Problematique Nlandu Okokok-1

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0. PROBLEMATIQUE

0.1 INTRODUTION
La vaccination des femmes enceintes les protège d’infections
auxquelles elles peuvent être particulièrement sensibles pendant la
grossesse. Elle protège également le fœtus puis le nouveau-né, grâce
au passage Transplacentaire des anticorps maternels, des mêmes
infections congénitales ou néonatales et des effets obstétricaux néfastes
de l’infection maternelle. Une maman vaccinée va également transmettre
à son enfant les défenses nécessaires grâce aux anticorps lui permettant
ainsi de lutter contre ces maladies dès sa naissance et dans l’attente de
sa propre vaccination. (DEBROISE A. SATGE P. A 2018)
A l’échelle mondiale, le tétanos cause environ 500000 morts
par an, presque tous dans les pays en voie de développement. Sont
exposées toutes les personnes risquant de présenter une plaie
susceptible d’être souillée par la terre contaminée par des spores. Selon
l'OMS la vaccination est à ce jour l'une des interventions de santé les
plus rentables et efficaces. Elle permet d’éviter chaque année 2 à 3
millions de décès dus à la diphtérie, au tétanos, à la coqueluche et à la
rougeole. L'OMS estime qu’atteindre une couverture vaccinale de 80 à
90%, selon les vaccins, partout dans le monde, pourrait permettre
d'éviter 1,5 millions de décès supplémentaires par an et serait à même
d’éradiquer complètement des maladies comme la poliomyélite. La
femme enceinte fait partie des personnes à risques de grippe sévère ou
compliquée. . (OMS, Données mondiales sur la vaccination 2021)
En France chaque année, la vaccination permet d’éviter 3,5 à
5millions de décès dus à des maladies telles que la diphtérie, le tétanos,
la coqueluche, la grippe et la rougeole.

Au Niger, moins de la moitié des femmes bénéficient de soins prénataux


et moins d’un tiers bénéficient d’un accouchement assisté par un
personnel formé et pratiqué dans un environnement propre. De plus la
couverture sanitaire est insuffisante dans la plupart des districts. Selon
l’enquête MICS (multiple indicator cluster Survey) 2016, le taux de
couverture vaccinale contre le tétanos néonatal est de 41% au niveau
national. Cependant, les chiffres révèlent de fortes disparités régionales.
Dans plus d’un tiers des districts sanitaires du pays on enregistre plus
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d’un cas de tétanos pour 1000 naissances vivantes ce qui est le seuil en
deçà duquel on considère le tétanos comme éliminé. Au Cameroun le
tétanos maternel et néonatal est l’une des maladies sous-déclarées, les
statistiques de 2017 montrent que sur 103 cas détectés, 51 décès ont
été enregistrés. (GENGNARD J .CLOUP M. Tétanos néonatal EMC
(PARIS) 4002 R959, 2018)
Au Maroc une campagne nationale contre le tétanos de 2012
à 2019 a permis d’augmenter de 32 à 75 % la proportion de femmes
vaccinées contre le tétanos. Grâce à cette initiative le nombre de cas de
tétanos néonatal a chuté. Avant la campagne 20% de tous les décès
néonatals étaient imputables au tétanos néonatal. En 2012 une enquête
a révélé que le taux de mortalité par tétanos néonatal avait encore
diminué passant à moins d’un cas pour 1 000 naissances vivantes dans
tous les districts, ce qui signifiait que le Maroc avait effectivement éliminé
la maladie. (UNICEF combler les inégalités 2012)
Au Mali malgré la mise en œuvre de la vaccination anti-
tétanique et malgré les énormes efforts consentis par les autorités
sanitaires dans la lutte contre les maladies évitables par la vaccination,
le tétanos reste une des maladies les plus meurtrières et pose un
problème de prise en charge en milieu Hospitalier. En ce qui concerne
les soins prénatals, on constate que sept femmes sur dix (70%) se sont
rendues en consultations prénatales dispensées par du personnel de
santé, essentiellement un médecin, une infirmière, une sage–femme, ou
une matrone. Près de trois femmes sur dix (29 %) n’ont reçu aucun soin
prénatal au cours de leur grossesse. On constate que 56 % des femmes
avaient reçu le nombre d’injections nécessaires pour assurer la
protection de leur dernière naissance contre le tétanos néonatal. Parmi
les naissances survenues au cours des cinq années ayant précédé
l’enquête, 54 % se sont déroulées à la maison et 45 % dans un
établissement de santé, essentiellement du secteur public (43 %).
L’incidence du TNN au Mali est estimée à plus de 5 pour 1000
naissances vivantes. Durant la période 1997-2000 66 cas de tétanos
néonatal ont été investigués au Mali par les structures sanitaires et
rapportés au niveau du centre national d’immunisation (C.N.I). Dans le
service de pédiatrie son incidence semble sous-estimée car le tétanos
néonatal est généralement classé parmi les infections néonatales malgré
tout, la létalité hospitalière par tétanos est croissante d’années en année
passant de 42,85% en 2012 à 53,33% en 2013. En 2015 il y a eu 20 cas
3

de TNN et 7 décès dont 4 cas et 1 décès à Bamako. Le tétanos n’est


pas immunisant. (Diallo Z. 2020)
Lors de l’accouchement, a permis de réduire considérablement le
tétanos néonatal. Les scandales de la thalidomide et du diéthylstilbes-
triol ont ensuite freiné l'usage des médicaments, dont les vaccins, durant
la grossesse. Toutefois, la sévérité de la grippe A (H1N1) chez la femme
enceinte a permis, en 2012, de reconsidérer la place de la vaccination
au cours de la grossesse. C’est ainsi que depuis 2019, la vaccination
contre la grippe est recommandée en France pour toutes les femmes
enceintes, quel que soit le terme. (Diallo Z. 2020)
Le tétanos néonatal (TNN) a été ciblé par l’OMS et l’UNICEF
comme maladie à éliminer, lors de l’Assemblée Mondiale de la Santé en
1989. A cet effet, la Guinée a élaboré en 2019 un plan stratégique
national pour l’élimination du TNN (moins d’1 cas/1000 naissances
vivantes dans chaque district de santé du pays par an) en cours de mise
en œuvre Pour maintenir le statut d’élimination du TNN, les mesures de
lutte doivent être renforcées à long terme comme prévu dans le plan
stratégique de maintien d’élimination 2014-2020. (UNICEF combler les
inégalités en éliminant le tétanos maternel et néonatal. 18)

Outre la protection de la mère, elle permet, lorsqu’elle est réalisée au


2ème et 3ème trimestre de grossesse, de protéger le nourrisson contre
la grippe et d’éviter des épisodes de fièvre, et donc des passages aux
urgences et une hospitalisation du nourrisson. Les études montrent que
le vaccin inactivé saisonnier est sans risque pour la mère ou le fœtus.
(UNICEF, la campagne de vaccination contre le tétanos maternel et
néonatal cible des centaines de milliers de femmes et de filles au
Cameroun.)
Dès mars 2021, les femmes enceintes ont été incluses dans
les campagnes de vaccination contre la Covid-19. D’autres études visant
à évaluer si la vaccination maternelle peut prévenir d’autres infections
(streptocoque du groupe B ou le cytomégalovirus) chez les nouveau-nés
sont également en cours. Et le 20 juillet 2023, le vaccin ABRYSVO® a
reçu une AMM européenne pour la vaccination des femmes enceintes. Il
s'agit du premier vaccin anti-virus indiqué pour l'immunisation passive
des nourrissons, de la naissance à six mois, grâce à l'immunisation
active des mères pendant leur grossesse. (Zaman K, et al.. N Engl J
Med. 2021)
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En avril 2022, la Haute Autorité de Santé (HAS) a


recommandé que toutes les femmes enceintes soient vaccinées contre
la coqueluche à partir du 2ème trimestre lors de chaque grossesse.
Pour l’OMS, la vaccination des femmes enceintes constitue la stratégie
la plus efficiente pour pré- venir la coqueluche chez les nourrissons trop
jeunes pour être vaccinés, grâce à l’efficacité intrinsèque de cette
stratégie et une meilleure faisabilité par rapport au cocooning. Ainsi,
lorsque la mère a été vaccinée au cours de la grossesse, au moins 1
mois avant l’accouchement, il n’est plus nécessaire de vacciner
l’entourage proche du nourrisson contre la coqueluche. Si ça n’a pas été
le cas, il faut procéder à la vaccination de son entourage et des
personnes qui s’en occupent : c'est la stratégie du cocooning. Le niveau
de preuve de l'efficacité de la vaccination coqueluche des femmes
enceintes pour prévenir des formes graves du nouveau-né est très haut.
La vaccination consiste à injecter une préparation
microbienne dans l’organisme afin de provoquer la formation des
anticorps dirigés contre les microorganismes en cause. Elle constitue
un des moyens essentiels de prévention des maladies infectieuses et
virales. Correctement effectués, les vaccins évitent non seulement les
maladies individuelles mais aussi les épidémies et permettent même
d'envisager la disparition de certaines maladies. Cette mission est
accomplie par le PEV en vue de réduire la mortalité et la morbidité
infantile des maladies évitables par la vaccination qui est l’une des
composantes de soins de santé primaire (SSP) la plus importante. Cette
opération se fait en suivant le guide de programmation nommé
“Calendrier Vaccinal” (VIHAMBA KOMBI, 2010).
Les bacilles diphtérique et tétanique agissent par leurs
toxines. Les vaccins destinés à les combattre sont préparés à partir de
toxines atténuées ou anatoxines. Le tétanos est une maladie infectieuse
non contagieuse causée par un bacille anaérobie strict, sporulé, appelé
clostridium tétanie ou bacille de Nicolaier présente partout dans la terre.
Il touche principalement les nouveau-nés (tétanos néonatal) et les
femmes en post-partum (tétanos maternel). La maladie résulte de
l’action d’une neurotoxine sécrétée par le bacille qui se développe dans
les tissus nécrosés souillés (plaie souillée, cordon ombilical si
l’accouchement s’est déroulé dans des mauvaises conditions d’hygiène).
Si la mère n’est pas vaccinée contre le tétanos, son enfant et elle-même
ne seront pas protégés. (Ministère de la santé du Mali.)
5

Les programmes d’immunisation figurent parmi les


interventions sanitaires les plus rentables. Puisque les femmes qui
envisagent une grossesse ou qui sont déjà enceintes sollicitent
régulièrement des soins de santé, les fournisseurs de soins obstétricaux
sont bien placés pour évaluer leur statut en matière d’immunisation et
leur recommander des stratégies de vaccination. Cela peut entraîner une
baisse significative de l’apparition de maladies évitables, ce qui s’avère
profitable non seulement pour la patiente et son enfant, mais également
pour le reste de la population. Puisque la grossesse est considérée
comme un état immunocompétent, une réaction complète et inaltérée à
l’immunisation est attendue. (AUBERT F .GUITTARD P. L’essentiel
médical Copyright, éditions Berti, Alger, 2014 codification
M003/2016, p506-508)
Cependant, compte tenu des risques théoriques pour le
fœtus à la suite de l’administration de vaccins, il est essentiel que les
fournisseurs de soins obstétricaux conseillent les femmes enceintes
quant aux risques et aux avantages des vaccins, et également quant à
l’exposition potentielle aux maladies que les vaccins en question sont
censés prévenir. Des renseignements et des conseils appropriés doivent
aussi être offerts lorsqu’une vaccination est administrée par inadvertance
au cours de la grossesse. Le présent document analyse les
immunisations active et passive, les indications et les contre-indications
propres à ces interventions pendant la grossesse, ainsi que les
précautions suggérées. Enfin, des vaccins particuliers font l’objet de
discussions et des recommandations sont formulées quant à leur
utilisation pendant la grossesse.

Le vaccin contre le tétanos est actuellement administré combiné au


vaccin contre la diphtérie. Ce vaccin combiné doit être administré aux
femmes enceintes qui ne sont pas protégées adéquatement contre le
tétanos. Il n’y a aucun effet tératogène connu lié au vaccin combiné
antitétanique et antidiphtérique administré durant la grossesse.
(GENGNARD J .CLOUP M. Tétanos néonatal EMC (PARIS) 4002
R959, 2018)
En effet, les femmes enceintes sans comorbidité étant
infectées par la grippe présentent deux à cinq fois plus de risques de
maladie respiratoire grave et d’admission à l’hôpital que les femmes non
enceintes. Lors de la pandémie grippale de 2019, les femmes enceintes
représentaient environ 5 % des décès dus à la grippe H1N1 alors
6

qu’elles représentaient moins de 1 % de la population infectée (M.


TAGNE LEDJE Steve 2019)
VACCINATION EN RDC sur le Plan d’action mondial pour les vaccins
(PAMV) 2011- 2020, dans lequel la RDC a promis d'augmenter les taux
de couverture vaccinale nationale et provinciale. Ces engagements
renforcent les politiques nationales qui privilégient l’accès universel aux
vaccins essentiels. Le Plan national de développement sanitaire du pays
reconnaît la vaccination comme un élément critique des programmes de
santé. La stratégie de renforcement des systèmes de santé met l’accent
sur l'amélioration des compétences des agents de santé afin qu’ils
administrent en toute sécurité des vaccins et qu’ils recueillent des
données sur la couverture. Les femmes enceintes constituent une
population particulièrement vulnérable aux maladies infectieuses. De
plus, leurs nouveau-nés présentent aussi un risque accru d’être touchés
par certaines maladies. Un des moyens pour accroître leur protection
contre certaines infections est la vaccination en cours de grossesse.
Durant notre stage pratique de mise en situation
professionnelle au niveau de centres de santé clinique NOKI et suite
aux observations auprès des certaines femmes enceintes et/ou
accouchée que certaines prises vaccinales ne sont pas réalisées et
suites à des entretiens avec les sages-femmes du service, nous avons
constaté que certaines femmes enceintes négligent leurs calendrier
vaccinal au cours de la grossesse.
02. Question de recherche

Compte tenu de ce qui est énoncé ci-haut, cette étude


cherche à répondre à la question suivante :
 Quelles sont les raisons ou les facteurs qui poussent les
primipares à ne pas respecter leur calendrier vaccinal ?

0.3 Hypothèse

Notre recherche se propose de vérifié les hypothèses


suivantes :

 Les primipares qui consultent le service de la CPN au centre de


santé et maternité de clinique NOKI non pas de connaissance
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suffisante sur l’importance du respect du calendrier vaccinal


pendant la grossesse ;
 Manque de moyen, faible niveau d’étude, disponibilité du vaccin
seraient à la base.

0.4 But et Objectifs général

Notre objectif général est de connaitre les facteurs qui


déterminent le non-respect du calendrier vaccinal pendant la grossesse
au clinique NOKI de MBANZA-NGUNGU.
0.4.1 Objectifs spécifiques

o Déterminer les caractéristiques sociodémographique des


enquêtés ;
o Identifier le niveau d’étude des enquêtés ;
o Décrire l’importance du respect du calendrier vaccinal pendant la
grossesse ;
o Identifier les conséquences du non-respect du calendrier vaccinal
pendant la grossesse ;

o Formuler les suggestions sur base des résultats obtenus.


I.1.5. choix et Intérêt du sujet

Ce choix a été motivé par le fait qu’en tant que future Sage-
Femme de demain ce travail nous aidera à éveiller la conscience et à
sensibiliser un plus grand nombre de primipare sur l’importance du
respect du calendrier vaccinal pendant la grossesse, parce que la
vaccination concerne directement la future mère, qu’elle ait un projet de
grossesse ou qu’elle soit déjà enceinte, mais également son entourage,
afin qu’elle-même et son enfant puissent bénéficier d’une meilleure
protection.
Une maman vaccinée va également transmettre à son enfant
les défenses nécessaires grâce aux anticorps lui permettant ainsi de
lutter contre ces maladies dès sa naissance et dans l’attente de sa
propre vaccination.
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I.1.6. Domaine de l’étude

Cette étude est tablée dans le domaine de la santé de la reproduction

. Démarche méthodologique
Pour réaliser notre étude nous allons utiliser la méthode
prospective avec comme technique interview face à face et un
questionnaire nous a servi comme outil de travail.

0.7. Délimitation du sujet


Cette étude n’a concerné que les primipares qui consultent
le service de la CPN au clinique NOKI de MBANZA-NGUNGU à
MBANZA-NGUNGU durant la période allant du 20/07/2024 au 04/0
9/2024
I.1.8. Division du travail

Hormis l’introduction, la conclusion et les suggestions notre


travail est divisé en 3 chapitres à savoir :

- Le premier chapitre est consacré à la revue de la littérature ;

- Deuxième chapitre décrit les matériels et les méthodes

- Le troisième chapitre présente les données et analyse des


résultats.
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CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LA LITTERATURE

Dans ce chapitre nous parlerons successivement de :

Définition de concepts de base qui font l’objet de notre étude, ensuite du


non-respect du calendrier vaccinal pendant la grossesse.

1.1 Définition des concepts


Définitions

a) Non-respect :
Le fait de ne pas respecter une loi, une consigne, un engagement. Le
non-respect d’un règlement.
www.Dictionnaire-académie.française

b) Calendrier vaccinal

C’est une série de vaccination comprenant le calendrier d’administration


de toutes les choses, qui peuvent être recommandés ou obligatoire,
selon le pays de résidence. (En Wikipedia.Org. »Wiki »Vaccination)
d) Primipares

C’est une femme qui accouche pour la première fois ;


www.dictionnairelarousse.fr.

1.2 Généralités sur la vaccination

1.2.1 La vaccination de la femme enceinte

12.2. Importance de la Vaccination

1. Protéger directement la mère (si vulnérable pendant la grossesse)

2. Protéger indirectement le fœtus, le nouveau-né et le très jeune


nourrisson (pendant la grossesse et après la naissance en attendant
une protection vaccinale individuelle et directe).
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3. Anticorps maternels transmis à taux élevés et protecteurs (T2-T3) •


Protection immédiate dès la naissance et pendant les premiers mois (3
à 6) = période de susceptibilité (gap) • Quel que soit le niveau
d’exposition (contaminateur)

1.2.3 Vaccination de la femme enceinte contre la coqueluche à


chaque grossesse:

1.2.3.1 Importance

Vaccination des femmes enceintes protégé le nouveau-né contre la


Coqueluche.

- Dès le 2e trimestre, idéalement entre 20 et 36 SA pour profiter


du transfert Trans placentaire.
- Mais aussi après 36 SA.
- Une femme ayant été vaccinée contre la coqueluche avant sa
grossesse doit également être vaccinée pendant la grossesse

1.2.4 vaccination contre le tétanos


▪ Définition
Le tétanos est une maladie infectieuse non contagieuse
causée par un bacille anaérobie strict, sporulé, appelé clostridium tetani
ou bacille de Nicolaïer présente partout dans la terre. Il touche
principalement les nouveau-nés (tétanos néonatal) et les femmes en
post-partum (tétanos maternel). La maladie résulte de l’action d’une
neurotoxine sécrétée par le bacille qui se développe dans les tissus
nécrosés souillés (plaie souillée, cordon ombilical si l’accouchement s’est
déroulé dans des mauvaises conditions d’hygiène). Si la mère n’est pas
vaccinée contre le tétanos, son enfant et elle-même ne seront pas
protégés.
Le tétanos néonatal (TNN) a été ciblé par l’OMS et l’UNICEF
comme maladie à éliminer, lors de l’Assemblée Mondiale de la Santé en
1989. A cet effet, la Guinée a élaboré en 2019 un plan stratégique
11

national pour l’élimination du TNN (moins d’1 cas/1000 naissances


vivantes dans chaque district de santé du pays par an) en cours de mise
en œuvre Pour maintenir le statut d’élimination du TNN, les mesures de
lutte doivent être renforcées à long terme comme prévu dans le plan
stratégique de maintien d’élimination 2014-2020.
3.7.6. Prévention primaire
1.2.4.1 Incubation
La période d’incubation est habituellement comprise entre 3
et 21 jours. Plus l’incubation est courte, plus le risque de décès est
grand. Les symptômes apparaissent habituellement au 14ème jour après
le contact.
1.2.4.2 Manifestations cliniques
Le premier signe du tétanos est le trismus bilatéral (contracture des
muscles de la mâchoire) qui gêne d’abord la parole puis la mastication et
enfin l’ouverture de la bouche. La période d’état est marquée par des
contractures généralisées auxquelles se greffent des paroxysmes
douloureux. Le tétanos néonatal est mortel dans plus de 90% des cas.
Chez l’adulte et l’enfant plus âgé, la mort survient généralement dans un
cas sur deux.
1.2.4.3 Traitement
Il est basé sur l’administration de sérum antitétanique,
d’antibiotiques appropriés, de tranquillisants et l’isolement du malade à
l’abri des stimuli (lumière, bruits, contacts).
1.2.4.4 Prévention
Elle repose essentiellement sur la vaccination des femmes
enceintes, celles en âge de procréer et des nourrissons. Outre la
vaccination, l’amélioration des conditions d’hygiène pendant
l’accouchement et les soins du cordon après l’accouchement, la
désinfection des plaies en général permettent de réduire
considérablement l’incidence du tétanos.
Vaccination des femmes enceintes : Elle débute avant la naissance de
l’enfant par la vaccination des femmes enceintes, permettant d’éviter le
tétanos néonatal, grâce aux anticorps antitétaniques transmis
passivement de la mère à l’enfant. Les recommandations de l’OMS sont
les suivantes : Dans les régions où la plus part des femmes enceintes
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consultent suffisamment tôt, on pratiquera au moins deux (2) injections


d’anatoxine tétanique à quatre (4) semaines d’intervalle. La seconde
dose doit être administrée au moins deux (2) semaines avant
l’accouchement.
Des intervalles plus courts confèrent une moindre protection
mais doivent être utilisés en cas de besoin. Dans les régions où la
couverture des femmes enceintes par les soins périnataux est encore
faible, il convient de vacciner toutes les femmes en âges de procréer qui
se rendent dans un service de santé pour une raison quelconque. Pour
les femmes enceintes antérieurement vaccinées, la première dose devra
être donnée lors de la première visite.
Des doses supplémentaires devaient être administrées lors
de chaque grossesse. Si les femmes reçoivent une troisième (3) dose,
les enfants nés pendant les cinq (5) années suivantes seront protégés et
une quatrième dose protégera les enfants nés durant les dix (10) années
suivantes et une cinquième (5) dose devrait assurer à vie [41].
Nouveau-nés de mère non vaccinées : doivent recevoir une injection de
sérum antitétanique à la dose de 750 UI en sous cutané ; cette injection
doit être faite le plutôt possible après la naissance. Mais de toutes les
façons, il faut assurer : - La sécurité de l’accouchement, - L’asepsie de
celui-ci, - Les soins du cordon [32].
- Vaccination de l’enfant : Elle se fait à l’âge de deux (2) mois par trois
(3) injections en sous cutané ou intramusculaire à un (1) mois
d’intervalle, rappel au bout d’un (1) an, de cinq (5) ans puis tous les dix
(10) ans.

1.2.4.5 Indications

 Prévention du tétanos en cas de lésions traumatiques


 Prévention du tétanos et de la diphtérie chez les femmes enceintes ou
en âge de procréer
 Prévention du tétanos et de la diphtérie chez l’enfant de plus de 4 ans et
l'adolescent (rappel après primovaccination complète)

1.2.4.6 Composition, présentation et voie d'administration

 Vaccin bivalent associant l’anatoxine tétanique et l’anatoxine diphtérique


(teneur réduite en antigène diphtérique)
 Suspension pour injection en flacon multidoses, pour injection IM dans le
muscle deltoïde
13

1.2.4.7 Posologie et schéma vaccinal

Type de Vaccination complète (3 doses ou plus) Vaccination incomplète


plaie Délai depuis la dernière dose (moins de 3 doses)
administrée ou absente
< 5 ans 5-10 ans > 10 ans ou statut inconnu
Mineures, Rien Rien Td Commencer (a) Citation a. 2
propres 1 dose de doses à 4 semaines
rappel d’intervalle puis 3 doses
supplémentaires
administrées selon le
schéma vaccinal ci-dessous.
ou compléter la vaccination
antitétanique
Autres Rien Td Td Commencer (a) Citation a. 2
plaies 1 dose de 1 dose de doses à 4 semaines
rappel rappel d’intervalle puis 3 doses
supplémentaires
administrées selon le
schéma vaccinal ci-dessous.
ou compléter la vaccination
antitétanique
et administrer
l'immunoglobuline
antitétanique
Enfant et adulte : 0,5 ml par dose

1.2.4.8 Prévention du tétanos en cas de lésions traumatiques

 (a) 2 doses à 4 semaines d’intervalle puis 3 doses supplémentaires


administrées selon le schéma vaccinal ci-dessous.

1.2.4.9 Prévention du tétanos chez les femmes enceintes ou en âge


de procréer
5 doses administrées selon le calendrier suivant :

Td1 Au premier contact avec le service de santé ou dès que


possible au cours de la grossesse
Td2 Au moins 4 semaines après Td1
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Td3 6 mois à 1 an après Td2 ou pendant la grossesse suivante


Td4 1 à 5 ans après Td3 ou pendant la grossesse suivante
Td5 1 à 10 ans après Td4 ou pendant la grossesse suivante

Chez les femmes enceintes, administrer au minimum 2 doses avant


l’accouchement : la 1re dose dès que possible au cours de la grossesse
et la 2e dose au moins 4 semaines après la 1re et au moins 2 semaines
avant la date présumée de l’accouchement. Après l’accouchement,
poursuivre selon le calendrier ci-dessus pour compléter 5 doses.

Prévention du tétanos chez l’enfant de plus de 4 ans (après primo


vaccination complète et 1er rappel entre 12 et 23 mois)
Une dose de rappel entre 4 et 7 ans puis entre 9 et 15 ans

Contre-indications, effets indésirables, précautions

 Ne pas administrer en cas de réaction allergique après l'administration


d'une précédente dose de vaccin antitétanique ou antidiphtérique.
 Différer la vaccination en cas d'infection fébrile aiguë sévère ; une
infection mineure n'est pas une contre-indication.
 Peut provoquer : réactions locales bénignes (rougeur, douleur au point
d’injection), fièvre, douleur, malaise ; rarement : réaction anaphylactique.
 En cas d'administration simultanée avec d'autres vaccins, utiliser des
seringues et sites d'injection différents.
 Grossesse et allaitement : pas de contre-indication

1.2.5 Vaccination des femmes enceintes contre Covid-19


1.2.5.1 Couverture vaccinale
Plus de risque de développer une forme grave de la maladie
• Plus de risque de développer une forme grave de la maladie
• Et plus d’accouchement prématuré 35 ans et + Comorbidité
 Les taux de vaccina [on COVID 19 des femmes enceintes avec au moins
1 dose étaient en mars 2022 de 70% (Saison 2022-23)

1.3 Vaccination de la femme enceinte contre La diphtérie


1.3.1 Qu’est-ce que la diphtérie ?
La diphtérie est causée par la bactérie Corynebacterium
diphtérie. Cette bactérie produit une toxine qui peut endommager ou
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détruire les tissus et les organes du corps humain. Un des types de


diphtérie affecte la gorge et parfois les amygdales. Un autre type, plus
fréquent dans les zones tropicales, provoque des ulcères cutanés.
La diphtérie touche les gens de tous les âges, mais le plus souvent ce
sont les enfants non vaccinés qui en sont victimes. Dans les climats
tempérés, la diphtérie tend à se produire pendant la saison froide.
1.3.2 Comment la diphtérie se propage-t-elle ?
La diphtérie ne se propage de personne à personne par le contact
physique étroit et les gouttelettes respiratoires.
1.3 Quels sont les symptômes et les signes de la diphtérie ?
Pour la diphtérie qui affecte la gorge et les amygdales, les
premiers symptômes sont le mal de gorge, la perte d’appétit et une
légère température. En deux ou trois jours, une membrane blanchâtre
tirant sur le bleu, ou grise, se forme dans la gorge et sur les amygdales.
Cette membrane adhère au voile du palais et peut saigner. En cas de
saignement, la membrane peut virer au gris verdâtre ou au noir. À ce
stade, le patient peut soit se remettre, soit devenir très faible et mourir en
six à dix jours. Les patients atteints de diphtérie grave n’ont pas de forte
fièvre mais leur cou peut enfler et leurs voies respiratoires s’obstruer.
1.4 Quelles sont les complications de la diphtérie ?
La complication la plus grave de la diphtérie est l’obstruction des voies
respiratoires qui provoque la mort. Pendant la phase initiale de la
maladie, ou même plusieurs semaines plus tard, les patients peuvent
faire de l’arythmie cardiaque, ce qui peut provoquer une insuffisance
cardiaque. Certains patients atteints de diphtérie souffrent de myocardite
ou d’endocardite, ce qui peut entraîné des maladies cardiaques
chroniques ou une insuffisance cardiaque.
1.5 Quel est le traitement en cas de diphtérie ?
Il faut administrer aux enfants atteints de diphtérie de l’antitoxine
diphtérique et des antibiotiques comme l’érythromycine ou la pénicilline.
Il faut les isoler afin d’éviter d’exposer
D’autres personnes à la maladie. Les patients cessent d’être contagieux
deux jours environ après le début d’un traitement antibiotique.
Afin de confirmer le diagnostic, les agents de santé doivent prélever des
échantillons de cultures de la gorge des cas suspects. Le traitement doit
16

cependant commencer immédiatement, sans attendre le résultat de


l’analyse des cultures.
1.6 Comment peut-on prévenir la diphtérie ?
La manière la plus efficace de prévenir la diphtérie dans une
communauté est de faire en sorte que le taux de vaccination y reste
élevé. Dans la plupart des pays, le vaccin est administré avec celui
contre le tétanos et la coqueluche (c’est le vaccin DTC). Certain pays
utilisent maintenant un vaccin pentavalent qui combine le DTC avec les
vaccins contre l’hépatite B (HepB) et contre Haemophilus influenzae type
b (Hib). Le vaccin pentavalent (DTC+HepB+Hib) permet de réduire le
nombre d’injections requises pour immuniser les nourrissons. On
trouvera dans les Sections 1.7 à 1.9 et dans le Tableau 1.1 ci-dessous
une description des vaccins antidiphtériques.
1.7 Quels sont les vaccins antidiphtériques ?
Parmi les vaccins antidiphtériques, on compte les suivants :
le vaccin combiné avec tétanos toxoïde (DT/dT), le vaccin combiné avec
tétanos et coqueluche (DTC) et le vaccin combiné avec tétanos,
coqueluche, hépatite B et Haemophilus influenzae type b (pentavalent).
On les trouve en conditionnement monodose ou multidose. Les vaccins
pentavalents avec composante Hib lyophilisée doivent être reconstitués :
voir Module 5 (Organisation d’une séance de vaccination), Section 4.2,
pour de plus amples détails. Ces vaccins doivent être conservés entre
+2 °C et +8 °C et ne doivent pas être congelés. Les vaccins pentavalents
sont sensibles à la congélation. Si l’on pense qu’un vaccin a été congelé,
il faut effectuer le « Test d’agitation » pour vérifier que le flacon peut être
utilisé en toute sécurité : voir Module 2 (La chaîne du froid vaccinale),
Section 7. Pour l’utilisation des flacons multidoses ouverts, se conformer
aux politiques nationales concernant les flacons multidoses : voir
Module 2 (La chaîne du froid vaccinale), Section 5, pour la politique de
l’OMS.
Les vaccins contenant un antidiphtérique sont administrés en doses de
0,5 ml par injection intramusculaire dans la partie antérolatérale (externe)
de la cuisse chez les nourrissons et dans le muscle deltoïde (haut du
bras) chez les enfants moins jeunes et les adultes.
17

1.8 Le vaccin antidiphtérique est-il sûr et quelles sont les


manifestations post vaccinales indésirables potentielles ?
Le vaccin antidiphtérique est généralement administré en
combinaison avec d’autres vaccins et des manifestations indésirables
graves dues à ce seul vaccin n’ont pas été enregistrées. Les
manifestations bénignes sont plus fréquentes chez ceux qui ont déjà
reçu plusieurs doses.
Rappel et guérissent généralement sans traitement. Chez les adultes qui
reçoivent des rappels, on enregistre des réactions localisées au point
d’injection (rougeurs et œdèmes, dans 38 % des cas, et douleurs, dans
20 % des cas).
On trouvera des fiches d’information de l’OMS sur la sécurité vaccinale
des vaccins antidiphtériques combinés ici (en anglais) :
http://www.who.int/vaccine_safety/initiative/ tools/vaccinfosheets/en/
1.9 Quand administrer des vaccins contenant un antidiphtérique ?
Il faut inclure le vaccin contenant un antidiphtérique dans les
programmes de vaccination des nourrissons. On recommande
généralement une primo-vaccination de trois doses dès l’âge de six
semaines, avec un intervalle de quatre à six semaines entre les doses.
Les enfants de un à sept ans qui n’ont pas été vaccinés doivent recevoir
trois doses de DTC, avec un intervalle de deux mois entre la première et
la deuxième dose et un intervalle de six à 12 mois entre la deuxième et
la troisième.
Pour tous les enfants de plus de sept ans et tous les adultes, y compris
les femmes enceintes, il faut utiliser le dT, puisqu’il a une concentration
moins élevée en toxoïde diphtérique. Pour les personnes non vaccinées
de plus de sept ans, on recommande deux doses de dT séparées par un
intervalle d’un ou deux mois, suivies d’une troisième dose après six à 12
mois.
Lorsque ce vaccin est combiné avec un antitétanique, il faut prévoir un
programme infantile de cinq doses : trois chez les nourrissons, une autre
(DT) pendant la petite enfance (entre un et six ans) et une autre (dT)
pendant l’adolescence (entre 12 et 15 ans). Une dose supplémentaire à
l’âge adulte fournit probablement une protection à vie.
Points clés concernant la diphtérie ¾
La diphtérie se transmet de personne à personne par des
gouttelettes en suspension. ¾ Les symptômes de la maladie
comprennent les maux de gorge, la perte d’appétit et une petite fièvre. ¾
18

Les patients atteints de cette maladie peuvent avoir des complications


comme l’arythmie cardiaque, la myocardite ou l’endocardite, ce qui peut
provoquer une insuffisance cardiaque. ¾ Les enfants atteints de
diphtérie doivent être traités avec des antitoxines diphtériques et des
antibiotiques. ¾ La manière la plus efficace de prévenir la maladie est de
maintenir un taux élevé de vaccination au sein de la communauté.
19

CHAPITRE II : MATERIELS ET METHODES


Dans cette partie de notre étude, nous allons présenter
progressivement les points ci-après: description du terrain d’étude, cadre
et période d’étude, population et échantillon, processus de collecte de
donnée et difficultés rencontrées.
2.1. Description du terrain
Notre terrain d’étude est au centre de santé et maternité
clinique noki.
2.2. Aperçue l’historique
Avant d’aborder l’histoire proprement dit de la clinique NOKi,
nous aimerions commencer par une brève présentation de la zone de
santé Urbano rurale de Mbanza-Ngungu.
La zone de santé Urbano Rurale de Mbanza-Ngungu est
traversée par la national N°01 Matadi-Kinshasa et le chemin de fer
Matadi-Kinshasa. L’accession se fait par la nationale n°01 et les toutes
secondaires avec facilité de communication par téléphone ou phonie.
Avec une population de 138. 327 habitants, une superficie de
711km2 et une densité de 195 habitants par Km, elle est limitée :
 Au nord-est par la zone da santé Boko-Kivulu ;
 Au sud par la zone de santé de Kwilu-Ngungu et
 A l’Ouest par la zone de santé de Gombe-matadi.

Son relief montagneux couvert des forêts et savanes boisées,


un climat frais se trouvait dans la zone tropicale avec une saison
pluvieuse allant de mi- octobre à mi-mai et une saison sèche de mi-mai à
mi-octobre. Elle est dépourvue de grandes rivières mais comporte
quelque cours d’eau. Economiquement, les revenus des habitants
viennent de l’agriculture non mécanisée.
20

Sur le plan éducationnel. On y retrouve plusieurs écoles,


instituts Supérieurs et universités elle a un Hôpital Général de
Référence, 3 Centres de Santé de Référence 5 Centres Médicaux, 12
Centres de Santé, 15 Postes de Santé. 12 Aires de Santé
Administrativement, on retrouve 3 Groupements, 366 Avenues et 136
Villages.

Le Bureau Central de la Zone de Santé de Mbanza-Ngungu se


trouve dans l’enceinte de l’hôpital Général de Référence Nsona-Nkulu.

En ce qui concerne la Clinique Nok, cible de notre travail. Son


histoire remonte vers les années 1935, année de sa construction par
l’Office des Transport du Congo (OTRACO), puis devenu Office
Nationale des Transport (ONATRA) en 1971: Société des chemins de
Fer du Congo en 1979; redevenu ONATRA en 1984 et actuellement
Société Congolaise des Transports et Ports (SCTP) depuis 2010.

A l’époque coloniale, pendant la construction le bâtiment qui


abrite la Clinique était d’abord une maison de passage pour expatrié.

Ce n’est qu’à partir de 1956 qu’elle est devenue institution


médicale pour ne recevoir que les expatriés blancs, à la différence de
l’Hôpital Charles Ier actuelle Nsona-Nkulu, qui ne soignait que les
indigènes de l’OTRACO et les habitants de Thysville (actuelle Cité de
Mbanza-Ngungu) et des environs.

De 1970 à 1984, la Clinique était gérée par un Médecin


Inspecteur Régional tout en étant un pavillon rattaché à l’Hôpital Nsona-
Nkulu. Le cumul des fonctions de ce dernier le contraignait à nommer en
1985, un Médecin Directeur en la personne de Dr. MAKAMBO. Ainsi la
gestion de la Clinique revenait au Médecin Directeur.
21

En 1985, l’honorable KlSOMBE KIAKUMUISI, homme d’affaire


politique géra simultanément la Clinique et l’Hôpital Nsona-Nkulu sans
aucune convention signée entre lui et les autorités de tutelle.

En 1995, vu la dégradation des infrastructures sanitaires et


dans le but de se conformer aux dispositions de l’ordonnance n°71-199
du 24 Juillet 19/1 relative à la participation des personnes privées ou
morales à l’action médicale de l‘Etat, fut signé entre l’Etat Zaïrois et la
Congrégation des Peres Rédemptoristes au Congo (ASBL), la
convention N°MSP 1257/21/0200 du 1 Février 1995 portant cession en
gestion de la Clinique pour une durée de 5 ans renouvelable après toute
évaluation répondant aux recommandations formulées.

Restant dans la ligne de leur charisme, les rédemptoristes


comprennent que dans leur travail d’évangélisation et d’apostolat, il ne
faut pas dissocier le spirituel du corporel en l’homme, mais considérer
celui-ci comme un tout composé d’esprit et de corps.

Ainsi le premier mandat, exécuté par le RP YAN


NONTENBOOM. Missionnaire Rédemptoristes Belge fut une période de
réorganisation et de réhabilitation.

Il fut appuyé par les organismes internationaux en l’occurrence


MEMISA, la CICR et la province rédemptoristes de Belgique.

2.3. Situation géographique

Situé dans l’enceinte du camp ONATRA à 100m de la nationale


n°01 Matadi-Kinshasa dans la cité de Mbanza-Ngungu, aire de santé
Noki, zone de santé Urbano-rurale de Mbanza-Ngungu dans l’ex district
des Cataractes, Province du Kongo Central en République
Démocratique du Congo.
22

Elle est limitée :

 A l’Est par la station Fina Congo ;


 A l’Ouest par le village NOKI ;
 Au nord par le village Kimuingu ;
 Au sud par le cercle Onatra et le Village Kinlele.

2.4. Capacité d’accueil

Au départ la capacité n’était que de 36 lits. Actuellement elle est passé à


62 lits budgétaires dont 56 lites sont opérationnels.

2.5. Structures administratives et organiques


Structure administrative et organique

La clinique NOKI comprend six bâtiments construit en


matériaux durable. Elle a une capacité d’accueil de soixante et deux lits
budgétaire dont cinquante et six des habitations du médecin directeur.
Le deuxième se subdivisé en deux compartiments :
 Le dispensaire et la chapelle (oratoire)
Le troisième est le plus grand bâtiment de la clinique, il est utilisé comme
pavillon ou on trouve la médecine interne, la pédiatrie, la chirurgie, la
salle de soins et de stérilisation, la salle d’urgence, le bureau du médecin
directeur, la pharmacie, le bureau administrative et un bloque pour
ravitailler les malades en produits de première nécessité.
Le quatrième bâtiment est utilisé pour la radiologie. Le cinquième sert de
laboratoire, en fin le sixième est utilisé comme maternité ou l’on trouve
une salle d’accouchement, une salle des accouchés et une salle privée
A. Le personnel et qualification
Nous présentons dans ce tableau la situation du personnel de la clinique
Noki
Tableau N°01 : situation du personnel de la clinique NOKI (CSR)
N° Catégorie H F Nombre
01 Médecin généraliste 3 0 03
02 Infirmier A0 0 01
03 Infirmier A1 09 10 24
04 Infirmier A2 02 0 03
23

05 Infirmier A3 0 2 03
06 Techniciens de laboratoire A1 4 3 06
07 Techniciens de radiologie A1 02
08 Sages-femmes (Accoucheuse) 0 5 04
09 Autres personnels 07

Source : archive de la clinique Noki, 2019

Outre ce personnel, la clinique utilise deux médecins spécialistes en


chirurgie et orthopédie qui viennent en appui technique et travaille en
visiting.

B. Service Organisées
On trouve les services ci-après :
 Le service administratif et de finance composé de la comptabilité,
la caisse, la facturation, la réception, les ressources humaines, les
services généraux, le secrétariat ;
 Les services médicaux et d’hospitalisation parmi lesquelles la
médecine interne, la pédiatrie, la chirurgie, la maternité et Nursing ;
 Les services médico-technique regroupent la pharmacie, la
radiologie la kinésithérapie, le laboratoire et la salle d’opération.

C. Organigramme de la clinique NOKI

CONGREGATION DES REDEMTORISTES


24

COMITE LOCAL DE
GESTION/ECONOMAT/REPRESENTANT
DU CESSIONNAIRE

COMITE DIRECTEUR GESTIONNAIRE

MEDECIN DIRECTEUR

DEPARTEMENT MEDICAL DEPARTEMENT


STAFF MEDICAL ADMINISTRATIF/ADMINISTRATEURS
GESTIONNAIRE

COORDINATION DE LABORATOIRE SECRETARIAT


NURSING
IMAGERIE/RX ET ECHO RESSOURCES HUMAINES FINANCES
TRIAGE

KINESITHERAPIE RECEPTION/CAISSE
MATERNITE SERVICE DU PERSONNEL
COMPTABILITE

ARCHIVES ET
PEDIATRIE INFRASTRUCTURES PHARMACIE

INTENDANCE
PAVILLONS/MEDECINE HYGIENE ET
INTERNE& CHIRURGIE ASSAINISSEMENT

PROGRAMMES
VERTICAUX

II.1. Organisation de soins


II.2. Organisation de service
25

On trouve les services ci-après :


 Le service administratif et de finance composé de la comptabilité,
la caisse, la facturation, la réception, les ressources humaines, les
services généraux, le secrétariat ;
 Les services médicaux et d’hospitalisation parmi lesquelles la
médecine interne, la pédiatrie, la chirurgie, la maternité et Nursing ;
 Les services médico-technique regroupent la pharmacie, la
radiologie la kinésithérapie, le laboratoire et la salle d’opération.
Population
La population est un ensemble des habitants résidant dans
un même pays ou un territoire donné, possédant les mêmes
caractéristiques (MAKITU 2020). Pour notre étude la population est
constituée des primipares prestant au centre de santé et maternité
clinique noki qui s’élève à 40 primipares.
2.2.1.Echantillon

L’échantillon est une petite portion d’une population que l’on


étudie pour en déduire les caractéristiques de la population totale
(MIANGU 2019). L’échantillon de notre étude est non probabiliste de
type occasionnel sur base de certains critères soit 40 primipares.
2.2.2. Critères de sélection
1. Critères d’inclusion
Pour ne pas enquêter toutes les gestantes qui étaient
présentent le jour de la CPN au centre de santé et maternité clinque
noki nous avons retenu les critères suivants :
 Etre primipare ayant participé à la séance de la CPN à la
maternité de clinique noki;
 Etre disponible de répondre à notre questionnaire ;
 Etre présente le jour de notre enquête ;
 Savoir s’expliquer en trois langues (Français, kikongo ou Lingala)

1. Critères d’exclusion
26

Toute primipare n’ayant pas répondu aux critères cités ci-


haut a été exclu de notre étude.
a. Méthodes, techniques

Pour bien mener notre étude nous avons utilisé la méthode


prospective, observation avec l’interview comme technique et un
questionnaire nous a servi comme outil de travail.

b. Processus de collecte de donnée

Avant tout, une lettre de recherche a été obtenue au niveau


de l’institut pour effectuer notre enquête et nous somme allées à la zone
de santé de mbanza-ngungu pour avoir l’aval de débuter avec notre
enquête au centre de santé et maternité clinique noki.
Delà nous sommes entrés en contact avec la responsable
de la maternité après avoir expliqué les objectifs de notre étude, nous
avons contacté nos enquêtées
Chaque enquêtée a reçu une fiche d’enquête moyennant
quelques explications de modalité de remplissage. Après cette étape, la
fiche a été récupérée pour un éventuel dépouillement, chaque sujet
qu’on rencontrait pour l’interview était garanti de l’anonymat et la
confidentialité. Pendant l’interview à l’aide de notre questionnaire, nous
devions noter toutes les réponses sur chaque fiche d’enquête pour celle
ne sachant pas écrire.

2.3. Difficultés rencontrées

Tout travail scientifique ne manque pas de difficulté, pour


notre étude nous avons été buté par les difficultés mais qui ne nous
avons pas empêché d’atteindre certaines objectifs telles que :
 Refus de certaines primipares de répondre à notre questionnaire
sous prétexte qu’elles n’ont pas de temps ;
 Coût élevé pour avoir les données de l’internet ;
 Perte d’énergie par le va et vient et des intempéries de la saison
(poussière et soleil) ;
 Moyen financier limité.

CHAPITRE III. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES


27

Dans ce chapitre Les données sont présentées dans des


différents tableaux statistiques constitues des trois colonnes
successivement : les variables étudiées, la fréquence et le pourcentage ;
fx 100
ce pourcentage a été calculé selon la formule suivante n

I. DONNEES SOCIO DEMOGRAPHIQUE


Tableau N°1 : Répartition des enquêtés selon la tranche l’âge
AGE Fréquence Pourcentage
14-19 24 60
20-25 9 22,5
26-30 7 17,5
Total 40 100%

Il ressort de ce tableau, que la tranche d’âge comprise entre 14-19 ans


à un pourcentage élevé de 60%, suivi de la tranche d’âge de 20 - 25 ans
avec 22,5% et en fin la tranche d’âge 26-30 ans avec 17,5%.
Tableau N°2 : Répartition des enquêtés selon l’Etat civil

Etat civil Fréquence Pourcentage


Marie 4 10
Fiançailles 8 20
Célibataire 28 70
Total 40 100%

Il ressort de ce tableau que les célibataires sont plus nombreux avec


70%.
Tableau N°3 : Répartition des enquêtés selon niveau d’étude
Niveau d’étude Fréquence Pourcentage
Universitaire 8 20
diplômée 15 37.5
Elève 17 42.5
Total 40 100%

Au regard de ce tableau il ressort que la majorité de nos enquêtés sont


des élèves avec 42,5% suivi des diplômées avec 37,5% enfin 20% des
universitaires.
28

Tableau N°4 : Répartition des enquêtés selon la profession


Profession Fréquence Pourcentage
Sage-femme 3 7,5
Enseignante 3 7,5
Laborantin 1 2.5
Couturière 5 12.5
Anesthésiste 1 2.5
Commerçante 12 30
Elève 15 37,5
Total 40 100%

Il ressort de ce tableau que la majorité de nos enquêtés sont des élève,


elles sont sans emploi soit 37.5% suivi des commerçantes soit 30% ainsi
des couturières avec 12.5%.

II. DONNEES CLINIQUES


Tableau N°5 : Répartition des enquêtés selon qu’elles aient déjà
entendu parler du calendrier vaccinal
Avez-vous déjà entendu parler du Fréquence Pourcentage
calendrier vaccinal chez les femmes
enceintes
Oui 40 100
Non 0 0
Total 40 100%

Dans ce tableau, nous voyons que 100% de nos enquêtés ont déjà
entendu parler du calendrier vaccinal chez la femme enceinte.

Tableau N°6 : Répartition des enquêtes selon l’importance de la


CPN
Quelle est l’importance de la CPN Fréquence Pourcentage
29

Permet de réduire 2 5
considérablement des risques liés à
la grossesse
Sert à détecte les anomalies lié à la 8 20
grossesse et à confirmer la
grossesse,
Pour être vaccinée 10 25
la CPN est très important pour les 20 50
suivies de la mère du fœtus
Total 40 100%

Ce tableau nous montre que 50% de nos enquêtés ont parlé de suivies
de la mère et du fœtus comme importance de la CPN, suivi de 25% pour
être vaccinée et 20% ont dit sa Sert à détecte les anomalies lié à la
grossesse et à confirmer la grossesse enfin 5% des enquêtés ont
évoqué réduire considérablement des risques liés à la grossesse.
Tableau N°7 : Répartition des enquêtés selon les S.A
Vous êtes dans quelles S.A Fréquence Pourcentage
12 12 30
30 7 17,5
32 5 12,5
24 7 17,5
20 9 22,5
Total 40 100%

Au vu de ce tableau, nous constatons que 30% de nos enquêtés ont


commencé la CPN au 12éme semaine d’aménorrhée suivie 20éme S.A
soit 22,5%, 17.5 dont leurs S.A étaient 30-32 et enfin 12,5% soit 24 S.A.

Tableau n° 8 : Répartition des enquêtés selon les nombres suivi de


la CPN
Avez-vous suivi la Fréquence Pourcentage
30

CPN combien de fois


4 1 2,5
3 8 20
2 10 25
1 21 52,5
Total 40 100%

Dans ce tableau il se dégage que 52.5% de nos enquêtés ont suivi la


CPN que 1 fois, suivi de 25% 2 fois la CPN et 20% des enquêtés ont
suivi la CPN que 3 fois enfin 2.5% qui ont suivi la CPN que 4fois.

Tableau N°9 : Répartition des enquêtés selon étiez-vous à jour dans


vos vaccination
étiez- vous à jour dans vos Fréquence Pourcentage
vaccinations
Oui 18 45
Non 22 55
Total 40 100%

L’analyse de ce tableau nous montre que 55% de nos enquêtés ne sont


pas ajour avec leur calendrier vaccinal.

Tableau N°10 : Répartition des enquêtes selon étiez-vous à jour


dans vos vaccinations
Conséquence Fréquence Pourcentage
Oui 11 27.5
Non 37 72.5
Total 40 100%

Ce tableau nous montre que 75.5% de nos enquêtés n’ont pas des
connaissances suffisantes sur les conséquences du non-respect du
calendrier vaccinal.

Tableau N°11 : Répartition des enquêtes selon les conséquences


du non-respect du calendrier vaccin
31

Conséquence Fréquence Pourcentage


L’anémie et la fièvre 4 36.3
Risque d’attraper le tétanos 2 18.1
Lésion cérébral 1 9
Transmettre des maladies évitables 3 27.2
à la naissance chez l’enfant
Infection néonatal 1 9
Total 11 100%

Ce tableau nous montre que 36.3% de nos enquêtés ont parlé de


l’anémie chez le nouveau-né à la naissance, suivi de 27.2% Transmettre
des maladies évitables à la naissance chez l’enfant comme
conséquence, 18.1 % Risque d’attraper le tétanos et enfin infection
néonatal avec 9%.

III. 2. INTERPRETATION DES RESULTATS


32

III.2.1. Caractéristiques des enquêtés

a) Age
Il ressort de ce tableau, que la tranche d’âge comprise entre 14-19 ans
à un pourcentage élevé de 60% suivi de la tranche d’âge de 20 - 25 ans
avec 22,5% et en fin la tranche d’âge 26-30 ans avec 17,5%.
b) Etat civil
Il ressort de ce tableau que les célibataires sont plus nombreux avec
70%.
c) Niveau d’étude

Au regard de ce tableau il ressort que la majorité de nos enquêtés sont


des élèves avec 42,5% suivi des diplômées avec 37,5% enfin 20% des
universitaires.
Le niveau d’instruction a d’influencé sur les doses reçues. Touré M.
rapporte que l’instruction contribue à diminuer le taux d’occasions
manquées. Selon son enquête, les mères qui n’étaient pas à mesure
même de consulter le carnet de vaccination (44,9 %) ont beaucoup plus
manqué les occasions de vaccination (TOURE MOUSSA 2014). Cela
s’expliquerait par le manque d’information et par le faible niveau
d’instruction des mères.

d) Profession
Il ressort de ce tableau que la majorité de nos enquêtés sont des élève,
elles sont sans emploi soit 37.5% suivi des commerçantes soit 30% ainsi
des couturières avec 12.5%.

III.2.2. Données en rapport avec le sujet


Dans ce tableau, nous voyons que 100% de nos enquêtés ont déjà
entendu parler du calendrier vaccinal chez la femme enceinte.(Tableau
n°5)
Ce tableau nous montre que 50% de nos enquêtés ont parlé de suivies
de la mère et du fœtus comme importance de la CPN, suivi de 25% pour
être vaccinée et 20% ont dit sa Sert à détecte les anomalies lié à la
grossesse et à confirmer la grossesse enfin 5% des enquêtés ont
évoqué réduire considérablement des risques liés à la grossesse.
(Tableau n°6)
33

Au vu de ce tableau, nous constatons que 30% de nos enquêtés ont


commencé la CPN au 12éme semaine d’aménorrhée suivie 20éme S.A
soit 22,5%, 17.5 %dont leurs S.A étaient 30-32 et enfin 12,5% soit 24
S.A. (Tableau n°7)
Dans ce tableau il se dégage que 52.5% de nos enquêtés ont suivi la
CPN que 1 fois, suivi de 25% 2 fois la CPN et 20% des enquêtés ont
suivi la CPN que 3 fois. (Tableau n°8) notre étude et similaire à celle de
COULIBALY
On retrouve la même tendance chez COULIBALY qui avait constaté à
Banamba (89%) et à Dioila (60%). La CPN et l’accouchement ont été
retenus comme principaux motifs de fréquentation avec des proportions
respectives de 47,2% ; 25% et 18%. La principale raison évoquée par
les gestantes qui ne venaient pas volontairement pour la VAT a été la
rumeur évoquant l’effet stérilisant de la VAT. 6 (T. Sidibé ; H. Sangho ;
S. Doumbia ; L. Coulibaly ; A.D. Keita 2018)
L’analyse de ce tableau nous montre que 55% de nos enquêtés ne sont
pas ajour avec leur calendrier vaccinal. (Tableau n°9)
Selon une étude menée à. M. TAGNE LEDJE Steve. Couverture
vaccinale en commune I du district de Bamako en 2019. 60% des
femmes enquêtées ignoraient la nécessité de la VAT. Tout le personnel
enquêté a affirmé qu’il n’y avait pas de rupture de VAT. Selon 63,6%
des prestataires les femmes ne fréquentent pas les services de
vaccination.
Ce tableau nous montre que 75.5% de nos enquêtés n’ont pas des
connaissances suffisantes sur les conséquences du non-respect du
calendrier vaccinal. (Tableau n°10)
Parmi les gestantes enquêtées qui n’avaient reçu de VAT, 97,5%
ignoraient la nécessité de la vaccination. La revue approfondie du PEV
2009 Burkina Faso abonde dans le même sens en rapportant que
22,8% des mères d’enfant de 0 à 11 mois ignoraient la nécessité de la
vaccination. Sur la moitié des femmes enquêtées qui ne venaient pas
pour les rappels, 82% de ces femmes ignoraient la nécessité pour une
2ème et 3 ères dosent.
Ce tableau nous montre que 36.3% de nos enquêtés ont parlé de
l’anémie chez le nouveau-né à la naissance, suivi de 27.2% Transmettre
des maladies évitables à la naissance chez l’enfant comme
conséquence, 18.1 % Risque d’attraper le tétanos et enfin infection
néonatal avec 9%.(Tableau n°11)

CONCLUSION
34

Notre étude intitulée : « non-respect du calendrier vaccinal


pendant la grossesse »
L’étude s’est déroulée au centre de santé et maternité de
Clinique NOKI, auprès de 40 femmes enceintes ayant consulté à la
maternité du clinique NOKI

Le but poursuivi dans cette étude est de connaitre les


facteurs qui déterminent le non-respect du calendrier vaccinal pendant la
grossesse au clinique NOKI de MBANZA-NGUNGU.
Pour atteindre ce but, nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques
ci- après:

o Déterminer les caractéristiques sociodémographique des


enquêtés ;
o Identifier le niveau d’étude des enquêtés ;
o Décrire l’importance du respect du calendrier vaccinal pendant la
grossesse ;
o Identifier les conséquences du non-respect du calendrier vaccinal
pendant la grossesse ;

o Formuler les suggestions sur base des résultats obtenus.

A l’issu du traitement des données nous avons abouti aux résultats


suivants :
- 60% de nos enquêtés ont la tranche d’âge comprise entre 14-19
ans
- 70%.de nos enquêtés sont des célibataires ;
- 42,5% de nos enquêtés sont des élèves ;
- 100% de nos enquêtés ont déjà entendu parler du calendrier
vaccinal chez la femme enceinte. (Tableau n°5)
- 50% de nos enquêtés ont parlé de suivies de la mère et du fœtus
comme importance de la CPN, suivi de 25% pour être vaccinée

(Tableau n°6)
- 52.5% de nos enquêtés ont suivi la CPN que 1 fois, suivi de 25% 2
fois la CPN (Tableau n°7)
35

- 55% de nos enquêtés ne sont pas ajour avec leur calendrier


vaccinal. (Tableau n°9)
- 75.5% de nos enquêtés n’ont pas des connaissances suffisantes
sur les conséquences du non-respect du calendrier vaccinal.
(Tableau n°10)
- 36.3% de nos enquêtés ont parlé de l’anémie chez le nouveau-né
à la naissance, suivi de 27.2% Transmettre des maladies évitables
à la naissance chez l’enfant comme conséquence, 18.1 % Risque
d’attraper le tétanos et enfin infection néonatal avec 9%.(Tableau
n°11)
Ceci nous amène à confirmer notre hypothèse.
De même, nous estimons que les objectifs fixés ont été atteints.
SUGGESTIONS
Au terme de notre étude, nous faisons les suggestions suivantes:
Aux autorités sanitaires:
Renforcer l’information des gestantes à travers les débats à la télévision
et à la radio ;
 Renforcer la formation continue du personnel ;
 Organiser des campagnes de vaccination antitétanique et
diphtérique de porte en porte.
 Fournir les structures sanitaires en grande quantité de vaccin
Aux prestataires:
 Améliorer l’accueil des femmes en âge de procréer;
 Sensibiliser les gestantes sur les avantages de la vaccination
pour éviter les cas de refus ;
 Poursuivre la vaccination antitétanique et diphtérique des
femmes après l’accouchement ;
Aux accouchées:
 Faire confiance aux informations données par les agents de la
santé ; - Respecter le calendrier vaccinal ;
 Bien entretenir les cartes de vaccination
4) Aux futures chercheurs
De mener d’autres études similaires dans les formations médicales.
REFERENCE
36

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Table des matières


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Annexe
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