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TD P9: ARQS Magnétique, Induction: Rappels Sur L'induction

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1 Physique P9: ARQS magnétique

TD P9 : ARQS magnétique, induction

Rappels sur l’induction :

Exercice 1 : Rail de Laplace F

Un barreau conducteur A 1 A 2 de longueur a peut glisser librement sur deux rails conducteur selon l’axe Ox. A
t < 0, le barreau est immobile. A t = 0 on referme l’interrupteur K. L’ensemble du circuit est plongé dans un
champ magnétique uniforme dirigé selon Oz. Le barreau et les rails ont une résistance négligeable.

1. Déterminer les équations différentielles vérifiées par i(t) et v(t). Résoudre ces équations et tracer v(t).
Montrer que la vitesse tend vers une vitesse limite que l’on exprimera.
2. Montrer que P laplace + P f em = 0.

Exercice 2 : Haut-parleur électrodynamique FF

Un haut-parleur électrodynamique est constitué des éléments suivants :


— un aimant permanent qui fournit un champ magnétique radial dans l’entrefer symétrique par révolution


autour de l’axe Oz. Loin des bords : B = B→−
u r avec B une constante indépendante du temps ;
— une bobine de N spires jointives de rayon a, d’auto-inductance L, de résistance R, située dans l’entrefer
de l’aimant et soumise à une tension u(t) = E 0 cos ω t. La bobine peut coulisser sans frottements selon
l’axe Oz ;
— une membrane solidaire de la bobine. L’ensemble bobine-membrane possède une masse m. La position
au repos de la membrane est en O. La membrane est maintenue autour de cette position au repos grâce
à un ressort de constante de raideur k (au repos quand la membrane est en O). De plus, au cours de son
oscillation, la membrane subit de la part de l’air une force de frottement fluide −λ→
−v .
Ce haut-parleur est un exemple de système électromécanique. Il permet de convertir une puissance électrique
en puissance mécanique (ici acoustique). On parle alors de transducteur électrodynamique.
Lycées Condorcet/Jaurès PSI 2

On admettra que le haut-parleur est équivalent au rail de Laplace suivant :

1. Exprimer la longueur d du rail de Laplace en fonction de a et de N.


2. Établir l’équation mécanique du système (équation différentielle vérifiée par z(t), l’abscisse de la mem-
brane).
3. Établir l’équation électrique du système (équation différentielle vérifiée par i(t)).
4. En déduire le bilan instantané d’énergie. On vérifiera au passage que la puissance de la force de Laplace
est l’opposée de la puissance de la fém induite. Interpréter physiquement chacun des termes de ce bilan.
5. Pour un régime périodique (période T), écrire le bilan de puissance en valeur moyenne. Interpréter phy-
siquement ce bilan. En déduire le rendement du haut-parleur.
e
6. Donner l’expression de l’impédance du haut-parleur : Z = i . Commenter l’expression obtenue.
7. Donner l’expression du rendement du haut-parleur en fonction de ω. Montrer que ce rendement est
maximal pour une valeur ω0 de la pulsation que l’on déterminera. Déterminer la fréquence de résonance
f 0 . Faire l’application numérique pour k = 103 N · m−1 et m = 100 g.

Définition de l’inductance :

Exercice 3 : Inductance bobine F


3 Physique P9: ARQS magnétique

1. On considère un solénoïde long sans effets de bord constitué de N spires de même rayon R, de même axe
(Oz), réparties régulièrement le long d’un cylindre de longueur l. Déterminer son inductance propre. En
déduire l’énergie magnétique du solénoïde.
2. Une bobine torique est constituée de N spires jointives enroulées sur un tore de section rectangulaire, de
rayon intérieur a, de rayon extérieur b, de hauteur h. On suppose N >> 1. Déterminer son inductance
propre.

Exercices avec ARQS :

Exercice 4 : Foudre F

1. La figure ci-dessous donne l’allure du courant I(t) lors du passage de la foudre, dans le canal conducteur
créé par l’éclair. Évaluer la charge totale écoulée et l’intensité moyenne du courant dans ce canal.



2. En supposant qu’avant le passage de la foudre le champ électrique E est uniforme et égal à E = 5kV .m−1 ,
déterminer la différence de potentiel U entre le sol et la base du nuage (on prendra une altitude de
h = 1km), puis l’énergie dissipée dans le coup de foudre et enfin la puissance moyenne dissipée. Comparer
à la ration énergétique journalière E = 1000kJ d’un être humain et à la puissance P = 1GW d’une
centrale nucléaire ; conclure quant à l’intérêt d’une éventuelle récupération de l’énergie de la foudre.
3. (a) Justifier qu’on peut utiliser les lois de l’A.R.Q.S dans l’étude de la foudre.
(b) Interpréter le fait que la foudre puisse engendrer des tensions perturbatrices dans les circuits élec-
triques. On précisera notamment à quel moment de l’éclair la tension perturbatrice est la plus forte.
On précisera également les les paramètres influençant l’importance de la perturbation.
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Exercice 5 : Solénoïde FF

On considère un solénoïde infini, d’axe Oz, de rayon a = 1cm, comportant n spires par unité de longueur,
parcourues par un courant d’intensité :
t

i(t) = I 0 e τ
1. Sachant que le solénoïde est équivalent à une inductance L ' 1mH en série avec une résistance R ' 100Ω,
proposer une expression possible pour τ en fonction de L et R, et donner son ordre de grandeur. Le cadre
de l’ARQS est-il adapté à l’étude de l’évolution des paramètres physiques dans ce solénoïde ?

2. (a) Montrer que l’expression du champ magnétique à l’intérieur du solénoïde peut s’écrire :

t

− −
B (t) = µ0 nI 0 e τ→ −
uz

Faire un schéma indiquant le sens du courant.


(b) En utilisant les symétries du problème, montrer que le champ électrique généré est de la forme


E = E(r, t)→

u θ.
(c) En utilisant la loi de Faraday sur un contour que l’on précisera, montrer que le champ électrique
s’écrit :
t
− µ0 nI 0 r − →

E= e τ− uθ

3. Montrer que la densité volumique d’énergie électrique u e est négligeable devant la densité d’énergie
magnétique u m dans le solénoïde.

Exercice 6 : Pince ampèremétrique FF

Une pince ampèremétrique est constituée d’un tore de section carrée de côté a = 5cm, d’axe Oz et de rayon
moyen 3a/2 (comme le montre la figure ci-dessous où l’on a représenté une section du tore et une vue de dessus)
sur lequel sont bobinées régulièrement un grand nombre (N = 104 ) de spires carrées de côté a en série.
Ce circuit de résistance R = 0.2Ω est fermé sur un ampèremètre de résistance r = 0.3Ω. D’autre part un fil infini
confondu avec l’axe Oz est parcouru par un courant d’intensité I(t) = I M cos(ω t), de fréquence f = 50H z. Soit


i(t) = i M cos(ω t + ψ) la valeur du courant dans la pince ampèremétrique en régime sinusoïdal forcé. Soit B le
champ magnétique total, créé par le fil et la pince. On négligera le coefficient d’auto-induction de la bobine.

La figure (a) correspond au schéma de la bobine torique tandis que (b) est un exmple de modèle commercial de
5 Physique P9: ARQS magnétique
pince ampèremétrique.



1. Justifier que B = Bθ (r, z)→

u θ.
2. Déterminer Bθ (r, z) en un point M situé dans la section d’une spire carrée du tore.
3. En déduire le flux magnétique total φ à travers les N spires, puis l’expression du rapport i M /I M .
4. Interpréter la valeur de ce rapport en fonction de ces différents paramètres, notamment de la pulsation.
5. A-t-on pris en compte l’inductance de la bobine ?
6. La géométrie des spires de la bobine est-elle importante ?
7. Expliquer l’intérêt d’un tel dispositif et commenter l’influence de chacun des paramètres pour une meilleure
utilisation. Peut-on utiliser ce type de pince ampèremétrique pour mesurer un courant continu ?

Exercice 7 : Énergie d’un solénoïde FF

On étudie dans le cadre de l’ARQS un solénoïde de longueur l, de rayon a, d’axe (Oz), comportant n spires
par unité de longueur, en négligeant tout effet de bord (notamment, on fera l’approximation des solénoïdes
infiniment longs). Les spires sont parcourues par l’intensité variable i(t).
1. Rappeler l’expression du champ magnétique B ~ dans le solénoïde.
~ à l’intérieur du solénoïde.
2. Exprimer le champ électrique induit E
3. Calculer la densité d’énergie magnétique u m et la densité d’énergie électrique u e . Exprimer la condition
pour avoir u e ¿ u m
4. Déterminer alors l’énergie électromagnétique contenue dans le solénoïde et en déduire l’expression du
coefficient d’autoinductance L
5. Exprimer le flux magnétique à travers le solénoïde et en déduire à nouveau l’expression du coefficient
d’autoinductance L, vérifier la cohérence du résultat.
6. Calculer le vecteur de Poynting en tout point intérieur du solénoïde. En déduire l’expression de la quan-
tité totale E d’énergie électromagnétique entrant dans le tube formé par le solénoïde lorsque l’intensité
passe de 0 à I. Commenter.
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Exercice 8 : Effet de peau dans un conducteur ohmique F

Le comportement du champ électromagnétique au sein d’un bon conducteur ohmique (de conductivité γ) dans
l’ARQS peut être décrit à l’aide d’un modèle unidimensionnel où le métal occupe la zone de l’espace z > 0, et le

− ¡− ¢
champ magnétique est de la forme : B → r , t = B(z, t)−
e→y .

Partie A : équation de diffusion :


1. La loi d’Ohm étant valable en ARQS, réécrire l’équation de Maxwell-Ampère.


2. Montrer que les champs magnétique ou électrique ou que le vecteur j vérifient l’équation de diffusion :

∂→
−a
∆→
−a = µ0 γ
∂t
−→ ³−→→− ´ −−−→ ³ → −´ → −→−
(on rappelle la formule d’analyse vectorielle : rot rot E = grad div E − ∆ E .)
3. Justifier qualitativement ou quantitativement que le processus associé est irréversible.
4. Expliquer ce qu’est physiquement la diffusion.
Partie B : expression du champ dans le métal :
Supposons qu’il existe dans l’air, et donc à la surface du conducteur (il n’y a pas ici de courant surfacique :

− → − →
− −→
j s = 0 ), un champ magnétique B (z ≤ 0, t) = B0 cos(ω t) (il est toujours possible de s’y ramener par décomposition
spectrale via la transformée de Fourier) et nous nous plaçons en régime sinusoïdal établi. La notation complexe

− ¡− ¢
permet d’écrire : B → r , t = b(z) exp( j ω t)−
e→y où b est a priori complexe.
1. Donner l’équation différentielle vérifiée par b.
2. Donner la solution générale vérifiée par b, en introduisant une grandeur δ, homogène à une longueur,
appelée épaisseur de peau.
3. Éliminer l’un des deux termes par une constatation physique évidente.
4. Montrer qu’en notation réelle, le champ magnétique s’écrit finalement :

− ¡→ ¢ −→ ³ z´
B −r , t = B0 exp − cos (ω t − z/δ)
δ

Partie C (IMPORTANT) : effet de peau :


1. Justifier que le facteur en cosinus correspond à une propagation dans le conducteur. Exprimer la vitesse
de propagation en fonction des données de l’énoncé.
2. Qu’indique le terme en exponentielle ? Représenter l’amplitude du champ magnétique dans la conducteur
en fonction de la profondeur de pénétration.
3. Le conducteur considéré est le cuivre, de conductivité γ = 6.107 Ω−1 .m−1 . Donner quelques valeurs de δ
pour des fréquences allant de 10 Hz à 1 THz, pour lesquelles la loi d’Ohm est applicable (µ0 = 4π.10−7
USI).
4. Expliquer physiquement le phénomène d’effet de peau. Qu’est-ce qui permet l’annulation du champ ma-
gnétique au sein du conducteur ?

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