td16 Metrique Courbes - Corrige

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TD 16 : Etude métrique des courbes 1/5

I Frenet, courbure
Exercice 1 (Application simple de la définition)
 2
t
On considère la courbe f : t 7→ . Calculer la longueur de la courbe entre les instants 0 et a ∈ R fixé.
t3

Correction :
f est clairement C 1 sur R. Z a √
Par définition, la longueur cherchée est ` = kf 0 (t)kdt. Or kf 0 (t)k = 4t2 + 9t4 pour tout t. Ainsi
0
Z a p
`= |t| 4 + 9t2
0
Z a
3 1 h 3 a
i
Si a > 0, on a ` = 4 + 9t2 dt = (4 + 9t2 ) 2 et donc
p
1 2
18 × 3 × 18t
0 2 27 0

3 3
(4 + 9a2 ) 2 − 4 2
`=
27
Si a < 0, le calcul est le même main |t| = −t et on trouve l’opposé pour `.

Exercice 2
Donner la longueur du support de la courbe
   
(1 + cos(t)) cos(t) cos(t)
f : t 7→ = (1 + cos(t)) .
(1 + cos(t)) sin(t) sin(t)

Bonus : Donner en fonction de t le module et un argument de l’affixe du point M (t).

Correction :
Éléments de solution.
f bien dérivable. Alors kf 0 (t)k2 = (− sin(t) − sin(2t))2 + (cos(t) + cos(2t))2 = 2 + 2 cos(2t − t) = 2(1 + cos(t)) = 4 cos2 2t
On intègre sur [−π, π] où cos( 2t ) > 0.
Ici t est un argument et le module vaut 1 + cos(t). On repère plutôt le point M (t) par angle et distance (coordonnées
polaires).

Exercice 3  
t
On considère la courbe paramétrée f : t 7→ dont le support est la courbe d’équation y = ln(cos(x)).
ln(cos(t))
1. Donner l’ensemble de définition ainsi qu’un ensemble d’étude de f .
2. Calculer en chaque point régulier le repère de Frenet.
3. Calculer la courbure en tout point régulier.
4. En déduire une expression de la courbe développée.

Correction :

1. fSest définie en tout t tel que cos(t) > 0 et donc f est définie (et de classe C ∞ par composition) sur E =
] − π2 + 2kπ, π2 + 2kπ[.
k∈Z
 

De plus, pour t ∈ E, t + 2π ∈ E et f (t + 2π) = f (t) + s’obtient du point f (t) par translation de vecteur
0
 

. On étudiera f sur ] − π2 , π2 [.
0
Comme de plus, f (−t) est le symétrique de f (t) par rapport à (Oy), on peut étudier f seulement sur [0, π2 [.
! r
1  2 q
2. Soit t ∈ [0, 2 [. f (t) = − sin(t) et kf (t)k = 1 + −cos(t)
π 0 0 sin(t)
= cos12 (t) = cos(t)
1
car cos(t) > 0 et cos2 + sin2 =
cos(t)
1.
TD 16 : Etude métrique des courbes 2/5

   
cos(t) ~ (t) = sin(t) .
Ainsi le repère de Frenet est donné par T~ (t) = cos(t)f 0 (t) = et donc N
− sin(t) cos(t)
 
− sin(t)
3. On utilise la formule de Frenet. T~ est bien dérivable, et on a ddsT = ds
dt dT ~ (t). Ainsi
~ ~
dt = cos(t) = γ(t)N
− cos(t)
γ(t) = − cos(t).
4. γ ne s’annule pas sur [0, π2 [ et par définition, le centre de courbure en t ∈ [0, π2 [ est le point
     
1 ~ t 1 sin(t) t − tan(t)
C(t) = f (t) + N (t) = − =
γ(t) ln(cos(t)) cos(t) cos(t) ln(cos(t)) − 1

et la courbe développée est le lieu des centres de courbure. On vient d’en donner une paramétrisation.

Exercice 4
1. Etude géométrique Donner un paramétrage par l’abscisse curviligne de la courbe paramétrée vérifiant
 
0
γ(s) = s, M (0) =
0

ou encore, la courbure au point de paramètre s (l’abscisse curviligne d’origine 0) vaut s. On pourra utiliser le lien entre
γ et α
Utilisation : cette courbe paramétrée est utilisée pour amorcer les virages après une ligne droite (voies ferroviaires,
sortie d’autoroute) : le fait que la courbure augmente linéairement permet d’éviter l’à-coup que provoquerait le passage
d’une ligne droite à un arc de cercle (penser force centrifuge et rayon).
Rt

x(t) = cos(u2 )du


2. Point asymptote Nous allons montrer que la courbe 0
Rt possède un point asymptote en +∞.
y(t) = sin(u2 )du


0

 R → CZ
Soit F : 1 ix2 (t2 +1) Z x 2
e iu 2
 x 7→ i dt + e du
0 t2 + 1 0

(a) Montrer que F ∈ C 1 (R, C). Calculer F 0 . Conclusion ?


Indication : effectuer le changement de variable u = xt sur la bonne intégrale pour le calcul de F 0 .
Z A
(b) On pose G : A 7→ eiu du. Montrer que G admet une limite complexe en +∞.
2

0
Z 1 2 ix2 t2
t e
(c) Calculer lim dt.
x→+∞ 0 t2 + 1
Indication : effectuer une intégration par parties en intégrant t 7→ 2t eix t .
2 2

Z 1 ix2 t2
e
(d) En déduire lim dt.
x→+∞ 0 t2 + 1
Z +∞
(e) En déduire eiu du en admettant que ses parties réelles et imaginaires sont positives.
2

0
(f) Conclure pour notre courbe paramétrée, puis pour celle de la question 1.

Correction :

1.
2. (a) La seconde intégrale est le carré d’une primitive.
Pour la classe C 1 de l’intégrale à paramètre, les régularités sont évidentes, et on majore le module de
l’intégrande par 1.
On a, pour x ∈ R, F 0 (x) = −2xeix 0 eix t dt + 2eix 0 eiu du
2 R1 2 2 2 Rx 2

En posant u = xt (C 1 et bijectif dans le cas x 6= 0) dans la première intégrale, F 0 (x) = −2eix 0 eiu +
2 Rx 2

2eix 0 eiu du = 0.
2 Rx 2

Ainsi F est constante, égale à F (0) = iπ2 .


√ R A2 iv
(b) En posant v = u2 ie u = v on obtient du = 2√ 1
v
dv et G(A) = 0 2e√v dv.
TD 16 : Etude métrique des courbes 3/5

Une intégration par partie sur [1, A2 [ comme dans le cours (ou le DM, voir l’intégrale de sint t ), montre que
les parties réelles et imaginaires sont des intégrales convergentes quand A → +∞. Donc G(A) possède une
limite en +∞.
(c) On prend x > 0. Une primitive de t 7→ 2teix est t 7→ (qui est bien C 1 sur [0, 1]).
2 2
t 1 ix2 t2
ix2 e
De plus t 7→ t
t2 +1 est C 1 sur [0, 1] de dérivée t 7→ (t2 +1)2 et l’intégration par
t2 +1−2t2
parties donne :

1 2 ix2 t2 1 Z 1 2 2
(1 − t2 )eix t
Z 
t e t 1 ix2 t2 1
dt = e − dt
0 1 + t2 t2 + 1 2ix2 0 2ix2 0 (1 + t2 )2

Le module de l’intégrande étant 6 1, on obtient par inégalité triangulaire :


Z 1 2 ix2 t2
t e 1 1
dt 6 2 + 2
0 1 + t2 4x 2x

et la limite cherchée vaut 0 par encadrement.


Z 1 2 ix2 t2 Z 1 2 2 2 Z 1 ix2 t2 Z 1
t e (t + 1)eix t e
(d) On prend toujours x > 0. On a dt dt dt eix t dt −
2 2

2
= 2
− 2
=
0 1+t 0 1+t 0 1+t 0
Z 1 ix2 t2
e
2
dt.
0 1+t
Z 1 ix2 t2 Z 1 2 ix2 t2
1 x iu2
Z
e t e
En posant u = xt dans la première intégrale on obtient 2
dt = e du − 2
dt et donc
0 1+t x 0 0 1+t
Z 1 ix2 t2
e
dt → 0 par produit (G possède une limite finie) et somme.
0 1 + t2 x→+∞
(e) On sait que ∀x > 0 F (x) = 4 .

D’après le calcul précédent,
Z +∞ 2
eiu du
2
lim F (x) = 0 +
x→+∞ 0

. En notant I = a + ib l’intégrale cherchée, on a donc I 2 = iπ


2 = (a + ib)2 avec a, b > 0.

Alors a2 − b2 = 0 ie a = b et en passant au module a2 + b2 = π
4 et donc a = b = √ .
π
2 2

II Enveloppes
Exercice 5
Une échelle de longueur ` est placée contre un mur. Si l’on fait glisser le pied de l’échelle sur le plan horizontal, elle prend
dans l’espace différentes positions dont nous cherchons l’enveloppe.
1. On note A le point de contact au sol et B le point de contact au mur. Dans un repère à préciser, donner une paramé-
trisation des coordonnées de (AB).
2. Déterminer l’enveloppe des droites (AB)

Correction :

1. On se place dans le repère dont l’axe des abscisses est le sol et l’axe des ordonnées le mur. On suppose que
l’échelle est àdroite.
  
a 0
Notons A = le point de contact avec le sol et B = le point de contact avec le mur. Alors a2 + b2 = `2
0 b

On peut poser t = a et b = `2 − a2 pour t ∈ [0, `] ou alors a = l cos(t) et b = l sin(t) pour t ∈ [0, π2 ], au choix.
 
l cos(t)
2. — Méthode 1 : on pose a = l cos(t) et b = l sin(t) pour t ∈ [0, π2 ]. Alors (AB) passe par A = et est
0
 
− cos(t)
dirigée par ~u(t) = .
sin(t)
On note f : t 7→ M (t) pour t ∈ [0, π2 ] l’enveloppe cherchée. Remarquons que A et ~u sont dérivables par
rapport à t. On cherche une fonction λ telle que M (t) = A(t) + λ(t)~u(t) et [A0 (t) + λ(t)~u0 (t), ~u(t)] = 0 pour
tout t ∈ [0, π2 ].
TD 16 : Etude métrique des courbes 4/5

−l sin(t) + λ(t) sin(t) − cos(t)


On a = 0 ie λ(t) = l sin2 (t).
λ(t) cos(t) sin(t)
cos(t)(1 − sin2 (t))
       3 
l cos(t) − cos(t) cos (t)
Ainsi M (t) = + l sin2 (t) =l = l .
0 sin(t) sin3 (t) sin3 (t)

— Méthode 2 : On pose t = a et alors b = l2 − t2 , pour t ∈ [0, l].
   
t −t
Alors (AB) passe par A(t) = et est dirigée par ~u(t) = √ qui sont dérivables sur [0, l[.
0 l 2 − t2
Avec les mêmes notations que pour la méthode 1 on obtient, pour t ∈ [0, l[,

1 − λ(t) √ −t t2
p p 
= 0 ⇐⇒ l 2 − t2 − λ(t) l 2 − t2 + √ =0
λ(t) × √l−t
2 −t2
l 2 − t2 l 2 − t2

ou encore λ(t) = 1 − tl2 .


2

t3
    !
Ainsi M (t) =
t
+ (1 − t2 √ −t l2 3
qui est prolongeable par continuité en l.
0 l2 ) l 2 − t2
= (l2 −t2 ) 2
l2

Exercice 6
On considère le cercle unité centré en O noté C ainsi qu’une source lumineuse au point S de coordonnées (−1, 0).
 
cos(t)
1. Soit t ∈] − π, π[ et A(t) = . Donner un vecteur directeur de la droite Dt portant la réflexion d’un rayon
sin(t)
lumineux arrivant sur le cercle en A(t).
2. Donner une paramétrisation de l’enveloppe des droites (Dt )t∈]−π,π[ et tracer.

Correction :

1. Commençons par un schéma.

Le triangle SOA est isocèle en O en donc 2β + (π − t) = π ie β = 2t .


De plus, par construction, Dt est symétrique de (SA) par rapport à la normale issue de A et donc l’angle OAB
\
vaut β également. Ainsi, ABO
\
 =3tπ− 2 et donc l’angle non orienté entre (Ox) et (AB) = Dt vaut 2 . Un vecteur
3t 3t

cos 2
directeur de Dt est ~u(t) = .
sin 3t
2
2. Remarquons que A et ~u définissent des fonctions dérivables sur ] − π, π[.
On cherche la courbe développée sous forme M (t) = A(t) + λ(t)~u(t) où λ est à trouver pour que [A0 (t) +
λ(t)~u0 (t), ~u(t)] = 0 ou encore

− sin(t) − 32 λ(t) sin 3t cos 3t


2 = 0 ⇐⇒ − sin(t) sin
3t 3t 3
2 − cos(t) cos − λ(t) = 0
cos(t) + 32 λ(t) cos 3t
2 sin 3t
2 2 2 2

On a donc λ(t) = − 23 cos 2t


TD 16 : Etude métrique des courbes 5/5

cos 3t
   
cos(t)
Ainsi M (t) = − 23 cos 2t 2 .
sin(t) sin 3t
2
En utilisant les formules 2 cos a cos b = cos(a + b) + cos(a − b) et 2 cos a sin b = sin(a + b) − sin(a − b), on trouve

cos(t) − 13 (cos(2t) + cos(t))


   
1 2 cos(t) − cos(2t)
M (t) = =
sin(t) − 13 (sin(2t) − sin(t)) 3 2 sin(t) − sin(2t)

Exercice 7
On considère deux points P, Q parcourant le cercle unité à des vitesses angulaires respectives de 1 et ω =
6 ±1. Calculer une
représentation paramétrique de l’enveloppe des droites Dt = (P (t)Q(t)). On pourra utiliser les nombres complexes.
Tracer pour ω = 3.

Correction :    
cos(t) cos(ωt)
On pose P = d’affixe complexe p(t) = eit et Q = d’affixe complexe q(t) = eiωt , pour t ∈ R.
sin(t) sin(ωt)
−−→
Notons également z(t) = q(t) − p(t) l’affixe du vecteur P Q. Alors z = eiωt − eit = 2i sin( ω−1 2 t)e
i ω+1
2 t
−−→
Lorsque z(t) 6= 0, P Q dirige la droite Dt = (P Q), qui passe par P .
Rappelons que pour deux vecteurs ~u, ~v d’affixes respectives u, v, on a [~u, ~v ] = Im(ūv).
On cherche l’enveloppe sous forme complexe, m(t) = p(t) + λ(t)z(t) où λ est une fonction à valeurs réelles et telle que
Im(p0 (t) + λ(t)z 0 (t)z(t)) = 0.
Or p0 (t) + λ(t)z 0 (t) = ieit + λ(t) × (iωeiωt − ieit ) Ainsi

Im(p0 (t) + λ(t)z 0 (t)z(t)) = Im((−ie−it + λ(t)(−iωe−iωt + ie−it ))(eiωt − eit ))


 
= Im −iei(ω−1)t + i + λ(t)(−iω + iωei(−ω+1)t + iei(ω−1)t − i)
= − cos((ω − 1)t) + 1 + λ(t) (−ω − 1 + ω cos((−ω + 1)t) + cos((ω − 1)t))
= − cos((ω − 1)t) + 1 + λ(t)(1 + ω)(−1 + cos((ω − 1)t))

Lorsque cos((ω − 1)t) 6= 1 (ie, après analyse de la situation, z 6= 0), on obtient λ(t) = ω+1
1
qui est indépendant de t.
Alors m(t) = e + 1+ω (e − e ) = 1+ω e + 1+ω e .
it 1 iωt it ω it 1 iωt

Dans
 le cas ω = 3, on obtient m(t) = 4 e + 4 e
3 it 1 3it
et la courbe à étudier est donc paramétrée par f : t 7→
1 3 cos(t) + cos(3t)
4 3 sin(t) + sin(3t)

Exercice 8  
ch(t)
On considère la demi-hyperbole d’équation x − y = 1 et x > 0. On paramétrise par f : t 7→
2 2
Calculer la développée
sh(t)
en tant qu’enveloppe des normales.

Correction :  
sh(t)
La courbe est C 2 , de dérivée t 7→ qui ne s’annule pas : c’est une courbe régulière.
ch(t)
   
− ch(t) ch(t)
De plus, un vecteur normal à l’instant t est ~u(t) = et la normale passe par A(t) = .
sh(t) sh(t)
On chercher
 une courbe t 7→ M (t)= A(t) + λ(t)~u(t) où λ est à déterminer sachant que [A (t) + λ(t)~u (t), ~u(t)] = 0.
0 0

sh(t) − λ(t) sh(t) − ch(t)


Ainsi = 0 ie ch(t)2 + sh(t)2 + (ch(t)2 + sh(t)2 )λ(t) = 1 et donc λ(t) = − ch2 (t) − sh2 (t).
ch(t) + λ(t) ch(t) sh(t)
On en déduit la courbe cherchée qui est l’enveloppe des normales de f et donc sa courbe développée.

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