardez un repos, c’est être en repos.
245
178 Dom Yves Gourdel naquit à Rennes le 4 juillet 1897. Ayant préparé
son doctorat en droit canonique à Rome, il y fut ordonné prêtre le 31
mars 1923. Il fit profession à la Grande Chartreuse, alors à Farneta, le 14
septembre 1924. Nommé maître des novices à la Grande Chartreuse
restaurée le 25 octobre 1940, il y devint coadjuteur en mai 1947. Nommé
prieur de Farneta le 3 octobre 1951, il est envoyé procureur à Montrieux
par le chapitre général de 1953. Ayant obtenu miséricorde de sa charge,
le 1er novembre 1958, il meurt dans cette maison le 19 décembre 1983.
246
Valsainte, un hollandais qui avait épousé une Française assez riche, qui
247
.
Restons là si Dieu nous le donne. Ne manquez pas
de transmettre au Père Prieur mon religieux souvenir.
Votre
J.Bapt. M. Porion
249
180 Il y a bon nombre d’avertissements des Pères, que l’on n’a pas besoin
d’observer scrupuleusement. Lors qu’on s’approche du silence, une
partie de ces avis devient superflue : on est élevé au-dessus d’eux.
181 Ici nous nous arrêtons; Dieu est avec vous.
253
Hadewijch.
189 « Mengeldichten 17-29 »: les poèmes de Hadewijch II.
Post-scriptum
Mon intention était de prendre connaissance de
ces documents sur l’exposition ruusbroeckienne, seulement
après la Visite ; mais j’ai eu le temps de le faire durant cette
Visite même, et je puis vous les restituer sans plus tarder.
J’ai lu attentivement la section relative à la vie de
Ruusbroec. Voilà donc, à peu près, tout ce que l’on en sait !
264
191 Déjà en cette époque la doctrine de Ruusbroec n’était pas bien comprise.
192 « Père Lallement » : Chanoine Louis Lallement (il a écrit
FJB. M. P.
268
194Note de gvd : L’édition de la Perle, dont je parle dans cette lettre, n’a
jamais vraiment été édité dans cette Collection de OEIL. Elle était
seulement annoncée par un catalogue. Beaucoup plus tard un autre
éditeur a fait l’édition, comme on voit par la note de la lettre plus haut,
du 30 mai 1976.
277