Chapitre 4 - 24

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CROISSANCE ET CONJONCTURE

CHAPITRE 4
BRUNETTI
Expliquer ce qu'est le PIB et connaitre en détail ses trois modes de calcul

Reconnaître le PIB nominal à travers les termes à prix courant, en termes nominaux, en valeur

Calcul de la croissance et tu tx de croissance économique à partir du PIB.

Les facteurs de production et sources de croissances à long terme

Le calcul de la productivité du travail, du capital et multifactorielle

Les moyens d'améliorer la croissance économique à lt

La croissance tendancielle à lt et à ct. Figure 4.5

La notion de croissance durable. La définition de la durabilité

Le rôle du progrès technique dans la croissance à lt

L'évolution de la répartition de la main d'œuvre dans les trois secteurs de l'économie suisse : Figure 4.6

La politique de croissance à lt : les quatre types de politique économique structurelle. Théorie de l'Offre et exemples.

La politique de croissance de la Suisse

Le frein à l'endettement de la Confédération

Les 4 phases d'un cycle conjoncturel à ct et leurs caractéristiques. Figure 4.7.


L'origine des cycles conjoncturels. Le mécanisme à partir de la variation de la Demande.

La définition des politiques contracycliques ou anticycliques : les politqiues monétaires, budgétaires et fiscales ( à distinguer)

La politique keynésienne. Historique, concept, forces et faiblesses.

La politique keynésienne de relance budgétaire et fiscale. Mécanismes

La politique keynésienne de relance monétaire. Mécanismes

Le multipicateur keynésien

Les limites de la politique anticyclique.

Économie de la demande vs de l'offre

Les stabilisateurs automatiques

La politique conjonturelle de la Suisse : les raisons pour lesquelles la seule politique est la politique de la BNS. L'Etat
n'intervient pas si ce n'est au travers des stabilisateurs automatiques.

La politique monétaire de la BNS dans les grandes lignes.

La politique conjoncturelle de la Suisse suite à 2008 (pg 129) et au Covid (Corona-choc pg 116)
¡ Instrument de mesure de la prospérité d’un pays

¡ C’est la somme des valeurs ajoutées créées durant une


période donnée : somme des valeurs marchandes (prix
courants) des produits finis (PIB nominal)
¡ Pour rappel Valeur ajoutée = valeur du bien – valeur des
intrants

PIB ¡ Pour procéder à des comparaisons dans le temps, il faut


corriger le PIB nominal par la valeur de l’inflation (valeur du
franc suisse varie dans le temps) pour obtenir un PIB réel
(somme des valeurs ajoutées à prix constants, en choisissant
une année de référence)
¡ Pour procéder à des comparaisons entre pays, il faut corriger
le PIB réel par la taille de l’économie (la production de valeur
ajoutée dépend grandement de la population) et le diviser par
le nombre d’habitants pour obtenir le PIB réel par habitant
¡ L’optique de la production : valeur de la production annuelle
exprimée en valeur ajoutée créée
¡ Valeur Ajoutée = valeur de la production - consommation
intermédiaire (intrants)

¡ L’optique des revenus : la répartition de la somme des


valeurs ajoutées parmi les différents agents économiques
¡ Revenu total de l’ensemble des membres de l’économie =
CALCUL DU PIB
salaires + rémunération du capital (bénéfices).

EXEMPLE 4.1.3
¡ L’optique des dépenses : la somme consacrée à l’acquisition
des B&S produits = emploie du produit par les agents.
LA SUISSE
¡ PIB = Consommation + Investissement + Dépenses Publiques +
Solde de la Balance Commerciale ( Exportations – Importations)

¡ PIB = C + I + G + X - M

Demande Demande
intérieure extérieure
LIMITES DU PIB
¡ Critiques d’ordre technique
¡ La fiabilité des données n’est pas assurée. Dans certains cas, on utilise des estimations par manque de
données statistiques fiables.
¡ La comptabilité nationale ne tient pas compte de l’économie souterraine. Or, dans certains cas elle est
non-négligeable. De plus, elle tient compte des flux, mais pas des stocks.
¡ C'est un indicateur des changements quantitatifs et non pas qualitatifs. De plus on ne tient pas compte
du travail non-rémunéré familial ou bénévole.
¡ Critique d’ordre symbolique
¡ Le PIB est souvent utilisé pour mesurer non seulement la prospérité, mais également le bien-être d’un
pays
¡ Le PIB ne reflète pas la répartition des richesses
¡ Le PIB ne tient pas compte de la dépréciation du capital environnemental
¡ Le PIB est focalisé sur un territoire et non sur une nation (décentralisation de l’économie entre en
contradiction)
¡ Le PIB tient compte des créations de valeur sans en évaluer la cause. Accident écologique?
QUAND ON PARLE DE RÉPARTITION DU REVENU : COURBE DE LORENZ
OFFRE ET DEMANDE GLOBALES
¡ En microéconomie, l’offre et la demande expriment des rapports entre quantités et prix d’un bien dans l’hypothèse
de « toutes choses étant égales par ailleurs »
¡ En macroéconomie, l’offre globale et la demande globale n’ont pas la même signification :
¡ Offre globale : ensemble des biens produits durant une certaine période (PIB annuel, sous l’optique de la production). Elle
dépend de la disponibilité et de l’emploi des facteurs de production.
¡ Demande globale : l’ensemble des biens acquis durant une certaine période (PIB annuel, sous l’optique de la demande).

Rappel :

PIB optique production =


valeur de la production - intrants

PIB optique dépenses =


C + I + G + X - M
¡ Il s’agit de deux paramètres basés sur l’évolution du PIB
¡ La conjoncture observe l’évolution du PIB à court terme, à 3
mois : on parle de croissance conjoncturelle
¡ La croissance observe l’évolution du PIB à long terme, à
CONJONCTURE l’année : on parle de croissance tendancielle

VERSUS
CROISSANCE ¡ Dans le langage courant, on parle de conjoncture en
désignant la situation économique d’un pays, ce qui
regroupe plus d’un indicateur. En effet, ils sont
interconnectés, comme on l’a vu avec le carré de Kaldor.
La croissance, le chômage, la balance commerciale, la
stabilité des prix…
Récession : les facteurs de production sont « sous-exploités »
Haute conjoncture : la demande génère une exploitation optimale des facteurs de production
https://www.dailymotion.com/video/xcym5r

¡ Point #1 (0:20) -> Petite blague sur le fait que Friedrich Hayek ne soit pas vraiment connu par le grand public.
¡ Point #2 (1:30) -> En 1938, Keynes a envoyé une lettre à Roosevelt expliquant que la diminution des dépenses publiques durant la crise
de 1929 était une erreur.
¡ Point #3 (1:45) -> "C, I, G, all together get to Y" ; le PIB (Y) est égal à la somme de la Consommation (C) de l'Investissement (I) et des
dépenses publiques (G). En économie ouverte, on rajoute les Exportations (X) et les Importations (M) pour arriver à la formule Y = C + I +
G + (X - M).
¡ Point #4 (2:15) -> "In the long run, we're all dead" est une citation de Keynes, justifiant le fait que les gouvernements doivent résoudre
les problèmes sur le court terme plutôt que d'attendre que les marchés s'ajustent à long terme
¡ Point #5 (2:40) -> "Travaux publics, trous creusés et guerres ont le même effet" ; Keynes explique que peu importe la raison de la hausse
de la demande, elle sera créatrice de richesse (via le multiplicateur keynésien).
¡ Point #6 (2:52) -> La trappe à liquidité est un phénomène expliquant qu'à un certain niveau, la relance via la baisse des
taux d'intérêt est inefficace car les agents anticipent la hausse future du taux d'intérêt et ont alors une préférence pour la liquidité
¡ Point #7 (3:51) -> "Une vraie épargne est nécessaire avant l'investissement". Le revenu des agents est soit épargné soit consommé.
Alors que Keynes explique qu'il est préférable que la plus grande partie du revenu soit consommé (= une forte propension marginale à
consommer), Hayek explique que l'investissement ne peut être fait que si il y a épargne. Sur un schéma ultra-simplifié, l'argent épargné
par les individus sur leur compte en banque est ensuite prêté aux entreprises qui investissent.
¡ Point #8 (4:30) -> Les deux barmans qui remplissent les verres d'alcool (= injection d'argent dans l'économie) sont Tim Geihtner, le
secrétaire du Trésor US et Ben Bernanke, le président de la Federal Reserve (enfin je suppose).
¡ Point #9 (4:35) -> L'injection de liquidités augmente la masse monétaire et donne l'impression qu'il y a création de richesse, mais c'est
en fait simplement une bulle qui se crée et qui lorsqu'elle explosera montrera que la croissance passée était factice et simplement due à
l'inflation
¡ Point #10 (6:14) -> La citation de Hayek est issue de son livre "La Présomption fatale", dans lequel Hayek réalise une critique du
socialisme, qui est pour lui une "fatale erreur intelectuelle".
LA CROISSANCE : MESURÉE PAR LE « TAUX DE CROISSANCE » QUI
EXPRIME L’ÉVOLUTION DU PIB DURANT UNE PÉRIODE DONNÉE.
LA CROISSANCE : MESURÉE PAR LE « TAUX DE CROISSANCE » QUI
EXPRIME L’ÉVOLUTION DU PIB DURANT UNE PÉRIODE DONNÉE.

Fonction de production macroéconomique


LE PROGRÈS TECHNIQUE/TECHNOLOGIQUE ET LA
CROISSANCE DURABLE

¡ La croissance économique est-elle promise à jamais?


¡ Si on considère que le progrès permet de combiner les ressources limitées de façon toujours plus efficace
afin d’accroitre la productivité, on peut l’espérer.
¡ Si on envisage l’économie circulaire comme modèle de base, le projet devient plausible…
¡ Si le prochain gain de croissance est lié aux énergies vertes ou renouvelables, la croissance gagnerait en
popularité
¡ On parle ainsi de croissance « durable », mais certains préfèrent le terme « soutenable »
¡ Durabilité forte – durabilité faible – durabilité faible plus
Capital durabilité = capital environnement + capital économie + capital société
LA CROISSANCE ET LA CROISSANCE DURABLE,
SOURCES DE CHANGEMENTS STRUCTURELS

¡ Tant une forte croissance qu’une croissance


« différente » génèrent un changement de structure
économique.
¡ Certains secteurs perdent et d’autres créent des
emplois
¡ Le changement de voie professionnelle est une
entreprise couteuse tant en temps qu’en moyens,
physiques, psychologiques, individuels et collectifs
¡ L’état retient un peu les mutations structurels,
l’agriculture en est un bon exemple
POLITIQUE DE CROISSANCE
Récession : les facteurs de production sont « sous-exploités »
Haute conjoncture : la demande génère une exploitation optimale des facteurs de production
¡ Il s’agit de la fluctuation de l’activité
économique globale caractérisée par la
succession de phases de croissance et de
stagnation ou récession.
LES CYCLES
¡ Ils sont composés de 4 phases :
CONJONCTURELS
¡ Récession, dépression
¡ Reprise
¡ Boom, haute conjoncture, expansion économique
¡ Repli, crise, ralentissement économique
Expansion Replis Récession Reprise

Ambiance Méfiance Pessimisme Découragement Optimisme


Scepticisme Peu de confiance Confiance

Production Production maximum Recul de la production Demande très réduite Expansion de la


Raréfaction des en raison des prix élevés Liquidation des stocks production
facteurs de Fermetures Augmentation des
production d’entreprises investissements

Prix À la hausse Prix élevés Prix au plus bas Lente tendance à la


Intérêts élevés Amorce de baisse des Intérêts bas hausse
prix

Salaires En hausse constante Fortes pressions pour Au plus bas En hausse


les faire baisser

Chômage Plein emploi, Augmentation rapide Chômage maximum Recul du chômage


suremploi
HISTOIRE DES
CYCLES
ÉCONOMIQUES
LES DIFFÉRENTS CYCLES
• le cycle Juglar (Français) – lié à l'amortissement du capital
Le cycle Juglar est le cycle majeur ou cycle des affaires. Sa durée est de 6 à 10 ans. Il a été mis en évidence en 1860
et connaît les 4 phases.

• le cycle Kondratiev (Russe) – enregistre les mutations sociales


Le cycle Kondratiev est un cycle de longue durée. Il a été mis en évidence en 1925 et connaît 2 phases : une phase
ascendante (phase A) et une phase descendante (phase B). Sa durée est de 40 à 60 ans. Phase A : hausse de la
production et hausse des prix. Phase B : baisse de la production et baisse des prix.

• le cycle Kitchin (Américain) – enregistre les fluctuations conjoncturelles


Le cycle Kitchin est le cycle mineur ou cycle court. Il a été mis en évidence en 1923. Sa durée est de 3 à 4 ans. Ce
cycle ne connaît pas de crises mais une détérioration du phénomène d'expansion perçu dans le cycle Juglar.

• le cycle de Kusnetz (Russe) - enregistre les investissements et les infrastructures


Le cycle Kusnetz est un cycle de moyenne durée. Il a été mis en évidence dans les années 30. Sa durée est de 15 à
25 ans.
¡ Deux définitions de la récession :
¡ Deux semestre consécutifs de recul du PIB
=>récession selon la définition européenne
¡ Aux Etats-Unis, les critères sont plus fins et
tiennent compte d’autres facteurs comme
LA RÉCESSION ET l’emploi et le commerce
LES CRISES ¡ Les crises qui ont marqué l’histoire
¡ Crise de 1929
¡ Crise de 2008
¡ Crise de 2020?
LE KRACH DE 1929
¡ Wall Street le 24 octobre 1929
¡ L’effondrement des cours de la Bourse de New York provoque l’affolement
des milieux financiers
¡ Rapidement, la crise financière s’étend à l’ensemble de l’économie
américaine, puis à l’économie mondiale. L’activité diminue fortement dans
tous les pays industrialisés : aux faillites bancaires succèdent les fermetures
d’usines
• Le nombre des chômeurs croît massivement. À la fin de l’année 1932, ils
sont 12 millions aux États-Unis, 6 millions en Allemagne, 3 millions au
Royaume-Uni. La crise économique engendre de la misère
• Sortie de la crise par le NEW DEAL de F. Roosevelt en 1933

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LE KRACH DE 2006-7
¡ Crise des subprimes
¡ Ce sont des crédits à risque (yc une partie de crédits hypothécaires)
accordés à une clientèle peu solvable avec une majoration du taux
d’intérêt
¡ Fortes pertes pour les grandes banques
¡ Recapitalisation des banques par les Etats
¡ Soutien des banques centrales par mise à disposition de montagnes
d’argent
¡ L’économie peine à reprendre

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LES PRÉVISIONS CONJONCTURELLES DE LA CRISE DE 2008
¡ Révisions extrêmement importantes en automne 2008:
¡ points d’inflexion de la conjoncture de toute manière difficiles à prévoir
¡ sous-estimation du «choc Lehmann» étant donné que la crise financière était déjà d’actualité en automne 2007
¡ et surtout: absence de toute donnée comparative
¡ Points centraux du manque de données comparatives:
¡ que la méthode utilisée soit quantitative ou qualitative: toute prévision repose sur des schémas du passé
¡ première crise financière mondiale depuis les années 1930
¡ il n’existait dès lors aucune valeur comparative (la structure de l’économie est totalement différente aujourd’hui)
¡ finalement, prévisions faites «à l’aveugle»
¡ Enseignements pour les prévisions dans des périodes exceptionnelles:
¡ mettre encore plus que d’habitude l’accent sur les risques
¡ considérer les prévisions seulement comme des scénarios
¡ procéder par étapes au niveau de la politique économique...
¡ Mais continuer à faire des prévisions, même erronées!
L'ÉCONOMISTE EST UN EXPERT QUI SAURA DEMAIN
POURQUOI CE QU'IL AVAIT PRÉDIT HIER NE S'EST PAS
PRODUIT AUJOURD'HUI.
LAURENCE J. PETER
¡ Rappel :
¡ La croissance tendancielle dépend de l’offre globale (évolution de
l’appareil productif)
¡ La conjoncture dépend de la demande globale (le moral des
consommateurs)
¡ Observation et prévision
¡ On peut observer la conjoncture, mais il est toujours difficile d’en
obtenir une image fidèle, puisqu’il s’agit souvent de conclusions
tirées d’estimations basés sur des chiffres provisoires à confirmer.
Les valeurs réelles de l’évolution du PIB sont connues 2 mois après
la fin d’un trimestre et comportent des estimations annuelles.
CONJONCTURE
¡ Les prévisions conjoncturelles sont elles aussi faites sur la base ÉCONOMIQUE
d’indicateurs et d’estimations statistiques. Les indicateurs sont de
trois types :
¡ Avancés : ils annoncent le « ton » avant la survenue des
évènements. Le volume des commandes annonce la production à
venir.
¡ Coïncidents : l’évolution de la production « en temps réel »
¡ Retardés : ils confirment les résultats obtenus. Le chômage ou
l’évolution des prix sont dans cette catégorie, puisque ça prend un
peu de temps, il y a un décalage entre la cause et le résultat.
MÉTHODES DE PRÉVISIONS CONJONCTURELLES
Approche Méthode quantitative Méthode qualitative
Outils • modèles mathématiques à fondement théorique • estimations d’experts
• utilisation de statistiques et de données • méthodes subjectives, non-mathématiques
historiques • méthodes conjuguant l’expérience et l’intuition
• repérage de tendances et prolongement de celles-
ci
Avantages • cohérence • intégration du non-mesurable
• objectivité • prise en compte de l’intuition d’analystes
• fondement sur des données expérimentés
• prise en compte de l’actualité et des attentes
Inconvénients • prise en compte uniquement des éléments • cohérence difficile à garantir
mesurables • impact de l'expérience et de la subjectivité
• chiffres donnant l’illusion de la réalité

En général, combinaison des méthodes avec pour fondement:


• divers modèles quantitatifs
• l’analyse d’indicateurs conjoncturels Selon Brunetti
• des estimations d’experts
¡ Il est pratiquement impossible de tomber absolument juste:
¡ données «obsolètes» (c’est plus facile pour les prévisions météorologiques)
¡ données peu nombreuses et brutes pour un système extrêmement complexe

¡ impact de l’aspect psychologique, lequel n’est pas prévisible

¡ Mais :
¡ les prévisions pour l’année en cours sont relativement fiables
¡ les prévisions pour l’année suivante sont extrêmement incertaines
¡ les prévisions à deux ans relèvent de la science-fiction
¡ .... les prévisions concernant la croissance moyenne du PIB dans vingt ans sont de nouveau un peu
plus fiables
POLITIQUE CONJONCTURELLE/ANTICYCLIQUE

¡ Politique d’intervention de l’Etat, théorie Keynésienne


¡ Composantes de la demande globale :
¡ consommation
¡ investissements (construction et biens d’équipement)
¡ dépenses publiques
¡ exportations

¡ Politique basée sur la stimulation de la demande en temps de ralentissement économique


et sur le ralentissement de la demande en période de boom économique
¡ Levier fiscal
¡ Levier monétaire
Politique fiscale

Augmentation des Diminution des


dépenses de l’Etat prélèvements de l’Etat

Augmentation de la Augmentation du
Augmentation directe demande individuelle revenus disponible Création de déficits
du PIB à C.t. par l’augmentation (après déductions budgétaires
des salaires fiscales), donc de la (endettement)
demande individuelle
Politique
monétaire
expansionniste

Augmentation de la
Baisse des taux masse monétaire
d’intérêt « nationale » par rapport
à la monnaie étrangère,
baisse de son coût

Baisse du coût de
Baisse de l’attrait de
financement, donc Dépréciation du CHF
l’épargne donc Dépréciation du CHF
augmentation des freine les
augmentation des stimule l’exportation, importations, puisque
investissements puisque baisse le prix
investissements (stimulation de la les biens produits à
(opportunité de des biens produits sur l’étrangers subissent
demande de biens le territoire
placement rentable)
d’équipements) une hausse des prix
LIMITES DE LA POLITIQUE ANTICYCLIQUE
¡ Stimulation permanente de l’économie par des
politiques expansives (fiscale ou monétaire)
¡ Inflation
¡ Endettement public
¡ Effets d’aubaine (l’état stimule une demande individuelle
existante)
CONSÉQUENCES
D’UNE POLITIQUE ¡ Effet politique pervers
CONJONCTURELLE ¡ Politiques expansives « populaires »
ASYMÉTRIQUE ¡ Récession « artificielle » pour créer l’occasion de mettre en
place une politique expansive « avant élection »
¡ Cycles rythmés par les mandats politiques

Objectif initial de la politique keynésienne « trahi »,


plus de fluctuations au lieu de stabilité
LES STABILISATEURS AUTOMATIQUES : UNE
POLITIQUE CONJONCTURELLE « PASSIVE »

¡ Mécanisme passif, régulateur et anti-cyclique. Il s’agit principalement des impôts et des prestations sociales
qui agissent sur les recettes et les dépenses de l’Etat.

Selon Raphaël Espinoza, la stabilisation automatique est « la capacité des finances publiques à atténuer les
conséquences des événements conjoncturels sur l'activité. Lorsque l'économie est en expansion, les impôts
augmentent avec la hausse de la consommation et de l'emploi et les prestations sociales baissent avec le
recul du chômage. La hausse des impôts et la baisse des prestations conduit alors à une réduction de la
croissance. L'augmentation initiale de l'activité est donc réduite par le fonctionnement des stabilisateurs
automatiques. La situation est symétrique lorsque l'économie connaît un ralentissement »
¡ Levier « travail » : le nombre d’actifs
occupés en Suisse est largement
supérieur à celui des pays européens.
¡ Travail des femmes? Quelle politique familiale?
POLITIQUE DE ¡ Augmentation de l’âge de la retraite? Tentatives
CROISSANCE fréquentes…

¡ Levier « productivité » : augmentation de la


concurrence
¡ Pression sur les travailleurs?
¡ Marché du travail très concurrentiel
¡ Habituellement basée sur les stabilisateurs automatiques car
peu d’effet d’une stimulation de la demande par l’augmentation
des dépenses publiques.
¡ L’offre nationale est trop faible par rapport à la demande et
un effort important de stimulation de cette dernière n’a qu’un
effet limité sur l’économie nationale, elle stimule plutôt la
demande auprès des partenaires commerciaux
¡ Politique monétaire dirigée vers une stabilité du franc suisse
avec objectif prioritaire la stabilité des prix. POLITIQUE
¡ En cas de récession, la BNS déploie une politique CONJONCTURELLE
conjoncturelle et tente en temps normal de contrer les cycles
sans pour autant mettre en danger la stabilité de prix
¡ Politique fiscale peu souple en Suisse, puisque taux d’imposition
inscrits dans la Constitution
¡ Outils automatique mis en place : frein à l’endettement qui
permet de lisser les budgets sur le cycle conjoncturel (les
déficits consentis en temps de crise automatiquement
compensés par les excédents en temps de boom).

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