BK - 11 Eme Sciences Cours - PHILO T GUINDO
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Tidiani B GUINDO
AVANT-PROPOS
Dans une allocution à ses auditeurs, à l’ouverture de ses leçons de Berlin, le 22
octobre 1818 Hegel parlait de la philosophie comme une « lumière sacrée »
confiée à l’homme. Elle a pour vocation de ‘’ veiller à ce que, ce que l’homme
peut de plus sublime, la conscience de son essence, ne s’éteigne ni ne
disparaisse’’. Que la philosophie soit saisie comme une lumière sacrée, c’est
affirmer que l’homme a en lui une intuition transcendantale, donc pour la faire
déployer, il faut une déduction transcendantale ou nouménale, c’est-à-dire de
s’élever de la doxa pour affirmer le réel qui n’est pas à la portée des communs
des mortels. Au moment de nourrir, Socrate se souvenait encore d’un coq à
offrir au dieu guérisseur Asclépios. C’est dans la philosophie que l’homme est
perpétuellement dans sa maison nuptiale pour découvrir et se découvrir en tant
qu’un être de la liberté.
b- ÉTYMOLOGIE DE LA PHILOSOPHIE
La philosophie, par l’étymologie, dérive des deux mots grecs : ‘’philos’’ qui
veut dire AMOUR et ‘’Logos’’ qui veut dire RAISON, SAGESSE, VÉRITÉ.
Ainsi, la philosophie se définit étymologiquement comme l’amour de la sagesse,
c’est-à-dire la recherche perpétuelle du savoir. Elle peut se définir de façon
générale comme une réflexion personnelle, rationnelle, critique et auto-critique
sur l’ensemble des problèmes auxquels les hommes sont confrontés. Le vocable
‘’philosophie’’, nous apprend J. Maritain, doit sa paternité énonciative ou sa
profération « au grec Pythagore, qui remarquant que la sagesse revient en propre
à Dieu seul, et voulant pour cela être nommé non pas sage mais seulement ami
(…) de la sagesse, proposa le premier le mot de philosophie (…) amour de la
sagesse ». Cette pensée, d’une transparence cristalline, nous éclaire au moins sur
trois faits. D’abord, elle nous renseigne sur l’auteur à qui nous devons la
paternité du mot philosophie. Ensuite, elle nous indique la et/ou les raisons ayant
présidé à sa profération (=l’humilité). Enfin, Jacques Maritain, à travers cette
pensée, nous fait voir et savoir la définition étymologique de la philosophie
(=amour de la sagesse).
Loin d’être une possession ou une détention définitive, la philosophie est une
recherche. Pèlerin de la vérité, le philosophe vise la perfection de l’humanité,
d’où son humanité authentique qui s’oppose au dogmatisme orgueilleux, au
sophiste et au fanatique.
C- Objet de la philosophie
La philosophie n’a pas un objet d’étude précis. Elle s’intéresse à tout : matériel,
social et spirituel.
ACTIVITÉ II : L’UTILITÉ DE LA PHILOSOPHIE
Malgré le triomphe des sciences, qui dit-on aurait éclipsé la philosophie, le
besoin de pratiquer cette dernière demeure.
2- LÉGENDES
Ce mot désigne des récits populaires, plus ou loin fabuleux, qui se sont transmis
par la tradition.
3- PROVERBES
Ce mot signifie est une sorte de sentence, de maxime exprimée en peu de
mots et devenue d’usage commun. En un mot, c’est une espèce de métaphore
langagière que les hommes emploient pour y véhiculer un message.
b- CONCEPTUALISATION
Conceptualiser, consiste à cerner les différentes facettes du problème. C’est de
mener un jugement profond afin de savoir quelle catégorie d’attribue le
problème y trouve place. Ce faisant, conceptualiser, c’est de mettre de l’ordre
dans le raisonnement, cela exige qu’on aille de la déduction à l’induction, c’est-
à-dire du général au particulier.
LEÇON V: IDENTITÉ ET UNUVERSALITÉ
b- UNIVERSALITÉ
C’est caractère de ce qui est universel, de ce qui s’étend à un ensemble de
personnes, d’un pays. C’est ce qui n’a point de frontières, ce qui est
déterritorialisé.
Conclusion générale
LEÇON VI : DÉMOCRATIE
2- DÉMOCRATIE REPRÉSENTATIVE
Cette forme de démocratie est appelée moderne. Elle est moderne dans la
mesure où le peuple ne gouverne pas directement comme dans la démocratie
directe, mais délègue les représentants. Dans cette démocratie, les citoyens, à
travers les élections, élisent les représentants qui seront chargés, c’est-à-dire
mandatés à établir des lois et les exécuter pour l’avantage de tous sans exception
aucune.
ACTIVITÉ IV : AVANTAGES DE LA DÉMOCRATIE
La démocratie accorde aux citoyens des avantages immenses. C’est un
régime dans lequel la liberté se déploie sans ambiguïté aucune. La démocratie
permet aux droits ontologiques (liberté, l’égalité et les biens) de s’exercer avec
perspicacité et efficience. La liberté n’est pas seulement un régime de libération,
mais de liberté en exercice. En effet, elle n’a d’autre visée que de suggérer ceci :
le débat d’idées substitue à la violence sauvage une violence civilisée, dans la
certitude que le vrai n’est ni à moi, ni aux autres, mais seulement entre nous, au
milieu, en ce lieu symbolique où il est permis à chacun, en se retirant, de se
rejoindre et de rejoindre les autres. C’est dire qu’elle offre l’opportunité à
chacun de participer aux débats publics. C’est ce qu’on appelle « la parrêsia
démocratique » qui est une prise de parole adressée, à l’Assemblée, à l’ensemble
des citoyens par un individu soucieux de faire triompher sa conception de
l’intérêt général. Comme l’affirme Hannah Arendt : « la démocratie suppose la
liberté, l’égalité et l’exercice libre de la parole ». En clair, pour la démocratie, la
politique signifie une activité pacificatrice permettant à une société
naturellement divisée de s’ordonner à une fin supérieure : celle du respect de la
personne des droits et libertés. C’est le seul régime où la souveraineté du peuple
est forte à telle enseigne qu’il peut exercer de « Droit de résistance ». Cette
notion fut développée par John Locke dans Les Traités du gouvernement civil.
À suivre Aristote, le peuple comme être collectif ne doit pas être confondu
avec un agrégat d’individus. Il doit au contraire être considéré comme un corps
politique, c’est-à-dire une entité organisée.
CONCLUSION
Argumentation est avant tout le vocable le plus usité par les philosophes. Ce
concept laisse entrevoir l’idée selon laquelle il faut décortiquer ses dits avec
apodicité. La puissance de la persuasion était l’une des expériences élémentaires
de la cité antique. Ainsi, qu’est-ce que l’argumentation ?
a- ARGUMENT LOGIQUE
Comme son nom indique, c’est un type d’argument qui met l’accent sur la
meilleure démarche de nos pérégrinations intellectuelles. Il a surtout été
développé par des logiciens tels : Aristote, Carnap, Jacques Monod,
Wittgenstein, etc.
À dire vrai, tous ces arguments ont leurs faiblesses dans la théorie de la
connaissance. La faiblesse de l’induction est que la particularité ne saurait
justifier l’universalité d’une réalité, d’une loi. Celle de la déduction est que ce
n’est pas toujours évident qu’à partir de la généralité on peut résumer la vérité à
cela. Comme le dit André Comte-Sponville : « toute induction est abusive, et
toute déduction incertaine ».
d- ARGUMENT D’AUTORITÉ
C’est une forme d’argument qui s’impose à tous tant pour son caractère pressant
que pour son caractère véridique. Pressant dans la mesure où on ne saurait
s’imposer tant bien que mal. Véridique dans la mesure où la chose s’est
démontrée avec scientificité comme la théorie du ‘’Géocentrisme à
l’Héliocentrisme’’.
LEÇON VIII : VIOLENCE
1- VIOLENCE COLÉRIQUE
Elle est liée à une explosion de ressentiment actif, fondée sur une intense
frustration interne. Son but est l’assouvissement d’une intolérable irritation. Elle
peut être aveugle, c’est-à-dire se diriger sur des cibles qui n’ont un rapport
nécessaire et immédiat avec des sources de la frustration.
2- VIOLENCE INSTRUMENTALE
Elle est exercée, en principe sans passion en vue d’atteindre des objectifs
assignés. Elle se caractérise par :
L’usage de la coercition par les forces de police requises de faire respecter la loi,
ou par des forces armées tenues d’assurer de défense du pays.
3- VIOLENCE TECHNOLOGIQUE
Cette forme de violence est la plus récurrente de nos jours. Elle se passe sur les
réseaux sociaux où les gens se provoquent, s’insultent à des degrés
immesurables. Elle a remplacé la violence physique, car c’est une violence
numérique. C’est ce que Heidegger appelle « le monde de la technologie ».
4- VIOLENCE NATURELE
Cette violence, comme son nom indique, elle est naturelle, c’est-à-dire elle n’est
pas le produit de la volonté humaine. C’est la manifestation des forces de la
nature comme : les séismes, les cataclysmes, les incendies de forêt, etc.
ACTIVITÉ IV : VIOLENCE COMME LA NATURE CATÉGORIELLE
DE L’HOMME
La violence, emploi de la force brutale pour contraindre quelqu’un, est
envisagée par Freud comme un phénomène inhérent à la nature de l’homme.
Elle est l’effet de la pulsion de mort ou Thanatos apposé à Éros, la pulsion de vie.
Cette pulsion inconsciente fait de l’homme un être méchant, égoïste, violent et
stupide. C’est d’ailleurs ce que témoignent les nombreuses guerres qui jalonnent
l’histoire humaine.
INTRODUCTION GÉNÉRALE
1- ÉTUDE PARCELLAIRE
C’est la déconstruction du sujet en mots et expressions essentiels afin de les
définir selon le contexte dans lequel ils sont employés. Autrement dit, il s’agit
ici de trouver les différents sens possibles et de choisir ensuite celui qui convient
le mieux au contexte.
2- REFORMULATION DU SUJET
C’est le moment de la reconstruction du sujet, mais en se servant cette fois-ci
des significations contextuelles des termes clés. En clair, il s’agit d’interpréter le
sujet le dire autrement en prenant soin de garder le sens initial. La reformulation
a ceci d’avantageux qu’elle rend plus clair le sujet dans des termes
correspondants au niveau de langue du candidat sans toutefois altérer le sens
premier.
3- PROBLÉMATIQUE
C’est l’ensemble des questions qu’on l’on se pose en vue de rendre explicite un
problème, c’est-à-dire une situation de perplexité, d’embarras. Il s’agit de
relever les différents aspects du problème. C’est en cela que la problématique
donne implicitement le plan ou le schéma directeur pour la résolution de la
situation d’embarras dans laquelle le sujet nous permet.
1- INTRODUCTION
Introduction est le miroir du devoir. En tant que tel, elle révèle au correcteur le
niveau de compréhension du sujet. Sa fonction primordiale est d’amener
progressivement le sujet et de dégager la problématique en mettant en évidence
ce qui fait problème. En clair, les idées doivent être bien structurées entre elles.
Toute bonne introduction obéit la règle suivante : l’approche du sujet ou la
généralité, la reformulation du sujet et la problématique.
2- DÉVELOPPEMENT
Développement ou le corps du devoir est le lieu de la résolution des questions de
la problématique. Cette analyse doit être rigoureuse, cohérente et méthodique.
C’est ici qu’il faut convaincre le correcteur à qui on a laissé une bonne
impression lors de l’introduction. Pour y arriver, il faut suivre un plan. Il y a
entre autres : le plan explicatif, le plan dialectique, mais le plus adapté à l’esprit
de la discussion est le plan dialectique. Ce plan comprend de façon classique
trois étapes : la thèse, l’antithèse et la synthèse.
THÈSE : Elle est la toute première position que l’on défend sur un sujet.
3- CONCLUSION :
Elle achève l’analyse et se compose principalement d’un bilan (de la thèse, de
l’antithèse et éventuellement de la synthèse) d’une prise de prise de position
personnelle du candidat. Dans un certains cas, la conclusion tient lieu de
synthèse.
N.B : Une dissertation philosophique n’est pas une occasion pour réciter un
cours. En tant qu’exercice de réflexion, sa valeur réside dans la cohérence de
l’argumentation, la pertinence des arguments et la justesse des références.
ACTIVITÉ III : TYPES DES SUJETS
En majorité, dans ces sujets, on vous demande ou les libellés sont formulés de la
manière suivante : Expliquez, Commentez, Argumentez, Justifiez, Analysez,
Illustrez, etc. Dans le traitement de ces sujets, il s’agit juste de défendre la thèse
de l’auteur surtout avec des idées solides bien illustrées.
L’ANTIQUITÉ
L’ACADÉMIE : Nom donné à l’école philosophique de Platon .Élève de
Socrate, Platon enseigne à l’académie l’élévation de l’âme, la contemplation des
idées que favorise l’étude des mathématiques
LES CYRÉNAÏQUES : Fondée vers 390 avant J.C, par Aristippe de Cyrène.
Ils ont fait de la recherche du plaisir la règle de la vie morale et du bonheur.
L’EMPIRISME : C’est une doctrine qui affirme que la connaissance est fondée
sur l’expérience sensible, la perception