09 Stat Flu Poly Prof
09 Stat Flu Poly Prof
09 Stat Flu Poly Prof
Plan du cours
I Plusieurs descriptions d’un fluide 2
I.A Aux échelles macro et microscopique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
I.B À l’échelle mésoscopique : modèle de la particule fluide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
I.C Sommer pour passer du mésoscopique au macroscopique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
II Actions mécaniques dans un fluide 5
II.A Classification des actions mécaniques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II.B Exemple de force volumique : le poids. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
II.C Exemple de force surfacique : la force de pression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
III Champ de pression dans un fluide au repos 7
III.A Relation de la statique des fluides dans le champ de pesanteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
III.B Champ de pression hydrostatique dans un fluide incompressible. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
III.C Champ de pression atmosphérique dans le modèle isotherme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
IV Résultante des forces de pression subies par un solide 14
IV.A Préambule : expression du vecteur surface élémentaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
IV.B Exemple : paroi plane soumise à la pression hydrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
IV.C Exemple : paroi cylindrique soumise à la pression hydrostatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
IV.D Cas d’un solide totalement immergé : poussée d’Archimède . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
Au programme
Extrait du programme officiel : partie 1 « Thermodynamique et mécanique des fluides », bloc 1 « Éléments de statique
des fluides dans un référentiel galiléen ».
Cette partie introduit sur le support concret de la statique des fluides le principe du découpage d’un domaine
physique (volume, surface) en éléments infinitésimaux et la sommation d’une grandeur extensive (force) pour ce
découpage. La poussée d’Archimède est présentée comme la résultante des forces de pression.
Au concours
▷ Écrit : épreuve A 2022 et 2023 (deux questions à chaque fois)
▷ Oral : occasionnellement.
Un fluide est un milieu déformable, dont la description est de ce fait plus compliquée que celle d’un solide. Nous
abordons dans ce premier cours la statique des fluide, le plus simple des cas compliqués.
Remarque culturelle : Cette définition peut parfois poser quelques difficultés : le dentifrice, le sable,
le célèbre mélange eau-maïzena sont-ils des fluides ? Ces matériaux qui présentent un comportement
hybride entre solide et fluide sont qualifiés de fluides complexes.
• Échelle microscopique
L’échelle microscopique est celle des atomes et des molécules : la matière est discontinue, c’est le monde de la
mécanique quantique et de la physique statistique.
Longueurs caractéristiques : distance intermoléculaire typique
▷ dans un solide cristallin : paramètre de maille a ∼ 10−9 − 10−10 m
paramètre de maille a ∼ 10−9 − 10−10 m
paramètre de maille a ∼ 10−9 − 10−10 m
toto Espace 1 ;
▷ dans un fluide : libre parcours moyen ℓ⋆ qui correspond à la distance parcourue par une molécule entre deux
collisions successives.
ℓ⋆liq ∼ 10−9 m ℓ⋆gaz ∼ 10−7 m à 300 K .
libre parcours moyen ℓ⋆ qui correspond à la distance parcourue par une molécule entre deux collisions succes-
sives.
ℓ⋆liq ∼ 10−9 m ℓ⋆gaz ∼ 10−7 m à 300 K .
toto Espace 2
⇝ intérêt de l’échelle mésoscopique : étude des systèmes inhomogènes à l’échelle macroscopique, dont la tempé-
rature ou la pression varie en fonction du point d’observation.
Longueurs caractéristiques : fortement dépendantes du système étudié !
▷ modélisation des échanges thermiques dans le condenseur d’un frigo domestique : de l’ordre de quelques microns ;
▷ modélisation de la circulation atmosphérique à grande échelle pour l’étude du changement climatique : de l’ordre
de la centaine de kilomètres.
On appelle système mésoscopique ou infinitésimal un système dont au moins une des trois dimensions est
mésoscopiques.
Exemple : cylindre de rayon macroscopique mais de hauteur infinitésimale.
• Particule fluide
On appelle particule fluide une portion de fluide
mésocopique dans les trois dimensions et de masse constante. R
On appelle particule fluide une portion de fluide
mésocopique dans les trois dimensions et de masse constante.
On appelle particule fluide une portion de fluide
mésocopique dans les trois dimensions et de masse constante.
toto Espace 3
, , , Attention ! Compte tenu de la définition, une particule fluide contient un très grand nombre de molécules.
Une particule fluide peut être immobile ou en mouvement (si le fluide s’écoule). Sa masse est constante, mais son
volume peut varier : une particule fluide est caractérisée par un nombre de molécules, pas par des dimensions.
Remarque : Une particule de fluide est mésoscopique dans les trois dimensions de l’espace. Il sera
souvent utile pour les calculs de raisonner sur des systèmes mésoscopiques en une dimension seulement
et macroscopique dans les deux autres : de tels systèmes ne sont pas des particules de fluide.
• Notations mésoscopiques
▷ Grandeurs extensives : grandeurs physiques proportionnelles à la masse du système
⇝ les grandeurs extensives relatives à l’échelle mésoscopique sont notées par le symbole différentiel d, comme
les dérivées ou les intégrales (ce qui n’est pas un hasard !) : la masse d’une particule fluide est par exemple
notée dm.
▷ Grandeurs intensives : grandeurs physiques indépendantes de la masse du système.
⇝ les grandeurs intensives peuvent être définies localement, elles sont notées comme des fonctions du point
d’observation M , par exemple T (M ) ou P (M ).
Exemples :
▷ Volume d’une particule fluide : introduire dτ et µ M
dm dm
dV = dτ = =
ρ(M ) µ(M )
dm dm
dV = dτ = =
ρ(M ) µ(M )
toto Espace 4
Un modèle simple d’atmosphère à température uniforme, étudié dans la suite du cours, conduit à une évolution de
la masse volumique avec l’altitude z selon
(
−z/δ ρ0 = 1,3 kg · m−3
ρ(z) = ρ0 e avec
δ = 8 km
En supposant ce modèle valable pour tout z > 0, calculer la masse de la colonne d’air que vous portez sur vos épaules.
M Principe : la masse est une grandeur additive, calculer la masse totale d’un système macroscopique S se fait en
sommant la masse de chaque particule fluide appartenant à ce système.
X ˚
mtot = dm = ρ(M ) dτ .
PF∈S M ∈S
Contruction du découpage mésoscopique adapté : un découpage est adapté lorsqu’il est mésoscopique dans
la (les) direction(s) où varient les grandeurs physiques et macroscopique dans les autres directions.
ici : la masse volumique dépend de l’altitude z, mais pas du tout des coordonnées x et y, donc le bon volume
mésoscopique est une tranche de surface S ∼ 1 m2 (macroscopique) et de hauteur dz (mésoscopique). Faire un schéma
en même temps que l’explication.
ici : la masse volumique dépend de l’altitude z, mais pas du tout des coordonnées x et y, donc le bon volume
mésoscopique est une tranche de surface S ∼ 1 m2 (macroscopique) et de hauteur dz (mésoscopique). Faire un
schéma en même temps que l’explication.
ici : la masse volumique dépend de l’altitude z, mais pas du tout des coordonnées x et y, donc le bon volume
mésoscopique est une tranche de surface S ∼ 1 m2 (macroscopique) et de hauteur dz (mésoscopique). Faire un
schéma en même temps que l’explication.
toto Espace 6
Remarque : Le volume dτ ainsi construit est mésoscopique, mais il ne s’agit pas d’une particule fluide
car il est macroscopique dans deux directions, et contient donc un grand nombre de PF.
Calcul de la masse : .
dm = ρ(z) dV = ρ0 e−z/δ × S dz
dm = ρ(z) dV = ρ0 e−z/δ × S dz
toto Espace 7
Masse totale :
X
m= dm
tranches
ˆ +∞
= ρ0 e−z/δ × S dz
0
ˆ +∞
= ρ0 S e−z/δ dz
0
h i+∞
= ρ0 S −δ e−z/δ
0
= ρ0 Sδ (0 + δ)
m = ρ0 Sδ ≃ 10 tonnes .
X
m= dm
tranches
ˆ +∞
= ρ0 e−z/δ × S dz
0
ˆ +∞
= ρ0 S e−z/δ dz
0
h i+∞
= ρ0 S −δ e−z/δ
0
= ρ0 Sδ (0 + δ)
m = ρ0 Sδ ≃ 10 tonnes .
toto Espace 8
▷ les forces de contact, qui nécessitent que l’opérateur touche le système : forces de frottement, réaction du
support, ressort
forces de frottement, réaction du support, ressort
forces de frottement, réaction du support, ressort
toto Espace 10
En mécanique des fluides, cette classification prend une forme un peu différente, et on distingue plutôt :
▷ les forces volumiques, qui sont la résultante des forces à distance subies par chacune des molécules de la
particule fluide ;
▷ les forces surfaciques, qui sont l’équivalent des forces de contact avec les particules fluides voisines ou avec
les parois du récipient contenant le fluide.
⇝ proportionnelle à la masse du système : de façon générale, une force volumique est une grandeur extensive.
#”
Remarque : pour éviter toute confusion avec la pression, on évite traditionnellement la notation dP
pour le poids d’une particule fluide.
#”
On appelle densité volumique de force ou force volumique, notée f ,
#”
le rapport entre la force dF exercée sur une particule fluide et son volume dτ ,
#” #”
dF = f dτ .
⇝ indépendante de la masse du système et définie localement : de façon générale, une densité volumique de force
est une grandeur intensive.
• Interprétation microscopique
Les molécules d’un gaz ou d’un liquide sont en mouvement permanent sous l’effet de l’agitation thermique.
La force pressante, définie aux échelles méso et macroscopique, s’interprète à l’échelle microscopique comme étant la
résultante des forces dues aux collisions des molécules de fluide sur la paroi solide.
Remarque : On peut vite se rendre compte que cette image n’est qu’à moitié convaincante : la matière
est supposée discrète pour le fluide (molécules) et continue pour le solide (paroi). Il est donc rapidement
nécessaire de recourir à des modèles microscopiques plus précis ... mais plus compliqués.
• Continuité de la pression
La pression est toujours continue à l’interface entre deux fluides, qu’ils soient au repos ou en écoulement.
Remarque culturelle : Les phénomènes de tension de surface (ménisque, capillarité, etc.) font que
cette propriété n’est en fait qu’une approximation.
• Unités de pression
Travailler avec les unités de pression peut vite devenir assez laborieux. L’unité de pression dans le système
international est le pascal Pa, évidemment en l’honneur de notre lycée 1 :
Le pascal a l’inconvénient d’être une « petite unité » (1 Pa est une faible pression), on utilise couramment des unités
dérivées, et notamment le bar, qui correspond à l’ordre de grandeur de la pression atmosphérique :
1 bar = 1 · 105 Pa .
▷ Dans l’industrie l’usage est parfois d’exprimer les pressions en kilogramme ou kilogramme-force ...
mais cette unité est franchement maladroite du point de vue de la physique, puisqu’il s’agit en fait
de kilogramme-force par cm2 . Comme 1 kgf = 9,81 N (poids d’une masse de 1 kg),
Remarque : On pourrait croire qu’il y a aussi invariance par translation selon Oz car #” g ne dépend
pas de z, mais ce n’est en fait pas le cas : l’énergie potentielle de pesanteur Epp = mgz dépend de z,
et n’est donc pas invariante par ces translations.
Choix du système : 1
z
#”
F P (z + dz) #”
g Méso dans le direction z mais macro dans les directions x et y. On
raisonne donc sur une tranche mésoscopique de fluide à l’équilibre, de
z + dz surface S et hauteur infinitésimale dz, délimitée par les plans d’ordon-
z née z et z + dz.
#” surface S
F P (z)
TRC et projection :
0 = −ρ dV g + P (z) S − P (z + dz) S .
Comme dz est infinitésimal, on peut faire un développement limité en utilisant la formule de Taylor-Young :
dP
= −ρ g .
dz
0 = −ρ dV g + P (z) S − P (z + dz) S .
Comme dz est infinitésimal, on peut faire un développement limité en utilisant la formule de Taylor-Young :
dP
= −ρ g .
dz
toto Espace 15
Remarque : Le signe se retrouve en sachant que la pression diminue toujours avec l’altitude.
➽ Pour approfondir : Considérons un cas plus général où la pression dépend des trois variables d’espace : P = P (x, y, z).
Raisonnons sur une particule fluide de volume dτ = dx dy dz centré sur le point M (x, y, z).
dx dy dz
x+ ,y + ,z +
2 2 2
z
y
dz
x
dy
dx dy dz
x− ,y − ,z − dx
2 2 2
La force de pression résultante sur cette particule fluide compte alors trois composantes. Exprimons la composante dFP,x ,
les deux autres se calculant de manière analogue :
dx dx
dFP,x = P x − , y, z dy dz − P x + , y, z dy dz
2 2
La pression dépendant de trois variables, les développements limités font intervenir des dérivées partielles, ce qui donne
−dx ∂ P ( dx ∂ P ∂P
(
( ((
P (x,
dFP,x = ( (( y, (
z) dy
( dz + dy dz − (
P (x,
(( y, (
z) dy dz + dy dz = − dx dy dz
2 ∂x 2 ∂x ∂x
Le même raisonnement s’applique aux autres composantes et conduit à
#”
∂ P #” ∂ P #” ∂ P #”
dFP = − ex + ey + ez dτ .
∂x ∂y ∂z
On reconnaît alors l’expression du gradient du champ de pression P , introduit en PTSI et que nous retrouverons bientôt :
#” # ”
dFP = − grad P dτ .
# ”
Ainsi, les forces pressantes à l’échelle d’une particule fluide sont équivalentes à une force volumique de densité − grad P .
On peut en déduire une expression générale de la relation de la statique des fluides, en considérant la particule fluide
#” #”
soumise à son poids, les forces de pression et éventuellement d’autres forces volumiques dFi = f i dτ de densité volumique
#”
de force f i . D’après le théorème de la résultante cinétique,
#” # ” X #”
0 = ρ dτ #”
g − grad P dτ + f i dτ
i
Cette écriture a l’avantage d’être applicable dans n’importe quel système de coordonnées ... à condition d’utiliser la bonne
expression du gradient. ■
∆P = ρ0 g ∆z
• Ordres de grandeur
Masse volumique de l’eau : ρ0 = 1 · 103 kg · m−3
▷ Pression au fond de la Seine à Rouen (profondeur moyenne d’environ 9 m) :
P = 1,9 bar
P = 1,9 bar
P = 1,9 bar
toto Espace 16
▷ Pression au fond de la fosse des Mariannes (lieu le plus profond de l’océan, environ 10 km, au large des Philippines) :
P = 1 · 108 bar = 1000 atm
P = 1 · 108 bar = 1000 atm
P = 1 · 108 bar = 1000 atm
toto Espace 17
Dans l’eau, la pression augmente d’un bar tous les dix mètres de profondeur.
Q
Usuellement, on peut la supposer uniforme sur des distances de l’ordre de quelques dizaines de centimètres.
• Application : expérience historique du tonneau, faite par Blaise Pascal à Rouen en 1646
Un fin tube de verre ouvert à ses deux extrémités est plongé dans un tonneau
hermétiquement fermé rempli d’eau, puis rempli à son tour. Bien que la masse d’eau
contenue dans le tube soit négligeable devant celle contenue dans le tonneau, elle
suffit à faire éclater le tonneau.
En ordre de grandeur, le tube mesure une dizaine de mètres. Il est ouvert à son
extrémité : la pression en haut du tube est égale à la pression atmosphérique. Par
conséquent, la pression dans le tonneau est de l’ordre de
• Application : expérience historique des liqueurs, faite par Blaise Pascal à Rouen en 1647
La pression est égale à Patm à la surface libre du baquet, et nulle en haut du tube. La hauteur de la colonne de
fluide est telle que
Patm
Patm − ρ0 gh = 0 soit h= = 10 m
ρ0 g
Le tube de Toricelli est plus petit car le mercure est beaucoup plus dense que l’eau.
La pression est égale à Patm à la surface libre du baquet, et nulle en haut du tube. La hauteur de la colonne de fluide
est telle que
Patm
Patm − ρ0 gh = 0 soit h= = 10 m
ρ0 g
Le tube de Toricelli est plus petit car le mercure est beaucoup plus dense que l’eau.
La pression est égale à Patm à la surface libre du baquet, et nulle en haut du tube. La hauteur de la colonne de fluide
est telle que
Patm
Patm − ρ0 gh = 0 soit h= = 10 m
ρ0 g
Le tube de Toricelli est plus petit car le mercure est beaucoup plus dense que l’eau.
toto Espace 19
1 - Comparer les pressions aux points A, B, C et D. Les récipients sont posés sur des supports de différentes hauteurs.
C
A
D
B
2 - Comparer les masses d’eau dans les quatre récipients ci-dessus et la force pressante exercée sur leur fond.
1 Même hauteur d’eau dans tous les récipients, donc même pression en chacun des points, la hauteur du support
ne joue aucun rôle, pas plus que la forme du récipient.
2 La masse est reliée au volume donc mA > mC > mD > mB mais la force de pression subie par le fond ne dépend
que de la surface, qui est la même donc toutes égales. Contrairement à l’intuition, le fond du récipient ne supporte
pas toute la masse du fluide, les parois latérales en supportent aussi une partie.
1 Même hauteur d’eau dans tous les récipients, donc même pression en chacun des points, la hauteur du support
ne joue aucun rôle, pas plus que la forme du récipient.
2 La masse est reliée au volume donc mA > mC > mD > mB mais la force de pression subie par le fond ne dépend
que de la surface, qui est la même donc toutes égales. Contrairement à l’intuition, le fond du récipient ne supporte
pas toute la masse du fluide, les parois latérales en supportent aussi une partie.
3 Même hauteur d’eau dans tous les récipients, donc même pression en chacun des points, la hauteur du support
Il est bien connu des montagnards qu’il est plus difficile de respirer sur
les sommets que dans les vallées, car la pression atmosphérique diminue en
altitude. Cet effet a été mis en évidence par Blaise Pascal en 1648 sur le
Puy de Dôme, au dessus de Clermont-Ferrand. Nous allons l’interpréter par
un modèle très simple, en décrivant l’atmosphère comme un gaz parfait de
température T0 uniforme.
M! V n P RT0 PM
P = RT0 soit = d’où ρ= .
m m ρ M RT0
V n P RT0 PM
P = RT0 soit = d’où ρ= .
m m ρ M RT0
toto Espace 21
dP 1 RT0
+ P =0 avec δ= ≃ 8 km .
dz δ Mg
P (z) = A e−z/δ
Finalement :
P (z) = P0 e−z/δ .
P (z) = A e−z/δ
Finalement :
P (z) = P0 e−z/δ .
toto Espace 22
• Ordres de grandeur
▷ Rapport des pressions entre le niveau de la mer et le sommet de l’Everest : h ≃ 8848 m, donc
PEverest P0 e−h/δ
= = 0,33 .
Pmer P0
▷ Rapport des pressions entre la salle de cours et la salle de TP :
P0 e−zTP /δ
PTP (zTP − zcours )
= = exp − = 0,9995 avec zTP − zcours ≃ 4 m .
Pcours P0 e−zcours /δ δ
La pression varie de manière bien plus importante dans un liquide que dans un gaz.
On peut la supposer uniforme sur des distances très inférieures à δ, Q
soit quelques centaines de mètres.
• Pertinence du modèle
0.0
0 2000 4000 6000 8000 10000 12000 14000 16000 18000
z (m)
Uniformité de la pression ?
Il faut tenir compte des variations de pression car h n’est pas négligeable devant 10 m. On utilise l’hydrostatique
avec z descendant et la surface en z = 0, soit P (z) = P0 + ρ0 gz .
Il faut tenir compte des variations de pression car h n’est pas négligeable devant 10 m. On utilise l’hydrostatique
avec z descendant et la surface en z = 0, soit P (z) = P0 + ρ0 gz .
toto Espace 24
#”
Expression du vecteur dS :
Le vecteur normal à la paroi est #” e x , la surface élémentaire est le produit des deux composantes restantes, d’où
#”
dS = dy dz #” ex.
Le vecteur normal à la paroi est #” e x , la surface élémentaire est le produit des deux composantes restantes, d’où
#”
dS = dy dz #” ex.
Le vecteur normal à la paroi est #” e x , la surface élémentaire est le produit des deux composantes restantes, d’où
#”
dS = dy dz #” e .
x
toto Espace 25
¨
#”
FP = P (z) dy dz #”
ex
ˆ L ! ˆ h !
= dy × (P0 + ρgz) dz #”
ex
0 0
ˆ h
!
=L (P0 + ρgz)dz #”
ex
0
h
z2
= L × P0 z + ρg
2 0
#”
ρgh
F P = P0 + Lh #”ex .
2
toto Espace 26
R
y
x
α
z
air eau
1 - On se place en coordonnées cylindiques d’axe (Oz) ascendant dont l’origine coïncide avec le fond du barrage.
Exprimer le champ de pression dans l’eau.
#”
2 - Déterminer sans calcul la direction de la résultante F tot des forces pressantes subies par le barrage.
3 - Calculer cette force.
, , , Attention ! Le barrage subit ici des forces pressantes exercées par deux fluides : l’eau d’un côté ... et l’air de
l’autre !
Faire un schéma ! On repart de la relation de l’hydrostatique avec axe ascendant et surface en z = H, ce qui donne
en intégrant
P (z) = Patm − ρ0 g(z − H) .
toto Espace 27
Si le système réunissant le fluide et le solide qui subit la force admet un plan de symétrie,
alors la résultante des forces pressantes est incluse dans ce plan.
Le plan (xOz) est plan de symétrie du barrage. Par conséquent, la résultante des forces pressantes est incluse
dans ce plan :
#”
F tot = Fx #”
e x + Fz #”
ez .
De plus, la force élémentaire est en tout point normale au barrage, donc la composante verticale z est nulle. On en
déduit
#”
F tot = Fx #”
ex .
Enfin, la pression côté eau étant supérieure à celle côté air, on en déduit que la résultante des forces de pression est
dirigée selon − #”ex c’est-à-dire que la composante Fx est négative.
Le plan (xOz) est plan de symétrie du barrage. Par conséquent, la résultante des forces pressantes est incluse dans
ce plan :
#”
F tot = Fx #”
e x + Fz #”
ez .
De plus, la force élémentaire est en tout point normale au barrage, donc la composante verticale z est nulle. On en
déduit
#”
F tot = Fx #”
ex .
Enfin, la pression côté eau étant supérieure à celle côté air, on en déduit que la résultante des forces de pression est
dirigée selon − #”ex c’est-à-dire que la composante Fx est négative.
Le plan (xOz) est plan de symétrie du barrage. Par conséquent, la résultante des forces pressantes est incluse dans
ce plan :
#”
F tot = Fx #”
e x + Fz #”
ez .
De plus, la force élémentaire est en tout point normale au barrage, donc la composante verticale z est nulle. On en
déduit
#”
F tot = Fx #”
ex .
Enfin, la pression côté eau étant supérieure à celle côté air, on en déduit que la résultante des forces de pression est
dirigée selon − #”ex c’est-à-dire que la composante Fx est négative.
toto Espace 28
Force subie par un élément de surface du barrage : Ne pas oublier qu’il y a l’eau et l’air ! Le dessiner et
#”
dessiner dS = dS #”
e r sur le schéma.
#” #” #” #” #” #”
dF P = dF eau + dF air = −P (z)dS + Patm dS = ρ0 g(z − H)dS
#”
Ne pas oublier qu’il y a l’eau et l’air ! Le dessiner et dessiner dS = dS #”
e r sur le schéma.
#” #” #” #” #” #”
dF P = dF eau + dF air = −P (z)dS + Patm dS = ρ0 g(z − H)dS
#”
Ne pas oublier qu’il y a l’eau et l’air ! Le dessiner et dessiner dS = dS #”
e r sur le schéma.
#” #” #” #” #” #”
dF P = dF eau + dF air = −P (z)dS + Patm dS = ρ0 g(z − H)dS
toto Espace 30
#”
Remarque : À ce stade, le vecteur surface élémentaire dS peut être orienté dans un sens ou l’autre,
mais il faudra en tenir compte dans son expression.
# ”
Expression du vecteur surface élémentaire : Déplacement élémentaire en cylindrique : dM = dr #”
e r + r dθ #”
eθ +
#”
dz e z
#”
Vecteur normal : dS est dirigé selon #”
er .
#”
Conclusion : le barrage a pour rayon r = R, donc dS = R dθ dz #” er
# ”
Déplacement élémentaire en cylindrique : dM = dr #”
e r + r dθ #”
e θ + dz #”
ez
#”
Vecteur normal : dS est dirigé selon #”
er .
#”
Conclusion : le barrage a pour rayon r = R, donc dS = R dθ dz #” er
# ”
Déplacement élémentaire en cylindrique : dM = dr #”
e r + r dθ #”
e θ + dz #”
ez
#”
Vecteur normal : dS est dirigé selon #”
er .
#”
Conclusion : le barrage a pour rayon r = R, donc dS = R dθ dz #” er
toto Espace 31
Calcul de la force : Pour éviter les calculs d’intégrales inutiles, on ne calcule évidemment pas les composantes
dont on sait par symétries qu’elles sont nulles ... mais attention à ne pas confondre projection et norme : le produit
scalaire introduit souvent un cosinus supplémentaire.
La composante utile de la force de pression subie par le barrage est donc
#”
dFP,x = ρ0 g(z − H)dS · #”
e x = ρ0 g(z − H)R dθ dz #”
e r · #”
e x = ρ0 g(z − H)R dθ dz cos θ
#” R ρ g H 2 #”
F =− √ ex ,
2
#” R ρ g H 2 #”
F =− √ ex ,
2
Remarque : Ce sont les variations de pression avec l’altitude qui expliquent la poussée d’Archimède. Si
#” #”
on suppose la pression uniforme autour du corps immergé, alors on a Π A = 0 . La poussée d’Archimède
est dirigée vers le haut car la pression est toujours plus importante sous l’objet qu’au dessus.