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    La Vie A La Campagne Au Moyen Âge

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    LA VIE A LA CAMPAGNE AU MOYEN ÂGE (1)

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    LA VIE A LA CAMPAGNE AU MOYEN ÂGE

    Vers l'an Mil, certaines terres, appelées alleux (terre sans seigneur), appartiennent aux
    paysans qui les travaillent. Mais la plus grande partie du sol est divisée en vastes domaines
    appelés seigneuries, où des seigneurs exercent une domination sur des paysans
    dépendants.

    UNE TERRE QUI APPARTIENT AU SEIGNEUR


    Une seigneurie, c'est d'abord un domaine agricole, exploité par les domestiques du seigneur
    et les paysans qui habitent sur ces terres. On appelle cela la réserve (partie que le seigneur
    garde pour son usage personnel, elle est composée de terres cultivées et de nombreux
    espaces incultes, étangs, landes, bois). Ensuite, il y a les tenures, ce sont de petites
    exploitations concédées par le seigneur aux paysans, en échange de redevances en nature
    ou en argent (le cens fixe, le champart proportionnel à la récolte) et de corvées sur la
    réserve.
    UN POUVOIR SUR LES HOMMES
    Sur l'ensemble de ces terres, le seigneur exerce un pouvoir détenu auparavant par le roi ou
    l'empereur, le droit de ban (pouvoir de commander, de juger et de punir). Le seigneur est un
    chef, qui assure la sécurité et protège la population dans l'étendue de la seigneurie. Il doit
    également organiser la vie économique, faire entretenir les voiries et le château, réglementer
    les marchés où les paysans viennent écouler le surplus de production. En échange de sa
    protection, il impose de nouvelles obligations :
    • les paysans lui doivent la taille, impôt arbitraire décidé par le seigneur, et des corvées pour
    assurer l'entretien de la forteresse;
    • ils sont obligés d'utiliser son four, son moulin, son pressoir, et de lui verser les banalités
    correspondantes;
    • ils doivent aussi toutes sortes de redevances comme la mainmorte ou le formariage; • ils
    doivent encore payer le dîme à l'Église;
    • dans le territoire de la seigneurie, toute personne doit payer au seigneur une taxe,
    lorsqu'elle traverse un pont avec des marchandises ou lorsqu'elle vend ses produits au
    marché, c'est ce qu'on appelle le tonlieu;
    • comme juge, le seigneur perçoit les amendes de justice.
    Face aux exigences du seigneur, les paysans forment un groupe uni, la communauté
    villageoise. Il arrive que ces communautés se révoltent mais ces jacqueries sont écrasées et
    cruellement réprimées. À la fin du Moyen Age, le roi a peu à peu repris ses prérogatives
    notamment celle de faire la guerre et de rendre la justice. Les seigneurs continuent à
    percevoir des taxes et des redevances et à exiger des corvées.
    Ce système ne disparaît, en France, qu'à la Révolution : la nuit du 4 août 1789, les anciens
    droits sont abolis. Cependant, pour être pleinement propriétaires de leur lopin de terre, les
    paysans doivent les racheter... En occupant nos régions, les révolutionnaires français
    étendent ces progrès à nos paysans.

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