Chap MDC1

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24/10/2024

Chap II : Matériaux de Construction

• I:Propriétés des matériaux


• II: Les sables et granulats
• III. : Les mortiers et bétons hydrauliques
• IV: Les bétons bitumineux

GENERALITES SUR LES MATERIAUX DE


CONSTRUCTION

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Objectif des sciences des matériaux de


construction

 permettre un choix optimal des matériaux de


Construction.
 Besoin d’une banque de données sur les matériaux :
 Caractéristiques des matériaux,
 Données économiques,

 Environnement réglementaire et normatif

CARACTERSITQUES DES MDC

 Toute valeur permettant de déterminer une propriété


donnée est appelée caractéristique.

 La connaissance des propriétés des matériaux


permet de prévoir leur capacité à résister sous des
conditions diverses.

 Quelques ex. des propriétés principales des M.D.C:


Mécaniques: contrainte, résistance, déformation,
plasticité,
Physiques: dimensions, densité, porosité,…
Chimiques: résistance à la corrosion, aux acides,…

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EXEMPLE DE CARACTERSITQUES
MECANIQUES

 Déformation :
La réponse d’un un corps soumis l’application d’une
force extérieure. Celle-ci fait naître à l’intérieur du
matériau des contraintes internes pour équilibrer cette
force externe.
Exemple de contraintes.

Matériau élastique - Plastique

EXEMPLE DE CARACTERSITQUES
PHYSIQUES

Masses volumiques : résultat du rapport Masse /


volume du matériau.
 Masse volumique apparente
 Masse volumique absolue

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EXEMPLE DE CARACTERSITQUES
PHYSIQUES

 Densité: rapport de la masse volumique du matériau


et la
masse volumique de l’eau dans les mêmes conditions
de
mesure (T = 20°c).
Matériau Densité Matériau Densité
Ciment 3,1 Cuivre 8,9
Béton 1,8-2,5 Aluminium 2,5
Fer 7,8 Pierre de taille 2,4-2,8
 Porosité : résultat du rapport du Volume des vides /
volume Matériau Porosité
du matériau. n = (Vv / VT) x 100 ; [n] = % Calcaire 0,8 – 2,7
sable 0-5
Granit 0,05-2,8

CLASSIFICATION DES MDC

 Critères de classification :
 niveau d’élaboration (Matériau naturel, manufacturé,
industrialisé,..etc.)
 Fonction : Matériau de résistance (béton, briques, élément
d’acier,…etc) et matériau de protection (enduit, peinture,
etc…),
 Domaine d’utilisation
 Spécifique : Gros œuvre, second œuvre
 Général : Bâtiment, travaux Publics, Travaux maritimes,
…etc.
 Origine
 Matériaux fabriqués localement
 Matériaux importés

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PRINCIPAUX MATERIAUX DE
CONSTRUCTION

 Liants : Ciment, bitume, chaux


 Acier,
 Terre cuite et céramique
 Béton
 Agglomérés à base de ciment : agglos, hourdis, poutrelles,…etc
 Dérivés de pétrole (plastique, peinture, bitume, feutre
bitumineux)

SITUATION DU SECTEUR DES


MATERIAUX DE CONSTRUCTION AU
MAROC

 Augmentation très importante liés au secteur du BTP en


général et celui du bâtiment en particulier.
Principal indicateur: augmentation des ventes en ciment
 Habitat social et le projet de 200000 logements,
 Infrastructures hydrauliques (barrages, AEP)
Infrastructures routières,
 Infrastructures touristiques

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SITUATION DU SECTEUR DES


MATERIAUX DE CONSTRUCTION AU
MAROC

Céramique
12%
Plâtre et chaux
1%
terre cuite
6%

Ciment et BPE
51%

Produits de béton
26%

Marbes
2%
Granulats
2%

REPARTITION PAR BRANCHE D’ACTIVITE

SITUATION DU SECTEUR DES


MATERIAUX DE CONSTRUCTION AU
MAROC

Céramique
12%
Ciment et BPE
Plâtre et chaux
27%
2%
terre cuite
13%

Granulats
6%

Marbes Produits de béton


14% 26%

REPARTITION DE l’EMPLOI

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SITUATION DU SECTEUR DES


MATERIAUX DE CONSTRUCTION AU
MAROC
Autres
4%
Settat- Benimellal
5%
Oriental
10%
Casa-Rabat
41%

Nord
15%

Sud
15% Fes-méknes
10%

REPARTITION GEOGRAPHIQUE

III. Les propriétés des matériaux

1. Propriétés physiques

Elles mesurent le comportement de matériaux à l’action de la


température, l'humidité (la densité; la masse volumique, la porosité,
l'absorption, la perméabilité, le retrait (le gonflement) etc..) ;

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III. Les propriétés des matériaux

1. Propriétés physiques

• La densité

C’est le degré de remplissage de la masse d’un corps par la matière


solide. Elle est calculée par le rapport de la masse volumique de ce
matériau à celle de l'eau à une température de 20°C. Elle est
exprimée sans unité

III. Les propriétés des matériaux

1. Propriétés physiques

• La masse volumique apparente

C’est la masse d’un corps par unité de volume apparent en état naturel (y
compris les vides et les capillaires). Elle est exprimée en (gr/cm3;
kg/m3; T/m3). On peut déterminer la masse volumique d’un matériau en
ɣ
utilisant la formule suivante : ap =
Avec Ms : La masse sèche et Vap : Le volume apparent

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III. Les propriétés des matériaux

1. Propriétés physiques

• La masse volumique absolue

C'est la masse d’un corps par unité de volume absolu de la matière pleine
(volume de matière seule sans tenir compte les vides et les pores). Elle
est exprimée en (g/cm3, kg/m3 ou T/m3). La figure 1.1 explique la
méthode de détermination de la masse volumique absolue d’une matière.

III. Les propriétés des matériaux

1. Propriétés physiques

• La masse volumique absolue

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III. Les propriétés des matériaux

1. Propriétés physiques

• La masse volumique absolue

: ɣab =
Avec Ms : La masse sèche et
V1 : Le volume du liquide
V2 : Le volume global

III. Les propriétés des matériaux

2. Propriétés chimiques

Elles : caractérisent le comportement des matériaux dans un


environnement réactif. (corrosion chimique, l’attaque de l’acide,
etc...)

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III. Les propriétés des matériaux

3. Propriétés mécaniques

Elles reflètent le comportement des matériaux déformés par les


forces. (la résistance en compression, en traction, en flexion, torsion
etc...)

- COMPORTEMENT MECANIQUE
1.3.1- ESSAIS MECANIQUE
A. Essai de traction
 le plus simple et le plus courant
Il consiste à placer une éprouvette du matériau à étudier entre les
mâchoires d'une machine de traction qui tire sur le matériau jusqu'à sa
rupture. On enregistre la force et l’allongement, que l'on peut convertir
en contrainte déformation.
S0
F F
Tête L0
Axe de traction de
fixation

Figure 7 : éprouvettes de traction

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Eprouvettes de traction

Ce type d ’essai est normalisé par des réglementations nationales


ou internationales :

 géométrie des éprouvettes

 machine d’essai et leur étalonnage

 techniques expérimentales mises en œuvre,


le dépouillement des résultats et leur présentation

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un exemple de normalisation : norme AFNOR NF 03-160


Lc ( pour tôles et bandes d’acier )

d
tête Lc longueur calibrée Lc
d ’amarrage L0 = L0 + 2d

Figure 8 : éprouvette de traction calibrée

éprouvette épaisseur largeur Longueur Longueu


entre r
(mm) (mm) repères calibrée
(mm) (mm)
1 0,5 à 3,0 20 80 120
exclus
2 0,5 à 2,0 12,5 50 75
inclus

B. Essai de compression
Utilisé pour déterminer les contraintes de rupture des matériaux
fragiles (béton, céramique..)

Éprouvette cylindrique soumise à deux forces axiales opposées

h Déformation
en barillet

Si h/d >3 Si frottements entre faces


flambage d ’appui de l ’éprouvette
et plateaux de la
machine, déformation
Figure 9 : essais de compression
hétérogène

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Essai de compression

C. Essai de flexion
Il présente la même utilité que les essais de compression, il est
peu utilisé pour les matériaux ductiles
F

F/ 2 F/ 2

Figure 10 : essai de flexion

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1.3.2- COURBE CONTRAINTE-DEFORMATION


Ex : matériau ductile
Rm  

Re Contrainte nominale : n = F / S0

E Déformation nominale :

n =  L / L0
n
 

 domaine élastique (déformation réversible)
 domaine plastique (déformation irréversible)
 striction puis rupture (déformation irrémédiable)

Domaine élastique  contrainte est proportionnelle à la


déformation (loi de Hooke)  constante de proportionnalité E
(module d’Young)
Domaine
 élastique Zone de déformation plastique
Rm
Re0,2
Re

0 0,2 0,4 n (%)


courbe contrainte-déformation d’un matériau ductile,
E, Re,Re 0.2, Rm

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 Module d ’Young E
n = E n

E caractéristique intrinsèque du matériau

 Limite d’élasticité Re = limite entre zones élastique et plastique

 limite d’élasticité conventionnelle Re0.2


(contrainte correspondant à 0,2 % de déformation)

Résistance à la traction Rm contrainte maximale atteinte


durant l’essai de traction

Exploitation de la courbe 


  Résistance à la traction Rm
Rm contrainte maximale atteinte durant
l ’essai de traction

 Allongement A

allongement à la rupture
A = (Lf - L0)/L0 = L / L0
0 2 A n
Domaine 
plastique  Striction z
variation de section à l’endroit
où la rupture s’est produite
z = (S0 - Sf ) / S0

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Contraintes et déformations vraies


Grandeurs rapportées aux dimensions instantanées
F
Contrainte vraie  σ  où S est la section à l’instant considéré
S
Au cours d ’une déformation plastique, le volume se conserve
S 0 L0 = S L
Déformation vraie 

Pour une déformation élémentaire d = d𝑙/𝑙, vraie s ’écrit :


𝑙 d𝑙  𝑙
  ln 
𝑙 𝑙 0
 𝑙0 
On peut relier grandeurs nominales (rapportées aux dimensions initiales)
et grandeurs vraies
𝑙 𝑙 F F
n  0
 = ln (1+ n) σ  (1  n )   n (1  n )
𝑙0 S S0

1.3.3- CLASSIFICATION DES MATERIAUX


Trois comportements possibles (Figure 12)
fragile ductile non linéaire

A=0

L L L
Déformation plastique Déformation élastique
Pas de domaine non proportionnelle à
plastique permanente
la charge
•verre
•métaux •caoutchouc
•céramique
•béton •alliages •élastomères..
•polymères
•polymères
thermoplastiques
thermodurcissables

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III. Les propriétés des matériaux

2. Propriétés chimiques

Elles : caractérisent le comportement des matériaux dans un


environnement réactif. (corrosion chimique, l’attaque de l’acide,
etc...)

• 3. Propriétés thermiques:

Elles reflètent le comportement des matériaux vis-à-vis de la chaleur


comme la conductivité thermique mais on peut y associer aussi la
résistance et comportement au feu

La transmission de chaleur
Le transfert de chaleur se produit entre deux corps dont les températures sont
différentes, la chaleur se déplaçant du corps le plus chaud vers le corps le moins
chaud jusqu'à ce que les températures des deux corps soient équilibrées.

SENS DE FLUX

Matériau A Matériau B

TA TB

TA>TB

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Le transfert de chaleur s'effectue de trois manières


différentes :
1) Par conduction
2) Par convection
3) Par rayonnement

La conduction thermique est un transfert de chaleur qui se réalise sans


déplacement de matière.
Ce transfert de chaleur est rencontré le plus souvent dans des matériaux solides,

Barreau métallique se réchauffant au contact d'une flamme

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C'est par la conduction que la chaleur traverse les parois des habitations

La convection thermique est un transfert de chaleur qui se réalise avec


déplacement de matière. Ce transfert de chaleur est rencontré dans des
fluides, liquide ou gaz.

Les molécules d'air présentes au dessus d'une plaque chauffante ou d'un


radiateur s'échauffent et montent vers le plafond de la salle. Il y a une
circulation d'air qui s'établit des parties chaudes de l'air vers les parties froides
(la masse volumique de l'air diminue avec la température)

Exemple courant de convection: mouvement


d'eau dans une casserole

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TRANSFERT D'ENERGIE PAR RAYONNEMENT


Le Soleil transmet à la Terre une grande quantité d'énergie. Ce transfert
d'énergie, qui se fait même dans le vide, est appelé rayonnement

Le transfert de chaleur par rayonnement se produit entre deux corps non en


contact, ayant une température différente. Contrairement à la convection, ce
n'est pas l'air qui transporte l'énergie mais les rayons de chaleur (ondes
électromagnétique).

Le rayonnement solaire, concentré à l'aide d'une loupe


sur une petite surface de papier, entraîne un
échauffement local de celui-ci, suffisant pour
l'enflammer.

Le flux de chaleur Φ
Le flux de chaleur Φ est la quantité de chaleur Q échangée par unité de
temps

Φ = Q/t en (watt)

Q en Kcal

t en h

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LE COEFFICIENT DE CONDUCTIBILITÉ THERMIQUE « λ »

Décrit l'aptitude du matériau à transmettre la chaleur par


conduction.
Il est élevé pour les matériaux conducteurs et faibles pour
les isolants.

Plus  d’un matériau est grand, plus le matériau laisse


traverser la chaleur donc il est un bon conducteur de la
chaleur et vice versa,
plus  d’un matériau est faible, plus le corps s’oppose au
transfert de chaleur, plus il est isolant.

Cette aptitude est égale à la quantité de chaleur Q


traversant un échantillon du matériau à travers son
épaisseur e (1m) et sa surface S (1m²) pendant
1 heure. La différence de températures aux
surfaces planes et opposées de l’éprouvette étant
de 1°C.

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Qe
λ
S  ΔT  t
Une conductivité thermique de 1 watt par mètre-celsius indique la
quantité de chaleur qui se propage à travers un matériau par conduction
thermique :
1. en 1 heure,
2. à travers une surface de 1 m2,
3. sur une épaisseur d'un 1 m,
4. lorsque la différence de température entre les deux faces est de 1 °C.

 s’exprime, compte tenue de sa définition

Kcal/m.h.°C W/m.°C

Matériaux en W/m°C
Cuivre 390
Aluminium 125....230
Acier 37....60
Roches naturelles 0,5....5
Marbre 3
Béton ordinaire 1,5.....2
Béton léger 0,3....1,2
Béton cellulaire 0,1....0,4
Verre à vitres 0,8.....1,15
Coefficient de conductivité thermique de
quelques matériaux de construction Verre moussé 0,07
Bois 0,1.....0,25
Chêne 0,23
Sapin 0,12
Matières plastiques 0,1.....0,5
Matières plastiques moussé 0,025.....0,05

Isolants 0,04
Air sec immobile 0,024

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Facteurs influents sur la conductivité thermique

Plusieurs facteurs ont une influence sur la conductivité thermique:

• Les propriétés thermique de la matière

Les matières cristallines sont de meilleurs conducteurs de chaleur que les


matières amorphes

• La porosité de la matière :

La chaleur est mieux conduite par la matière pure que par l’air.
La conductivité thermique de l’air immobile est très faible:
elle est de l’ordre de  = 0,024 W/m°C.

La conductivité thermique est donc influencée par la porosité et la masse


volumique des matériaux.

Facteurs influents sur la conductivité thermique

•Le type des pores

 des matières à pores fermés est inférieur à celui des


matières à pores ouverts et communicants. Les pores
communicants favorisent un mouvement d’air entraînant le
transfert de chaleur.

• Le diamètre des pores

Plus le diamètre des pores est grand plus la convection dans


les pores croît et plus  augmente.

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•L’humidité et la température du corps considéré :

La conductivité thermique de l’eau (eau = 0,597 W/m°C) est


environ 25 fois plus grande que celle de l’air.
Si l’humidité du matériau augmente et que l’eau vienne
remplacer l’air dans les pores, le coefficient de conductivité
thermique augmente sensiblement.

Si l’eau gèle, la différence deviendra encore plus


grande, et  atteint des valeurs plus élevées (glace=
2,25 W/m°C )

L'ISOLATION THERMIQUE

L'isolation d'un bâtiment permet de


diminuer les échanges de chaleur entre
l'intérieur du bâtiment et
l'environnement extérieur, Elle
emprisonne la chaleur à l'intérieur en
hiver et garde la maison fraîche en été.

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Un isolant thermique est un matériau ayant une faible conductivité


thermique.
Sa caractéristique principale est de freiner les échanges de chaleur entre
l’intérieur et l’extérieur d’un bâtiment.

 ≤ 0.10 matériau isolant


0.10 <  < 8 matériau semi conducteur
≥8 matériau conducteur de chaleur

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Type d'isolant thermique


Laine de verre
Isolant minéral Laine de roche
Verre cellulaire
Argile expansée

Liège
Isolant naturel Fibres de bois
Ouate de cellulose
Laine de coton
paille

Polystyrène expansé
Isolant synthétique Polystyrène extrudé
Polyuréthane

laine de roche liège

Fibres de bois

Laine de verre

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La laine de verre est un matériau isolant thermique de consistance laineuse


obtenu par fusion à partir de sable et de verre recyclé (calcin).

La laine de roche est un matériau isolant fabriqué à partir d'un matériau naturel
issu de l'activité volcanique (le basalte).

Le verre cellulaire, verre expansé, verre mousse ou verre multicellulaire est un


type de verre de faible densité, dont la structure comporte de nombreuses bulles
de gaz.

Le liège est l'écorce d'un arbre : le chêne-liège.


Matière avec laquelle sont fabriqués les bouchons

L’ouate de cellulose est un matériau de construction isolant fabriquée à partir


d'environ 85 % de journaux recyclés et 15% d’un additif.

Représentation schématique des différentes


formes d’isolation

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LA RÉSISTANCE THERMIQUE

Elle caractérise la résistance d’une paroi au passage d’un flux de chaleur

La résistance thermique est le rapport entre l’épaisseur e du matériau et sa


conductivité thermique. Rth = e/ en (m2 °C/W )

La valeur R est utile pour connaître l’épaisseur d’isolant souhaitée ou pour


connaître l’épaisseur nécessaire pour obtenir une même isolation avec
différents matériaux

Plus 𝛌 est faible, plus la paroi résiste à la transmission de chaleur, meilleur


est le niveau d’isolation.

La résistance thermique d’une paroi constituée de plusieurs couches se


résume à la somme des résistances de chacune des couches.

R paroi = R1 + R2 … +.. Rn avec Ri = ei / 𝛌i


ei : épaisseur de la couche i et s’exprime en (m)
𝛌i : conductivité thermique de la couche i et s’exprime en (W/m.°C)

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EXERCICE
Un mur extérieur d’une construction d’épaisseur totale de 35 cm est
constitué de cinq couches.
1. Déterminer l’isolant approprié pour garantir une résistance thermique
du mur Rth = 0,46 m2°C/W parmi les trois isolants suivants :
•Matière plastique dont λ = 0,17 W/m°C
•Air sec immobile dont λ = 0,024 W/m°C
•Matière plastique moussé dont λ = 0,06 W/m°C.

Numéro de la Nature de la Épaisseur ei Conductivité thermique λi


couche couche (cm) (W/m°C)

1 Mortier dense 3 1,26

2 Pierre à bâtir 12 1,57

3 Isolant - -

4 Brique rouge 11,5 0,67

5 Plâtre dense 4 0,58

Résistance au feu
C’est l’aptitude d’un matériau à résister à l’action
des hautes températures sans perdre de sa
capacité portante ( sans diminution sensible de
résistance et sans déformations importantes).

Elle indique donc le comportement au feu d’un


élément donné de construction dans le sens de la
durée pendant laquelle cet élément conserve
certains caractères fonctionnels jugés essentiels.

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Résistance au feu
La combustion d’un matériau se fait en présence et sous l’effet:
- d’une matière combustible,
- de l’oxygène comme agent d’oxydation,
- d’une source d’allumage pour l’échauffement de la matière
combustible à la température d’allumage.

Résistance au feu

En cas d’incendie, il est impératif que la structure reste stable pour


permettre l’évacuation des personnes.

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Résistance au feu
Priorités en cas d’incendie:

• Stabilité des éléments porteurs

• Limitation de la propagation du feu

• Limitation du feu aux ouvrages voisins

• Évacuation facile des occupants

• Prise en compte de la sécurité des sauveteurs

Les matériaux sont classés

Matériaux incombustibles (Acier, béton, verre,


pierre, produits céramiques, brique, plâtre)

Matériaux peu combustibles (Bois ignifugé)


Les traitements ignifuges sont un apprêt chimique de protection qui rend
résistant au feu une matière inflammable. Un produit ignifuge protège donc les
matériaux sur lesquels il est appliqué en retardant ou en stoppant la propagation
des flammes. C’est un élément de protection passive contre l'incendie

Matériaux combustibles (bois, papiers, coton, peintures…)

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Résistance au feu
Décomposition des bétons sous l’effet de la température
Zones de températures Modifications dans le béton

• A 100°C Simple dilatation

• Entre 100°C et 180°C Evaporation de l’eau libre et


déshydratation des aluminates et
silicates.

• Entre 400 et 500°C Ca(OH)  CaO + HO

• Entre 700°C et 850 °C La décomposition du calcaire


( granulats) s’amorce :
CaCO  CaO + CO

• Entre 1150 et 1200°C Le béton s’effrite

LA RÉFRACTAIRITÉ

Il s’agit pour le matériau de résister à l’action continue


des hautes températures sans se déformer ni se fondre

Matériaux réfractaires > 1580 °C


Matériaux peu fusibles de 1350 à 1580 °C
Matériaux fusibles < 1350 °C

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IMPERMÉABILITÉ AUX RADIATIONS NUCLÉAIRES


C’est la capacité d’arrêter les rayons gamma et les flux de
neutrons dangereux pour les organismes vivants. Pour cela on
utilisera les matériaux denses
-Flux de neutrons : stoppés par les matériaux contenants une
grande Quantité d’eau.
- Les rayons g : stoppés par les matériaux de masse spécifiques
élevée (béton + plomb, béton + bore, cadmium ou lithium).

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STABILITÉ THERMIQUE

Pouvoir de résister à un certain nombre de


cycles de variations calorifiques brusques
sans se détruire

III. Les sables et granulats

• Définition
• Granulométrie
• Classification des granulats
• Utilisation des granulats
• Granulats pour béton
• Granulats pour chaussée

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DEFINITIONS

 Les granulats sont des grains minéraux de dimensions


comprises entre 0 et 125 mm voire plus, destinés à la confection
des mortiers, des bétons, des couches de fondation, de base et de
roulement des chaussés, des assises et des ballastes des voies
ferrées.

 La nature des roches constituant les gisements est responsable


des propriétés intrinsèques (résistance, porosité, réactivité) des
granulats, par contre les caractéristiques géométriques
(granularité, forme) et de propretés sont fonction du processus
d'élaboration.

 Le choix d’un granulat est donc un facteur important de la


composition du béton, qui doit toujours être étudié en fonction des
performances attendues, spécialement sur le plan de la durabilité.

LES DIFFERENTS TYPES


DE GRANULATS

LES GRANULATS NATURELS

LES GRANULATS ARTIFICIELS

LES GRANULATS TRES LEGERS

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1- LES GRANULATS NATURELS


Origine minéralogique :

Les granulats naturels, les plus utilisés pour le béton, proviennent :


 de roches sédimentaires siliceuses ou calcaires
 de roches métamorphiques telles que les quartz et quartzites
 de roches éruptives telles que les basaltes

Granulats roulés et granulats de carrières :


Indépendamment de leur origine minéralogique, on classe les granulats
en deux catégories :
 Les granulats alluvionnaires : dits roulés, dont la forme a été
acquise par l’érosion.

 Les granulats de carrière : sont obtenus par abattage et


concassage, ce qui leur donne des formes angulaires.

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24/10/2024

2- LES GRANULATS ARTIFICIELS


Sous-produits industriels, concassés ou non :
 Les plus employés sont le laitier cristallisé concassé et le
laitier granulé de haut fourneau obtenus par refroidissement à
l’eau.
La masse volumique apparente est supérieure à 1250
kg/m3 pour le laitier cristallisé concassé, et 800kg/m3
pour le granulé.
 Ces granulats sont utilisés notamment dans les bétons
routiers ou pour les bétons réfractaires.
 D’autres sous-produits sont également utilisés : scories,
mâchefer...

2- LES GRANULATS ARTIFICIELS

Granulats allégés par expansion ou frittage :


 Les plus usuels sont l’argile ou le schiste expansé (norme
NF P 18-309) et le laitier expansé (NF P 18-307).
La masse volumique varie entre 400 et 800 kg/m3 selon le type
et la granularité.
 Ils permettent de réaliser aussi bien des bétons de
structure que des bétons présentant une bonne isolation
thermique.
Les gains de poids sont intéressants puisque les bétons
réalisés ont une masse volumique comprise entre 1 200 et
2 000 kg/m3.

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3- LES GRANULATS TRES LEGERS

 Ils sont d’origine aussi bien végétale et organique


que minérale (bois, polystyrène expansé).
 Très légers – 20 à 100 kg/m3 – ils permettent de
réaliser des bétons de masse volumique comprise entre
300 et 600 kg/m3.
On voit donc leur intérêt pour les bétons d’isolation,
mais également pour la réalisation d’éléments légers : blocs
coffrant, blocs de remplissage, dalles, ou rechargements sur
planchers peu résistants.

QUELS GRANULATS EMPLOYER POUR LE BETON?

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CARACTERISTIQUES DES GRANULATS

 I- LES CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES

 II- LES CARACTERISTIQUES PHYSICO-CHIMIQUES

 III- LES CARACTERISTIQUES MECANIQUES

I- LES CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES

I-1- Granulométrie :

L’analyse granulométrique consiste à classer en


classe granulaire un échantillon d’essai ou une masse
de concassé ou roulé.

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• II- Appareillage :
• -Une passoire et tamis de contrôle.
• -Une balance de 15 Kgs au gramme prés.
• -Une étuve de séchage avec thermostat.
• -Des plateaux 50x50x10 cm..
• -Un arrosoir.
• -Des pinceaux.

• Principe de la méthode :
• L’essai consiste à fractionner, au moyen d’une série de tamis ou
passoires un matériau de plusieurs catégories de grains décroissants.
• On appelle refus sur un tamis ou une passoire le matériau qui est
retenu.
• On appelle tamisat, le matériau qui passe.
• Les poids des différents refus sont rapportés au poids initial du
matériau.
• Les pourcentages obtenus servent à faire la courbe granulométrique.

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• Formules
• -Poids de l’échantillon : déterminé par pesée directe.
• -Poids du refus cumulé : déterminé par pesée directe.
• -Refus cumulé (en%)= poids du refus cumulé x100 /poids de
l’échantillon
• -Complément à 100 des refus cumulés = 100 – refus cumulé en (%).
• -Tamisat en (%) : avant le fractionnement, le % du tamisat est égal
au complément à 100 des refus cumulés.

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INTERPRETATION

• La courbe granulométrique est le résultat de l’essai, elle nous


renseigne sur son uniformité, on caractérise un sol par la
granulométrie c’est- à – dire par le coefficient d’uniformité ou
coefficient de Hazen, qui est défini comme suit :

• Cc coefficient de courbure
Cc= (d30)2/d60 x d10

• C c > 5 et 1 < C c < 3 : le sol est dit bien gradué

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TD
Masse de l’échantillion après lavage et séchage : M=3000g
Ouverture de Masse de refus Masse de refus Pourcentage de Pourcentage
tamis (mm) partiel (g) cumulés (g) refus cumulés cumulés
de tamisat
16 0

14 30

12,5 270

6,3 300

5 450

2,5 690

1,25 630

0,63 570

0,315 10

0,16 20

0,08 10

Fond 1

• Compléter le tableau et tracer la courbe granulométrique?


• Calculer le coefficient de HAZEN et de courbure ?
• INTERPRETER ?

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I- LES CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES

I-2- Classes granulaires :


Un granulat est caractérisé du point de vue granulaire par sa classe
d/D. Lorsque d est inférieur à 2 mm, le granulat est désigné 0/D.
La norme indique la terminologie usuelle des granulats selon leurs
dimensions :

Φmin (mm) Φmax (mm)

CaillouxI- LES CARACTERISTIQUES


20 GEOMETRIQUES
200
I-2- Classes granulaires :
Graviers 2 20
Un granulat est caractérisé du point de vue granulaire par sa classe
d/D. Lorsque d est inférieur à 2 mm, le granulat est désigné 0/D.
Sables 0,2 2
La norme indique la terminologie usuelle des granulats selon leurs
grossiers
dimensions :

Sables fins 0,06 0,2

Limons 0,02 0,06

Limons fins 0,002 0,02

Argiles 0 0,002

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I- LES CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES

I-3 MODULE DE FINESSE:


La norme définit le module de finesse = 1/100 ème de la somme
des refus, exprimés en pourcentages, sur les différents tamis de la
série suivante : 0,16 - 0,315 - 0,63 - 1,25 - 2,5 - 5,0 mm.
1,8 < MF < 2,2 : Sable convenable pour obtenir un béton
d'ouvrabilité satisfaisante et de bonne résistance avec des
risques de ségrégations limités.
2;2 < MF < 2,8 : facilité de mise en oeuvre et bonne
résistance du béton
2,8 < MF < 3,2 : Béton de résistances élevées mais de moins
bonne ouvrabilité et des risques de ségrégation.

TD

• Calculer le module de finesse des granulats à partir de l’analyse


granulométrique précédant et interpréter ?

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I- LES CARACTERISTIQUES GEOMETRIQUES

I-4 COEFFICIENT D’APLATISSEMENT:


Il caractérise la forme du granulat à partir de sa plus
grande dimension et de son épaisseur.
Le principe consiste à réaliser un double tamisage :
- le premier dans un tamis à mailles carrées permet de
séparer les granulats en classe d/D successives tel que
D=1.25d
- puis les différentes classes sont tamisée une à une dans
des tamis composés de fentes dont la largeur est égale à
d/1.58

• On prend un échantillon de masse M ≥ 0.2 D , D étant en


mm le diamètre maximum des granulats , la masse M est
exprimée en kg.
L’échantillon est tamisé afin de mettre de coté les éléments
inférieurs à 4 mm et supérieurs à 80 mm qui sont pesés. La
masse restante est utilisée pour déterminer le cœfficient
d’aplatissement A.
Le premier tamisage est effectués , chaque fraction étant
pesée au gramme prés , puis tamisées dans le tamis à fente
correspondant . Le passant de chaque grille est pesé
également au gramme prés.

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Analyse des résultats


Par fraction de matériau , le coefficient d’aplatissement A est égal à :

• A = Mei / Mai x 100


Mei : masse de la fraction de matériau.
Mai : masse du passant à travers le tamis à fente.

Le coefficient global d’un matériau est calculé en faisant la somme des masses
de fraction granulaire et la somme des passant , avec la même formule que ci-
dessus.
• Forme d’un granulat :
L : plus grande dimension
E : plus petite épaisseur
G : plus grande épaisseur

Le coefficient A est le pourcentage pondéral des éléments qui vérifient


la relation G/E > 1.58

• Le coefficient d’aplatissement est noté FI dans les tableaux de classements


, plus il est élevé , plus la proportion de granulats plats ou allongés est
importantes.
On retient les matériaux avec un FI ≤ à 35

II- LES CARACTERISTIQUES PHYSICO-


CHIMIQUES

FOISONNEMENT DU SABLE:
 C’est le volume occupé par un poids donné de sable sec
augmente en même temps que son humidité.

Il peut atteindre 20 à 25 % pour des teneurs en eau de 4 à 5 %, ce


qui modifie les dosages lorsqu’on raisonne en volume.

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Principe

L’essai consiste à mesurer la variation de la masse volumique


apparente d’un échantillon de sable en fonction de l’accroissement
progressif de sa teneur en eau. Les résultats sont portés sur un
graphique en vue de tracer la courbe de foisonnement du sable testé.

Matériel utilisé

le même matériel utilisé pour la mesure de la masse volumique


apparente d’un agrégat.

• Mode opératoire.
Peser 2 kg de sable sec (w = 0%) et mesurer sa masse volumique
apparente (moyenne de 3 essais), Ajouter 1% d’eau soit 20 g à
l’échantillon sec (2000 g) et bien mélanger. Mesurer la nouvelle masse
volumique apparente, Refaire l’opération pour les valeurs de teneur
en eau suivantes : 2%, 3%, 4%, 5%, 7%, 10%.

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Mode opératoire

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TD

• Tracer la courbe de foisonnement du sable ?


Masse volumique 1600 1500 1400 1300 1200 1100
apparente sèche
(kg/m3)

Pour une masse volumique ap Humide du sable égal à 1 120


kg/m3 et une teneur en eau w=8%
 Calculer la masse sèche du sable?
 Calculer la masse d’eau contenue dans le sable pour w=8%.?

II- LES CARACTERISTIQUES PHYSICO-


CHIMIQUES

II-3 POROSITE:
C’est le rapport du volume des vides contenus dans
les grains au volume des grains, exprimé en pourcentage.

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II- LES CARACTERISTIQUES PHYSICO-


CHIMIQUES
II-4 PROPRETE DES GRANULATS:
PROPRETE SUPERFICIELLE: La propreté est caractérisée
par la teneur en particules fines (< 0,5 mm) essentiellement
argileuses ou d’origine végétale ou organique

EQUIVALENT DE SABLE: Dans le cas des sables, le degré


de propreté est fourni par l’essai appelé « équivalent de sable
piston PS » qui consiste à séparer le sable des particules très
fines qui remontent par floculation à la partie supérieure de
l’éprouvette où l’on a effectué le lavage.

MODE OPERATOIRE

• Préparer 5 litres de solution lavante en diluant une dose de solution lavante


concentrée* de 125 cm3 dans 5 litres d’eau déminéralisée. (Conservation 2 à
4 semaines)
- Tamiser le matériau à tester de façon à séparer les éléments sableux les
plus grossiers des particules fines (fraction 0/2), puis en prélever 120 gr.
- Remplir une éprouvette avec la solution lavante jusqu’au premier trait de
jauge.
- Verser les 120 gr de l’échantillon dans l’éprouvette à l’aide de l’entonnoir.
Préparer de la même façon une seconde éprouvette.
- Laisser les deux éprouvettes au repos pendant 10 minutes.
- Boucher les éprouvettes à l’aide des bouchons et les agiter avec la machine
agitatrice.
- Remplir les éprouvettes jusqu’au second trait de jauge en lavant le bouchon
et les parois intérieures afin de récupérer toutes les impuretés et le sable au
fond des tubes.
- Laisser reposer chaque éprouvette 20 minutes en tenant compte des
décalages de temps dus aux manipulations.
- Abaisser le piston dans le liquide pour séparer le floculat de l’eau.

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Matériel utilisé

ESSAI D’EQUIVALENT DE SABLE

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Application

Calculer la propreté des sables de ces 3 échantillons


Échantillion 1 : h1=65 et h2=60
Échantillion 2 : h1=120 et h2=90
Échantillion 1 : h1=140 et h2=70
Interpréter et citer ces utilisations ?

III- LES CARACTERISTIQUES MECANIQUES

III-1 ESSAI MICRO DEVAL:


L’essai Micro-Deval (MDE) permet de déterminer
la résistance à l’usure d’un échantillon de granulat.

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Mode opératoire :

1°) Prise d’essai de 500g lavée et séchée

2°) Mise en place dans un tambour avec 5kg de billes métalliques


calibrées et 2.5 litres d’eau.

3°) Appliquer une rotation de 12 000 tours au tambour à la


vitesse de 100 tours/minute.

4°) Retirer alors la prise de l’essai, pour lavage au-dessus d’un


tamis de 1.6mm.

5°) Peser le refus (m) à ce tamis après séchage

Calcul du MDE :

Calculer alors le coefficient MDE pour chaque cylindre de cette façon


:

• MDE = (500 - m) / 500


• avec m masse du refus à 1.6 mm.

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Interprétations

III- LES CARACTERISTIQUES MECANIQUES

III-2 ESSAI LOS ANGELES:


Le principe de cet essai est la détermination de la
résistance à la fragmentation par chocs et à l’usure par
frottements réciproques

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Mode opératoire :


Un échantillon de fraction 10/14 mm (par exemple) et de masse sèche
à 5000 g ± 5 g (M0) est placé dans un tambour contenant 11 boulets
d’acier normalisés.
Au cours de l’essai, le tambour effectue 500 tours à une vitesse de
rotation comprise entre 31 et 33 tours/min.
La friction des granulats entre eux et des granulats contre les boulets et
les parois du tambour provoque leur dégradation plus ou moins accrue.

L’ échantillon est ensuite retiré est lavé au dessus d’un tamis avec des
mailles de 1.6 mm . On pèse le refus après séchage (M1).
Le Coefficient Los Angeles (LA) est un pourcentage en masse du rapport
des éléments passant au tamis de 1.6 mm séchés après lavage et la masse
sèche initiale des granulats intacts.

Calcul du LA

• LA = 100*( Mo – M1)/Mo
• avec Mo masse initiale de l’échantillon
• LA correspond au pourcentage de fines produit par l’essai.

La norme classe les matériaux suivant un code tenant compte de la


friabilité et de la dureté des matériaux pour l’utilisation en couche de
base , de liaison et fondation .
• Plus LA est élevé, moins le matériau est dur.

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Interprétations

INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES DES


GRANULATS SUR LES PROPRIETES DES BETONS
1- NATURE MINERALOGIQUE:
Les caractéristiques intrinsèques des granulats en dépendent:
- un granulat calcaire à faible coefficient de dilatation thermique est
favorable pour s'opposer à la fissuration de retrait thermique, mais
défavorable du point de vue de la tenue dans un milieu agressif acide;
- la présence de clivages dans les minéraux (micas, feldspaths, etc.) accroît
les retraits.
2- ALCALI –REACTION:
-Les granulats doivent être qualifiés vis-à-vis de l'alcali-réaction
( granulats potentiellement réactifs ou non qualifiés )
- Détermination de la teneur en alcalins actifs afin de pouvoir,
éventuellement, établir le bilan des alcalins d'une formulation de béton

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INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES DES


GRANULATS SUR LES PROPRIETES DES BETONS
3- GRANULARITE DES SABLES:
 C'est l'un des termes les plus importants notamment pour les
paramètres suivants:
- teneur en fines;
- teneur en éléments fins jugés par le module de finesse;
- continuité et régularité de la granularité.
 Le module de finesse (MF) permet de juger globalement de la
granularité d'un sable: l'optimum qui donnera le meilleur
compromis résistance maniabilité maintien de l'homogénéité se
situe à 2,5±0,35 environ.
 Une bonne continuité de la courbe granulométrique est
nécessaire pour obtenir un béton maniable.

INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES DES


GRANULATS SUR LES PROPRIETES DES BETONS

4- PROPRETE DES SABLES:


Pour les fillers (correcteurs granulométriques):
 le critère retenu est la valeur de bleu à la tache V Bla.
Pour les sables, le dispositif de contrôle est à double détente:
 On pratique une mesure d'équivalent de sable,
 si c’est négatif, un essai de bleu à la tache (V Bla).

La pollution des granulats accroît la demande en eau, fait chuter les


résistances et plus particulièrement la résistance au jeune âge,
augmente les retraits et nuit à la durabilité des bétons

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INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES DES


GRANULATS SUR LES PROPRIETES DES BETONS
5- MATIERES ORGANIQUES DANS LES SABLES (Test
colorimétrique):
On soumet les sables à un test colorimétrique donnant une
réponse par oui ou par non
Leur présence peut perturber la prise, faire chuter les
résistances, surtout au jeune âge, et donner lieu à des taches sur
les parements.

6- TENEUR EN ELEMENTS COQUILLIERS:


Dans les sables, le critère d'acceptation est l’essai de friabilité.
Une valeur élevée indique de fortes proportions d'éléments
tendres ou friables nuisibles à l'aspect des parements et à la
durabilité des bétons, surtout des dallages et des chaussées.

INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES DES


GRANULATS SUR LES PROPRIETES DES BETONS

7- GRANULARITE DES GRAVILLONS:


Elle est fixée par le D prescrit ou admissible pour le béton à
préparer en fonction de critères liés à la mise en oeuvre
Les spécifications fixent les limites pour le passant au tamis
intermédiaire (d+D)/2 garantissant une continuité suffisante ne
nuisant pas à la maniabilité.
8- ABSORPTION D'EAU:
Une valeur élevée est défavorable pour la durabilité des bétons
car elle facilite la carbonatation, la pénétration de l'eau et des
chlorures, la dégradation par le gel.
Elle nuit aussi au maintien de la maniabilité du béton frais, ce
qui peut se compenser par un pré mouillage des granulats.

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INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES DES


GRANULATS SUR LES PROPRIETES DES BETONS

9-RESISTANCE MECANIQUE LOS ANGELES:


On limite sa valeur pour ne pas risquer d'avoir un mélange
dont la granularité pourrait évoluer pendant le malaxage ou le
transport en camion, ce qui modifierait les propriétés des bétons.
10-COEFFICIENT D'APLATISSEMENT DES GRAVILLONS:
C'est une mesure de la quantité d'éléments plats et allongés
qui permet de juger de la forme des grains.
Une mauvaise forme nuit à la maniabilité, ce qui risque d'être
compensé par un accroissement du dosage en eau, et favorise la
ségrégation et l'apparition de défauts d'aspect.

INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES DES


GRANULATS SUR LES PROPRIETES DES BETONS

11- PROPRETE DES GRANULATS:


La pollution des granulats accroît la demande en eau, fait chuter
les résistances et plus particulièrement la résistance au jeune âge,
augmente les retraits et nuit à la durabilité des bétons
12- HOMOGENEITE
C'est une mesure, peu courante, de la teneur en grains légers,
de masse volumique inférieure de 400 kg/m3, par rapport à. celle de
l'échantillon, d'un granulat.
Ces grains légers sont souvent nuisibles quant à l'aspect des
parements et à leur durabilité, à la tenue au gel et à la résistance à
l'usure des dallages et des chaussées

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INFLUENCE DES CARACTERISTIQUES DES


GRANULATS SUR LES PROPRIETES DES BETONS

13- IMPURETES PROHIBEES :


Il s'agit de débris végétaux, charbons, grains légers, etc.
déterminés par triage manuel sur tamis.
Ces éléments nuisent à la durabilité du béton et à l'aspect des
parements et surtout des dallages et des chaussées

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