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I.

Chapitre classification des réacteurs chimique


1. Introduction
Les réacteurs chimiques occupent une place centrale dans les entreprises du secteur de la
chimie et des sciences de la vie. Par la mise en présence de réactifs dans des conditions
adaptées, ils permettent de combiner et de transformer par réaction(s) chimique(s) les matières
premières en produits utiles. Leur rôle prépondérant est à la hauteur des besoins énergétiques
nécessaires pour permettre aux réactions d’avoir effectivement lieu et ce, de manière efficace.
Les importantes consommations d’électricité, de chaleur et de froid qui en découlent,
représentent naturellement un poids important sur la facture énergétique et l’impact
environnemental de chaque entreprise du secteur. Dès lors, il s’avère utile pour chacune
d’entre elles de s’interroger sur les optimisations énergétiques éventuelles qui pourraient être
mises en place au niveau de leurs réacteurs chimiques. Agir sur les variables opératoires
L’optimisation du rendement d’une réaction chimique est liée à deux facteurs : Un facteur
cinétique dépendant principalement de la température, de la pression, des concentrations, du
temps de séjour dans le réacteur et de l’usage éventuel d’un catalyseur ○ Un facteur
d’équilibre thermodynamique dépendant principalement de la température et de la pression
(pour les réactions avec variation de volume) Dans la plupart des cas, le procédé chimique
mis en œuvre pour la synthèse d’un produit est figé de longue date par l’ingénierie de
l’entreprise. Il semble donc a priori immuable et il est assez rare que l’on pense à remettre en
cause les paramètres « process ». Toutefois, il reste généralement suffisamment de degrés de
liberté à l’opérateur pour optimiser dans une certaine mesure les différentes variables
opératoires dont la valeur peut avoir un impact substantiel sur le bilan énergétique de la
réaction. Se poser la question de l'optimisation de ces paramètres, au démarrage mais aussi
après plusieurs années de fonctionnement ou encore à l’occasion d’un nouvel investissement,
peut donc toujours valoir la peine.
2. Définition du réacteur
Les réacteurs sont des appareils permettant de réaliser une réaction chimique, c’est à dire la
transformation des produits de caractéristiques données en d’autre produits avec des
caractéristiques différents. Un réacteur chimique il est à la fois un siège de phénomènes
chimique et phénomène physique.
Ces derniers se divisent en deux catégories ; le phénomène physique à dominance
hydrodynamique (écoulement monophasique, écoulement poly phasique, création ou
disparition d’interface entre phases). Deuxièmes le phénomène physique à dominance
cinétique relevant de la science de transfert, soit à l’intérieur d’une phase (homogénéisation,
concentration et température), soit entre phases (dissolution d’un gaz dans un liquide).
Les réacteurs chimiques utilisés dans l’industrielle sont très variés, leurs formes sont en
fonction de ;
• Les conditions de fonctionnement (température et pression).
• Les propriétés des produits misent en jeu (liquide, gaz corrosif).
• Les propriétés physico-chimiques des produits à obtenir.
• L’aspect thermodynamique de la réaction (exothermique, endothermique).
• Nombre de phases du mélange réactionnel (monophasique où poly phasiques) (coté
réaction).

1
• L’équilibre de la réaction chimique (réversible où irréversible) (coté réaction).
• L’aspect hydrodynamique (type d’écoulement du mélange réactionnel)
• Mode de fonctionnement du réacteur (fermé, continu où semi ouvert)
• De la présence ou l’absence de catalyseur (coté réaction).
• Thermicité ; Les énergies misent en jeu ; chauffage, refroidissement (coté réaction).
• La stœchiométrie ; simple où multiple (coté réaction).

3. Classification de réacteurs selon leur mode de fonctionnement


Un réacteur est donc un système qui peut être, comme tout autre système :
• Ouvert, lorsqu'il peut échanger de la matière et de l'énergie avec le milieu extérieur.
• Fermé, lorsqu'il ne peut échanger de la matière (échange d'énergie reste possible)
• Isolé s'il ne peut échanger ni de la matière ni de l'énergie avec le milieu extérieur
Un tableau ci-dessous se résume les avantages ainsi que les inconvénients de chaque une des
deux modes de fonctionnement (fermé (batch)et ouvert (continu) :

Le réacteur discontinu est avantageux pour les procédés à petite échelle, tels que la production
de médicaments et les produits chimiques fins. Cependant, le réacteur discontinu devrait être
construit de manière à éviter les trajets préférentiels, avec un système d'agitation très efficace
pour que le mélange soit homogène. Des échantillons peuvent être recueillis par intermittence
ou à la fin de la réaction permettant d'obtenir la composition des produits intermédiaires ou
finaux. Pour les études cinétiques, l'échantillonnage est effectué à différents moments pour
surveiller le système de réaction en fonction du temps.
Les inconvénients dépendent de l'échelle du système. Le réacteur doit être chargé, déchargé et
nettoyé, entraînant parfois un temps plus long que la réaction elle-même. Le réacteur
discontinu nécessite moins de travail, cependant, nécessite un soin particulier pour éviter la
contamination. Les réacteurs discontinus sont utilisés dans l'industrie pharmaceutique, les
produits chimiques fins, les produits naturels et les procédés peu connus.
Les réacteurs en continu sont principalement utilisés dans les grandes industries et dans de
nombreux procédés industriels. Ils peuvent être utilisés pour faire fonctionner des processus
homogènes et hétérogènes pendant plusieurs mois, voire plusieurs années, produisant une
grande quantité de produits. Les conditions d'exploitation sont larges mais nécessitent un
contrôle continu et par conséquent plus de travail.

2
4. Classification des réacteurs selon type d’écoulement
Les réacteurs chimiques sont en générale des cuves où des tubes.
A. Les réacteurs en cuve type d’écoulement parfaitement agité
a) Réacteur discontinu à cuve agitée
Le réacteur discontinu peut être une cuve. Il s’agit d’un récipient pour lequel les trois
dimensions sont comparables. Il est presque toujours muni d'un dispositif qui assure une
agitation mécanique du mélange
réactionnel. Le milieu réactionnel est alors homogène, la composition chimique étant
uniforme dans tout le volume du réacteur. Le rapport surface sur volume n'est pas très
grand pour ce type de réacteur.
Lors de la charge d’un réacteur discontinu à cuve agitée, il y a introduction de réactifs à
température T et pression P fixées par l’opérateur. La transformation chimique a lieu sans
échange de matière avec l'extérieur. Le système est donc fermé. A la fin de la réaction, le
réacteur est vidangé pour éliminer les produits formés et les réactifs n'ayant pas réagi.
Comme est représenté ci-dessous :

b) Réacteur continu à cuve agitée


Le réacteur continu est en général une cuve agitée dans laquelle un système d’agitation
mécanique est prévu. Ce système assure le milieu réactionnel est homogène. . Le
schéma d’un réacteur continu industriel à cuve agitée est le suivant :

Figure 1 réacteur continu parfaitement agité

c) Réacteur continu tubulaire


En ce qui concerne le réacteur tube ou réacteur piston, l'opération sera toujours continue et
réalisée soit dans un seul tube assez long, soit dans plusieurs tubes identiques placés en
parallèle. Dans ce dernier cas, on parle de réacteur multitubulaire. La figure suivante est un
exemple de ce type de réacteur continu ouvert :

3
Figure 2 réacteur type d’écoulement piston
Les réacteurs font face à de sérieux problèmes d'écoulement, y compris des limitations de
transfert de chaleur et de masse. Le régime d'écoulement affecte le système, en particulier les
hétérogènes. Les variables les plus importantes telles que le débit, la température et la
concentration doivent être surveillées en permanence, ce qui nécessite des instruments de
haute précision.
L’inconvénient principale est l'apparition de colmatage ou de surchargeinterruption
immédiate du réacteur, en particulier dans les systèmes avec des réactions potentiellement
explosives.
Dans un réacteur de type réservoir continu, le flux ne doit pas suivre des chemins
préférentiels. Dans le réacteur tubulaire continu, le flux peut être dans des cas extrêmes:
laminaire (non désiré) ou turbulent (souhaité), mais sans volume mort. Le type d'écoulement
peut provoquer des effets de diffusion radiaux et longitudinaux provoquant des gradients de
température et de concentration radiaux ou axiaux et par conséquent influant sur la réaction
chimique.
II. Chapitre des diffénition stoechiométrique
1. Introduction
Un processus chimique implique non seulement des réactions chimiques mais implique
également des phénomènes de transport de surface et de masse / énergie. Les réactions
chimiques sont définies par la stœchiométrie, dans laquelle les réactifs sont directement liés
aux produits de la réaction.
Par conséquent, la stœchiométrie est définie la mesure de la composition de l'un des
composants qui permet de la relier à la composition d'autres composants. Cependant, l'ordre
de la vitesse de réaction ne suit pas toujours la stœchiométrie. Dans ce cas particulier, la
cinétique de la réaction n'est pas simplement représentée par une seule étape mais implique
plusieurs étapes intermédiaires. Afin de les différencier, les réactions sont réparties comme
suit:
✓ Réactions irréversibles: celles qui sont réalisées dans une seule direction A + B → R +
S. Réactions réversibles: celles qui sont réalisées dans les deux sens (direct et inverse).
✓ Réactions élémentaires: celles qui sont réalisées en une seule étape.
✓ Réactions non élémentaires: celles qui sont réalisées en plusieurs étapes élémentaires,
✓ A + B →AB non elementary reaction , A + B →R elementary reaction.
AB →R
✓ Réactions simples: celles qui sont réalisées en une simple étape ou pas. Si l'ordre de la
réaction suit la stœchiométrie, alors la réaction est simple et élémentaire. Réactions
complexes: celles qui correspondent à plusieurs réactions effectuées simultanément,
en série ou en combinaison.
4
Exemples

2. Calcul des variables de mesure


La description de la courbe cinétique de vitesse de la réaction représente la variation de la
consommation de réactifs où la formation de produits au fur et à mesure de la réaction. Il peut
5
être représenté graphiquement par une courbe cinétique (figure 3). La tangente à cette courbe
indique comment la vitesse de réaction ainsi que la consommation de réactifs où la formation
de produits varient au cours de la réaction. La vitesse de réaction est élevée au début de la
réaction et diminue progressivement au fur et à mesure de la réaction, tendant vers zéro
lorsque l'équilibre est atteint où lorsque les réactifs disparaissent complètement.
Dans le cas dont la stœchiométrie d’une réaction est bien définie, le variable (concentration,
pression) du composant est suivi avec le temps où l’espace dans le réacteur où se déroule la
réaction chimique. Les concentrations des autres composants peuvent être calculé à partir ses
variables de mesure.
Dans un système fermé, les propriétés caractéristiques se varient en fonction du temps
de réaction. Mais dans un système ouvert (continu), elle se varient en fonction d’espace
dit temps de passage. Dans ce cas-là le temps de passage est défini comme le rapport
entre le volume du système de réacteur et le débit volumique du mélange réactionnel.

Figure 3 variation de la concentration avec le temps.


il est possible de calculer la concentration de tous les composants. Nous définissons donc
l'avancement de la réaction et la conversion d'un composant particulier. Si la réaction dans un
système fermé ou ouvert est réversible, alors le nombre initial de moles et les taupes après un
temps ou une position donnés seront:

3. L’avancement de la réaction chimique


α est défini comme l’avancement de la réaction, indiquant quelle quantité de réactif a été
transformée ou quelle quantité de produit a été formée. Par conséquent, il peut être
généralement représenté par:

6
a, b, r et s représentent les coefficients stœchiométrique du composants A, B , R et S .
Notez que dans ce cas, l'avancement de la réaction est mesurée en moles. Si α est connu, le
nombre instantané ou local de moles de chaque composant peut être déterminé. En générale le
nombre de moles du composant « i« en fonction de nombre de moles initiale et
l’avancement ;
𝑛𝑖 = 𝑛𝑖0 + ∑ 𝜈𝑖 𝛼𝑗
𝑖𝑗
On peut écrire :

Exemples :

Alors ;

4. Le taux de conversion XA
La conversion est un variable de mesure le plus utilisé. Il est défini par le nombre de moles
transformé où formé à un instant donné où local par rapport au nombre initial de moles.
La conversion doit toujours être définie pour le réactif limitant de la réaction. La conversion
n'a pas d'unité, allant de 0 à 1 pour les réactions irréversibles ou de 0 à X Ae pour les réactions
réversibles. Ainsi, pour les réactions irréversibles dans lesquelles A est la composante
limitant, nous avons:

7
𝑛𝑖0 − 𝑛𝑖
𝑋𝐴 =
𝑛𝑖0

Pour une réaction réversible, on a :


où nAe est le nombre de moles à l'équilibre, et donc XAe<1,0. Dans un système à volume
constant, la conversion peut être exprimée en fonction de concentration et donc,

Si la conversion et la stœchiométrie de réaction sont connues, le nombre de moles où la


concentration de chaque composant peut être déterminée. Ainsi, par analogie à l'avancement
de la réaction, nous avons pour une réaction de type:

Dans le cas d’un système ouvert, d’autres variables de mesure sont utilisés. Tel que le débit
molaire F(mol /temps). Le débit molaire locale du composant A s’écrit : FA=CA*V (mol /h).

Alors, les expressions de l’avancement et de la conversion (dans un système isochore) soient


respectivement :
𝐹𝐴 = 𝐹𝐴0 + ∑ 𝜈𝑖 𝛼𝑗
𝑖𝑗
Et

Les débits molaires des autres composants peuvent exprimer en fonction de la conversion :

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III. Chapitre Bilan de matière dans un réacteur idéal
1. Introduction
Les réacteurs idéaux sont les configurations réactionnelle particulièrement simple où les
conditions hydrodynamique et physique sont idéalisés et bien déterminer ; perte de charge
(chute de concentration) et phénomènes de diffusion sont négligées, absence de gradient de
pression et de température…etc.
Ces configurations permettent l’approche de fonctionnement des réacteurs industriels et de
comprendre l’influence des différents paramètres opératoires sur leur fonctionnement, par
ailleurs, les réacteurs idéaux constituent les éléments de base pour la modélisation des
réacteurs réels plus complexe.
La variation de pression et de concentration est accompagnée avec le temps de réaction dans
le cas d’un système fermé. Mais dans les systèmes ouvert, le paramètre temps va se substituer
par un autre paramètre équivalent prend en considération le débit volumique des réactifs à
l’entrée du réacteur et du volume de réacteur.

Le temps de résidence: le temps de séjour t prend en compte le temps pendant lequel chaque
fluideélément ou molécule traverse le réacteur et cela dépend des molécules. la vitesse à
l'intérieur du réacteur; par conséquent, cela dépend du débit dans le réacteur. le temps
résidenceest égal à le temps de passage si la vitesse est uniforme dans une section transversale
du réacteur, comme dans les réacteurs tubulaires idéaux. Cette situation n'est pas valable pour
les réacteurs à réservoir, la distribution de la vitesse n'est pas uniforme. Dans la plupart des
réacteurs non-idéaux, le temps de séjour estpas le même pour toutes les molécules, conduisant
à des variations dans les concentrations radiales le long du réacteur; et donc, la concentration
dans le réservoir et à la sortie du réacteur estpas uniforme. Cela signifie que nous devons
d'abord définir le temps de résidence et calculerla répartition du temps de résidence pour
chaque système.
Le débit dépend également de la forme du réacteur. Le réacteur tubulaire cylindrique est le
plus utilisé, mais il existe d'autres formes comme tronc conique et cylindrique avec
transversalele débit, qui modifie le profil de vitesse affectant le flux.
Le choix du type de réacteur dépend du débit et d'autres facteurs:
(a) Temps de résidence.
(b) Chute de pression dans le réacteur.
(c) Type de charge dans le réacteur (catalyseur ou remplissage).
(d) Échange de chaleur interne ou externe, qui dépend de la réaction
(e) exothermique ou endothermique et par conséquent si l'opération est isotherme
ouadiabatique.

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Le débit dans le réacteur et aussi les vitesses superficielles dans une section transversale du
réacteur varie avec l'état et la forme du réacteur. Le profil de vitesse pour l'écoulement
laminaire dans un tube cylindrique peut être calculé. Il présente une distribution de vélocité
parabolique, qu’elle est variable dans la section transversale, provoquant différents temps de
contactdes molécules le long du réacteur; cette situation caractérise un réacteur non-idéal.
Dans un écoulement turbulent, lorsque le nombre de Reynolds est élevé, la distribution de la
vitesse varie.
la section transversale: des vitesses élevées près des murs et des vitesses plus uniformes dans
lecentre du tube. Ces profils de vitesse peuvent être calculés par la théorie de Van Karman.
Plus le nombre de Reynolds est grand, plus la vitesse est élevée et plus le profil de la vitesse
est uniformedans le réacteur, approchant le flux idéal et favorisant un contact uniforme donc,
permettant un temps de séjour moyen idéal des molécules.
IV. Réacteurs idéaux
La cinétique des réactions a été étudiée pour différents systèmes réactionnels dans desphase
gazeuse et liquides (chapitre I), réactions simples et multiples, en tenant compte de la
variation de volumedifférents cas, et une conclusion importante est que la compréhension de
la cinétique estfondamental pour la conception des réacteurs.Pour concevoir les réacteurs,
nous devons calculer les équilibres molaires et énergétiquesque les réactions peuvent
également avoir lieu dans des conditions non isothermes. Ces soldescontiennent toujours le
terme de génération en raison de la réaction chimique, qui est représentéepar la vitesse de
réaction.
Les réacteurs idéaux conventionnels sont discontinus, continus et semibatch (fermé). Les
conditions établies pour les réacteurs idéaux ont été présentées dans la section précédente, et
récapitulation,les cuves devraient avoir un mélange parfait et les réacteurs tubulaires devraient
avoir un écoulement à piston idéal.
2. Dimensionnement du réacteur idéal
Le dimensionnement du réacteur idéal consiste à établir un bilan de composant du mélange
réactionnel (réactif où produit) dans le volume du réacteur(V). A dimensionner un réacteur
peut être facile lorsque le débit volumique est idéal (constant). Pour étudier le débit
volumique (s’il n’est pas constant), dans ce cas-là, on introduit la notion de balance de
population (la distribution du temps de contact des molécules dans le volume de réacteur).
Le paramètre temps qui relie le volume de réacteur et le débit volumique s’appelle le temps
de contact ou le temps de séjour des molécules dans le réacteur. Dans un système fermé le
temps mesuré est égale au temps moyen du contact des molécules. Dans un système ouvert le
temps de séjour il peut être ou non le même temps de contact des molécules dès qu’il dépend
de leur distribution dans le réacteur, et qu’il se dépend sur le débit volumique du mélange
réactionnel. Le temps de séjour représente le temps qui le prendre les éléments de mélange
réactionnel pour achever la concentration finale ou la conversion finale.Dans les réacteurs
idéaux, tous les éléments du mélange réactionnel ont le même temps de séjour ou bien le
même temps moyen de contact caractérisé dans RCPA, RP ou réacteur fermé idéal.
L'équilibre molaire dans un système ouvert est montré dans le schéma suivant et Figure 4,
considérant que la réaction se déroule à température constante.

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De manière générale, le bilan molaire dans un tranche dv du réacteur est comme suite, Dont
chaque terme de bilan (entrée, sortie, consommation où formation et accumulation) est défini
comme suite :

Figure 4 balance (bilan) molaire dans un réacteur


Considérant Fj le flux molaire de la composante j, Gj le taux de génération de produit ou la
consommation de réactif, et nj le nombre de moles de composant j, nous avons le bilan
molaire suivant:

Notez que l'équilibre est effectué sur n'importe quel composant, réactif ou produit du réaction,
et à l'unité de mol / temps. Schématiquement, il est représenté sur la figure en haut. Le taux de
production de produits ou la consommation de réactifs dans le système est représenté par
unité de volume, dans chaque élément de volume ∆V. Alors:

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En substituant l'expression du taux Gj dans l'équation précédente, on obtient:

• Cas d’un réacteur fermé


Dans ce cas il n’y a ni entrée ni sortie alors le bilan molaire dans le réacteur sera ;

Si le volume est constant, on trouve que :

On obtient une expression égale au débit déjà défini, représentant la variation du nombre de
moles d'un composant, d'un réactif ou d'un produit, par unité de volume, dans un système
fermé. Nousdevrons nous rappeler que si le taux correspond à la formation du produit, il a un
signe positif (rj). D'autre part, et si le taux correspond à la transformation du réactif, il a un
signe négatif (-rj).
Considérez la réaction du type:

Alors :

Après l’intégration, on trouve que ;

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Le volume est constant, alors :

Le t est le temps de séjour des constituants dans le réacteur.


• Cas d’un réacteur continu parfaitement agité
Considérons comme point de départ l'équation générale pour tout composant de la réaction.
En général, le régime est considéré comme permanent. Quand il y a perturbation du système,
le terme de la perturbation sera inclus. Sinon, le terme respectif n'est pas inclus. Dans la
plupart des cas, ce type de réacteur est utilisé pour des réactions en phase liquide et, par
conséquent, le volume est constant. Si des réactions en phase gazeuse se produisent, nous
devrons considérer la variation du volume. Ainsi:

Alors ;

• Réacteur continu tubulaire (réacteur type écoulement piston)


La concentration et donc les débits molaires et la vitesse de réaction varient le long du
réacteur. L'équilibre différentiel est réalisé. En considérant un régime permanent de
simplification, comme dans le cas précédent, nous obtenons :

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En effectuant l'équilibre dans l'élément dV, considérant que la section du tube est constante,
on obtient :

Encore une fois, notez que dans la transformation du réactif, le taux a une signe négatif, et
dans la formation du produit, le taux a une signe positif, conformément à la définition
initialement adoptée. Dans tous les cas, on peut intégrer par rapport au volume total du
réacteur V et à la conversion finale atteinte XA. Si nous utilisons la définition du temps spatial
t (temps de contact), qui relie le volume du réacteur à le débit volumétrique:

Dans ce cas, il est important de noter que la conversion est définie par rapport à le réactif
limitant .À des cinétiques, lorsque l'objectif est de déterminer le taux de réaction en fonction
de la concentration, la pression ou la conversion, nous utilisons ces systèmes dans conditions

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idéales à une température constante. Les effets de diffusion ou de transfert de masse devraient
être minimisés ou éliminés.
Alors, pour un réacteur fermé et réacteur continu type d’écoulement piston , on trouve la
même expression du temps séjour :

Cette expression du temps séjour se présente graphiquement par la figure 5:

Figure 5 représentation graphique du temps de séjour dans un réacteur


• Modèles cinétique selon l’ordre d’une réaction chimique irréversible à un volume
constant :
Pour une réaction de la forme ; A→ produit
• Réaction d’ordre 1
L’expression de la vitesse de disparition du réactif A s’écrit :

Dans les cas d’un réacteur piston et réacteur fermé, l’expression du temps de séjour dans le
réacteur est :

A une température constante, on obtient la relation du taux de conversion en fonction du


temps de séjour comme dans les deux cas de réacteur fermé et réacteur piston comme suite :

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V. Chapitre comparaison des réacteurs
Pour visualiser la différence entre le volume et le temps de contact dans les réacteurs dans la
représentation graphique, on observe la figure suivante, qui représente l’inverse de la vitesse
de la réaction en fonction de la conversion. Ce profil représente le comportement cinétique de
la réaction. Le choix du réacteur est très important. Il existe 3 critères sur lesquels on
compare entre les réacteurs :
• Volume du réacteur
• Sélectivité
• Rendement
Pour le premier critère, la comparaison se base sur le temps de séjour d’une avancement
de réaction donnée où le taux de conversion. Le temps de séjour se dépend sur la cinétique
de la réaction dit la vitesse de la réaction.
Tant que les expressions du temps de séjour dans le cas d’un réacteur piston et réacteur
fermé sont identique, alors une comparaison entre RP et RCPA sera faite.

• comparaison du volume
on observe le graphe en dessous, il illustre que l’inverse de la vitesse en fonction de taux de
conversion. Ce graphe (figure 6) représente que l’inverse de la vitesse de réaction décroit
lorsque le taux de conversion augmente.

Figure 6 comparaison des temps de séjour graphique entre RCPA et RP.


Les équations de base comme c’est déjà vu avant sont;
• Réacteur fermé

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• RCPA

• RP

Nous constatons que la surface sous le graphe AC représente l’intégrale dans l’équation de
RP. Alors que le rectangle ABCD représente l’équation de RCPA.La vitesse reliée à la
concentration de sortie en RCPA est égale à la concentration moyenne dans RCPA, parce que
le mélange est parfaitement agité.
Dans le cas où les réactions se déroule à température constante et à volume constant, ses
surfaces graphique sont directement proportionnelles aux temps de contact et au le temps de
séjour moyen dans les réacteurs, alors on peut conclure pour le même débit volumique à
l’entrée et la même conversion finale, alors ces surfaces graphique représentent les volumes
des réacteurs.
D’après le graphe précédent, on peut conclure que le volume de RCPA est toujours plus grand
que le volume de RP. Le temps de contact où le temps de séjour dans RP est toujours moins
que le temps de séjour dans RCPA.
VI. Chapitre combinaison des réacteurs

Jusqu'à présent, nous avons étudié séparément le réacteur à cuve agitée, à flux continu
(RCPA) etle réacteur à écoulement piston (RP) ayant chacun leur caractéristiques distinctes.
En comparanteux, nous avons vu que pour la même conversion finale, le volume de la RCPA
esttoujours plus grand que celui du RP, en particulier pour les conversions élevées. De plus, le
temps de résidence moyen dans le RCPA est également plus élevé que dans le RP. C'est
important à noter, cependant, que le rendement et la sélectivité sont toujours plus élevés dans
unà un RCPA.
La cinétique est la même pour tout système et le taux dépend de la concentrationet de la
température. L'inverse du débit en fonction de la conversion est affiché à nouveau dansFigure
6, ce comportement dépend de la réaction (réversible ou irréversible) et ausside l'ordre. les
équations de base montrent que la zone sousla courbe cinétique ACDA'représente l'intégrale
de l'équation d'équilibre dans un RP, alors quela zone rectangulaire ACDF'représente
l'équation d'équilibre dans un RCPA. Les deux représententle temps de séjour moyen des
réactifs dans les réacteurs.
La figure 6 montre qu'il est possible de combiner les réacteurs et de varier leur résidencedes
temps ou des volumes de sorte que le volume final soit équivalent ou égal au volume
d'unréacteur unique. L’avantage principalede combiner des réacteurs en série ou en parallèle

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est deutiliser moins de volume pour obtenir le même rendement, la même sélectivité et la
même conversion finaleautant que de plus gros rendements de réacteur. Deux réacteurs en
série sont représentés sur la figure 6.
Si on suppose un modèle RP pour les deux réacteurs, les zones ombrées sous la courbe
cinétiqueABEA 'et BCDE représentent les deux RP en série. La conversion à la sortiede
premier et de second réacteur sont respectivement XA1 et XA2. Notez que la zone
estproportionnelle au volume de chaque réacteur, et donc le volume total est la sommedes
volumes V 1 + V 2 = V RP.
Considérons maintenant deux réacteurs RCPA en série. La zone hachurée ABEE'est
proportionnelleau volume du premier, tandis que la zone de BDCF au deuxième réacteur.
Celles-ciles volumes sont distincts et leur somme diffère de celle équivalente à un seul
RCPAatteint la même conversion finale, qui est proportionnelle à la zone ACDF'. Donc,la
combinaison des deux réacteurs RCPA en série entraîne une réduction du volume total
duréacteur, lorsque vous ciblez la même conversion finale. Il y aura une moyenne
différenteles temps de séjour dans chaque réacteur, augmentant le rendement final. Notez que
la combinaisonde plusieurs réacteurs RCPA en série tend à s'approcher d'un seul réacteur RP.
Outre la combinaison en série, les réacteurs peuvent être placés en parallèle. Par conséquent,la
production finale augmente avec des réacteurs de plus petit volume par rapport à un plus
grandréacteur unique. Différentes combinaisons sont possibles , montrent des diagrammes de
réacteurs en parallèle. Pour cette combinaison,il est essentiel que la conversion à la sortie des
réacteurs soit la même. Cela mène àdes temps de résidence égaux dans les deux réacteurs. Si
les concentrations de sortie sont différentes, alorsil y aura du mélange et la concentration
finale sera différente de celle désirée.
Les schémas (e) et (f) montrent séparément les réacteurs RCPA et RP en série. le temps de
séjour dans chaque réacteur est plus court et donc les volumes sont plus petits. la somme des
temps de résidence ou des volumes pour RP en série est égale à un seul RP avec la
mêmeconversion finale. Cependant, la somme des volumes pour RCPA en série n'est pas la
mêmed’un seul avec la même conversion finale.
Le schéma (g) combinant RCPA et RP en parallèle est inhabituel. Cette combinaisonnécessite
également des conversions égales à la sortie de chaque réacteur. Notez cependant queles
volumes sont différents les uns des autres.
Les schémas (a) et (b) impliquant RCPA et RP en série sont utilisés lorsqu'il estnécessaire
pour augmenter la conversion finale. Notez que le taux de réaction est paramètre important
dans cette analyse. Dans le cas (a) RP + RCPA, d'abord considérer le RP. Comme la
conversion augmente, la vitesse de réaction diminue le long du RP. Par conséquent, il
seraitprendre beaucoup de temps pour atteindre la conversion élevée souhaitée. Par
conséquent, un RCPA est connectéen série pour compléter cette réaction. Dans le cas (b)
RCPA + RP, considérons d'abord le RCPA.
Seule une conversion limitée peut être obtenue à la sortie du RCPA et bien sûr cettedépend de
la vitesse spatiale du réacteur. Dans ce cas, un RP est alors connectéen série pour réaliser des
conversions plus élevées.

Nous avons vu dans les précédents chapitres les caractéristiques des réacteurs continus
parfaitement agité ainsi que celles des réacteurs type d’écoulement piston. En comparaison

18
de deux réacteurs pour lemême taux de conversion (spécialement un grand taux de
conversion), on constate que le volume de RCPA et plus grand que le volume du RP. Ainsi
que le temps séjour dans RCPA est plus grand que le temps de séjour dans RP .

Figure 7 l’inverse de la vitesse de réaction en fonction de la conversion

19
Figure combinaison des réacteurs
3. Combinaison des réacteurs en série
On considère deux types des réacteurs RCPA et RP des réacteurs en série comme il est
représenté par la figure suivante :

Figure 8 cascade des réacteurs en série


Si la concentration initiale du composant A est cA0, et le débit volumique à l’entrée est v0
alors le débit molaire est FA0. A la sortie du premier réacteur on trouve la concentration est
cA1. La concentration diminue jusqu’à la concentration finale CA. la conversion est définie en
prendre en considération le réactif limitant dans l’entrée du premier réacteur ; alors la

20
conversion varie entre 0 et XA , à la sortie du réacteur final. On prend toujours la
concentration à l’entrée du premier réacteur comme référence.
En construisant la conversion en prendre en considération le réactif limitant A dans i éme
réacteur de volume vi, on obtient ;

Puis ;

Tant que la conversion est définie comme suite ;

On obtient ;

En comparaison avec un seul réacteur, on remarque que les limites de l’intégrale vont changer
dans le cas d’un cascade des réacteurs en série, dont le volume total sera la somme des
volumes intermédiaire et la conversion finale sera XAn ;

Dont,

Dans le cas des réacteurs RCPA en série, le bilan molaire dans le i éme réacteur est comme
suite :

En écrivant le bilan molaire dans le i émé réacteur en fonction du conversion entre l’entrée et
la sortie de ce réacteur, on obtient ;

21
Pour un système de volume constant, on peut écrire cette expression en terme des
concentrations :

4. Calcul de nombre des réacteurs reliés en série


On considère un cascade dés réacteur RCPA en série ont le même volume. Ça veut dire que le
temps de séjour et le temps de contact (space time) des molécules de mélange réactionnel sont
égaux.

Si le débit volumique est constant dans tout le système, alors on peut conclure que le temps de
séjour totale est égale à ;
L’expression de la vitesse pour une réaction irréversible d’ordre globale =1

Puis, pour le réacteur «i «, on peut écrire :

Alors ;

Dès que les volumes des réacteurs sont égaux, alors ti est constant et après l’addition de 1;on
trouve que ;

Puis ;

22
5. Calcul de nombre des réacteurs en série pour une réaction irréversible de
deuxième ordre
L’expression de la vitesse dans ce cas-là est :

Et l’expression du temps de séjour sera :

6. Solution graphique
La méthode graphique n'est utile que pour afficher une séquence logique pendant
ladétermination des volumes et des conditions d'entrée et de sortie des réacteurs en
sérieconditions isothermes.
Les deux volumes et les temps de résidence moyens peuvent être différents. On devrait savoir
letaux de réaction, qui est valable dans tous les cas, comme le montre la figure 9.
Nous commençons à réarranger l'équation de (RCPA):

23
Cette expression représente une ligne droite en intersection avec la courbe (-rAi) pour
donner la concentration de la sortie de deuxième réacteur. La pente est :

Grâce à la figure 9, si l'on connaît la concentration initiale et le temps de contact dans


lepremier réacteur alors il est possible de calculer directement la concentration à sa sortie. Ce
processus peut être répéter jusqu'à ce que la concentration de sortie du dernier réacteur soit
déterminée.
Les points B, D et F représentent les concentrations à la sortie des réacteurs en série.Notez qu’
ellepeut être différente, résultante différents volumes.
Cette méthode peut être appliquée aux réacteurs RP en série ainsi qu'à d'autrescombinaisons
de réacteurs.

Figure 9 méthode graphique= réacteurs en série


7. Réacteurs reliés en parallèle
Considérons les réacteurs RP ou RCPA en parallèle comme illustré à la Figure 10, pour les
deux cas. La concentration initiale, le débit volumétriqueet le volume peuvent être différents
pour les réacteurs. Cependant, la condition principale est quela concentration ou la conversion
de sortie pour les deux réacteurs devrait être la même,implique que le temps de résidence
moyen et le temps de contact doivent être les mêmes.Par conséquent, grâce à l'équilibre
molaire, nous obtenons la même expression d'un seulréacteur, selon les équations suivantes:

24
L'objectif est de déterminer le nombre de réacteurs en parallèle nécessaire pour atteindrela
productivité maximale souhaitée ainsi que les conditions de réaction pour tout type
deréaction. Il est possible d'obtenir des solutions analytiques pour les réacteurs en parallèle
dans le cas des réactions irréversiblesde premier et de second ordre à volume constant. Pour
les autres cas, les solutions sontcomplexe et nécessitent des méthodes de calcul.

Figure 10 combinaison des réacteurs en parallèle

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Des exercices
Exercice 1
Soit une réaction en phase gazeuse de type 2A+4B→2R, se déroule en système en continu à
une pression constante égale à 10 atm et température de 727 °C. les réactifs rentrent avec des
concentration égales et avec un débit volumique 2,5 L/min.
✓ Calculez le flux molaire de chaque composant si le taux de conversion est 25%

Exercice 2
Une réaction A→ 4𝑅 , se déroule dans un système fermé, le réactif A entre avec 50% (mol)
d’inerte. La réaction est irréversible. L’ordre global est inconnu si 1 ou 2.
La température de la réaction et la pression sont constantes.
✓ Donnez l’expression du taux de conversion et de l’avancement de cette réaction dans
les deux cas (ordre 1 et 2) en fonction de tous les termes de la réaction.
Exercice 3
Soit la réaction suivante A → R + S, se déroule dans un réacteur fermé (volume constant).
L’expérience a commencé avec plusieurs concentrations et lorsque la moitié de la
concentration est atteinte, le temps correspondant est mesuré. Le tableau suivant donne les
valeurs de deux températures.
✓ Déterminez l’ordre de la réaction chimique. La vitesse de la réaction et l’énergie
d’activation à T= 100 °C

Exercice 4
La réaction A→ 𝐵, se déroule dans un RP à 87 °C. les réactifs purs sont introduits à 1 L/min
et 10 atm. La vitesse de la réaction est inconnue et pour cela des expérimentations sont faites
séparément dans un réacteur fermé. Des réactifs purs sont introduits à 1 atm et 27 °C. il était
remarqué qu’après 100 min, le taux de conversion était 40%. Quand la conversion atteint
90%, dans une autre expérimentation à 107 °C, la même conversion est atteinte mais un temps
moins égal 20 min. après que la conversion soit 60%.
✓ Déterminez le volume de RP sous les conditions spécifiques si vous savez que le flux
molaire de produit à la sortie est égal 0 ,2 mol /min.

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