Gauche Okz
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et Techniques de Masuku
U
EXPOSÉ DE DROIT :
En République Gabonaise, la sécurité sociale repose sur deux piliers principaux : la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et la Caisse Nationale d'Assurance Maladie et de
Garantie Sociale (CNAMGS). Ces deux institutions, bien qu’ayant des objectifs communs de
protection sociale, se distinguent par leurs missions, leurs bénéficiaires et la nature des
prestations offertes. La CNSS, créée par la loi n°6/75 du 25 novembre 1975, a pour vocation
principale de protéger les travailleurs contre les risques sociaux traditionnels, tels que la
vieillesse, l'invalidité, et les accidents de travail. La CNAMGS, instituée par la loi
n°0022/PR/2007 du 21 août 2007, se concentre davantage sur l’assurance maladie et le soutien
des populations vulnérables. Cet exposé détaillera d’abord les attributions de la CNSS en
fonction de la loi n°6/75 du 25 novembre 1975, puis celles de la CNAMGS en vertu de la loi
n°0022/PR/2007 du 21 août 2007. Enfin, nous mettrons en lumière les différences essentielles
entre ces deux institutions.
I. LES ATTRIBUTIONS DE LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE
SOCIALE (CNSS) SELON LA LOI N°6/75 DU 25 NOVEMBRE 1975
La CNSS est l’entité principale de la sécurité sociale en république Gabonaise pour les
travailleurs, principalement orientée vers la protection des travailleurs du secteur privé. Ses
attributions sont précise dans diffèrent articles de la loi n°6/75 du 25 novembre 1975, Elle assure
la couverture des risques sociaux classiques pour les salariés et leur famille.
Selon :
Article 75
1/ L’assuré qui atteint l’âge de 55 ans a droit à une pension de vieillesse s’il remplit les
conditions suivantes:
2/ L’âge d’admission à la pension de vieillesse pourra être porté ultérieurement, par Décret,
à 60 ans compte de l’évolution des conditions économiques et sociales et démographique de
la République Gabonaise
3/ L’assuré de 50 ans accomplis atteint d’une usure prématurée de ses facultés physiques ou
mentales le rendant inapte à exercer une activité salariée et qui remplit les conditions visées au
paragraphe 1er du présent article, peut demander à bénéficier d’une pension anticipée. Les
modalités de la constatation et du contrôle de l’usure prématurée seront fixée par un arrêté du
Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
4/ L’assuré qui, ayant atteint l’âge de 55ans (ou 50 ans dans le cas prévu au paragraphe 3 du
présent article) cesse toute activité salariée alors qu’il ne remplit pas les autres conditions
requises pour avoir droit à une pension de vieillesse reçoit une allocation de vieillesse sous
forme d’un versement unique.
Article 76
1/ L’assuré qui dévient invalide avant d’atteindre l’âge de 55 ans a droit à une
pension d’invalidité s’il remplit les conditions suivantes:
4/ pension d’invalidité est toujours concédée à titre temporaire et peut être révisée
aux dates fixées par la Caisse.
6/ Si l’invalidité a eu pour origine un accident causé par un tiers, la Caisse dispose toujours
d’un recours judiciaire contre le tiers responsable afin d’obtenir le remboursement des
sommes versées à l’invalide.
Article 78
Article 79
Article 80 : Si l’assuré ne pouvait prétendre à une pension d’invalidité et comptait moins de 120
mois d’assurance à la date de son décès, la ou les veuves, le veuf invalide ou, à défaut les enfants
bénéficient d’une allocation de survivants sous la forme d’un versement unique.
Article 81
1°) Les pensions de survivants sont calculées en pourcentage de la pension de
vieillesse ou de la pension anticipée à laquelle l’assuré avait ou aurait eu droit
à la date de son décès à raison de:
a) 50% pour la veuve ou le veuf invalide. En cas de pluralité des veuves le montant
est reparti entre elles par part égal, la répartition étant définitive même en cas de
disparition ou de remariage de l’une d’entre elles;
c) 35% pour chaque orphelin de père et de mère ou pour l’orphelin dont la mère ne
perçoit pas de pension aux termes de l’alinéa a) du paragraphe 2 de l’article 79 de
la présente Loi.
2°) Le montant total des pensions de survivants ne peut excéder 85% de celui de
la pension à laquelle l’assuré avait ou aurait eu droit. S’il excède ce
pourcentage, les pensions de survivants sont réduites proportionnellement.
Article 83
Article 84
Une coordination est instituée entre le régime des pensions civiles de l’État et
celui de la Caisse.
Article 43
1°) Pour pouvoir prétendre aux prestations familiales, le travailleur assujetti au régime de
sécurité sociale institué par la présente Loi doit justifier de quatre mois consécutifs de travail
chez un ou plusieurs employeurs. La condition d’activité visée ci-dessus n’est pas exigée pour
le service des allocations familiales prévues en faveur des travailleurs licenciés de leur emploi
pour des motifs d’ordre économique entraînant réorganisation, réduction ou suppression
d’activité.
2°) Le service des prestations familiales est maintenu de plein droit au profit d’un
travailleur victime d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle
pendant la durée de son incapacité temporaire, ainsi qu’au profit du titulaire d’une
rente d’incapacité permanent si le taux de cette incapacité est supérieur à un
pourcentage fixé par arrêté du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
3°) Le titulaire d’une pension de vieillesse ou d’invalidité ayant des enfants à
charge conserve le droit aux prestations familiales. Ce droit ne peut se cumuler
avec l’attribution de prestations familiales à un autre titre.
Article 43 (suite)
4°) En cas de décès de l’allocataire, sa veuve, non remariée, même si elle n’exerce
aucune activité professionnelle, continue à percevoir les prestations familiales pour les
enfants qui étaient à la charge du défunt, à condition qu’elle en assure la garde et
l’entretien. De même, les enfants orphelins de père et de mère qui étaient à la charge du
défunt, continuent à bénéficier des prestations familiales auxquelles ils ouvraient droit.
5°) Lorsque le mari et la femme ont tous deux la qualité de travailleur salarié et peuvent
prétendre à ce titre chacun de son côté à des prestations familiales soit à la charge du
régime de sécurité sociale, soit à celle du budget d’une collectivité publique, celles-ci
sont établies et liquidées au nom de celui qui a droit aux prestations les plus
avantageuses. Aucun cumul n’est admis.
Article 44
1°) Il est attribué à toute femme salariée ou épouse d’un travailleur salarié remplissant la
condition prescrite à l’article 43, paragraphe premier de la présente Loi, à condition que le
mariage ait été contracté devant l’officier d’État Civil ou, s’il s’agit d’un mariage
coutumier, ait été déclaré à l’État Civil, des allocations prénatales pour les neuf mois
précédant la naissance selon des modalités fixées par arrêté du ministre du Travail et de la
Prévoyance Sociale.
2°) Le droit aux allocations prénatales est subordonné à des examens médicaux dont le
nombre et la périodicité sont fixés par arrêté du Ministre du Travail et de la Prévoyance
Sociale.
3°) Lors de la déclaration de grossesse, la Caisse délivre à l’intéressé un carnet de santé
destiné à recevoir les renseignements permettant de vérifier son État Civil et
l’accomplissement des prescriptions médicales.
Article 45
Article 46
1 °) Les allocations familiales sont attribuées à assurer pour chacun des enfants à
sa charge depuis la naissance jusqu’à l’âge de seize ans révolus.
2°) Ouvrent droit aux allocations familiales les enfants effectivement à la charge de
l’assuré, qui résident au Gabon et qui entrent dans une des catégories suivantes:
a) les enfants issus du ou des mariages de l’intéressé à condition que ce ou ces
mariages aient été inscrits à l’État Civil;
d) les enfants ayant fait l’objet d’une adoption par l’assuré marié, ou d’une
légitimation adoptive, conformément aux règles du Code Civil.
Article 46 (suite)
3°) La limite d’âge est portée à 17 ans pour l’enfant placé en apprentissage et à
vingt ans si l’enfant poursuit ses études ou, si par suite d’une infirmité ou d’une
maladie incurable, il est dans l’impossibilité d’exercer une activité
rémunératrice.
4°) Les allocations familiales sont maintenues pendant les périodes d’interruption
d’études ou d’apprentissage pour cause de maladie, dans la limite d’une année.
Article 47
Les taux de prestations familiales sont fixés par Décret sur proposition du Ministre du
Travail et de la Prévoyance Sociale; ils peuvent être révisés selon la même procédure après
avis du Conseil d’Administration de la Caisse.
Article 49
Article 50
1°) Les allocations familiales sont liquidées d’après le nombre des enfants y ouvrant
droit le premier jour de chaque mois civil. En particulier, elles ne sont dues
qu’à partir du mois qui suit celui de la naissance, mais elles sont payables
pour les mois entier du décès.
2°) Les allocations familiales sont payées à terme échu et à des intervalles réguliers
ne dépassant pas trois mois.
3°) Les prestations sont servies soit directement par la Caisse à ses guichets, par
mandat ou par virement postal, soit par l’intermédiaire des employeurs dans
les conditions prévues par arrêté du Ministre du Travail et de la Prévoyance
Sociale.
Article 51
1°) Les prestations familiales sont normalement payables à la mère. Des dérogations
particulières peuvent être décidées par le Conseil d’Administration de la Caisse
au profit de toute personne qui aurait la charge et la garde effective de l’enfant.
2°) Dans le cas où il est établi, après enquête, que le montant des prestations n’est pas utilisé
dans l’intérêt de l’enfant, un tuteur aux allocations familiales peut être désigné par la juridiction
compétente sur instance introduite par la Caisse.
Article 52
Les prestations de maternité sont servies par la branche des prestations familiales.
Article 53
1) Toute femme salariée perçoit, pendant les périodes pré et post-natales définies
par le code du Travail, une indemnité journalière égale à la moitié du salaire
effectivement perçu au moment de la suspension du contrat de travail.
Les modalités de paiement de cette indemnité sont déterminées par arrêté du
Travail et de la Prévoyance Sociale.
Selon :
Article 54
Outre Les travailleurs salariés tels qu’ils sont définis à l’article 3 de la présente Loi, sont
assujettis à la branche des risques professionnels selon les modalités fixées par décret:
-les coupeurs libres, c’est-à-dire les professionnels dont l’activité constante
ou occasionnelle consiste dans l’abattage d’arbres pour le compte d’une exploitation
forestière déterminée sans qu’ils soient assujettis à un contrat écrit ou verbal de travail et
sans que la rétribution de leur travail puisse être assimilée à un salaire calculé à la tache
ou au temps;
-les détenus exécutant un travail pénal, pour les accidents survenus par le fait ou à
l’occasion de ce travail.
Article 55
1°) Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident
survenu au travailleur par le fait ou à l’occasion du travail.
b- l’accident survenu pendant les voyages dont les frais sont mis à la charge de
l’employeur selon les dispositions prévues par le Code du Travail.
Article 56
1°) Les dispositions relatives aux accidents du travail sont applicables aux
maladies professionnelles. Un décret pris sur proposition du Ministre du Travail et
de la Prévoyance Sociale et du Ministre de la Santé, après avis du Comité
Technique consultatif d’hygiène et de Sécurité, établit la liste de maladies
professionnelles avec en regard, la liste des travaux, procédés, professions
comportant la manipulation et l’emploi des agents nocifs, ou s’effectuant dans les
conditions ou régions insalubres qui exposent les travailleurs de façon habituelle
au risque de contacter ces maladies.
2°) Il est procédé périodiquement à la mise à jour de cette liste selon la procédure
visée au précédent paragraphe pour tenir compte des nouvelles techniques de
production et des progrès dans la connaissance médicale des maladies
professionnelles.
3°) La date de la première constatation de la maladie est assimilée à la date de
l’accident.
4 °) Les maladies qui se déclarent après la date à laquelle le travailleur a cessé
d’être exposé au risque de les contracter ouvrent droit aux prestations si elles se
déclarent dans les délais indiqués sur la liste prévue au paragraphe premier du
présent article.
Article 57
Article 58
a- les soins médicaux nécessités par les lésions résultant de l’accident, qu’il y ait ou non
interruption du travail;
Article 60
1°) En cas d’incapacité temporaire du travail dûment constatée par l’autorité médicale
compétente, la victime a droit à une indemnité journalière pour chaque jour d’incapacité,
ouvrable ou non, suivant celui de l’arrêt de travail consécutif à l’accident. L’indemnité est
payable pendant toute la période d’incapacité de travail qui précède la guérison, la
consolidation de la lésion ou le décès du travailleur.
2°) La rémunération de la journée complète de travail au cours de laquelle le travail a cessé
est intégralement à la charge de l’employeur.
3°) L’indemnité journalière peut être maintenue en tout ou partie en cas de reprise d’un
travail léger autorisé par le Médecin traitant, si cette reprise est de nature à favoriser la
guérison ou la consolidation de la blessure. Le montant total de l’indemnité maintenue et
du salaire ne peut dépasser le salaire normal du travailleur de la même catégorie
professionnelle ou, s’il est plus élevé, le salaire sur lequel a été calculée l’indemnité
journalière. En cas de dépassement, l’indemnité est réduite en conséquence.
Article 61
1°) Le montant de l’indemnité journalière s’obtient en divisant par 30, le total des
rémunérations perçues par l’intéressé au cours du mois précédant celui pendant lequel
l’accident est survenu.
Toutefois, l’indemnité journalière ne devra pas dépasser 130 du plafond mensuel des
rémunérations soumises à cotisation.
2°) Au cas où la victime n’a pas travaillé pendant toute la durée du mois ou que le début
du travail dans l’entreprise où l’accident est survenu remonte à moins d’un mois, la
rémunération, servant au calcul de l’indemnité journalière moyenne est celle que
l’accidenté aurait perçue s’il avait travaillé dans les mêmes conditions pendant la période
de référence.
3°) L’indemnité journalière moyenne est réglée aux mêmes intervalles réguliers que le
salaire. Cet intervalle ne peut toutefois pas être inférieur à une semaine, ni supérieur à
un mois.
4°) L’indemnité journalière est servie à la victime par l’employeur qui s’en fait
rembourser le montant par la Caisse.
Article 62
Article 63
Article 64
Article 65
Le titulaire d’une rente d’incapacité permanente totale qui a besoin de façon constante de
l’aide et des soins d’une tierce personne pour accomplir les actes de la vie courante a
droit à un supplément égal à 40% du montant de sa rente. En aucun cas, ce supplément
ne peut être inférieur à la rémunération minimale légale en vigueur.
Article 66
Article 67
b) les enfants à charge de la victime, tels qu’ils sont définis au titre des
prestations familiales;
Les frais funéraires de la victime sont remboursés par la Caisse dans la limite
d’un montant égal à huit fois la rémunération mensuelle-minimale servant de
base au calcul de la rente telle qu’elle est définie au paragraphe 1er de l’article
64 de la présente Loi. Si le décès s’est produit au cours d’un déplacement de la
victime pour son travail hors de sa résidence ou si la victime a quitté sa résidence
à la sollicitation de son employeur pour être embauchée, la Caisse supporte
également les frais de transport du corps au lieu de sépulture.
Article 69
a- 30% pour la veuve ou le veuf en cas de pluralité de veuves, le montant est réparti
définitivement entre elles par parts égales;
b) pour les orphelins de père ou de mère, 15% s’il n’y a qu’un enfant, 30% s’il y en a
deux et 10% par enfant à partir du troisième;
Article 69 (suite)
3°) Le droit de la rente de veuve s’éteint en cas de remariage, son versement cesse à
compter de la fin du trimestre civil durant lequel a été célébré le remariage.
4°) S’il n’existe pas de survivant au sens de l’article 67 de la présente loi, une indemnité
égale à six fois la rémunération moyenne mensuelle de la victime telle qu’elle est définie
au paragraphe premier de l’article
Article 71
1°) Si le taux définitif d’incapacité ne dépasse pas 10%, la rente allouée à la victime d’un
accident du travail est remplacée dès le jour de la consolidation par un capital.
2°) Si le taux d’incapacité est supérieur à 10% la rente allouée à la victime d’un accident
du travail, peut après expiration d’un délai de cinq ans à compter du point de départ des
arrérages, être remplacée en partie par un capital dans les conditions suivantes:
a- si le taux d’incapacité est inférieur ou égal à 50% le rachat de la rente peut être
opéré dans la limite du quart ou plus du capital correspondant à la valeur de la
rente;
b- si le taux d’incapacité est supérieur à 50% le rachat de la rente peut être opéré
dans la limite du quart au plus du capital correspondant à la fraction de la rente
allouée jusqu’à 50 %.
La demande de rachat doit être adressée à la Caisse dans les deux ans qui suivent le délai de
cinq ans visé ci-dessus.
3 °) La valeur de rachat des rentes correspond à l’équivalent actuariel de ces rentes,
déterminé selon le barème prévu au paragraphe premier de l’article 38 de la présente Loi.
Article 72
Les prestations sont supprimées lorsque l’accident résulte de la faute intentionnelle de la
victime. Si l’accident est causé par la faute d’un tiers, la victime ou ses ayants- droit
conservent contre le responsable le droit de demander réparation du préjudice subi,
conformément aux règles du Droit Civil. Si la Caisse a servi à la victime ou à ses ayants
droit des prestations et indemnités, en application du présent Code, elle est admise de
plein droit à intenter contre le tiers responsable une action en remboursement des sommes
versées.
Article 73
3°) Les modalités pratiques de ces actions seront précisées ultérieurement par décret.
Selon :
Article 22
b) les majorations encourues pour cause de retard dans le paiement des cotisations
ou dans la production des déclarations nominatives de salaires et des intérêts
moratoires;
Article 24
1°) Les règles relatives à la comptabilité de la Caisse sont fixées par décret.
2 °) Chacune des branches du régime de sécurité sociale fait l’objet d’une gestion
financière distincte dans le cadre de l’organisation financière générale de la
Caisse, les ressources d’une branche ne pouvant être affectées à la couverture des
charges d’une autre branche.
Article 25
1°) Les cotisations dues à la Caisse sont assises , dans la limite d’un plafond, sur
l’ensemble des rémunérations perçues par les personnes assujetties, y compris les
indemnités, primes, gratifications, commissions et tous autres avantages en espèces,
ainsi que la contrevaleur des avantages en nature, mais à l’exclusion des
remboursements de frais et des prestations sociales versées en vertu des dispositions
de la présente Loi. L’évaluation des avantages en nature est faite conformément aux
règles prescrites par le Code général des Impôts.
2°) Un arrêté du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale pourra déterminer
certaines catégories de travailleurs ou assimilés pour lesquelles les cotisations
pourront être assises sur des rémunérations forfaitaires.
Le Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale peut également décider que pour le
personnel domestique ainsi que pour d’autres catégories de travailleurs, les cotisations
sont fixées d’après des tranches déterminées de salaires et prescrire des modalités
particulières pour le recouvrement.
Article 26 (suite)
4 °) Le plafond des rémunérations soumises à cotisation est fixé par décret, sur
proposition du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale. Les rémunérations
qui dépassent le plafond ne sont pas comptées pour la partie qui excède ce plafond.
Article 27
1°) Les taux des cotisations sont fixés par décret, sur proposition du Ministre du
Travail et de la Prévoyance Sociale, en pourcentage des rémunérations soumises à
cotisations.
Article 27 (suite)
3°) Les taux de cotisations sont fixés de manière que les recettes totales de chaque
branche permettent de couvrir l’ensemble des dépenses de prestations de cette
branche, y compris la part des dépenses d’action sanitaire et sociale, ainsi que la
partie des frais d’administration qui s’y rapportent et de disposer du montant
nécessaire à la constitution des diverses réserves et du fonds de roulement.
4°) Pour la branche des pensions, le taux doit être fixé de manière à assurer la
stabilité de ce taux et l’équilibre financier de la branche pendant une période
suffisamment longue.
Article 28
2°) L’employeur est débiteur vis à vis de la Caisse de l’ensemble des cotisations dues.
Il est responsable de leur versement, y compris la part mise à la charge du travailleur
qui est précomptée sur la rémunération de celui-ci lors de chaque paie.
Article 28 (suite)
Article 29
1°) L’employeur verse les cotisations globales dont il est responsable aux dates et
selon les modalités fixées par arrêté du Ministre du Travail et de la Prévoyance
Sociale.
2°) Lorsque les cotisations dues n’ont pas été acquittées dans le délai prescrit, il leur
est appliqué une majoration de retard dont le mode de calcul est fixé par décret.
3°) Les majorations prévues au paragraphe II du présent article sont payables en
même temps que les cotisations. Le recours introduit devant les tribunaux
n’interrompt pas le cours des majorations de retard.
4°) Les employeurs peuvent, en cas de force majeure ou de bonne foi dûment
prouvée, formuler, auprès du Conseil d’Administration de la Caisse, une demande
gracieuse en réduction des majorations de retard encourues en application du
paragraphe II du présent article. Un arrêté du Ministre du Travail et de la
Prévoyance Sociale fixera les modalités selon lesquelles il pourra être statué sur
cette requête, qui n’est recevable qu’après règlement de la totalité des cotisations
ayant donné lieu à application desdites majorations.
Article 30
Article 31
1°) Lorsque le montant des salaires servant de base au calcul des cotisations n’a pas été
communiqué à la Caisse, une taxation d’office est effectuée sur la base des salaires
ayant fait l’objet de la déclaration.
Article 32
1°) Si un débiteur ne s’exécute pas dans les délais légaux, toute action en
poursuite effectuée contre lui est obligatoirement précédée d’une mise en
demeure sous forme de lettre recommandée avec accusé de réception, l’invitant
à régulariser sa situation dans les quinze jours.
2°) Si la mise en demeure reste sans effet, le Directeur Général de la Caisse peut,
indépendamment de toute action pénale, délivrer une contrainte qui est visée et
rendue exécutoire par le Président du Tribunal compétent, ou émettre un avis à
tiers détenteur.
Article 33
La contrainte qui comporte tous les effets d’un jugement est signifiée par un acte d’huissier.
Toutefois, l’exécution de la contrainte peut être interrompue par le recours introduit par le
débiteur devant le Tribunal compétent pour contester la réalité ou le montant de la dette.
Article 34
Article 34 (suite)
3°) Le Directeur Général de la Caisse pourra procéder, dans les formes et conditions
prévues pour le recouvrement des contributions directes et taxes assimilées, à
concurrence du montant des créances dues, par voie de sommation ou d’avis à tiers
détenteur, contre tout établissement bancaire, employeur, fermier, locataire, d’une
façon générale, tout débiteur des personnes redevables de créances ou tout tiers
détenteur de deniers leur appartenant.
4°) Pour l’application des dispositions qui précèdent, les titres de créances émis par
le Directeur Général de la Caisse, sont assimilés aux rôles et autres titres de créances
de l’État.
5°) Les Polices des Frontières interdiront, à toute personne qui ne se sera pas acquittée
des créances de la Caisse, de quitter le Territoire de la République Gabonaise. Une
attestation délivrée par le Directeur Général de la Caisse tiendra lieu d’acquit.
Article 35
La Caisse jouit pour toutes ses activités sociales d’un régime privilégié ainsi défini:
- exonération de tous les Impôts et Taxes, notamment Impôts sur les bénéfices Industriel et
Commercial, Taxe sur le Chiffre d’Affaires Intérieur, Patentes et impôts fonciers;
Article 36
Article 37
Article 40
1°) Les fonds de réserves, les placements correspondant à chaque fonds ainsi que leur
produit seront comptabilisés séparément pour chaque branche.
2°) Les fonds doivent être placés à court moyen et long terme selon le plan financier
établi par le Conseil d’Administration et approuvé par le Ministre du travail et de la
Prévoyance Sociale. Ce plan financier doit réaliser en premier lieu leur sécurité réelle.
Il doit viser, en outre, selon l’objectif du fonds en question, à garantir la liquidité
suffisante, à obtenir un rendement optimal dans leur placement et aussi dans la mesure
du possible, à concourir au progrès social et au développement économique de la
Nation.
Article 41
La Caisse effectue au moins une fois tous les cinq ans l’analyse actuarielle et
financière des différentes branches de sécurité sociale.
La CNAMGS a été créée dans le but de compléter le dispositif de sécurité sociale gabonais, en
offrant une couverture médicale pour une population plus large, incluant les catégories
économiquement faibles et les travailleurs du secteur public.
Selon :
Article 3 : Le régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale couvre les risques
liés à la maladie et la maternité. La couverture des risques est un droit qui s’acquiert par
l’affiliation obligatoire des bénéficiaires au régime institué par la présente ordonnance.
Article 4 : Sont assujettis au régime d’assurance maladie institué par la présente ordonnance :
- Toutes personnes de nationalité gabonaise qui ne se trouve pas dans l’une des
catégories citées dans l’article 4 ci-dessus
- Les travailleurs indépendants étrangers
Un décret fixe les conditions et les modalités applicables aux catégories d’assujettis visés par
le présent article.
Article 7 : Outre les assujettis visés aux articles 4 et 5 ci-dessus et leurs ayants droit, bénéficient
des prestations du régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale institué par la
présente ordonnance, les gabonais économiquement faibles et les réfugiées.
- Le ou les conjoints de l’assuré qui ne disposent pas, à titre personnel d’une assurance
maladie obligatoire ;
- Les enfants à charge de l’assuré jusqu’à l’âge de 16 ans révolus, qu’il s’agisse d’enfant
légitime, naturel ou adopté qui sont sous la charge de l’assuré. Cet âge peut être porté à
21 ans pour les enfants scolarisés ou en formation ou si par suite d’une infirmité ou
maladie incurable, l’enfant est dans l’impossibilité d’exercer une activité rémunératrice.
- Le président de la république ;
- Le Vice-Président de la république ;
- Les membres du Gouvernements, du parlement, de la cour constitutionnelle, de la cour
de Cassation, du conseil d’Etat, de la Cour des comptes.
- Les membres permanents du Conseil National de la communication
- Les membres de toute autre institution classées institution constitutionnelles.
Sous réserves de remplir les conditions fixées à l’alinéa ci-dessus, peuvent également prétendre
à la qualité gabonais économiquement faible : les ministres du culte, prêtres, imams pasteurs,
et religieux appartenant à une congrégation ou à une autre association religieuse reconnue par
l’administration compétente.
Le statut de gabonais économiquement faible est reconnu après enquête sociale sur le postulant,
effectué selon des modalités fixées par décret
La qualité de refugié est déterminées par les textes en vigueurs notamment par la loi n°5/98 du
5 mars 1998 portant statut des réfugiés en république gabonaise.
Conclusion Partielle
La CNAMGS étend la protection sociale en offrant une assurance maladie obligatoire pour les
travailleurs du secteur public, les travailleurs privés et les populations vulnérables.
Contrairement à la CNSS, elle se concentre exclusivement sur la santé, assurant ainsi une
couverture médicale large et accessible.
Bien que la CNSS et la CNAMGS œuvrent toutes deux pour la protection sociale, elles diffèrent
en termes de missions, de bénéficiaires et de prestations :
2. Bénéficiaires
- CNSS : Couvre principalement les travailleurs du secteur privé et leurs ayants droit.
- CNAMGS : Offre une couverture de santé pour les travailleurs du secteur privé et public,
ainsi que pour les Gabonais économiquement faibles.
3. Nature des Prestations
- CNSS : Verse des pensions de retraite, d’invalidité, des indemnités en cas d’accidents de
travail, et des prestations familiales.
- CNAMGS : Prend en charge les frais médicaux et offre un soutien de santé pour les
populations vulnérables, sans prestations de retraite ou de chômage.
4. Sources de Financement
- CNSS : Est financée par les cotisations sociales des employeurs et des travailleurs.
- CNAMGS : Reçoit des cotisations, mais aussi des subventions de l'État pour garantir
l’accessibilité de l’assurance maladie.
CONCLUSION GENERALE