Les Bovary, Les Bovarysmes
Les Bovary, Les Bovarysmes
Les Bovary, Les Bovarysmes
• > “Le rêve de Flaubert fut d’effacer sa trace, de voir sa biographie, pour laquelle il
n’eut que dégoût, s’évanouir pour toujours. (...) L’idéal de l’absence, si
fréquemment souligné par la critique, est d’abord chez Flaubert une neutralisation
de soi, comme s’il fallait mourir à soi-même, prononcer um ‘adieu pour toujours
au personnel, à l’intime, au relatif’ (lettre à Louise Colet, 26 août 1853), pour
naître enfin à l’oeuvre.” 337
• Ce rêve ne doit pas être compris comme réalité de l’œuvre, mais comme un but
vers laquelle elle a toujours tendue, sans pour autant pouvoir s’y accomplir
pleinement.
• En effet, « deux bonshommes distincts (…) habitent le romancier, le romantique
épris de ‘hurlade métahysique’ et le froid clinicien… » 337
• Remontant au berceau des sociétés, l’orateur vous dépeignait ces temps farouches où les hommes vivaient de
glands, au fond des bois. Puis ils avaient quitté la dépouille des bêtes ; endossé le drap, creusé des sillons, planté
la vigne. Était-ce un bien, et n’y avait-il pas dans cette découverte plus d’inconvénients que d’avantages ? M.
Derozerays se posait ce problème. Du magnétisme, peu à peu, Rodolphe en était venu aux affinités, et, tandis que
M. le président citait Cincinnatus à sa charrue, Dioclétien plantant ses choux, et les empereurs de la Chine
inaugurant l’année par des semailles, le jeune homme expliquait à la jeune femme que ces attractions irrésistibles
tiraient leur cause de quelque existence antérieure.
• – Ainsi, nous, disait-il, pourquoi nous sommes-nous connus ? quel hasard l’a voulu ? C’est qu’à travers
l’éloignement, sans doute, comme deux fleuves qui coulent pour se rejoindre, nos pentes particulières nous
avaient poussés l’un vers l’autre.
• « À M. Bizet, de Quincampoix. »