ID605951
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ID605951
ETUDE DE FAISABILITE
UNITE DE TRANSFORMATION
DE MANIOC EN FARINE
Juin 1989
CEEMAT: Domaine de Lavalette - Avenue du Val de Montfe rrand - 34100 Montpellier (France) - Tél. 67 52.11 .50
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Centre d'Etudes et d'Expérimentation
du Machinisme Agricole Tropical
Centre de Recherches
Cf RAD de Montpellier
ETUDE DE FAISABILITE
UNITE DE TRANSFORMATION
DE MANIOC EN FARINE
Juin 1989
CEEMAT: Domaine de Lavalette -Avenue du Val de Montferrand - 34100 Montpellier (France) - Tél. 67.52.11.50
DépartC'menl du Centre de Coooération Internationale en Recherche 4.qronomique pour le Dé-vefopf)('l11('11l rctR4.0J
I. PRESENTATION GENERALE DE L'ETUDE
1. CONTEXTE GENERAL
1.1 Le manioc matière première
1.2 Le manioc au Zaïre
1.3 La farine de manioc
Z. ORIGINE DE L'ETUDE
3. OBJECTIFS
3.1 Objectifs généraux
3.2 Objectifs pour Je projet FHS
4. COUTS DE PRODUCTION'
5. PROJECTION' DE VENTES
1. CONTEXTE GENERAL
1.1 Le manioc matière première
Le manioc connu botaniquement sous 1e nom de Manihot Esculenta Grantz, est une
plante arbustive pluriannuelle. Sa culture est très répandue en Afrique, Amérique et
en Asie, du fait de sa capacité d'adaptation aux climats arides et semi-arides. Elle
couvre une surface de 14 millions d'hectares. Le manioc joue un rôle d'aliment de
réserve dans la mesure où il peut être stocké en terre pendant de longues périodes, ce
qui permet d'étaler la récolte tout au long de l'année.
La production mondiale de manioc a été estimée en 1986 à 137 millions de tonnes·
(source FAO 1986).
Les cinq principaux pays producteurs sont:
Le continent africain reste cependant le plus gros producteur (60 millions de tonnes
en 1986). Le premier exportateur est la Thaïlande (80 3) suivie de très loin par
l'Indonésie (12 à 14 3 ).
Le manioc frais ne se conserve pas plus de 2 ou 3 jours après sa récolte, ce qui rend
impossible le commerce de racines fraîches sur de longues distances, même à
l'intérieur d'un pays. La racine fraîche présente en outre un caractère toxique lié à la
présence de glycosides cyanogénétiques se dégradant sous forme d'HCN lors de la
fermentation. Suivant que l'on a affaire à une variété douce. ou amère, la teneur en
cyanure peut varier de 6 à 94 mg par kg de racine fraîche.
Ces deux caractéristiques ont conduit les populations locales africaines ou latino-
américaines à développer des procédés de transformation du manioc en produits
stables et non toxiques. Toutefois, la large tolérance dans le choix de la période
d'arrachage (environ 6 mois) est un avantage appréciable qui rend les racines
disponibles au fur et à mesure des besoins.
Les produits issus de la transformation du manioc peuvent être classés en trois
catégories principales :
- ceux destinés à !'alimentation humaine : on peut citer l'attiéké en Côte d'ivoire, le
gari au Nigé.ria, Togo et Bénin, le chicouangue au Zaï.re ou la farinha de mandioca au
Brésil.
- ceux destinés à l'alimentation animale
- ceux destinés à l'utilisation industrielle et à la production d'énergie.
1
1.2 Le manioc au Zaire
Le manioc est le première culture vivrière au Zaïre. Bien qu'aucune statistique fiable
n'existe, on estime à plus de 2 millions d'ha la surface cultivée donnant une
production supérieure à 15 millions de tonnes. La culture est généralement effectuée
en association avec des légumineuses, telles que le niébé, l'arachide ou les haricots, les
conditions écologiques les plus favorables pour cette culture sont réunies dans
l'arrière pays de Kinshasa et dans la province du bas-Zaïre. Ces régions possèdent en
effet une pluviométrie de l'ordre de 1500 mm/an, une température moyenne voisine
de 23 • C, et des sols sablo-argileux exondés. Du fait de sa faible exigence, le manioc a
rapidement supplanté les céréales dans ces régions, où les terres sont peu fertiles et
ou la saison sèche dure 3 mois (juin à aoOt). Ainsi, la majorité des agriculteurs du bas-
Zaire pratique essentiellement la culture du manioc.
Outre une consommation marginale de manioc doux frais, les racines de manioc de
variété amère, sont consommées sous deux formes transformées principales :
- le chicouangue
- le foufou
Il faut également signaler une utilisation non négligeable des feuilles de manioc sous
forme de légume (saka-saka).
La farine est pauvre en protéine mais sa forte teneur en amidon en fait un aliment
fortement énergétique.
Au Zaïre, elle sert principalement à la préparation du foufou de manioc ; le foufou est
préparé en ajoutant la farine à de l'eau chaude et en agitant jusqu'à obtention d'une
pâte élastique. Accompagné de légumes et de sauce, parfois de viande ou simplement
de feuilles de manioc, il constitue un plat répandu et apprécié dans tout le Zaire.
2. ORIGINE DE L'ETUDE
Cette étude a été réalisée à la demande de la Fondation Hanns Seidel. Celle-ci a lancé en
1981 un projet de colonisation de jeunes agriculteurs au Zaïre, appelé projet
d'implantation des Fermiers de Kinshasa à Mbankana. Le projet dispose d'une
concession très étendue (environ 26.000 ha) située sur le plateau des Bateke à environ
140 km à l'Est de Kinshasa. A ce jour; 225 familles ont été installées, réparties en 8
villages construits par le projet avec toute leur infrastructure (voies de
communication, adduction d'eau). Chaque famille dispose d'une parcelle de 20 ha dont
2 ha environ sont mis en culture annuellement. L'association de culture retenue par
le projet est constituée de manioc amer, de niébé et d'acacia auriculoformis, destiné à
la carbonisation (charbon de bois).
2
La FHS assure l'encadrement de ces exploitants en leur fournissant une assistance
technique - mise à disposition et gestion d'un parc de matériel agricole. fourniture
d'intrants, formation aux techniques culturales, réalisation d'infrastructure - mais
également, en favorisant leur instruction générale (création d'écoles), et en les
sensibilisant aux problèmes sanitaires. En outre, elle assure la commercialisation du
manioc non auto-consommé en l'achetant aux agriculteurs et en le revendant sur les
marchés de Kinshasa en subventionnant le transport.
Vu la quantité de manioc produit (environ 8.100 t annuelles) et les difficultés de
transport des cossettes jusqu'à Kinshasa, l'écoulement de cette production trouverait
un débouché naturel et stable dans la transformation en farine. L'implantation d'une
unité de production de farine à proximité du projet constituerait donc l'assurance
pour les agriculteurs de trouver un débouché pour leur production à un prix stable et
rémunérateur.
3.0BJECl"IFS
3.1 Objectifs généraux
La transformation du manioc en farine reste une technologie familiale et artisanale.
Néanmoins, ce système traditionnel permet non seulement de stabiliser une
importante population en zones rurales mais également d'approvisionner de grandes
agglomérations comme Kinshasa en farine. Par ailleurs. l'intensification de
l'agriculture d'auto-subsistance est conditionnée par le développement d'une
industrie de transformation de produits vivriers à moyenne échelle, permettant
d'approvisionner des marchés nombreux mais petits et dispersés.
Pour répondre à cette demande. il convient de proposer des équipements performants
permettant d'obtenir un produit final identique au produit traditionnel et d'assurer
leur diffusion par un développement réel de la petite industrie agro-alimentaire, et en
amont, de la production agricole.
Aussi, la réalisation d'un projet d'implantation d'usine de transformation doit elle être
sous-tendue par les idées directrices suivantes :
- valoriser le savoir-faire traditionnel. en proposant des équipements reproduisant les
techniques traditionnelles
- fournir des équipements conçus en terme de réduction d'échelle et de polyvalence,
pour offrir des technologies appropriées aux besoins sociaux et aux possibilités
technico-économiques des populations concernées
- assurer la formation et l'assistance pour promouvoir une activité de transformation
semi-industrielle durable.
Dans le cadre du projetFHS, l'objectif direct recherché est d'augmenter le revenu des
agriculteurs encadrés.
3
Il. LE MARCHE DU MANIOC
1. CONSOllllATION
Dans l'arrière pays de Kinshasa, et à la capitale même, la consommation du manioc est
traditionnelle et ancrée dans les habitudes alimentaires. L'achat de manioc représente
environ 17 3 des dépenses d'alimentation à Kinshasa. Cette alimentation est en effet
peu onéreuse et énergétique.
Dans l'arrière pays, le manioc est fortement autoconsommé. On estime qu'environ 80
3 de la production est transformée par les producteurs, pour leurs propres besoins. Le
reste constitue une réserve, stockée en terre et vendue au fur et à mesure des besoins,
pour couvrir les dépenses du ménage (frais de santé, scolarité, achat d'autres aliments,·
etc .. .)
Comme nous l'avons précisé auparavant, le manioc est consommé sous forme
transformé en chicouangue et foufou.
Les estimations des quantités consommées sont peu nombreuses. Une enquête
d'approvisionnement de Kinshasa effectuée en 1984-1985 indique une quantité de
140.000 tonnes de manioc acheminés. Une enquête menée en 1986 sur la
consommation des ménages de Kinshasa, rapporte une consommation annuelle de
200.000 tonnes environ de cossettes, ce qui représente en moyenne 5 kg de
cossettes/hab/ mois.
La consommation de feuilles pour la même année avoisinerait 46.000 tonnes.
Z. STRUCTURE DU MARCHE
Le manioc est commercialisé à travers un réseau de transporteur et de petits
commerçants qui permet d'approvisionner Kinshasa. La vente se fait sur pied à des
commerçantes qui se chargent de le faire récolter, ou bien sous forme de chicouangue
et surtout de cossettes, plus rarement de farine qui est produite en ville. Le prix moyen
d'un kilo de cossettes à Kinshasa est d'environ 80 Z. A aucun niveau du réseau
n'existent de stocks, ce qui rend le marché extrêmement sensible aux pénuries dOes
aux mauvaises récoltes.
Les prix sont fixés entièrement par la loi de l'offre et de la demande. Ainsi, on observe
une baisse des prix en période sèche (juillet-septembre), où la production est forte
(peu de travaux dans les champs et facilités de séchage) et à l'inverse une
augmentation des prix en début de saison des pluies (octobre-décembre).
Le prix de vente moyen d' 1 kg de farine de manioc à Kinshasa se situe aux alentours de
200 Z, soit 1,05 DM.
4
III. POLITIQUE COMMERCIALE DE L'ENTREPRISE
A la lumière des constatations précédentes, i1 apparaît que le marché n'est pas limité
en quantité. En effet, si l'on se conforme au marché de 1986 une production annuelle
de 2000 tonnes de farine ne représenterait que 1 3 du marché du manioc sur
Kinshasa. En supposant la consommation constante, l'accroissement de population de
Kinshasa de 1988 à 1990 (5 3 par an) suffirait pour écouler 1600 tonnes de farine
annueUement.
Néanmoins, sur un marché aussi dispersé le facteur prix est déterminant. L'entreprise
devra s'aligner sur les prix pratiqués par les commerçantes pour éviter tout
"dumpïng" de leur part. Les atouts majeurs seront la qualité du produit fini (longue
conservation, couleur blanche) et sa mei11eure présentation en sachets hermétiques. ·
La bonne stabilité de la farine permettra également de s'adapter au cours du marché
par la création de stocks. Enfin, l'usine devra assurer le transport du produit sur
Kinshasa et créer ses points de vente. Des débouchés pourraient également exister au
niveau des supermarchés locaux à des prix légèrement supérieurs (clientèle plus
aisée). En outre, des contacts pourraient être pris avec les sociétés de panification
locales pour inclure la farine de manioc dans la fabrication du pain. La FAO estime que
la qualité du pain n'est pas affectée jusqu'à environ 10 3 d'ajout de farine de manioc.
En conclusion, sous réserve que le prix de revient soit compatible avec le prix du
marché (autour de 200 Z/Kg), l'écoulement de la production devrait se faire à faible
coOt (transport jusqu'à Kinshasa).
s
IV. DIME:tlSIO:tl:NEMERT DE L'UNITE
Le dimensionnement de l'usine doit prendre en compte à la fois les possibilités de
commercialisation du produit fini ainsi que les limitations éventuelles
d'approvisionnement en matières premières. Vu les contraintes du marché en matière
de prix, il faudra chercher à maximiser la production sur 1a base d'un apport de
matières premières fournies par 1a FHS.
La FHS possède 450 ha de manioc plantés annuellement, et atteint des rendements
variant entre 16 et 20 t/ha, grâce à un apport d'engrais. La production moyenne
annuelle s'élève donc à: 18 x 450 =8100 tonnes. Les exploitants du projet utilisant en
moyenne 25 3 de cette production pour leur propre consommation, la quantité de
manioc disponible pour l'unité de transformation atteindrait donc : 6075 tonnes. ·
LaFHS prévoit d'ici 2 ans de passer de 2 ha à 2,5 ha cultivés par famille annuellement,
soient environ 562 ha mis en culture. En gardant les mêmes valeurs pour le
rendement et la quantité auto-consommée, la quantité de manioc à traiter
annuellement atteindra : 7587 tonnes.
L'unité sera dimensionnée sur la base de 100 3 de capacité en 3ème année
correspondant au traitement de ces 7587 tonnes/an. Les hypothèses de calendrier de
production prenant en compte les jours fériés et les aléas sociologiques sont les
suivantes:
6
V. PROCEDE DE TRANSFORMATION
1. GENERALITES
Le procédé mis en oeuvre devra répondre aux cahiers de charge suivant :
- transformation de la matière première en une farine stable de longue conservation
(humidité autour de 12 %)
Pour réaliser ces conditions, le procédé devra reprendre les principales étapes de la
transformation traditionnelle, et notamment l'étape essentielle de rouissage qui donne
son goOt et son odeur caractéristique au produit final.
Z. DESCRIPTION TRECH:NIQUE DU PROCEDE
Z.1 Flow sheet et bilan matière
1.000 Kg Lavage
i
Epluchage
800 Kg
l
Rouissage
i
Râpage
i <
eau: 562 kg
750 kg H =75 %
MS: 188 kg
Pr1~
<
eau: 125 kg
313 kg H = 40 %
MS: 188 kg
Séchage
i <
eau: 26 kg
214 kg H = 12 %
MS: 188 kg
Broyage
7
2.2 Description des étapes du procédé
2.2.1 Lavage
Les racines provenant des plantations seront débarrassées de la terre adhérant à
l'écorce.
2.2.2 Epluchage
Cette étape permet d'éliminer l'écorce interne et externe de la racine. Le seul procédé
donnant des résultats satisfaisant est le système Bertin. L'épluchage s'effectue en deux
étapes: ·
Z.Z.5 Pressage
Cette opération devra permettre d'essorer les cubes pour réduire leur teneur en eau
jusqu'à40 % b.h. Les pertes d'amidon dans les jus de pressage devront être minimisées.
L'appareil devra pouvoir travailler en continu.
Le principe retenu est une presse à bande continue équipée de rouleaux presseurs et
d'une bande perforée. La tension de la bande, l'épaisseur de la couche et la vitesse de
·déroulement de la bande sont réglables de manière à obtenir l'humidité désirée. Les
jus de pressage récupérés pourront être valorisés sous forme d'amidon après
décantation. Un décolmatage de la bande est assuré par aspersion d'eau.
8
2.2.6 Séchage
Le séchage devra permettre de réduire la teneur en eau du produit jusqu'à 12 3
environ. A ce niveau d'hydratation les micro-organismes ne peuvent plus se
développer (actiyité de l'eau < 0,6). La température du produit ne devra pas excéder
55°C pour éliminer tout risque de gélatinisation de l'amidon. L'appareil devra
travailler en continu et utiliser l'énergie électrique.
L'appareil recommandé est un séchoir à tambour rotatif, très adapté pour le séchage
d'un produit pâteux. L'avancement du produit est réalisé par un système de couteaux
fixé à l'intérieur du tambour rotatif. L'apport de chaleur est effectué par de l'air
chauffé par des résistances électriques poussé par un ventilateur. Cet air chaud est
insufflé à l'entrée du tambour (co-courant) et entraîne la vapeur d'eau émise. Un
cyclone disposé en sortie du séchoir permet de récupérer les fines emportées par l'air.·
2.2.7 Broyage
Cette étape permet de réduire le produit grossier issu du séchage en farine de
granulométrie <200 µm. L'appareil retenu est un broyeur à marteaux.
3.2 Epluchage
1 Trancheuse/éplucheuse type BERTIN
Capacité 2000 kg/h - Puissance: 8 kW
4 Bacs métalliques sur roulettes - contenance: 50 Kg
3 .3 Rouissage
640 Bacs plastiques perforés munis de poignées - contenance : 80 kg
Dimensions approximatives: 0,4 x 0,8 x 0,8
6 Chariots porteurs pour les bacs - capacité : 100 kg
4 transport : éplucheuse - bassin rouissage
2 transport : bassin rouissage - presse
9
3.4 Ripage
2 Râpes à tambour type GAUTHIER - capacité 800 .kg/h
Puissance: 4 kW
3.5 Pressage
2 Presses à bande continu type GAUTHIER- capacité : 800 .kg/h
Puissance: 0,5 kW - consommation d'eau: 0,5 m3
3.6 Séchage
1 Séchoir à tambour rotatif avec ventilateur, batterie de résistances chauffantes,
Capacité de traitement: 630 kg/h de produit à 40 3 d'humidité -
Humidité finale: 12 3 - Puissance installée: 180 kW
3.7 Broyage
1 Broyeur à marteaux type ELECTRA - Capacité : 500 kg/h - Puissance : 4 kW
3.8 Ensachage/Pesage
1 Trémie stockage 2 m3 (3 tonnes farine)
10
VI. ANALYSE TECHNIQUE
1. IMPLANTATION DE L'USINE
L'implantation de l'unité se fera à proximité du centre FHS en bordure de la rivière
LUFIMI (voir plan), Le projetFHS peut mettre 1 ha à disposition de l'usine.
Les plantations les plus éloignées de ce site se situe.nt à environ 30 km.
Outre la proximité des plantations, ce site présente deux avantages notables :
Le terrain est sableux et recouvert de savane. La FHS peut réaliser les travaux de
défrichage et de VRD à peu de frais avec les engins qu'elle possède.
2. BESOINS EN BATIMENT
Le bâtiment de l'usine de transformation sera de construction légère de type hangar,
avec dalle bétonnée pouvant supporter le poids des équipements. La surface de
l'ensemble sera environ de 2000 m2 (50 x 40 m).
11 comprendra :
- un zone de bureaux.
- unè bâche tampon d'eau propre servant à alimenter l'usine par gravité.
11
3. BESOINS EN ELECTRICITE
La puissance totale à installer pour alimenter les différentes parties de l'usine est
donnée dans te tableau suivant :
PUISSANCE PUISSANCE
DESIGNATION UNITAIRE (.kW) NOMBRE TOTALE(.kW)
MATERIEL FABRICATION
Laveur l,5 2 3
Eplucheuse 2 4 8
Râpe 4 2 8
Presse 0,5 2 1
Séchoir 180 1 180
Broyeur 4 1 4
Ensacheuse 1 2 2
Convoyeur 1 5 5
Elévateur 1 2 2
UTILITES
Moteur pompe eau ,4 1 4
Eclairage 20 1 20
Petits appareils 10 1 10
HABITATIONS 6 5 30
TOTAL 277
La quantité d'eau nécessaire pour une journée de travail se répartit comme suit:
Rouissage 100m3
Lavage racines 20m3
Nettoyage divers 20m3
140m3
La consommation horaire sera donc de 9 m3 environ.
L'eau propre sera puisée dans la rivière Lufimi grâce à une installation de pompage de
10 m3/h. Une bâche de stockage de 12 m3 servira à alimenter l'usine et les habitations.
12
VII. ANALYSE ECONOMIQUE
1. APPROVISIONNEMENT ''.EN MATIERE PREMIERE
La FHS s'engage à fournir la quantité nécessaire de racines de manioc fraîche de la
variété requise (manioc amer), soit:
1 6.075
2 6.828
3 7.587
Le transport des champs jusqu'à l'usine sera également pris en charge par laFHS.
Néanmoins, l'usine devra apporter un appui à la production à la FHS. Celui-ci se fera
sous la forme d'une dotation en matériel et en intrants. Les matériels suivants devront
être prévus :
1
ANNEES 1 2 3
13
3. INVESTISSEMENTS
3.1 Bltim.ents et aménagements
660.000
Préparation du terrain (effectué par FHS) 10.000
670.000
3.2 Equipements
3.2.1 Etudes d"iaplantation
génie civil, ligne transformation : forfait (15.000 DM)
3.2.2 .Matériel de fabrication
14
1
Ensacheuse / Peseuse 2 1 35.000 70.000
3.2.3 Utilités
Désignation
45.000
3.2.4 Matériel diTers
15
4. COUTS DE PRODUCTION
1
Salaires annuels
Fonction + charges (DM) Nombre Total
ENCADREMENT
Agents de maîtrise 4.500 2 4.500
Cadre 8.500 1 8.500
SERVICES GENERAUX
ET ENTRETIEN
Comptable 6.000 1 6.000
Secrétaire 3.300 1 3.300
Mécanicien 3.300 2 6.600
Chauffeur 2.400 2 4.800
Gardien 1.700 3 3.400
4.3 Electricité
16
1
Puissance Durée Energie
DESIGNATION (kWh) utilisation (h) Coef. simul consommé kWh
MATERIEL
FABRICATION 213 16 1 3.408
HABITATIONS 30 5 1 150
TOTAL 3.776
L'énergie nécessaire pour une année d'activité sera donc: 3.780 x240 =907.200 kWh.
L'électricité sera fournie par la centrale aux tarifs pratiqués par la SNEL. soit pour une
consommation mensuelle supérieure à 1500 kWh à un prix de 6 Z / kWh (31.6 DM/1000
kWh).
Les dépenses en électricité pour les trois premières années sont présentées dans le
tableau suivant:
ANNEES 1 2 3
Energie consommée
(kWh x 1000) 726 816 907
.f .4 Emballage
1
Année 1 2 3
17
.f.5 Entretien et pièces de rechange
1
Investissement Taux Valeur
4.6 Assurances
Les frais d'assurance sont estimés forfaitairement à 5000 DM pour couvrir les risques
d'incendie du bâtiment et des appareils électriques.
Ils comprennent :
10.000
4.8 Transport
18
Les frais occasionnés sur les trois premières années sont donnés dans le tableau suivant
1 2 3
Frais de transport
CDMx 1000) 51 68 76
Le tableau ci-dessous ne prend pas en compte le coüt de l'assistance technique, qui sera
financée directement par le bailleur de fonds.
19
'· PROJECTIO:N DE VERTES
Le prix de vente de la farine a été fixé à 190 Z/.kg soit l DM/kg. Ce prix est cohérent avec
le prix actuel observé sur le marché de Kinshasa.
RDDUIT 7
1
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
RODUIT B
1
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
RODUIT 9
1
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
RODUIT 10
1
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
·-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
•ROD. TOTALE AUX PRIX BRUTS 1214 1365 1517 1517 1517 1517 1517 1517 1517 1517
·-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
:HAN6EHENT INVENTAIRES PROD. FINIS 202 26 25 0 0 0 0 0 0 0
'ENTES NETTES 1012 1339 1492 1517 1517 1517 1517 1517 1517 1517
·----~------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
20
VIII. AllALYSE FlllAllCIERE
La société prendra la forme juridique d'une association sans but lucratif. Les frais
inhérents à l'obtention de ce statut sont évalués à 3000 DM.
2. FOllDS DE ROUI.EllEBT
TOTAL ACTIF COURANT 685 803 893 897 897 897 897 897 897 897
MOINS : CREDITEURS
----------
llATIERES PREMIERES 2 81 91 101 101 101 101 101 101 101 101
MATIERES INTERMEDIAIRES 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
AUTRES llATIERES 2 11 12 13 13 13 13 13 13 13 13
FUEL 2 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
EHBALLAGES ETC. 2 11 12 13 13 13 13 13 13 13 13
TOTAL CREDITEURS 103 115 127 127 127 127 127 127 127 127
BESOINS EN FOHDS DE ROULEHENT 582 688 766 770 770 770 770 770 770 770
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
21
3. BESOINS EN CAPITAUI ET SOURCE DE FINANCEIŒIIT
Les besoins en capitaux sont présentés dans le tableau ci-dessous. Il faut en outre
prévoir le financement direct des postes suivants :
- assistance technique 300 000 DM/an sur 3 ans
- dotation à la FHS 600 000 DM
- études d'implantation 15 000 DM
Le financement du projet nécessitera donc la somme globale suivante :
3 X 300.000 + 600.000 + 15.000 + 2.729.000 =4.244.000 DM
22
4. AllORTISSEllENTS
Le calcul des amortissements a été effectué sur les bases suivantes :
Bâtiments 20ans
Equipement Sans
Autres équipements 4ans
Véhicules Sans
Frais préliminaires d'établissement Sans
rDTAL PAR ANNEE 241 241 241 241 241 240 240 240 240 240
iENEFICE !PERTE! NET AVANT IHPOTS -95 139 197 222 222 223 223 223 223 223
IENEFICES !PERTES! ACCUMULEES -95 44 241 463 685 908 1131 1354 1577 1800
.llPOTS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
23
'· IllPOTS
En dehors des charges salariales déjà. prises en compte dans les salaires, l'association
sans but lucratif formée ne sera soumise à. aucune imposition particulière.
VENTES NETTES 1012 1339 1492 1517 1517 1517 1517 1517 1517 1517
DEPENSES TOTALES DE PRODUCTION 866 959 1054 1054 1054 1054 1054 1054 1054 1054
Al10RTI SSEHENTS 241 241 241 241 241 240 240 240 240 240
TOTAL COUTS DE PRODUCTION 1107 1200 1295 1295 1295 1294 1294 1294 1294 1294
INTERETS PRETS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
INTERETS CREDIT COURT TERHE 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
COUTS TOTAUX 1107 1200 1295 1295 1295 1294 1294 1294 1294 1294
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
BENEFICE !DEFICIT! NET AVANT IMPOTS -95 139 197 222 222 223 223 223 223 223
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
IMPOTS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
BENEFICE !DEFICIT! NET APRES IHPOTS -95 139 197 222 222 • 223 223 223 223 223
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
RENDEHENT EN CAPITAL % 0 7 10 11 11 11 11 11 11 11
---------------------------------------------------------------------------------------------~--------------------------------------
AFFECTATION DES BENEFICES
DIVIDENDES - "OHTANT 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
DIVIDENDES - X 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
BENEFICE P.A.-HDN DISTRIBUES -95 139 197 222 222 223 223 223 223 223
RESERVES CUMULATIVES -95 44 241 463 685 908 1131 1354 1577 1800
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
24
7. CASHFLOY
Bien que la balance annuelle devienne négative en 98, le solde cumulé reste toujours
positü, ce qui permet un bon financement du projet.
INFLOll
CAPITAL 1959 0 0 0 0 0 0 0 0 0
PRETS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
BENEFICE/!DEFICIT> NET AVANT IHPOTS -95 139 197 222 222 223 223 223 223 223
Al'IORTISSEl1ENTS 241 241 241 241 241 240 240 240 240 240
TOTAL IHFLON 2105 380 438 463 463 463 463 463 463 463
TOTAL CASH FLOW DISPONIBLE 2105 380 438 463 463 463 463 463 463 463
====================================================================================================================================
INFLOll
INVESTISSEMENTS I REHPLACEHENTS 2060 0 0 0 131 214 0 0 1172 0
PAIEl1ENTS DE DIVIDENDES 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
PAIEHENTS D'lhPOTS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
AUGl'IENTATION FONDS DE ROULEl1ENT 582 106 78 4 0 0 0 0 0 0
REHBOURSEHENT PRETS 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
====================================================================================================================================
BALANCE ANHUELLE -53ï 274 360 459 332 249 463 463 -709 463
25
1. BILA:N PJŒVISIO:NIŒI.
CREDITEURS 103 115 127 127 127 127 127 127 127 127
TOTAL PASSIF COURANT 640 378 30 -429 -761 -1010 -1473 -1936 -1227 -1690
TOTAL DETTES LONG TERME 0 0 0 0 0 0 Q 0 0 0
CAPITAL 1959 1959 1959 1959 1959 1959 1959 1959 1959 1959
RESERVES -95 44 241 463 685 908 1131 1354 157ï 1800
TOTAL FONDS PROPRES 1864 2003 2200 2422 2644 2867 3090 3313 3536 3i59
TOTAL PASSIF 2504 2381 2230 1993 1883 185i 1617 137i 2309 2069
RATIO DETTES - FONDS PROPRES 0.0 o.o o.o o.o 0.0 0.0 o.o o.o o.o
RATIO ACTIF FIXE - DETTES LONG TERME o.o o.o o.o 0.0 o.o 0.0 o.o o.o o.o
RATIO ACTIF COURANT - PASSIF COURT TERME 1.1 2.1 29.8 0.0 o.o o.o o.o o.o o.o
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26
9. ANALYSE DE VARIATION
Il apparaît qu'une augmentation de 20 3 des coüts de production permet de conserver un
bénéfice d'exploitation.
TOTAL COUTS DE PROD. +30ï. -549 -398 -246 -94 58 209 361
TOTAL COUTS DE PROD. +20ï. -444 -292 -141 11 163 315 466
TOTAL COUTS DE PROD. +lOï. -339 -187 -35 117 268 420 572
TOTAL COUTS DE PROD. CONSTANT -233 -81 70 222 374 525 677
TOTAL COUTS DE PROD. -!Oï. -128 24 176 327 479 631 783
TOTAL COUTS DE PROD. -20ï. -22 129 281 433 585 736 888
TOTAL COUTS DE PROD. -30ï. 83 235 386 538 690 842 993
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En tenant compte de la structure des dépenses de production, les cotlts de matières
premières représentent environ 60 3 des cotlts totaux de production. Le cotlt limite de
rentabilité pour la matière première se situe autour de 20 Z/kg (environ 100 DM/tonne
de manioc frais).
Le prix du manioc frais devra donc se situer dans une fourchette de lS à 20 Z/kg. Il faut
également signaler qu'une légère augmentation du prix de vente de la farine à étudier
en fonction du marché pourrait conduire à une nette augmentation du prix d'achat, et
donc à. une meilleure rémunération du producteur. A titre d'exemple, un prix de vente
fixé à 210 Z/kg permettrait d'assurer un prix d'achat d'environ 23 Z/kg au producteur.
10. CONCLUSION
Au vu des résultats présentés par ce document, il apparaît que le projet est viable aussi
bien économiquement que financièrement.
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Office d'Edition de la Recherche Scientifique
et Coopération Internationale
O.E.R.S.C.I.
REPROGRAPHIE INDUSTRIELLE
EDITIONS - DUPL/CA TIONS