Cours Partie 3 Chimie Des Eaux M1 GPE 24 25
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1. Equilibre Calco-carbonique :
L'équilibre calco-carbonique désigne l'équilibre chimique entre le calcium (Ca²⁺), les carbonates
(CO₃²⁻), et le dioxyde de carbone (CO₂) dissous dans l'eau.
H2CO3 H+ + HCO3-
HCO3- H+ + CO32-
H2CO3 H+ + HCO3-
H+ + CO32- HCO3-
b- Influence du pH:
Le pH joue un rôle central dans cet équilibre. Un pH plus faible (acide) favorise la dissolution du
carbonate de calcium, tandis qu'un pH plus élevé (basique) favorise sa précipitation.
c- Sursaturation et sous-saturation:
Sursaturation: Lorsque la concentration en ions calcium (Ca²⁺) et carbonate (CO₃²⁻)
dans l'eau est suffisamment élevée, le carbonate de calcium précipite, formant la couche
de carbonate de calcium protectrice des canalisations.
Sous-saturation: Si l'eau est sous-saturée en carbonate, le carbonate de calcium déjà
présent peut se dissoudre pour maintenir l'équilibre, libérant des ions calcium et
carbonate dans l'eau.
3- CO2 équilibrant
Si le CO2 libre > CO2 équilibrant excès en CO2 équilibrant : dissolution des CaCO₃ . CO 2
agressif : eau agressive.
Si le CO2 libre = CO2 équilibrant eau à l ’équilibre.
Si le CO2 libre < CO2 équilibrant déficit en CO2 équilibrant : précipitation des CaCO₃ :
eau entartrante.
4- Conséquences du déséquilibre :
L'indice de Ryznar est particulièrement utile dans les systèmes où un équilibre entre corrosion
et formation de tartre est souhaité pour protéger les équipements et prolonger leur durée de vie.
b- Indice de langelier :
L'indice de Langelier, également appelé "indice de saturation de Langelier" (ISL), est un
paramètre utilisé pour évaluer la tendance d'une eau à être corrosive ou à former du tartre. ISL
calcul le niveau de saturation du carbonate de calcium dans l'eau.
L'indice de Langelier est un outil clé dans le domaine du traitement de l'eau, particulièrement
pour les systèmes de chauffage, les circuits de refroidissement, et les piscines, où le contrôle de
la qualité de l'eau est essentiel pour éviter les coûts liés à la maintenance et à la réparation des
équipements.
L'indice de PUCKORIUS est particulièrement utile dans des conditions où l'indice de LANGELIER
peut ne pas fournir une évaluation précise, notamment lorsque la capacité tampon de l'eau
influence fortement son comportement.
Cet indice est particulièrement utile dans les eaux à haute minéralisation, comme celles des
circuits de refroidissement industriels, où une analyse plus approfondie est nécessaire pour
prévoir et prévenir les problèmes liés à l’entartrage et à la corrosion.
e- Indice de LARSON :
L'indice de LARSON, également connu sous le nom d'indice de Larson-Skold, est utilisé pour
évaluer la corrosivité de l'eau, notamment dans les réseaux de distribution d'eau potable, les
systèmes industriels et les circuits de refroidissement. Cet indice est particulièrement pertinent
pour les eaux qui contiennent des ions chlorures et sulfates, qui peuvent accentuer la corrosion,
en particulier dans les systèmes métalliques.
f- Indice de Leroy :
L'indice de Leroy est un paramètre employé pour évaluer la tendance de l'eau à être incrustante
ou corrosive, spécifiquement dans les systèmes de distribution d'eau et de chauffage. Cet indice,
développé par le chercheur français Pierre Leroy, prend en compte plusieurs paramètres de
l'eau, comme la température, le pH, l'alcalinité, la dureté et les concentrations en ions calcium et
magnésium. Il est particulièrement adapté pour les eaux très minéralisées ou les eaux de forage.
pH : Le pH de l'eau.
TH (Titre Hydrotimétrique) : Dureté totale de l'eau (souvent en degrés français, °F).
Alcalinité : Concentration en ions bicarbonates, mesurée en mg/L.
Température : Température de l'eau en degrés Celsius.
L'indice de Leroy est particulièrement utile dans les réseaux de distribution d'eau chaude ou
dans les systèmes de chauffage, où la température joue un rôle significatif dans le comportement
de l'eau. Il permet de mieux adapter le traitement de l'eau pour éviter l'accumulation de dépôts
ou les problèmes de corrosion.
« Si une eau est agressive, la corrosion ne peut être stoppée, alors que si elle est calcifiante la
formation d’un dépôt de carbonate de calcium peut protéger la paroi métallique »
Masse volumique ρ : ρ de l’eau varie avec la température (figure ci-dessous). Elle augmente de
0 à 4°C, puis décroit. Le maximum est situé) 3,98°C avec ρ = 0,999973g/mL.
On compare souvent la masse volumique d’un liquide quelconque à celle de l’eau à 4°C, pour
laquelle on prend alors la valeur 1000 g/L soit 1000 kg/m3.
Il est évident que la densité des eaux naturelles varie selon leur contenu en matières dissoutes
l’eau de mer a une masse volumique moyenne de 1,028g/mL.
On peut ajouter que ρ de l’eau est aussi fonction de la pression.
maximum
--------------------------------------------------------------
1,000
0,999
(g/cm )
3
0,998
0,997
0,996
0,995
0 5 10 15 20 25 30
T(°C)
6. Propriétés Thermodynamiques :
Ces données sont en fonction de la température. La chaleur spécifique élevée explique que l’eau
soit souvent utilisée comme fluide caloporteur (est un fluide chargé de transporter la chaleur
entre plusieurs sources de température).
Chaleurs de Formation
H2O liquide ∆H = -285,6 kJ/mol
H2O gazeux ∆H = -241,6 kJ/mol
Chaleurs Spécifiques
H2O solide Cs = 2,05 kJ/kg.°C (entre -10°c et 0°C)
H2O liquide Cs = 4, 18 kJ/kg.°C à 15°C
H2O gazeux Cs = 2,01 kJ/kg.°C (entre 100°c et 120°C)
Chaleur Latente de Fusion ∆Hfusion = 335 kJ/kg à 0°C
Chaleur Latente de Vaporisation ∆Hvaporisation = 2260 kJ/kg à 100°C
7- La viscosité :
La viscosité des liquides est reliée à leur vitesse de déplacement. Il est bien connu que les
liquides s’écoulent à des vitesses différentes : les huiles ont une grande viscosité, alors que l’eau
ou le benzène ont une viscosité plus faible. Les gaz présentent aussi une certaine viscosité mais
bien inférieure à celle des liquides ordinaires.
Ce sont les forces d’attraction intermoléculaires qui rendent plus ou moins difficile le glissement
des molécules les unes par rapport aux autres ainsi que le déplacement d’objets (mobiles) dans
le liquide (immobile) ou, inversement, l’écoulement d’un liquide dans une conduite.
La viscosité correspond à une force de freinage d’autant plus grande que les forces
intermoléculaires sont plus grandes.
Lorsqu’un liquide s’écoule sur une surface, la couche adhérant à la surface est à peu près
immobile. Les autres couches s’écoulent d’autant plus vite qu’elles sont plus éloignées de cette
dv
surface. Le quotient de la vitesse par la distance de la paroi, est le gradient de vitesse.
dy
Gradient de vitesse d’écoulement d’un liquide dans un tube cylindrique étroit (écoulement
laminaire)
Or, expérimentalement, on trouve que lorsqu’un fluide s’écoule en lame mince ou dans un
capillaire, la force de freinage par unité de surface (ou force unitaire) est directement
proportionnelle au gradient de vitesse.
F dv
S dy
La constante de proportionnalité est appelée coefficient de viscosité dynamique ou, simplement,
viscosité. Ainsi:
F dy
= en Pa.s ou Poiseuille (Pl) : 1 Pl = 1 kg/m.s
S dv
Centipoises Pa.s
La vapeur d’eau à 100°C (sous 1atm) a une viscosité de 1,25.10 -5 Pa.s, soit environ 100 fois plus
petite que celle de l’eau à 20°C.
a- La nature du liquide : elle joue un rôle important comme l’indique le tableau ci-dessus. La
viscosité dépend non seulement de la nature du liquide et de l’intensité des forces d’attractions
intermoléculaires, mais aussi de la forme et de la grosseur des particules constituantes: ainsi, la
mesure de la viscosité de la solution colloïdale, contenant de grosses particules non
sédimentables, permet de déterminer si ces particules sont sphériques ou allongées. Dans le cas
des H/C CxHy, la viscosité augmente régulièrement avec la longueur de la chaîne et donc avec la
masse molaire.
2,0
1,8
1,6
1,4
-3
1,2
(Pa.s)x10
1,0
0,8
0,6
0,4
0,2
0,0
0 20 40 60 80 100
T(°C)
Mesure de la Viscosité :