La Lame Sous Le Printemps

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La cigale du lendemain.

Comment se La nécessité d’une organisation politique


est ce qui est a l’origine de la naissance des États, en ce que l’homme en tant
qu’animal politique et dans l’optique de cohabiter avec ses semblables et se
débarrasser de l’état de nature, se voit dans l’obligation aussi bien sur le plan
social que juridique d’observer un certain nombre de valeurs pour perpétuer les
relations avec autrui. C’est en ce sens qu’est née la notion d’Etat. Si pour
I’Occident, la naissance des États est le résultat d’une longue tradition
idéologique, politique et traditionnelle, en Afrique par contre cette naissance se
prévaut comme le fruit de la colonisation, manifestation de l’impérialisme, qui en
lui-même se conçoit comme une domination des Etats forts sur les Etats dits
faibles. La rapport de cause a effet ( causalité ) va nous permettre de percevoir
de prime abord la colonisation comme principale cause de l’existence des Etats
en Afrique. L’étude détaillée de ce theme nous permettra de voir les
conséquences que l’action coloniale a eu sur le régime politique des sociétés
africaines et comment elle a influencé le comportement des Etats depuis les
indépendances jusqu’a Ja période post-coloniale . En cela, il s‘agit de percevoir
en première analyse la colonisation comme facteur incontournable de l’existence
des États en Afrique et en seconde analyse, I’héritage colonial comme élément
qui influence l’organisation de la politique des Etats Africains de nos jours.

II-L’EXISTENCE DE L’ETAT EN AFRIQUE : FRUIT INDEFECTIBLE DE L’ACTIVITE


COLONIALE

Parler de la naissance des Etats en Afrique implique implicitement que a priori


l’Etat n’était pas présent en Afrique avant l’arrivée de la colonisation. Cela
implique aussi que les sociétés Africaines possédaient ou non une organisation
politique différente de celle connue plus communément sous le concept d’Etat
de droit. La naissance des Etats en Afrique serait alors non seulement le fruit des
systèmes d’administration coloniale (A) mais aussi le nationalisme des Africains
désireux de se libérer du joug de l’emprise coloniale (B)

A-LES SYSTEMES COLONIAUX COMME MECANISME DE L’EVOLUTION DE L’ETAT


EN AFRIQUE

Il s‘agit ici de démontrer que d’une manière générale, I’Etat en Afrique s’est
conçu sur les modes d’administration des colonies. Qu’il s’agisse des traités et
accords de protectorat ou des contraintes physiques. En effet, la nécessité de
“diviser pour mieux régner” était un atout implacable pour le maintien des
territoires et l’exploitation des colonies en Afrique. C’est en cela qu’avec des
politiques comme le paternalisme, les actions des colons ont eu une Incidence
majeure sur l’organisation des sociétés africaines. En effet, il s’agit d’une
idéologie selon laquelle les Africains seraient considérés comme des enfants à
qui il fallait tout apprendre. Cela implique non seulement un changement
physique mats aussi idéologique et intellectuel. De plus l’administration des
territoires a eu un incident majeur sur les cultures locales ainsi que le
comportement des indigènes ( occupants locaux ). Ainsi donc, l’organisation et la
répartition des territoires a été chamboulée et naquirent des notions de régions,
provinces, de capitales ou encore de métropole. C’est dire a quel point la
géopolitique des Etats occidentaux a eu la mainmise sur le développement le
l’État en Afrique, sur le prisme de l’élément maténel mais aussi formel de I’idée
d’État.

B-LE NATIONALISME COMME IDÉE DE DEVELOPPEMENT DES ÉTATS EN AFRIQUE

En effet, l’Afrique a toujours été et cela continue jusqu’a nos jours, une entité
politique et sociale sur laquelle le concept de famille est très fortement valorisé.
Cela signifie en outre que la fratrie qui lie les individus au sein des sociétés
africaines doit toujours prévaloir et il ne saurait en être autrement. L’arrivée des
doctrines impérialistes a eu pour conséquence de diviser les locaux non
seulement sur l’idée matérielle ( territoire )mais aussi de priver l’Afrique d’une
certaine autonomie. Il s’agit de ce fait de considerer que les dirigeants locaux
n’avaient plus une influence sur la prise des décisions visant a diriger les
communautés humaines mais aussi les institutions sociales et politiques jadis
présentes sur le sol Africain. La prise des décisions était donc possession de
l’entité colonisatrice et avait force obligatoire d’exécution par les occupants
locaux. Le nationalisme apparait donc comme I’idée selon laquelle les sociétés
africaines, désireuses de retrouver leur honneur d’antan, ont pris tous les
moyens nécessaires pour se libérer de la colonisation, et autant dire que
“l’occasion fait le larron” , la seconde guerre mondiale a fortement affecté
I’équilibre des métropoles occidentales , ce qui fut une aubaine pour les
nationalistes africains. C’est ainsi que sur de nombreuses resistances parmi
lesquelles El Hadj Omar, Samori Touré, Behanzin ou encore Amadou Cheikou en
Afrique en général et Duala Manga Bell, Martin Paul Samba ou encore Rudolf Um
Nyobe au Cameroun en particulier, ces résistances ont eu une forte impression
sur le développement matériel de l’État et la libération des territoires. Sur le plan
formel, cela a eu pour conséquence : I’iIndépendance des Etats et la
reconnaissances des Etats Africans sur le plan international en tant qu’entité
Autonome et Souveraine . Et il va de soi qui cela continue de laisser une
empreinte sur la structuration politique des Etats en Afrique Jusqu’a nos jours

III- L’ORGANISATION POLITIQUE ACTUELLE DES ETATS EN AFRIQUE : VICTIME DE


L’HERITAGE COLONIAL
Par ailleurs, l’organisation des Etats a clairement été et continue d’étre
influencée par les actions colontales sur l’étendue du territoire. Celle-ci a eu un
impact aussi bien sur la structuration sociale mais ausst politique. Il s’agit de dire
ici a quel point I’activité politique de I’Etat, sur les circonscniptions territoriales
en particulier et sur I’Etat lu-méme en général en tant qu’entité Souveraine,
Autonome et enfin en tant que personne morale (A ). Et outre le territoire, il
s’agit aussi de I’impact sur les institutions politiques et le droit interne des États
(B).

A-LES STRUCTURATIONS TERRITORIALES COMME HERITAGE COLONIAL

Comme évoqué en sus , l’organisation des territoires a I’époque coloniale avait


pour objet la délimitation des frontiéres, des circonscriptions administratives et
une universalisation des modalités d’administration et de politisation des
territoires, C’est ainsi qu’en définissant I’Etat sous le prisme de I’élément
matériel, on retrouve en parte le ternitoire de I’Etat. L’héritage colonial ici se
manifeste a travers la naissance des notions de régions, de départements,
d’arrondissements ou de communes. Sur le plan politique, la naissance des
partis politiques est le fruit de cet héritage colonial et a cause des enjeux
géopolitiques, les idéologies de ces partis politiques différentes en fonction de
celles regues que ce soit par la France ou par la Grande-Bretagne. Cela implique
aussi bien l’organisation politique des subdivisions administratives mais aussi les
régimes juridiques qui y sont appliqués. Qu’ll s’agisse du Code civil dans la partie
francophone ou de la Common Law dans la partie anglophone du triangle
national. Triangle qui en lui-méme en le résultat des délimitation frontaliéres des
différents traités et accords passés par les différents acteurs coloniaux qui ont
exerce sur le Cameroun en tant que colonie et aujourd’hui en tant qu’entité
Souveraine Autonome et Indépendante.C’est donc ainsi que le dessin du
territoire des États en Afrique s‘est fait par les desseins des actions coloniales,
cela concerne aussi bien un traçage interne ( régions, départements et
arrondissements ) ou un traçage international ( superficie de l’Etat ). Outre le
territoire des Etats, c’est aussi le systéme juridique des Etats Africains qui est
sous le prisme de l’action coloniale.

B-LE SYSTEME JURIDIQUE DES ETATS AFRICAINS : INDEPENDANT DE L’HERITAGE


COLONIAL

Il n’y a aucune surprise en ce sens que l’administration coloniale a fortement eu


un impact sur le devenir des États, aussi bien sur le traçage des territoires que
sur les politiques qui y sont appliquées de nos jours. L’héritage colonial apparait
sur le plan juridique comme un élément indéniable de la construction juridique
des États en Afrique. Si on considère la hiérarchisation des normes juridiques, il
va de soit que les Traités et accords internationaux ont fortement influencé le
rédaction des normes constitutionnelles des États. D’une part, le concept
originaire d’Occident qui est celui d’État de droit est apparu en Afrique aprés les
indépendances et cela influence considérablement le comportement des États
qui se retrouvent plus ou moins mais davantage dans l’obligation de se
conformer aux normes édictées par les Accords auxquels ils se sont souscrits ou
aux institutions auxquelles ils y sont en tant que membres . Que ce soit par le
biais le l’organisation des nations unies, l’Union Africaine ou encore les
Institutions spécifiques des organismes internationaux a I’instar du Fond
Monétaire International ou de l’Organisation Mondiale de la Santé. Outre les
traités et accords, nous avons les textes jurisprudentiels qui, de façon passive ou
non influencent certaines, voire la totalité des décisions de justice. En ce qui
concerne la relation politique-réligion ,les apports religieux coloniaux constituent
aussi une empreinte du comportement des religions et des activités inter-
réligieuses entre États sur le plan international. La religion devient donc un outil
incontournable non seulement pour “manipuler” les décisions des populations
mais aussi leurs réactions vis-a-vis de l’État , certains maux étant réprimés aussi
bien par les textes religieux que par les textes de lois.

IV-CONCLUSION

Au terme de cette analyse, il s’agissait de construire une analyse approfondie


sur cette relation entre la colonisation et l’Etat en Afrique. De ce fait il apparait
nettement qu’il s‘agit d’une relation de causalité, autrement dit de cause à effet.
En ce sens, la colonisation apparait alors comme un élément indéniable qui a
provoqué la naissance de l’État en Afrique. De plus, le départ des forces
coloniales par l’action militante des nationalistes et résistants africains qui bien
qu’ayant fait couler beaucoup de sang, a eu un résultat louable en ce qu’elle a
remis l’Afrique sur I’idée absolue d’une Afrique Libre, Unie et Souveraine . Dans
cette lancée, il s‘agissait d’une part de montrer a quel point les modalités et
systèmes administratifs mais aussi le nationalisme , ont fait forte impression sur
le devenir des colonies africaines , identifiées aujourd’hui sous le concept d’Etat,
plus communément en tant qu’État de droit où le communisme, le libéralisme, le
capitalisme et I’idée d’anthropocentrisme règnent en maitre. D’autre part, nous
avons vu a quel point I’héritage colonial a fortement affecté la structuration
matérielle des États par leurs territoires, mais où une empreinte sur
l‘organisation politique et sociale est tout autant observée. L’idée de sociologie
politique apparait ainsi en elle-même comme un héritage colonial en ce que la
politique sociale et juridictionnelle des Etats Africains est marquée du fait de
ladite colonisation. Cet heritage pouvant donner lieu à une perception positive
ou négative de la colonisation, ce qui peut étre un constat général/objectif ou
subjectif, en ce sens que chacun est libre de s’y prononcer.

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