Poutres ED

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Discipline Mécanique des Solides

UEF Mécanique des Solides - Intermédiaire

Mécanique des Structures (1)

Recueil d’exercices

René ROTINAT

Arts et Métiers est un Grand Établissement dépendant du Ministère de l’Éducation Nationale, composé de huit centres :
AIX-EN-PROVENCE ANGERS BORDEAUX CHÂLONS-EN-CHAMPAGNE CLUNY LILLE METZ PARIS
Copyright c 2019 (v 2.11) René ROTINAT. Tous droits réservés.
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Généralités sur les poutres

1.1 Caractéristiques des surfaces

Figure 1.1 – Moments quadratiques

Pour les sections représentées ci-dessous, déterminez :


1. la position du centre de gravité,
2. le tenseur des moments quadratiques au centre de gravité,
3. les moments quadratiques principaux et les directions principales associées.

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1.2 Efforts de cohésion
Pour chacune des poutres schématisées ci-dessous :
1. calculez les actions extérieures subies,
2. calculez les composantes du torseur des efforts de cohésion,
3. tracez les diagrammes correspondants.
Pour les exemples (a), (b) et (c), on considère la même poutre dont on fait seulement varier la
nature du chargement afin d’en comparer les différents effets.
(a) la charge est une force F ponctuelle en B,
(b) la charge est linéique uniforme q sur toute la poutre dont la résultante est égale à F,
(c) la charge est linéique triangulaire q(x) sur toute la poutre dont la résultante est égale à F.

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Traction

2.1 Essai de traction


On considère une éprouvette de traction de longueur l0 = 100 mm, de section S0 = 50mm2 , de
module d’Young E0 , vissée entre deux tiges de longueur l1 = 100 mm, de section S1 = 100 mm2 ,
de module d’Young E1 = 20 000 daN/mm2 . On fixe l’une des tiges à un anneau dynamométrique
dont l’allongement dans le sens de l’effort est de 0,1 mm pour 1 000 daN. Cet ensemble AB est
intercalé entre le bâti et la traverse mobile de la machine de traction. Le déplacement de la
traverse se fait par deux vis tournant à la même vitesse. Bâti, traverse et vis sont supposés
indéformables. La limite élastique est atteinte dans l’éprouvette pour une force de 50 000 N
correspondant à un déplacement de la traverse de 2 mm.

1. Quel est la contrainte à la limite élastique de l’éprouvette ?


2. Quel est le module d’Young du matériau de l’éprouvette ?

2.2 Poutre de section différentes


Le système schématisé ci-contre est formé d’une tige OAB de module d’Young E, de section S1
dans la partie OA et S2 dans la partie AB. L’arbre est encastré en O dans le bâti indéformable
et supporte en B une force F. Pour F=0 N, la section A est située à une distance d d’une butée
solidaire du bâti et supposée indéformable.
Le but de l’étude est de déterminer l’évolution du déplacement de la section B en fonction
de F.

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2.3 Support de crochet
Deux barres AC et BC identiques en acier (longueurs des barres : AC=BC=4 m, diamètre de leurs
sections circulaires : d=20 mm, angle de leur inclinaison par rapport à l’horizontale : α = 30˚)
sont liées à l’extérieur par deux articulations cylindriques de centre A et B et à l’axe de centre C
d’une chape. Ces liaisons sont supposées parfaites. Le système présente deux plans de symétrie
perpendiculaires verticaux : le plan ABC et le plan médiateur de AB. Le crochet de la chape est
soumis à une force verticale et dirigée vers le bas (F=8 000 N.).

1. Calculez l’effort normal et la contrainte normale dans une section d’une barre.
2. Calculez l’allongement d’une barre et le déplacement vertical du point C.
3. Pour une contrainte admissible de 160 MPa, quelle est l’intensité admissible de la force au
crochet ?
4. Pour une contrainte admissible de 160 MPa et pour une force au crochet d’intensité 8 000
N, quel diamètre peut-on choisir pour les barres ?

2.4 Poutre à section variable

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L’éprouvette de traction ci-contre est constituée d’une partie BC de longueur l et de deux partie
AB et CD de section variant de S à 2S et de longueur l’. Cette éprouvette est encastrée en A
dans un bâti fixe est est soumise en D à une force axiale F.
1. Tracez le diagramme de l’effort normal le long de ABCD.
2. Pour les parties BC et CD :
– donnez l’expression de la contrainte et de la déformation en un point quelconque ;
– calculez l’allongement total de ce tronçon.
3. Calculez l’allongement total de la poutre. Que doit valoir l’ pour que l’allongement total
soit le double de celui de BC.

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3

Torsion

3.1 Arbre moteur


Un arbre doit permettre la transmission d’une puissance de 20 kW à la vitesse de 600 tr/min. Il est
en acier de module de Coulomb G = 4.104 M P a et de contrainte de cisaillement τmax = 40 M P a,
on lui impose en outre une rotation unitaire maximale de 0,25 ˚/m.
1. Calculez le diamètre minimal de l’arbre, imposé par le cisaillement.
2. Calculez le diamètre minimal de l’arbre, imposé par la rotation unitaire.
3. Quelle est la condition la plus restrictive ?

3.2 Puits de forage


Le forage d’un puits de pétrole est réalisé avec une série de tubes de diamètre extérieur D= 120
mm et de diamètre intérieur d= 90 mm emmanchés les uns dans les autres. Ils sont en acier de
caractéristiques : G = 80 000 M P a et τmax = 20 M P a.
1. Quel est le moment maximal que peuvent supporter les tubes ?
2. Quelle est la rotation entre les deux extrémités pour une profondeur de 1 000 m ?

3.3 Arbre de navire


Un arbre porte hélice de navire de 30 mètres de long doit transmettre une puissance de 40 000
chevaux à 150 tours par minute. Cet arbre en acier de masse M, présente des changements de
diamètre et est dimensionné à partir du critère de Von Mises.
Initialement, cet arbre de navire est un cylindre plein de diamètre D. Afin d’améliorer son di-
mensionnement, nous allons étudier le cas où l’arbre est creux, tel que le diamètre intérieur d est
défini par : d = λD, pour 0 ≤ λ < 1.
Données :
– ρ = 7 800 kg/m3
– σY = 500 N/mm2
– G = 82 000 N/mm2
– s=3 et k=2
1. Établissez, dans le cas général, les relations analytiques de D et α en fonction de λ.

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2. Pour les applications λ = 0 (arbre plein) et λ = 0, 6 (arbre creux), calculez D, d, α, θ et
M.
3. Calculez le gain éventuel de masse et interprétez les résultats de la question précédente.

3.4 Changement de section


Soit un arbre de longueur 3l, de module de cisaillement G, encastré en O, de diamètre 2D dans
la partie OA, de diamètre D dans la partie BC et de forme tronconique dans la partie AB. Il est
soumis à son extrémité libre à un moment de torsion Mt suivant x.

1. Calculez la rotation θC de la section soumise au moment Mt .


2. Comparez ce résultat avec le cas d’une poutre de même longueur mais d’un diamètre
constant 2D, et avec le cas d’une autre poutre de diamètre constant D.

3.5 Ressort de compression


Un ressort hélicoïdal à fil rond doit supporter une charge F=450 N et ce pour une flèche de 30
mm. Il est en acier allié de résistance élastique égale à 560 MPa et de module de Coulomb G=82
000 MPa. Le coefficient de sécurité est de 2.
1. Déterminez la contrainte moyenne due à l’effort tranchant.
2. Déterminez la contrainte due au moment de torsion.
3. Pour un diamètre d’enroulement D=50 mm, calculez à la torsion le diamètre d du fil.
4. Vérifiez que l’on peut, avec une bonne approximation, se contenter du calcul du ressort en
torsion.
5. Écrire l’équation de la déformée et en déduire le nombre de spires n.
6. Calculez la longueur libre l0 et la longueur l sous charge maximale du ressort. En déduire
la rigidité du ressort.

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Flexion

4.1 Résistance et rigidité d’une poutre suivant l’orientation de la


section
La section droite d’une poutre est soumise à un moment de flexion horizontal.
1. Pour une section rectangulaire, de grand côté placé verticalement, calculez la résistance et
la rigidité de la poutre.
2. Pour une section rectangulaire, de petit côté placé verticalement, calculez la résistance et
la rigidité de la poutre.
3. Comparez les résultats obtenus dans les deux cas.
4. Mêmes questions pour une section carrée lorsque l’on place un côté puis une diagonale
verticalement.
5. Pour une section rectangulaire, on fixe la valeur d’une de la diagonale. Déterminez h et b
de sorte à avoir :
– la plus grande résistance,
– la plus grande rigidité.

4.2 Flexion 4 points


La section d’une poutre de profil IPN a pour hauteur H = 200 mm, largeur h = 90 mm. La
poutre ci-dessous, est maintenue par une articulation en B de position fixe et par un appui simple
en C. Elle supporte à ses extrémités, équidistantes de B et C, deux forces F égales.
Données : F = 30 000 N , l = 1 m et IGz = 2, 140.107 mm4

1. Retrouvez les diagrammes de l’effort tranchant et du moment fléchissant réalisés en cours.


2. Calculez la contrainte normale maximale.
3. Calculez le rayon de courbure de la zone BC.
4. Déterminez la flèche maximale par :

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– un calcul géométrique,
– le calcul de la déformée.
5. Calculez le déplacement du point C.

4.3 Résistance et rigidité d’une poutre suivant la section


À partir de l’exemple ci-dessus, donnez et comparez les résistances, les rigidités et les déformées
de la poutre dans le cas de sections :
1. cylindrique plein,
2. cylindrique creux,
3. carrée orientée suivant la plus grande rigidité (cf. exercice 1),
4. rectangulaire orientée suivant la plus grande rigidité (cf. exercice 1),
5. hexagonale,
6. profil IPN (cf. exercice 2).

4.4 Flexion simple


Pour chacune des poutres schématisées ci-dessous :
1. tracez les diagrammes de l’effort tranchant et du moment fléchissant,
2. calculez la contrainte normale maximale,
3. calculez la déformée et en déduire la flèche maximale.

4.5 Calcul des déplacements d’une poutre en flexion simple


À l’aide des formules de Bresse, déterminez les déplacements et rotations des différents points
des structures représentées ci-dessous :

F√2
B π/4 D
M
ℓ A B C
A C
a b
ℓ ℓ
(a) (b)

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Systèmes hyperstatiques

5.1 Exercice 1
Pour la poutre schématisée ci-dessous :

F
A B C

l l

1. Évaluez le degré hyperstatique du système,


2. calculez la (les) inconnue(s) hyperstatique(s), à l’aide de :
– l’équation de la déformée,
– un des théorèmes de l’énergie,
– la méthode de superposition.

5.2 Exercice 2
Pour chacune des poutres schématisées ci-dessous :

F l/2 l
A B C
F F
O A B A B C D l
l l l l l
D

(a) (b) (c)

1. Évaluez le degré hyperstatique du système,


2. calculez la (les) inconnue(s) hyperstatique(s),
3. calculez la flèche au point d’application de l’effort.

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5.3 Exercice 3
Le système ci-dessous est constitué de 3 barres (AB = 3a, BC = 4a, CD = 5a), de caractéristique
identiques (module de Young E, moment quadratique I de la section, coefficient de dilatation
thermique α) ; A est un encastrement, D une articulation. L’ensemble est soumis à une variation
de température ∆T . On se propose de résoudre ce problème par la méthode des forces.

B 4a C

3a 3a

A D
4a

1. Montrez que le système est hyperstatique d’ordre 2. On prendra comme inconnues hyper-
statique les composantes en D.
2. Décomposer le système isostatique de référence en états de base.
3. Tracez les diagrammes du moment fléchissant pour les états correspondants.
4. Écrire le système d’équations que doivent satisfaire les inconnues hyperstatiques.
5. Calculez les déplacements de D dus uniquement à ∆T , exprimés en fonction de δ = aα∆T .
En déduire les valeurs de C10 et C10 .
6. Calculez les coefficients C11 , C22 et C12 .
7. En déduire l’expression des inconnues hyperstatiques ; on les exprimera en multiple de
EIδ/89a3 .
8. Calculez les moments fléchissants définitif en A, B, C et D (exprimés en multiple de
EIδ/89a3 .
9. A.N. : E = 7.1010 N/m2 , α = 24.10−6 /˚C, ∆T = 37 ˚C, a = 1 m, section carré de côté
h = 0, 0644 m Calculez δ et les moments fléchissants.
10. Calculez par les formules de Bresse les déplacements et rotations des points B et C.
11. Tracez l’allure de la déformée de ce système.
12. Où la contrainte est-elle maximale et quelle est sa valeur ?

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Flambement

6.1 Exercice 1
On modélise une poutre droite de longueur ℓ par sa ligne moyenne AB. La poutre est articulée
en A et repose sur un appui à rouleaux en B. Cette poutre est soumise en B à une force axiale :


P = −P − →
x.
r
y
r
A B P x

2
Il a été montré en cours que la charge critique d’Euler est : Pc = π ℓEI
2 . On décide maintenant
de rigidifier cette poutre en plaçant un deuxième appui à rouleaux au centre C de celle-ci tel
que :
r
y
r
A C B P x

1. Déterminer la nouvelle expression de la charge critique.

6.2 Exercice 2
On considère une poutre droite de longueur ℓ. La poutre est encastrée en A et n’a en B que le
degré de liberté de translation suivant l’axe x (problème plan). De plus, cette poutre est soumise


en B à une force axiale : P = −P → −
x.
r
y
r
A B P x

1. Déterminer la charge critique de flambement.

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6.3 Exercice 2
Un poteau vertical considéré encastré à ses 2 extrémités est réalisé avec profilé IAP200. Il supporte
une charge de compression de 65 kN . Ses caractéristiques géométriques sont les suivantes :
- ℓ = 6 m;
- S = 3315 mm2 :
- I = 170.104 mm4 .
1. Calculer l’élancement critique du matériau utilisé.
2. Calculer l’élancement du poteau.
3. Le poteau doit-il être dimensionné au flambement ou à la compression simple ?
4. En déduire la valeur de la charge critique.
5. En adoptant un coefficient de sécurité de 2,5, calculer la charge limite axiale admise par le
poteau.

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