Fiscalite Organismes Municipaux

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LE FINANCEMENT ET LA FISCALITÉ

DES ORGANISMES MUNICIPAUX


AU QUÉBEC
JANVIER 2023
Ce document a été réalisé par le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation.
Il est publié en version électronique à l’adresse suivante : www.mamh.gouv.qc.ca.
ISBN : 978-2-550-78342-8 (PDF) (1 re édition)
978-2-550-93888-0 (PDF) (5e édition)
Dépôt légal – 2023
Bibliothèque et Archives nationales du Québec
Tous droits réservés. La reproduction de ce document par quelque procédé que ce soit et sa traduction,
même partielles, sont interdites sans l’autorisation des Publications du Québec.
© Gouvernement du Québec, ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, 2023
Table des matières
Contexte........................................................................................ 4
Principes de gestion financière ..................................................... 5
Adoption d’un budget équilibré...................................................................5
Production et transmission du rapport financier ......................................5
Approbation des emprunts ..........................................................................5
Revenus des organismes municipaux........................................... 6
Revenus pour 2021 .....................................................................................6
Taxes sur la valeur foncière .......................................................................6
Régime d’impôt foncier à taux variés .................................................................................7
Rôles d’évaluation : base d’imposition des taxes foncières ...........................................8
Exemptions à la taxe foncière .............................................................................................9
Transferts gouvernementaux................................................................... 10
Autres revenus de sources locales......................................................... 12
Vente de biens et services....................................................................... 13
Tarification ................................................................................................. 14
Compensations tenant lieu de taxes ...................................................... 14
Services rendus aux organismes municipaux ....................................... 16
Quotes-parts .............................................................................................. 16
Dépenses des organismes municipaux....................................... 18
Types de dépenses .................................................................................... 18
Valeur des emprunts des organismes municipaux en 2021........................................ 19
Excédent ou déficit de fonctionnement ........................................................................... 19
Annexe 1 : Lois et règlements pertinents .................................... 20
Annexe 2 : Données consolidées 2021 ....................................... 21
Contexte
Le présent document vise à exposer de façon sommaire et vulgarisée les questions complexes et
techniques que peuvent constituer le financement et la fiscalité des organismes municipaux. Il fait
donc abstraction de certaines exceptions ou modalités particulières.
Les données présentées sont celles tirées des rapports financiers 2021 des organismes municipaux
suivants :
◼ les municipalités locales, qui sont les seules à avoir le pouvoir d’imposer des taxes
foncières;
◼ les organismes supramunicipaux et paramunicipaux, qui sont financés par des
quotes-parts provenant des municipalités locales et par divers revenus autonomes autres
que les taxes, soit :
› les régies intermunicipales de services (RI),
› les organismes publics responsables du transport en commun (OPT),
› les municipalités régionales de comté (MRC),
› les communautés métropolitaines (CM) de Montréal et de Québec,
› l’organisme public de transport en commun exo,
› l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).

4
Principes de gestion financière
Adoption d’un budget équilibré
◼ Dans un souci de saine gestion des finances publiques, les revenus prévus au budget
doivent être au moins égaux aux dépenses projetées.

Production et transmission du rapport financier


◼ Chaque organisme municipal doit produire un rapport financier à la fin de chaque
exercice. Ce dernier doit être validé par un vérificateur externe.
◼ Ces rapports doivent être transmis au ministère des Affaires municipales et de
l’Habitation :
› au plus tard le 15 mai suivant l’exercice financier visé pour les municipalités locales,
les MRC et les CM;
› au plus tard le 15 avril suivant l’exercice financier visé pour les RI, les sociétés de
transport en commun, l’ARTM et exo.

Approbation des emprunts


◼ Obligation de faire approuver par le Ministère les règlements d’emprunt.
◼ Obligation de soumettre les règlements d’emprunt aux personnes habiles à voter, sauf
dans certains cas. Pour certaines municipalités, notamment les villes
de 100 000 habitants et plus, il importe de se référer aux dispositions spéciales de leur
charte respective pour connaître la nature des règlements qui ne requièrent pas
l’approbation des personnes habiles à voter.
Pour plus d’information à ce sujet, un document est disponible sur le site Web du Ministère à
l’adresse suivante :
https://www.mamh.gouv.qc.ca/finances-et-fiscalite/financement-municipal/reglement-
demprunt/objets-du-reglement/cas-speciaux-de-reglement-demprunt/

5
Revenus des organismes municipaux
Revenus pour 2021
Revenus totaux des organismes municipaux – 2021
(en milliards de dollars)

Total : 26,3
Vente de biens
et services Tarification Compensations
2,1 (8 %) 1,9 (7 %) tenant lieu de taxes
Autres revenus de 0,9 (3 %)
sources locales
2,9 (11 %)

Taxes sur la
Transferts valeur
gouvernementaux foncière
5,9 (23 %) 12,6 (48 %)

Taxes sur la valeur foncière


La taxe foncière imposée sur la valeur des immeubles constitue une source importante de
financement pour les municipalités. La base d’imposition des taxes foncières repose sur les rôles
d’évaluation foncière, dont la confection et la tenue à jour relèvent des organismes municipaux
responsables de l’évaluation.
Il existe deux types de taxe foncière :
◼ taxes imposées aux propriétaires basées sur la valeur des immeubles inscrite au rôle
d’évaluation foncière :
› sur tout le territoire de la municipalité (taxes générales),
› sur une partie du territoire de la municipalité (taxes de secteur);
◼ taxes imposées aux locataires basées sur la valeur locative des établissements
d’entreprise (taxes d’affaires).
Les taux de taxation sont exprimés en dollars par tranche de 100 $ de la valeur de l’évaluation
foncière.

6
Les revenus provenant des taxes sur la valeur foncière étaient de 12,6 milliards de dollars
en 2021 (48 % des revenus totaux).

Régime d’impôt foncier à taux variés 1


Le régime d’impôt foncier à taux variés désigne l’ensemble des dispositions permettant aux
municipalités de fixer des taux de taxe foncière différents selon certaines catégories d’immeubles :
◼ immeubles non résidentiels :
› les municipalités ont la possibilité d’établir jusqu’à quatre sous-catégories, y compris la
sous-catégorie de référence, qui regroupe les immeubles non inclus dans les autres sous-
catégories;
◼ immeubles industriels;
◼ immeubles de six logements ou plus;
◼ terrains vagues desservis;
◼ immeubles agricoles;
◼ immeubles forestiers (depuis le 1er janvier 2021);
◼ catégorie résiduelle (principalement des immeubles résidentiels de cinq logements et
moins).
Les règles de fixation des taux applicables aux différentes catégories d’immeubles sont établies
par rapport au taux de base, soit celui qui s’applique à la catégorie résiduelle (immeubles
résidentiels de moins de six logements).
Pour l’exercice financier 2021, 491 municipalités locales, soit 44,6 % de l’ensemble des
municipalités, ont utilisé le régime des taux variés :
◼ 436 l’ont utilisé pour la taxe foncière générale;
◼ 55 l’ont utilisé pour une ou des taxes spéciales.

1 Pour plus de renseignements, un document d’information ainsi qu’un simulateur sur le régime d’impôt foncier à taux
variés sont disponibles sur le site Web du Ministère :
https://www.mamh.gouv.qc.ca/finances-et-fiscalite/fiscalite/encadrement-du-financement-et-de-la-
fiscalite/#:~:text=Le%20r%C3%A9gime%20d'imp%C3%B4t%20foncier,l'exercice%20de%20ce%20pouvoir

7
Règles de fixation des taux applicables aux différentes catégories d’immeubles

Balise des coefficients par rapport au taux de base (TB)


Catégorie
Minimum Maximum

Moins de 5 000 habitants TB x 4,10

Immeubles non 50 000 à 99 999 habitants TB x 4,40


TB
résidentiels (TINR) 100 000 à 199 999 habitants TB x 4,45
200 000 habitants et plus TB x 4,80
Le plus Le plus petit entre
grand entre 1 333 x TINR et
Immeubles industriels
0,666 x TINR 4,5 x TB (moins de 5 000 hab.) ou 5 x TB (plus
et 1,00 x TB de 5 000 hab.)
Immeubles de six
1,00 x TB 1,333 x TB
logements ou plus
Terrains vagues desservis 1,00 x TB 2,00 x TB
Immeubles agricoles 0,666 x TB 1,00 x TB
Immeubles forestiers 0,666 x TB 1,00 x TB

Rôles d’évaluation : base d’imposition des taxes foncières 2


◼ Confection des rôles par les organismes municipaux responsables de l’évaluation (MRC
ou municipalités locales), dans le respect des dispositions législatives, réglementaires et
normatives établies par le Ministère.
◼ Révision des rôles selon des cycles triennaux :
› les valeurs inscrites aux rôles sont ajustées selon le marché immobilier (équilibrées) tous
les trois ans;
› les municipalités de moins de 5 000 habitants peuvent reconduire les valeurs inscrites au
rôle pour un deuxième cycle consécutif de trois ans.
◼ Établissement de la valeur foncière selon l’une des méthodes suivantes :
› méthode de comparaison : analyse des transactions immobilières
comparables (immeubles résidentiels);
› méthode du coût : calcul du coût de remplacement du bâtiment, moins sa
dépréciation (immeubles industriels, sauf les terrains, dont la valeur est établie par la
méthode de comparaison);
› méthode du revenu : valeur correspondant à une projection des revenus et des dépenses
de l’immeuble (immeubles commerciaux et immeubles à logements).

2Pour plus d’information concernant les règles applicables à l’évaluation foncière municipale et pour consulter le Manuel
d’évaluation foncière du Québec, veuillez consulter la section Évaluation foncière du site Web du Ministère :
https://www.mamh.gouv.qc.ca/evaluation-fonciere/

8
◼ Droit de contestation des valeurs aux rôles par le contribuable :
› présentation d’une demande de révision auprès de l’organisme municipal responsable de
l’évaluation;
› si un différend subsiste, recours possible auprès du Tribunal administratif du Québec.
◼ Étalement de la variation des valeurs :
› permet de répartir sur trois ans les hausses et les baisses des valeurs découlant de
l’entrée en vigueur d’un nouveau rôle;
› les centres de services scolaires et les commissions scolaires doivent obligatoirement
procéder à l’étalement sur trois ans de la valeur des propriétés.

Exemptions à la taxe foncière


◼ Immeubles et équipements non portés au rôle :
› certains immeubles appartenant à des organismes publics, comme les terres et les voies
publiques, les réseaux d’aqueduc et d’égouts, les structures de quais, les systèmes de
traitement d’eau et d’ordures, etc.;
› certains équipements ou appareils liés à la production industrielle et à l’exploitation
minière ou agricole;
› les immeubles des réseaux de distribution de gaz, de télécommunications avec fil et de
production, de transmission ou de distribution d’énergie électrique visés par la taxe sur
les services publics, dont les revenus sont versés au gouvernement du Québec.
◼ Immeubles portés au rôle d’évaluation foncière, mais exemptés de taxes foncières :
› les immeubles des gouvernements du Canada et du Québec ou de leurs mandataires et
des organismes municipaux et les établissements d’enseignement, de la santé et des
services sociaux;
› les immeubles des gouvernements étrangers;
› les églises et les presbytères qui y sont rattachés ainsi que les cimetières à but
non lucratif;
› les immeubles des institutions religieuses;
› les immeubles qui constituent une réserve naturelle;
› les sociétés d’exposition agricole ou horticole;
› les immeubles des organismes à but non lucratif ayant obtenu une reconnaissance de
la Commission municipale du Québec.
◼ Immeubles imposables bénéficiant d’un traitement fiscal particulier :
› les terrains de golf ouverts au public;
› les presbytères appartenant à un ministre du culte;
› les raffineries de pétrole;
› les camps de piégeage;
› les centres d’hébergement et de soins de longue durée privés;

9
› les assiettes des voies ferrées et certaines gares de triage appartenant à une entreprise
de chemin de fer;
› les roulottes;
› les exploitations agricoles enregistrées, aux fins de la taxe scolaire seulement (la valeur
imposable du terrain est limitée à 375 $ l’hectare);
› les exploitations agricoles enregistrées, aux fins du calcul de toute taxe foncière
municipale imposée sur l’ensemble du territoire d’une municipalité (la valeur imposable
maximale du terrain est déterminée par un règlement du gouvernement);
› les terres privées à vocation forestière appartenant à un producteur enregistré.

Transferts gouvernementaux
Les transferts représentent l’ensemble des revenus provenant des gouvernements (ministères ou
organismes) qui sont effectués dans le but de fournir aux organismes municipaux bénéficiaires un
soutien financier sous différentes formes.
Les principaux types sont :
◼ les transferts relatifs à des ententes de partage de frais (transferts conditionnels) :
subventions devant être utilisées pour les fins visées par les programmes d’aide
financière. Ils sont imputés aux activités de fonctionnement ou d’investissement selon
le cas;
◼ les transferts de droits (transferts inconditionnels) : transferts qu’un gouvernement est
tenu d’effectuer lorsque le bénéficiaire satisfait aux critères d’admissibilité définis. Pour
ces transferts, les catégories de bénéficiaires admissibles et le montant du transfert sont
prescrits par une loi ou un règlement.

10
Transferts totaux aux organismes municipaux – 2021
(en millions de dollars, sauf indication contraire)

2021 Part

Transferts de droits (transferts inconditionnels)


Compensation pour la collecte sélective 185,4 3,1 %
Péréquation 61,8 1,0 %
Fonds régions et ruralité – Volet 2 59,4 1,0 %
Fonds de développement des territoires 37,8 0,6 %
Partage de la croissance d’un point de la TVQ 35,0 0,6 %
Partage des redevances sur les ressources 34,3 0,6 %
naturelles
Contributions des automobilistes pour le transport 26,5 0,4 %
en commun – Droits d’immatriculation
Dotation spéciale de fonctionnement 11,9 0,2 %
Autres 262,6 4,4 %
Sous-total – Transferts de droits 714,7 12,1 %
Transferts relatifs à des ententes de partage de frais (transferts conditionnels)
Transport collectif 2 503,9 42,4 %
Autres transferts aux organismes municipaux
Eau et égout 934,1 15,8 %
Réseau routier 716,1 12,1 %
Aménagement, urbanisme et développement 359,1 6,1 %
Loisirs et culture 291,2 4,9 %
Logement social 108,2 1,8 %
Sécurité publique 94,1 1,6 %
Administration générale 68,8 1,2 %
Matières résiduelles 53,0 0,9 %
Autres 61,0 1,0 %
Sous-total – Autres transferts aux organismes
2 685,7 45,5 %
municipaux
Sous-total – Transferts relatifs à des ententes
de partage de frais 5 189,6 87,9 %

TOTAL DES TRANSFERTS 5 904,3 100,0 %


Note : Les données 2021 ont été compilées à partir des rapports financiers de municipalités représentant 99 % de
la population du Québec. Les montants indiqués dans le tableau ont été arrondis. Pour cette raison, l’addition des
montants peut ne pas correspondre au total indiqué.
Source : Rapports financiers des organismes municipaux et ministère des Affaires municipales et de l’Habitation .

11
Autres revenus de sources locales
◼ Droits sur les mutations immobilières;
◼ Amendes et pénalités;
◼ Revenus de placement et autres revenus d’intérêts;
◼ Contribution des promoteurs immobiliers aux coûts d’infrastructures;
◼ Contribution des automobilistes pour transport en commun;
◼ Droits perçus des exploitants de carrières et de sablières;
◼ Licences et permis;
◼ Autres revenus de sources locales (redevances réglementaires, effet net des opérations
de restructuration et autres).

Autres revenus de sources locales


(en millions de dollars)

Total : 2 914,4

Droits de carrières et
sablières
Contributions des 46,4 (2 %)
automobilistes Licences et permis
104,4 (4 %) 154,9 (5 %) Revenus de
Contributions des placement
promoteurs Autres 266,6 (9 %)
162,9 (6 %) 453,2 (15 %)

Amendes et
Droits sur les mutations immobilières pénalités
1 362,1 (47 %) 363,9 (12 %)

12
Vente de biens et services
Les revenus de vente de biens et de services comprennent l’ensemble des revenus perçus pour
les services rendus aux gouvernements et à leurs entreprises, aux particuliers et aux entreprises
privées, soit :
◼ les contributions des usagers au transport en commun;
◼ les revenus provenant d’un réseau de production ou de distribution d’énergie électrique
exploité par l’organisme municipal;
◼ les revenus provenant de l’organisation des activités récréatives et culturelles;
◼ les revenus reliés aux services rendus en matière d’hygiène du milieu et de sécurité
publique;
◼ les revenus en matière d’aménagement, d’urbanisme et de développement;
◼ les revenus de cession de propriétés ou d’actifs;
◼ les revenus reliés aux services rendus en matière de voirie;
◼ les revenus reliés aux services rendus en matière d’administration générale;
◼ les autres revenus de vente de biens et de services.

Ventes de biens et services


(en millions de dollars)

Total: 2 096,3

Administration générale Voirie


Cession de propriétés ou
105,5 (5 %) 117,3 (5 %) d'actifs
180,3 (9 %)
Aménagement, urbanisme et
développement
185,3 (9 %)

Loisirs et culture Contributions des usagers


234,1 (11 %) au transport en commun
594,3 (28 %)

Autres
85,9 (4 %)
Réseau d'électricité
391,2 (19 %)

Hygiène du milieu et
sécurité publique
202,6 (10 %)

13
Tarification
Toute municipalité peut prévoir que ses biens, ses services ou ses activités sont financés au
moyen d’un mode de tarification. Sont notamment des modes de tarification :
◼ les taxes basées sur une autre caractéristique de l’immeuble que sa valeur, comme la
superficie, l’étendue en front ou une autre dimension de l’immeuble;
◼ les compensations exigées du propriétaire ou de l’occupant d’un immeuble;
◼ un prix exigé de façon ponctuelle ou sous forme d’abonnement pour l’utilisation d’un bien
ou d’un service ou pour le bénéfice retiré d’une activité.
Les revenus provenant de la tarification totalisaient 1,9 milliard de dollars en 2021 (7 % des
revenus totaux), dont 48 millions de dollars provenant de la taxe municipale pour le 9-1-1.

Compensations tenant lieu de taxes


Les compensations tenant lieu de taxes versées par le gouvernement du Québec visent à
compenser les municipalités pour les services qu’elles fournissent aux immeubles publics non
imposables et pour les terres publiques.
◼ Immeubles gouvernementaux :
› correspond à l’équivalent des taxes municipales normalement payables.
◼ Immeubles des réseaux parapublics :
› correspond à la valeur de l’immeuble multipliée par le taux global de taxation (TGT)3 de
la municipalité et le pourcentage de compensation suivant4 :
o immeubles des réseaux de l’enseignement supérieur, de la santé, des services
sociaux et des services de garde : 84,5 %,
o immeubles du réseau de l’enseignement primaire et secondaire : 71,5 %.
◼ Immeubles de certains gouvernements étrangers et d’organismes internationaux :
› correspond à l’équivalent des taxes municipales normalement payables.
◼ Terres publiques :
› correspond à la répartition d’une enveloppe annuelle (25,8 millions de dollars en 2021)
entre les municipalités et les MRC selon la présence de terres publiques sur leur territoire.
Cette répartition s’effectue principalement sur la base de la valeur foncière estimée des
terres présentes.

3 Le TGT est une mesure du fardeau fiscal supporté par l’ensemble des immeubles imposables d’une municipalité. Il
est obtenu en divisant le total des revenus provenant des taxes et des tarifications par le total des valeurs imposables
inscrites au rôle. Il exclut l’excédent des taxes imposées aux immeubles non résidentiels et industriels par rapport au
taux de base.

14
Les compensations tenant lieu de taxes versées par le gouvernement fédéral visent à
compenser les municipalités pour les services qu’elles fournissent aux immeubles publics non
imposables.
◼ Compensations versées par le gouvernement fédéral et ses entreprises sur leurs immeubles
ou sur ceux qui sont assujettis à leur contrôle, à leur gestion ou à leur administration en vertu
de la Loi sur les paiements versés en remplacement d’impôts. Elles correspondent aux taxes
municipales normalement payables.
Les municipalités peuvent exiger des compensations de la part des propriétaires d’un immeuble
pour les services municipaux obtenus dans les cas suivants :
◼ Pour l’immeuble d’un organisme à but non lucratif, d’une société d’agriculture
ou d’horticulture, d’un parc régional et d’une réserve naturelle, une municipalité peut
exiger une compensation établie comme suit :
› si le taux de base est inférieur à 0,60 $ par tranche de 100 $ d’évaluation foncière, la
compensation maximale exigible sera équivalente aux taxes foncières;
› si le taux de base est égal ou supérieur à 0,60 $ par tranche de 100 $ d’évaluation
foncière, la compensation maximale exigible sera équivalente au plus élevé de 50 % de
ce taux ou de 0,60 $ par tranche de 100 $ d’évaluation foncière.
◼ Pour un immeuble utilisé à des fins charitables par une institution religieuse (autre qu’une
église, un presbytère et un cimetière), une municipalité peut exiger le moins élevé
de 1,00 $ du 100 $ d’évaluation et du taux de base sur la valeur du terrain seulement.
◼ Pour un immeuble d’une municipalité locale situé hors de son territoire ou celui
d’un organisme supramunicipal (MRC, RI, etc.), la compensation maximale correspond :
› dans le cas d’un réseau d’aqueduc et d’égouts ou d’installations de traitement des eaux
et des ordures, aux tarifications exigibles pour les services municipaux;
› dans tout autre cas (à l’exception des parcs régionaux), aux taxes sur la valeur foncière
exigibles selon le taux de base et à toutes les autres tarifications applicables.
Une entité autre qu’Hydro-Québec et ses filiales qui exploite un réseau de production d’énergie
électrique et qui consomme elle-même, en totalité ou en partie, l’énergie qu’elle produit verse
aussi des compensations en guise de taxes qu’elle aurait normalement payées aux municipalités.

15
Compensations tenant lieu de taxes
(en millions de dollars)
Total : 901,3 M$
Organismes municipaux
18,8 (2 %)
Gouvernement
fédéral Autres
201,6 (23 %) 21,2 (2 %)

Écoles
primaires et
Autres immeubles secondaires
138,2 (15 %) 197,6 (22 %)

Cégeps et Santé et services


universités sociaux
131,6 (15 %) 192,4 (21 %)

Gouvernement du Québec
659,7 (73 %)

Services rendus aux organismes municipaux


Les revenus des services rendus aux organismes municipaux comprennent l’ensemble des
montants provenant d’organismes municipaux pour des services rendus sur une base
contractuelle ou ponctuelle en vertu d’ententes intermunicipales et pour des cas d’urgence. Afin
d’éviter une double comptabilisation des sommes relatives aux services que les organismes
municipaux se rendent entre eux, les revenus et les dépenses relatifs à ces services sont éliminés.

Quotes-parts
Les quotes-parts représentent la contribution financière des municipalités aux dépenses d’un
organisme municipal dont elles sont membres à l’égard des responsabilités assumées par celui-
ci. Il peut s’agir notamment d’une MRC, d’une agglomération, d’une CM, d’une société de
transport ou d’une RI. Les quotes-parts peuvent servir aux dépenses de fonctionnement et
d’investissement.
Elles peuvent être établies de diverses façons, selon le cas :
◼ MRC : les dépenses sont réparties entre les municipalités membres selon tout critère que
la MRC détermine par règlement et qui peut varier selon la nature des dépenses. À défaut
d’un tel règlement, les dépenses sont réparties aux municipalités en fonction de leur
richesse foncière uniformisée (RFU)5.

5 La RFU d’une municipalité comprend l’évaluation uniformisée de tous les immeubles imposables situés sur son
territoire, à laquelle est ajoutée, en tout ou en partie, celle de certains immeubles non imposables à l ’égard desquels
lui sont versées des compensations tenant lieu de taxes.

16
◼ Agglomérations : la répartition des quotes-parts doit être basée sur la RFU ou sur le
potentiel fiscal6 des municipalités. Toutefois, le conseil d’agglomération peut déterminer
un autre mode de répartition.
◼ CM de Montréal et de Québec : les dépenses sont réparties en fonction du potentiel fiscal
des municipalités. Toutefois, le conseil de la CM peut déterminer un autre mode de
répartition.

Afin d’éviter une double comptabilisation des contributions entre les organismes municipaux, les
revenus et les dépenses relatifs aux quotes-parts sont éliminés.

6 Potentiel fiscal : une variante de la RFU dans laquelle la valeur des immeubles non résidentiels et industriels pouvant
faire l’objet de taux de taxe plus élevés est pondérée à la hausse. Il peut exister différentes mesures du potentiel fiscal,
selon le facteur de pondération utilisé. Il sert de critère de répartition des dépenses (quotes-parts) entre
les municipalités.

17
Dépenses des organismes municipaux
Dépenses de fonctionnement – 2021
(en milliards de dollars)

Total : 18,9
Santé et bien-être
0,4 (2 %)
Autres
Frais de
0,3 (2 %)
financement
1,1 (6 %)
Aménagement, urbanisme
et développement
1,4 (7 %)
Transport
5,2 (27 %)
Hygiène du milieu
2,2 (12 %)

Loisirs et culture
2,3 (12 %) Sécurité publique
3,3 (17 %)
Administration
générale
2,8 (15 %)

Types de dépenses
◼ Transport :
› voirie locale (entretien des voies, enlèvement de la neige, éclairage, circulation et
stationnement);
› transport collectif (autobus, métro, train de banlieue, etc.).
◼ Sécurité publique :
› police;
› protection contre les incendies;
› sécurité civile et autre.
◼ Administration générale :
› fonctionnement du conseil municipal et greffe;
› cours municipales;

18
› évaluation foncière;
› tenue et organisation des scrutins municipaux;
› gestion du personnel (recrutement, embauche, relations de travail, etc.);
› élaboration du budget et perception des revenus.
◼ Hygiène du milieu :
› approvisionnement, traitement et distribution de l’eau potable;
› traitement des eaux usées et réseaux d’égouts;
› collecte et transport, élimination et recyclage des matières résiduelles;
› amélioration des cours d’eau;
› protection de l’environnement.
◼ Loisirs et culture :
› activités récréatives et sportives;
› activités culturelles.
◼ Aménagement, urbanisme et développement :
› plans d’aménagement et règlements de zonage;
› rénovation urbaine;
› promotion et développement économique.
◼ Frais de financement :
› dette à long terme (intérêts et autres frais);
› autres frais de financement (avantages sociaux futurs et autres frais relatifs au
fonctionnement).
◼ Santé et bien-être :
› logement social;
› initiatives diverses : service d’accueil des nouveaux arrivants, frais de gestion des
cimetières, services publics d’emploi, santé communautaire, itinérance.

Valeur des emprunts des organismes municipaux en 2021


◼ Niveau annuel d’emprunts :
› nouveaux financements : 3,7 milliards de dollars;
› refinancement : 1,7 milliard de dollars;
◼ Endettement total net à long terme : 26,4 milliards de dollars (3 085,50 $ par habitant)

Excédent ou déficit de fonctionnement


L’excédent ou le déficit de fonctionnement est un élément significatif de la situation financière des
organismes municipaux. Un excédent peut être affecté aux fins que la municipalité juge opportunes.
Quant au déficit, celui-ci doit être porté aux dépenses de l’exercice suivant, afin d’être résorbé au
moyen des revenus généraux ou des excédents accumulés au fil des ans.
L’excédent de fonctionnement à des fins fiscales en 2021 est de 1,7 milliard de dollars.

19
Annexe 1 : Lois et règlements pertinents
◼ Loi sur la fiscalité municipale (encadrement général) :
› le rôle d’évaluation foncière;
› la forme ou le contenu minimal de divers documents relatifs à la fiscalité
municipale (ex. : compte de taxes);
› les compensations tenant lieu de taxes;
› le régime de péréquation;
› la tarification;
› la taxe municipale pour le financement des centres d’appel 9-1-1.
◼ Autres lois prévoyant des dispositions fiscales et financières :
› Code municipal du Québec;
› Loi sur les cités et villes;
› Loi sur les compétences municipales;
› Chartes et lois particulières visant certaines villes.
◼ Aspects spécifiques du financement :
› Loi concernant les droits sur les mutations immobilières;
› Loi sur l’interdiction de subventions municipales;
› Loi sur les travaux municipaux;
› Loi sur les dettes et les emprunts municipaux.
◼ Dispositions sectorielles :
› Loi sur l’aménagement et l’urbanisme;
› Loi sur la police;
› Loi sur les sociétés de transport en commun;
› Loi sur l’Autorité régionale de transport métropolitain;
› Loi sur le Réseau de transport métropolitain;
› Loi sur la qualité de l’environnement.
◼ Principaux règlements :
› Règlement sur les compensations tenant lieu de taxes;
› Règlement sur le régime de péréquation;
› Règlement sur le rôle d’évaluation foncière;
› Règlement encadrant la taxe municipale pour le 9-1-1;
› Règlement sur la forme ou le contenu minimal de divers documents relatifs à la fiscalité
municipale.

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Annexe 2 : Données consolidées 2021
Municipalités
MRC CM Exo ARTM Éliminations7 Total
locales
Revenus
Taxes sur la valeur foncière 12 626,4 – – – – – 12 626,4
Transferts
4 553,8 494,9 18,6 92,8 844,0 (99,7) 5 904,3
gouvernementaux
Autres revenus de sources
2 719,0 118,7 1,6 8,0 158,1 (91,0) 2 914,4
locales
Vente de biens et services 1 533,1 81,2 – – 481,9 – 2 096,3
Tarification 1 869,0 – – – – – 1 869,0
Compensations tenant lieu
901,3 – – – – – 901,3
de taxes
Services rendus aux autres
1 962,5 75,8 0,1 414,6 7,4 (2 460,4) –
organismes municipaux
Quotes-parts 695,0 391,2 95,0 – 878,8 (2 060,0) –
Total des revenus 26 860,1 1 161,9 115,3 515,4 2 370,2 (4 711,2) 26 311,7
Revenus d’investissement (3 295,3) (83,4) – (63,6) (55,7) – (3 498,0)

Revenus de fonctionnement 23 564,8 1 078,5 115,3 451,8 2 314,5 (4 711,2) 22 813,7


Dépenses
Transport 5 807,3 86,9 5,1 317,5 2 288,1 (3 348,4) 5 156,6
Sécurité publique 3 676,4 45,3 – – – (422,2) 3 299,5
Administration générale 2 817,8 174,7 7,4 85,0 19,6 (311,6) 2 792,9
Loisirs et culture 2 318,8 35,8 25,5 – – (103,5) 2 276,6
Hygiène du milieu 2 309,2 290,2 10,5 – – (364,6) 2 245,3
Aménagement, urbanisme
1 167,4 333,2 22,3 – – (118,3) 1 404,6
et développement
Frais de financement 990,9 13,2 0,8 47,8 5,0 – 1 057,7
Santé et bien-être 349,1 11,8 57,0 – – (40,0) 377,8
Autres 306,4 – – – – (2,6) 303,8
Total 19 743,3 991,0 128,6 450,2 2 312,7 (4 711,2) 18 914,7
Revenus de fonctionnement
3 821,6 87,5 (13,4) 1,6 1,8 (0,1) 3 899,0
moins dépenses
Éléments de conciliation à
(2 223,5) 21,5 18,6 (20,4) (3,7) – (2 207,5)
des fins fiscales
Excédent (déficit) de
1 598,0 109,0 5,2 (18,7) (1,9) (0,1) 1 691,5
fonctionnement

Note : Les montants indiqués dans le tableau ont été arrondis. Pour cette raison, l’addition des montants peut ne pas
correspondre au total indiqué.

7Afin d’éviter une double comptabilisation de certains revenus et de certaines dépenses, des écritures d’élimination ont
été effectuées. Ces écritures concernent les sommes relatives aux services que les municipalités locales se rendent
entre elles, les transactions relatives aux activités déléguées par les municipalités locales aux autres organismes
municipaux ainsi que les contributions envers d’autres organismes municipaux (quotes-parts).

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