Gauche Okz

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 37

Université des Sciences Ecole Polytechnique de Masuku

et Techniques de Masuku
U

DEPARTEMENT GENIE MECANIQUE

EXPOSÉ DE DROIT :

ATTRIBUTION DE LA CNSS ET DE LA CNAMGS SELON LE CODE DE


SECURITE SOCIALE DE LA LOI N°006/75 DU 25 NOVEMBRE 1975 ET DE LA
LOI N°0022/PR/2007 DU 21 AOUT 2007 EN REPUBLIQUE GABONAISE

Proposé par : Dirigé par :

NZIAPA Litch Shekina Landry ONDO NGUEMA, Magistrat,


vice-président du TPI de FCV
DIBANGANGA Stephen Kelly
MOUGHINI NDOULOU Ruth Berthy Enseignant à l’Ecole Polytechnique
de Masuku

Etudiants ingenieurs en EM4

Année scolaire 2024-2025


INTRODUCTION

En République Gabonaise, la sécurité sociale repose sur deux piliers principaux : la Caisse
Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) et la Caisse Nationale d'Assurance Maladie et de
Garantie Sociale (CNAMGS). Ces deux institutions, bien qu’ayant des objectifs communs de
protection sociale, se distinguent par leurs missions, leurs bénéficiaires et la nature des
prestations offertes. La CNSS, créée par la loi n°6/75 du 25 novembre 1975, a pour vocation
principale de protéger les travailleurs contre les risques sociaux traditionnels, tels que la
vieillesse, l'invalidité, et les accidents de travail. La CNAMGS, instituée par la loi
n°0022/PR/2007 du 21 août 2007, se concentre davantage sur l’assurance maladie et le soutien
des populations vulnérables. Cet exposé détaillera d’abord les attributions de la CNSS en
fonction de la loi n°6/75 du 25 novembre 1975, puis celles de la CNAMGS en vertu de la loi
n°0022/PR/2007 du 21 août 2007. Enfin, nous mettrons en lumière les différences essentielles
entre ces deux institutions.
I. LES ATTRIBUTIONS DE LA CAISSE NATIONALE DE SECURITE
SOCIALE (CNSS) SELON LA LOI N°6/75 DU 25 NOVEMBRE 1975

La CNSS est l’entité principale de la sécurité sociale en république Gabonaise pour les
travailleurs, principalement orientée vers la protection des travailleurs du secteur privé. Ses
attributions sont précise dans diffèrent articles de la loi n°6/75 du 25 novembre 1975, Elle assure
la couverture des risques sociaux classiques pour les salariés et leur famille.

1. Couverture contre la Vieillesse, l'Invalidité et le Décès


La CNSS prend en charge les risques liés à la vieillesse, à l'invalidité, et au décès, comme
spécifié dans les articles 75 à 84 de la loi n°6/75. Elle verse des pensions de retraite, des
pensions d'invalidité et des allocations aux survivants, offrant ainsi un soutien financier aux
travailleurs ayant cotisé. Ces prestations visent à assurer un revenu de remplacement aux affiliés
en cas de perte de capacité de travail. La protection des salariés contre les risque de vieillesse,
à l’invalidité et au décès selon les articles cite précédemment précisent les conditions d’accès
aux pensions retraite, aux allocations pour les survivants et aux pensions d’invalidité pour les
ayants droit. La CNSS est responsable de l’évaluation des droits à la prestation et du versement
de ces pensions.

Selon :

Article 75

1/ L’assuré qui atteint l’âge de 55 ans a droit à une pension de vieillesse s’il remplit les
conditions suivantes:

- Avoir été immatriculé à la caisse depuis au moins 20 ans


- Avoir accompli au moins 120 mois d’assurance au cours des vingt dernières années
précédant la date d’admission à pension;
- Avoir cessé toute activité salariée

2/ L’âge d’admission à la pension de vieillesse pourra être porté ultérieurement, par Décret,
à 60 ans compte de l’évolution des conditions économiques et sociales et démographique de
la République Gabonaise

3/ L’assuré de 50 ans accomplis atteint d’une usure prématurée de ses facultés physiques ou
mentales le rendant inapte à exercer une activité salariée et qui remplit les conditions visées au
paragraphe 1er du présent article, peut demander à bénéficier d’une pension anticipée. Les
modalités de la constatation et du contrôle de l’usure prématurée seront fixée par un arrêté du
Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.

4/ L’assuré qui, ayant atteint l’âge de 55ans (ou 50 ans dans le cas prévu au paragraphe 3 du
présent article) cesse toute activité salariée alors qu’il ne remplit pas les autres conditions
requises pour avoir droit à une pension de vieillesse reçoit une allocation de vieillesse sous
forme d’un versement unique.

Article 76

1/ L’assuré qui dévient invalide avant d’atteindre l’âge de 55 ans a droit à une
pension d’invalidité s’il remplit les conditions suivantes:

- avoir été immatriculé à la Caisse depuis 5 ans au moins;


- avoir accompli trente mois d’assurance au cours des cinq dernières années
précédant le début de l’incapacité ayant entraîné l’invalidité.

2/ Nonobstant les dispositions du paragraphe précédent, au cas où l’invalidité est


due à un accident d’origine non professionnelle, l’assuré a droit a une pension
d’invalidité à condition qu’il ait été immatriculé à la Caisse avant la date de
l’accident et qu’à cette date, il ait occupé un emploi assujetti à l’assurance.
3/ Est considéré comme invalide l’assuré qui, par suite de maladie ou d’accident
d’origine professionnelle, a subi une diminution permanente de ses capacités
physiques ou mentales, dûment certifiée par le médecin désigné par la Caisse, le
rendant incapable de plus du tiers de la rémunération qu’un travailleur ayant la même
formation peut se procurer par son travail.

4/ pension d’invalidité est toujours concédée à titre temporaire et peut être révisée
aux dates fixées par la Caisse.

5/ La pension d’invalidité est remplacée par une pension de vieillesse lorsque le


bénéficiaire atteint l’âge de 55 ans.

6/ Si l’invalidité a eu pour origine un accident causé par un tiers, la Caisse dispose toujours
d’un recours judiciaire contre le tiers responsable afin d’obtenir le remboursement des
sommes versées à l’invalide.

Article 77 : Le montant de la pension de vieillesse, de la pension anticipée, de l’allocation de


vieillesse et de la pension d’invalidité est fixé en fonction de la rémunération mensuelle
moyenne définie comme la trente sixième ou la soixantième partie du total des rémunérations
soumises à cotisations au cours des trois ou cinq dernières années de travail précédant la date
d’admission à la pension, ou le début de l’incapacité, selon le cas, le choix étant dicté par
l’intérêt de l’assuré.

Article 78

1°) Le montant mensuel de la pension de vieillesse ou de la pension anticipée


est égal à 35% de la rémunération mensuelle moyenne. Si le total des
mois d’assurance et des mois assimilés dépasse 240, le pourcentage
est majoré de 1% pour chaque période de 12 mois au-delà de 240 mois.
2°) Le montant mensuel de la pension d’invalidité est égal à 60% de la pension
de vieillesse à laquelle l’intéressé aurait eu droit s’il avait travaillé
jusqu’à l’admission à pension de vieillesse.
3°) Le montant mensuel de la pensions de vieillesse ou de la pension anticipée
ne peut être inférieur, en tout cas, à 80% du salaire mensuel garanti
correspondant à une durée de travail hebdomadaire de 40 heures.
4°) Le montant mensuel de la pension d’invalidité ne peut être inférieur à 60%
du salaire mensuel garanti tel qu’il est défini au paragraphe 3 du
présent article.
5°) Le montant de l’allocation de vieillesse est égal à autant de fois 50% de la
rémunération mensuelle moyenne que l’assuré compte de semestres de
cotisations.

Article 79

1°) En cas de décès du titulaire d’une pension de vieillesse ou d’invalidité ou d’une


pension anticipée, ainsi qu’en cas de décès d’un assuré qui, à la date de son
décès, remplissait les conditions requises pour bénéficier d’une pension
vieillesse ou d’invalidité ou justifiait d’au moins 120 mois d’assurance, les
survivants ont droit à une pension de survivants.

2°) Sont considérés comme survivants:

a) La veuve non salariée ou atteinte d’invalidité dûment certifiée par le médecin


de la caisse, à condition que le mariage ait été contracté un an au moins avant
le décès, à moins qu’un enfant ne soit né de l’union conjugal ou que la veuve
ne se trouve en état de grossesse à la date du décès du conjoint;

b) Le veuf invalide à la charge de la défunte, à condition que le mariage ait été


contracté un an au moins avant le décès du conjoint;
c) Les orphelins, enfants à charge du défunt, tels qu’ils sont définis à l’article 46
de la présente Loi.

3°) Le droit à la pension du conjoint survivant s’éteint en cas de remariage.

Article 80 : Si l’assuré ne pouvait prétendre à une pension d’invalidité et comptait moins de 120
mois d’assurance à la date de son décès, la ou les veuves, le veuf invalide ou, à défaut les enfants
bénéficient d’une allocation de survivants sous la forme d’un versement unique.

Article 81
1°) Les pensions de survivants sont calculées en pourcentage de la pension de
vieillesse ou de la pension anticipée à laquelle l’assuré avait ou aurait eu droit
à la date de son décès à raison de:

a) 50% pour la veuve ou le veuf invalide. En cas de pluralité des veuves le montant
est reparti entre elles par part égal, la répartition étant définitive même en cas de
disparition ou de remariage de l’une d’entre elles;

b) 20 % pour chaque orphelin de père ou de mère;

c) 35% pour chaque orphelin de père et de mère ou pour l’orphelin dont la mère ne
perçoit pas de pension aux termes de l’alinéa a) du paragraphe 2 de l’article 79 de
la présente Loi.

2°) Le montant total des pensions de survivants ne peut excéder 85% de celui de
la pension à laquelle l’assuré avait ou aurait eu droit. S’il excède ce
pourcentage, les pensions de survivants sont réduites proportionnellement.

3°) Le montant de l’allocation de survivants est égal à autant de mensualités de


la pension de vieillesse, à laquelle le défunt aurait pu prétendre au terme de
120 mois d’assurance, qu’il avait accompli de semestres d’assurance à la date
de son décès. En cas de pluralité des veuves, l’allocation est répartie entre
elles par parts égales.
Article 82
1°) La pension de vieillesse, la pension anticipée et la pension de survivants, prennent
effet le premier jour du mois civil suivant la date à laquelle les conditions
requises ont été remplies à condition que la demande de pension ait été
adressée à la Caisse dans le délai de six mois qui suit ladite date. Si la
demande de pension est introduite après l’expiration de ce délai, la pension
prend effet le premier jour du mois civil suivant la date de réception de la
demande avec rétroactivité de six mois.

2°) La pension d’invalidité prend effet à l’expiration de la période de six moins


consécutifs d’incapacité pendant laquelle le salaire de l’assuré continue
à lui être payé par son employeur en application du Code Travail.

Article 83

Le travailleur de nationalité étrangère assujetti au régime de pension,


qui quitte définitivement le Territoire National, alors qu’il n’a pas atteint l’âge
d’admission à la pension, pourra s’il n’existe pas de convention de coordination
entre le Gabon et son pays d’origine, demander le remboursement des
cotisations qui auront été versées par lui-même, au titre de l’assurance vieillesse.

Article 84

Une coordination est instituée entre le régime des pensions civiles de l’État et
celui de la Caisse.

Tout travailleur gabonais passant d’un régime à l’autre, conserve


l’intégralité des droits acquis qui seront entièrement validés par le régime
d’accueil. En aucune manière, il ne lui sera opposé toute idée de rachat, même
partiel des droits précités.

2. Prestations Familiales et de Maternité


Conformément aux articles 42 à 53 de la loi du 25 novembre 1975, la CNSS verse (octroie)
des prestations familiales et de maternité aux travailleuses salariées affiliées. Les allocations
familiales sont octroyées pour alléger les dépenses liées à l’éducation et à l’entretien des
enfants, tandis que les prestations de maternité garantissent un revenu pour les femmes durant
leur congé maternité.

 Les prestations familiales comprennent :


Article 42

- Les allocations prénatales ;


- Les primes de naissance ;
- Les allocations familiales ;

Article 43

1°) Pour pouvoir prétendre aux prestations familiales, le travailleur assujetti au régime de
sécurité sociale institué par la présente Loi doit justifier de quatre mois consécutifs de travail
chez un ou plusieurs employeurs. La condition d’activité visée ci-dessus n’est pas exigée pour
le service des allocations familiales prévues en faveur des travailleurs licenciés de leur emploi
pour des motifs d’ordre économique entraînant réorganisation, réduction ou suppression
d’activité.

2°) Le service des prestations familiales est maintenu de plein droit au profit d’un
travailleur victime d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle
pendant la durée de son incapacité temporaire, ainsi qu’au profit du titulaire d’une
rente d’incapacité permanent si le taux de cette incapacité est supérieur à un
pourcentage fixé par arrêté du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.
3°) Le titulaire d’une pension de vieillesse ou d’invalidité ayant des enfants à
charge conserve le droit aux prestations familiales. Ce droit ne peut se cumuler
avec l’attribution de prestations familiales à un autre titre.

Article 43 (suite)

4°) En cas de décès de l’allocataire, sa veuve, non remariée, même si elle n’exerce
aucune activité professionnelle, continue à percevoir les prestations familiales pour les
enfants qui étaient à la charge du défunt, à condition qu’elle en assure la garde et
l’entretien. De même, les enfants orphelins de père et de mère qui étaient à la charge du
défunt, continuent à bénéficier des prestations familiales auxquelles ils ouvraient droit.

5°) Lorsque le mari et la femme ont tous deux la qualité de travailleur salarié et peuvent
prétendre à ce titre chacun de son côté à des prestations familiales soit à la charge du
régime de sécurité sociale, soit à celle du budget d’une collectivité publique, celles-ci
sont établies et liquidées au nom de celui qui a droit aux prestations les plus
avantageuses. Aucun cumul n’est admis.
Article 44

1°) Il est attribué à toute femme salariée ou épouse d’un travailleur salarié remplissant la
condition prescrite à l’article 43, paragraphe premier de la présente Loi, à condition que le
mariage ait été contracté devant l’officier d’État Civil ou, s’il s’agit d’un mariage
coutumier, ait été déclaré à l’État Civil, des allocations prénatales pour les neuf mois
précédant la naissance selon des modalités fixées par arrêté du ministre du Travail et de la
Prévoyance Sociale.
2°) Le droit aux allocations prénatales est subordonné à des examens médicaux dont le
nombre et la périodicité sont fixés par arrêté du Ministre du Travail et de la Prévoyance
Sociale.
3°) Lors de la déclaration de grossesse, la Caisse délivre à l’intéressé un carnet de santé
destiné à recevoir les renseignements permettant de vérifier son État Civil et
l’accomplissement des prescriptions médicales.

Article 45

1°) Il est attribué une prime à l’occasion de la naissance de chaque enfant de


l’assuré, issu soit d’un mariage monogame, soit d’un mariage polygame. Le
mariage doit avoir été contracté devant l’Officier d’État Civil ou, s’il s’agit d’un
mariage coutumier, déclaré à l’État Civil.
La femme salariée célibataire peut prétendre à l’attribution de cette prime à
l’occasion de la naissance de chacun de ses enfants.

2°) Le paiement de la prime à la naissance est subordonné à la production d’un Acte


de

Naissance établi par l’Officier d’État Civil ou par l’Autorité Administrative


compétente, ainsi que d’un certificat médical d’accouchement.

Article 46

1 °) Les allocations familiales sont attribuées à assurer pour chacun des enfants à
sa charge depuis la naissance jusqu’à l’âge de seize ans révolus.

2°) Ouvrent droit aux allocations familiales les enfants effectivement à la charge de
l’assuré, qui résident au Gabon et qui entrent dans une des catégories suivantes:
a) les enfants issus du ou des mariages de l’intéressé à condition que ce ou ces
mariages aient été inscrits à l’État Civil;

b) les enfants des mères célibataires salariées;


c) les enfants que la femme de l’assuré a eus d’un précédent mariage, lorsqu’il
y a eu décès régulièrement déclaré ou divorce judiciairement prononcé, sauf
lorsque les enfants sont restés à la charge du premier mari ou que celui-ci
contribue à leur entretien;

d) les enfants ayant fait l’objet d’une adoption par l’assuré marié, ou d’une
légitimation adoptive, conformément aux règles du Code Civil.
Article 46 (suite)

3°) La limite d’âge est portée à 17 ans pour l’enfant placé en apprentissage et à
vingt ans si l’enfant poursuit ses études ou, si par suite d’une infirmité ou d’une
maladie incurable, il est dans l’impossibilité d’exercer une activité
rémunératrice.

4°) Les allocations familiales sont maintenues pendant les périodes d’interruption
d’études ou d’apprentissage pour cause de maladie, dans la limite d’une année.

Article 47

Le droit aux allocations familiales est subordonné:

a) à la justification par l’assuré d’une activité salariée de 20 jours ou de 133 heures


dans le mois. Sont considérées comme périodes de salariat, les absences pour
congé régulier; dans la limite de six mois, les absences pour congé régulier; dans
la limite de six mois, les absences pour maladie dûment constatée par un médecin
agréé; pour les femmes salariées, les périodes de repos des femmes en couches
prévues par le Code du Travail; dans la limite de trois mois, les périodes de
chômage résultant d’un licenciement pour des motifs d’ordre économique
entraînant réorganisation, réduction ou suppression d’activité;

b) à l’inscription de l’enfant bénéficiaire au registre d’État Civil dans les délais


légaux;

c) à l’assistance régulière des enfants bénéficiaires d’âge scolaire ou de formation


professionnelle, sauf impossibilité certifiée par les autorités compétentes;
d) pour les enfants bénéficiaires n’ayant pas atteint l’âge scolaire, à des examens
médicaux dont la périodicité et les modalités seront fixées par arrêté du Ministre
du Travail et de la Prévoyance Sociale.
Article 48

Les taux de prestations familiales sont fixés par Décret sur proposition du Ministre du
Travail et de la Prévoyance Sociale; ils peuvent être révisés selon la même procédure après
avis du Conseil d’Administration de la Caisse.

Article 49

Les modalités de paiement des allocations prénatales et de la prime à la naissance,


leur périodicité et les conditions dans lesquelles les paiements peuvent être
suspendus, sont déterminées par arrêt du Ministre du Travail et de la Prévoyance
Sociale, pris après avis du Conseil d’Administration.

Article 50

1°) Les allocations familiales sont liquidées d’après le nombre des enfants y ouvrant
droit le premier jour de chaque mois civil. En particulier, elles ne sont dues
qu’à partir du mois qui suit celui de la naissance, mais elles sont payables
pour les mois entier du décès.
2°) Les allocations familiales sont payées à terme échu et à des intervalles réguliers
ne dépassant pas trois mois.
3°) Les prestations sont servies soit directement par la Caisse à ses guichets, par
mandat ou par virement postal, soit par l’intermédiaire des employeurs dans
les conditions prévues par arrêté du Ministre du Travail et de la Prévoyance
Sociale.

Article 51

1°) Les prestations familiales sont normalement payables à la mère. Des dérogations
particulières peuvent être décidées par le Conseil d’Administration de la Caisse
au profit de toute personne qui aurait la charge et la garde effective de l’enfant.
2°) Dans le cas où il est établi, après enquête, que le montant des prestations n’est pas utilisé
dans l’intérêt de l’enfant, un tuteur aux allocations familiales peut être désigné par la juridiction
compétente sur instance introduite par la Caisse.

 Les prestations de maternité.


La CNSS accorde des prestations de maternité aux travailleuses affiliées pour les soutenir
durant la période de grossesse et après l’accouchement.
Selon :

Article 52

Les prestations de maternité sont servies par la branche des prestations familiales.

Article 53

1) Toute femme salariée perçoit, pendant les périodes pré et post-natales définies
par le code du Travail, une indemnité journalière égale à la moitié du salaire
effectivement perçu au moment de la suspension du contrat de travail.
Les modalités de paiement de cette indemnité sont déterminées par arrêté du
Travail et de la Prévoyance Sociale.

2) A l’occasion de son accouchement, la femme salariée a également droit aux


soins gratuits à la charge de la Caisse selon les modalités fixées par Arrêté du
Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.

3. Prise en Charge des Accidents (risques) de Travail et des Maladies


Professionnelles
Les articles 54 à 73 de la loi couvrent les accidents et risque de travail et les maladies
professionnelles. La CNSS indemnise les travailleurs en cas d'accidents liés au travail ou de
maladies contractées dans l’exercice de leurs fonctions. Elle assure les soins médicaux et verse
des indemnités compensatoires pendant la période d’incapacité de travail.

Selon :

Article 54

Outre Les travailleurs salariés tels qu’ils sont définis à l’article 3 de la présente Loi, sont
assujettis à la branche des risques professionnels selon les modalités fixées par décret:
-les coupeurs libres, c’est-à-dire les professionnels dont l’activité constante
ou occasionnelle consiste dans l’abattage d’arbres pour le compte d’une exploitation
forestière déterminée sans qu’ils soient assujettis à un contrat écrit ou verbal de travail et
sans que la rétribution de leur travail puisse être assimilée à un salaire calculé à la tache
ou au temps;

-les membres des sociétés coopératives ouvrières de production;


-les gérants de sociétés à responsabilité limitée dans certaines conditions déterminées par
décret;
Article 54 (suite)

-les gérants non-salariés des coopératives et leurs préposés;


-les présidents, directeurs et directeurs généraux des sociétés anonymes;
-les apprentis et les stagiaires;
-les élèves des établissements d’enseignement technique et les personnes placées dans
les centres de formation, de réadaptation ou de rééducation professionnelles, pour les
accidents survenus par le fait ou à l’occasion de cet enseignement ou de cette formation;

-les détenus exécutant un travail pénal, pour les accidents survenus par le fait ou à
l’occasion de ce travail.
Article 55

1°) Est considéré comme accident du travail, quelle qu’en soit la cause, l’accident
survenu au travailleur par le fait ou à l’occasion du travail.

2°) Sont également considérés comme accidents du travail:

a- l’accident survenu à un travailleur pendant le trajet d’aller ou de retour entre sa


résidence et le lieu où il effectue son travail, dans la mesure où le parcours n’a pas
été interrompu ou détourné pour un motif dicté par l’intérêt personnel ou indépendant
de l’emploi.

b- l’accident survenu pendant les voyages dont les frais sont mis à la charge de
l’employeur selon les dispositions prévues par le Code du Travail.
Article 56
1°) Les dispositions relatives aux accidents du travail sont applicables aux
maladies professionnelles. Un décret pris sur proposition du Ministre du Travail et
de la Prévoyance Sociale et du Ministre de la Santé, après avis du Comité
Technique consultatif d’hygiène et de Sécurité, établit la liste de maladies
professionnelles avec en regard, la liste des travaux, procédés, professions
comportant la manipulation et l’emploi des agents nocifs, ou s’effectuant dans les
conditions ou régions insalubres qui exposent les travailleurs de façon habituelle
au risque de contacter ces maladies.
2°) Il est procédé périodiquement à la mise à jour de cette liste selon la procédure
visée au précédent paragraphe pour tenir compte des nouvelles techniques de
production et des progrès dans la connaissance médicale des maladies
professionnelles.
3°) La date de la première constatation de la maladie est assimilée à la date de
l’accident.
4 °) Les maladies qui se déclarent après la date à laquelle le travailleur a cessé
d’être exposé au risque de les contracter ouvrent droit aux prestations si elles se
déclarent dans les délais indiqués sur la liste prévue au paragraphe premier du
présent article.

Article 57

L’employeur est tenu de déclarer à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale, dans


un délai de 48 heures, tout accident du travail et toute maladie professionnelles
dont sont victimes les salariés occupés dans l’entreprise. La déclaration doit être
faite dans la forme et selon les modalités qui seront déterminées par arrêté du
Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale sur proposition du Conseil
d’Administration de la Caisse.

Article 58

Les prestations comprennent:

a- les soins médicaux nécessités par les lésions résultant de l’accident, qu’il y ait ou non
interruption du travail;

b- en cas d’incapacité temporaire de travail, l’indemnité journalière;


c- en cas d’incapacité permanente totale ou partielle, la rente d’incapacité;

d- en cas de décès, les rentes de survivants et le remboursement des frais funéraires.


Article 59
1 °) Les soins médicaux comprennent :

a- l’assistance médicale, chirurgicale et dentaire y compris les examens


radiographiques, les examens de laboratoire et les analyses;

b- la fourniture de produits pharmaceutiques ou accessoires;


c- l’entretien dans un hôpital ou une autre formation sanitaire;

d- la fourniture, l’entretien et le renouvellement des appareils de prothèse


ou d’orthopédie nécessités par les lésions résultant de l’accident et
reconnus, par le médecin désigné ou agréé par la Caisse, comme
indispensables ou de nature à améliorer la réadaptation fonctionnelle ou la
rééducation professionnelle;

e- la réadaptation fonctionnelle, la rééducation professionnelle et le reclassement de la


victime;

f- le transport de la victime du lieu de l’accident à une formation sanitaire ou à sa


résidence.
Article 59 (suite)

2°) A l’exception des soins de première urgence qui sont à la charge de


l’employeur, les soins médicaux sont fournis directement par la Caisse ou
supportés par elle. Dans ce dernier cas, elle en verse directement le montant aux
praticiens, pharmaciens, auxiliaires médicaux, fournisseurs ainsi qu’aux
établissements ou centres médicaux publics ou privés agréés par le Ministre de la
Santé publique. Le remboursement s’effectue sur la base d’un tarif établi selon les
modalités fixées par arrêté du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale. Les
frais de transport peuvent donner lieu à remboursement direct à la victime ou à
l’employeur qui en aurait fait l’avance.

Article 60

1°) En cas d’incapacité temporaire du travail dûment constatée par l’autorité médicale
compétente, la victime a droit à une indemnité journalière pour chaque jour d’incapacité,
ouvrable ou non, suivant celui de l’arrêt de travail consécutif à l’accident. L’indemnité est
payable pendant toute la période d’incapacité de travail qui précède la guérison, la
consolidation de la lésion ou le décès du travailleur.
2°) La rémunération de la journée complète de travail au cours de laquelle le travail a cessé
est intégralement à la charge de l’employeur.
3°) L’indemnité journalière peut être maintenue en tout ou partie en cas de reprise d’un
travail léger autorisé par le Médecin traitant, si cette reprise est de nature à favoriser la
guérison ou la consolidation de la blessure. Le montant total de l’indemnité maintenue et
du salaire ne peut dépasser le salaire normal du travailleur de la même catégorie
professionnelle ou, s’il est plus élevé, le salaire sur lequel a été calculée l’indemnité
journalière. En cas de dépassement, l’indemnité est réduite en conséquence.

Article 61

1°) Le montant de l’indemnité journalière s’obtient en divisant par 30, le total des
rémunérations perçues par l’intéressé au cours du mois précédant celui pendant lequel
l’accident est survenu.
Toutefois, l’indemnité journalière ne devra pas dépasser 130 du plafond mensuel des
rémunérations soumises à cotisation.
2°) Au cas où la victime n’a pas travaillé pendant toute la durée du mois ou que le début
du travail dans l’entreprise où l’accident est survenu remonte à moins d’un mois, la
rémunération, servant au calcul de l’indemnité journalière moyenne est celle que
l’accidenté aurait perçue s’il avait travaillé dans les mêmes conditions pendant la période
de référence.
3°) L’indemnité journalière moyenne est réglée aux mêmes intervalles réguliers que le
salaire. Cet intervalle ne peut toutefois pas être inférieur à une semaine, ni supérieur à
un mois.
4°) L’indemnité journalière est servie à la victime par l’employeur qui s’en fait
rembourser le montant par la Caisse.

Article 62

En cas d’incapacité permanente dûment constatée par le Médecin de la Caisse, la victime a


droit à une rente d’incapacité permanente.

Article 63

Le degré d’incapacité permanente est déterminé d’après la nature de l’infirmité,


l’état général, l’âge, les facultés physiques et mentales de la victime ainsi que
d’après ses aptitudes et qualifications professionnelles, sur la base d’un barème
indicatif d’invalidité établi par arrêté conjoint du Ministre du Travail et de la
Prévoyance Sociale et du Ministre de la Santé Publique.

Article 64

1°) La rente d’incapacité permanente se calcule sur la base de la


rémunération mensuelle moyenne de la victime. La rémunération
moyenne mensuelle est égale, en principe, à trente fois la rémunération
journalière moyenne déterminée selon les dispositions du paragraphe 2
de l’article 61 de la présente Loi. Toutefois, la rémunération servant de
base au calcul de la rente ne peut être inférieure à la rémunération
minimale légale en vigueur à la date de l’accident multipliée par un
coefficient fixé par décret. D’autre part, elle n’entre en compte que dans
les limites fixées par décret.
2°) La rente d’incapacité permanente est égale à la rémunération
moyenne de la victime, déterminée selon les dispositions du paragraphe
premier du présent article, multipliée par le taux d’incapacité
préalablement réduit de moitié pour la partie de ce taux qui ne dépasse
pas 50% et augmenté de moitié pour la partie qui excède 50%.

Article 65

Le titulaire d’une rente d’incapacité permanente totale qui a besoin de façon constante de
l’aide et des soins d’une tierce personne pour accomplir les actes de la vie courante a
droit à un supplément égal à 40% du montant de sa rente. En aucun cas, ce supplément
ne peut être inférieur à la rémunération minimale légale en vigueur.

Article 66

Lorsque l’accident du travail est suivi du décès de la victime, les survivants


ont droit au remboursement des frais funéraires et aux rentes de survivants.

Article 67

Sont considérés comme survivants:


a) Le conjoint survivant non divorcé ni séparé de corps, à condition que le
mariage ait été contracté antérieurement à l’accident. Le conjoint condamné
pour abandon de famille est déchu de tous ses droits au titre de la réparation
des accidents du travail et des maladies professionnelles;

b) les enfants à charge de la victime, tels qu’ils sont définis au titre des
prestations familiales;

c) les ascendants de la victime qui étaient à sa charge au moment de l’accident


ou qui, au moment où postérieurement à ce dernier, ne disposent plus de
ressources suffisantes. L’ascendant reconnu coupable d’abandon de famille
ou déchu de la puissance paternelle ne peut prétendre à aucune rente.
Article 68

Les frais funéraires de la victime sont remboursés par la Caisse dans la limite
d’un montant égal à huit fois la rémunération mensuelle-minimale servant de
base au calcul de la rente telle qu’elle est définie au paragraphe 1er de l’article
64 de la présente Loi. Si le décès s’est produit au cours d’un déplacement de la
victime pour son travail hors de sa résidence ou si la victime a quitté sa résidence
à la sollicitation de son employeur pour être embauchée, la Caisse supporte
également les frais de transport du corps au lieu de sépulture.

Article 69

1°) Les rentes de survivants sont fixées en pourcentage de la rémunération servant


de base au calcul de la rente d’incapacité permanente, à raison de:

a- 30% pour la veuve ou le veuf en cas de pluralité de veuves, le montant est réparti
définitivement entre elles par parts égales;

b) pour les orphelins de père ou de mère, 15% s’il n’y a qu’un enfant, 30% s’il y en a
deux et 10% par enfant à partir du troisième;

c) 10% pour chaque ascendant à charge.


2°) Toutefois, le montant total des rentes auxquelles ont droit les survivants de la
victime ne peut dépasser 85% de la rente d’incapacité permanente totale à laquelle
celle-ci avait ou aurait eu droit. Si le total des rentes calculées conformément aux
dispositions du présent article devait dépasser cette limite, chacune des rentes serait
réduite en proportion. Cette réduction est définitive.

Article 69 (suite)
3°) Le droit de la rente de veuve s’éteint en cas de remariage, son versement cesse à
compter de la fin du trimestre civil durant lequel a été célébré le remariage.

4°) S’il n’existe pas de survivant au sens de l’article 67 de la présente loi, une indemnité
égale à six fois la rémunération moyenne mensuelle de la victime telle qu’elle est définie
au paragraphe premier de l’article

64 de la présente loi est attribuée à son proche parent.


Article 70

Les rentes d’incapacité sont toujours considérées à titre temporaire. Toute


modification dans l’état de la victime pour aggravation ou par atténuation
de l’infirmité; dûment constatée par le Médecin de la Caisse, donne lieu, sur
l’initiative ou demande de la victime, à une révision de la rente qui sera
majorée à partir de la constatation de l’aggravation ou réduite ou suspendue
à partir du jour d’échéance suivant la notification de la décision de réduction
ou de suspension.
2°) La victime ne peut refuser de se présenter aux examens médicaux
requis par la Caisse sous peine de s’exposer à une suspension du service
de la rente. Ces examens peuvent avoir lieu à des intervalles de six mois
au cours des deux premières années suivant la date de la guérison
apparente ou de la consolidation de la lésion et d’un an après l’expiration
de ce délai. La victime peut également faire constater, dans les mêmes
conditions et après avis de son médecin traitant, toute modification de ses
lésions.

Article 71

1°) Si le taux définitif d’incapacité ne dépasse pas 10%, la rente allouée à la victime d’un
accident du travail est remplacée dès le jour de la consolidation par un capital.
2°) Si le taux d’incapacité est supérieur à 10% la rente allouée à la victime d’un accident
du travail, peut après expiration d’un délai de cinq ans à compter du point de départ des
arrérages, être remplacée en partie par un capital dans les conditions suivantes:

a- si le taux d’incapacité est inférieur ou égal à 50% le rachat de la rente peut être
opéré dans la limite du quart ou plus du capital correspondant à la valeur de la
rente;

b- si le taux d’incapacité est supérieur à 50% le rachat de la rente peut être opéré
dans la limite du quart au plus du capital correspondant à la fraction de la rente
allouée jusqu’à 50 %.
La demande de rachat doit être adressée à la Caisse dans les deux ans qui suivent le délai de
cinq ans visé ci-dessus.
3 °) La valeur de rachat des rentes correspond à l’équivalent actuariel de ces rentes,
déterminé selon le barème prévu au paragraphe premier de l’article 38 de la présente Loi.

Article 72
Les prestations sont supprimées lorsque l’accident résulte de la faute intentionnelle de la
victime. Si l’accident est causé par la faute d’un tiers, la victime ou ses ayants- droit
conservent contre le responsable le droit de demander réparation du préjudice subi,
conformément aux règles du Droit Civil. Si la Caisse a servi à la victime ou à ses ayants
droit des prestations et indemnités, en application du présent Code, elle est admise de
plein droit à intenter contre le tiers responsable une action en remboursement des sommes
versées.

Article 73

1) La Caisse est chargée d’exercer une action de prévention en matière


d’accident du travail et de maladies professionnelles. A cet effet, elle
recueille pour les diverses catégories d’établissements les renseignements
permettant d’établir les statistiques sur la fréquence, les causes et les effets
des accidents du travail et des maladies professionnelles. Elle peut aussi
prescrire des enquêtes sur place, confiées à des agents habilités par elle et
agréés par le Ministre du Travail portant sur la prévention des risques
professionnels.

2°) La Caisse pourra, en utilisant les ressources du fonds d’action sanitaire et


sociale, organiser des campagnes de propagande sur la prévention des
risques professionnels. Elle pourra aussi créer ou développer des
institutions, œuvres ou services ayant pour objet de susciter et de
perfectionner les méthodes de prévention, de réadaptation et de
rééducation ainsi que les conditions d’hygiène et de sécurité.

3°) Les modalités pratiques de ces actions seront précisées ultérieurement par décret.

4. Gestion et Collecte des Fonds de Sécurité Sociale


La collecte des cotisations sociales et la gestion des fonds de sécurité sociale sont assurée par
la CNSS et couvertes par les articles 22 à 41, la CNSS est responsable de la collecte des
cotisations sociales auprès des employeurs et des salariés pour financer les prestations. Elle gère
ces fonds en les investissant, ce qui garantit la viabilité financière des prestations. Ces articles
définissent, ainsi que le rôle de la CNSS dans la gestion et l’investissement de ces fonds pour
garantir leur disponibilité à long terme.

Selon :
Article 22

- Les ressources de la Caisse sont constituées par:

a) les cotisations des employeurs et des travailleurs destinées au financement des


différentes branches du régime de Sécurité Sociale;

b) les majorations encourues pour cause de retard dans le paiement des cotisations
ou dans la production des déclarations nominatives de salaires et des intérêts
moratoires;

c) le produit des placements de fonds suivant les règles fixées à l’article 39 de la


présente Loi;

d) les dons et legs;

e) toutes autres ressources attribuées à la Caisse par un texte législatif ou


réglementaire.
Article 23

- Les dépenses de la Caisse comprennent:

a) le paiement des prestations prévues pour chaque branche;


b) les frais d’administration;
c) les dépenses du fond d’actions sanitaires et sociales.

Article 24

1°) Les règles relatives à la comptabilité de la Caisse sont fixées par décret.

2 °) Chacune des branches du régime de sécurité sociale fait l’objet d’une gestion
financière distincte dans le cadre de l’organisation financière générale de la
Caisse, les ressources d’une branche ne pouvant être affectées à la couverture des
charges d’une autre branche.

3°) Le Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale détermine par arrêté sur


proposition du Conseil d’Administration, la part des frais d’Administration à
imputer à chacune des branches ainsi que le montant des crédits ouverts au titre du
fond d’actions sanitaires et sociales.

Article 25

Les opérations de la Caisse font l’objet d’un budget annuel en recettes et en


dépenses, préparé par le directeur Général et délibéré par le conseil
d’Administration.
Article 26

1°) Les cotisations dues à la Caisse sont assises , dans la limite d’un plafond, sur
l’ensemble des rémunérations perçues par les personnes assujetties, y compris les
indemnités, primes, gratifications, commissions et tous autres avantages en espèces,
ainsi que la contrevaleur des avantages en nature, mais à l’exclusion des
remboursements de frais et des prestations sociales versées en vertu des dispositions
de la présente Loi. L’évaluation des avantages en nature est faite conformément aux
règles prescrites par le Code général des Impôts.
2°) Un arrêté du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale pourra déterminer
certaines catégories de travailleurs ou assimilés pour lesquelles les cotisations
pourront être assises sur des rémunérations forfaitaires.
Le Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale peut également décider que pour le
personnel domestique ainsi que pour d’autres catégories de travailleurs, les cotisations
sont fixées d’après des tranches déterminées de salaires et prescrire des modalités
particulières pour le recouvrement.

Article 26 (suite)

3°)Nonobstant les dispositions du paragraphe premier du présent article, l’employeur


qui aura procédé au licenciement d’un ou de plusieurs travailleurs pour des motifs
d’ordre économique entraînant réorganisation, réduction ou suppression d’activité, sera
tenu de poursuivre le paiement des cotisations du régime des prestations familiales pour
ce ou ces travailleurs pendant une période de trois mois à compter du licenciement.

4 °) Le plafond des rémunérations soumises à cotisation est fixé par décret, sur
proposition du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale. Les rémunérations
qui dépassent le plafond ne sont pas comptées pour la partie qui excède ce plafond.

Article 27
1°) Les taux des cotisations sont fixés par décret, sur proposition du Ministre du
Travail et de la Prévoyance Sociale, en pourcentage des rémunérations soumises à
cotisations.

2°) Le taux de cotisation de la branche des risques professionnels, fixé


conformément aux dispositions du paragraphe premier du présent article, peut
être majoré jusqu’à concurrence du double à l’égard d’un employeur qui ne se
conforme pas aux prescriptions des autorités compétentes en matière de
prévention des accidents du travail et d’hygiène industrielle ou qui a provoqué
un accident du travail ou une maladie professionnelle par sa faute inexcusable.

Article 27 (suite)

3°) Les taux de cotisations sont fixés de manière que les recettes totales de chaque
branche permettent de couvrir l’ensemble des dépenses de prestations de cette
branche, y compris la part des dépenses d’action sanitaire et sociale, ainsi que la
partie des frais d’administration qui s’y rapportent et de disposer du montant
nécessaire à la constitution des diverses réserves et du fonds de roulement.

4°) Pour la branche des pensions, le taux doit être fixé de manière à assurer la
stabilité de ce taux et l’équilibre financier de la branche pendant une période
suffisamment longue.

Si les recettes provenant des cotisations et du rendement des fonds


deviennent inférieures aux dépenses courantes de prestations et
d’administration, le taux de cotisation est relevé, selon la procédure prévue au
paragraphe premier du présent article, de manière à garantir l’équilibre financier
durant une nouvelle période.

Article 28

1°) La cotisation de la branche des prestations familiales et celle de la branche des


risques professionnels sont à la charge exclusive de l’employeur. La cotisation de
la branche des pensions est répartie entre le travailleur et son employeur selon des
proportions qui seront déterminées par décret; la partie incombant au travailleur ne
peut en aucun cas dépasser 50 pour cent du montant de cette cotisation.

2°) L’employeur est débiteur vis à vis de la Caisse de l’ensemble des cotisations dues.
Il est responsable de leur versement, y compris la part mise à la charge du travailleur
qui est précomptée sur la rémunération de celui-ci lors de chaque paie.
Article 28 (suite)

3°) Le salarié ne peut s’opposer au prélèvement de cette part. Le paiement de la


rémunération effectuée sous réduction de la retenue de la contribution du salarié vaut
acquit de cette contribution à l’égard du salarié de la part de l’employeur.

4°) La contribution de l’employeur reste exclusivement et définitivement à sa charge,


toute convention contraire étant nulle de plein droit.

5°) Si un travailleur est occupé au service de deux ou plusieurs employeurs, chacun


d’eux est responsable du versement de la part des cotisations calculées, dans la limite
du plafond, proportionnellement à la rémunération qu’il paie à l’intéressé.

Article 29

1°) L’employeur verse les cotisations globales dont il est responsable aux dates et
selon les modalités fixées par arrêté du Ministre du Travail et de la Prévoyance
Sociale.
2°) Lorsque les cotisations dues n’ont pas été acquittées dans le délai prescrit, il leur
est appliqué une majoration de retard dont le mode de calcul est fixé par décret.
3°) Les majorations prévues au paragraphe II du présent article sont payables en
même temps que les cotisations. Le recours introduit devant les tribunaux
n’interrompt pas le cours des majorations de retard.
4°) Les employeurs peuvent, en cas de force majeure ou de bonne foi dûment
prouvée, formuler, auprès du Conseil d’Administration de la Caisse, une demande
gracieuse en réduction des majorations de retard encourues en application du
paragraphe II du présent article. Un arrêté du Ministre du Travail et de la
Prévoyance Sociale fixera les modalités selon lesquelles il pourra être statué sur
cette requête, qui n’est recevable qu’après règlement de la totalité des cotisations
ayant donné lieu à application desdites majorations.

Article 30

1°) L’employeur est tenu de produire une déclaration trimestrielle faisant


ressortir, pour chacun des salariés qu’il a occupés au cours du trimestre écoulé,
le montant total plafonné des rémunérations ou gains perçus par les intéressés
ainsi que la durée du travail effectué. Cette déclaration sera adressée à la Caisse
aux dates et selon les modalités fixées par arrêté du Ministre du Travail et de
la Prévoyance Sociale.

2°) Le défaut de production aux échéances prescrites de ladite déclaration donne


lieu à l’application d’une majoration au profit de la Caisse dans les conditions
fixées par arrêté du Ministre du Travail et de la Prévoyance Sociale.

3°) Les majorations prévues au paragraphe II du présent article sont liquidées


par le Directeur Général de la Caisse et recouvrées dans les mêmes conditions
que les cotisations.

Article 31

1°) Lorsque le montant des salaires servant de base au calcul des cotisations n’a pas été
communiqué à la Caisse, une taxation d’office est effectuée sur la base des salaires
ayant fait l’objet de la déclaration.

2°) A défaut de pouvoir procéder à la taxation d’office faute de déclaration, le


montant des salaires est déterminé par la Caisse sur la base de la comptabilité de
l’employeur. Lorsque la comptabilité de l’employeur ne permet pas d’établir le
chiffre exact des salaires payés par lui à un ou plusieurs salariés, le montant des
salaires est fixé forfaitairement par la Caisse en fonction des taux de salaires
pratiqués dans la profession.

3°) La procédure de recouvrement visée aux articles 32 et 33 de la présente Loi


s’applique à la taxation d’office, qui perd sa valeur de créance si l’employeur produit
la déclaration des salaires réellement versés durant la période considérée.

Article 32

1°) Si un débiteur ne s’exécute pas dans les délais légaux, toute action en
poursuite effectuée contre lui est obligatoirement précédée d’une mise en
demeure sous forme de lettre recommandée avec accusé de réception, l’invitant
à régulariser sa situation dans les quinze jours.

2°) Si la mise en demeure reste sans effet, le Directeur Général de la Caisse peut,
indépendamment de toute action pénale, délivrer une contrainte qui est visée et
rendue exécutoire par le Président du Tribunal compétent, ou émettre un avis à
tiers détenteur.

Article 33

La contrainte qui comporte tous les effets d’un jugement est signifiée par un acte d’huissier.
Toutefois, l’exécution de la contrainte peut être interrompue par le recours introduit par le
débiteur devant le Tribunal compétent pour contester la réalité ou le montant de la dette.

Article 34

1°) La Caisse dispose, pour le recouvrement de ses créances, d’un privilège


analogue à celui du Trésor, et qui prend rang immédiatement après celui accordé
à la Banque Gabonaise de Développement.

En cas de faillite ou liquidation judiciaire, ce privilège s’exerce à compter de la


date du jugement de faillite ou de celui admettant le débiteur au bénéfice de la
liquidation judiciaire.

2°) sans préjudice de l’application des dispositions communes sur la


responsabilité en droit des sociétés, tout débiteur de la Caisse, propriétaire, gérant,
mandataire ou responsable à quelque titre que ce soit d’une entreprise, peut se voir
opposer des saisies-arrêts pratiquées à la requête de la Caisse, sur son salaire ou
sur toutes sommes qui lui seraient dues par des tiers.

Article 34 (suite)

3°) Le Directeur Général de la Caisse pourra procéder, dans les formes et conditions
prévues pour le recouvrement des contributions directes et taxes assimilées, à
concurrence du montant des créances dues, par voie de sommation ou d’avis à tiers
détenteur, contre tout établissement bancaire, employeur, fermier, locataire, d’une
façon générale, tout débiteur des personnes redevables de créances ou tout tiers
détenteur de deniers leur appartenant.
4°) Pour l’application des dispositions qui précèdent, les titres de créances émis par
le Directeur Général de la Caisse, sont assimilés aux rôles et autres titres de créances
de l’État.

5°) Les Polices des Frontières interdiront, à toute personne qui ne se sera pas acquittée
des créances de la Caisse, de quitter le Territoire de la République Gabonaise. Une
attestation délivrée par le Directeur Général de la Caisse tiendra lieu d’acquit.

Article 35

La Caisse jouit pour toutes ses activités sociales d’un régime privilégié ainsi défini:

- exonération de tous les Impôts et Taxes, notamment Impôts sur les bénéfices Industriel et
Commercial, Taxe sur le Chiffre d’Affaires Intérieur, Patentes et impôts fonciers;

- gratuité de l’Enregistrement et de visa pour Timbre;


- exonération des droits et taxes de Douane à l’importation pour tous les matériels et
produits liés à ses activités sociales.

Article 36

Les deniers de la Caisse sont insaisissables et aucune opposition ne peut


pratiquée sur les sommes dues à cet établissement. Les créanciers porteurs de
titres exécutoires, à défaut de décision du Conseil d’Administration de nature
à assurer leur paiement, peuvent se pourvoir devant le Ministre du Travail et de
la Prévoyance Sociale aux fins de l’inscription du crédit au Budget de la Caisse.

Article 37

Il est institué un fonds de roulement commun à l’ensemble des branches dont le


montant ne peut être inférieur à la moyenne trimestrielle des dépenses de la
Caisse, constatées au cours des deux derniers exercices.
Article 38

1°) dans la branche des risques professionnels, la Caisse établit et maintient:


a- une réserve technique égale au montant des capitaux constitutifs des rentes allouées,
déterminées selon le barème établi par arrêté du Ministre du Travail et de la
Prévoyance Sociale; b- une réserve de sécurité qui doit rester au moins égale à la
moitié du montant des dépenses moyennes annuelles de prestations à court terme,
constatées dans cette branche au cours des deux derniers exercices.
2°) Dans la branche des Prestations Familiales, la Caisse établit et maintient une réserve
de sécurité au moins égale aux dépenses trimestrielles moyennes de prestation
constatées dans cette branche au cours des deux derniers exercices.
3°) La réserve de la branche des pensions est constituée par la différence entre les
recettes et les dépenses telles qu’elles sont visées aux articles 22 et 23 de la présente
Loi. Cette réserve ne peut être inférieure au montant total des dépenses au titre des
prestations constatées pour la branche pensions au cours des trois derniers
exercices.
Article 39

Si le montant des réserves de l’une des branches devient inférieur à la limite


minimale fixée conformément à l’article 38 de la présente Loi, le Ministre du Travail
et de la Prévoyance Sociale, propose la fixation, selon la procédure définie à la
l’article 27, d’un nouveau taux de cotisation en vue de rétablir l’équilibre financier
de la branche et de relever le montant des réserves au niveau prévu.

Article 40

1°) Les fonds de réserves, les placements correspondant à chaque fonds ainsi que leur
produit seront comptabilisés séparément pour chaque branche.

2°) Les fonds doivent être placés à court moyen et long terme selon le plan financier
établi par le Conseil d’Administration et approuvé par le Ministre du travail et de la
Prévoyance Sociale. Ce plan financier doit réaliser en premier lieu leur sécurité réelle.
Il doit viser, en outre, selon l’objectif du fonds en question, à garantir la liquidité
suffisante, à obtenir un rendement optimal dans leur placement et aussi dans la mesure
du possible, à concourir au progrès social et au développement économique de la
Nation.

Article 41

La Caisse effectue au moins une fois tous les cinq ans l’analyse actuarielle et
financière des différentes branches de sécurité sociale.

Si l’analyse relève un danger de déséquilibre financier dans une des


branches, il est procédé au réajustement du taux de cotisation de cette branche selon
la procédure prévue à l’article 27 de la présente Loi.
Conclusion de la Partielle

La CNSS remplit un rôle fondamental dans le système de sécurité sociale gabonais en


protégeant les travailleurs contre les risques liés à la vieillesse, à l'invalidité, aux accidents de
travail et en offrant des prestations familiales. Son champ d’action reste cependant
principalement limité aux travailleurs du secteur privé et leurs ayants droit.

II. LES ATTRIBUTIONS DE LA CAISSE NATIONALE D’ASSURANCE


MALADIE ET DE GARANTIE SOCIALE (CNAMGS) SELON LA LOI
N°0022/PR/2007 DU 21 AOUT 2007

La CNAMGS a été créée dans le but de compléter le dispositif de sécurité sociale gabonais, en
offrant une couverture médicale pour une population plus large, incluant les catégories
économiquement faibles et les travailleurs du secteur public.

1. Assurance Maladie Obligatoire


En vertu des articles 3 à 7 de la loi n°0022/PR/2007, la CNAMGS est chargée de l'assurance
maladie obligatoire pour les travailleurs du secteur public, les travailleurs du secteur privé, et
les Gabonais économiquement faibles (GEF). Elle prend en charge les frais médicaux et offre
une couverture médicale étendue, incluant les consultations, les médicaments et les
hospitalisations.

Selon :

Article 3 : Le régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale couvre les risques
liés à la maladie et la maternité. La couverture des risques est un droit qui s’acquiert par
l’affiliation obligatoire des bénéficiaires au régime institué par la présente ordonnance.
Article 4 : Sont assujettis au régime d’assurance maladie institué par la présente ordonnance :

- Les agents publics


- Les membres des institutions constitutionnelles
- Les travailleurs salariés du secteur privé et parapublic
- Les salariés de l’Etat ou des administrations publiques
- Les travailleurs indépendants
- Les élèves et étudiants non couverts au titre d’ayants droit.
Article 5 : Peuvent être assujettis à titre volontaire au présent régime :

- Toutes personnes de nationalité gabonaise qui ne se trouve pas dans l’une des
catégories citées dans l’article 4 ci-dessus
- Les travailleurs indépendants étrangers

Un décret fixe les conditions et les modalités applicables aux catégories d’assujettis visés par
le présent article.

Article 6 : Le champ d’application du régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie


sociale peut être étendu par voie législative à des personnes ou à des prestations non
expressément prévues par la présente ordonnance.

Article 7 : Outre les assujettis visés aux articles 4 et 5 ci-dessus et leurs ayants droit, bénéficient
des prestations du régime obligatoire d’assurance maladie et de garantie sociale institué par la
présente ordonnance, les gabonais économiquement faibles et les réfugiées.

Prise en Charge des Soins de Santé pour les Assurés


Les articles 8 à 11 précisent les modalités d'accès aux soins pour les assurés. La CNAMGS
prend en charge les frais de soins pour une gamme de services médicaux et hospitaliers, en
coordination avec des prestataires de santé agréés, garantissant ainsi une protection de santé
accessible et abordable pour tous les assurés.

D’après les articles :

Article 8 : Au sens de la présente ordonnance, ont la qualité d’ayant droit :

- Le ou les conjoints de l’assuré qui ne disposent pas, à titre personnel d’une assurance
maladie obligatoire ;
- Les enfants à charge de l’assuré jusqu’à l’âge de 16 ans révolus, qu’il s’agisse d’enfant
légitime, naturel ou adopté qui sont sous la charge de l’assuré. Cet âge peut être porté à
21 ans pour les enfants scolarisés ou en formation ou si par suite d’une infirmité ou
maladie incurable, l’enfant est dans l’impossibilité d’exercer une activité rémunératrice.

Article 9 : Au sens de la présente ordonnance, ont la qualité de membre d’institution


constitutionnelles :

- Le président de la république ;
- Le Vice-Président de la république ;
- Les membres du Gouvernements, du parlement, de la cour constitutionnelle, de la cour
de Cassation, du conseil d’Etat, de la Cour des comptes.
- Les membres permanents du Conseil National de la communication
- Les membres de toute autre institution classées institution constitutionnelles.

Article 10 : Au sens de la présente ordonnance, a la qualité de travailleur indépendant, toute


personne non salariées exerçant à titre principal une profession artisanale, commerciale,
agricole ou libérale.

Article 11 : Au sens de la présente ordonnance, est considéré comme gabonais


économiquement faible, toute personne physique de nationalité gabonaise, être âgé d’au moins
16 ans dont les revenus inferieur au Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti nécessite le
recours maladie et maternité.

Sous réserves de remplir les conditions fixées à l’alinéa ci-dessus, peuvent également prétendre
à la qualité gabonais économiquement faible : les ministres du culte, prêtres, imams pasteurs,
et religieux appartenant à une congrégation ou à une autre association religieuse reconnue par
l’administration compétente.

Le statut de gabonais économiquement faible est reconnu après enquête sociale sur le postulant,
effectué selon des modalités fixées par décret

La qualité de refugié est déterminées par les textes en vigueurs notamment par la loi n°5/98 du
5 mars 1998 portant statut des réfugiés en république gabonaise.

3. Aide pour les Populations Vulnérables


Les articles 39 à 40 de la loi n°0022/PR/2007 du point suivant (4) confient à la CNAMGS la
responsabilité d’aider les populations économiquement faibles. Ces prestations spéciales
permettent aux GEF d’accéder aux soins de santé à faible coût ou gratuitement, renforçant ainsi
l’égalité d’accès aux soins.

4. Gestion des Fonds d’Assurance Maladie


Les articles 33 à 39 décrivent les missions de la CNAMGS en matière de collecte et de gestion
des fonds pour l’assurance maladie. La CNAMGS collecte les cotisations des assurés et des
employeurs, et reçoit également des subventions de l’État pour soutenir l'assurance maladie.
Article 40 : Les fonds de financement du régime obligatoire d’assurance
maladie et de garantie sociale institué par la présente ordonnance sont
également alimentés par les recettes issues des activités propres de la caisse.
L’ensemble des ressources de chacun de ces fonds est déposé dans les livres
de la banque des états de l’Afrique Centrale.

Conclusion Partielle

La CNAMGS étend la protection sociale en offrant une assurance maladie obligatoire pour les
travailleurs du secteur public, les travailleurs privés et les populations vulnérables.
Contrairement à la CNSS, elle se concentre exclusivement sur la santé, assurant ainsi une
couverture médicale large et accessible.

III. DIFFERENCES ENTRE LA CNSS ET LA CNAMGS

Bien que la CNSS et la CNAMGS œuvrent toutes deux pour la protection sociale, elles diffèrent
en termes de missions, de bénéficiaires et de prestations :

1. Domaines de Protection Sociale


- CNSS : Gère les risques sociaux traditionnels (vieillesse, invalidité, décès, accidents du
travail).

- CNAMGS : Se concentre exclusivement sur l’assurance maladie et le soutien des


populations vulnérables.

2. Bénéficiaires
- CNSS : Couvre principalement les travailleurs du secteur privé et leurs ayants droit.

- CNAMGS : Offre une couverture de santé pour les travailleurs du secteur privé et public,
ainsi que pour les Gabonais économiquement faibles.
3. Nature des Prestations
- CNSS : Verse des pensions de retraite, d’invalidité, des indemnités en cas d’accidents de
travail, et des prestations familiales.

- CNAMGS : Prend en charge les frais médicaux et offre un soutien de santé pour les
populations vulnérables, sans prestations de retraite ou de chômage.

4. Sources de Financement
- CNSS : Est financée par les cotisations sociales des employeurs et des travailleurs.

- CNAMGS : Reçoit des cotisations, mais aussi des subventions de l'État pour garantir
l’accessibilité de l’assurance maladie.
CONCLUSION GENERALE

La CNSS et la CNAMGS remplissent des rôles complémentaires dans le dispositif de sécurité


sociale gabonais. La CNSS se concentre sur les prestations traditionnelles de sécurité sociale
pour les travailleurs privés, tandis que la CNAMGS étend la couverture maladie à l’ensemble
de la population, incluant les travailleurs publics et les populations économiquement faibles.
Cette dualité permet de répondre à des besoins variés et assure une couverture sociale plus large
et plus inclusive, contribuant ainsi à une meilleure protection et une équité sociale en
République Gabonaise.

Vous aimerez peut-être aussi