Introduction Générale
Depuis les années 90, le commerce des biens et des services a connu une croissance plus rapide
que le Produit National Brut mondial (OMC). Cette évolution de l'économie marchande a
entraîné une augmentation du rapport valeur/poids. L'accroissement des échanges est
étroitement lié à l'amélioration des infrastructures de transport. Ce processus repose de plus en
plus sur les corridors de transport en tant qu'outil de développement économique. La croissance
des échanges est un phénomène inéluctable de la mondialisation, soutenue par l'adoption de
politiques d'expansion commerciale incarnées par les nouvelles institutions de libre-échange.
Bien que les corridors constituent un ensemble coordonné d'infrastructures et de services de
transport et de logistique facilitant les échanges et le transport entre les principaux centres
d'activité économique, et servant de pierre angulaire de l'expansion du commerce, ils ne
permettent pas toujours de promouvoir le développement des échanges. Ceci est également vrai
pour le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey (LON) qui sera l'objet de la présente étude. Ce
corridor de transit desservant le Niger est complexe à bien des égards : les fonctions
commerciales qu'il remplit sont aussi variées que l'infrastructure commerciale et les services
commerciaux et logistiques qui les accompagnent. Le transport sur ce corridor est entravé par
plusieurs obstacles qui entravent la libre circulation des personnes et des biens. C'est dans cette
optique que nous nous sommes penchés sur le sujet suivant qui constituera l'objet de notre
travail de recherche : "Analyse de la gestion du poste d'acheminement du fret sur le corridor
Lomé-Ouagadougou-Niger (LON) : cas du Conseil Nigérien des Utilisateurs du Transport Public
(CNUT)">>.
Le présent travail de recherche est articulé en deux parties :
Première partie : Cadre théorique et méthodologique ;
Deuxième partie : Cadre pratique.
1
Chapitre 1 : Cadre théorique
Le présent chapitre traite du contexte et des raisons du
choix de thème. Il développe la littérature autour du sujet
choisi et les concepts clés.
1.1. Contexte et justification et intérêt
1.1.1. Contexte et justification
Le commerce mondial croit à un rythme accéléré et
entraine avec lui un flux important de marchandises. Ce
flux de marchandises d’un point d’un territoire à un autre
cause des désagréments énormes aux opérateurs
économiques et aux transporteurs soumis à une forte
2
pression de la part des autorités et de la législation.
Aujourd’hui s’intéresser à ce sujet qui touche la
géographie des transports et par conséquent celle de la
gestion des transports. Cette étude s’effectue à un
moment où les exigences en matière de libre circulation
des personnes et des biens devient de plus en plus
pressante. Elle inscrit dans un contexte de globalisation
et de mondialisation de l’économie où les pays sans
littoral sont obligés de s’appuyer sur les ports les plus
proches pour favorise leur désenclavement.
1.1.2. Intérêt
L’intérêt de notre étude s’étend sur plusieurs aspects à
3
savoir :
Notre étude viendra renforcer la bibliothèque de notre
école, (IAT) à travers l’introduction dans ses ouvrages
d’un document particulier et traitant d’un sujet
d’actualité sur le transport des marchandises dans un
pays enclavé par la même occasion renforcer les
connaissances du public sur ce sujet pertinent.
Notre étude permettra de mettre en pratique nos
connaissances acquises aux cours de notre formation
académique et renforcer celle relatives à l’organisation
du transport des marchandises, faire des suggestions et
apporter un plus dans l’organisation et la gestion du
transport des marchandises sur le corridor Benin-Niger.
1.2. Revue critique de la littérature
4
Selon J.P SAINT-ELOI10, le terme corridor est la
représentation d'un itinéraire dans lequel des
marchandises, des personnes et des véhicules peuvent
emprunter. Pour cet auteur, d’un point de vue
économique, l’objectif d’un corridor est de promouvoir le
commerce intérieur et extérieur en fournissant des
services de transport et de logistique plus efficaces ainsi
que des mesures de facilitation des échanges, et de
soutenir la connectivité et le développement socio-
économique le long des voies. Dans le cas des corridors
routiers, le principal intérêt que présente l’inclusion des
axes et embranchements routiers est d’attirer non
seulement l’attention sur l’amélioration des routes
proprement dites, mais aussi sur l’amélioration de la
5
qualité du transport et d’autres services logistiques ainsi
que des mesures de facilitation des échanges au sein du
corridor. Cette qualité se mesure en temps de transit et
en coûts d’acheminement des marchandises le long du
corridor, et s’évalue aussi à l’aune de la fiabilité des
services en termes de temps de transit. Lorsqu’il existe
un objectif de développement économique national, la
qualité peut également se rapporter à l’ampleur et à
l’impact social de l’activité économique dans le corridor.
Selon Wilfried OWEN : « les transports ont une
importance unique du fait qu’ils concourent au succès et
à l’échec de presque toutes les autres activités
économiques », ce qui est réel puisque le transport sert
de pont entre les lieux de productions (usines de
6
fabrication, champs et fermes, etc.) entre eux d’une part
puis les lieux de production et les marchés de
consommation d’autre part. Cependant, mal organisé, le
transport engendre des coûts supplémentaires et le fret
va jusqu’à excéder la valeur de la marchandise ; ce qui a
un impact direct sur les prix des produits sur le marché
de consommation. Mal organisé alors le transport en lui-
même constitue un goulet d’étranglements aux autres
activités économiques.
Le domaine de transport dont la vision a
considérablement changé ces quinze dernières années est
l'élément le plus visible et connu d'opérations logistiques.
Comme consommateurs, nous sommes habitués à voir des
camions, trains, bateaux, et avions transportant les
7
marchandises ou stationnant à un lieu de distribution.
Bien que cette expérience donne une bonne
compréhension visuelle d'éléments de transport. Il ne
donne pas la profondeur nécessaire de connaissance pour
comprendre le rôle de transports dans les opérations
logistiques. Commençons par préciser que le transport a
deux fonctions majeures, à savoir :
le mouvement des produits : que le produit soit en
forme des matières premières, en cours de production
ou bien en produits finis, le transport est nécessaire
pour déplacer le produit pour la prochaine phase de
production ou s'il est fini près du consommateur.
le transport qui constitue aussi un emmagasinage
temporaire : Il est connu que les véhicules par exemple
8
peuvent constituer un excellent moyen
d'emmagasinage temporaire. Mais, pour lequel on ne
peut pas ignorer les coûts de chargement ;
déchargement et de rechargement.
Il existe deux principes de base directeurs dans toute
gestion et pour toutes les opérations de transport, à
savoir : l'économie d'échelle (coût par unité transportée
baisse suite à une très grande quantité transportée) et
l'économie de distance, qui fait que le coût par unité
transportée diminue avec l'augmentation de la distance.
Ceci constitue un guide parfait dans le choix des moyens
de transport par exemple. « Matajogire 2006 »
G. Rabillaud, (2011), l’organisation des contrôles en
frontière a toujours posé des difficultés importantes du
fait de la contradiction des objectifs :
9
Sécuriser les opérations de dédouanement que ce soit
une sécurisation fiscale ou une sécurisation d’ordre
public dans le cadre de la lutte antiterroriste ;
Fluidifier le passage afin d’éviter des pertes de temps,
et donc d’argent, aux entreprises et aux particuliers
lors de ces opérations de dédouanement.
Cet auteur précise que la situation des pays enclavés est
beaucoup plus difficile et propose des solutions de «
désenclavement économique » en traitant de la notion de
corridors douaniers entre deux points d’un continent où
les marchandises circulent sous le régime douanier dit «
du transit ». L’idée était de rendre la notion de frontière
extensible et de permettre aux marchandises de ne pas
subir de contraintes, notamment financières, qu’elles
10
soient dédouanées au point frontière ou au point de
destination. Le nombre élevé d’administrations en
frontière est parfois considéré par les économistes du
transport comme un signe de la volonté de blocage
commercial. L’ampleur des tâches bureaucratiques et
comptables à effectuer dans un bureau de douane en
frontière a souvent été décrite pour qu’il ne soit pas
nécessaire de le faire de façon exhaustive à nouveau !
Mais il faut insister sur trois points fondamentaux pour le
service des douanes :
la douane doit absolument s’assurer que la
marchandise déclarée est conforme à celle qui va
passer la frontière ;
11
la douane doit s’assurer que, quelles que soient les
circonstances, les droits et taxes dus seront payés. Que
les marchandises soient volées, abîmées ou disparues,
un responsable doit être identifié et ce dernier devra
s’acquitter de la somme réclamée par l’administration ;
la douane s’assure que la marchandise ayant fait l’objet
d’une
déclaration approuvée par l‘autorité douanière sorte
bien du territoire à l’exportation ou entre bien dans le
territoire à l’importation afin d’éviter les
déchargements clandestins dans un des deux pays
frontaliers.
Selon Alain Grall (2013), concernant le traffic sur les
corridors, l’idée de base était simple : pourquoi faire
12
attendre des marchandises à un point d’entrée d’un
territoire quand ces marchandises sont destinées à un
autre pays, enclavé, ou à une région éloignée. Selon A
Grall, dans le domaine de la logistique, tout le monde
serait gagnant si une procédure efficace était mise en
place :
la douane du point d’entrée ne traiterait pas ces
marchandises et se consacrerait à celles dédouanées
sur place ;
dés le débarquement des marchandises, celles-ci
pourraient être chargées par rail ou véhicule vers le
point de destination, ce qui économiserait beaucoup de
frais de stockage et d’entretien ;
13
les entrepôts ne seraient pas envahis de marchandises
en instance ;
un système de garantie et de suivi simple permettrait
de garantir la fiabilité du système ;
une route ou une voie serait privilégiée pour acheminer
ces marchandises du point de départ au point de
destination où s’effectueraient les opérations de
douanes. Ce sont les corridors qui permettraient ainsi
une surveillance plus aisée.
En partant de ces principes simples, un peu partout
dans le monde, des régimes douaniers dit de transit ont
été créés et mis en place. Le transit est un régime
douanier qui permet sous certaines garanties de
transporter des marchandises d’un point à un autre en
14
suspension de droits, taxes, accises et autres mesures
économiques ou douanières à travers un ou plusieurs
pays.
Trois types de garanties sont prises sur le transit :
garantie juridique : identification d’un responsable
(principal obligé) qui sera poursuivi en cas de litige et
paiera les droits et taxes dus, plus les amendes
éventuelles ;
garantie financière : consignation ou caution bancaire
fiables qui sera utilisée en cas de défaillance du
principal obligé ;
garantie physique : scellés ou escortes
1.3. Concepts
Corridor
15
Ieuan Griffiths définit les corridors en ces termes: "A land
corridor is ameans whereby a state obtains access to the
sea, a river, lake or an otherwise detached pieceof
territory. Without land". Autrement dit, les corridors d
́accès constituent pour les États enclavés des «
Windowson the world » (ouvertures sur le monde), des
voies vitales pour leurs échanges extérieurs, notamment
commerciaux.
Transport
Selon RODIERE ET MERCADAL (1990), les transports
sont des actions par lesquelles se trouvent organisés des
déplacements des hommes et des choses.
Logistique
La logistique est l'ensemble des activités qui permettent
16
de gérer et d'optimiser les flux de marchandises depuis le
fournisseur jusqu'au client final.
Dans ce chapitre, nous avons rappelé le contexte dans
lequel se situe ce travail de recherche et son intérêt pour
tous les acteurs. Il a été question de la clarification des
concepts et de la littérature.
Chapitre 2 : Cadre méthodologique
Dans ce chapitre, il sera traité de la problématique, des
hypothèses et des objectifs de la recherche. Il sera aussi
question de la présentation de la population test et de
l’échantillon d’étude ainsi que les techniques de collecte
des données et la méthode de présentation des données,
des difficultés rencontrées et du seuil de validation des
17
hypothèses.
2.1. Problématique et hypothèses de recherche
2.1.1. Problématique
La libre circulation des personnes et des biens constitue
un défi majeur pour l’intégration politique et économique
des pays de la Confédération de l’Alliance des Etats du
Sahel (AES) et certains de leurs aillés de la Communauté
Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
dont le Togo. Le secteur des transports en général, le
transport routier en particulier, joue un rôle important
dans cette intégration. Il permet de rapprocher les
marchés, les zones de production et les zones de
consommation. Il constitue un lien très fort entre les
hommes et les affaires. Il facilite la mobilité des
18
personnes et des biens et contribue énormément au
développement socio-économique de la communauté.
Force est de constater toutefois que la libre circulation
n’est pas une réalité tangible. Elle est fortement entravée
par de nombreux obstacles. Le faible niveau de service
dans les corridors routiers, les barrières physiques, les
prélèvements illicites, les rackets systématiques, les
retards dans le transport des marchandises entre les
différents pays membres en sont des exemples.
Après quelques échanges avec certains chauffeurs, les
tracasseries routières induisent des frais supplémentaires
et des pertes de temps. Le nombre de points de contrôle
varient d’un pays à un autre en fonction de la nature du
produit transporté et du corridor routier. Les incertitudes
19
liées aux coûts et aux retards dans le transport
représentent des freins au développement économique et
découragent les investisseurs de la sous-région. Même les
véhicules totalement en règle subissent ces tracasseries.
Elles poussent les transporteurs à ne pas respecter les
réglementations en matière de normes techniques pour
les véhicules et de limitation de la charge à l’essieu.
Le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey occupe la
première place en termes de volume de fret nigérien en
transit à l'importation et surtout avec la crise béninoise.
Les raisons de cette suprématie sont notamment d'ordre
géographique (distance relativement faible par rapport
aux autres voies de desserte avec traversée d'une seule
frontière). Cependant, ce corridor n’échappe aux
20
difficultés que connaissent les autres corridors de la sous-
région.
Selon plusieurs usagers empruntant ce corridor, les
tracasseries routières ont longtemps constitué les
principaux handicaps. En effet, il est révélé de nombreux
goulots d'étranglement qui pénalisent le corridor. Il
s'agit, notamment des faux- frais et la pléthore des
barrages de contrôles sur les axes routiers. Ce qui a pour
conséquence des retards de livraison avec de taux
importants de rupture sur le marché et de péremption
des produits.
La question de recherche est : comment palier aux
tracasseries sur le corridor Benin Niger afin de rendre le
transport plus flexible sur ce tronçon ?
21
2.1.2. Hypothèses
Pour répondre aux interrogations posées dans la
problématique, les hypothèses suivantes sont émises :
Hypothèse 1 : La mise en place des unités de surveillance
contribue à améliorer la qualité du transport sur ce
corridor ;
Hypothèse 2 : la connaissance de la règlementation sur le
corridor permet d’améliorer la qualité des opérations de
transport.
2.2. Objectifs
2.2.1. Objectif général :
Analyser les contraintes liées au transport routier des
marchandises sur le corridor Lomé-Ouagadougou-
Niamey.
22
2.2.2. Objectifs spécifiques :
La détermination des objectifs spécifiques liés à l’étude
s’avère nécessaire dans la réalisation de l’objectif
général. Pour ce faire, les objectifs spécifiques se
résument en :
Objectif spécifique 1 : Identifier les raisons profondes
des tracasseries sur ce corridor ;
Objectif spécifique 2 : Analyser les conséquences socio-
économiques de ces tracasseries sur le LON ;
Objectif spécifique 3 : Proposer des solutions pour un
meilleur épanouissement du transport routier sur ce
corridor.
2.3. Présentation de la population et de l’échantillon de
l’étude
23
2.3.1. Population cible
Il s’agit des différents individus auxquels le questionnaire
peut être administré. Pour les besoins de cette recherche,
les individus concernés sont : le personnel du CNUT, les
transporteurs, les conducteurs gros-porteurs, les porteurs
de tenue. Ce sont 24 agents du Service Flash de CNUT
(Niamey, Téra et Lomé), 15 transporteurs, 77
conducteurs gros-porteurs, 30 porteurs de tenue, soit 146
individus. Cependant, les porteurs malgré les garanties
de confidentialité ont refusé de se joindre à l’étude au
sujet de sa sensibilité. Ainsi, la population est de 116
individus.
2.3.2. Echantillon
Pour le choix de l’échantillon, deux méthodes permettent
24
d’identifier la taille de l’échantillon : les méthodes
probabilistes (aléatoires) et les méthodes non
probabilistes. Pour les méthodes probabilistes, les
individus de la population ont la même chance d’être
choisis. Ainsi les méthodes non probabilistes sont plus
indiquées pour notre enquête. De ces méthodes non
probabilistes, nous avons retenu la méthode du choix
raisonné. Il s’agira d’un échantillon de jugement, c'est-à-
dire des individus capables de répondre à nos
préoccupations de recherche. Tous les individus choisis
de l’échantillon ont des connaissances avérées qui nous
permettent de conduire à bien nos investigations. Dans
l’impossibilité de toucher tous les individus et pour des
questions d’objectivité nous avons tiré par hasard et au
25
sein de chaque catégorie en prenant en compte la
majorité absolue des individus en faisant : ≼ (nombre
d’individus) /2 + 1 ≽. Il s’agit de 13 agents du Service
Flash de CNUT, 8 transporteurs, 39 conducteurs gros-
porteurs, soit 60 individus.
2.3. Outils et instruments de collecte des données
2.3.1. Recherche documentaire
La recherche documentaire nous a permis de cerner
plusieurs concepts se rapportant à la gestion des
corridors. Elle nous a été d’un soutien majeur. Les
documents numériques obtenus via les sites internet tels
que les définitions, la revue littéraire, les articles publiés
ou encore les études déjà menées par des organisations
internationales, provenant des ouvrages consultés nous a
26
été d’une aide précieuse. Notre investigation
documentaire s’est naturellement axée sur les ouvrages
parlant de la libre circulation des personnes et des biens
et des principes qui régime la conduite des operations du
transport sur les différents corridors consultés via
internet.
2.3.2. Observation
Pour mieux appréhender et analyser les opérations
relatives à la gestion des corridors, les difficultés que
rencontrent les transporteurs et les conséquences socio-
économiques, nous avons dû observer certaines
contraintes suite à des missions effectuées sur certains
points de passage.
2.3.3. Enquête
L’enquête a été conduite au sein du CNUT, auprès des
27
transporteurs et conducteurs afin de collecter les
données nécessaires à la réalisation de ce travail de
recherche. Elle s’est déroulée du 20 mars 2024 au 25
avril 2024, soit 35 jours.
2.3.4. Guide d’entretien
Compte-tenu du temps et des difficultés à toucher tous
les individus, nous avons décidé de surseoir au guide
d’entretien et procéder uniquement à une enquête par
questionnaire. Il s’agit d’une étude quantitative et non
qualitative.
2.3.5. Questionnaire
C’est l’outil que nous avions utilisé pour collecter les
informations auprès des différents des individus
concernés. Nous avons soumis plusieurs questionnaires
aux individus qui composent l’échantillon d’étude, soit 60
28
individus. Cette technique a été très productive car elle
nous a permis de collecter assez d’informations sur les
difficultés quotidiennes et les propositions de solutions.
2.4. Délimitation du sujet et difficultés rencontrées
2.4.1. Délimitation du sujet
Cette étude s’intéressée à CNUT car c’est la seule
institution qui nous a ouvert ses portes pour ce travail de
recherche. Le choix du CNUT pour cette étude se justifie
par le rôle que cette institution joue dans l’amélioration
du secteur des transports dans la sous-région ouest-
africaine.
Cette recherche est prévue pour durer au total 60 jours
dont 35 jours pour la collecte des données et 25 jours
pour les traiter. Il s’agit d’un délai qui parait être
29
raisonnable pour collecter toutes les informations, les
traiter et compiler le document afin de le soumettre à
l’appréciation d’un jury.
2.4.2. Difficultés rencontrées
Nous Avon rencontré beaucoup de difficultés pour la
réalisation de ce mémoire. En effet, nous pouvons
évoquer celles relatives à l’insuffisance de documents sur
le sujet traité au sein de la bibliothèque de l’IAT et au
comportement très peu exemplaire de certains
transporteurs et conducteurs. A cela s’ajoute la période
de la collecte qui a coïncidé avec les missions terrain du
personnel.
Ce chapitre a permis de clarifier la population mère et
l’échantillon d’étude ainsi que sa composition. Il a aussi
30
servi de cadre pour le développement des outils et
instruments de collecte des données.
2.5. Méthode de présentation des données et seuil de
validation
Les données collectées dans le cadre de notre travail ont
été regroupées par similitude et traitées à le logiciel
Excel pour générer les tableaux et les pourcentages.
Nous avons utilisé le logiciel Word pour la saisie des
informations.
2.6. Seuil de validation
Nous avons retenu un seuil de 75% pour valider les
hypothèses. Ce seuil très significative car il représente au
¾ de l’échantillon et permet de porter un regard critique
sur les réponses.
31
Dans ce chapitre, nous avons présenté l’échantillon de
l’étude et la population cible. Nous avons aussi présenté
les outils et instruments de collecte des données et la
méthode de presentation des résultats.
32
Chapitre 3: Présentation du Conseil Nigérien des
Utilisateurs des Transports Publics (CNUT)
Le présent chapitre, il est question de l’historique du
CNUT, de ses objectifs et missions, et de son
fonctionnement.
3.1. Historique
Le Conseil Nigérien des Utilisateurs des Transports
Publics (CNUT) a été créé le 27 décembre 1984 sous
forme d’Etablissement Public à caractère Administratif
(EPA). Le CNUT a pris la forme d’Etablissement Public à
caractère Industriel et Commercial (EPIC) par
l’ordonnance N 88-25 du 28 Avril 1988. Le CNUT est doté
de la personnalité morale et de l’autonomie financière.
Il est placé sous la tutelle du Ministère chargé des
33
Transports. Son siège se trouve à Niamey (Niger) et peut
être transféré en tout lieu du territoire Nigérien par
délibération prise en Assemblée Générale.
Le Conseil Nigérien des Utilisateurs des Transports
publics dispose des agences et bureaux administratifs
d’exploitation dont six représentations (Niger, Bénin,
Ghana, Togo, Nigéria et Côte d’Ivoire) et six antennes
(Gaya, Torodi, Konni, Agadez, Matamèye et Dan Issa).
Le CNUT dispose aussi d’un réseau de mandataires dans
les ports d’embarquement en Espagne, Italie, Portugal,
Moyen Orient, Allemagne et en Afrique du Nord (Raba au
Maroc).
Le CNUT est un organisme spécialisé auquel l’Etat a
confié une mission de service public.
34
3.2. Missions et objectifs
3.2.1. Missions
Le CNUT a pour mission de rechercher, d’étudier et de
mettre en œuvre toute mesure permettant d’améliorer
l’efficacité, la célérité des transports publics et d’en
maîtriser les coûts.
3.2.2. Objectifs
Il a pour objectifs:
Dans le domaine des transports maritimes :
Parvenir à une stabilisation, voire à un abaissement
des taux de frets maritimes ;
Veiller à la régularité des services maritimes desser-
vant les ports de transit pour le Niger ;
35
Assurer la maîtrise du fret généré par le commerce ex-
térieur du Niger.
Dans le domaine portuaire :
Veillez à l’efficacité et à la célérité des opérations dans
les ports de transit pour les marchandises à destination
et en provenance du Niger ;
Chercher un coût de passage dans les ports qui soit le
moins élevé possible en ce qui concerne l’accostage, la
manutention, l’entreposage et le stockage.
Dans le domaine des transports routiers et
ferroviaires :
36
Rechercher une meilleure organisation et exploitation
de la chaîne des transports ;
Organiser efficacement le transport des marchandises
aux points de rupture de charge ;
Veiller au respect de la clé de répartition du fret entre
les transporteurs nigériens et ceux du pays de transit.
Dans le domaine des transports aériens :
Veiller à ce que la desserte du territoire national soit
assurée dans les meilleures conditions possibles ;
Assurer dans le domaine des facilitations aéropor-
tuaires un niveau de satisfaction élevée au profit des
usagers.
3.3. Activités
A l’instar des autres conseils des chargeurs des pays en
37
développement, les principales activités relevant du
CNUT sont:
L’application des accords bilatéraux en matière de
transport et de transit ;
L’encadrement des chargeurs par la formation et la
sensibilisation sur le commerce international et le
transport ;
La défense et la représentation de leurs intérêts vis-à-
vis de tous les intervenants de la chaîne (ports transi-
taires, manutentionnaires et administrations) ;
La médiation entre les différents partenaires de la
chaîne de transport en cas de litige ;
La diffusion des données statistiques sur le commerce
extérieur du Niger et la réalisation des études, coûts et
délais ;
38
La gestion des droits de trafics routiers découlant des
accords conclus entre le Niger et les pays de transit ;
La réalisation ou l’exploitation d’infrastructures qui
entrent dans le cadre de la facilitation et l’amélioration
des conditions de transport (ex : parking gros por-
teur) ;
L’acquisition et l’exploitation des espaces portuaires ;
La gestion du Bac de Farié ;
La réalisation d’études dans le secteur des transports
afin d’identifier les contraintes et de proposer des solu-
tions adéquates.
3.4. Structure organisationnelle
Sa structure organisationnelle prévoit : un Président du
Conseil d’Administration ; un Directeur Général, quatre
(4) directions ; quatorze (14) services et des conseillers
39
techniques ;
3.4.1. Direction Générale
La DG coordonne les activités avec les autres directions
en vue du bon fonctionnement de la structure. A ce titre,
elle conçoit, prévoit, organise, administre, commande et
contrôle les activités de toutes les directions.
3.4.2. Direction de la Promotion et de l’Assistance aux
Chargeurs
La DPAC est chargée de :
aider et guider les chargeurs confrontés à des
problèmes ;
gérer la documentation et les archives.
3.4.3. Direction de l’Observatoire des transports
La DOT est chargée de :
40
suivi des trafics et frets ;
production des statistiques et publications des
activités.
3.4.4. Direction Comptable et Financière
La DCF assure:
La gestion comptable ;
La gestion financière en collaboration avec la DG.
3.4.5. Direction des Affaires Administratives et
Juridiques
La DAAJ a pour missions :
La gestion du matériel ;
La gestion de tout aspect juridique ;
La protection de la santé du personnel.
3.4.6. Direction Technique
La DT a pour missions de :
41
La gestion informatique ;
La gestion des achats ;
La gestion des relations publiques.
Dans ce chapitre, nous présenté le CNUT dans toutes ses
dimensions : historique, missions et organisation
structuro-administrative.
Chapitre 4: Présentation des résultats, analyse et
interprétation des données
A travers ce chapitre nous allons dans un premier temps
présenter les résultats issus de notre enquête auprès des
agents du CNUT mais aussi les résultats issus de
42
l’entretient avec les chauffeurs. Dans un second temps, il
sera question de l’analyse des données et de la
vérification des hypothèses.
4.1. Présentation des résultats
Questionnaire adressé aux agents du CNUT
Tableau 1 : Description des composantes d’un corridor
Réponse Nombre Pourcenta
ge
- Composante physique 13 100%
- Composante non physique
Source: Enquête terrain
Pour tous les individus questionnés, un corridor combine
des infrastructures physiques couvrant les réseaux et les
équipements de transport et de télécommunication. Pour
43
les infrastructures non-physiques, selon, elles incarnent
le capital, les connaissances, la main-d’œuvre et les
ressources appliqués aux réseaux physiques, incluant la
capacité de contracter une obligation, de transporter et
de négocier un accord de transfert dans des contextes
politiques, financiers et légaux spécifiques aux différentes
parties du monde.
Tableau 2 : Rôle de l’observatoire de transport
Réponse Nombre Pourcenta
ge
- Mouvement des marchandises 13 100%
- Etude de la performance
- Solution aux transporteurs et
conducteurs
44
Source: Enquête terrain
Selon les individus enquêtés, soit 100%, l’observatoire
des transports a donc pour objectif de comprendre
précisément ce qui fait obstacle aux flux des échanges et
d’apporter les solutions pour y remédier et a pour rôle
principalement d’analyser des performances d’un
corridor compris dans ses multiples dimensions. Pour
eux, c’est un mécanisme permanent de gestion de
corridors afin de permettre un suivi régulier des
résultats.
45
Tableau 3 : Moyens d’analyse du temps passé aux
différentes frontières
Réponse Nombre Pourcenta
ge
Suivi périodiques 6 46,15%
Enquête sur le terrain
Suivi périodiques 13 100%
Enquête sur le terrain
Examen des installations
Source: Enquête terrain
Pour 100% des individus interrogés, d’un examen des
installations et des procédures aux frontières, faisant
appel à des informations existantes et des entretiens avec
les principaux intervenants. Ils ajoutent aussi, une
enquête détaillée accompagnée de questionnaires
46
appliqués sur le terrain durant une période déterminée.
Pour 46,15%%, soit 6 sur 13, il s’agit d’un suivi
périodique de l’évolution de la situation.
Tableau 4 : Critères de performance d’un corridor
Réponse Nombre Pourcenta
ge
Prix 13 100%
Temps et incertitudes
Volume
Infrastructures et services
Source: Enquête terrain
Selon 100% des personnes questionnées, la performance
doit être mesurée selon quatre dimensions :
le prix pour le chargeur, mais aussi les facteurs de coût
pour les prestataires de services de logistique et les
47
organes de contrôle entrant dans la composition de ce
prix, dans les principales composantes du corridor ;
le temps, correspondant à la somme des délais de
traitement de chaque formalité et du temps mort entre
formalités successives, mais aussi aux variations de ces
délais qui se traduisent par des incertitudes
concernant le temps de passage portuaire, de transport
et de dédouanement final ;
les volumes, par itinéraire et composante (modes et
nœuds) et par nature du fret (régional, international et
de transit) ;
le type d’infrastructures et de services de transport et
de logistique capacité nominale et efficacité de chacun
des principaux modes et nœuds.
48
Tableau 5 : Programme de formation
Réponse Nombre Pourcenta
ge
Oui 13 100%
Source: Enquête terrain
100% on répondu oui car pour eux, le CNUT dispose d’un
bulletin d’informations mis gratuitement à la disposition
de tous les acteurs. En plus, le CNUT organise des
journées de sensibilisation des transporteurs et leur offre
des seminaires et ateliers pour mieux comprendre les
enjeux du transport routier des marchandises et les
règles à observer pour la gestion de ce transport tout au
long des corridor traversés.
Tableau 6 : Plaintes enregistrées
49
Réponse Nombre Pourcenta
ge
retension des documents 5 38,46%
faux frais à payer tout au long
du trajet
faux frais trop élevés 8 61,53%
non respects des conducteurs
points de contrôle
Source: Enquête terrain
Pour 5 individus sur 13, soit 38,46%, les transporteurs et
conducteurs et les transporteurs se plaignent des
services du port et des forces de sécurité qui retiennent
les documents sans raison valable et dans l’unique but de
soutirer de l’argent aux conducteurs et font perdre aux
usagers de la route.
50
Pour 100% des individus, les conducteurs et
transporteurs rapportent être contraints de payer des
faux frais à chaque poste de contrôle. Pour ces individus
questionnés, les transporteurs et conducteurs affirment
ne disposer d’aucun moyen de se soustraire.
Pour 61,53%, les plaintes reçues concernent le nombre
élevé de postes de contrôles et le mépris des conducteurs
aux points de passage.
Tableau 7 : Résultats enregistrés sur le terrain
Réponse Nombre Pourcenta
ge
réduction des points de 10 77,92%
contrôles
suppression de certaines
51
formalités
mise en place des services de
surveillance mixte
mise en place des services de 13 100%
surveillance mixte
Source: Enquête terrain
Pour 77,92% des individus interrogés suite aux plaintes
enregistrées et après investigation, le CNUT en
collaboration avec les autorités locales au niveau des pays
de l’UEMOA a réussi plaider la cause des transporteurs.
Ce qui a abouti à la suppression de plusieurs barrières et
l’allégement du contrôle tout au long des différents
corridors.
Pour 100% des individus questionnés, pour permettre fin
ou limiter au maximum les tracasseries sur la route,
52
l’intervention du CNUT auprès des personnes en charge
de la gestion du transport routier au plan national et
Communautaire et en collaboration avec certaines
structures comme la chambre de commerce a conduit à la
mise en place de missions mixtes de contrôle. Il s’agit de
missions dépêchées de temps en temps pour mener des
investigations sur le terrain surtout par rapport à
l’application des mesures de libre circulation des
personnes et des biens.
Questionnaire adressé aux conducteurs et transporteurs
routiiers
Tableau 8 : Formalités administratives aux points de
passage
Réponse Nombre Pourcenta
53
ge
- Remise documentaire au 47 100%
transitaire
- Contrôle de la déclaration par
la douane
- Libération du véhicule
Source: Enquête
Pour tous les individus questionnés, soit 100% affirment
que la séquence des formalités administratives de chaque
côté de la frontière est la suivante, en règle générale :
- le conducteur remet les documents au transitaire
(même dans le cas où une déclaration a été déposée
avant l’arrivée du véhicule, les services douaniers ne
libèrent pas la marchandise avant son arrivée) ;
54
- le transitaire soumet la déclaration aux douanes,
accompagnée des pièces justificatives ;
- la douane évalue la déclaration (début et fin) ;
- le camion est libéré par le transitaire une fois les
formalités remplies.
Tableau 9 : Délai de franchissement des frontières
Réponse Nombre Pourcenta
ge
- Pas de délai exact 17 36;17%
- Pas de délai exact 21 45,65%
- Nature marchandises et heure
arrivée marchandise
- Pas de délai exact 9 19,14%
- Provenance, heure d’arrivée,
- Nature marchandise
55
- Destination marchandise,
origine, régime douanier
Source: Enquête terrain
Pour 100% Les délais de franchissement des frontières
varient fortement d’un territoire à un selon la nature des
échanges (type de marchandises, formalités aux
frontières, etc.), mais aussi selon les conditions d’arrivée
à la frontière (jour, heure, degré de
congestion, etc.), ce qui donne lieu à une grande diversité
de scénarios de franchissement. L’enquête n’a donc pas
pour objectif principal de combiner tous ces scénarios
pour calculer le temps « moyen » de franchissement de la
frontière pour un échantillon statistiquement
représentatif.
56
Tableau 10 : Obligations en concours de transport
Réponse Nombre Pourcenta
ge
- Paiement des frais de passage 47 100%
au port
- Accomplissement des
formalités de douane et de
transit ;
- Paiement des frais de
chargeurs
Source: Enquête terrain
100% ont donné les mêmes informations. Il s’agit des
divers frais relatifs au passage dans le port à l’entrée ou à
la sortie.
Tableau 11 : Contraintes liées au trajet
57
Réponse Nombre Pourcenta
ge
- Le temps passé aux frontières 31 65,95%
- La procédure administrative
- Contrôle aux frontières 16 34,04%
- Faux frais trop élevés et payés 47 100%
à plusieurs niveaux
Source: Enquête terrain
Selon 65,95% des individus questionnés, le temps passé
aux frontières coûte de l’argent : aux entreprises de
transport, car des véhicules immobiles ne génèrent pas
de recettes ; et aux chargeurs en raison des frais
d’inventaire. Ils affirment aussi que la procédure
administrative est plus complexe, et les différentes
formalités peuvent être regroupées en deux catégories :
58
les événements simples comme la remise des documents
du conducteur au transitaire et les formalités prenant une
certaine durée, comme les contrôles douaniers.
Ils décrivent la séquence des formalités administratives
de chaque côté de la frontière est la suivante, en règle
générale :
le conducteur remet les documents au transitaire
(même dans le cas où une déclaration a été déposée
avant l’arrivée du véhicule, les services douaniers ne
libèrent pas la marchandise avant son arrivée) ;
le transitaire soumet la déclaration aux douanes,
accompagnée des pièces justificatives ;
la douane évalue la déclaration (début et fin) ;
59
d’autres contrôles et inspections peuvent être effectués
par la douane et les autres services de contrôle aux
frontières (début et fin) ;
le camion est libéré par le transitaire une fois les
formalités remplies
Pour 34,04% il s’agit des contrôles des services aux
frontières concernés par les formalités administratives :
les services d’immigration, les services douaniers, les
services sanitaires et phytosanitaires, les bureaux des
normes et standards et le ministère du Transport.
Tous les enquêtés, soit 47 sur 47 sont du même avis et
affirment que les frais exigés par les différentes autorités
sur le circuit freinent le passage. En effet, souvent frais à
remettre aux autorités, le camion est soit immobilisé, soit
60
les documents confisqués, sont le chauffeur torturé
moralement.
Tableau 12 : Astices pour surmonter les difficultés
Réponse Nombre Pourcenta
ge
- Prendre d’avance les faux frais 47 100%
avec les chargeurs
- Appelé le transporteur
- Supplier les autorités 36 76,59%
- Se résigner 11 23;40%
Source: Enquête
Pour 100% des individus interrogés, avant le départ du
port, ils prennent le soin de prendre les différents frais
avec le chargeur. Ce sont ces frais qu’ils utilisent pour
alimenter le circuit. En cas de difficulté supplémentaire,
61
ils appellent directement le transporteur pour leur
envoyer de l’argent à travers les agences de transfert.
Pour 36 individus sur les 47, ils sont contraints de se
courber, de s’agenouiller pour demander la clémence des
autorités et qui dans certains finissent leur remettre les
documents ou libérer le camion après plusieurs insultes.
Selon 11 individus, devant la volonté farouche de leur
soutirer de l’argent et en cas d’indisponibilité, ils
résignent et attendent l’intervention du syndicat des
transporteurs.
4.2. Analyse et l’interprétation des données
Les données obtenues au cours de nos investigations sont
consignées dans les différents tableaux ci-dessus.
Concernant les points sur les unités de surveillance, fait
62
ressortir qu’en vue de sauvegarder les intérêts des Etats
et des transporteurs et des opérations économiques. Les
résultats de cette recherche montre qu’un observatoire
surveille les opérations du Traffic sur le corridor, apporte
des conseils aux transporteurs et commerçants. Les
indicateurs de performance sont tous associés aux
opérations réalisées le long des corridors par les services
de logistique et les organes de contrôle du commerce et
de la logistique. L’observatoire de transport sur les
corridors est basé sur l’analyse des chaînes logistiques en
reconstituant autant que possible la séquence complète
des événements associés à l’acheminement des
marchandises du port à leur destination finale.
Il ressort de cette analyse que la notion de délai est
63
couramment utilisée dans le contexte des performances
des corridors: délais portuaires, délais aux frontières, etc.
Les indicateurs de temps permettent de mesurer la durée
d’étapes importantes: durée totale du transport
(également appelée délai de livraison) pour
l’acheminement des marchandises du navire à leur
destination finale. Les indicateurs permettant de mesurer
l’efficacité des procédures de dédouanement ou de
transit. Le franchissement des frontières est une étape
cruciale du transport terrestre, et la durée totale de cette
étape doit être comptabilisée de l’arrivée du véhicule à
proximité de la frontière de sortie du pays. L’observatoire
de transport sur les corridors est basé sur l’analyse des
chaînes logistiques, en reconstituant autant que possible
64
la séquence complète des événements associés à
l’acheminement des marchandises du port à leur
destination finale.
Selon l’analyse des résultats, Il est reconnu que les
services douaniers ne sont plus nécessairement le
principal goulot d’étranglement à la frontière, et qu’il
faudrait établir clairement le rôle des autres services.
Pour ce faire, il faut noter si d’autres services
interviennent à la frontière et obtenir les horaires de
leurs interventions respectives.
4.3. Vérification des hypothèses
L’hypothèse selon laquelle : la mise en place des unités
de surveillance contribue à améliorer la qualité du
transport sur ce corridor est confirmée. Cela est confirmé
65
par les résultats fournis au tableau 2 sur le rôle de
l’observatoire de transport, au tableau 3 sur les moyens
d’analyse du temps passé aux différentes frontières, au
tableau 7 sur les résultats enregistrés sur le terrain.
L’hypothèse relative à la connaissance de la
règlementation sur le corridor permet d’améliorer la
qualité des opérations de transport est confirmée. Cela
est confirmé par les résultats fournis au tableau 8 sur les
formalités administratives aux points de passage, au
tableau 9 sur le délai de franchissement des frontières.
A travers ce chapitre, nous avons présenté les résultats
obtenus du guide d’entretien et du questionnaire. Nous
avons analysé et interprété les données et passé à la
vérification des hypothèses.
66
Conclusion générale
Ce travail de recherche ayant pour thème « Analyse de la
gestion du post-acheminement du fret nigérien sur le
corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey » a été conduit
autour de quatre (4) chapitres. Le premier nous a permis
d’aborder le cadre théorique en situant le contexte,
clarifiant les concepts et rapportant la littérature
consultée. Ce chapitre a permis d’exposer la
problématique et de poser la question de recherche,
« Comment palier aux tracasseries sur le corridor Lomé-
Ouagadougou-Niamey afin de rendre le transport plus
flexible sur ce tronçon ? ». Ce qui amené à émettre les
hypothèses suivantes : la mise en place des unités de
surveillance contribue à améliorer la qualité du transport
sur ce corridor et la connaissance de la règlementation
sur le corridor permet d’améliorer la qualité des
67
opérations de transport. L’objectif général est d’analyser
la gestion du transport du fret sur ce corridor. Le
deuxième chapitre a porté sur la présentation de la
population et de l’échantillon de l’étude l’obtention des
informations s’est faite à travers la recherche
documentaire et une étude quantitative auprès d’un
échantillon de 60 individus. Dans le troisième chapitre, il
est question de l’historique du CNUT, de ses objectifs et
missions, et de son fonctionnement et enfin le quatrième
sur la présentation, l’analyse et l’interprétation des
résultats, ces résultats issus de la recherche
documentaire et de l’étude quantitative nous ont permis
de vérifier et de valider l’hypothèse émise au départ.
L’objectivité de notre travail n’est pas synonyme
d’exhaustivité compte tenu des contraintes de temps et la
disponibilité des agents à répondre à nos questions de
recherche, mais aussi au fait qu’il n’a pas été conduit sur
tous les aspects du sujet.
68
Bibliographie
Ouvrages
69
- Claude Demeure ; Aide-mémoire marketing, 5ème édi-
tion 2005 ;
- Philip Kotler et Bernard Dubois ; Marketing manage-
ment ,12ème édition ;
- Lendrevie-Levy ; Mercator, 10ème édition 2013.
- Charles Cooley, social organisation, 1999.
- « Matajogire 2006 »
- G. Rabillaud, (2011), l’organisation des contrôles
- Alain Grall (2013), concernant le traffic sur les
corridors
- jeuan Griffiths définit les corridors en ces termes
- RODIERE ET MERCADAL (1990),
70