Éléments de correction – Il était une ville, Thomas B.

Reverdy

Travail sur le texte littéraire et sur l’image (50 points – 1h30)

Compréhension et compétences d’interprétation (30 points)

1. Lignes 1 à 8 :
a. Quels sont les éléments qui composent le paysage que découvrent les
personnages ? Mentionnez au moins 3 éléments différents. (3 points)
On attend trois éléments différents dans cette liste : « des débris », « des
parpaings », « des pneus », « des petits tas de gravats ou de pierres », « les
sillons ou les ornières de boue séchées », « d’anciennes rues défoncées »,
« arbustes prisonniers des ronces », « des planches pourries », « des bidons
de fer crevés par la rouille », « un grand sycomore ».

b. Comment pouvez-vous qualifier ce paysage ? Expliquez votre réponse. (4

points)
On attend de la part du candidat une caractérisation mettant en évidence le fait
qu’il s’agit d’un paysage à l’abandon, d’un terrain vague chaotique, d’une
friche. On valorisera le candidat qui ferait référence au mot « Zone », utilisé
dans le texte (ligne 18). On accepte également la référence au pronom indéfini
« rien », , ligne 2, qui renforce l’idée d’un paysage vide et désolé. (

2. Lignes 6 à 8 : Pourquoi, selon vous, le grand sycomore évoque-t-il les

« Indiens de rêve » pour les adolescents ? (4 points)
Ce lieu abandonné, sauvage, peut devenir un terrain de jeu, une sorte de décor
de théâtre ou de cinéma. Dans ce paysage, le sycomore est le seul élément
vertical alors que tout est plat, horizontal, sans vie. En cela, il peut évoquer le
totem des Indiens. Cet arbre invite les adolescents à rêver, à s’inventer un
monde et une histoire. On acceptera toute proposition pertinente. (2 points
pour montrer le contraste entre le terrain plat, vide et le sycomore et 2 points
pour montrer que ce sycomore invite à rêver).

3. Cet extrait vous semble-t-il triste ou joyeux ? Justifiez réponse en vous

appuyant sur le texte. (4 points)
On peut penser que les candidats trouveront que cette danse et ce jeu sont
joyeux : « à crier, à glapir, à japper » ; « la danse joyeuse et délirante » ; « une
danse de la liberté » ; « irrépressible comme un fou rire » ; « exultait » ;
« frénétique, contagieux » ; « les deux autres le suivirent » ; « criant et riant
comme des bossus » ; « des sabirs inventés, grotesques ». On acceptera
également qu’un candidat répondent que l’extrait est triste s’il appuie son
propos sur le premier paragraphe du texte ou sur l’état physique de Gros Bill (2
points pour la réponse et 2 points pour la justification).

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 4. Lignes 9 à 28 : Pourquoi peut-on dire que la danse des adolescents a quelque
chose de magique ? (5 points)
En dansant, les adolescents entrent dans une histoire qui les transforme en
Indiens. Leur danse a quelque chose de la transe chamanique. (2 points)
La danse est magique car elle transporte les adolescents dans un monde
imaginaire où ils semblent capables d’influencer le cours des choses, puisque
le vent se lève, annonçant la pluie. Les adolescents, même s’ils savent que leur
danse de la pluie ne peut pas provoquer l’averse, ne peuvent s’empêcher d’y
croire un instant, ou de douter « si malgré tout ce n’étaient pas eux qui avaient
fait ça » (3 points).
On acceptera toute proposition pertinente.

5. Que ressentent les trois adolescents pendant cette danse ? Expliquez

pourquoi.(4 points)
Ils ressentent à la fois de l’excitation et une joie frénétique pendant cet instant
où ils peuvent oublier leur quotidien. C’est une évasion.
Ils se sont tellement pris au jeu qu’ils font semblant de croire à leur toute
puissance.
(2 points pour le ressenti des adolescents + 2 points pour une explication
cohérente).

6. Quel lien pouvez-vous faire entre la photographie et le texte ? (6 points)

Plusieurs éléments permettent de lier la photographie au texte :
- un groupe d’adolescents qui s’amusent en faisant du skate,
- un lieu périphérique, à la frontière de la ville que l’on voit en arrière plan,
- un espace délaissé (absence de circulation, de voitures, terrains vagues),
- une impression d’aisance, de fluidité, voire de toute puissance (les figures
réalisées par les skateurs sont agrandies par les ombres projetées sur le sol)
- le lieu (Détroit).
On acceptera toute proposition pertinente.
3 éléments attendus (3 X 2 points = 6 points).

Grammaire et compétences linguistiques (20 points)

1. Lignes 1-2 : « Devant eux sur presque deux kilomètres jusqu’au cimetière de
Forest Lawn, rien. »
a) Qu’est-ce que cette phrase a de particulier ? (1 point)
C’est l’absence de verbe (phrase non verbale – on acceptera phrase nominale)
et le rejet de « rien » en fin de phrase qui rend la construction de la phrase
particulière. On accordera 1 point si le candidat mentionne l’absence de verbe ;
0,5 point, si le candidat ne mentionne que le rejet de « rien », en fin de phrase.

b) Transformez-la en phrase verbale. (1 point)

Il n’y a/avait rien devant eux sur presque deux kilomètres, jusqu’au cimetière
de Forest Lawn. On acceptera également une formulation du type : « On ne

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voit/voyait rien » ; « On ne trouve/trouvait rien » ou toute introduction d’un
verbe pertinent. On ne pénalisera pas l’absence de la négation (ne).

2. Ligne 13 « hurlement » et ligne 14 « lourdement ». (1 point)

a) Réemployez chacun de ces mots dans une phrase de votre choix (1 point)
0,5 point par mot réemployé.

b) Dites ensuite quelle est la classe grammaticale de chacun de ces deux

mots. (2 points)
- Hurlement est un nom (1 point). On n’attend pas du candidat qu’il précise
nom commun. On acceptera le terme substantif. (1 point)
- Lourdement est un adverbe. (1 point)

3. Ligne 17 : « la noirceur des nuages ».

a) Sur quel mot est formé le nom souligné ? (1 point)
Le mot noirceur est formé sur l’adjectif noir/noire (1 point)

b) À votre tour, proposez un autre nom formé de la même manière. (1 point)

On acceptera toute proposition pertinente, en lien ou non avec un adjectif de
couleur : rougeur, blancheur, pâleur, douceur, bonheur, grosseur, maigreur…
(1 point)

4. Lignes 20 à 22 : « Il devait encore avoir sacrément mal aux côtes et au

visage, mais il secouait dans tous les sens sa carcasse de géant, il exultait,
frénétique, contagieux. »
Réécrivez ce passage en remplaçant « Il » par « Elles » et faites toutes les
modifications nécessaires. (10 points)
Elles devaient encore avoir sacrément mal aux côtes et au visage, mais elles
secouaient dans tous les sens leurs carcasses de géantes/géants, elles
exultaient frénétiques, contagieuses.

- 1 point par modification. (10 points)

- De 3 erreurs à 5 erreurs de recopie : – 1 point
- Au-delà de 5 erreurs de recopie : – 2 points.

5. Lignes 29 à 31. « .... si malgré tout ce n’étaient pas eux qui avaient fait ça »
a) À quoi renvoient les mots soulignés ? (2 points)
« eux » renvoie aux adolescents. (1 point)
« ça » renvoie au vent, à la tempête, à l’orage, à la pluie. (1 point pour toute
réponse pertinente)
b) Quelle est la classe grammaticale de « ça » ? (1 point)
« ça » est un pronom démonstratif. On acceptera également pronom.

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Dictée (10 points – 20 minutes)

Orthographe lexicale : 4 points

De 0 à 2 erreurs 4 / 4 En orthographe lexicale, une erreur qui serait
De 3 à 5 erreurs 3 / 4 récurrente ne serait comptabilisée qu’une seule fois
De 6 à 7 erreurs 2/4
8 erreurs 1/4
Plus de 8 erreurs 0
Orthographe grammaticale : 6 points
De 0 à 2 erreurs 6 / 6 En orthographe grammaticale, on comptabilise chaque
3 erreurs 5 / 6 erreur, y compris les erreurs relatives par exemple aux
4 erreurs 4 / 6 homophones grammaticaux (on considère que chaque
5 erreurs 3 / 6 occurrence doit faire l’objet d’une réflexion spécifique).
6 erreurs 2/6
7 erreurs 1/6
Plus de 7 erreurs 0

Dictée aménagée (10 points – 20 minutes)

Accorder 1 point par bonne réponse

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Rédaction (40 points – 1h30)
Sujet d’invention

Racontez un souvenir dans lequel, seul ou avec des camarades, vous avez joué à
vous inventer une histoire. Vous préciserez ce que vous avez ressenti.

On attend du candidat qu’il expose clairement une situation dans laquelle, seul
ou en groupe, il s’est inventé une histoire. Outre le récit, on attend que le
candidat fasse état des émotions ressenties.
On valorisera le candidat dont le récit se termine par une chute, marquant un
retour à la réalité.

Invention

Le candidat raconte une histoire dans laquelle il se met en scène. OUI – NON
Le candidat apporte suffisamment de précisions sur le contexte et
le déroulement des événements. OUI – NON
Le candidat fait part de ses émotions ou de ses sentiments. OUI – NON
Le candidat distingue bien ce qui relève du réel et ce qui relève de
l’histoire inventée. OUI – NON

Donc l’intérêt du lecteur est sollicité 10 points

Organisation

Le candidat produit un texte d’une longueur suffisante pour être

évalué. OUI – NON
Le candidat respecte la situation d’énonciation avec un « je » qui
raconte. OUI – NON
Le candidat organise son récit (succession et enchainement des
péripéties, cohérence textuelle). OUI – NON

Donc le lecteur suit le déroulement du récit 5 points

Expression

La structure des phrases est globalement correcte. OUI – NON

L’orthographe est globalement correcte. OUI – NON
Le lexique utilisé est globalement approprié et précis. OUI – NON

Donc le lecteur comprend le texte produit sans effort 5 points

particulier

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Sujet de réflexion

À votre avis, pourquoi avons-nous du plaisir à nous inventer des histoires ?

On n’attend pas principalement du candidat qu’il dise s’il aime ou non

s’inventer des histoires, mais qu’il développe une réflexion sur le plaisir qu’on
recherche et qu’on éprouve à le faire : plaisir de « vivre la vie » d’un autre que
soi, désir de séduire, de se mettre en scène dans un univers différent de celui
de son quotidien, de se valoriser, volonté de « rejouer sa vie », etc.
On valorisera le candidat qui met l’accent sur la dimension ludique,
individuelle ou collective, et sur la notion de mise en scène.
On pénalisera le candidat qui ne répond pas au sujet en racontant uniquement
des situations dans lesquelles il s’est inventé des histoires.

Réflexion

Le candidat explique clairement quelques-unes des raisons qui

poussent à s’inventer des histoires. OUI – NON
Le candidat développe plusieurs analyses pertinentes pour
argumenter son propos. OUI – NON
Chaque argument est développé et appuyé sur des exemples
appropriés. OUI – NON

Donc, l’intérêt du lecteur est sollicité 10 points

Organisation

Le candidat produit un texte d’une longueur suffisante pour être

évalué. OUI – NON
Le candidat organise son propos de manière cohérente. OUI – NON
Le candidat ménage une progression dans sa réflexion. OUI – NON

Donc, le lecteur suit l’avancée de la réflexion 5 points

Expression

La structure des phrases est globalement correcte. OUI – NON

L’orthographe est globalement correcte. OUI – NON
Le lexique utilisé est globalement approprié et précis. OUI – NON

Donc, le lecteur comprend le texte produit sans effort 5 points

particulier

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