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COURS : INTRODUCTION A LA PHILOSOPHIE

UNIVERSITE ESPOIR D’AFRIQUE

FACILITATEUR: HAVYARIMANA EVELYNE

SEMESTRE D’AOUT

ANNEE ACADEMIQUE 2024-2025

CONTENU MATIERE

CHAPITRE I. QU’EST – CE QUE LA PHILOSOPHIE?

CHAPITRE II. LA PRE ANTIQUITE GREC

CHAPITRE III. L’ANTIQUITE PHILOSOPHIQUE GREC

CHAPITRE IV. LA PHILOSOPHIE MEDIEVALE

CHAPITRE V. LA PENSEE MODERNE

CHAPITRE VI. PERIODE CONTEMPORAINE

CHAPITRE VII. QUELQUES THEMES DE LA PENSEE BANTOUE


O. INTRODUCTION

Beaucoup d’étudiants ne connaissent avec certitude qu’est- ce que la philosophie

A l’issue de ce cours, les étudiants attendent l’acquisition de la :

 La compréhension des doctrines philosophiques au cours des siècles, avec leurs problèmes
d’études et leurs méthodes.
L’acquisition de l’origine et le développement de la pensée humaine pendant et dans
l’antiquité, le moyen âge, jusqu’aujourd’hui.
 La réponse à certains problèmes que la philosophie pose en rapport avec l’interdisciplinarité.
 L’information des mécanismes par lesquels la foi et la raison d’une part, le pouvoir temporel
et spirituel d’autre part ont coexistés pendant plus de mille ans (1000ans) sous des rapports
parfois harmonieux mais souvent antagoniste.

L’excellence compréhension et l’appropriation de ce cours exige le recentrage de l’approche


comparative qui se recoupe avec ses méthodes participatives et expositive.

Toutefois, nous devons noter que le premier problème que l’on rencontre en
philosophie est celui de sa définition, surtout si l’on s’adresse aux personnes qui n’ont point
philosophés. Dans la conception populaire de terme, la première réponse à faire aux profanes
consiste à les soumettre à des interrogations socratiques, pour les amener à prendre
conscience de ce qu’ils savent déjà sans s’en douter. C’est pourquoi, si l’on veut comprendre
avec précision qu’est- ce que la philosophie, il s’avère impérieux de connaitre d’abord un
philosophe c’est qui.

Au sens populaire du mot, un philosophe est tour à tour :

 Un Sage : qui sait mieux que d’autres personnes à résoudre les problèmes de l’action
et de la vie.
 Un Homme réfléchi, a vue très élevée et générale : curieux des questions
« pourquoi »
 Un Mage, un sorte d’alchimiste supérieur : auquel on attribue la confiance de
quelques pouvoir mystérieux.
 Le Prince des Savants : un pratiquant de la science supérieure à tous les autres, la
plus abstraite et la plus éloignée de la vie.
Après avoir passé en revue tous ces qualificatifs d’un philosophe, nous pouvons dire sans
risque de nous tromper qu’un philosophe peut être défini étymologiquement comme : un
homme ou une personne qui aime la sagesse, qui la désire et qui la recherche.

CHAPITRE I. QU’EST – CE QUE LA PHILOSOPHIE?

Dans cette partie plusieurs points seront discutés parmi lesquels :

I.1. Définition

Selon Pythagore, l’inventeur du mot ; la philosophie est conformément à son étymologie


(philos, Sophia) l’amour de la sagesse, en d’autre terme l’amour de la science.

Il remarqua que la sagesse au sens plein du mot, convient à Dieu seul et lui voulait être
nommé, non pas sage, mais ami de la sagesse, et proposa pour designer la connaissance
profonde des choses à laquelle il aspirait le nom de philosophie. D’après Platon : elle est la
science des réalités absolues cachées sous les apparences des choses.

Après avoir fait cette gymnastique définitionnelle, en quoi consiste alors la philosophie ?

I.2. En Quoi Consiste la Philosophie ?

1. La philosophie consiste peut être avant tout à nous donner une attitude raisonnée en
face de l’existence (Delaschaux).
2. Lacroix pense que la philosophie consiste dans la pensé interrogative, c’est à dire la
mise en question de l’homme par l’homme. C’est ainsi qu’elle vise à libérer la
conscience du processus d’aliénation perpétuellement en cours en d’autre terme elle
consiste dans une conduite créatrice. En ce sens elle vise une cohérence toujours plus
parfaite de la pensé et de l’action.
3. Une certaine forme de sagesse qui permet de moins mal agir parce qu’on comprend un
peu mieux (Claude Levi – Strauss).
4. A repenser nos buts et nos idéaux (David)
5. A se faire exister au maximum (J Paul Sartre)
6. A frayer son chemin vers l’Etre ou encore une participation émergée (Gabriel Marcel).

I.4. La Valeur de la Philosophie


Avant de clore ce chapitre nous avons besoin de répondre la question relative à pourquoi
étudions nous la philosophie ? Il est possible d’énumérer quelques raisons derrière la
poursuite de l’étude de la philosophie. Parmi lesquelles nous pouvons citer :

1. Comprendre la société : une bonne compréhension et appréciation de la philosophie


aide à comprendre notre société.
2. La libération contre le préjudice, du provincialisme, et un pauvre raisonnement
3. Comprendre et appliquer les valeurs pratiques
4. Le défis chrétien : la philosophie défis et contribue à la compréhension de la foi
chrétienne.

I.5. Les Disciplines Philosophiques

Les disciplines philosophiques sont variées et nous ne pouvons pas prétendre les terminer
dans ces quelques heures. C’est pourquoi nous voulons faire un tour de certaines de ces
disciplines qui semblent plus attachées par rapport aux autres.

1. L’Ethique : Elle est probablement le meilleur domaine connu de la philosophie qui


traite des questions de la moralité. Par exemple : l’avortement est – il juste ? la
pauvreté, l’immoralité sexuel, l’abus des drogues etc. les problèmes qui touchent la vie
de tous les jours. Ainsi, le philosophe utilise le mot Ethique dans beaucoup respect de
ressemblance. L’usage ordinaire du mot, il y a aussi des différences. Cette discipline
fait appel aux règles, principes, permis ou interdits. Le philosophe utilise aussi le mot
éthique chrétienne dans le sens où elle prescrite le principe qui guide les actions des
chrétiens. il peut aussi utiliser ce terme pour parler de la branche de la philosophie qui
est un sujet théorique diffèrent de l’Epistémologie qui est la connaissance et
l’Esthétique qui est aussi une enquête normative. Il y a aussi l’Ethique situationnelle
appelée aussi l’éthique normative ou l’éthique relativisme de Joseph Fletcher qui
stipule que chaque chose et toute chose est bon ou mauvaise en dépendance de la
situation.
2. La Philosophie Sociale et Politique
Elle a des liens étroits avec l’éthique. Quand l’éthique s’occupe des actions
individuelles, la philosophie sociale et politique s’intéresse aux actions comme elles
sont relatives à un groupe ou à une société. C’est pourquoi, la philosophie sociale et
politique analyse des concepts tel que : autorité, justice, droit individuel, qui doit
gouverner la société ? Est – ce que les obligations politiques peuvent être comparées à
d’autres sortes d’obligations ? Est – ce que la liberté et l’organisation sont – elles
compatible ? Qu’est – ce que la démocratie ?
3. L’Esthétique
Elle est une partie essentielle de la valeur théorique ou l’axiologie à certains points
elle touche à l’éthique ou aux questions sociales et politiques en analysant certaines
idées comme : la beauté, la haine, l’art etc. et comment on utilise ces termes reste le
point fondamental de ceci. Questions de styles, l’intention du créateur, la nature de la
créativité dans l’Art etc.
4. La Logique
Elle traite des règles correctes d’argumentation.
Elle est reconnue d’une certaine manière comme domaine fondamental de la
philosophie. Car depuis que la philosophie est une quête rationnelle et depuis la
logique systématiquement mis à part les lois de la pensée et d’arguments. Par contre,
la logique est concernée par le cas de formaliser l’argument. Ces arguments formalisés
sont souvent de deux types : déductif et inductif. Les règles pour la validité des
arguments dans la forme du syllogisme déductif consistant le prémice majeur, prémice
mineur, et une conclusion qui fut mis en place pour la toute première fois par Aristote
(383 – 322 Av Jc).
Il y a aussi la logique model : qui traite de trois principales modalités philosophique :
l’impossibilité, la contingence, et la nécessité.
L’impossibilité : ici la pensée, (l’idée) est fausse dans tout le monde possible
La contingence : une proposition est vraie à un certain monde possible
La nécessité : la pensée ou l’idée est universellement vraie.
La Logique Déontique qui se réfères à l’Ethique ; elle met dans une structure formelle
le fonctionnement du mot « ought » dans un contexte moral, particulièrement dans un
commandement moral
La Logique Doxastique : traite des idées ou pensée qui commence avec : je pense, je
croix, il pense, ou il croit … ainsi elle s’intéresse dans les différences et les
conséquences. Ces différences ont dans les dérivations logiques.

5. la Philosophie des Religions

Les questions caractéristiques de la philosophie des religions évoluent du scrutement


intellectuel intensif des religions vivantes. Les questions traitées sont :
 La nature de la religion elle – même
 Evaluer d’une manière critique les arguments de l’existence de Dieu : « arguments
ontologiques, cosmologiques, et téléologiques ».
 Les discussions sur les attributs de Dieu ; exemple : sa miséricorde infinie, la justice,
la conscience divine et l’action volontaire de l’homme
 Examiner les langages religieux
 Discuter le problème du mal

6. L’Epistémologie qui est la théorie de la connaissance ou l’investigation de l’origine et


la nature de la connaissance. L’Epistémologie demeure une branche principale de la
philosophie. Elle traite de comment nous connaissons quelques ? les questions
épistémologiques ne sont pas celles de la psychologie ou sciences naturelles. Par contre
certains résultats de ces deux sciences peuvent relevés de l’épistémologie.

7. La Métaphysique : Etude de la réalité ou de l’Etre, ou encore science des


premières causes. Les gens moins éclairés en philosophie voient dans la métaphysique
la plus mystérieuse et la plus maudite branche de la philosophie. La métaphysique
signifie : ce qui vient après la physique ou encore la discipline qui vient après la
physique. Terme introduit au premier siècle par Andronicus de Rhodes, pour désigner
le livre qui apparut après la physique d’Aristote dans la collection originale de ses
écrits.

Elle est donc l’étude de l’Etre ou de la Réalité

Elle étudie la nature de la réalité. A la différence avec l’Epistémologie ; cette dernière est
centrée des habiletés et limitations de la connaissance ou de celui qui cherche à connaitre.
Pendant que la métaphysique traite de l’existence et la nature de ce qui est connu. En
d’autre terme, la théorie de la connaissance considère la possibilité et les conditions de la
connaissance, pendant que la métaphysique que considère les qualités et les relations des
choses connues qui est réalité.

I.6. Les Méthodes Philosophiques

1. Méthode Interrogative avec Socrate (question - Réponse) ou encore la maïeutique.


Cette méthode philosophique d’interrogation ainsi est simplement un stimulus
occasionnant pour l’individu de se rappeler les vérités cachées dans son âme ou son
esprit. L’avantage de cette méthode elle fait gagner des réponses.
2. Reductio et Absrdum avec Zénon ; disciple de Parménide, il développa cette
méthode pour déterminer la vérité en réduisant la position alternative en absurde.
Exemple : si l’on accepte qu’il y a beaucoup de points entre A et B, ainsi pouvons-
nous conclure qu’il y a un nombre infini des points. La méthode de Zénon est là pour
faire endurer la valeur de la philosophie. C’est la loi de non contradiction qui est le
principe fondamental de la pensée logique. L’argument du reductio and Absurdum est
le « knock – down ». au meilleur, la méthode reductio et Absurdum est un test
négative pour la vérité.
3. La Déduction avec Aristote

La déduction part du général au particulier dans la recherche de la vérité

Exemple : si tous les hommes sont mortel

Et que Manyundo est un homme

Donc Manyundo est mortel.

4. Méthode Existentielle avec Soeren Kierkegaard

Pour lui, la vérité est subjective ; elle se trouve dans le concret et non dans l’abstrait ; elle
est souvent personnelle et non propositionnelle. Elle n’est pas ici de la délibération de la
pensée, mais de la décision de la volonté qu’elle provienne. C’est pourquoi Kierkegaard
dira que la vérité ne pas du domaine rationnel, mais du supra rationnel (de la foi).

5. Méthode Phénoménologique avec Edmund Husserl.


Cette méthode est aussi appelée la méthode prépositionnelle car elle vise à parler à
vous-même.

I.7. Problème des Origines

Une certaine tradition fait remonter l’histoire de la philosophie à Thales de Milet


(philosophe et mathématicien 640 av JC – 540 av JC). Aristote appelle Thales le premier
philosophe grec. En fait peut – on affirmer que les grecs ont inventés la philosophie ?

OUI Si nous considérons que le terme philosophie est d’origine grecque « philos et
Sophia ». Ce mot fut utilisé pour la toute la première fois par Pythagore au 5e siècle et le mot
Philosophos = sage a été utilisé par Platon et Aristote au 4e siècle av JC.
NON Si l’on considère la réalité philosophique elle – même et le contexte dans lequel il
est apparu. En fait, avant le mouvement philosophique en IONI, l’Egypte antique a connu une
civilisation et une philosophie orientée dès le troisième millénaire avant Jésus – Christ. Il
existait en Egypte comme au Moyen Orient plusieurs mythes anciens sur la création et
l’origine du monde.

Sous le règne de TOUTAN – AKATON, Moise, chef de mouvement religieux des


Israelites fut initié au culte et à la philosophie D’Héliopolis, on lui attribua les cinq premiers
livres de la bible dont le contenu ressemble fort aux reçus cosmologique de l’Egypte et du
moyen –orient. De ceci peut – on dire que bien avant les grecs, les Egyptiens et les autres
peuples de l’Antiquité connaissaient plusieurs notions philosophiques comme celles de destin,
de justice, d’âme, de Dieu etc.

On ne peut pas s’imaginer que les autres peuples n’étaient que primitif et que la
philosophie est venue spontanément chez les grecs. En effet, dès le 8e siècle (749 av Jc) des
marchands grecs s’établissent en Ionie et fondent des colonies grecques dans la méditerranée
ou ils établissent des comptoirs dans le delta occidental. Ce sera le premier événement de
l’échange entre l’Egypte et la Grèce.

Dès la deuxième dynastie, des commerçants grecs rapportent chez eux les œuvres
merveilleuses qui relatent l’industrie et la civilisation de l’Egypte. Nombreux étudiants de la
Grèce tel que : HOMERE, HESIODE, PYTHAGORE se rendaient dans les universités
Egyptiennes pour y puiser savoirs et initiations

Le grand artiste égyptien AMASIS « architecte » récit en Egypte les intellectuelles grecs
dont : Pythagore, Socrate, Platon, Eudoxe. Platon de son séjour en Egypte il admira la
prospérité et la philosophie de ce pays. A son retour il fonda sa propre école philosophique
dénommée « l’Académie ».

Tout compte fait, nous pouvons conclure sans risque de tromper qu’il est vrai que les grecs
n’ont pas inventé la philosophie mais par contre, ils l’ont « débrouillé » à partir des mythes
venus de fonds des âges (de l’antiquité de l’extrême – orient et de la Mésopotamie). Les
hommes d’un grand génie spéculateur et d’une grande expérience ont su construire leurs
premières hypothèses cosmologiques à partir des images et de l’expérience religieuse du
monde antique, à partir des propres constatations de leurs observations et revenues poétique.
Les grecs eux sans doute, vers la même époque les chinois ont indiqués par avance toutes les
orientations que la philosophie devrait prendre, et ont soulevé la plupart des problèmes que la
philosophie qui peuvent être placés sous quatre points :

1. Le problème de l’Etre et du Néant : dans le cas de la métaphysique, de la cosmologie,


et de l’anthropologie.
2. Le Problème de la Connaissance : ici on voit la logique et l’épistémologie.
3. Le Problème des valeurs : l’Ethique, la morale et l’Esthétique.
4. Le problème de l’Absolu : la discipline qui le traite c’est la théodicée = étude de Dieu
par la raison humaine.

Connaissance est son effort rationnel de dépasser les explications mythiques d’autres
fois.

b. La Pensée Philosophique Antique : ses caractéristiques

La pensée philosophique antique s’étend du 6e - 5e siècle Av.Jc.

C’est une philosophie qui est d’abord grecque c’est à dire véhiculant l’esprit grec avec ses
deux caractéristiques :

1. Le gout de la liberté : l’égalité de tous et la participation de tous au débat. Cette


philosophie est apparue dans un contexte de la démocratie naissante. Cette philosophie
a évolué dans le contexte de liberté sera riche des contradictions.
2. La Raison : la faculté de juger, d’apprécier les choses. C’est par notre raison que nous
jugeons chaque chose que nous cherchons à trouver la raison de chaque chose.

CHAPITRE II. LA PRE ANTIQUITE GREC

II. 1.La Physique Milésienne.

Le point de départ de la réflexion des milésiens c’est : « la nature » ou « le φυσίς ». La


préoccupation majeure était de répondre à la question relative à la nature, la cause de météore
et d’autres phénomènes astronomique comme : la pluie, le vent, le tremblement de terre,
l’éclipse, le cyclone etc.

II.2. PYTHAGORE DE SAMOS


Pour tous ce qui lui concerne nous tacherons de brosser rapidement les quelques points
saillants nous permettant d’avoir une vue d’ensemble de ce philosophe et de sa pensée
philosophique.

II.2.1. Vie et Oeuvre

a. Vie

Au niveau de sa vie, on peut dire que Pythagore serait né dans l’ile de Samos vers 580 AV
– JC et serait mort à l’âge de 90 ans vers 490 AV – JC. Il était fils de « Mnesarque ou
Mnersarchu » et de « Parthenis ou Pythias ». Il fut athlète et voyageur. La tradition dit qu’il
participa aux jeux olympiques quand il avait 17 à 18 ans d’âge et ses voyages lui avait
conduit en : Syrie, en Egypte, en Babylonie, en Inde etc.

Outre la fondation de l’école pythagoricienne, il serait à l’origine de la gamme musicale


fondée sur le « cycle des quinte » c’est à dire 5e degré de la gamme diatonique. EX : Sol dans
la gamme d’Ut. Il fut l’inventeur du terme philosophie et c’est bien lui qui l’introduisit en
Grèce. Il aurait également introduit : « le poids et les mesures ». De son séjour en Egypte, il
étudia les sciences mathématiques, en Babylonie chez les Chaldéens, il apprit l’Astronomie et
chez les Phéniciens il avait appris les nombres et les calculs arithmétiques.

C’est pourquoi la tradition l’aurait souvent qualifié de : mathématicien et de scientifique.

b. Œuvres

Selon majorité des auteurs, Pythagore n’aurait rien écrit même si certains auteurs lui
attribue certaines œuvres comme : « de l’éducation, de la politique, et de la nature qui lui a été
attribué par Héraclite et les mémoires Pythagoriques qui lui a été attribué par Alexandre
Polyhitor. Toutefois, ces attributions sont fort incertaines et, dès l’Antiquité, on pensait que
ces livres avaient été écrits par ses disciples. Et puis, on peut aussi considérer qu’en raison de
la coutume persistante de l’ésotérisme chez Pythagore, il n’aurait jamais engagé le moindre
écrit de ses pensées.

II.2.2. Pensée Philosophique de Pythagore

Même si le personnage historique de Pythagore est très mal connu, on peut néanmoins
distinguer quelques éléments qui seraient les plus caractéristiques de sa pensée :

 Les règles de la vie


 La Métempsycose = réincarnation ; la possibilité de renaitre après la mort sous une
forme d’un autre Etre vivant, et ainsi d’avoir plusieurs vie.
 La Politique
 Les Mathématiques.

Ces principaux intérêts s’articulaient autour de : l’Ethique, la Logique, la Mathématique,


la Musique, la Philosophie et la Politique.

II.2.3. L’Ecole de Samos

Cette école fut fondée par Pythagore et elle dura neuf à dix générations. Cette école était
à la fois une secte philosophique, religieuse et scientifique dans laquelle tous les disciples
devaient se conformer à une philosophie de vie très contraignante : « le Ponos » centrée sur la
pureté et l’abstinence du sang versé et des ceux qui la versent, et il était interdit de
consommer la chair animale et de sacrifier des animaux dotés d’une âme.

En ce qui concerne les mathématique ; pour Pythagore, les nombres sont d’une grande
importance plus que les symboles, car ils sont constitués des réalités, attachant ainsi une
valeur mathématique à l’essence de l’univers. Des nombres naissent les points ; des points
naissent les lignes qui engendrent les figures planes ; les figures planes engendrent les figures
à trois dimensions d’où naissent les corps sensibles composés de quatre éléments : « le feu,
l’eau, la terre, l’air » qui se transforment les uns envers les autres. La nature du nombre est la
décade dont la puissance est renfermée dans le nombre quatre (4).

De même les nombres représentaient dans le pythagorisme des occasions rares ayant une
valeur qui se rapportaient à l’Etre et ainsi, les nombres étaient des lors posés comme le
principe : « Arché en grec » des connaissances. A titre illustratif:

1. Représentait la divinité
2. Représentait la femme
3. Représentait l’homme
4. Représentait la justice

7. Représentait une occasion rare difficile à atteindre

10. Représentait la secte pythagoricienne.

Bref ; les nombres dans le pythagorisme est un élément central explicatif de l’ordre du monde.
La pensée pythagoricienne est non seu0lement mathématique, mais elle a aussi un
aspect religieux et cosmologiste. Dans cette doctrine on sent déjà l’influence de la pensée
Egyptienne sur l’immortalité de l’âme et sur la nécessité d’une vie fortement morale. C’est la
théorie de la réincarnation que nous avons appelé : « la métempsycose » = la mort et la
renaissance.

II.2.4. Règles de l’Enseignement

L’enseignement pythagoricien était divisé en deux parties : « une pour les Acousticiens ou
les Acousmatiques » = les non encore initiés, et une autre pour les initiés : « les
mathématiciens ». Cet enseignement était oral et secret. La transmission du savoir entre
disciples était indissociable du respect des règles morales de la secte dans son ensemble : «
règle du silence, le respect du grade d’initiation des disciples.

On attribue à Pythagore des préceptes oraux appelés « acousmates » : enseignement oral


qui se passe de toute démonstration, et qui a valeur de sentence divine. En voici quelques
exemples truculents:

 Aucun homme n’est libre s’il ne sait pas se contrôler


 Choisis toujours le chemin qui semble le meilleur même s’il parait plus difficile :
L’habitude le rendra bientôt agréable
 Instruisez les enfants et ce ne sera pas nécessaire de punir les hommes
 Le mariage est la seule guerre au cours de laquelle on dort avec son ennemi
 Un homme n’est jamais si grand que lorsqu’il est à genoux pour aider un enfant

CHAPITRE III. L’ANTIQUITE PHILOSOPHIQUE GREC

La vraie Antiquité philosophique grec commence avec Socrate, Platon et Aristote.

III. I. SOCRATE

Né d’une famille de condition modeste. Fils d’un sculpteur Sophronique et d’une


sage-femme Pharenete.

III.1.1. Sa Doctrine

A l’âge de 40 ans, Socrate fut envahis par une curiosité pour la philosophie et la
recherche de la vérité. Son action parmi ses concitoyens tient du prodige parce que Socrate
avait foi en la justice et en la vertu comme quelque choses d’innée dans l’homme, et lui –
même y conformait sa vie sans défaillance.

En sa mission de convertisseur d’âmes, très top donc il aperçoit sa mission qui est
celle d’apprendre à l’homme à bien se connaitre pour bien se conduire. C’est pourquoi on dit
souvent que Socrate était essentiellement un moraliste. Il ne visait qu’une sagesse humaine
proportionnée à notre savoir limité. Il ne prétendait pas comme les Sophistes à une sagesse et
a un savoir universel, absolu, qui ne saurait convenir à notre condition d’homme. Ainsi il
dira : « connais-toi, toi – même est laisse la nature aux dieux et tourne vers toi – même ».
Une maxime qu’il trouva inscrit sur le frotton du temple du dieu Apollon lors de son
pèlerinage à Delphes.

Ainsi il dira que la salutation de dieu fut : sois sage et non sois heureux. Au fait la
maxime connait toi, toi – même … ou encore souviens- toi que tu n’es qu’un homme. Pour
Socrate, la vraie sagesse consiste dans la connaissance de soi- même et à avoir un juste
mesure. C’est pourquoi il voulait toujours répéter : « tous ce que je sais, ce que je ne sais
rien ». Car la philosophie avait été égarée de sa véritable voie par des spéculations des
sophistes qui excellaient à abuser de la démonstration pour aveugler l’esprit.

L’intention de Socrate selon Aristote fut de ramener la pensée φρονήσίς à son principe et à sa
fin qui est la recherche méthodique et désintéressée du bien et du vraie. Car pour Socrate, la véritable
destination c’est la recherche de la sagesse qui est le σωφροσυνή, cette sagesse est une vertu dont le
caractère est très éloigné de la spéculation vaine. Socrate apparait comme le véritable inspirateur et le
père de la philosophie comme l’avait dit Cicéron : « il fut le premier qui la fit descendre du ciel »,
la ramenant dans l’homme lui – même, il invente à se connaitre soi – même, savoir ses valeurs
intérieures et ce c’est là le sens de connait toi, toi-même.

Socrate n’a pas laissé les écrits, mais nous connaissons sa doctrine grâce aux
témoignages de ses disciples parmi lesquels nous pouvons citer : Xénophon dans ses
mémorables, Platon dans ses dialogues : le creton, l’apologie de Socrate dans lequel Platon
défend la mémoire de son maitre. Il y a aussi le Protagoras, Sa philosophie est née pendant le
moment d’une crise sans précédent dans son pays (la guerre du Péloponnèse opposant
Athènes contre Sparte). Ainsi il est venu relever le niveau moral de ses concitoyens. Se
promenant dans les rues d’Athènes en suivant les sophistes en les accouchant avec les
questions.
Socrate avait un langage franc et ironique, il dû payer cher son franc parler. Condamné
à mort et malgré les conseils de ses amis de fuir, il accepta le verdict, préférant mourir pour
sauvegarder la justice et la loi. Ainsi il sauva l’esprit grec qui était menacé de sombrer dans
une crise sans précédente.

Gorgias, lâchées, Parménide dans lesquels il illustre sa méthode de discussion ; le


Phédon, le Phèdre, le banquet, la république dans laquelle il évoque des scènes qui font
revivre la figure de son maitre pour qui il avait tant d’admiration.

III.1.2. But de Socrate

L’enseignement de Socrate poursuit un double but à travers aussi sa double méthode.

1. Par des petites questions, Socrate voulait amener son interlocuteur à constater ses
limites, ou à douter de ses propres opinions, à reconnaitre sa petitesse après avoir
constaté la contradiction en lui – même.
2. Par l’ironie, il voulait amener les hommes à découvrir en eux – mêmes la vraie sagesse
par une sorte d’enfantement douloureux, car la vérité n’est pas chose qui peut être
imposé du dehors, elle parle au cœur de chaque âme. Elle doit être cherché et trouvé
par elle – même et en elle – même. Ainsi en fait ses doubles objectifs, correspondent
exactement aux deux étapes de sa méthode : l’Ironie et la Maïeutique.

III.1.3. Sa Méthode

a. L’Ironie Socratique

Au point de départ, Socrate a une conception optimiste de l’homme car il pense que : «
nul n’est méchant volontairement ». Si donc l’homme commet le mal c’est par ignorance de
vrai bien. D’où la première tâche consisterait à faire prendre conscience à l’homme de son
état d’ignorance, à détruire en lui la fausse conscience ce c’est qu’il fait par des petites
questions portant sur les valeurs morales comme : la justice, la tempérance, le courage… tel
avis est le point de départ de la véritable science. C’est ainsi qu’il se présenta lui – même
comme ne connaissant rien : « tous ce que je sais, ce que je ne sais rien ».

Cette attitude Socratique est encore appelée : « la dialectique » parce qu’elle vise à faire
découvrir la vérité par l’intéressé lui – même, qui doit connaitre d’abord son ignorance et sa
petitesse.
b. La Maïeutique

Du grec, maïeutique est l’art de faire accoucher = obstétrique. Cette image était tirée de
Pharenete sa mère qui était une sage-femme, elle aidait à faire accoucher les corps ; Socrate
quant à lui transportera cette technique sur le plan de l’esprit d’où alors il fera accoucher la
« vérité ». Une fois que l’homme a pris conscience de son état d’ignorance, son esprit est prêt
à accoucher la vérité.

Tout être a des vertus innées en lui, il suffit de le lui révéler, de les dévoiler. « Connais –
toi, toi –même » disait Socrate : « écoute la divinité qui te parle à la conscience ». Ainsi se
connaitre au sens Socratique signifie pénétrer dans sa propre âme pour y découvrir le fond
identique et permanant des vertus. C’est prendre conscience de ce qu’il y a en nous d’absolu.
Exemple : le bien, la vertu. De là l’utilité du dialogue avec l’autre..

III.2. PLATON 427-348 Av Jc

III.2.1. Sa Vie

Il était né à Athènes d’une famille aristocratique, au moment de la guerre de


Péloponnèse qui opposait (Athènes contre sparte).son nom de la famille est Aristoclés il a
vécu une enfance pieuse avec des croyances religieuses. Il eut pour maitre des sophistes qui
lui initièrent à la poésie, il s’adonnant aussi à la philosophie surtout en sa rencontre avec
Socrate en 408 et qu’il fréquenta 20 ans.

En 399, il commençant à faire des voyages qui l’amenèrent à se journée à Mégare, à


Cyrène, en grande Grèce, en Egypte dont il admira la véritable antiquité et la parfaite stabilité
politique et culturelle. A 40 ans il séjourna à Syracuse. En 387, il décida de se consacrer à
l’éducation de la jeunesse de retour à Athènes, il fonda : « L’académie ».

En 367- 362, 2e voyage en cécilie, à Syracuse, où il espérait établir la république


idéale (61ans) il fut fait prisonnier par le tyran Denys pour avoir tenté de conseiller ce dernier
en conflit avec son cousin Dyon pour l’affaire d’une femme. En 362, il revient à Athènes, en
361 nouveaux séjours en Syracuse, en 348 il revient à Athènes où il meurt pendant la guerre
de Philippe contre les Athéniens.
III.2.2. Son Œuvre

Son œuvre est abondante et est constituée de dialogues ayant comme personnage central
Socrate parmi ces dialogues citons : - le Phèdre, Phédon, le banquet.

Il écrivit 37 dialogues parmi lesquelles nous pouvons citer :

1. Le Banquet : qui traite du dialogue sur l’amour, Platon y présente Eros divin était de
l’amour ou l’amour même comme la force motrice de l’aspiration (philosophique) vers
la contemplation de beau et du bien qui sont les idées suprêmes.
2. Le Phédon : parle de l’immortalité de l’âme : Platon y élabore sa théorie du monde
des idées.
3. Le Phèdre : Platon y présente une théorie des idées, un discours sur la beauté des
âmes (3 âmes) – intellectuelle (tournée vers Dieu), sensitive et une âme appétitive
(siège de tous nos appétits).

NB : De par sa naissance aristocratique Platon était destinée à la vie politique mais plus tard,
il préféra s’adonner à l’enseignement. L’une de ses thèses philosophique important et que : «
le philosophe soit roi, et que le roi soit philosophe ». Il fonda sa propre école philosophique ‘
L’Académie’ qui était organisée comme une université. Avec comme condition d’adhésion :
maitriser la science de nombres (cfr l’aphorisme, proverbe). ‘ Nul n’entré ici s’il ne pas
géomètre’.

Explication

Le philosophe est dans la théorie le roi est dans

- Dans la contemplation - le pouvoir


- La droiture - le terrain
- La rectitude - les affaires
- Le siège

Ainsi le philosophe soit roi et le roi soit philosophe, ici il faudrait que le roi ait une
certaine philosophie et le philosophe ait un certain pouvoir pour imposer ses idées.

III.2.3. Son Enseignement


Son enseignement comporte deux subdivisions :

⃰ Un enseignement ésotérique destiné aux inities

⃰ Un enseignement exotérique destiné au grand publique.

L’Idéalisme : Philosophie des idées

Platon à l’instar de ses prédécesseurs était préoccupé par le changement et son explication.
A ce problème, Platon va tenter de trouver une solution qui est la synthèse entre la
philosophie d’Héraclite et celle de Parménide et pour cela il va concevoir sa théorie de deux
mondes :

- Le monde sensible
- Le monde des idées.
a. Le monde des idées : vient du grec ειδος = réalité ou essence pure. Le monde des
idées est celui où l’on trouve la stabilité, la permanence de l’être, la connaissance
universelle, la véritable science.
b. Le monde sensible : c’est l’image imparfaite et l’ombre du premier, c’est le monde de
changement multiple basé sur des suppositions, des apparences, les illusions,
l’imagination : ses caractères sont l’imperfection, l’éphémère, l’illusion, l’irréaliste. Il
illustre ces deux réalités par son célèbre mythe de la caverne.

III.3. ARISTOTE 384 – 322 AV JC

III.3.1. Sa Vie

Né à Stagire en Grèce, fils de Nicomaque et de Phestias, il perdu ses parents très top.
En 365, il arriva à Athènes, ayant comme maitre Isocrate, puis Platon qui va le qualifier
le : « liseur et le penseur ». Platon est son grand ami, mais au sujet de l’amitié, dans
l’éthique à Nicomaque Aristote dira que la vérité prime sur l’amitié. Ainsi
déclara : « Amicus Plato, sed Amica Veritas ». Ce détail explique le fait qu’Aristote est
parfois considéré comme disciple et à la fois comme adversaire et héritier de Platon, tout
en reconnaissant son amitié à Platon, il rejette sa théorie des idées, et consacra sa
recherche sur la nature « histoire des animaux ».
En 335, lors de la défaite d’Alexandre, Aristote retourna à Athènes ou il fonda son
école philosophique dénommée : « le lycée ». Cette école était composée d’un temple et
d’une espace de promenade « galerie » ou Aristote enseignait en se promenant avec ses
disciples ; c’est pourquoi on les appelait : « les péripatéticiens ». Dans cette école, les
cours se divisaient en deux groupes :

- L’un ésotérique ou achromatique qui se dispensait le matin et était réservé aux initiés
et
- L’autre exotérique ; cours qui était dispensé le soir et était réservé au grand publique.

En 323, Aristote vit la haine des prêtres officiels d’Athènes, car il fut accusé d’impiété
à cause de sa doctrine, de son unicité et de la transcendance de Dieu en même temps
repousse les démagogues, repoussent son principe des mesure et d’équilibre. Suite à cette
opposition Aristote se retira à Chalcis pays natal de sa mère ou il mourut, laissant deux
enfants avec sa seconde épouse. Il laissa la direction de son école à son ami Théophraste.

III.3.2. Son Œuvre

L’œuvre d’Aristote est à la hauteur de sa personnalité scientifique, elle est immense et


inépuisable, mais la plupart de ses œuvres est perdue. L’essentiel de son enseignement
exotérique comporte les subdivisions suivantes :

 La Logique ou la Dialectique : c’est une introduction à toute science


(propédeutique).
 La Physique : ensemble des disciples portant sur les réalités nature du monde
physique.
 La Métaphysique : science des premières causes.
 La Rhétorique : traités des écrits pour les débutants de la logique.
 L’éthique à Nicomaque : traité de la morale ou Aristote rend hommage à son père.

III.3.5. Dieu chez Aristote.

Pour Aristote, Dieu est la substance par excellence, transcendent, éternel. Ainsi, il
compare Dieu à un moteur qui meut tout qui n’est pas mu lui- même par aucune autre chose.

C’est pourquoi d’après lui, Dieu est : le premier moteur, le moteur immobile, acte pur, pensée
des pensées, la cause de tout mouvement et de tout ce qui est.
III.3.6. Aristote et la Théorie de Quatre Causes.

Pour Aristote, chaque chose peut être expliquée par quatre causes :

1. La Cause Formelle : son essence, sa forme.


2. La Cause Efficiente : ce qui fait exister
3. La Cause matérielle : ce de quoi est faite la chose.
4. La Cause Finale : ce pourquoi est fait la chose, sa destination.
Exemple : la craie, la maison etc.

III.4. PERIO HELLENISTIQUE

Cette période est reconnue celle de la transition entre l’Antiquité et le moyen - Age.

III.4.1. Caractéristiques Générales

La fin de l’Antiquité grecque 3esiècle Av JC, et la période qui précède le moyen-âge


[Antiquité Chrétienne était caractérisée par une crise profonde et généralisée, Une période
tragique qui ouvre sur une nouvelle philosophie (l’hellénisme) caractérisée
par : « l’enseignement d’une sagesse pratique ou le pragmatisme » qui est une attitude
philosophique qui vise d’abord la réussite et l’efficacité.

III.4.2. Caractéristique Commune

Cette période était caractérisée par l’influence Spirituelle. Les philosophes de cette période
se proposaient tous un même idéal : celui de procurer à l’homme le ‘’ Bonheur ‘’ et pour y
atteindre, ils proposaient à l’homme l’Indépendance de l’esprit au milieu de temps de
malheur qui affligeait la cité, le sage devait rester impossible, il ne devait souffrir de rien, ce
qui complait seulement par lui, c’était la liberté de l’esprit, la paix du cœur, en un mot la
recherche de L’ATARAXIE qui est l’absence du trouble intérieur. Trois écoles se
préoccupaient de ce problème ; L’épicurisme, le Stoïcisme et le Scepticisme. Mais ici nous
allons brosser rapidement sur l’épicurisme seulement.

III.4.3. L’Epicurisme avec Epicure de Samos

III.4.3.1. Vie et Oeuvre

Doctrine fondée par Epicure de samos, né en avec 341 av Jc et qui fonda en 306 son école
philosophique dénommée : « le Jardin ». Fils de Néoclés qui fut enseignant de la grammaire
et de Chérestrate qui était une magicienne. Epicure semble être l’un de ceux qui ont plus
écrit dans l’Antiquité (300 ouvrages semble-t-il). Après sa mort en 270 av Jc sa doctrine sera
continuée et exposée par son disciple le poète latin : « LUCRECE » dans son poème de :
« Natura Rerum »= la Nature des choses.

III.4.3.2. Doctrine

La doctrine d’Epicure peut être résumée par ce que les épicuriens ont appelé

Le Tetrapharmakon (quadruple remède, ou quadruple poison) que fit graver Diogène


d’Oenoanda sur le mur d’un portique, formulé ainsi :

- Les dieux ne sont pas à craindre


- La mort n’est pas à craindre
- On peut atteindre le bonheur
- On peut supprimer la douleur

Epicure lui-même l’avait formulé de cette manière : « Et maintenant y a-t-il quelqu’un que
tu mettes au-dessus du sage ? Il s’est fait sur les dieux des opinions pieuses : il est
constamment sans crainte en face de la mort ; il a su comprendre quel est le but de la nature ;
il s’est rendu compte que ce souverain bien est facile à atteindre et à réaliser.

Dans son intégralité, qu’en revanche le mal le plus extrême est étroitement limité
quant à la durée ou quant à l’intensité ; il se moque des destins, dont certains font le maitre
absolu des choses ». Le nom de la Pharmacie indique la finalité de la pensé » épicurienne : Il
suggérer qu’il faut guérir les hommes des maux qui les accablent.

Bonheur et Plaisir

De nos jours, la doctrine épicurienne a été caricaturé comme une Philosophie de


‘’ bon vivant’’ cherchant le plaisir avec excès suite à une mauvaise interprétation du Slogan
« Carpe Diem » signifiant profite du moment présent. En d’autre terme « que le jour qui
passe ne te rencontre soucieux ». En réalité, il s’agit d’une Philosophie d’équilibre, fondée sur
l’idée que toute l’action entraine à la fois des effets plaisants (positifs et des effets amenant à
la souffrance négatif). Il s’agit donc pour l’épicurien d’agir sobrement en recherchant les
actions amenant l’absence de douleur, d’où doit découler le plaisir négatif de cet état de repos
(ataraxie), dont la pleine conscience procure le plaisir suprême ; le chef du bonheur est de
connaitre ses propres limites ; c’est pourquoi l’excès doit être évité car il apporte la
souffrance. L’épicurisme est contre l’ascétisme car il a des conséquences nuisibles.

Ainsi Epicure dira « le plaisir est le bien, et les vertus servent l’instrument. La vie
selon le plaisir est une vie de prudence, de vertu et de justice ».

Ainsi Epicure divise en trois classes les désirs :

1. Ceux qui ne sont ni naturels, ni nécessaires exemples : les honneurs, les luxes etc. Il
conseil aux Sages d’éviter ces plaisirs car ils rendent inutilement malheureux.
2. Des plaisirs qui sont naturels sans être. Exemples : les luxes qui entourent le besoins
naturels. IL déconseille également la poursuite de ces plaisirs.
3. Les plaisirs à la fois naturels et nécessaires. Exemple : boire à sa soif, manger à sa
faim ; voilà à les plaisirs qu’un sage doit poursuivre.
En fin de compte, le principe le plus important de la doctrine d’Epicure est de vivre
selon la prudence quand on cherche le plaisir.

L’Amitié et l’Amour

Epicure pose la question de la Sincérité de l’amitié. Qu’est – ce qu’un véritable


ami ? Comment définir l’amitié vraie ?

Pour lui, le véritable ami est avant tout celui qui prévient les besoins de l’autre, lui
évitant ainsi les troubles de l’âme et lui permettant d’accéder à l’ATARAXIE. L’amitié est
finalement un des plaisirs du sage, de très loin supérieur à la passion amoureuse source de
malheurs. Les services que rendent les amis sont, ou peuvent, être épisodiques, mais la
sécurité que donne leur amitié est permanente.

C’est pourquoi Epicure dira : « Parmi les choses dont la sagesse se munit en vue de la
facilité de la vie tout entière de beaucoup, la plus importante est la possession de l’amitié ».

Selon Diogène L : « le Sage sera insensible aux aiguillons de l’amour…, les plaisirs de cette
passionne furent jamais utiles ; au contraire, on est trop heureux lorsqu’ils n’entrainent point
après eux des suites qu’on aurait sujet de déplorer ».

Ainsi Epicure dira que l’amour entre deux personnes n’existe que dans la proximité de
la chair ; sans cette proximité le sentiment amoureux n’a pas de consistance. C’est pourquoi il
condamne l’amour comme étant source de désordres inutiles, qui entravent la tranquillité de
l’âme et de la cité. Par contre l’amitié apporte la sécurité vis-à-vis des aléas de la fortune et
préserve de la crainte permanente de ses revers.

Les dieux

Ils ne sont pas à craindre, car ils n’ont rien de commun avec nous, ils ne sont ni jaloux,
ni rancuniers car ils sont tournés vers leur béatitude et leur bonheur, leur nature même fait
qu’ils l’interviendront jamais dans la vie des hommes. Par conséquent, nous devons juste les
prendre pour modèle de bonheur.

Mort et Philosophique

Ne pas craindre la mort est une marque de sagesse, car quand nous sommes, la mort
n’est pas là, c’est nous qui ne sommes pas.

En voici quelques argument annexes contre de la mort :

 Etre mort n’est pas pire que de n’être pas encore né


 La survie personnelle est impossible
 L’enfer est une projection des terreurs morales de cette vie
 La vie bien vécue est un exercice en vue de la mort
 La durée de notre vie est insignifiante
 Une vie vraiment bien achevée n’est pas augmentée par un temps infini

C’est pourquoi Epicure conclura en disant que c’est donc la qualité de la vie qui prime, la
qualité du bonheur, et non la quantité.

III.5. LA PATRISTIQUE

On appelle pères de l’Eglise, les personnalités qui avaient marqués le monde de la foi
en Jésus - Christ et qui avaient produit les premiers écrits philosophiques chrétiens. Etant
donné qu’il y a plusieurs de ceux qui sont appelés pères de l’Eglise et nous ne pouvons pas
prétendre les aborder tous dans ce cours, toutefois nous allons prendre à titre illustratif
quelques figures.

III.5.1. JUSTIN MARTYR (100 – 165)

Vie et Oeuvre
Philosophe d’origine païenne de Samarie, Justin martyr naquit à Favia Neapilis
(Naplouse, Sichem) au cœur de la Palestine, au début du 2e siècle ; d’une famille des colons
païens d’origine vraisemblablement latine. Elevé dans le paganisme, il se sentit attirer très tôt
par la philosophie par aspiration secrète vers la pleine vérité de Dieu. C’est cet attraction qui
lui conduisit au christianisme auquel il se converti en 140 AP JC.

De son œuvre nous retenons :

- Dialogue avec Tryphon : il y prouve que le christianisme n’est pas en désaccord avec
les poètes et les philosophes païens.

Eusèbe en mentionne 5 autres ouvrages : discours aux grecs ; exhortation aux grecs ; de la
monarchie Divine ; le psalmiste, et de l’âme. Lui – même Justin cite certains de ses ouvrages
qui ne nous sont pas parvenus à savoir : traités de toutes les hérésies et contre Marcion.

III.5.2. ORIGENE (185 – 253)

Il naquit vers 185 en Egypte à Alexandrie, d’une famille chrétienne. Fils d’un certains
Leonidas qui l’instruisit dans les Ecritures Saintes (il lui faisait apprendre des passages de la
sagesse de la sainte Ecriture par cœur). Il crut dans l’ambiance tout à fait chrétienne. Quant à
la pensée, l’œuvre d’Origène est très immense. Il fut très célèbre en herméneutique avec
l’allégorie comme méthode d’interprétation. Saint Jérôme nous offre la liste de 800 titres
d’ouvrages qu’il aurait écrit parmi lesquels nous pouvons citer :

- Les principes
- Le contre Celse et beaucoup d’ouvrages dogmatiques, commentaires, œuvres
apologétiques.
- Les Hexaples etc.

L’on cite Origène comme le plus grand philosophe de l’Antiquité classique.

Nous pouvons aussi citer parmi les pères grecs et latins ; les pères grecs : Clément
d’Alexandrie, Irénée ; Eusèbe de Césarée ; Athanase ; Grégoire de Nazianse ; Grégoire de
Nysse ; Synesius de Cyrène ; Jean Chrysostome ; Cyrile d’Alexandrie. Parmi les pères latins
citons : Tertullien ;

III.5.3. Cyprien de Carthage


Naquit en Afrique très probablement à Carthage vers 200 ici d’une famille des riches païens.
Cyprien se convertit en 246 et devint évêque de Carthage en 249. Il fit de très bonne heure ses
études et devint un brillant rhéteur, un maitre d’éloquence. Il subit le martyr sous valérien le
4/9/258.

Son Œuvre.

Ses œuvres sont presque toutes les œuvres de circonstance.

- Les Acta du martyre


- Le procès-verbal de 257
- L’interrogation de septembre 258
- Une notice sur le martyre due à un témoin oculaire.
- Cyprien lutta de toute son âme pour l’unité de l’Eglise et il osa dire : « Extra
Cathedra non Salus ». pour dire qu’en dehors de l’Eglise Catholique, il n’y a point du
salut. Il a fortement combattu Novatien et ses adeptes. Ce qui hantait son cœur c’était
la question des lapsi (ceux qui ont chuté, les apostats, les sombres). Il proposa que tout
schismatique, tout hérétique reçoive à nouveau le baptême une fois revenu à l’Eglise.

CHAPITRE IV. LA PHILOSOPHIE MEDIEVALE

IV.1. Caractéristiques Générales du Moyen – Age

Le Moyen – Age est une période dominée essentiellement par la théologie


chrétienne ou la philosophie chrétienne. Elle se caractérisait primordialement par la culture
aristocratique et cléricale qui se transmettait en latin. Ainsi, la préoccupation majeure de cette
période était la réconciliation entre la foi et la philosophie d’une part, et entre Platon, Aristote
et la doctrine chrétienne d’autre part.

IV.2. La Philosophie Scholastique

IV.2.1. Historique de la Scholastique

Du latin schola, ae, signifiant « école », issu lui – même du grec σχολή, scholȇ, qui
signifie « arrêt du travail » ou bien « loisir consacré à l’étude ». Ainsi dit, la scholastique était
un enseignement philosophique développé et dispensé au Moyen –Age dans les écoles
ecclésiastiques et les universités. Elle visait à concilier l’apport de la philosophie grecque
(particulièrement l’enseignement d’Aristote et des péripatéticiens) avec la théologie
chrétienne héritée des pères de l’Eglise et d’Anselme

IV.2.2. Formes de Scholastique

 La lectio des textes qui consistait à l’explication des textes fondamentaux (Bible, les
textes de Pierre Lombard, Aristote plus tard etc.) de l’enseignement quasiment mot à
mot. Le texte était subdivisé en ses diverses parties, puis commentés en détail. Elle
permet de résoudre un problème selon un schéma rigoureusement réglé, des problèmes
de théologie et de philosophie.
 Les commentaires
 La question apparait au début du 12e siècle. La technique en est parfaitement mise au
point au 13e siècle. La question était le fait du maitre seul. Quand y sont mêlés
d’autres acteurs, elle prend la forme de la disputation, soumise à des règlements
universitaires précis.
 La disputation ou question disputée représentait une compétition, une joute verbale
entre deux docteurs et leurs étudiants sur un sujet de théologie, de philosophie ou de
droit.
 Les questions et
 Les sommes.

Ainsi la scholastique devint une philosophie révélée et c’est la raison appliquée


aux faits. Elle est une philosophie révélée car elle se réclame de la foi ; mais c’est par
usage caractéristique qu’elle fait de la psychologie qu’elle est une philosophie
scholastique. C’est pourquoi Thomas d’Aquin l’un des grands tenants de la scholastique
avait dit : « la raison a besoin de la foi pour lui éviter les erreurs et lui proposer ses vérités
comme but à atteindre ». Ainsi dit, la raison est la servante de la foi et pas la foi servante
de la raison ou non l’inverse.

IV.2.3. Les Périodes de la Scholastique

Il est à noter que le développement de la scholastique est intimement lié à celui


des universitaires. Ainsi la scholastique est un produit universitaire, au sens institutionnel
et social à la fois. L’emprise de la scholastique se divise en quatre grandes périodes, même
si l’influence de celle – ce s’étend au - delà.

a. La Scholastique Primitive

Elle va du début du XI e siècle à la fin du XIIe Siècle. Avec la figure d’Anselme de


Cantorbéry, est marqué par la querelle des universaux opposant les réalistes, menés par
Guillaume de Champeaux aux nominalistes, représentés par Roscelin et aux
conceptualistes (Pierre Abélard). Cette période marque aussi l’apogée des exégèses
médiévales. Celles – ci interprétaient les Saintes Ecritures à travers la méthode
scholastique qui révélait son quadruple sens : littéral, allégorique, topologique, et
anagogique.

b. La Grande Scholastique

De la fin du XIIe à la fin du XIII e siècle. Cette deuxième période était considérée
comme l’apogée de la scholastique. Raison pour laquelle elle était appelée la grande
scholastique. Plusieurs sensibilités se sont exprimées dès cette époque qui se portait
d’avantage vers l’expérience que vers la spéculation pure, avaient identifiés quelques
erreurs commises par Aristote à propos des phénomènes naturels. Ce qui ne les empêcha
nullement de reconnaitre l’importance de la philosophie d’Aristote. Cependant, à la fin du
XIIIe siècle, le plus grand souci des universitaires était de refuser radicalement l’univers
nécessaire des Grecs et des Arabes.

c. La Scholastique Tardive

Le XIVe siècle. Cette période est une phase de repli. Le dernier grand représentant de la
scholastique, Jean Duns Scot, avait soutenu l’idée selon laquelle Dieu est infini et la
créature est finie sur un même plan ontologique. Aussi on peut voir le penseur Guillaume
d’Occam prendre position pour les nominalistes et fonder un via moderne qui s’oppose
aux thomistes, distinguant d’avantage que Thomas d’Aquin de la théologie.
d. La Période de la Critique et de la Faiblesse

A partir du XVe siècle, la scholastique est remise en cause par l’humanisme puis
par la réforme du XVIe siècle. Elle a été accusée d’avoir ruinée la doctrine chrétienne en
établissant la prépondérance de la philosophie antique. Erasme critique son « langage
barbare », son ignorance des lettres et des langues. Les maitres de la scholastique ignorent
selon lui le grec et ne possèdent que des traductions de seconde ou troisième main. Mais
les maitres de la scholastique (Jean Bessarion, Pietro Pomponazzi etc.), s’opposèrent aux
idéaux des humanistes. Les théologiens s’opposèrent d’ailleurs à la traduction d’Erasme
du grec ou du latin du Nouveau Testament. Erasme critique surtout la « contamination »
de la scholastique par la philosophie païenne, il se pose comme question : « quel rapport
peut – il y avoir entre Christ et Aristote ? ». Accusant ainsi le paganisme du Moyen Age
chrétien. Quant à Luther il ira jusqu’à dire que « les philosophes du Moyen Age ont livré
les clés de la théologie a la morale païenne ». En hellénisant la religion chrétienne.

IV.3. Les Principaux Philosophes Scolastiques

La liste est longue, mais nous pouvons retenir ces quelques figures :

 Anselme - Albert le Grand - Francisco Suarez


 Bernard de Clervaux - Thomas d’Aquin
 Pierre Abélard - John Duns Scot

CHAPITRE V. LA PENSEE MODERNE

V.1. Caractéristiques Générales

Dès le 14e siècle, tandis que les écoles thomistes et scotistes se construisaient
solidairement, des tendances nouvelles surgissaient et qui annonçaient la philosophie ou la
pensée moderne. A la base de cette orientation, il y a:

- Le vif sentiment de l’individuel et du concret. Ces thèses produisent une grande


méfiance à l’égard de tout ce qui ne pas directement observable.
- Une préoccupation constante de restreindre le domaine de la démonstration
rationnelle et de le renvoyer en théologie
- La plupart des problèmes de la métaphysique, une tendance très accusée à dissocier
radicalement la philosophie qui est garantie par l’expérience directe, de la théologie
qui repose sur la foi.
- On met l’accent sur l’intuition.
- On s’oriente vers la science qui ne peut être qu’à la base expérimentale.

Il faut rappeler de l’époque de Leonard de Vinci (1452 – 1519), Copernic (1473 –


1543), Kepler (1471 – 163), Galilée (1564 -1643) etc. les travaux de ces hommes de science
ouvrent la vie à la physique (philosophie) moderne. Le fossé se creuse entre la raison et la foi.
La scolastique n’est plus à la hauteur, elle conteste la valeur manifeste de certains résultats
scientifiques, elle néglige de faire la distinction entre la physique et la métaphysique.

V.2. La Subdivision de la Pensée Moderne selon le Courants Philosophiques

La pensée moderne se regroupe entre :

- Le courant rationaliste moderne avec comme tenants : Descartes, Spinoza etc.


- Le courant empiriste moderne avec comme tenants : Francis Bacon, Thomas Hobbes,
John Locke, David Hume etc.
- La philosophie de lumière avec : Jean Jacques Rousseau, Emmanuel Kant, Hegel,
Schopenhauer etc.
- Le positivisme et le matérialisme avec Auguste Compte.

V.3. DESCARTES (1596 – 1650)

Né à Laye (Touraine) en France d’une famille bourgeoise, fils de Joachim Descartes


conseiller au parlement britannique et de Jeanne sa mère qui était d’une santé modeste qui
mourut en 1597 une année après la naissance de René Descartes.

Descartes fut élevé par sa grand-mère et sa nourrice, à l’âge de 8ans, il entra au collège de
« flèche » fondé par les jésuites. Son éducation incluait : les mathématiques, la logique, et
la philosophie. Plus tard il jugera inévitable la formation de scholastique. En 1612, il
quitte le collège et se consacra aux voyages. En 1616 il passa sa licence en droit à Poitiers.
C’est dans la nuit du 10. Nov 1616 que se passa l’événement décisif de sa vie. En effet, il
eut une sorte d’illumination : « plein d’enthousiasme, je découvris le fondement d’une
science admirable ». En 1649 il est à Stockholm (suède) il eut souffre d’un grand froid
contracté d’une grande pneumonie et y meurt le 11.02.1650.
Descartes inaugure la période des grands systèmes philosophiques modernes. Tous ses
efforts vont tendre à la construction d’un grand système ou l’explication scientifique de la
nature s’accorde avec une métaphysique.

Il a le souci de la « méthode » : ce n’est pas assez d’avoir l’esprit bon, mais le


principal est de l’appliquer bien. Il pratique le doute méthodique universel : si je doute, il
est indubitable que je pense. « cogito ergo sum », « je pense donc je suis ». Il met
l’accent sur la réalité de la conscience. C’est à partir du moi qu’il faut procéder à la
reconstruction de tout le savoir humain. Ne sont claires et évidences que les idées innées
(qui ne procèdent que de la faculté de penser).

Le cartésianisme imprima à la philosophie moderne certains traits caractéristiques :


l’exigence d’une méthode rigoureuse, et d’une critique radicale, la préoccupation de situer
toutes choses dans la perspective du moi conscient, la recherche d’un système
d’explication universelle.

ŒUVRES

Descartes avait écrit plusieurs œuvres parmi lesquelles nous pouvons citer :

 Le Discours de la Méthode qui est son chef d’œuvre.


 La Méditation Métaphysique.
 Le Principe de la philosophe.

V.4. THOMAS HOBBES (1588 – 1679)

Son interprétation de la nature est mécaniste. Il formule une théorie sur l’origine de
l’état qui serait fondé sur un contrat collectif, inspiré par l’égoïsme et appuyé sur la demande
de la majorité.

Ainsi, il rejette la pensée d’Aristote, et formule sa morale dans le contexte social. Sa


morale se trouve nécessairement calqué sur les réactions avantageuses qui ne contrarient pas
les règles sociales, et sur l’intérêt personnel. C’est pourquoi pour lui, il n’existe ni bien
suprême, ni fin ultime, mais l’objet du désir de l’homme qui tend à rendre a jamais sur la
route de son bien future. Il va s’en dire que le bien est l’objet du désir. C’est pourquoi
l’homme veut atteindre certaines qualités comme : la grandeur de l’âme, la liberté, l’espoir, le
courage, l’assurance… car la félicité de la vie ne consiste pas dans le repos d’un esprit
satisfait.

V.5. LA PHILOSOPHIE DE LUMIERE

Les philosophes de cette époque vulgarisent la conception naturaliste de la vie. Ils


deviennent artisans d’une profonde transformation de la mentalité occidentale. Dès ce
moment, le climat intellectuel cesse d’être chrétien. La libre pensée préconise la souveraineté
individuelle de la raison individuelle.

La France du 18e siècle, donne une forme violente aux conceptions nouvelles, mettant
en péril l’ordre établi (religieux, politique, social) et prépare la révolution de 1783 avec
Condillac (1715 – 1780) ; Voltaire en 1694 – 1778 ; Diderot 1713 – 1783. Ces philosophes
sont violement hostile à l’idée chrétienne.

V.5.1. JEAN JACQUES ROUSSEAU

Se fait le promoteur passionné d’un naturalisme libertaire, imprégné de romantisme.


Ses idées sont connues :

Exemple : l’homme est né naturellement bon et que c’est la société qui le déprave ;
elle crée en lui des besoins factices et établit un système fondé sur l’inégalité et l’esclavage.
Par conséquent, il faut référer cette société à partir d’un contrat social : chacun remet ses
droits à la volonté générale à laquelle il participe. Il exacerbe la subjectivité du sentiment…

V.5.2. EMMANUEL KANT 1724 – 1804

Réagissait contre le rationalisme dominant pour imprimer une direction nouvelle à la


pensée philosophique. Les courants modernes se fondent chez lui en une synthèse originale.
Kant pose le problème de la portée de la connaissance humaine. Toute connaissance implique
un objet connu par le sujet. C’est ainsi qu’il pense que le rôle du sujet est prépondérant dans
la constitution de l’objet. Le sujet rencontre les choses extérieures, s’applique à les saisir par
la connaissance, à s’assimiler ce donner pour se présenter. Il s’imprègne ainsi de sa propre
nature, il ramène la diversité du donnée à une unité subjective en y appliquant les formes à
priori du sujet.
Les propriétés essentielles d’une science sont d’ordre subjectif. Lorsqu’on veut
s’occuper toutefois de réalités spirituelles (liberté, âme, Dieu…) le contact initial avec un
donnée de fait, fait défaut, il n’est pas permis de conclure. Il y a cependant chez Kant des
impératifs moraux qui s’imposent sans raisonnement, ce qui renvoie au monde nominal.

Le mérite de Kant dans la morale est d’avoir rejeté toute considération d’intérêt. Dans son
esprit, la morale est une science qui établit des lois. Son effort consiste essentiellement à
chercher un fondement universel d’autorité. Les lois morales sont données par la raison
pratique qui a pour fondement : « la bonne volonté ». Ainsi il dira : « il ne suffit pas de faire
son devoir, il faut encore le faire par devoir ». Mais pour cela, il faut avoir la liberté du
vouloir. Cette pensée Kantienne est érigée sur trois fondements.

1. La morale parle à l’impératif et non à l’indicatif c’est le tu dois et impérieux et


contraignant parce que le monde des sens et des instincts, de désirs, et des
inclinations, le monde empirique est un monde rebelle.
2. Agit moralement, celui qui agit dans l’unique intérêt de la raison sans aucun mobile
sensible.
3. L’universalité de notre acte ; agit de telle manière que tu puisses vouloir que la
maxime de ton acte devienne une loi universelle. Ainsi le respect de l’autre devrait
être une fin.

CHAPITRE VI. PERIODE CONTEMPORAINE

Deux courants de pensées attireront notre attention dans cette partie dont :
l’intuitionnisme et l’existentialisme.

VI.1. L’ intuitionnisme avec Henry Bergson

Sa Vie 1859 – 1941


Valery qualifie Bergson de très haute, de très pure, très supérieure figure de l’homme
pensant, et peut être l’un des derniers hommes qui auront exclusivement, profondément et
supérieurement pensée, dans une époque du monde ou le monde va pensant et méditant de
moins en moins…

- Brillant élève en science


- Prix d’honneur de rhétorique et prix de mathématique au concours général
- Prix Nobel de littérature en 1928.

Sa Philosophie

Sa philosophie est l’intuition de la vie en train de se faire et non l’analyse et la


recomposition intelligente. L’intuition pour lui, c’est un mode particulier de connaissance par
sympathie immédiate.

La réalité foncière est l’élan vital, jaillissement constant qui s’enrichit et se développe
dans la durée. La spontanéité de l’élan acquiert dans l’homme sa pleine liberté. Pour saisir le
fond des choses, il faut se plonger dans l’intuition pour communier à cet élan vital qui passe à
travers nous.

Pour lui, tout est dans l’esprit, c’est un spiritualiste, dans l’âme. Ce sera donc un
philosophe méditatif, soucieux de silence et d’intériorité, une sorte de moine – philosophe, de
sage oriental. Ainsi, il distingue dans la personne deux moi : - le moi superficiel et le moi
profond. Seule le moi profond contient toute réalité, accessible à l’intuition. Le moi
superficiel c’est la personnalité psycho – sociale qui est influencée par le milieu social
extérieur.

Ce courant se présente comme « l’étoffe de tout et le devenir universel » ; comme


quelque chose que passe, en amassant le passé pour mordre sur l’avenir. Dans son ouvrage : «
les deux sources de la morale et de la religion » ; il distingue deux morales : l’une qui est
sociale (l’habitude) et l’autre supra social (l’aspiration) scindant ainsi l’être en deux
personnalités : le moi social qui subit l’attraction et la pression du groupe et le moi supérieur
qui est une aspiration émotive et mystique vers une société idéale, vers ce qu’il y a de divin
dans l’homme ; c’est l’âme qui s’ouvre.

Bergson dira dans ce domaine : « ce n’est pas la raison qui fait la dignité de

l’homme, mais au contraire, c’est la conscience morale ». La raison reste une de


ses facultés nobles, mais cette faculté est subordonnée à la conscience. Pour ainsi dire que
c’est le sentiment de la conscience qui nous dissocie des influences contraignantes du corps et
du milieu et qui nous ouvre une réalité idéale.

VI.2. L’existentialisme

Le courant existentialiste est la manifestation moderne d’une réaction qui se produit


périodiquement dans l’histoire soit après les excès de rationalisme, de systèmes et des
sciences, soit après des bouleversements mondiaux qui laissent l’humanité en proie à
l’antiquité.

Tous les existentialistes opèrent ou veulent opérer un retour à l’existence, et une prise
de conscience de la réalité authentique, celle de la vie individuelle dans ses luttes, ses
angoisses, ou absurdité. Cette doctrine vise à découvrir par les moyens de l’analyse de
l’existence concrète vécue, le sens profond de l’homme et l’Etre.

Le fondateur authentique de cette philosophie c’est le Danois Kierkegaard (1813 –


1855). Le thème de sa philosophie : liberté, engagement, choix… cette doctrine se divise en
deux tendances :

- L’existentialisme Athée avec comme tenants : Jean Paul Sartre, Albert Camus,
Heidegger.
- L’existentialisme Déiste avec comme tenants : Kierkegaard, Gabriel Marcel, Karl
Jasper.

VI.2.1. Tendance Athée avec JEAN PAUL SARTRE 1095 - 1980

Pour cette tendance nous nous intéresserons à la seule figure de Jean Paul Sartre.

Sa Vie

Le philosophe français Jean Paul Sartre fils de Jean Baptiste et d’Anne Marie, est né à
paris en 1905 et mort en 1980. Apres son agrégation en philosophie en 1929, il devint
professeur de philosophie au lycée d’Havre, puis à Paris. Son immense production littéraire
lui valut en 1964 le prix Nobel, mais il le refusa. Sartre est essentiellement un moraliste,
philosophe de la liberté héroïque et de la responsabilité. Il a lutté pour la cause des opprimés.

Œuvres
- L’Etre et le Néant est son grand ouvrage philosophie
- Chemin de la liberté.

Il avait écrit beaucoup d’autres œuvres, pièces de théâtres et romans ; entre autre :

- La nausée - huit cloc


- Les mains sales - le Dieu et le bon Dieu
- Les mouches

Doctrine

La doctrine philosophique de Sartre est basée essentiellement sur le problème


d’existence de l’homme. En philosophie classique : « l’essence précède l’existence » ;

par contre l’existentialisme affirme que chez l’homme : « l’essence ne peut en aucun

cas précéder l’existence ». L’homme doit d’abord exister et en suite choisir ce qu’il veut
être (son essence). L’homme existe d’abord et c’est lui – même qui donne un contenu (une
essence à sa vie), l’homme devient ce qu’il veut, il se définit c’est à dire il détermine son
essence.

Bref ; d’après Sartre, et les existentialistes : « l’existence précède l’essence ».

ETRE ET EXISTE

Les choses, les êtres privées de conscience sont, mais n’existent pas. Exemple : un
stylo est mais n’existe pas. En effet, pour exister, il faudrait être afin de pouvoir déterminer
d’avance son essence, mais le stylo n’est pas libre avant d’être le stylo, il a été imaginée,
conçu, dessinée, par un ingénieur. Donc le stylo n’a pas fixée d’avance son essence.

C’est ainsi que seul l’homme, l’être doué de conscience peut choisir librement son
essence. Il ressort clairement que certains hommes ne (possèdent) posent jamais un choix
libre, mais ils sont porté par la masse, par le « on » ceux-là n’existent pas authentiquement or
existe authentiquement seul l’homme libre de déterminer et de choisir librement ceux qu’il
désire devenir, mais il ne faut pas que le choix s’opère en naissant si non on cesse d’exister.
Bref : l’existence est un devenir perpétuel et non un état immobile. C’est dans ce
contexte qu’il nous revient de comprendre le titre de son ouvrage principal ‘l’être et le néant’,
la réalité humaine est néant en ceci précisément qu’elle n’est pas mais qu’elle doit sans cesse
se faire.

Par ailleurs, l’homme n’est pas seul dans le monde, la présence de l’autre s’oppose à
ses projets, lui prive de sa liberté d’où, ˝ l’autre me vole le monde ̏, l’autre veut m’anéantir
pour fonder son existence. D’où le conflit entre les hommes. C’est dans cette optique qu’il
faut comprendre la parole de Sartre qu’il dit : ˝l’enfer c’est l’autre ̏

L’ATHEISME DE SARTRE

La liberté pour Sartre implique que l’homme n’a pas aucune dépendance à l’égard de
Dieu. Ainsi il va sans dire qu’a ne telle liberté suprême l’existence de Dieu. Pour nous en
rendre compte, faisant recourt à son célèbre syllogisme : ˝ ou bien Dieu existe, ou bien
l’homme existe, donc…̏ Sartre refuse existence de Dieu parce que d’âpres lui son existence
est incompatible avec la liberté humaine. Si Dieu est créateur de l’homme, il avait une idée de
l’homme avant de le crée, cela revient à dire que l’essence de l’homme précède son existence.
Sartre conçoit Dieu comme concurrent de l’homme qu’il limite sa liberté.

LA MORALE DE SARTRE

La morale sartrienne est une morale d’engagement et de la libération des opprimées,


des colonisés, des classes, ouvrières. D’ailleurs Sartre pense qu’il ne être libre que quand tous
les : c.-à-d. Sartre veut non seulement sa liberté mais aussi celles des autres.

VI.2.2. Tendance Deiste avec GABRIEL MARCEL 1889 - 1973

Pour cette partie le personnage de Gabriel Marcel attirera notre attention

Sa mère mourut alors qu’il avait 4 ans. Il était élevé par une tente… son éducation se
passe dans une atmosphère rigide de piété et de méfiance de la nature. En 1914, directeur du
service des recherches de la croix – rouge, il fait dit – il l’expérience de la distance qui sépare
l’être disparu dont lui parlent les parents angoissés et l’être de sa fiche anthropométrique.
Cherchant à comprendre et à traduire le rapport humains (le toi) et les situations concrètes
débarrassées des concepts ou des artifices.
Apres son agrégation de philosophie, très tôt, il abandonnât son engagement pour se
consacrer au journalisme, à la critique littéraire, aux théâtres, à la poésie …Gabriel Marcel est
sans doute le penseur français qui a traduit le plus directement le sentiment dramatique de
l’existence humaine. Son œuvre principale : « le journal métaphysique » publié en 1927, 15
ans avant l’apparition de : « l’être et le néant » de Sartre. Il est considéré comme l’initiateur
de l’existentialiste français.

Outre le journal métaphysique, Gabriel Marcel a écrit :

- L’Etre et l’avoir
- Homo Viator

Et quelques pièces théâtrales : - le monde cassé, la soif, … il est décédé en 1973.

SA DOCTRINE

Gabriel Marcel s’est assigné un objectif, non seulement celui d’attendre le réel, mais
aussi de l’atteindre. Ainsi dit en comprend que sa pensée philosophique s’oppose à celle de
nationalistes, des idéalistes ses prédécesseurs des scientistes qui dans leurs arrogances ont
tous en quelque sorte contribuer à créer l’image d’un monde cassé c.à.d. dépersonnaliser,
inhumain c’est pourquoi il pense qu’il faut restituer son poids anthologique a l’expérience
humaine.

impliqué, il s’agit d’une réalité que ne puis objecter.

EXISTANCE PERSONNELLE

Le point de départ de sa réflexion philosophique est de tout celui de ses prédécesseurs


existentialiste qu’ils ont appels de divers noms :

- L’être jeté dans le monde


- L’être pour la mort

Bref : Marcel vise l’explication de l’existence humaine c.à.d. l’homme confronté dans son
existence avec les réalités de la vie comme les existentialistes : ˝ L’existence précède

l’essence ̏. C’est chacun qui détermine c’est qu’il sera. ˝ Nous sommes vraiment ce que
nous devenons.̏ toujours selon Marcel : exister c’est se faire en se déplaçant. L’homme est
donc appelé à un progrès conditionnel, de même Marcel est frappé par l’idée de la mort qui
éveille l’angoisse par le fait. L’existence est absurde mais au lieu de s’abimer dans le
désespoir et la nausée comme sorte (Sartre) d’accepter le monde comme un amour mystérieux
d’un don, d’une grâce.

CHAPITRE VII. QUELQUES THEMES DE LA PENSEE BANTOUE

VII.1. La Problématique de l’Existence de la Philosophie en Afrique

L’étude de ce thème nous oblige de nous attarder en peu sur la problématique de la


philosophie en Afrique. En effet, la définition de la philosophie pose un grand problème en
Afrique peut-on parler de la philosophie Africaine ou la philosophie Bantoue, de la pensée
africaine ou bantoue ?

Pour répondre à cette question, il importe de brosser très rapidement l’histoire de la


philosophie en Afrique.

VII.2. Courant de la Négation de la Philosophie Africaine

La fin du 15e siècle c’est un temps de grandes découvertes, de réveils, de la


renaissance, de la traite des noirs et plus tard de la colonisation. Il s’ensuit la théorie de
l’anthropologie coloniale du nègre : ˝ le sauvage, le primitif, le prélogique,

l’archaïque, l’aborigène, le non civilise, le sans écriture ̏.

En effet, selon le philosophe français Lévy-Bruhl, ˝ dans la mentalité primitive


1922 :˝ le primitif est un être qui par principe ne serait pas incapable de penser

comme nous autres européens scientifiques, mais qui en fait ne pense pas avec
notre logique. Il s’en va dire que selon lui, le primitif est incapable d’un
raisonnement cohérant ˝ logique ̏ et par conséquent il ne peut pas produire
une philosophie ̏.

Pour sa part, le Docteur Charbonnier, le nègre est une ˝ Ebauche de l’homme ̏ qui
régresse vers l’animalité et dont la nature lui avait refusé la capacité d’accéder à la raison.
Disons en définitive que la colonisation a contribué pseudo- savants ont propagé une image
négative du nègre. ˝ le negre est le fils de cham le maudit, un sauvage sans

logique, sans réflexion qui a un intellect voir les notions générales est
abstraites, il n’entend que le langage du cœur, il est paresseux, c’est un
fétichiste d’où le slogan : ˝ la pensée est essentiellement occidentale, elle est né
en Grèce, la raison est hellène, et les instincts brutaux nègre ̏. A cette
˝négrophobie ̏ certaines critiques vont opposer la ˝ négrophilie ̏ ils vont montrer à leur
confrères que le négres ont aussi une philosophie.

VII.3. Courant de la Réhabilitation de la Philosophie Africaine

C’est dans le contexte de négation de la culture, de l’histoire de la philosophie est


même de l’humanité du négre que va naitre l’ouvrage du Rév Père Placide Tempels ˝ la
philosophie bantoue 1948 ̏. Cet ouvrage est une œuvre de réhabilitation du négre et de sa
philosophie du Rév Père Tempels est en effet un ouvrage important à plusieurs titres tout
simplement parce qu’à l’époque où il fut écrit, il était inconcevable qu’un penseur occidental
se préoccuperait de trouver chez les Africains un système de pensée propre et apte à fonder
une philosophie, ou pour le moins la sagesse. D’ailleurs Tempels lui-même déclare : ˝ celui

qui prétend que les primitifs ne possèdent point des systèmes des penses les
rejettent d’office de la classe des hommes ̏.

Ceux qui le disent se contredisent d’ailleurs fatalement. A la suite de Temples, les


tenants de ce courant de réalisation sont :

1. L’Abbé Alexis Kagame (Rwandais) dans la philosophie rwandaise de l’être


(1956).
2. LUFULWABO (Congolais) dans la nation luba bantoue de l’être (1964)
3. MUJINYA (Congolais) l’homme dans l’univers bantou (texte inédit)
4. KAJIBA (Congolais) ˝ untu est son apport à l’universel ̏ (1968). Revenons à
Tempels et disons que c’est auteur de son œuvre que commencent et s’affrontent
avec toute les derniers énergies diverses opinions des philosophes aussi bien
Africains qu’européens.

VII.4. Courant Critique

Selon les tenants de ce mouvement est spécialement le congolais KINYONGO JEKI. Le


courant de tempels se but contre un obstacle, une confusion de l’expression écrite et de
l’expression non écrite. On reproche aux tempelsiens le fait que ceux-ci considèrent les faits
culturels et l’expérience vécus des Africains sans aborder une réflexion critique exigée.
- Pour FRANZ GRAHY (1965) pense que l’Afrique doit décoller du mythe et insérer sa
réflexion dans le cadre du monde actuel (développement, science, technique).
- Pour EBOUSSI BOULAGI(Camerounais) dans ˝ Bantoue problématique 1968 le
bantoue du père tempels est un philosophe qui s’ignore, un philosophe inconscient.
- MARCIENT TOWA (Camerounais), prône la rupture avec le passé, et l’appropriation
d’une arme secrète que l’Afrique n’a pas c.à.d. la ˝raison ̏, ainsi il pourra combattre
l’occident avec des armes égales c.à.d. adopter sa philosophie, sa science, et sa
technique. Son ouvrage célèbre : ˝ essai sur la problématique philosophique dans
l’Afrique actuelle.̏ (1971).

Bref, la véritable philosophie pense tous ces critiques ne doivent pas se limiter à
l’observation et à la description du fait sans souligner les caractères personnels engagés et
responsables que comporte toute entreprise philosophique.

Le courant critique voulait corriger est orienter sur des nouvelles pistes la pensée
Africaine mais il s’est butée contre une exagération critique. C’est critique corrosive et nocive
à l’ endroit des Tempelsiens au lieu d’être une pensée critique, ce courant est devenu une
pensée criticiste (criticisme = exagération critique).

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