RPS2000 - v2011 (27mars2013)
RPS2000 - v2011 (27mars2013)
RPS2000 - v2011 (27mars2013)
CONSTRUCTION
PARASISMIQUE RPS 2000
Version 2011
Avant-Propos
Le Règlement de Construction Parasismique (RPS 2000) a été approuvé par le décret n° 2-02-177 du
9 hija 1422 (22 février 2002. Il a pour objectif de limiter les dommages en vies humaines et matériel
susceptibles de survenir suite à des tremblements de terre.
Il définit ainsi la méthode de l’évaluation de l’action sismique sur les bâtiments à prendre en compte
dans le calcul des structures et décrit les critères de conception et les dispositions techniques à adopter
pour permettre à ces bâtiments de résister aux secousses sismiques.
Ce règlement est appelé à être révisé périodiquement pour tenir comptes des progrès scientifiques dans
le domaine du génie parasismique. Aujourd’hui, et avec un retour d’expérience de 10 ans, le RPS 2000
a nécessité une révision, dans un cadre partenarial entre le Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et la
Politique de la Ville et l’Université Mohammed V-Agdal de Rabat, pour faciliter son application.
-1-
ANNEXE
Règlement de construction parasismique (RPS 2000 Version 2011)
CHAPITRE I
OBJET ET DOMAI
Par ailleurs, au cas où les sollicitations dues au séisme sont moins importantes que celles issues des
effets du vent, ce sont ces dernières qui sont à prendre en considération.
1.2-
Le présent règlement s’applique aux constructions nouvelles, aux bâtiments existants subissant des
le changement d’usage ;
comportement similaire, tels que les réservoirs élevés en béton armé ou en acier et dont le système
de résistance aux forces sismiques horizontales est assuré par l’un des trois systèmes structuraux
suivants:
-2-
1.2.2- SYSTÈME DE VOILES
Le système est constitué de plusieurs murs isolés ou couplés, destinés à résister aux forces verticales
et horizontales. Les murs couplés sont reliés entre eux par des linteaux régulièrement espacés et
adéquatement renforcés (Figure : 1.2).
Le domaine d’application du règlement ne s’étend donc pas à toutes les catégories de constructions.
Sont exclus de ce domaine :
Les constructions dont les conséquences d’un dommage, même léger, peuvent être très
graves : centrales nucléaires, usines chimiques ;
Les ouvrages enterrés et ouvrages d’art : tunnels, barrages ;
Les ouvrages réalisés par des matériaux ou des systèmes non couverts par les normes en
vigueur.
Pour les structures non couvertes par le présent règlement, des exigences spécifiques,
complémentaires, sont à prendre en considération. L’analyse de ces structures fait appel à des
méthodes dynamiques plus appropriées, basées sur des modèles mathématiques qui reproduisent le
mieux possible les différents paramètres intervenant dans la réponse sismique de la structure.
-3-
FIGURE 1.1
-4-
CHAPITRE II
OBJECTIFS ET PHILOSOPHIE DU CALCUL SISMIQUE
-5-
2.2- PERFORMANCE REQUISE
Conformément aux objectifs du règlement, une structure ordinaire doit avoir un niveau de
performance adéquat visa à vis de l’action sismique. Le niveau de performance exprime le degré
admissible de dommages pour une structure sous l’action d’un séisme donné. Le niveau de séisme
visé correspond à une probabilité de dépassement sur 50 ans, durée de vie utile de la structure (en
principe 10%, ce qui correspond à une période de retour de 475 ans).
Le niveau de performance sismique requis pour une structure en zone sismique, dépend de
l’importance de l’intensité du séisme dans la zone en question et des conséquences socio-
économiques qui résulteraient des dommages subis par la structure. On distingue trois niveaux de
performance sismique.
Figure : 2.1
-6-
Force
Déplacement
PS1 PS2 PS3
-7-
-8-
CHAPITRE III
PARAMETRES DE CLASSIFICATION DES STRUCTURES
Les structures sont classées selon l’importance de leur usage, leur configuration et leur capacité de
dissipation d’énergie.
3.1.1.1- CLASSE I : BA
Sont groupées dans cette classe les constructions destinées à des activités sociales et économiques
vitales pour la population et qui devraient rester fonctionnelles, sans ou avec peu de dommages,
après le séisme. On distingue notamment selon l’usage :
Les constructions de première nécessité en cas de séisme tels que : Les établissements de
protection civile, les centres de décision, les hôpitaux, les cliniques, les grands réservoirs et
châteaux d’eau, les centrales électriques et de télécommunication, les postes de police, les
stations de pompage d’eau ;
Les constructions destinées au stockage des produits à haut risque pour le public et
l’environnement.
3.1.1.2- CLASSE II : BATIMENTS DU GRAND PUBLIC
Sont groupées dans cette classe les constructions présentant un risque en raison du grand public
qu’elles abritent. On distingue notamment :
Les constructions d’importance socio-culturelle, tels que les bâtiments scolaires et
universitaires, les bibliothèques, les musées, les salles de spectacles et de sport, les grands
lieux de culte (mosquées, églises, etc.) ;
Les salles de plus de 300 personnes tels que les salles de fête, les salles d’audience, le siège
du parlement, les centres commerciaux.
-9-
3.1.1.3- CLASSE III : BATIMENTS ORDINAIRES
Sont groupées dans cette classe les constructions n’appartenant ni à la classe 1, ni à la classe 2, tels
que les bâtiments courants à usage d’habitation, de bureaux ou de commerce.
3.1.2-
Le coefficient d’importance I est égal à 1.3 pour les bâtiments de classe I, à 1.2 pour les bâtiments
de classe II et à 1 pour les autres bâtiments de la classe III.
b) En présence de parties saillantes ou rentrantes leurs dimensions ne doivent pas dépasser 0.25
fois la dimension du coté correspondant :
a+b 0.25 B, tel qu’illustré dans la figure 3.1
- 10 -
b
B L/B 3.5
L
Figure : 3.1
- 11 -
5
4 M4
3 M3
M4 1. 30M3
K1 2 Figure 3.2
6
5
4
3
2
1
B
R2 0.80 R3
0.25 B a
Figure 3.5
Figure 3.3 Figure 3.4
Figure 3.6
- 12 -
3.3-
3.3.1- OBJECTIF
Pour concevoir de façon économique une structure soumise à l’action sismique, les incursions dans
le domaine post-élastique sont admises. L’objectif de la ductilité d’un système structural est
d’assurer une capacité de dissipation de l’énergie induite par le séisme, et ce par des déformations
inélastiques sans réduction substantielle de sa résistance. Un tel mécanisme en mouvement cyclique
absorbe beaucoup d’énergie et peut donc procurer à la structure un comportement très efficace vis-à-
vis du séisme (structure dissipative). (Figure : 3.2)
La capacité de dissipation d’énergie d’une structure, dépend de plusieurs paramètres dont
notamment les caractéristiques des matériaux des différentes composantes de la structure, béton et
acier ; le type de système structural, les dimensions des éléments, le taux d’acier en béton, les
détails constructifs et le contrôle du mécanisme de formation de rotules.
- 13 -
Pour un grand séisme dont la fréquence d’apparition est très longue par rapport à la vie d’un
bâtiment, une plus grande ductilité peut être allouée à la structure. Toutefois pour un petit séisme
dont l’espérance d’apparition est grande, il est logique d’imposer que la structure sollicitée demeure
dans le régime élastique.
Il n’est certainement pas justifié d’appliquer une ductilité excessive pour réduire les efforts sur la
structure correspondant à des mouvements du sol ayant une probabilité de dépassement élevée.
Le tableau 3.2 illustre le niveau de ductilité requis pour les trois classes de bâtiments en fonction de
l’intensité du séisme.
CLASSE I
ND1 ND2 ND3
CLASSE II
ND1 ND2
CLASSE III
Dans le cas où il y a de grandes incertitudes quant à la possibilité de se trouver près des sources
sismiques potentielles ou à la difficulté de l’évaluation des effets de l’amplification du site par
exemple, il est demandé d’utiliser le niveau de ductilité ND3 pour un séisme moyen au lieu de ND2.
- 14 -
Effort
Faible ductilité
Ductilité moyenne
Grande ductilité
Déplacement
Figure 3.7 Figure 3.8
- 15 -
CHAPITRE IV
REGLES DE BASE DE CONCEPTION
4.2.2- ACIER
Il est demandé que :
Les armatures pour le béton armé soient à haute adhérence ;
La valeur supérieure de la limite d’élasticité fe soit égale à 500 MPa ;
Le coefficient de sécurité à adopter ait pour valeur : ŋ = 1.15 ;
Le diagramme déformations-contraintes est celui utilisé par le règlement du béton
armé.
d) Dans les sites à risques, tels les talus naturels ou artificiels, ou les sols liquéfiables, les
constructions ne sont autorisées que si des mesures pour limiter les risques sont prises.
Figure 4.1
4.5- STRUCTURE
4.5.1- CONFIGURATION SIMPLE
Pour permettre à une structure d’avoir un comportement performant vis à vis des
sollicitations sismiques, celle-ci doit avoir une configuration simple autant que possible.
Dans le cas de blocs de bâtiments avec configuration en plan peu ordinaire, telle que la
forme en H, L, T, U, Z , il faut utiliser des joint sismiques pour simplifier la forme de la
structure. (Figure 4.2)
Figure 4.2
Poteaux
S1
Rocher toute profondeur
1
Sols fermes paisseur < 30 m
S2 Sols fermes paisseur ≥30 m 1,20
Sols meuble paisseur <30 m
S3 1, 4
Sols meubles paisseur ≥15 m
Sols Mous paisseur <10 m
S4 1.8
Sols Mous paisseur ≥10 m
S5
Conditions spéciales *
*
Tableau 5.2 : Coefficient de site .
Période
Rapport des zones T
Za / Zv
.25 0.25< T < 0.50 0.50
Tableau 5.3-
Za > Zv
Za = Zv
Za < Zv
Période T(sec)
Figure 5.4
CHAPITRE VI
EVALUATION DE L'EFFORT SISMIQUE
6.1-
Le comportement d’une structure durant un tremblement de terre est essentiellement un problème de
vibrations. Par hypothèse, les forces sismiques agissent dans toutes les directions horizontales.
Cependant il est admis que des calculs distincts par rapport à chacun de deux axes principaux suffisent
pour donner à la structure la résistance adéquate aux forces sismiques agissant dans toutes les
directions.
6.2-
Le calcul des actions sismiques peut être mené par deux approches distinctes : Une approche dite
statique équivalente et une approche dynamique.
a) La force statique résultante équivalente est donnée par une expression forfaitaire qui relie, d’une
façon quantitative, les paramètres de mouvement du sol, les propriétés physiques et dynamiques du
bâtiment et son usage principal. Elle agit à la base du bâtiment et elle est supposée répartie sur sa
hauteur depuis sa base où elle est nulle jusqu’au sommet (Figure 6.1).
b) La structure étant soumise à ces forces statiques équivalentes, on est alors ramené à un calcul de
contreventement s’effectuant par les méthodes usuelles de calcul des structures.
c) Le dimensionnement des éléments structuraux est ensuite effectué en utilisant les règlements de
béton armé ou de construction métallique en vigueur.
6.2.1.2- C
L’approche statique équivalente, adoptée par le présent règlement, est requise dans les conditions
suivantes :
a) Le bâtiment doit être régulier conformément aux critères définis dans l’article 4.3.
b) La hauteur du bâtiment n’excède pas 60 m et sa période fondamentale ne dépasse pas 2 secondes.
6.2.1.3- FORCE SISMIQUE LATERALE EQUIVALENTE
Les forces sismiques horizontales agissant sur les masses de la structure sont représentées par la force
équivalente de cisaillement à la base agissant dans la direction du calcul.
La force sismique latérale équivalente représentant la réponse élastique F doit être calculée à l’aide de
la formule suivante :
(6.1)
Avec :
Coefficient
Nature des surcharges
La force sismique latérale totale F doit être répartie sur la hauteur de la structure de la manière
suivante :
Une partie Ft de la force F est affectée au sommet du bâtiment ; Le reste (F-Ft) doit être réparti sur
tous les niveaux y compris le dernier niveau selon la formule suivante :
Ft
Ft = 0 si T
Ft = 0.07TF si T > 0.7 s
Où, H et L exprimés en mètre, sont respectivement la hauteur totale du bâtiment et la longueur du mur
ou de l’ossature qui constitue le principal système de contreventement, dans la direction de l’action
sismique.
Si le principal système de résistance aux forces latérales n’a pas de longueur bien définie, L désigne la
dimension du bâtiment dans la direction parallèle à l’action sismique de calcul.
d) D’autres méthodes de calcul de la période, se basant sur une représentation de la structure tenant
compte de ses propriétés physiques peuvent être utilisées sous réserve que la valeur de l’effort
sismique V ne soit pas inférieure à 0.80 fois la valeur obtenue à l’aide de la période calculée par
les formules (6.4) à (6.6).
Pour les bâtiments assimilés à des consoles : T=1.8 (mH/EI) (6.7)
Où m est la masse par unité de longueur du bâtiment, H la hauteur totale et EI la rigidité
flexionnelle.
0 .5
Pour les bâtiments en portiques avec remplissage : T=2N(N+1)/(M/k) (6.8)
N est le nombre d tages, M et k = kp + kr sont respectivement la masse et la rigidité par niveau
(Figure 6.2), kp est la rigidité littérale du portique donnée par l’expression suivante :
Avec :
λ = L .Ic /h .Ip
Σ sur le nombre de travées
kr : la rigidité latérale d’un panneau de remplissage donnée par l’expression suivante :
Ip
A
Section A-A
h Ic/2
Ic Ic Ic
6.4.2- MODÉLISATION
a) La structure est analysée au moyen d’un modèle spatial, en général, qui puisse tenir compte des
couplages des degrés de liberté et des propriétés dynamiques réelles de la structure
b) Si la structure possède deux directions orthogonales, sans couplage entre les degrés de liberté
horizontaux et verticaux, elle peut être analysée au moyen de deux modèles plans séparés, chacun
suivant une direction orthogonale.
c) Pour déterminer les forces d’inertie agissant à chaque niveau de la structure, celle ci peut être
modélisée par un système élastique où les masses sont concentrées à chaque niveau
1 = 0.5 e + 0.05 L
2 = 0.05 L (6.10)
Avec :
e: distance entre le centre de rigidité et le centre des masses dans la direction perpendiculaire du séisme.
L : est la dimension horizontale du plancher dans la direction perpendiculaire à l’action sismique F.
Chaque élément de résistance est conçu pour résister aux effets extrêmes des différents cas de
chargement.
T : centre de torsion
G : centre de gravité des masses
Figure 6.3
6.6- ELEMENTS ARCHITECTURAUX ET EQUIPEMENTS
Les éléments du bâtiment qui ne font pas partie du système structurel et leur ancrage doivent être
calculés pour résister aux déformations. La force latérale de calcul est donnée par l’expression
suivante :
Fp = I Cp Wp ( 6.11)
: Paramètres de vitesse
Fp : Effort latéral agissant sur l’élément réparti selon la distribution des masses de l’élément considéré.
Wp : Poids de l’élèment.
Eléments Cp
Diaphragme (Toits et planchers) 0 .7
Balcons et éléments en porte-à-faux 4.5
Murs cloisons 1.5
Cheminées, et constructions sur toit 4.5
Sous plafonds 2.0
Muret en porte-à –faux 6.5
Machines, équipements 3
Réservoirs fixés au plancher 2
Tableau 6.2
7.1-
a) La combinaison fondamentale des actions à considérer pour le calcul des sollicitations et la
vérification des états limites est donnée par l’expression suivante :
Sc=G+E+0.3N+ Q (7.1)
Avec :
G : Le poids mort et charges permanentes de longue durée
E : Effets du séisme
N : Action de la neige
Q : Charges d’exploitation
: Facteur d’accompagnement dont les valeurs sont données dans le tableau 6.1
b) L’action du vent n’est pas à combiner avec celle du séisme et si le calcul au vent produit des
sollicitations plus défavorables que celles obtenues en utilisant la combinaison (7.1). Le
dimensionnement et la vérification de la structure s’effectuent pour les sollicitations dues au vent.
b) Les sollicitations de calcul pour les éléments structuraux non soumis à un effort axial sont
obtenues directement à partir de l’analyse linéaire de la structure.
Le coefficient dynamique ω traduit l’effet des modes supérieurs de vibration sur les moments de
+++++++++
Il est constant sur les 2/3 supérieurs de la hauteur de l’immeuble et varie d’une manière linéaire sur le
1/3 inférieur.
- 35 -
7.2.2.2- Voiles
a) La distribution des moments de calcul est constante sur une hauteur égale à la largeur du voile l et
il est linéaire sur le reste de la hauteur. Figure 7.1
b) Lorsque l’approche statique équivalente est adoptée pour l’évaluation de l’effort sismique de la
structure, les efforts de cisaillement sont multipliés par le coefficient donné par les expressions
suivantes :
= 0,1N+0,9 N≤ 5
= 1,4 +(N-5) 0,045 < N <15 (7.4)
= 1,8 N = 15
Figure 7.1
c) La char ge axi al e de cal cul dans l e mur due aux f or ces l at ér al es s er a dét er mi née
en ut il i s ant l a r ési s t ance au ci s ail l ement des t r umeaux au des sus de l a s ecti on
cons i dér ée, dét er mi née en t enant compt e des car ac t ér i st i ques mécani ques du bét on
et de l ’ aci er .
La r és i s tance au ci sai ll ement du t r umeau ai n s i cal cul ée s era ampl i f i ée par 1.25 .
7.2.3- DUCTILITÉ DE NIVEAU III (ND3)
a) Les pr es cr i pt i ons indi quées au 7.2.2 r est ent val abl es pour l e cas du ni veau de
duct i li t é ND2.
b) Les f or ces de ci sa i l l ement à la base d’un mur doi vent êt r e mul t i pl i é es par l e
f act eur γ sui vant :
ul / M ( 7.2)
M u l : M oment ul t i me de r és i st ance à l a bas e
M : M oment de cal cul
Le f act eur γ ≤ 4.
L’ ef f ort axi al appr opr i é doit êt re pr i s en consi d ér at i on dans l ’ éval uat i on de l a
r és i s tance f lexi onnelle de l a s ecti on à l a bas e du mur .
b) La distance entre les axes de la poutre et du poteau support ne doit pas dépasser 0.25 fois la largeur
du poteau. Figure 7.3 (Excentricité e ≤ 0.25 fois la largeur du poteau)
Figure 7.2 : Position poteau-poutre Figure 7.3 : Excentricité des axes poteau-poutre
Pour les structures de ductilité ND1 et ND2, l’espacement s ne doit pas excéder le minimum des
grandeurs suivantes :
s = Min (8 ФL ; 24 ФT ; 0.25 h ; 20 cm) (7.7)
ФL : diamètre des barres longitudinales
ФT : diamètre des barres transversales
Pour les structures de ductilité ND3, l’espacement s ne doit pas excéder le minimum des grandeurs
suivantes :
s = Min (6 ФL ; 0.25 h ; 15 cm) (7.8)
7.3.1.3- Eléments linéaires fléchis et comprimés (N > 0.10B fc28)
7.3.1.3.1- Dimensions minimales
Les dimensions de la section transversale du poteau, hc et bc étant respectivement la plus grande et la
plus petite dimension, doivent satisfaire les conditions suivantes :
Zone critique s =
Espacement
maximum (s)
Zone courante s =
b) Il est nécessaire d’assurer une continuité mécanique suffisante des aciers dans le nœud qui est une
zone critique.
c) Il est obligatoire de disposer des cadres et des étriers de confinement dans les nœuds
d) Dans les structures à ductilité de niveau ND1 et ND2, le taux d’acier des armatures horizontales du
confinement ne doit pas être inférieur au taux d’armatures transversales existantes au bout du poteau
joignant le nœud
e) Dans les structures de ductilité plus importante NDIII le taux d’armatures transversales dans le
nœud est égal à celui du poteau sauf dans le cas ou quatre poutres arrivent au nœud. Dans ce cas le
taux d'armature transversale est réduit de moitié. En aucun cas l’espacement ne doit dépasser 10 fois le
diamètre des armatures longitudinales du poteau.
Les ouvertures dans le mur doivent être rangées en files verticales et régulièrement espacées, à moins
que leur influence sur le comportement du mur sous l’action sismique soit insignifiante ou prise en
compte par une analyse rigoureuse. Il est prévu des éléments ferraillés autour des ouvertures, conçus
pour compenser la résistance des parties évidées.
7.3.1.4.2-Chainages et linteaux
Il est à prévoir, à chaque extrémité de mur et au droit de chaque intersection de murs, un chaînage
vertical, continu sur toute la hauteur de l’étage et se recouvrent d’étage à étage avec acier de couture.
Autour du plancher et au croisement de chaque élément de contreventement avec le plancher, il doit
être prévu un chaînage horizontal continu. Sont prévus également des chaînages dans les éléments
horizontaux du mur à file d’ouvertures (linteaux).
7.3.1.4.3- ZONES CRITIQUES
Les zones critiques du voile dans la direction verticale sont les régions s’étendant de la base du mur
sur une longueur lc définie comme suit :
l c = max (H/6, L) (7.14)
Avec : H et L représentant respectivement la hauteur et la largeur du bâtiment.
7.3.1.4.4- FERRAILLAGE MINIMAL
Les éléments verticaux (trumeaux) sont armés par des aciers verticaux et des aciers horizontaux. Le
taux minimal de l’armature verticale et horizontale, à toute section est égal à 0.20% de la section
horizontale du béton. Le taux maximal est égal à 4%. Le diamètre des barres utilisées ne doit pas
dépasser 1/10 de l’épaisseur du mur.
Les deux nappes doivent être reliées, et les barres horizontales de l’extérieur sont menues de crochets à
135° ayant une longueur de 10 .
Les chaînages verticaux aux extrémités sont constitués au moins de 4T10 ligaturés avec des cadres
avec un espacement de 10 cm.
Les chaînages horizontaux doivent avoir une section minimale d’acier égale à 3cm ². Les chaînages des
linteaux sont constitués de 2T10 ancrés de 50 cm.
Dans les zones critiques, on dispose des chaînages minimums verticaux à chaque extrémité de 4T12
avec des cadres en T6 espacés de 10 cm au plus.
'
At si tb > 0,025 28
Armatures diagonales.
On distingue deux cas :
Les efforts de flexion et de cisaillement sont repris par des bielles en acier suivant les deux directions
diagonales. La section de l’armature diagonale est égale à
Ad = T/(2 . en . sin ) (7.15)
Avec T : l’effort de cisaillement et Tang = h / l ; h et l étant respectivement la hauteur et la longueur
du linteau des cadres ou des spirales en T6 qui sont disposées le long des diagonales avec un
espacement maximal de 10 cm (Figure 7.9.)
7.3.3.3.2- ARMATURE
La section de l’armature minimale d’un chaînage doit être supérieure à 1.6 cm². Chaque angle de la
section du chaînage doit comporter au moins une barre. L’espacement entre deux barres d’une même
nappe ne doit pas excéder 20 cm.
Tout chaînage, horizontal ou vertical, doit comporter des armatures transversales d’espacement
n’excédant pas 25 cm.
Les linteaux qui limitent à la partie supérieure l’ouverture des fenêtres ou des portes, ont une épaisseur
minimale égale à 8 cm et s’appuient sur la maçonnerie sur une largeur égale au maximum de (1/10 de
la porté, 30 cm) de chaque coté de l’ouverture.
Les encadrements verticaux, en béton armé, des baies et ouvertures présentant une dimension
maximale inférieure à 1 .5m doivent avoir une épaisseur minimale égale à 7 cm. La section d’acier des
deux éléments verticaux doit équilibrer un effort de traction égal à 85 KN.
Les encadrements peuvent être réalisés en métal sous réserve de présenter une résistance à l’attraction
au moins égale à celle exigée des encadrements en béton.
Une structure est considérée répondre aux exigences de sécurité et de fonctionnalité dans une
zone sismique si la vérification de la stabilité, de la résistance et des dé formations limites est
satisfaite. La vérification doit être effectuée conformément aux articles 7.2 et 7.3 du présent
règlement.
Sols à conditions
exceptionnelles nécessitant une
étude appropriée de leurs
caractéristiques :
1. Les argiles ayant un PI > 75
et plus de 8 m d'épaisseur ;
2. Les argiles raides de molles à
moyennes dont l'épaisseur est
S5
supérieure à 30 m ; Nécessite des études géotechniques
sol spécial
3. Les sols susceptibles d’être
liquéfiables ;
4. Les sols susceptibles
d'affaissement sous des
sollicitations sismiques ;
5. Les sols avec grande teneur
en matière organique sur une
épaisseur de plus de 3 mètres.
- Les sols sableux dont la courbe granulométrique s’inscrit dans le fuseau des sols à priori
liquéfiables.
2. Critère de liquéfaction
Les contraintes causant la liquéfaction sont déterminées et comparées aux contraintes produites par le
séisme.
La détermination de la contrainte de cisaillement engendrée par le séisme est déterminée par une
méthode confirmée par l’expérience.
Sont considérés comme liquéfiables, sous l’action du séisme de calcul, les sols au sein desquels la valeur
des contraintes de cisaillement engendrées par le séisme dépasse 75% de la valeur de la contrainte de
cisaillement provoquant la liquéfaction, pour le nombre de cycle équivalents Nc. Le nombre de cycles
équivalent est déterminé à l’aide des méthodes disponibles et confirmées par l’expérience.
H: est exprimé en fonction de l’accélération nominale an et l’accélération g. Ses valeurs sont données
dans le tableau 9.2
Site aH
S1 et S2 0.50 an/g
S3 0.45 an/g
S4 0.40 an/g
1
. ²1 .
2
γ : Poids spécifique du sol humide non déjaugé.
φ : Angle de frottement interne du terrain soutenu.
H : Hauteur du mur.
α : Fruit interne du mur.
β : Angle du terre plein avec l’horizontale.
αH: Coefficient sismique horizontal.
αV: Coefficient sismique vertical.
δ : Angle de frottement terrain-écran du mur.
θ = arctg[αH /(1±αV)] : L’angle que fait avec la verticale, la résultante des forces massiques appliquées au
terrain situé derrière l’écran.
Kad : est le coefficient de poussée dynamique active donné par la relation :
La poussée Pad se compose de la poussée active dans le cas statique Pa et l’incrément du au séisme
adyn. Soit: Pa d = Pa + adyn
Les composantes Pa adyn sont appliquées respectivement à H/3 et à H/2 au -dessus de la base du
mur.
Poussée dynamique passive :
La poussée passive est prise égale à: Pp d = (1/2).g.H², agissant horizontalement sur l’écran interne du
mur à H/3 au-dessus de la base.
Poussée due à une surcharge uniforme
Lorsque le terre plein supporte une surcharge uniforme d’intensité q la poussée dynamique active totale
s’écrit comme: Pa d = (q.H/cos ).(1± V ) Kad
I l est admis que cette poussée s’exerce à mi-hauteur du mur.
2 Cas général des sols (c
I l s’agit de la méthode développée par Prakash qui donne la poussée dynamique active totale comme:
².
Pdy = (Nag)dy + qH.(Naq)dy - cH.(Nac)dy
Dans laquelle :
(Nag)dy , (Naq)dy, (Nac)dy sont les coefficients de poussée dynamique
H : Hauteur du mur
γ : Poids spécifique du sol retenu
q : Surcharge sur le terre plein
c : Cohésion du terrain.
Fp : Effort latéral agissant sur l’élément réparti selon la distribution des masses de
l’élément considéré.
C p : Coefficient de force horizontal
Wp : Poids de l’élément
N : Effort axial
B : L’aire de la section de l’élément
fc28 : Résistance caractéristique
s = Min (8 ФL ; 24 ФT ; 0.25 h ; 20 cm) : espacement
ФL : Diamètre des barres longitudinales
ФT : Diamètre des barres transversales
ANNEXE
Catalogue des Vitesses et des Zones de Vitesses et
des Accélérations au niveau de chaque commune