La Théorie Des Nombres
La Théorie Des Nombres
La Théorie Des Nombres
L
Robin Wilson
La théorie
desnombres
La théorie des nombres est la branche des mathématiques qui
s’intéresse aux propriétés des nombres entiers, notamment
des nombres premiers. Il s’agit d’un sujet ancien, qui remonte
à l’époque de la Grèce antique, et qui est étudié depuis de
nombreuses années pour sa beauté et son élégance intrin-
sèques. Plusieurs de ses défis sont si faciles à énoncer que
tout le monde peut les comprendre, et pourtant personne n’a
jamais été capable de les résoudre.
Récemment, la théorie des nombres a acquis une grande impor-
tance pratique dans le domaine de la cryptographie, où la sécurité
des cartes de crédit, mais aussi des nations dépend d’un résultat
concernant les nombres premiers qui remonte au xviiie siècle. Ces
dernières années ont été marquées par d’autres développements
spectaculaires, comme la publication par Andrew Wiles de la preuve
du « dernier théorème de Fermat », 350 ans après son énoncé.
Robin Wilson présente dans ce livre les principaux domaines de la
théorie classique des nombres et leurs applications concrètes. En
s’appuyant sur les travaux de plusieurs des plus grands mathéma-
ticiens, tels qu’Euclide, Fermat, Euler et Gauss, il montre l’évolution
des problèmes les plus intéressants et créatifs de cette discipline.
Robin Wilson est professeur émérite de mathématiques pures à
l’Open University, professeur émérite de géométrie au Gresham
College de Londres et ancien membre du Keble College de
l’Université d’Oxford. Ancien président de la British Society for
the History of Mathematics, il a écrit
et édité plus de 40 livres sur le sujet.
ISBN : 978-2-7598-3048-0
www.edpsciences.org
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La théorie
desnombres
Robin Wilson
La théorie
desnombres
Imprimé en France
Papier : 978-2-7598-3048-0
E-book : 978-2-7598-3049-7
5
1
Qu’est-ce que la théorie
desnombres ?
7
LA THÉORIE DESNOMBRES
8
Qu’est-ce Que la théorie desnombres ?
9
LA THÉORIE DESNOMBRES
10
Qu’est-ce Que la théorie desnombres ?
… –4 –3 –2 –1 0 1 2 3 4 5 …
11
LA THÉORIE DESNOMBRES
12
Qu’est-ce Que la théorie desnombres ?
13
LA THÉORIE DESNOMBRES
5 c
3 a
4 b
Fig. 4 Les triangles rectangles.
14
Qu’est-ce Que la théorie desnombres ?
15
LA THÉORIE DESNOMBRES
16
Qu’est-ce Que la théorie desnombres ?
17
LA THÉORIE DESNOMBRES
18
Qu’est-ce Que la théorie desnombres ?
19
LA THÉORIE DESNOMBRES
impair, doit être supérieur d’une valeur soit d’un, soit de trois
à un multiple de , c’est-à-dire qu’il est de la forme n + ou
n + , pour un certain nombre entier n. Voici des exemples
de nombres premiers du premier type
= ( × ) + , = ( × ) + , = ( × ) + ,
= ( × ) + ,
et les nombres premiers du second type sont les suivants
= ( × ) + , = ( × ) + , = ( × ) + ,
= ( × ) + .
Ces listes sont-elles infinies ? C’est-à-dire, pouvons-nous
demander :
Existe-t-il une infinité de nombres premiers de la forme n + ?
ou de la forme n + ?
Nous pouvons également poser la question connexe sui-
vante :
Existe-t-il un nombre infini de nombres premiers dont le chiffre
final est ?
Nous étudierons ces questions au Chapitre .
Ce chapitre d’introduction a été conçu pour vous donner
une idée de ce à quoi vous pouvez vous attendre dans les
chapitres suivants, ainsi qu’un aperçu des plaisirs qui vous
attendent alors que nous explorerons un domaine d’étude
qui a fasciné les amateurs et les professionnels depuis des
milliers d’années.
La théorie des nombres est aujourd’hui un sujet très vaste
et de nombreux sujets importants ont dû être omis de ces
pages, mais j’espère que ma sélection vous donnera une idée
des aspects très variés de la théorie des nombres telle qu’elle
est apparue historiquement et telle qu’elle est encore prati-
quée aujourd’hui.
20
2
La multiplication
etladivision
21
LA THÉORIE DESNOMBRES
3 3 3 3 3 3
(b)
0 a 2a 3a … b
…
a a a a
Fig. 5 18 est un multiple de 3, et 3 est un diviseur de 18 ; b est un
multiple de a, et a est un diviseur de b.
22
la multiplication etladivision
d a b
x y
Fig. 6 Si d divise a et b, alors d divise aussi a + b.
23
LA THÉORIE DESNOMBRES
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la multiplication etladivision
25
LA THÉORIE DESNOMBRES
26
la multiplication etladivision
27
LA THÉORIE DESNOMBRES
28
la multiplication etladivision
L’ALGORITHME D’EUCLIDE
Comment calculer le plus grand diviseur commun de deux
nombres donnés ?
29
LA THÉORIE DESNOMBRES
a b
r
q
Fig. 9 La règle de la division.
30
la multiplication etladivision
Si a = , alors r = , , , ou , donc :
Tout nombre entier b a la forme q, q + , q + , ou
q + ,
et ainsi de suite.
a=2
a=3
a=4
31
LA THÉORIE DESNOMBRES
15
21
3 6 6
3
6 6
3
57
32
la multiplication etladivision
36
54
18 18
18 18
90
Fig. 12 PGCD (90, 54) = 18.
Mais parfois, il faut plus d’étapes, par exemple lorsqu’il est
appliqué à des nombres successifs de la séquence :
, , , , , , , , , , , …
33
LA THÉORIE DESNOMBRES
34
55
21
5 23 8
3
8 5 13 21
13
89
Fig. 13 PGCD (89, 55) = 1.
34
la multiplication etladivision
LES CARRÉS
Les carrés parfaits sont présents dans toute la théorie des
nombres. Comme nous l’avons vu au Chapitre , on attri-
bue aux Pythagoriciens le mérite d’avoir fait remarquer que
l’addition des premiers nombres impairs donne toujours un
carré : par exemple,
+ + + + = = ².
Ils auraient expliqué ces résultats en dessinant des
diagrammes carrés semblables à celui de la Figure , où les
nombres de points dans les régions en forme de L sont , ,
, et . En fait, pour tout nombre k,
+ + + … + (k – ) = k².
D’autres résultats impliquant des carrés découlent de nos cas
particuliers précédents de la règle de division. Par exemple :
• • • • • 1
• • • • • 3
• • • • • 5
• • • • • 7
• • • • • 9
35
LA THÉORIE DESNOMBRES
si b = q + , alors b² = ( q + ) = q² + q + =
(q² + q) + ,
qui a la forme n + avec n = q² + q :
par exemple, = = ( × ) + .
Donc si b est pair alors b a la forme n, et si b est impair
alors b² a la forme n + .
Une conséquence immédiate de ce résultat est qu’aucun des
nombres
, , , , …
ne peut être un carré. En effet, ces nombres ont tous la
forme n + , pour un certain nombre entier n : par exemple,
= ( × ) + et = ( × ) + .
Mais nous pouvons en dire un peu plus. Nous venons de voir
que si b = q + , alors
b = (q + ) = q + q + = q (q + ) + .
Mais q (q + ) est le produit de deux entiers consécutifs
(l’un impair et l’autre pair), et est donc pair. Il s’ensuit que
q (q + ) est divisible par , et donc :
Le carré de tout nombre impair a la forme n + , pour
un certain nombre entier n.
Nous pouvons également démontrer ce résultat de manière
géométrique : cf.la Figure , pour le cas b = . Ici, b² points
sont disposés en huit triangles avec un point supplémentaire
au centre. On notera que
b² (le nombre total de points) = × (le nombre de points
dans chaque triangle) + (le point central),
et donc b² a la forme n + .
Au Chapitre , nous avons vu que les carrés de à se
terminent par , , , , ou . Cette règle est-elle vraie pour
tous les carrés ? Par la règle de division, tout nombre entier
peut s’écrire sous la forme q + r, où ≤ r ≤ , et donc
(q + r)² = q² + qr + r² = (q² + qr) + r².
36
la multiplication etladivision
37
LA THÉORIE DESNOMBRES
TESTS DE DIVISIBILITÉ
Dans notre système de comptage décimal, nous pouvons
écrire n’importe quel nombre entier, tel que , comme
une somme de puissances de (où vaut ) :
= + + + +
= ( × ) + ( × ) + ( × ) + ( × ) + ( × ),
et, en général, on peut écrire n’importe quel nombre positif
n = ak ak −1 … a2 a1 a0
sous la forme
n = ( ak × 10 k) + ( ak −1 × 10 k− 1 ) + … + ( a2 × 102 )
+ ( a1 × 101 ) + (a0 × 100 )
Comme notre système décimal est un système de valeurs de
position des chiffres, nous n’avons qu’à utiliser uniquement
les dix chiffres suivants :
, , , , , , , , et .
Les deux de représentent respectivement et
. Nous pouvons donc effectuer nos calculs en colonnes, les
colonnes représentant les unités, les dizaines, les centaines,
les milliers, …, en allant de droite à gauche.
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la multiplication etladivision
39
LA THÉORIE DESNOMBRES
40
la multiplication etladivision
41
LA THÉORIE DESNOMBRES
42
la multiplication etladivision
43
LA THÉORIE DESNOMBRES
3
5 8
4
(a)
(b)
44
la multiplication etladivision
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3
Les mathématiques
en« prime-time » 1
Comme nous l’avons vu au Chapitre , les nombres pre-
miers sont au cœur de la théorie des nombres et nous allons
maintenant explorer certaines de leurs propriétés. Nous
allons voir comment générer des nombres premiers et mon-
trer que leur liste est infinie. Nous verrons qu’il n’y a essen-
tiellement qu’une seule façon de diviser un nombre donné
en facteurs premiers et nous présenterons quelques types
importants de nombres premiers. Nos explorations débor-
deront sur le Chapitre , où nous décrirons des questions
plus générales, comme la façon dont les nombres premiers
est distribuée et si nous pouvons trouver des progressions
de nombres premiers équidistants.
Également au Chapitre , nous avons vu qu’un nombre pre-
mier est un nombre supérieur à , dont les seuls facteurs
(diviseurs) sont lui-même et , et qu’un nombre qui n’est pas
premier est appelé composé. Le Tableau ci-après présente la
liste complète de tous les nombres premiers jusqu’à .
1. NDT – L’auteur joue sur le mot « prime » en anglais, au sens d’un nombre
premier, et le « prime-time » qui correspond au créneau de plus grande
audience à la télévision.
46
les mathématiQues en« prime-time »
LE CRIBLE D’ERATOSTHÈNE
Comment pourrait-on générer une telle liste de nombres
premiers ? Une première méthode consistait à utiliser une
technique appelée « le crible d’Ératosthène », du nom d’Éra-
tosthène de Cyrène, qui a vécu au e siècle avant notre
ère, également célèbre pour avoir estimé la circonférence
de la Terre. Son idée consistait à imaginer que l’on passait
les entiers positifs par un tamis et que l’on laissait tous les
nombres composés passer par les trous, ne laissant que les
nombres premiers. Par exemple, pour produire le tableau
ci-dessus des nombres premiers jusqu’à , nous dressons
la liste de tous les nombres de à , puis nous trions sys-
tématiquement les multiples de , puis les multiples de , puis
ceux de , , , … pour chaque nombre premier successif.
2 3 5 7 11 13 17 19 23 29 31 37
41 43 47 53 59 61 67 71 73 79 83 89
97 101 103 107 109 113 127 131 137 139 149 151
157 163 167 173 179 181 191 193 197 199 211 223
227 229 233 239 241 251 257 263 269 271 277 281
283 293 307 311 313 317 331 337 347 349 353 359
367 373 379 383 389 397 401 409 419 421 431 433
439 443 449 457 461 463 467 479 487 491 499 503
509 521 523 541 547 557 563 569 571 577 587 593
599 601 607 613 617 619 631 641 643 647 653 659
661 673 677 683 691 701 709 719 727 733 739 743
751 757 761 769 773 787 797 809 811 821 823 827
829 839 853 857 859 863 877 881 883 887 907 911
919 929 937 941 947 953 967 971 977 983 991 997
47
LA THÉORIE DESNOMBRES
× 2 3 × 5 × 7 × 9 ×
11 × 13 × 15 × 17 × 19 ×
21 × 23 × 25 × 27 × 29 ×
31 × 33 × 35 × 37 × 39 ×
41 × 43 × 45 × 47 × 49 ×
51 × 53 × 55 × 57 × 59 ×
61 × 63 × 65 × 67 × 69 ×
71 × 73 × 75 × 77 × 79 ×
81 × 83 × 85 × 87 × 89 ×
91 × 93 × 95 × 97 × 99 ×
× 2 3 × 5 × 7 × × ×
11 × 13 × × × 17 × 19 ×
× × 23 × 25 × × × 29 ×
31 × × × 35 × 37 × × ×
41 × 43 × × × 47 × 49 ×
× × 53 × 55 × × × 59 ×
61 × × × 65 × 67 × × ×
71 × 73 × × × 77 × 79 ×
× × 83 × 85 × × × 89 ×
91 × × × 95 × 97 × × ×
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les mathématiQues en« prime-time »
× 2 3 × 5 × 7 × × ×
11 × 13 × × × 17 × 19 ×
× × 23 × × × × × 29 ×
31 × × × × × 37 × × ×
41 × 43 × × × 47 × × ×
× × 53 × × × × × 59 ×
61 × × × × × 67 × × ×
71 × 73 × × × × × 79 ×
× × 83 × × × × × 89 ×
× × × × × × 97 × × ×
49
LA THÉORIE DESNOMBRES
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les mathématiQues en« prime-time »
51
LA THÉORIE DESNOMBRES
4 27 9 12 63 10 6 105
2 2 3 3 3 3 3 22 3 9 7 2 5 2 3 7 15
3 3 3 5
Fig. 18 Les factorisations de 108 et de 630.
52
les mathématiQues en« prime-time »
53
LA THÉORIE DESNOMBRES
54
les mathématiQues en« prime-time »
55
LA THÉORIE DESNOMBRES
De même, la formule
– n + n
produit des nombres premiers pour chaque nombre n de à ,
mais pas pour ou beaucoup de nombres plus grands. Aucune
de ces formules ne donne toujours des nombres premiers.
Les nombres premiers de Mersenne
Parmi les nombres premiers, ceux qui sont inférieurs
d’une unité à une puissance de , tels que
– = , – = , – = , et – = .
Les nombres de la forme n – sont appelés nombres de
Mersenne mais, comme nous l’avons vu au Chapitre , ils
ne sont pas tous des nombres premiers. Pour explorer ceux
qui ont cette propriété, dressons un tableau des premiers
nombres de Mersenne.
n 9 10 11 12 13 14 15 16
2n − 1 511 1 023 2 047 4 095 8 191 16 383 32 767 65 535
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les mathématiQues en« prime-time »
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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les mathématiQues en« prime-time »
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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les mathématiQues en« prime-time »
n 9 10 11 12 13 14 15 16
2n + 1 513 1 025 2 049 4 097 8 193 16 385 32 769 65 537
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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les mathématiQues en« prime-time »
63
LA THÉORIE DESNOMBRES
A B
carré
octagone
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les mathématiQues en« prime-time »
Il s’ensuit
qu’à partir d’un triangle équilatéral (à côtés), on peut
construire des polygones réguliers de , , , … côtés,
qu’à partir d’un carré (à côtés), on peut construire des
polygones réguliers de , , , … côtés, et
qu’à partir d’un pentagone régulier (à côtés), on peut
construire des polygones réguliers de , , , … côtés.
Nous pouvons donc déjà construire des polygones réguliers
de , , , , , , , et côtés.
Mais personne n’a été capable de construire des polygones
réguliers de , , , ou côtés, ce qui nous amène à la
question suivante :
Quels polygones réguliers peut-on construire avec une règle non
graduée et un compas ?
La percée a été réalisée par Carl Friedrich Gauss, âgé de
ans, qui a découvert une méthode à la règle et au compas
pour construire un polygone régulier à côtés. Il a ensuite
donné la réponse suivante
Un polygone régulier à n côtés peut être construit si et
seulement si n est une puissance de multipliée par des
nombres premiers de Fermat inégaux.
Il s’ensuit que l’on peut construire des polygones réguliers
avec (= × ), (= × ) ou (= × × ) côtés,
mais pas avec
, (= × ), , , (= × ), (= × × ) ou
(= × × ) côtés.
La liste suivante donne le nombre de côtés (jusqu’à ) de
polygones réguliers que l’on peut construire avec une règle
non graduée et un compas :
, , , , , , , , , , , , , , , , ,
, , , , , , et .
65
LA THÉORIE DESNOMBRES
66
les mathématiQues en« prime-time »
E = e 3( e + 2)( a+ 1) + 1− o 2 ,
2
F = a 2 y 2 + 1− x 2 − y 2 ,
G = 16r 2 y 4 (a2 − 1) + 1 − u2 ,
H= a2 l2 − l2 − m2 + 1,
I = {(a + u 2 (u 2 − a) ) − 1}(n + 4 dy) + 1 − (x + cu ) ,
2 2 2
J = ai + k − l + 1 − i ,
K = n + l + v − y,
L = p − m + al − ln − l 2 + b (2an + 2a − n 2 − 2n − 2) ,
M = q + ay − py − x − y + s(2 ap + 2 a − p2 − 2 p − 2) ,
N =z +alp −lp 2 −pm +t (2ap −p 2 − 1) .
67
LA THÉORIE DESNOMBRES
68
4
Congruences, horloges
etcalendriers
ARITHMÉTIQUE DE L’HORLOGE
Imaginez un cadran d’horloge (cf.la Figure ).
S’il est maintenant heures, alors dans heures il sera
heures : nous l’écrirons comme suit :
+ ≡ (mod ).
69
LA THÉORIE DESNOMBRES
12/0
11 1
10 2
9 3
8 4
7 5
6
Fig. 23 Une horloge au format 12 heures.
70
congruences, horloges etcalendriers
71
LA THÉORIE DESNOMBRES
72
congruences, horloges etcalendriers
73
LA THÉORIE DESNOMBRES
CONGRUENCES ET CALENDRIERS
Les sept jours de la semaine se succèdent comme les
heures d’une horloge (cf. la Figure ).
Dim
0
Lu
m
Sa
6 1
5 2
Mar
Ven
4 3
Me
Jeu r
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congruences, horloges etcalendriers
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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congruences, horloges etcalendriers
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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congruences, horloges etcalendriers
79
LA THÉORIE DESNOMBRES
80
congruences, horloges etcalendriers
81
LA THÉORIE DESNOMBRES
82
congruences, horloges etcalendriers
83
LA THÉORIE DESNOMBRES
Carrés et non-carrés
Nous conclurons ce chapitre en examinant d’autres
congruences quadratiques. Nos explorations nous mèneront
à l’un des résultats les plus importants de la théorie des
nombres, la loi de réciprocité quadratique.
Nous allons commencer par la congruence
x + x + ≡ (mod ).
Nous pouvons la résoudre en multipliant par et en ajoutant
aux deux côtés, ce qui donne x + x + ≡ (mod ),
de sorte que (x + ) ≡ (mod ).
En prenant la racine carrée, on obtient maintenant
x + ≡ (mod ) ou x + ≡ – (mod ), et ces deux
congruences linéaires peuvent alors être résolues pour
donner x ≡ (mod ) et x ≡ (mod ). Ces solutions sont
correctes, car
+ ( × ) + = ≡ (mod )
+ ( × ) + = ≡ (mod ).
Il s’avère que de nombreuses congruences quadra-
tiques peuvent également être réécrites sous la forme
y = b (mod n)– ici, y = x + , b = et n = – ce qui nous
amène à rechercher quels nombres b sont des carrés (mod n)
et lesquels ne le sont pas. Nous allons maintenant explorer
cette question lorsque n est un nombre premier impair.
Trouvons d’abord les carrés (mod p) lorsque p = , , et .
Comme = est toujours un carré, quelle que soit la
valeur de p, nous ne chercherons que des carrés non nuls.
Lorsque p = , les carrés non nuls sont = ≡ (mod ) et
= ≡ (mod ), donc le seul carré non nul (mod ) est ,
et le seul non-carré est .
Quand p = , les carrés non nuls sont
= ≡ (mod ), = ≡ (mod ),
= ≡ (mod ), = ≡ (mod ),
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congruences, horloges etcalendriers
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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congruences, horloges etcalendriers
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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congruences, horloges etcalendriers
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5
Encore des triangles
etdescarrés
90
encore des triangles etdescarrés
3 (k = 0) (2, 3)
(k = 1) (5, 1)
1
–2 –1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 x
–1 (8, – 1)
(k = 2)
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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encore des triangles etdescarrés
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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encore des triangles etdescarrés
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LA THÉORIE DESNOMBRES
x y : a b c x y : a b c
2 1 : 3 4 5 7 2 : 45 28 53
3 2 : 5 12 13 7 4 : 33 56 65
4 1 : 15 8 17 7 6 : 13 84 85
4 3 : 7 24 25 8 1 : 63 16 65
5 2 : 21 20 29 8 3 : 55 48 73
5 4 : 9 40 41 8 5 : 39 80 89
6 1 : 35 12 37 9 2 : 77 36 85
6 5 : 11 60 61 9 4 : 65 72 97
96
encore des triangles etdescarrés
97
LA THÉORIE DESNOMBRES
98
encore des triangles etdescarrés
99
LA THÉORIE DESNOMBRES
100
encore des triangles etdescarrés
101
LA THÉORIE DESNOMBRES
= ( – – – ) + ( + – + )
+ ( + + – ) + ( – + + )
= + + + .
PUISSANCES SUPÉRIEURES
Après avoir examiné les sommes de carrés, nous allons
maintenant nous intéresser aux sommes de cubes et aux
puissances supérieures. Une histoire bien connue concerne
le mathématicien et professeur « sadleirien » de l’Université
de Cambridge, G. H. Hardy qui, en , rendait visite à son
ami et collègue Srinivasa Ramanujan, autodidacte et l’un des
mathématiciens les plus intuitifs de tous les temps, gravement
malade et hospitalisé. Ensemble, ils avaient résolu d’importants
problèmes de théorie des nombres. Hardy, qui avait du mal à
trouver quelque chose à dire, a fait remarquer que le taxi qui le
conduisait à l’hôpital portait le numéro , qui semblait être
un numéro plutôt banal et ennuyeux. Hardy se souvient que
Ramanujan lui a répondu : « Mais non, Hardy, c’est un nombre
très intéressant. C’est le plus petit nombre exprimable comme
la somme de deux cubes de deux manières différentes ». (Ce
sont + = + et + = + ).
Le problème de Waring
Comme nous l’avons vu, le théorème des quatre carrés de
Lagrange affirme que tout nombre peut être écrit comme la
somme de quatre carrés. En , un autre mathématicien
de Cambridge, le professeur « lucasien » Edward Waring sug-
géra qu’il existe des résultats similaires pour les puissances
supérieures, affirmant les résultats suivants pour les cubes
et les puissances quatre :
Chaque nombre peut être écrit comme la somme de neuf
cubes.
Chaque nombre peut être écrit comme la somme de dix-
neuf nombres à la puissance quatre.
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encore des triangles etdescarrés
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encore des triangles etdescarrés
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Des cartes
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J B
R R
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LA THÉORIE DESNOMBRES
n 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
j(n) 10 4 12 6 8 8 16 6 18 8
116
des cartes àlacryptographie
Par exemple,
j() = j () = – = .
De plus, si p et q sont des nombres premiers différents, alors
j(pq) = pq – p – q + = (p – ) × (q – ) = j(p) × j(q),
car nous devons écarter les p multiples de q et les q multiples
de p, puis rétablir le nombre pq (que nous avions écarté deux
fois). Nous aurons besoin de ce résultat plus tard.
Plus généralement, si n = ab, où a et b sont premiers, alors
j(n) = j(a) × j(b) : par exemple, le PGCD (, ) = , et donc
j() = j ( × ) = j () × j ( )
= ( – ) × ( – ) = × = .
Cette idée multiplicative est valable en général : si n est un
produit quelconque de nombres qui sont premiers entre eux,
pris deux à deux, alors j(n) est le produit des valeurs j des
nombres séparés : par exemple, si
n = = × × , alors
j(n) = j ( ) × j ( ) × j ( )
= ( – ) × ( – ) × ( – )
= × × = .
On peut aussi réécrire ce produit sous la forme
× × × ( − ) × ( − ) × ( − )
ou
× × × ( − /) × ( − /) × ( − /),
ces deux formes étant utiles. En général, si le nombre n s’écrit
sous forme canonique comme un produit de nombres pre-
miers – c’est-à-dire si
n = p1e1 × p2e2 × … × p rer , alors
(n)
ℵℵℵℵ (p e11 ) (p e22 ) (prer )
= p1e1 − 1 × p2e2 − 1 × … × prer − 1
× ( p1 − 1) × ( p2 − 1) × … × ( pr − 1) .
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7
Conjectures et théorèmes
125
LA THÉORIE DESNOMBRES
La conjecture de Goldbach
Le juin , le mathématicien allemand Christian
Goldbach adressé une lettre à Euler concernant l’écriture
des nombres sous la forme de sommes de nombres premiers.
Cette lettre contenait une affirmation connue aujourd’hui
sous le nom de « conjecture de Goldbach », mais qu’Euler
décrivait comme « un théorème tout à fait certain, bien que
je ne puisse pas le prouver » :
La conjecture de Goldbach : Tout nombre pair supérieur
à peut être écrit comme la somme de deux nombres
premiers.
Dans le Chapitre , vous en avez vu plusieurs exemples,
d’autres sont = + et = + .
On sait maintenant que la conjecture de Goldbach est vraie
pour tous les nombres pairs jusqu’à × , et trouver un
contre-exemple semble donc extrêmement improbable.
Une avancée majeure dans la résolution de la conjecture de
Goldbach a été réalisée en par le mathématicien chinois
Chen Jingrun, qui a démontré que chaque nombre pair
supérieur à peut être écrit comme la somme d’un nombre
premier et d’un « presque premier », c’est-à-dire un autre
nombre qui est soit un nombre premier, soit un nombre avec
seulement deux facteurs premiers. Ses travaux ont fait appel
à des méthodes de criblage systématique, un domaine de la
théorie des nombres dont les origines remontent au crible
d’Eratosthène que nous avons vu au Chapitre .
Un résultat qui semble lié à la conjecture de Goldbach avait
déjà été démontré quelques années auparavant, en ,
par le mathématicien russe Ivan Matveevich Vinogradov
qui avance :
À partir d’un certain moment, tout nombre impair peut
être écrit comme la somme de trois nombres premiers.
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conjectures et théorèmes
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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conjectures et théorèmes
20
15
10
x
20 40 60 80 100
8 000
6 000
4 000
2 000
x
20 000 40 000 60 000 80 000 100 000
Fig. 30 La distribution des nombres premiers.
133
LA THÉORIE DESNOMBRES
x j(x) x/j(x)
10 4 2,5
100 25 4,0
1000 168 6,0
10 000 1 229 8,1
100 000 9 592 10,4
1 000 000 78 498 12,7
10 000 000 664 579 15,0
100 000 000 5 761 455 17,4
… … …
0 1 2 e3 4 5 6 7 8 x
–1
–2
134
conjectures et théorèmes
x/log x
4 × 107
3 × 107
2 × 107
1 × 107
0 2 × 108 4 × 108 6 × 10 8 8 × 10 8 x
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conjectures et théorèmes
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LA THÉORIE DESNOMBRES
140
conjectures et théorèmes
LA FACTORISATION UNIQUE
Au Chapitre , nous avons vu que la factorisation des
nombres entiers positifs en nombres premiers est unique,
à l’exception de l’ordre des facteurs – c’est une propriété
fondamentale de notre système de nombres. Mais ce n’est
pas le cas pour certains autres systèmes de nombres. Voici
deux exemples :
Exemple . Considérons uniquement les nombres pairs posi-
tifs (que nous appellerons nombres e),
, , , , , , , , …
et considérons la factorisation des nombres e en nombres e
plus petits. Nous appellerons un nombre e « e-composé » s’il
peut s’écrire comme un produit de nombres e plus petits, et
« e-premier » dans le cas contraire. Ainsi, et sont des
nombres e-composés parce que = × et = × , mais
et sont des nombres e-premiers parce qu’ils ne peuvent
pas être écrits comme produits de nombres e plus petits. Les
premiers nombres e-premiers sont
, , , , , , , , , , , ….
Mais dans ce système de nombres, la factorisation en
nombres e n’est pas unique : par exemple, , et sont
tous des e-premiers, et le nombre e peut être écrit sous
la forme × ou × .
Exemple (dû à David Hilbert). Considérons uniquement les
nombres de la forme k + (nombres h),
, , , , , , , , …,
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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conjectures et théorèmes
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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Comment gagner
unmillion de dollars ?
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comment gagner unmillion de dollars ?
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1
2
1 1 1
1 8
4 1 ...
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comment gagner unmillion de dollars ?
LA FONCTION ZÊTA
Au début du e siècle, un défi célèbre consistait à trou-
ver la somme exacte de la série infinie
+ / + / + / + / + …,
149
LA THÉORIE DESNOMBRES
150
comment gagner unmillion de dollars ?
être utilisé pour donner une autre preuve que la liste des
nombres premiers est sans fin.
La fonction zêta et les nombres premiers
Nous pouvons écrire la série de ζ() comme suit :
ζ() = + / + / + / + / + / + …
= ( + / + / + …) × ( + / + / + …)
× ( + / + / + …) × …,
où chaque parenthèse implique les puissances d’un seul
nombre premier. En effet, par la factorisation unique, chaque
terme /n de la série pour ζ() apparaît exactement une fois
dans le produit de droite : par exemple,
/ = / × / × / × × × …
/ = / × × / × × × …
Nous additionnons maintenant les séries dans chaque paren-
thèse, en utilisant notre résultat précédent selon lequel
+ /p + /p + … = p/(p – ) :
ce qui donne
ζ() = / ( – ) × / ( – ) × / ( – ) × …
= × / × / × …
Nous pouvons utiliser ce produit pour prouver qu’il existe
une infinité de nombres premiers. En effet, s’il n’y avait qu’un
nombre fini de nombres premiers, alors le côté droit serait un
produit fini et aurait donc une valeur fixe. Mais cela exigerait
que ζ() ait cette même valeur, ce qui est impossible car indé-
fini. Il doit donc y avoir une infinité de nombres premiers.
Euler a étendu ces idées pour prouver que, pour tout nombre
n supérieur à ,
ζ(n) = n / ( n – ) × n / (n – ) × n / ( n – )
× n / (n – ) × … ;
Ce résultat remarquable est appelé produit eulérien, et fournit
un lien inattendu avec la fonction zêta, qui implique des
puissances de nombres et semble n’avoir rien à voir avec les
151
LA THÉORIE DESNOMBRES
2 2i
1
3
–1 0 1 2 3 4 x
–1
–2
–3 1 – πi
5
Fig. 35 Points sur le plan complexe.
152
comment gagner unmillion de dollars ?
L’HYPOTHÈSE DE RIEMANN
Nous avons maintenant préparé le terrain pour aborder
l’hypothèse de Riemann. Comme nous l’avons vu, la fonction
zêta ζ(n) est définie pour tout nombre n strictement supé-
rieur à . Mais peut-on la définir également pour d’autres
nombres n ? Par exemple, comment pouvons-nous définir
ζ() ou ζ(– ) ? Nous ne pouvons pas les définir par la même
série infinie, car nous aurions alors
ζ() = / + / + / + / + …
=+++++…
et
ζ(– ) = + / – + / – + /– + …
= + + + + …,
et aucune de ces séries n’a de somme finie. Il nous faut donc
trouver un autre moyen.
Pour savoir comment procéder, nous pouvons montrer que,
pour certaines valeurs de x,
+ x + x + x + … = /( – x) ;
nous avons déjà vu que cela est vrai lorsque x = /p. Mais on
peut montrer que la série de gauche ne converge que lorsque
x est compris entre – et , alors que la formule de droite
a une valeur pour tout x, sauf (quand on obtient /, qui
est indéfini). Nous pouvons donc étendre la définition de la
série du côté gauche à toutes les valeurs de x (autres que )
en la redéfinissant comme la formule du côté droit.
De la même manière, Riemann a trouvé un moyen d’étendre
la définition de la série infinie de la fonction zêta ci-dessus à
tous les nombres x autres que (y compris et – ). Mais il est
allé beaucoup plus loin que cela. En utilisant une technique
appelée « prolongement analytique », Riemann a étendu la
définition de la fonction zêta à tous les complexes ζ() est
153
LA THÉORIE DESNOMBRES
154
comment gagner unmillion de dollars ?
½ + 25,01i
½ + 21,01i
½ + 14,1i
droite critique
zéros à – 2, – 4, – 6, …
½
–4 –2 0 1 x
bande critique
½ – 14,1i
½ – 21,01i
½ – 25,01i
155
LA THÉORIE DESNOMBRES
CONSÉQUENCES
Si l’énoncé de l’hypothèse de Riemann semble un peu déce-
vant après tout ce qui a été fait, ses conséquences sont considé-
rables. En rappelant la découverte par Riemann du rôle que les
zéros de la fonction zêta jouent dans la fonction de compte des
nombres premiers p(x) et dans sa formule exacte (impliquant
la fonction zêta) pour le nombre de nombres premiers jusqu’à
x, nous notons que toute divergence de ces zéros par rapport à
la ligne x = / affecterait de manière cruciale la formule exacte
de Riemann, car notre compréhension du comportement des
nombres premiers est étroitement liée à cette formule. En
effet, la découverte d’un seul zéro éloigné de la ligne causerait
des ravages majeurs dans la théorie des nombres – et en fait
dans toutes les mathématiques. Pour un mathématicien, la
vérité doit être absolue, et il est interdit d’admettre la moindre
exception. Le théorème des nombres premiers serait toujours
vrai, mais perdrait son influence sur les nombres premiers. Au
lieu de la « précision militaire » de Don Zagier, mentionnée au
Chapitre , les nombres premiers seraient en pleine mutinerie !
Nous concluons ce chapitre par un développement inattendu.
En , le théoricien américain des nombres Hugh Mont-
gomery est passé par le salon de thé de l’Institute for Advanced
Study de Princeton et se retrouva assis en face du célèbre phy-
sicien Freeman Dyson. Montgomery avait exploré les espaces
entre les zéros de la ligne critique, et Dyson déclara : « Mais
ce sont simplement les espaces entre les niveaux d’énergie
d’un système chaotique quantique ». Si cette analogie se véri-
fie, comme beaucoup le pensent, l’hypothèse de Riemann
pourrait bien avoir des conséquences en physique quantique.
Inversement, grâce à leur connaissance de ces niveaux d’éner-
gie, ce sont peut-être les physiciens quantiques plutôt que les
mathématiciens qui prouveront la validité de l’hypothèse de
Riemann. Voilà une idée des plus intrigantes !
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9
En fin de compte
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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en fin de compte
jusqu’à billions, mais elle n’a pas encore été prouvée en
général.
Au Chapitre , nous avons également vu comment construire
des chaînes de nombres composés consécutifs de n’importe
quelle longueur.
Existe-t-il une chaîne de 1 000 nombres composés consécu-
tifs ?
Comme nous l’avons vu dans la section sur la distribu-
tion des nombres premiers, un exemple d’une telle chaîne
de nombres composés est le suivant
! + , ! + , …, ! + .
Dans le Chapitre , nous avons réduit le problème de décider
quels nombres pouvaient s’écrire comme la somme de deux
carrés au problème équivalent pour les nombres premiers.
Quels nombres premiers peuvent s’écrire comme la somme
de deux carrés ?
Comme nous l’avons vu dans la section sur la « Somme
de carrés », tous les nombres premiers de la forme n +
peuvent être écrits d’une seule façon comme la somme de
deux carrés, tout comme le nombre premier (= + ).
Cependant, aucun nombre de la forme n + (et les nombres
premiers de cette forme, en particulier) ne peut s’écrire
comme la somme de deux carrés.
Les deux questions suivantes ont été abordées au Chapitre
en relation avec les nombres premiers de Mersenne et de
Fermat.
Le nombre 2n – 1 est-il toujours premier lorsque n est premier,
et toujours composé lorsque n est composé ?
Dans notre discussion sur les nombres premiers de
Mersenne, nous avons vu que n – doit être composé lorsque
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LA THÉORIE DESNOMBRES
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en fin de compte
167
Lectures supplémentaires
168
lectures supplémentaires
169
LA THÉORIE DESNOMBRES
170
Index
A Cigale périodique 27
Adleman L. 123 Clay Mathematics Institute 145,
Algorithme 31 160
Al-Khwārizmī 31 Cocks, Cliord 123
Arithmétique de l’horloge 69, 74 Cole, Frank Nelson 57
Arithmétique modulaire 69 Combinaison 23, 28
Composé 46
Compter des colliers 112
B Congruences 69
Bachet de Méziriac 101, 105 Congruences linéaires 78
Baker A. 144 Congruences simultanées 82
Bernoulli, Johann 150 Conjecture de Goldbach 126, 165
Conjecture des nombres premiers
jumeaux 128
C Constante de Mills 66
Calendrier grégorien 75 Convergence de série 148
Calendriers 74, 157 Conway, John 76
Carmichael, Robert 112 Crible d’Eratosthène 47, 126
Carré parfait 13, 162 Crible quadratique 122
Carrés 12, 35, 72, 84, 161 Cryptographie 10, 123
Carroll, Lewis 76 Cryptographie à clé publique 123
Chen Jingrun 126, 128 Cube parfait 15
Chirement RSA 123, 160 Cubes 15, 37, 161
171
LA THÉORIE DESNOMBRES
D F
De la Vallée Poussin, Charles 135 Facteur 16, 21
Dernier théorème de Fermat 9, Factorisation 51
104, 163 Factorisation de grands nombres 121
Descartes, René 60 Factorisation unique 141
Diérence de deux carrés 99 Fermat, Pierre de 9, 19, 61, 97, 105,
Diophante 8, 90, 97, 100, 105, 106 107, 109, 121, 158, 162
Disquisitiones Arithmeticae 9, 52, Fibonacci, Leonardo 34, 92
144, 170 Fonction zêta 149
Distribution des nombres pre - Fonction zêta de Riemann 154
miers 130, 166 Fonction ϕ d’Euler 116
Diviseur 16, 21 Forme canonique 53
Diviseur commun 27
Divisibilité 38, 39, 72, 161
Dodgson, Charles Lutwige 76
Dyson, Freeman 156 G
Gauss, Carl Friedrich 9, 65, 69, 76,
116, 143, 145, 154, 159
Germain, Sophie 107
E GIMPS 59
Éléments d’Euclide 16, 30, 50, 60, Girard, Albert 99
64 Goldbach, Christian 126
Énigme de l’agent de Gowers, Tim 129
recensement 24 Grecs anciens 8, 16, 63
Énigme des œufs 7, 80, 159 Green, Ben 141
Énigme des pirates 78, 81 Grégoire XIII 75
Entier de Gauss 143
Entier sans facteur carré 143
Équation diophantienne 90, 160
Eratosthène 47 H
Erdös, Paul 136 Hadamard, Jacques 135
Euclide 8, 16, 29, 50, 60, 136, 166 Hardy, Godfrey Harold 102
Euler, Johann Albrecht 103 Heegner, Kurt 144
Euler, Leonard 9, 55, 60, 99, 101, Helfgott, Harald 127
107, 109, 126, 150 Hilbert, David 103, 141
172
index
K N
Kummer, Ernst 108 Nombre autoréplicatif 82
Nombre composé 17
Nombre factoriel 131
L Nombre pair 11
Lagrange, Joseph-Louis 9 Nombre premier régulier 108
Lagrange, Jospeh-Louis 101 Nombres complexes 152
Lamé, Gabriel 108 Nombres de Carmichael 112
Legendre, Adrien-Marie 9, 86, 97, Nombres de Fermat 19, 61
100, 107, 108, 139, 162 Nombres de Fibonacci 34
Lehmer, Derrich Henry 73 Nombres entiers 11
Leibniz, Gottfried 110 Nombres entiers naturels 8
Lejeune Dirichlet, Johann Peter Nombres parfaits 16, 59, 164
Gustav 108 Nombres premiers 8, 17, 46, 164
Lincoln, Abraham 45 Nombres premiers dans les pro-
Logarithme 133 gressions arithmétiques 136,
Logarithme naturel 133 167
Loi de réciprocité quadratique 84 Nombres premiers de Mersenne 19,
Lucas, Edouard 57 57, 73, 166
Nombres premiers jumeaux 18,
M 128, 164
Maynard, James 129
Mélange de cartes 113, 159 P
Mélange Faro 113 Plan complexe 152
Mersenne, Marin 19, 57 Platt, Dave 127
173
LA THÉORIE DESNOMBRES
174
index
W Z
Wada, Hideo 67 Zagier, Don 131, 156
Waring, Edward 102 Zéros de la fonction zêta 147, 154
Wiens, Douglas 67 Zhang, Yitang 128
Wiles, Andrew 9, 108
175