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Résumé sur la construction de l'État-nation et le cas de la Haute-Volta (Burkina

Faso)

1. Définitions des concepts

État : Entité juridique ayant un territoire délimité, une population et une forme de
gouvernement exerçant une autorité souveraine.

Nation : Groupe humain partageant une langue, une culture, des traditions et une
conscience d’unité. Elle peut se définir par une origine commune ou un sentiment
d'appartenance à un État.

État-nation : Fusion entre l'État (organisation politique) et la nation (identité


culturelle et sentiment d'unité), souvent idéalisée comme une entité homogène mais
rarement atteinte en raison de la diversité ethnique et culturelle.

2. Le passé colonial : prémices de l'État-nation en Haute-Volta

Création de la colonie : En 1919, la Haute-Volta regroupe environ 60 ethnies sous


l'autorité coloniale française, initiant une identité nationale voltaïque.

Modifications territoriales :

1927 : Amputation des cercles de Say et de Téra, rattachés au Niger.

1932-1947 : Suppression de la colonie de Haute-Volta pour des raisons


économiques, répartissant son territoire entre le Niger, la Côte d’Ivoire et le
Soudan français.

Impact : Ce démantèlement a temporairement brisé la construction de l'État-nation


voltaïque, mais a laissé un sentiment de nostalgie et de volonté de reconstitution.

3. La lutte pour la reconstitution et l'indépendance


Mobilisation des leaders : Les chefs traditionnels et les leaders politiques (comme
Mogho Naaba Sagha II) ont mené des actions pacifiques pour reconstituer la
colonie de Haute-Volta.

Naissance de la République :

11 décembre 1958 : La Haute-Volta devient une République autonome associée à


la France.

5 août 1960 : Indépendance proclamée par Maurice Yaméogo, marquant une


souveraineté nationale.

4. Cohésion nationale et diversité culturelle

La diversité ethnolinguistique, confessionnelle et culturelle est perçue comme une


richesse.

Le sentiment d’unité nationale s’est consolidé autour de la volonté de vivre


ensemble malgré les particularismes.

La nation burkinabè (ancienne nation voltaïque) est à la fois unie et plurielle.

Conclusion

La construction de l’État-nation au Burkina Faso s'est inscrite dans un long


processus, mêlant influences coloniales, luttes pour la souveraineté et gestion de la
diversité culturelle. La quête d’unité nationale, malgré les obstacles, illustre une
volonté collective de dépasser les particularismes pour bâtir une identité nationale
forte.

Résumé du texte : Les manifestations de l'État-nation au Burkina Faso et les défis


liés à sa construction
1. Manifestations de l’État-nation au Burkina Faso

Symboles identitaires :

Changement de nom : La Haute-Volta devient le Burkina Faso en 1984.

Burkina : "Intégrité" en moré.

Faso : "Patrie" ou "forme républicaine de l'État" en dioula.

Nom des habitants : "Burkinabè", où "bè" en fulfuldé signifie "habitants de".

Abandon des anciens symboles coloniaux (drapeau tricolore "Noir, Blanc, Rouge",
devise "Unité-Travail-Justice") pour des symboles reflétant les valeurs nationales.

Cohésion nationale et diversité :

Encouragement des mariages interethniques et confessionnels.

Promotion des trois grandes langues nationales (moré, dioula, fulfuldé) comme
vecteurs d’unité.

Mise en œuvre de l’équilibre ethnique, régional et confessionnel dans les


institutions.

2. Les institutions des États africains indépendants

Pouvoir exécutif :

Dirigé par le président (chef de l'État, président du Conseil des ministres, chef des
armées).

Le Premier ministre, lorsqu'il existe, dirige le gouvernement et rend compte au


parlement.
Les ministres ont des responsabilités sectorielles.

Pouvoir législatif :

Assuré par un parlement monocaméral ou bicaméral.

Rôle : voter les lois, contrôler l’action gouvernementale, consentir l’impôt.

Pouvoir judiciaire :Interprète et applique la loi au nom du peuple.

Les juges (magistrature assise) rendent les décisions de justice.

Les procureurs (magistrature debout) requièrent l’application des lois.

3. Cas de la division Nord-Sud au Bénin

Héritage colonial : Développement initial du Sud par les colonisateurs français,


avec marginalisation du Nord.

Résultats : Préjugés ethniques et rivalités entre élites du Nord et du Sud, renforcées


par les administrations et les élections.

Exploitation politique : Les élites utilisent ces divisions pour mobiliser leur base
régionale, perpétuant les clivages.

4. Défis de l’État-nation africain

Souveraineté véritable :

Bien que juridiquement indépendants, les États africains peinent à s'affranchir des
influences coloniales et internationales.

Le chemin vers une souveraineté pleine reste entravé par des dépendances
économiques et politiques persistantes.
Ce texte met en évidence les efforts de construction d’un État-nation unifié tout en
illustrant les défis liés aux héritages coloniaux, aux divisions internes et à la
souveraineté incomplète des États africains post-indépendance.

Résumé : Insertion de l'Afrique indépendante dans les relations internationales et


défis du développement

1. Indépendance nominale et influences étrangères

Indépendances non réelles : Malgré l'indépendance officielle, plusieurs pays


africains restent sous l'influence des anciennes puissances coloniales
(néocolonialisme).

Sanctions téléguidées : Exemples comme celles de la CEDEAO, souvent perçues


comme influencées par des intérêts étrangers (ex : France).

Infantilisation des dirigeants africains : Réflexe néocolonial persistant.---

2. Adhésion à l’ONU et organisations internationales

Signification : Affirmation de souveraineté, reconnaissance internationale, accès à


la coopération multilatérale, et satisfaction des besoins en sécurité et en
développement.

Exemple : La Haute-Volta (actuel Burkina Faso) adhère rapidement à l’ONU après


son indépendance.

3. Afrique et Mouvement des Non-Alignés

Contexte : Émergence des pays du Tiers-Monde pour échapper à l'influence des


blocs Est-Ouest durant la Guerre froide.
Conférence de Bandung (1955) : Première rencontre majeure des pays africains et
asiatiques. Principes-clés : non-ingérence, coopération pacifique, et lutte contre le
colonialisme.

Création du Mouvement des Non-Alignés (1956) : Objectifs : indépendance,


solidarité des pays du Sud, et lutte contre l’impérialisme.

---4. Insertion de l'Afrique indépendante dans les relations internationales

Avancées :

Participation à l’ONU, au Mouvement des Non-Alignés et création de l’OUA.

Intégration aux systèmes économiques mondiaux.

Diversification des partenaires internationaux.

Défis :

Souveraineté limitée par le néocolonialisme.

Poids diplomatique faible (aucun pays africain au Conseil de Sécurité).

Schémas économiques hérités de la colonisation (extraversion, dépendance).

5. Le défi du développement

1. Souveraineté économique : Indispensable pour une indépendance réelle


(production locale, diminution des importations).

2. Industrialisation :

Réduction des exportations de matières premières et transformation locale.

Création d’emplois et amélioration de la balance commerciale.


3. Modernisation agricole :

Garantir l’auto-suffisance alimentaire (amélioration des rendements, agro-


industrie).

Défis environnementaux et choix technologiques (OGM, produits phytosanitaires).

Sécurisation foncière pour les agriculteurs, notamment les femmes.

4. Démographie et croissance économique :

Inadéquation : Forte proportion d’inactifs, population peu formée, et manque


d’investissements productifs.

Adéquation : Exploiter le dividende démographique pour accroître les richesses et


améliorer les conditions de vie.

Enjeux majeurs

Réussir la transition d’une insertion économique extravertie à une économie


souveraine.

Assurer un développement durable respectueux de l’environnement.

Exploiter les ressources humaines, naturelles et culturelles pour bâtir une véritable
indépendance économique et politique.

Le texte fourni aborde de manière exhaustive plusieurs enjeux fondamentaux


concernant l’Afrique et son positionnement dans la mondialisation, les migrations,
les conflits internes et externes, ainsi que les défis liés à la construction de l’État-
nation, notamment au Burkina Faso. Voici un résumé et une analyse des points
clés :

1. Place de l’Afrique dans la mondialisation


Position actuelle : L'Afrique est majoritairement en périphérie du commerce
mondial, exportant surtout des matières premières et important des produits
manufacturés.

Objectifs nécessaires :

Se positionner comme acteur central du commerce international.

Réduire la dépendance à l’exportation brute des ressources naturelles.

Encourager l’industrialisation et la transformation locale.

2. Migration et développement

Rôle de la diaspora africaine :

Importance de la contribution des Africains de l'extérieur au développement


économique, social et culturel de leurs pays d’origine.

Programmes tels que TOKTEN ou MIDA visent à maximiser l'impact positif de la


diaspora.

Ambivalence des migrations :

Atout : Transfert de savoirs, envois de fonds.

Frein : Fuite des cerveaux, tensions avec les pays d’accueil.

Progrès dans la gouvernance mondiale des migrations :

Adoption de cadres comme le Pacte de Marrakech (2018), qui prône des


migrations sûres, ordonnées et régulières.

3. Défis du sous-développement
Caractéristiques :

Faible industrialisation, pauvreté, endettement.

Classification pessimiste : "Pays les moins avancés".

Optimisme : Émergence de quelques États africains comme l’Afrique du Sud,


l'Égypte et l'Éthiopie dans les BRICS.

Solutions envisagées :

Diversification économique.

Intégration régionale et continentale via des structures comme l’UEMOA, la


CEDEAO, et la ZLECAF.

4. Construction de l'État-nation au Burkina Faso

Problèmes majeurs :

Tensions interethniques et confessionnelles exacerbées par l’insécurité et le


terrorisme.

Stigmatisation de certains groupes (Peuls, Musulmans).

Manipulation des identités pour des enjeux politiques, notamment en période


électorale.

Pistes pour renforcer la cohésion nationale :

Promouvoir la justice sociale et la solidarité.

Encourager des institutions fortes et impartiales.

Valoriser les initiatives de réconciliation nationale.


5. Intégration africaine

Sous-régionale :

Rôles de la CEDEAO, de l'UEMOA et du G5 Sahel (bien que celui-ci soit en cours


de dissolution).

Régionale :

Union Africaine (UA) et son Agenda 2063 pour une Afrique intégrée et prospère.

La ZLECAF vise à créer un marché commun continental.

Mondiale :

Les Objectifs du Développement Durable (ODD) constituent une feuille de route


mondiale pour le développement inclusif et durable.

6. Conflits en Afrique

Internes :

Conflits ethniques (ex. Yirgou au Burkina Faso), confessionnels (Sahel, Nigeria),


et crises de xénophobie (ex. Libye, Afrique du Sud).

Séparatismes (Mali, Cameroun, Biafra au Nigeria).

Externes :

Conflits frontaliers (ex. Sahara Occidental, Bakassi entre le Nigeria et le


Cameroun).

Terrorisme : Présence de groupes comme Al-Qaïda et l'État Islamique, impactant


gravement les pays du Sahel.
7. Résilience et opportunités

Malgré les défis, l’Afrique possède un potentiel immense :

Ressources naturelles et humaines.

Dynamisme démographique.

Ambitions d’intégration économique et politique.

L’Afrique doit cependant accélérer son industrialisation, améliorer sa gouvernance


et réduire les inégalités internes pour réellement s’imposer comme un acteur cl é
dans la mondialisation.

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